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La prophétie des Fondateurs [Terminé]

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MessageSujet: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Déc - 19:42

Rappel du premier message :



La prophétie des Fondateurs

Personnage(s) Principal(aux) : Drago Malefoy, Harry Potter et un OC principalement. Mais il y en a d'autres.
Résumé : Ils sont quatre et ont débarqués sans prévenir, brisant de ce fait ma petite vie bien ordonnée. Je n'ai pas demandé à des sorciers d'intégrer mon univers. Et encore moins à des sorciers morts !
Rating : T
Pseudo de l'auteur : Mayra
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Fiche par Chadot pour Riddikulus
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Juil - 20:09

Chapitre 13 : Petit tour à l'infirmerie


Le moins qu’on le puisse dire, c’est que l’attaque a été une surprise. Alors que la moldue hurle, tout le monde la regarde sans rien faire. Nous sommes trop abasourdis pour ne serait-ce que penser à agir. Et puis, ce n’est pas moi qui irait lui filer un coup de main. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai la désagréable impression que tout à l’heure, quand je suis arrivée pour parler à Blaise et qu’elle s’est mise à rire, c’était de moi qu’elle se moquait.

Finalement, il y en a un d’entre nous qui se bouge. Cet abruti de Londubat. Il se précipite vers le lac, baguette brandit, et lance un sort sur le tentacule dressé. Ca aurait pu être bon s’il avait lancé autre chose qu’un pauvre Stupéfix. Parce que bon, maintenant, la moldue, certes, n’est plus secouée comme une tentacula vénéneuse, mais elle est toujours coincée à dix mètres du sol, tête en bas. D’ailleurs, elle semble s’en rendre compte et hurle :

- Mais qui m’a foutu un abruti pareil ?!

Cela a le don de réveiller tout les autres. Et ils se précipitent d’un bel ensemble vers le lac, moi y compris. Je me glisse dans le dos de Londubat.

- Quand est-ce que t’apprendras à faire quelque chose de tes dix doigts, Londubat ? Fais-je assez fort pour être entendue de tous. Tu veux l’aider ou la tuer ? Parce que si c’est la premier choix, t’es mal barre là.

Le jeune homme se tourne vers moi, exaspéré et me lance :

- Si t’es si maligne, Parkinson, vas-y décroche-la toi !

Ses yeux me lancent des éclairs. Ca aurait pu être impressionnant s’il n’était pas aussi grassouillet. Mais, le prenant au mot, je sors ma baguette et la dirige vers la moldue. Elle n’a pas l’air rassurée de remarquer mon mouvement.

- Euh, fait-elle avec un sourire crispée, je sais que je suis dans une position quelque peu désespérée, mais si quelqu’un d’autre pouvait s’en charger, je vous en serais infiniment reconnaissante.

A côté de moi, Londubat pouffe. Pour toutes réponses, je lui colle une claque sur le derrière du crâne.

- Hey, s’insurge-t-il, non mais ça va pas ?

- Bon, arrêtez-vous deux, intervient Blaise en se mettant entre nous. Au cas où vous n’auriez pas remarqué, nous avons mieux à faire que de vous regarder vous battre. Adélaïde attend un coup de main, là !

- Certes, dit Weasley, mais comment on la décroche de là ?

Un autre tentacule jaillit à ce moment-là. Logique en même temps. Sentant que l’un de ses membres est paralysé, il en met un autre à l’œuvre. Et ce dernier se dirige vers la moldue, qui, le voyant venir se remet à crier :

- Si vous pouviez avoir une idée de génie dans les dix secondes qui viennent, ce serait parfait !

Elle se tortille, essaie d’échapper à a poigne de son assaillant en poussant sur la chair gluante, mais ne le fait même pas bouger d’un demi-centimètre.

Un sort fuse soudain, repoussant le second tentacule qui retourne à l’eau. C’est Théodore qui vient d’agir.

- Alors, quelqu’un a une idée avant qu’il ne revienne à la charge ?

Potter s’avance brandit sa baguette d’un air conquérant.

- Lévicorpus ! s’écrie-t-il.

Le sort jaune fuse et fonce droit sur la moldue qui le regarde approcher, totalement fascinée. Le sort frappe son torse et . . . Rien.

J’éclate de rire. Blaise me fusille du regard.

- Recommence, Harry, c’était une excellente initiative, l’incite-t-il.

- Ouais, mais cette fois-ci, si tu pouvais y arriver, ça serait bien, ajoute la moldue, qui les bras croisés, commence à s’impatienter sur son perchoir.
Potter obéit. Et toujours rien.

- Ok, là, ca devient franchement bizarre, dit Granger. Harry n’a jamais loupé deux fois de suite un sort.

Comme quoi, il y a un début à tout.

- Ouais, et le jour où il décide de ne pas être en forme, faut que ça tombe sur moi, c’est ça ? S’exclame la moldue. Alors, si quelqu’un d’autre pouvait s’y coller, ça serait bien aussi, parce que je sens que le truc gluant commence à s‘agiter, et j’ai pas envie de savoir ce que ce monstre me réserve.

Potter affiche un air affligé. Je rigole encore, mais sous cape, parce que Blaise n’a pas l’air commode aujourd’hui.

- Jeune homme, vous allez bien ?

L’interrogation porte l’attention de tout le monde sur Helga Poufsouffle qui s’inquiète visiblement pour la santé de Théo. Ce dernier d’ailleurs a les yeux exorbités et fixe la moldue d’un air qui pourrait franchement vexer n’importe qui.

Je me rapproche de lui. Il est tout blanc. Ca devient franchement inquiétant.

- Théo, tout va bien ? l’interrogé-je.

Il ne bouge pas d’un poil.

- Théo ? insisté-je.

Pas plus de réponses. Je lance un regard d’incompréhension à Blaise et à Drago qui se sont rapprochés. Londubat s’amène alors, me pousse et pose sa main sur le front de mon ami. Je suis prête à l’envoyer bouler, mais Blaise m’en dissuade d’un regard. Me revient alors à l’esprit que c’était Londubat qui aidait à l’infirmerie lors de la guerre. Il m’a personnellement soigné plus d’une fois. Et je n’ai jamais rien eu à y redire. Comme quoi, même ce lourdaud peut être doué dans quelque chose.

- Il est en état de choc, diagnostique-t-il. Il vaudrait mieux l’envoyer à Mme Pomfresh, elle pourra le remettre d’aplomb.

- En état de choc ? Répète Salazar. Mais, pourquoi ?

Londubat hausse des épaules.

- J’en sais rien moi, il n’y a que lui qui pourrait le dire.

Théo choisit ce moment pour tourner de l’œil.

Mais, qu’est-ce qui a bien pu le choquer à ce point-là ?
oOo


Neville réagit instantanément. Il se précipite sur Nott, lui lance le sort de Lévicorpus et court hors du parc pour rejoindre le château.

- Hey, dites-le si je vous emmerde.

Je sursaute et me tourne vers Adélaïde. Elle est toujours suspendue à dix mètres de hauteur. Mais j’ai beau y réfléchir, je ne vois pas comment la décrocher. Je n’avais même jamais lu nulle part que le calamar géant s’en prenait aux gens. C’est une première pour tout le monde.

- Hermione, si t’as une idée de génie, c’est maintenant.

Je jette un regard désolé à Ron. Quand comprendra-t-il que je sais pas forcément tout sur tout ?

- Désolé, mais là je ne vois pas.

Puis, sans préavis, le tentacule s’agite et . . . Relâche Adélaïde. Elle tombe dans l’eau dans un superbe plat qui doit être douloureux. Blaise et Harry se précipitent dans le lac pour lui venir en aide. Moi-même j’y entre jusqu’aux genoux, inquiète pour elle.

Elle revient à la surface, haletante, et Blaise, se trouvant être le plus proche d’elle, vient l’aider en la soutenant pour la faire sortir du lac. Quand ils arrivent à ma hauteur, je prends le bras libre d’Adélaïde et le glisse autour de ma nuque pour la soutenir à mon tour. C’est, les jambes flageolantes, qu’elle s’assied sur l‘herbe.

Les Fondateurs se précipitent sur elle.

- Adel, est-ce que ça va aller ? S’inquiète Helga.

La jeune fille fait signe que ça va. Puis, son esprit n’en pouvant visiblement plus, tombe dans les pommes à son tour.

- Ils se sont fait passé le mot ou quoi ? Grogne Seamus.

Personne ne réplique, mais Blaise fait léviter la jeune fille et prend le même chemin que Neville.

- Je l’accompagne, dis-je aux autres. Je vous donnerais de nouvelles tout à l’heure, au déjeuner.

Harry, qui vient de sortir du lac et qui regarde sa baguette d’un drôle d’air, acquiesce en même temps que Ron, puis je cours pour rattraper Blaise. J’arrive à son niveau quand il passe les grandes portes.

- Tu crois que ça va aller pour eux ? L’interrogé-je.

- J’espère, répond-il. Mais je ne comprends pas ce qui a prit à Théo.

- Je pense qu’il a eu une prémonition qui l’a surpris.

Nous nous retournons, surpris. Nous ne nous attendions pas à voir les quatre Fondateurs nous suivre.

- Ca ne lui avait jamais fait ça jusqu’à maintenant, s’étonne Blaise. Il l’a toujours plutôt bien pris.

- Les choses changent, jeune homme, dit Serdaigle. Et puis, cela dépend aussi de son que son conscient est capable d’emmagasiner. Peut-être que sa raison n’a pas accepté la chose qu’il a vu. J’ai déjà vu de nombreuses pythies perdre conscience suite à une vision.

- Sauf que Théo n’a que des pressentiments, précise Blaise, alors que nous montons les escaliers mobiles, Adélaïde toujours flottante en bout de baguette.

- Alors, cela devait particulièrement surprenant et inattendu. Une vraie pythie serait peut-être morte sous le choc, même, fait Godric.

- Ce qui t’aurait bien fait plaisir, murmure hargneusement Salazar.

- Salazar, soupire le blond, dois-je te rappeler que la première pythie de la lignée du jeune Théo était une Gryffondor ?

Blaise en avale de travers.

- Quoi ?! Croassa-t-il. Théo a une Gryffondor dans sa famille ?

- Effectivement, et le premier Nott mâle était un Poufsouffle, ajoute Rowena.

- Un jeune homme très doux, complète Helga. Je l’aimais bien, il m’aidait toujours à prendre soin de mes pots.

La discussion s’embraye sur les élèves de leurs temps entre les deux femmes, mais Blaise et moi déconnectons.

- Je pensais que Théo avait toujours eu que des Serpentard dans sa famille, me confie-t-il, une fois l’information digéré.

- Comme quoi, tout peut arriver.

On en apprend franchement des belles depuis l’arrivée des Fondateurs. J’ai comme l’impression que tout cela est dans la continuité de la défaite de mage noir. Tout ceux qui étaient comme Voldemort sont morts, en prison, en cavale ou, beaucoup plus rare, libres. Mais avec ce que nous apportent ces quatre là, c’est comme si quelqu’un, quelque part, voulait rétablir la vérité, à savoir que personne n’est meilleur que les autres parce qu’il est de sang-pur ou vient de telle maison à Poudlard. Comme si la dernière guerre avant besoin de ça, pour être entièrement passé. Contredire les idéaux de Voldemort, faire changer ceux qui pensent encore comme lui. Tâche difficile. Mais pas irréalisable.

Nous pénétrons dans l’infirmerie où Neville veille au chevet de Nott, toujours inconscient.

- Vous avez réussi à la libérer ? S’exclame joyeusement mon ami en nous voyant entrer.

- Pas tout à fait, confie Rowena, le calamar l’a relâché de lui-même. Mais il semble que la petite scène dans laquelle elle a joué le rôle principal n’est pas plus à notre amie.

Blaise dépose délicatement Adélaïde sur un lit alors que Mme Pomfresh, alertée par nos voix, nous rejoint.

- Encore ? s’exclame-t-elle. Mais que fabriquez-vous à la fin ?

- C’est elle que le calamar a prit pour un hochet, explique Neville, qui a déjà dû tout raconter à Mme Pomfresh.

Adélaïde aurait surement apprécié la comparaison avec le jouet pour bébés.

- On peut rester ? Demande Helga.

Pomfresh lance aux Fondateurs un regard mi extasié, mi-réprobateur, alors qu’elle ausculte la jeune fille, le bout de sa baguette éclairée d’une lueur orangée.

- Je suppose que je ne peux pas dire non. Mais laissez la se réveiller par elle-même.

- Ce sera long ? Demande Blaise en s’installant sur une chaise au chevet d’Adélaïde.

- Non. Elle s’est évanouie à cause du choc, elle ne devrait plus tarder à s’éveiller. Mais ne faites pas de bruits.

Mme Pomfresh retourne dans son bureau. Je m’installe à côté de Blaise et je repense à ce qu’il s’est passé. L’attaque du calamar était totalement inattendue. Il n’avait encore jamais fait ça auparavant, tout du moins, pas pendant ma scolarité. Et il a fallu que ça tombe sur cette pauvre Adelaïde, qui n’a rien demandé à personne. Déjà traumatisé par sa découverte du monde le magie, cette attaque a dû être pour elle la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Et plus curieux encore, comment Harry avait-il réussi à manquer son sort deux fois de suite ?
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Juil - 20:12

Je referme mon bouquin et jette un œil par la fenêtre. La bibliothèque est vide à cette heure de l’après-midi, la plupart des élèves - Serpentard y compris - sont dans le parc à profiter des derniers rayons de soleil avant l’année prochaine. Pour ma part, si je veux garder mon niveau en cours de Potions, il vaut mieux que je travaille un peu.

Soupirant, je pose mon livre épais et regarde autour de moi. Je dois bien être le seul a être ici. Granger aurait aussi pu s’y trouver, mais elle est restée avec Blaise à veiller sur Théo qui ne s’est toujours pas réveillé. Son état m’inquiète de plus en plus. Il est anormal que, d’après les dires de Blaise qui tient ça des Fondateurs même, ce soit une prémonition qui l’ait mis dans cet état. Même quand il a senti l’arrivée de Voldemort, il n’a pas autant paniqué. C’est étrange cette histoire.

- Salut.

Je relève la tête. La moldue, Adélaïde, accompagnée de Potter, s’installe sur la chaise devant moi.

- Harry m’a apprit que tu t’appelais Drago Malefoy. Tu permets que je t’appelle par ton prénom ? Je n’aime pas trop appelé quelqu’un par son patronyme, ça me donne l’impression de m’adresser à un vieux.

Son sourire est crispée, comme si elle avait peur. Est-ce moi qu’elle craint ainsi ? Et sa politesse, elle est . . . Bizarre. Que veut-elle ?

- Il n’y a que mes amis qui m’appellent par mon prénom, et je ne te connais pas assez pour pouvoir te ranger dans cette catégorie.

Je vois Potter serrer les mâchoires. Adélaïde, elle, semble plutôt se détendre.

- D’accord, comme tu veux Malefoy. Si je suis venue te voir avec Harry, c’est parce que j’aimerais comprendre ce qu’il s’est passé entre Salazar et Godric.

Je repense à la scène du couloir. C’était irréaliste.

- Potter ne t’a pas expliqué ? Demandé-je alors que l’intéressé prenait à son tour une chaise.

- Si, il m’a donné sa version, mais je voudrais voir si elle correspond à la tienne. Parce que, bon, je pense que vous serez d’accord avec moi, c’est un peu dur à avaler.

J’acquiesce en même temps que Potter, puis je lui raconte ce que j’ai vu. A la fin de mon récit, elle soupire et laisse tomber sa tête entre ses mains.

- Va falloir que je cuisine l’un d’entre eux, marmonne-t-elle assez fort pour que je l’entende.

- Pourquoi ça ? Demande Potter, visiblement très intéressé.

- Tu te souviens de ce qu’il s’est passé entre Godric et Salazar hier, quand ils se sont battus ? Je pense que ca vient de là. Godric a dit que la marché qu’ils avaient passés n’était plus valable et que Salazar devait se préparer parce que ce serait plus éprouvant que jamais. Et maintenant, qu’est-ce qu’il se passe entre ces deux là ?

Potter fait signe qu’il comprend. Au même moment, son ami de toujours débarque comme une furie, l’air totalement halluciné.

- Harry ! S’écrie-t-il. Viens voir, vite !

Puis il repart aussi sec. Je ne suis même pas sûr qu’il est compris que j’étais présent moi aussi.

La jeune fille lance un regard d’incompréhension à Potter puis fait de même avec moi. Elle croit vraiment que la vie de Weasley m’intéresse ?

- Je crois qu’il vaut mieux que je le suive, dit le Sauveur en courant pour rattraper son ami.

Puis, Adélaïde se tourne vers moi.

- Je pense que c’est une bonne idée que vous vous rapprochiez entre Gryffondor et Serpentard. Pour avoir côtoyer les deux originaux, je peux te dire que vous êtes tout à fait complémentaires par vos caractères et parfois même, vous êtes ressemblants. Chacun d’entre vous gagne a être connu. Vous devriez tous faire comme Blaise.

Puis, sur ses mots, elle se lève et me tend sa main.

- Je te propose déjà de voir si nous deux on s’entend bien. Et si c’est le cas, peut-être est-ce que ce sera moins compliqué pour toi de côtoyer Harry et les autres ?

Je range mes affaires dans mon sac et répond :

- Nous n’avons aucune difficulté à nous côtoyer, nous n’en avons seulement pas envie.

- C’est dommage, je suis sûre que ce serait beaucoup plus enrichissant pour chacun d’entre vous. Harry, lui, a compris ça : il m’a dit qu’il ferait des efforts en commençant déjà par ne plus vous agresser verbalement ou physiquement.

Debout, je lui fais face et constate que je fais une tête de plus qu’elle. Elle est petite, certes, mais ne manque pas de caractère et il y a parfois en elle, des mots ou des actions qui me font penser à moi ou à mes amis. Elle n’aurait pas été dépaysé à Serpentard, et le fait qu’elle me tienne tête sans peur m’aurait plu.

- Nous pouvons toujours voir si nous pouvons discuter sans nous sauter à la gorge, acquiescé-je en la suivant hors de la bibliothèque. Où penses-tu que Weasley ait emmené le Sauveur du monde sorcier ?

Elle hausse des épaules, me sourit. Nous croisons Serdaigle qui discute avec des élèves de sa maison. Elle nous fait signe quand nous passons à sa hauteur.

- Tu sais, Malefoy, je suis curieuse de connaître un peu plus le monde magique. Tu serais d’accord pour me montrer ce que toi, tu préfères dans la sorcellerie ?

Mon esprit s’attarde automatiquement sur les potions et le professeur Rogue. Puis, fugacement, l’image d’une chocogrenouille passe, mais je l’efface aussi sec.

Je m’apprête à lui répondre, mais un attroupement extraordinaire placé au milieu du couloir du premier étage attire mon attention. Je me rapproche du groupe et m’y faufile pour tenter de comprendre ce qu’il se passe. J’ai alors la surprise d’atterrir directement à côté de Potter et Weasley, mais je n’en tiens pas compte.

Là, devant nous, aussi discrets qu’un troupeau d’hippogriffes, les professeurs Lupin et Rogue se battent à la manière moldue, le premier bloqué entre le mur et son adversaire. Enfin, il semblerait que ce soit ça. J’ai un drôle de doute qui m’assaillent quand je vois les bouches des deux protagonistes s’effleurer avant de se souder avec ferveur.

Je crois que je vais vomir.
Fin du chapitre 13
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Aoû - 16:54

Chapitre 14 : La prémonition de Théo


Je suis à deux doigts de rendre mon déjeuner. Et vu la tête de Ron à côté de moi, il n’est pas loin de faire la même chose.

- Harry, dis-moi que je rêve.

Je ne peux rien répondre à mon meilleur ami. Car le fait est là, Rogue et Remus se roulent un patin monstrueux devant des dizaines d’élèves, tous plus ou moins horrifiés. Une espèce de gargouillis indescriptible retentit juste à côté de moi. Je tourne la tête ; il s’agit de Malefoy. Finalement, lui et Adélaïde m’ont suivi puisqu’elle se trouve juste derrière lui. Et elle, elle regarde la scène d’un air impassible, la bienheureuse.

Soudain, dans un bruit de succion écœurant, les deux professeurs s’écartent l’un de l’autre. Enfin, Rogue s’éloigne de Remus, qui se laisse glisser lentement contre le mur, tétanisé. Rogue lui envoie un sourire sadique, se détourne de lui, constate l’attroupement, nous jette un regard meurtrier, et s’éloigne en fendant la foule. Aucun élève n’a bougé pendant tout ce temps. Ni Remus, toujours figé au pied du mur contre lequel il s’est laissé tomber.

Les élèves commencent alors à s’éparpiller, discutant entre eux, commentant ce qu’il vient de se passer, faisant des suppositions sur les causes et les conséquences de la scène que nous venons de voir. Pour ma part, je m’avance vers Remus, encore un peu sous le choc.

- Remus ? Murmuré-je en le secouant un peu. Est-ce que ça va ?

Il tourne son regard vide vers moi. Il a l’air totalement dépassé.

- Pourquoi il a fait ça ? Me demande-t-il.

Je suis totalement incapable de répondre à sa question. Comment le pourrais-je d’ailleurs, il n’y a que Rogue pour expliquer ce qu’il passe par son cerveau.

- J’en ai aucune idée, Remus, je . . .

J’en suis encore à retenir mon repas dans mon estomac. L’image passe en boucle dans mon esprit, mettant mes pauvres nerfs à rude épreuve. Comment, alors qu’ils ne pensaient jusqu’à maintenant qu’à se battre, Rogue a-t-il pu en venir à embrasser Remus ? C’est incompréhensible.

- Ca me fait un peu penser au cas de Gryffondor et Salazar, fait soudain Malefoy, que je n’avais pas entendu s’approcher dans mon dos.

Je me tourne vers lui, masquant la surprise et le sursaut de peur que sa présence inattendue a générés en moi.

- Comment ça ? Demandé-je.

- Quand ils sont arrivés, ils se battaient, explique Malefoy, avec une patience que je ne lui connais pas. Maintenant, Gryffondor fait la cour à son ennemi. Et à présent, c’est au tour de Rogue et Lupin. C’est à n’y rien comprendre.

Je n’avais pas vu les choses sous cet angle. Mais comment la nouvelle relation de deux des Fondateurs pourrait avoir un effet sur deux professeurs de Poudlard ? C’est insensé !

- Non, je ne pense pas qu’il y ait de rapports, fait soudain Remus, alors qu’il se relève, plus alerte que tout à l’heure. Je sais pourquoi Rogue a fait ça.

- Ah bon ? S’exclame Ron qui a visiblement retrouvé l’usage de sa voix. Et on peut avoir l’explication ?

Remus évite mon regard et fixe Adélaïde d‘un air absent.

- Désolé, c’est personnel. Peut-être vous le dirai-je plus tard, quand vous serez à même de comprendre.

Puis, m’adressant un sourire hésitant, il fait demi-tour, prenant le chemin opposé à celui qu’a pris le professeur de potions, et disparait de notre vue.

- J’ai la vague impression d’avoir été traité de gamin, bougonne Ron en venant à mon côté. Pas toi ?

- Si. Mais en même temps, j’ai l’impression qu’il était gêné de nous dire à quoi il pensait.

- Il vous le dira plus tard.

Nous nous tournons vers Adélaïde qui vient de parler. Malefoy l’a rejointe et la regarde lui aussi.

- Que veux-tu dire ? Demande-t-il.

- Bah, il l’a dit lui-même. Qu’il le dira plus tard. Peut-être que lui-même n’a pas les idées totalement claires sur ce qu’il vient de se passer et qu’il veut mettre cette histoire à plat. Laissez-lui le temps. Et, au fait, pourquoi ça vous a tant choqué de les voir s’embrasser ?

Ron ricane.

- C’est comme si c’était voir Malefoy et Harry s’embrasser à pleine bouche.
Je ne grimace pas à l’image naissante. Mais c’est tout juste.

- Ah ouais. Sûr, ça ferait un choc. D’après ce que j’ai compris, ces deux-là ne sont pas vraiment copains.

J’adore qu’on parle de moi en ma présence, comme si je n’étais pas là. D’ailleurs, je ne suis visiblement pas le seul à le penser puisque Malefoy s’empresse d’en faire la réflexion :

- Je te rappelle tout de même qu’on est là et qu’on t’entend, McGregor.

Elle hausse des épaules d’un air désinvolte.

- Quoi ? Je ne fais que dire la vérité.

Malefoy lève les yeux au ciel. Au même moment, Parkinson déboule derrière lui dans le couloir, comme une furie.

- Théo se réveille ! Crie-t-elle.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:00

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce pauvre Théo a une tête de déterré à son réveil : le regard hagard, les cheveux hirsutes et l’air de ne plus trop savoir où il en est.


- Blaise ? Fait-il quand il constate ma présence à son chevet. Qu’est-ce que je fiche là ?

Souriant et soulagé de le voir enfin réveillé, je passe une main taquine dans ses cheveux que je décoiffe encore plus si besoin en est.

- T’es tombé dans les pommes, chochotte ! T’es à l’infirmerie depuis cinq heures déjà. Alors, t’as bien ronflé ?

Théo me jette un regard perdu.

- Quoi ? Mais pourquoi est-ce que j’ai . . .

Il ne finit pas sa phrase. Ses yeux s’écarquillent.

- Oh, putain, laisse-t-il échapper.

Il a la même expression qu’avant de perdre connaissance au bord du lac. Je ne sais pas trop quoi faire. Est-ce que je dois prévenir Pomfresh ?

- Il faut que je parle à Dumbledore ! Crie soudain Théo en se redressant brusquement et me faisant sursauter. Tout de suite !

- Quoi ? Mais que . . .

- Maintenant, Blaise !

Son ton est empressé. Je ne peux que faire ce qu’il me dit et courir hors de l’infirmerie à toutes jambes. Je mets plusieurs minutes à rejoindre la gargouille qui garde l’entrée du bureau du directeur et, arrivé là, je suis bloqué. Après tout, il n’y a qu’Hermione, préfète-en-chef, et son homologue masculin, qui connaissent le mot de passe.

Soupirant, je me demande comment je peux faire pour prévenir le professeur Dumbledore de ma présence au pied de sa tour, et lui faire comprendre que j’ai besoin de lui parler.

- Mr Zabini, que faites-vous là ?

Je pourrais presque sauter au cou du professeur McGonagall. Presque.

- Ah, professeur, vous tombez bien. J’ai besoin de parler au professeur Dumbledore mais je n’ai pas le mot de passe de son bureau. Vous pourriez lui dire que Théodore Nott souhaite lui parler de toute urgence ?

- J’allai justement rendre visite au directeur, Mr Zabini, je lui ferais la commission, me répond la vieille femme en s’appuyant sur sa canne.

Le professeur McGonagall a été gravement blessée pendant la bataille finale, ce qui lui a valu d’être obligée de rester allongée pendant trois semaines, avant de pouvoir marcher avec une canne. Elle est encore en phase de rééducation mais à cause de son grand âge, les médicomages disent qu’elle ne remarchera jamais parfaitement. J’étais dans la même chambre qu’elle quand les médicomages de St Mangouste le lui ont annoncé et elle l’a plutôt bien pris, avec un calme olympien.

- Merci professeur ! Lancé-je avant de faire demi-tour.

Elle me fait un simple geste de la main avant que la gargouille ne s’ouvre pour la laisser passer. Je retourne au pas de charge à l’infirmerie, où j’ai la surprise de découvrir Drago et Pansy, accompagnés d’Adélaïde, de Weasley et de Potter, entourant le lit de Théo. Ce dernier d’ailleurs est assis et tord nerveusement ses doigts. Je ne l’ai encore jamais vu dans un tel état.

- Le professeur McGonagall est en train de prévenir le directeur, dis-je en réponse au regard interrogateur de mon ami. Je n’ai pas pu entrer dans le bureau, sans le mot de passe.

Il acquiesce d’un signe de tête, le teint pâle. Mme Pomfresh vient alors avec des potions qu’elle force son patient à avaler. Je me tourne vers Pansy.

- Je pensais que tu ne ramènerais que Drago, fis-je. Mais c’est bien aussi de se faire de nouveaux amis.

Elle n’apprécie pas ma taquinerie et m’adresse un regard de tueur suivi d’un tirage de langue en bonne et due forme. Je ris de la puérilité du geste.

- Je me trouvais avec McGregor quand elle a rejoint Potter et Weasley, m’apprend Drago sans lâcher Théo du regard. Et nous nous sommes retrouvés face à un spectacle . . . Inattendu.

- Quel doux euphémisme, chuchota Potter. Mais Hermione n’est pas avec toi, Blaise ?

L’arrivée de Voldemort en tutu dansant sur le Lac des Cygnes ne m’aurait pas plus surpris. D’ailleurs, il n’y a pas que moi qui reste scotché, vu les regards de mes amis et de Weasley.

- Eh bien, Potter, t’as avalé du Serpentard ou quoi ? Depuis quand tu m’appelles par mon prénom ? Demandé-je.

Il hausse des épaules d’un air nonchalant.

- Depuis maintenant. Et pour Hermione ?

- Elle est partie il y a une petite demi-heure, elle avait un devoir à terminer. Mais t’es sûr que tu te sens bien ?

Weasley s’approche de lui, pose une main sur son front d’un air scrutateur et pose son autre main sur son propre front.

- Pas de fièvre, diagnostique-t-il.

Agacé, Potter repousse la main de son ami et lève les yeux au ciel.

- Je ne fais que suivre l’exemple d’Hermione., dit-il, et si tu tiens à ton couple, je te conseillerais de faire de même.

Gros silence. Interrompu par l’arrivée du professeur Dumbledore.

- Eh bien jeunes gens, il parait que Mr Nott souhaiterait m’entretenir d’un sujet urgent, déclare-t-il en s’approchant du lit de Théo.

Ce dernier, entendant le directeur, se redresse et lui jette un regard paniqué.

- Professeur, vous n’imaginez même pas ce que l’on vient de découvrir ! C’est incroyable !

Ah bon, on a découvert un truc, nous ? Première nouvelle. A moins que . . .

- Attends, tu veux dire que tu sais c’est quoi le grand changement dont tu as pressenti l’arrivée ? M’exclamé-je, coupant le professeur qui s’apprêtait à parler.

Théo hoche activement de la tête.

- C’est elle !

Du doigt, il montre Adélaïde. Qui affiche une mine plus que surprise.
oOo


Hein, moi ? Qu’est-ce que j’ai fait encore ?

- Ca, on le sait déjà Théo, fait Parkinson, tu nous l’as dit hier.
Mais, de quoi est-ce qu’ils parlent ?


- Oui, mais maintenant, je sais exactement ce qu’il se passe. Regardez !

Il attrape sa baguette posée sur la table de chevet au milieu des fioles emplies de potions et la dirige vers moi. Instinctivement, je fais un pas de recul.

- Dentesaugmento !

Le sort s’échappe de sa baguette sous les cris outragés de l’assistance, puis me frappe. Tous restent à fixer ma bouche. Mais, étrangement, rien ne se passe. Ou, en tout cas, je ne le sens pas.

- Alors ça ! Rigole Ron. T’as loupé un sort aussi simple ?

Théo secoue la tête, la baguette toujours érigée dans ma direction. Et soudain, le directeur s’exclame :

- Par la barbe de Merlin !

Nous nous tournons tous vers lui.

- Quoi ? Quoi ? Fait Parkinson. Qu’est-ce qu’il se passe ?

- Elle est insensible à la magie, dit Théo. Nous pourrions bien lui jeter les sorts que l’on veut, cela ne sera d’aucun effet sur elle.

Ah. Et ?

Puis, soudain, je prends conscience de tout ce que cela sous-entend. En même temps que les autres élèves. Et tous, nous laissons échapper des exclamations plus ou moins injurieuses.

- Oh putain, fais-je, hallucinée. Mais, c’est déjà arrivé ça ?

- Pas à ma connaissance, répond le professeur Dumbledore en s’approchant de moi.

Il sort sa propre baguette de sa robe de sorcier, et fait avec des petits ronds devant mon visage. Le froncement de sourcils qui suit me parait de mauvaise augure.

- Oui, bien sûr, marmonne-t-il, elle est aussi insensible à ça.

Je laisse échapper un petit rire nerveux.

- Et, que je sois insensible à la magie, c’est mauvais ou c’est bon ?

- Tu rigoles ou quoi ? Explose parkinson. Comme on fera, nous les sorciers, si tous les moldus se mettent à résister à la magie ?

Cela me fait penser que . . .

- Alors, c’est certainement pour ça que j’ai réussi à voir le château alors que je n’étais pas censée y arriver, dis-je, et aussi pourquoi j’ai pu y entrer si facilement.

- Très certainement oui, acquiesce le directeur.

- Attendez, fait Ron, si les moldus arrivent maintenant à voir à travers nos sorts, comment on fera pour cacher notre existence ?

Personne ne répond.

- Chers élèves, je vous demanderai de garder tout cela pour vous, dit enfin le directeur. Pour l’instant, n’en parlons pas, cela pourrait créer un vent de panique sur la communauté sorcière. Je vais m’entretenir avec le Ministre de la Magie et nous verrons bien. Par contre . . .

Il se tourne vers moi et ajoute.

- Il vous faut trouver dès à présent et au plus vite les lieux du début et libérer les Fondateurs. Je ne peux permettre à qui que ce soit de pénétrer dans le château tant qu’ils seront là, où les bureaucrates du Ministère voudront les analyser pour comprendre quelle est leur véritable nature. Une fois cela réglé, je pourrais prendre contact avec le Ministère. En attendant, jeunes gens, vous gardez la particularité de miss McGregor, secrète.

- Monsieur, est-ce que nous pourrons prévenir quand même Hermione ? Demande Harry.

- Seulement miss Granger, concède le vieil homme. Et bien sûr, les Fondateurs eux même, ajoute-t-il en me regardant. Peut-être auront-ils une explication à ce sujet. Maintenant, veuillez m’excuser, je dois en référer aux professeurs.

Il se détourne de nous et s’apprête à sortir de l’infirmerie dans un silence glaçant. Au dernier moment, il semble se rappeler quelque chose, et nous fait de nouveau face.

- Oh, j’y pense. Les cours reprennent demain, miss McGregor, et j’aimerais que vous accompagniez les Serpentard lors de leurs classes, puisque vous passerez la nuit dans leurs locaux ce soir. Ainsi, ils pourront aussi vous protéger de tous risques d’être touchée par un sort malencontreusement jeté dans un couloir. Vos amis de Gryffondor pourront prêter main forte à leurs camarades, bien entendu. Par contre, en dehors des heures de cours, je vous demanderai à tous d’aider votre nouvelle amie dans sa quête, pour que nous puissions régler nos problèmes au plus vite. Bonne journée, jeunes gens.

Puis, il quitte la pièce.

Je rêve ou le vieux chnoque vient de m’octroyer sept nounous ?!
Fin du chapitre 14
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:17

Bonjour à tous !
Modification dans l’écriture de cette fic. On m’a souvent dit qu’il était difficile pour les lecteurs de s’y retrouver dans les différents points de vue des personnages, et j’avoue que j’ai moi-même un peu de mal. Donc, ne vous étonnez pas si cela change.
Je pense ne conserver que les points de vue d’Harry, Drago, Adélaïde et peut-être Blaise. Je ne pense pas remettre ceux de Pansy et Hermione. De plus, vous allez vite voir que la mise en page aussi change. Et le ton. En fait, cette fiction est partie en cacahuète sans que je ne m’en rende compte et ce qu’elle est devenue ne me plait pas trop. Excusez moi donc par avance des nombreux changements.
J’espère que cela ne vous perdra pas trop, ni ne vous dérangera. J’essaierai de faire en sorte que tout reste à peu prés compréhensible (plus que jusqu’à maintenant, ce qui ne devrait pas être trop dur ^_^).
A pluche et bonne lecture à tous !

Chapitre 15 :


Je referme mon livre et laisse mon regard errer à travers la fenêtre, mes yeux regardant le parc et le lac sans les voir. Je suis seul, Ron et Hermione ayant décidé de s’octroyer quelques instants d’intimité. Je ne peux pas vraiment leur en vouloir, depuis qu’ils se sont mis en couple l’année dernière, ils n’ont guère eu l’occasion d’être seuls, y compris pendant les vacances au Terrier. Mais ce soir, cela me donne le temps de réfléchir.

Apprendre qu’Adélaïde, une moldue somme toute des plus simples, soit insensible à la magie a été un grand choc. Mais, une fois l’instant de surprise passé, je ne trouve pas cela très inquiétant. Après tout, même si les moldus ont fait la chasse aux sorciers il y a plusieurs siècles de cela, ça veut peut-être dire que ceux d’aujourd’hui sont plus ouverts et qu’ils nous accepteraient sans grimacer. Quand je repense à mon oncle et ma tante, ce n’est pas vraiment ce qui me vient en premier, mais après tout, il y a beaucoup de moldus mariés à des sorciers, et ce sans qu’il n’y ait de problèmes. Pourquoi devrions-nous avoir peur ? Autant leur laisser une chance, surtout s’ils réagissent tous plus ou moins comme Adélaïde. Peut-être gagnerait-on à les côtoyer plus activement ?

- Harry ?

L’interpellation de Neville me tire de mes pensées. Il s’est assis à côté de moi sur mon lit et me regarde d’un air inquiet.

- Oui ? L’encouragé-je à poursuivre.

- Je voulais savoir comment allait Adélaïde. Je ne vous ai pas vus au déjeuner, ni au dîner.

Je souris à ce cher Neville. Il a bien changé depuis la bataille finale. Sans compter les stigmates qu’elle a laissés sur son corps, c’est surtout son esprit qui a changé. Il est à présent beaucoup plus heureux, beaucoup plus sûr de lui. Il ne vit plus avec sa grand-mère. Pendant la guerre, un médicomage a réussi à soigner ses parents. Ils sont redevenus comme avant leur chute dans la folie. Bien sûr, ils ne souviennent pas de ce qu’il s’est passé durant les seize dernières années, et ils ont sans doute été plus qu’étonnés de se retrouver subitement avec un ado de dix-sept ans sur les bras, mais au moins, ils sont une vraie famille maintenant. Une famille comme Neville aurait toujours du avoir. Une famille, proche de s’agrandir d’un nouvel arrivant.

- Elle va bien, c’était juste le choc, le rassuré-je. Tu pourras la voir demain, elle sera là pendant le cours de Sortilèges.

- Ah bon ? Mais, qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir y faire ?

- Regarder, je suppose. Elle ne peut pas s’en aller tant que les Fondateurs seront là.

- Elle a trouvé une solution pour eux ?

Je secoue la tête. Et, en plus de la protéger des autres élèves, nous devons l’aider dans cette tâche. Mais comment faire ? Nous en savons si peu sur les Fondateurs. Eux-mêmes ne semblent pas savoir ce que sont les lieux du début dont parle la prophétie.

- J’espère qu’elle y arrivera, soupire Neville. J’ai parlé un peu avec Helga Poufsouffle quand je l’ai croisée à la bibliothèque cet après-midi. Elle m’a dit que Rowena Serdaigle et elle cherchaient un moyen pour eux de . . . D’accéder au repos éternel.

- Je les comprends un peu, avoué-je. Ils sont sur terre depuis leur naissance il y a mille ans. Ca fait un peu long, même pour de grands sorciers.

Neville pouffa.

- Ouais, j’imagine que je serais pareil à leur place. Mais comment doivent-ils faire pour pouvoir mourir pour de bon ? Tu le sais, toi ?

J’hoche de la tête.

- Mais c’est assez difficile à comprendre, eux-même ne savent pas. Adélaïde cherche à tâtons, elle doit leur poser des questions sur leur vie passée, je pense.

- Pourquoi ? Demande Neville. La solution se trouve dans ce qu’ils ont vécu lorsqu’ils étaient vivants ?

J’hausse des épaules.

- Honnêtement, Neville, je ne sais pas. Je ne suis même pas sûr qu’Adélaïde elle-même sache de quoi il en retourne.

Neville acquiesce d’un signe de tête, puis descend de mon lit pour rejoindre le sien. La nuit est tombée sur le parc. Sachant que je n’arriverai pas à me concentrer sur mon livre, pas plus que je ne réussirai à dormir, je range mon bouquin et m’agenouille devant ma malle. J’en ressors ma cape d’invisibilité et la carte des Maraudeurs. Je les cache sous mon pull, enfile ma cape pour ne pas que l’on voit le renflement occasionné et sors de la chambre. Je descends les escaliers, traverse la salle commune si discrètement que même Ron et Hermione ne me voient pas, et franchis le portrait. Il n’y a personne dans le couloir, j’en profite pour enfiler ma cape d’invisibilité et disparaitre aux yeux de tous.

Mon but est la bibliothèque. Quitte à aider Adélaïde à trouver des solutions pour les Fondateurs, autant le faire tout de suite puisque je n’arrive pas à penser à autre chose. Je traverse les couloirs et les escaliers sans encombre grâce à ma carte, et finis par atterrir devant la porte de la bibliothèque. Je pousse silencieusement le battant et le referme tout aussi discrètement derrière moi. Je fais quelques pas dans la pièce, quand j’entends du bruit. Je reconnais des voix qui ne prennent même pas la peine de chuchoter.

M’interrogeant sur l’origine des sons, je m’approche de leurs provenances, toujours caché sous ma cape. Plus j’avance, plus je comprends ce qu’il se dit.

- Il n’y a rien dans ces livres ! S’exclame une voix masculine que je reconnais comme étant celle de Godric Gryffondor. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ?

- Ne baisse pas les bras, Godric, fait la voix rassurante d’Helga Poufsouffle. La réponse est toute proche, même si ce n’est pas dans les livres.

- Et où est-elle, si ce n’est pas là ? Interroge la voix de Salazar Serpentard.

- En nous, bien sûr, décrète une dernière voix, celle de Rowena Serdaigle. Puisque cela nous concerne, nous devons bien avoir la réponse, quelque part dans notre mémoire.

- Seulement, le problème est que l’on ne sait même pas ce que l’on cherche, soupire Godric.

- Je campe sur mes positions, marmonne Serpentard. Nous sommes au bon endroit. Il y a seulement quelque chose que nous avons du mal faire. Rowena, redis la nous s’il te plait.

Je m’arrête à hauteur d’une étagère, et glisse un œil entre elle et sa voisine. Les deux hommes sont assis côte à côte sur le plan de travail attaché à la bibliothèque. Rowena est debout au milieu de l’allée et Helga feuillette un livre sans grand entrain, une pile de bouquins haute de plusieurs dizaines de centimètres tenant en équilibre précaire à côté d’elle.

Rowena soupire, pose une main sur sa hanche et cite d’un ton monocorde :

- Désaccords, joutes, oppositions, malgré leur amitié qu'ils ont jurée éternelle, ils ne peuvent s'empêcher de se battre . . . Aucune trêve n'est trouvée, condamnant des générations à se haïr . . . La punition qu'ils connaîtront aura lieu si aucune réconciliation n'est advenue au jour de leur trentième solstice d'Été . . . Seule solution à leur bannissement : la naissance de la Première, unique personne à connaître leur existence d'errants, femme regroupant leurs quatre sangs . . . Condamnés à errer dans le monde non-sorcier, tout en suivant le cours de l'Histoire des leurs, seule la Première leur obtiendra la rédemption tant attendue, sur les lieux du début . . .

Elle soupire de nouveau et enchaîne :

- Salazar, nous la connaissons tous par cœur cette prophétie, ça ne sert à rien de me la faire répéter à tout bout de champ. La réponse n’y est pas.

Adélaïde nous a parlé de la prophétie, elle nous l’a même répétée. Mais elle n’a pas eu le temps de nous parler en détails de ces « lieux du début » puisque Dumbledore était arrivé à ce moment-là et que par la suite, le plus important avait été l’apparition des Fondateurs, dont la réalité avait été prouvée. Mais entendre ces quatre-là en parler, surtout avec une telle envie, montre qu’ils ont hâte de pouvoir enfin dire adieu à ce monde. La mort, la vraie, sera sans doute un apaisement pour eux.

Soudain, un livre claque. Helga vient de refermer son ouvrage d’un air exaspéré.

- Non, il n’y a rien, soupire-t-elle. En tout cas, pas dans les livres. Ou je ne cherche pas dans les bons. Rowena, tu es bien plus douée que moi quand il s’agit de plonger dans des pavés de lettres. Fais le, toi.
Rowena secoue la tête.

- Pas ce soir, dit-elle, nous en avons fait assez. Je propose que l’on laisse cela jusqu’à demain. Nous aurons eu le temps de mettre tout cela à plat, et alors, peut-être que la réponse nous viendra d’elle-même.

Sur ces mots, elle avance de quelques pas dans ma direction. Je retiens mon souffle et me colle à l’étagère pour éviter qu’elle ne me touche.

- Où vas-tu ? Demande alors Helga.

Les pas de sa consœur s’arrête.

- Adélaïde se trouve dans les dortoirs de Serpentard. Je vais aller la rejoindre, j’ai besoin de me reposer un peu l’esprit.

- Attends, alors, je viens avec toi. J’ai envie de voir la petite.

Les pas reprennent, doublés. Elles passent toutes deux devant moi sans me voir, sans me toucher, dans le bruissement de leurs capes et de leurs robes d’antan. Je ne peux m’empêcher de les trouver majestueuses, ainsi parées, simplement éclairées par un rayon de lune perdu dans la noirceur de la pièce.

Elles quittent la bibliothèque. Au moment où les portes se referment, j’entends l’un des deux hommes soupirer.

- Bien, je pense que Rowena a raison, fait Godric. Je vais aller me balader aussi, je pense. Et toi ?

Seul le silence lui répond. Puis, un autre soupir est émis, encore par le Fondateur de ma maison.

- Tu sais, Salazar, je fais des efforts. Mais si de ton côté, tu n‘en fais pas, ce que j’entreprends ne sert à rien. Je comprends que mes sentiments puissent ne pas être réciproques, mais même être amis devrait être possible, non ? On devrait faire la paix, pour le peu de temps qu’il nous reste sur cette terre. Au moins pour eux.

- Les élèves ? Devine Serpentard.

- Oui. Tu as vu, tout comme moi, la manière dont ils agissent entre eux. Et cela, depuis notre disparition, créant même des sorciers voulant éradiquer ceux qui n’étaient pas conformes à leurs idéaux. Tes idéaux.

- Ce n’est pas ce que je pense ! Rugit Serpentard. Je n’ai jamais voulu la mort des moldus ou des sorciers descendants des moldus ! Je n’en voulais seulement pas dans mon école ! Je n’ai jamais voulu tout ce qui est arrivé ensuite !

- Et maintenant, tu regrettes ?

Un silence. J’en profite pour jeter un œil entre les étagères. Les deux hommes, debout, se font face. Godric, les bras croisés sur le torse, et la tête haute et inclinée sur le côté semble attendre la réponse de Salazar. Ce dernier, le dos courbé, la tête penchée et les mains en arrière, enserrant la tablette de travail, finit par répondre :

- J’ai été obstiné, je le reconnais. On l’a tous été et cela nous a poussés dans nos derniers retranchements, à un point tel que nous n’avons pas trouvé comment retourner en arrière. Puis, il a été trop tard. Mais je n’ai jamais voulu du mal à tous ces gens. Je ne les haïssais pas. Ils m’étaient insignifiants.

- Tu regrettes ? Répète Godric.

Pour toute réponse, Serpentard acquiesce d’un mouvement de tête, puis se redresse, l’air las. Godric, alors, ouvre grand les bras et entoure Serpentard dans une étreinte chaleureuse et douce. Le brun s’y abandonne totalement.

Je me sens de trop. Je décide de regagner mon dortoir.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:19

- Hey, mais c’est débile ce jeu ! M’écrié-je.

En face de moi, Adélaïde rigole, débarrassant le damier de ses pièces.

- Mauvais joueur, dit-elle. Tu as perdu, Blaise, assume au lieu de critiquer le jeu.

Je croise les bras, m’enfonce dans le fauteuil et boude ostensiblement. Adélaïde finit de ranger le plateau et le remet sur l’étagère où elle l’a trouvé une heure auparavant.

Je me suis fait battre à plate couture. Je n’arrive pas à y croire. Moi, me faire battre à ce jeu ! Par une fille en plus ! Jamais personne ne m’a battu aux échecs, version sorciers ou pas !

Un peu plus loin, sur le canapé, Théo, Pansy et Drago rigolent sous cape. Ah, elle est bien belle l’amitié ! Merci pour le soutien moral !

- Mais comment t’as fait ? Demandé-je à la jeune fille alors qu’elle se réinstalle en face de moi. Je n’ai même pas vu le coup venir.

Elle hausse des épaules d’un air nonchalant.

- Je suis inscrite dans un club d’échecs depuis cinq ans. J’ai eu le temps d’en apprendre des choses !

J’ouvre la bouche, outré.

- Hey, mais . . . T’aurais pu prévenir !

Elle éclate de rire.

- Oh non, alors c’est trop bon de voir la tête que tu tires ! Ca mérite même une photo dis donc.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Avec un clic significatif, un cliché est pris. Je fusille Pansy du regard et grogne :

- Range moi ça si tu veux pas que je te le fasse bouffer.

Pansy arbore une moue en coin, amusée.

- J’ai hâte de voir le résultat.

Moi pas. Et allez tous vous faire griller en enfer par la même occasion !

- Allez, Blaise, pleure pas, me dit Théo en ébouriffant ma chevelure. D’habitude, c’est toi qui nous bats. Comme quoi, il y a une justice dans ce monde.

Je soupire. Bon d’accord. Autant être beau joueur.

- Bien. Excusez-moi, mais le véracrasse que je suis a des leçons à terminer.

Je me lève alors de mon fauteuil, passe dans mon dortoir récupérer mon sac de cours et m’installe à une table libre. Je sors mes affaires et entame mon devoir de Métamorphose. Les autres discutent entre eux.

Je suis le seul à toujours faire mes devoirs à la dernière minute. Cet essai, le professeur McGonagall nous l’a donné en début de semaine. J’aurais pu le terminer il y a longtemps, mais je n’aime pas m’avancer dans mes leçons. Pas comme un certain blondinet de ma connaissance.

Tout à coup, me sortant de mon travail, la chaise devant moi racle sur le sol. C’est Adélaïde qui s’installe. Elle jette un regard amusé sur mon parchemin et ma plume, puis me demande :

- Tu aurais d’autres trucs comme ça pour moi ? J’aurais quelque chose à écrire si ça ne te dérange pas.

Etonné mais conciliant, je farfouille quelques secondes dans mon sac et en ressors un morceau de parchemin et une seconde plume.

- Ca ira ? Fais-je en les lui tendant.

Elle acquiesce d’un signe de tête, les prend et s’attelle à sa tâche. Au lieu de retourner à mon parchemin, je la regarde attentivement, ce que je n’ai pas eu le temps de faire jusqu’à maintenant. C’est un joli brin de fille. Quelqu’un de naturel. Et elle a des yeux splendides. Un petit trop pâle à mon goût, j’ai toujours préféré les filles bronzées, mais ça ne la rend pas repoussante.

- Voilà ! S’exclame-t-elle.

Je sursaute, m’arrachant à ma contemplation qui dérivait sur ses cheveux, dans lesquels je viens de remarquer de légers reflets roux dus aux flammes dans la cheminée, et jette un œil sur ce qu’elle a écrit.

- Ce n’est pas la prophétie, ça ? M’étonné-je. Celle qui concerne les Fondateurs ?

- Si, affirme-t-elle. Je me suis dit que de l’avoir à plat, sous les yeux, m’aiderait peut-être à mieux comprendre.

Elle plonge ensuite dans la lecture de ses quelques lignes. Je fais de même avec mon essai de métamorphose. Plusieurs minutes passent, pendant lesquels j’ai le temps de rédiger trois paragraphes et de bien avancer mon devoir, puis Drago nous rejoint, laissant Pansy câliner Théo qui se laisse faire, comme à son habitude. Je relève la tête quand mon ami s’approche et je le vois jeter un œil sur la prophétie, dans le dos d’Adélaïde. Cette dernière, la tête entre les mains, semble abattue.

- Tu n’y arrives pas ? Demandé-je.

- Je crois que je ne trouverai rien de plus là-dedans, avoue-t-elle en se redressant, manquant de filer un coup de boule à Drago, qui a le réflexe de reculer précipitamment.

J’évite d’éclater de rire à la scène, mais je ne peux m’empêcher de sourire. Drago, qui s’en aperçoit, me fusille du regard. En réponse, j’accentue l’insolence de mon regard. Remarquant mon manège, Adélaïde se rend enfin compte de la présence de mon ami.

- Oh, Malefoy ! S’exclame-t-elle. Je ne t’avais pas vu.

Sans répondre, Drago tire une chaise, s’installe dessus et s’approprie le parchemin d’Adélaïde pour l’étudier. Elle et moi échangeons un regard surpris.

- La réponse est là, fait-il soudain.

Nous nous tournons tous les deux vers lui.

- Quoi ? Comment ça ? S’exclame la jeune fille.

- La prophétie dit : seule la Première leur obtiendra la rédemption tant attendue, sur les lieux du début. Obtiendra ! C’est là qu’est la réponse. Ils sont encore là parce que tu ne leur as pas permis de partir.

Je papillonne des yeux. L’explication est tordue, certes, mais s’en est une. Et puis, avec les prophéties, hein, faut se méfier.

Adélaïde fronce des sourcils.

- Obtenir, souffle-t-elle. Il faut que je leur donne le droit de partir ? C’est absurde ! Pourquoi ça ? Et puis, comment puis-je savoir qu’ils ont gagné le droit de mourir ?

- Gagné ? Répété-je, abasourdi.

- Bien sûr, explique-t-elle, leur bannissement est une punition. Pour la lever, ils faut qu’ils le méritent. Mais, comment savoir si c’est le bon moment ?

- Ah, parce que tu penses que Drago a raison ? M’étonné-je.

Mon ami me fusille du regard, vexé du peu de confiance que j’accorde à sa supposition.

- C’est la seule à peu près plausible que j’ai entendu jusqu’à maintenant, dit Adélaïde. Et ça ne parait pas si absurde que ça, finalement. Leurs âmes ont été séparées de leurs corps, puis condamnées à errer jusqu’à ma naissance parce qu’ils n’ont pas trouvé de trêve. Et voyez où leurs différences ont mené votre monde. Vous êtes encore en train de vous remettre d’une guerre sanglante, et tout ça à cause de ce qu’a pu dire Salazar il y a près de mille ans ! Il est juste qu’ils ne soient pas pardonnés, tant qu’une solution à ce qu’il se passe ici n’ait pas été trouvée.

Je fronce des sourcils, réfléchissant.

- Donc, fait lentement Drago, signe qu’il réfléchit lui aussi, tant que les quatre Fondateurs ne sont pas unis dans leur façon de penser, comme ils l’auraient du l’être depuis le départ . . . Ils ne pourront pas accéder au repos éternel.

Adélaïde fait un signe d’assentiment.

Si c’est réellement ça la solution . . . On n’est pas sorti de l’auberge !
Fin du chapitre 15
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:22

Chapitre 16 : Schtroumpf Grognon


Le lundi matin, c’est un réveil fastidieux. Très loin de ce que j’ai pu voir dans le dortoir de Gryffondor, où Lavande s’est levée pratiquement à l’aube pour se préparer. Ici, les deux filles se lèvent en retard, explosent leurs réveils qui n’ont pas sonnés assez longtemps pour les réveiller et se précipitent dans la salle de bain.

Encore mal réveillée, la bouche pâteuse et le regard hagard, je suis toujours dans mon lit, essayant de me remettre les idées en place. Où suis-je ? Ah oui, à Poudlard, école de sorciers. Pourquoi ? Les Fondateurs et leur foutue prophétie. Les informations reviennent peu à peu et je m’extirpe de mes couvertures. Je jette un œil sur le réveil le plus proche, celui de Millicent Bulstrode. Il est sept heures trente, les cours commencent dans une demi-heure. Je me demande si on m’en voudra beaucoup si moi je suis en retard. Après tout, ce n’est pas comme si c’était d’une importance vitale que je sois à l’heure à un cours que je ne suivrais même pas. Ou en tout cas, que je n’ai pas l’intention de suivre.

Je descends du lit, frissonne du fond frais qui stagne dans les cachots. Quelle idée Salazar a-t-il eu d’installer les locaux de ses élèves dans cet endroit ? Il est totalement masochiste. Ou sadique. Voire les deux. Je m’étire, baille et fouille dans la valise au pied de mon lit. Heureusement que j’ai pu récupérer quelques affaires à moi assez vite. Le dénommé Shackelbot me les a ramenés la veille. Puis, il est reparti vers chez moi, je ne sais trop quoi faire. Le directeur n’a pas daigné me le dire.

- Hey, Adel ! La place est libre.

Je relève la tête et croise le regard bleu pâle de Millicent. Elle vient de sortir de la salle d’eau, habillée de pied en cape.

- D’accord, réponds-je, merci.

Puis, j’attrape mes affaires et pénètre dans la salle d’eau où Pansy finit de s’habiller. Elle se tourne vers moi à mon entrée.

- Bonjour, me salue-t-elle. Bien dormie ?

Je pourrais m’étonner du changement de comportement de la Serpentard envers moi. Mais Blaise doit être particulièrement effrayant quand il menace, car, la veille au soir, avant d’aller me coucher, il avait prit Pansy à part pour lui parler. Elle était revenue toute douce et toute gentille. Ce qui m’avait doucement fait flipper.

- Ouais, fais-je, plutôt bien.

- Dépêche-toi, il ne reste plus beaucoup de temps pour aller manger. Les cours commencent dans un quart d’heure.

J’acquiesce d’un signe de tête et me déshabille avant de passer sous la douche. C’est avec beaucoup de gène que je me mets nue face à elle, mais je n’ai pas trop le choix. Et puis, elles le font bien depuis plusieurs années, je n’ai aucune raison d’être gênée. Enfin, je crois.

Quelques minutes plus tard, la douche rapidement expédiée, je m’habille d’un jupe plissée noire, d’un chemisier blanc, et d’un léger pull gris à col en V, histoire de ne pas trop me faire remarquer au milieux des uniformes des élèves du château, puis rejoins Pansy et Millicent qui m’attendent dans la salle commune. Je constate avec surprise que Hel et Row sont là elles aussi. Elles se lèvent du canapé où elles étaient assise, à mon arrivée.

- Bonjour Adélaïde, me saluent-elles.

Je leur répond d’un signe de tête accompagnée d’un sourire.

- Rick et Sal ne sont pas avec vous ? Demandé-je.

Consciente que je n’ais pas le temps de rester bavarder, je suis les deux Serpentard hors de la salle commune, et les Fondatrices m’emboitent le pas.

- Ils ont préférés faire autre chose, je suppose, me répond Row. Nous voulions te voir hier soir, mais tu étais déjà couché. Nous t’avons donc attendue.

Etonnée, je leur demandai ce qu’elle me voulait.

- Rien en particulier, dit Hel, seulement discuter. As-tu réfléchie au sujet de la prophétie ?

Je m’arrête au milieu du couloir, à deux pas des portes de la Grande Salle, où se prennent les repas, puis me tournent vers elle. Je viens de me souvenir de ce qu’il s’est passé la veille au soir.

- Si, j’ai du nouveau ! m’exclamé-je. Malefoy a peut-être trouvé quelque chose !

- Ah ? Et qu’a-t-il trouvé ? Demande Sal.

Je le regarde monter les marches de marbre, accompagné de Rick. Ont-ils passés la nuit dehors ? Seuls ? Tous les deux ?! Sal remarque mon étonnement.

- Il y a quelque chose qui ne va pas ?

- Vous avez passé la nuit ensemble ? répliqué-je, suspicieuse.

Sal rougit, une première pour moi. Rick affiche un sourire grand comme le monde, alors que Hel et Row leur lance le même regard abasourdi que moi.

- Ce n’est pas ce qu’elle sous-entend ! S’insurge Sal, le teint toujours aussi rouge. Nous n’avons fait que discuter !

Je pouffe, m’attirant les regards décontenancés des quatre autres.

- Je n’ai rien sous-entendu moi ! Me défendis-je en levant les mains et en pénétrant à reculons dans la Grande Salle. Ma question était, somme toute, des plus innocentes. Sal, tu t’es fais des idées tout seul.

Amusée, je les délaisse alors et rejoins les Serpentard à leur table. Des cris s’échappent alors du couloir, interpellant l’attention de la majorité des personnes présentes dans la Grande Salle.

- Mais c’est quoi encore que cette embrouille ? Vocifère Row. Vous n’avez pas bientôt finis de jouer avec nos nerfs, oui ? Alors vous allez vous expliquer et maintenant !

Fort heureusement, il n’y a que la Fondatrice de Serdaigle dont on entend les vocalises. Les autres ont la judicieuse idée de garder leur conversation privé. Je me tourne alors vers Blaise, Théodore et Malefoy, puis les salue.

- Ils sont toujours comme ça ? Me demande Blaise en balançant un coup de pouce nonchalant en direction de la porte.

- Non, je les trouve plutôt calme ce matin.

- Ah ouais, je me disais aussi, admet le métis en sourcillant.

Je ne peux empêcher un sourire amusée de s’épanouir sur mes lèvres. Il est bien marrant quand il veut. Je commence à drôlement l’apprécier.

Notre repas ne dure que cinq minutes, durant lesquelles les filles et moi engloutissons le maximum de nourriture en en temps record, puis nous courrons jusqu’à leur premier cours, celui de Potions. Nous arrivons pile poil à l’heure devant la porte. Les Gryffondor sont déjà là. Je m’approche pour les saluer.

- Bonjour, Adel, me répond Hermione. Tu as passée une bonne soirée ?

- Assez oui, répondis-je en voyant un homme à la robe et aux cheveux noirs s’avancer à grandes enjambées vers nous. Malefoy a peut-être une idée pour la prophétie, mais on en parlera après le cours.

Je m’écarte d’eux, sans faire attention à ce que je fais, et bouscule malencontreusement le professeur Rogue, figure crainte et haït du collège entier, sauf des Serpentard, d’après ce que j’ai cru comprendre. Autour de moi, tous retiennent leur souffles, dans l’attente du jugement.

- Miss McGregor, vous serez bien aimable de ne pas rester dans mes jambes. J’ai bien assez à faire avec des sorciers d‘une nullité affligeante, inutile de m’encombrer aussi d’une empotée moldue.

Hein ?!

Il me dépasse, non sans un regard dédaigneux et ouvre la porte de sa salle de classe.

- En cours. Et en silence, claque sa voix sèche.

Tout le monde obéit et s’installe à leurs place. Je les suis, non sans me sentir ridicule. Je ne suis pas d’ici, je ne suis jamais entré dans cette pièce qui, soit dit en passant pue et ne va pas tarder à me transformer en glaçon, alors je ne sais pas trop quoi faire.

- McGregor, fait le professeur, me faisant sursauter. Asseyez vous ou sortez de ma classe.

Je plisse des yeux et mords violemment ma lèvre inférieure. Ne dis rien, ne dis rien ! Puis, je m’installe à la seule place de libre que j’ai repéré, à côté de Blaise.

- Bien, maintenant que tout le monde a daigner poser ses fesses, vous avez deux heures pour préparer cette potion. Au travail.

D’un tour de main - et de baguette, Rogue fait apparaitre une liste d’instructions sur le tableau noir. Tous les élèves se lèvent d’un même ensemble, se précipitent sur les armoires et en reviennent les bras chargés. Blaise revient s’asseoir à côté de moi en déposant son butin. Yeux de crapauds, queue de rats, pattes d’araignées, feuille de mandragore, pousse de tentacula vénéneuse : voilà un échantillon de ce que signalent les étiquettes.

- Yeurk ! Ne puis-je m’empêcher de m’exclamer avec une grimace de dégoût, dans le silence religieux de la salle.

Blaise me lance un regard mi amusé, mi épouvanté. Puis, la voix du professeur Rogue s’élève de nouveau.

- Personne ne vous retient, McGregor. Si les composants de mes potions vous rebutent à ce point, la porte est par là.

Debout derrière son bureau, une main sur ce dernier et l’autre en direction de la porte, je comprends à son sourire content qu’il n’attend que ça. Je gronde sourdement puis, affichant un grand sourire faussement innocent, j’ouvre le premier bocal à ma portée, y attrape une queue de rat puis joue avec en la faisant tourner du bout de mes doigts.

- Non, ça ira, monsieur, je crois que je vais pouvoir rester.

Le regard assassin, il se rassit et, à ma gauche, j’entends Blaise pouffer très discrètement, les mains sur la bouche et la tête baissée derrière son chaudron. Au regard épouvanté que Pansy fait naviguer entre lui et le professeur, je capte qu’il vaudrait mieux pas qu’il se choper à se foutre de la gueule de son professeur de potions.

- Un coup de main peut-être Blaise ? Proposé-je alors.

Il se redresse, un peu plus sérieux et me regarde avec reconnaissance. Je lui fais un clin d’œil et lui tends ma queue de rat.

- T’en as besoin de ce truc ?

- EN SILENCE ! Rugit le professeur, le teint rouge de colère.

Je lui jette un regard étonné, puis, toujours avec un grand sourire, lui dit :

- Vous devriez vous calmer monsieur, à un âge aussi avancée que le vôtre, de tels hausses de tension artérielle serait fatal. Je m’en voudrais de vous coller un arrêt cardiaque.

Le teint du professeur n’est plus rouge mais à virer à une jolie teinte pourpre. Autour de moi, je sens les efforts que font les élèves pour ne pas rire. Y compris les Serpentard. Toujours avec mon petit sourire insolent, je balance ma queue de rat dans le chaudron bouillonnant de Blaise et . . .

Une explosion formidable retentit, qui se propage au chaudron voisin, puis au voisin, puis au . . . Et tous les chaudrons de la pièce explosent à leurs tours, repeignant la salle frigide et sombre en couleur chaudes et colorés. Les autres ne tiennent pas plus longtemps et éclatent de rire, certains se roulant par terre.

- DEHORS ! S’époumone alors Rogue, repeint de la tête au pied en un joli colorie bleu pâle.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:24

Je tourne la page suivante, lis les trois paragraphes présents, puis reporte mon regard sur mon parchemin en soupirant de nouveau. Autour de moi, les autre élèves ayant cours de potion avec Rogue tirent la même tête d’enterrement que moi.

Soixante centimètres de parchemins sur les propriétés de la mandragore dans les potions énergisantes à rendre pour le cours prochain. Tout ça parce qu’il n’a pas été capable d’empêcher McGregor de s’approcher du chaudron de Blaise et de tout faire exploser. Mais je dois avouer que le cachot du professeur Rogue repeint de toutes les couleurs était plaisant à voir. Ainsi que le teint bleu dudit professeur. Nous-mêmes avons été atteint mais cela n’a pas été difficile à faire disparaitre.

Une sonnerie retentit, signe que le déjeuner va être servi. Sur les autres tables, les élèves remballent leurs affaire avec un plaisir évident et quittent la bibliothèque. Je vois Granger et Weasley passer devant moi. Mais point de Potter à l’horizon. Etrange. Jamais deux sans trois pourtant.

- Salut.

Je sursaute, renversant mon encrier sur mon parchemin.

- Oh mince, désolé Malefoy ! s’excuse aussitôt l’imbécile heureux qui m’a surpris, en dégainant sa baguette et en nettoyant mon parchemin.

- Potter, grondé-je, on peut savoir ce qu’il te prend ? Ca t’amuse de coller des crises cardiaques aux gens ?

Il me lance un regard étonné.

- Je ne pensais pas que tu serais aussi inattentif. Pour moi, tu m’avais entendu approcher.

- Eh bien, la preuve que non ! Fais-je en montrant de la main, le vide de mon encrier. J’espère que tu comptes m’en racheter un ?

Il lève les au ciel en soupirant, puis s’assoit en face de moi alors que je rassemble mes affaires.

- Qu’est-ce que tu veux, Potter ? Ce n’est pas dans tes habitudes de venir me saluer juste par sympathie.

- Je suis venu pour parler d’Adélaïde. Avant le cours de potions, elle nous a dit que tu avais peut-être trouvé la solution pour délivrer les Fondateurs : j’aurais voulu savoir ce que c’était.

Je me lève, il fait de même. Puis, il m’emboîte le pas alors que je quitte la bibliothèque.

- Pourquoi tu ne lui demandes pas à elle ?

Potter soupire et je lui jette un œil. Il a l’air exaspéré et pince l’arrête de son nez entre deux de ses doigts.

- Très simple. Premièrement, Adélaïde est introuvable depuis qu’elle a été viré par Schtroumpf grognon . . .

- Qui ça ? m’exclamé-je.

Puis, sans prévenir apparait à mon regard l’image tremblotant d’une bande-dessinée moldu, prêté pendant la guerre par Dean Thomas, représentant des petits bonhommes bleus à culottes et bonnets blanc.

Peau bleu . . . la vivace image du professeur Rogue repeint par les bons soins de la moldue se superposent alors à mon souvenir de la bande-dessinée. Et je ne peux m‘empêcher d’éclater de rire.

- Schtroumpf Grognon, répété-je en rigolant encore un peu, c’est bien trouvé, je trouve. C’est de qui ?

Potter ne répond pas. Il s’est arrêté, sans que je ne m’en rende compte. Je m’arrête alors à mon tour et me retourne. Il me regarde bizarrement. Comme s’il pensait être en train d’halluciner.

- Qu’est-ce qu’il y a Potter ? Interrogé-je, avec bien plus de douceur dans la voix que je ne l’aurais voulu.

Il secoue la tête, comme tiré d’un mauvais rêve, puis me rejoint en répondant :

- Rien, j’étais perdu dans mes pensées. Bref, je disais donc qu’on arrivait pas à mettre le main sur Adélaïde, et que surtout, j’étais venu te voir toi parce que . . . Eh bien . . .

Il hésite. Nous arrivons aux portes de la Grande Salle.

- Grouille Potter, j’ai faim, fais-je en m’arrêtant devant elles. C’est quoi la deuxième raison ?

- Le rapprochement, tu te souviens ? Arrêter de se taper sur la tronche ou de s’envoyer des vannes à tire larigot. J’ai pensé que . . . Que . . .

Bizarrement, au lieu de vouloir me moquer de la manière dont il bégaye parce qu’il ne trouve pas ses mots, je continue à sa place :

- Que ce serait une bonne excuse pour faire plaisir à cet abruti de Blaise. J’ai compris.

- En fait, c’était surtout pour faire plaisir à Hermione, rectifie-t-il en rigolant.

Je pince des lèvres. Comme la première fois où je l’ai entendis rire dans le parc la veille, mon estomac se retrouve soudainement comme rempli de papillons. Sensation étrange et à la cause douteuse. A approfondir. Surtout que ça n’arrive qu’avec cet imbécile de Potter !

- Hello vous deux !

Nous nous retournons. C’est McGregor. Elle a enfin décidé à montrer le bout de sa baguette. Enfin . . . L’équivalent moldu.

- Salut, je te cherchais justement tout à l’heure, fait Potter. T’étais passé où ?

Elle hausse des épaules.

- Avec les Fondateurs, je les ais aidés à faire des recherches à la bibliothèque, dans la Réserve.

- Ce qui explique que tu ne l’ais pas trouvé, intervins-je en regardant Potter. La réserve est interdite aux élèves, sans autorisations d’un professeur, ajouté-je à l’adresse de McGregor qui nous lançait un regard curieux.

- Et alors, ça a donné quoi ? S’enquit le Gryffondor.

- Rien, répond la moldue en nous passant devant pour pénétrer dans la Grande Salle.

Sans réfléchir, je la suis. A ma gauche, Potter fait de même. Elle poursuit :

- De toute façon, comme ils le disent si bien eux-mêmes, il n’y a guère d’espoir de trouver la solution dans un livre. Il y en a tellement peu qui parlent des Fondateurs, et encore moins qui rapportent des choses vrais. Godric a été horrifié de constater qu’un écrivain avait émis l’hypothèse qu’il avait eu une liaison, voire s’était marié à Rowena. J’ai bien cru qu’il allait gerber.

McGregor s’installe à table, juste à côté de Blaise. Je m’installe de l’autre côté de mon ami, et Potter vient juste après moi. Euh . . . Pourquoi, en plus de Blaise et nous trois, il y a-t-il Pansy, Théo, Granger et Weasley assis à cette table ? Je coule un regard vers mon ami. Il me tend un sourire étincelant de joie. Je commence à avoir un doute. Je jette un œil sur la globalité de la table . . . Et manque de faire un deuxième arrêt cardiaque en constatant l’abondance de rouge et or autour de nous.

- C’est quoi ce bordel ? M’écrié-je en me relevant soudainement. Blaise ?

Je me tourne vers mon ami . . . Qui m’ignore royalement. Il discute avec sa voisine. Alors, je regarde Pansy et Théo. Ce dernier hausse des épaules d’un air fataliste, au moment où Finnigan s’assied à côté de lui en le regardant d’un air sceptique.

- On peut savoir ce qu’il se passe ? Demande Londubat qui accompagne l’irlandais.

- Blaise voulait manger en ma compagnie, répond Granger d’un air sévère, alors je l’ai invité à notre table. Ses amis l’ont tout naturellement suivis.

Théo et Pansy baissent la tête sous mon regard flamboyant de colère. Potter éclate de rire.

- Qu’il y a-t-il de si drôle de Potter ? Sifflé-je hargneusement.

- T’as l’air d’en vouloir à tes amis de s’être assis à la table des Gryffondor, alors qu’il n’y a pas deux minutes, tu avais toi-même tes fesses sur ce banc, dit-il en tapotant la place à côté de lui. Allez, rassies-toi et viens manger.

Puis, il se sert en nourriture. Les autres font de même, avec plus ou moins de naturel. Londubat n’a pas l’air d’apprécier la présence de Pansy juste à côté de lui. Je serre les dents, ne sachant quoi faire. Il serait ridicule d’aller à la table des Serpentard et de manger seul. Mes amis sont installés là après tout. Et ils n’ont pas encore pris de sorts. Du moins, je crois. Peut-être sont-il sous Imperium ? Je secoue la tête. Peu de chance, ce n’est pas le genre des Gryffondor.

Soupirant, je conçois enfin à m’assoir et pose mon sac sous la table.

- Bien Malefoy, et si maintenant tu me parlais de ta lumineuse idée ?

Sur ces mots, Potter me tend le plat de purée en me souriant gentiment. Mon cœur loupe un battement. Et je prends le plat.
Fin du chapitre 16
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 9:53

Chapitre 17 : Rapprochements


Je ne sais pas si les premiers étonnés sont mes camarades de Gryffondor, ou les Serpentard qui sont à leur table, ou encore les professeurs qui nous dévisagent avec des yeux ronds. J’ai eu moi aussi un instant de flottement quand j’ai découvert Blaise et ses amis installés à ma table, mais ensuite Hermione a expliqué qu’elle les avait invité. Et je sais à quel point elle peut être persuasive quand elle veut.

Mon réflexe a ensuite été d’inviter Malefoy qui était en train de nous chier une pendule parce qu’il y avait ses amis à ma table. Bizarrement, il n’a pas manifesté d’hostilité à cette proposition. Et plus bizarre encore . . . C’est les sensations qui ont envahis mon ventre quand je l’ai entendu rire un peu plus tôt. La dernière fois que j’ai ressenti ça . . . C’était avec Cho. Et c’était parce que j’avais eu le coup de foudre pour elle . . .

Une espèce de sensation de pure horreur mêlée à une extrême excitation s’empara de mon être. Je glisse un œil sur Malefoy, à côté de moi qui mange comme si de rien n’était. Est-ce que je peux réellement avoir le coup de foudre pour lui ?! Je frissonne. Nous avons passés tellement de temps à nous détester, nous haïr, et nous ignorer, que le fait qu’un tel sentiment entre nous naisse est absurde. Je dois me tromper, ces petits papillons dans mon ventre signifiaient forcément autre chose.

Je secoue la tête en soupirant. Evitons de se prendre la tête avec des histoire rocambolesques. Il y en a bien assez dans la réalité. Je coule un œil sur Adélaïde, qui rigole à une blague de Blaise. Malefoy m’a fait part de son idée : pour lui, c’est à Adélaïde d’accorder le droit aux Fondateurs de mourir. Mais je trouve cette solution trop simple.

- Je ne pense pas que ce soit aussi facile, dis-je à Malefoy. Adélaïde n’aurait qu’à leur dire « vous êtes libres » et pouf ! plus rien ? Non, je n’y crois pas un seul instant.

Malefoy me jette un regard méchant.

- Tu as mieux à proposer peut-être ?

- Effectivement oui, dis-je avec un grand sourire déstabilisant pour lui. J’y ai pensé, figure-toi, après avoir croisé les Fondateur hier soir. J’ai repensé à ce que nous avions vus, dans le couloir entre Godric et Serpentard, puis, j’ai surpris une autre discussion entre eux deux. J’ai l’impression qu’il y a plus que ce qu’ils veulent bien en dire. Je n’arrive pas trop à l’expliquer en fait, c’est une drôle de sensation.

Je me tais, conscient de m’enfoncer. Pourtant, le regard réfléchit de Malefoy me fait penser que, peut-être, je n’ai pas sortis d’atrocités aussi grosses que je ne le pense.

- Tu penserais à quoi ? Me demande-t-il, intéressé.

- Rien de particulier. C’est surtout un pressentiment.

Malefoy regarde droit devant lui, les yeux dans le vague. Son voisin d’en face, Théodore, nous regarde alternativement. Il a dû suivre notre conversation.

- Ce que vient de dire Harry n’est pas bête.

Je suis étonné de l’entendre m’appeler par mon prénom, mais ne dis rien. Je ferais de même de toute manière. Il n’y a vraiment qu’avec Malefoy que j’ai du mal, mais je pense qu’il va falloir que je fasse un effort. Quelques chose me dit qu’il ne fera certainement pas le premier pas.

- Reprenons dans l’ordre, poursuivit Théodore d’une voix forte, attirant l’attention des gens le plus proches de nous. Tout d’abord, nous avons quatre Fondateurs qui ont étés maudits à cause de leurs querelles. Il aura fallu une descendante d’eux quatre pour que quelqu’un sache ce qui leur était arrivé et qu’ils puissent enfin être libérés de la malédiction.

- Jusque là, ça va, je suis d’accord, dit Hermione.

- Puis, poursuivit Théodore, nous avons découverts - et peut-être suis-je le seul à m’en rappeler - que Godric et Salazar avaient passés un marché, que Salazar a rompu par inadvertance. Et le lendemain que s’est-il passé ?

Je crois que je commence à comprendre où il veut en venir. Car le lendemain, Malefoy et moi avons vus Godric embrasser Salazar.

- L’un des termes du marché, deviné-je, était que Godric cesse de faire la cour à Salazar ! Il l’a dit lui-même, après mille ans d’attente, il recommençait !

- Non, il n’a pas dit recommencer, précisa Malefoy, mais commencer !

Un long silence s’installe. Nous nous regardons tous dans le blanc des yeux, perdus, et surtout, interrogatifs.

- Attendez, attendez, tempéra Ron, vous n’allez quand même pas me dire que Gryffondor est amoureux de Serpentard ? Vous sentez pas comme un problème dans la phrase là ?

J’ai l’impression de revivre ma journée de samedi, quand Malefoy et moi avons découvert que Godric voulait se taper Salazar. Dur. Et les autres commencent à ressentir ce qu’on a pu penser à ce moment-là.

- En fait, s’exclame Pansy, la rivalité entre nos deux maisons qui remonte à l’origine de Poudlard, c’est du vent ! Une espèce de grosse invention !

Bizarrement, j’ai l’impression que ça ne dérange personne. A part peut-être Malefoy, qui a viré au verdâtre.

- Pas forcément, tempère Blaise. C’est peut-être tout simplement l’origine de leur dispute qui n’est pas la bonne qu’on nous ais donnés. Après tout, quand ils sont arrivés ici, Salazar et Godric se tapaient dessus.

- Je propose qu’on arrête de se monter le bourrichon pour rien, intervint soudain Adélaïde en se levant brusquement. Le seul moyen de savoir exactement ce qu’il s’est passé entre eux, c’est de les interroger. Et cette fois-ci, je peux vous jurer qu’ils vont cracher le morceau !

Sur ces mots, la jeune fille s’échappe comme une furie de la Grande Salle. Nous la regardons partir, trop surpris pour penser à faire quoi que ce soit d’autre. Visiblement, cette histoire commence à lui taper sur le système.

Blaise se lève soudainement à son tour et court hors de la Grande Salle, certainement pour rejoindre Adélaïde. J’échange un regard avec Ron et Hermione.

- Je crois qu’on ferait mieux de les suivre, dit Hermione. Après tout, le professeur Dumbledore préfère certainement que l’on reste près d’elle, vu qu’il nous a confié la tâche de la surveiller.

Je jette un œil sur la table des professeurs. Le directeur, justement, nous regarde. Il fait un vague signe de tête que je considère comme une demande de faire ce que dit Hermione. Je me lève alors à mon tour, mes amis font de même. Après un temps de retard et de concertation silencieuse, il semblerait que Théodore, Pansy et Malefoy aient décidés de faire de même. Nous sortons donc de la Grande Salle et . . . Tombons nez à nez avec Blaise et Adélaïde.

Euh . . .

- J’ai aucune idée de l’endroit où il peuvent bien être, explique la moldue avec un sourire contrit. Je crois que je me suis un peu chauffée pour rien.

A côté de moi, Seamus pouffe discrètement. Enfin pas tellement, puisqu’elle le remarque.

- Oh, c’est bon, ça arrive à tout le monde d’avoir un coup de sang ! N’allez pas me dire que le fait que tout ce qu’on a vous a dit ces mille dernières années sont des mensonges ne vous fait rien ?

- Pour ma part, intervient Malefoy, je suis d’avis de les laisser croupir encore mille ans. Ils l’auraient bien mérités.

Je lève les yeux au ciel.

- Mal -Drago, si ce n’est pas Adélaïde qui les libère, ils seront là pour l’éternité. Elle est la seule à pouvoir les libérer.

Je fais fi des regards - dont celui beaucoup plus que surpris de Mal-Drago - sur moi. Puis bizarrement, Drago ne riposte rien. Du moins à propos de ma façon de l’avoir interpellé.

- Je le sais bien, Harry (re - regards hallucinés de le part de nos amis respectifs), mais c’était juste histoire de lancer une idée pour trouver comment le leur faire payer. Ca fait un millénaire qu’ils se foutent de notre gueule, et je trouve que ça commence à bien faire. Les blagues les plus courtes sont les meilleures.

- Je propose qu’on se sépare, fait Théodore. On aura plus de chances de les trouver ainsi. Seamus, tu viens fouiller les sous-sols avec moi ?

L’irlandais semble halluciner quelques instants, puis, sentant les regards meurtriers de Blaise et Hermione sur sa personne, acquiesce à vitesse grand V.

- Bien, moi je vais avec Adélaïde, on fera le parc, fait Blaise, Pansy ?

La jeune femme regarde tout ceux qui restent, soupire et dit :

- Je prends Londubat. On y ira faire les tours, ça te va Lon - Neville ? rectifie-t-elle au dernier moment à cause des mêmes regards que sur Seamus.

Notre pauvre Neville acquiesce à moitié en haussant des épaules.

- On commencera par celle de Gryffondor, dit-il, Godric y était hier à la même heure.

- D’accord, Hermione, tu vas avec . . . ?

- Ron, crie-t-elle en sautant sur son petit ami et en le trainant vers l’escalier le plus proche, et nous on s’occupe des étages jusqu’au troisième.

Bon bah . . .

- Je crois qu’il reste plus que nous, Potter, fait Malefoy de sa voix trainante.

- Ouais, j’acquiesce alors que les autres se font déjà la mal avec plus ou moins d’entrain. Mais tu sais, tu peux continuer à m’appeler Harry. Je me gênerais pas pour t’appeler Drago personnellement.

Je prends la direction des étages, le Serpentard sur mes talons.

- Je me doute bien, avec ta tête de mule. C’est bien pour ça que je n’ai rien dit tout à l’heure. Et pourquoi cette soudaine lubie ?

Je me retourne au milieu de escaliers, et manque de rentrer en collision avec son visage. Nous avons tout les deux le réflexe de nous reculer avant que ma bouche ne rencontre son nez.

- Drago, deux de nos amis respectifs souhaitent nous voir nous entendre. J’avoue que lorsque nous étions au square pendant la guerre, l’entente n’avait pas été invivable alors . . .

Aïe, c’est dire pour moi de faire ça, sachant que j’ai été le premier à refuser. Limite, je lui en voudrais même pas de faire pareil en retour quoi, tellement je le comprendrais.

Je tends quand même ma main dans sa direction, telle une invitation. Il louche dessus, totalement abasourdi.

- Recommençons depuis le début. Je te propose mon amitié et voyons ce que cela donne. Si vraiment ça marche pas, on pourra toujours recommencer à se taper sur la tronche.

Son regard suspicieux se pose sur mon visage, qui ne laisse paraitre qu’un parfaite honnêteté. Il soupire, détourne la tête, se gratte l’arrière de son crâne. Visiblement, ses neurones chauffent. Puis, il soupire de nouveau, baisse la tête et . . . Glisse sa paume chaude contre la mienne et serre ma main.

- D’accord, fait-il, on peut essayer d’être amis. Voyons ce que cela donnera.

Les mots atteignent à peine mon cerveau. Tout mes sens sont obnubilés par une seule et même chose : la main de Drago, dans la mienne, que j’ai envie de garder là à jamais.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 9:55

Le soleil est haut dans le ciel, et le temps commence à se désagréger. Au loin, je vois des nuages orageux s’approcher. A côté de moi, Adélaïde frissonne.

- Ca va ? M’inquiété-je.

- Oui, pas de soucis, j’aurais juste dû penser à prendre une veste. Je ne pensais pas que le temps aurait pu être aussi frais.

Puisque je porte un chandail épais, j’ôte ma cape et la dépose sur elle, avant de la nouer. Elle me regarde surprise, et je lui réponds pas un sourire.

- Ainsi, tu arrêteras de frissonner, dis-je. Et je n’aurais pas à m’en vouloir si t’attrape froid, j’aurais fait tout mon possible pour te protéger.

Sur ces mots, sans même me rendre compte de ce que je fais, agissant seulement à l’instinct, je dépose un léger baiser sur son front. Elle rougit et je trouve cette marque de timidité absolument adorable. Pourtant, habituellement, je trouve ça moche. Mais là, il y a rien à faire, je trouve que c’est tout ce qu’il y a de plus mignon.

- Oh, et bien merci, fait-elle, en évitant mon regard.

- De rien, soufflé-je avant de reprendre notre route.

Heureusement que ma mère n’est plus là pour voir ça. Son fils fricotant ave une moldue, voilà qui l’aurait achevé. Mais je n’y peux rien si Adélaïde m’attire. C’est un tout, je crois. Aussi bien ce qu’elle présente que ce qu’elle est. J’aime son caractère, la façon qu’elle a de ne pas se laisser marcher sur les pieds et d’ouvrir sa bouche quand il le faut. Son côté fonce dedans est sympa aussi. C’est une facette caractéristique des Gryffondor que j’apprécie, ça me fait rire de les voir perdre leur sang-froid. Ils sont contraire à nous, les Serpentard, qui réfléchissons forcément avant d’agir.

- Dis-moi, Blaise, tu crois vraiment que ça peut-être ça la véritable raison de leur discorde ? Demande Adélaïde, me tirant de mes pensées.

Je me tourne vers elle. Elle semble avoir repris contenance. Elle me regard droit dans les yeux, sans rougir, sans éviter mon regard. Elle n’est pas banale cette fille. J’adore ça.

- Peut-être, réponds-je, qui sait ? Mais comme tu l’as dit toi-même, le meilleur moyen d’en avoir le cœur net, c’est encore de le leur demander.

Elle soupire.

- J’avoue ne pas les comprendre par moments. Ils ont l’air si gentils parfois, et ensuite peuvent se refermer comme des huitres, surtout Godric et Salazar. Mais si c’est vraiment ça la raison, j’ai l’impression que ce sera encore plus difficile pour moi de les libérer. Comment veux-tu que je fasse comprendre à Sal que Rick est fait pour lui ? Je ne suis même pas sûr qu’un couple comme le leur marcherait ! Ils sont si différents.

- Les opposé s’attirent, dis-je.

- Qui se ressemble s’assemble, renchérit-elle avec un léger sourire.

Je lui accorde le point.

- Donc, ils sont différents et en même temps, ils ne le sont pas, fais-je.

- Pardon ?

- Oui, réfléchis, dis-je en la faisant s’arrêter près de moi au milieu d’un chemin bordé de rosiers. Il est vrai que les Serpentard et les Gryffondor ont beaucoup de différences aux premiers abords. Mais finalement, quand on gratte un peu, ils sont pareils, ce sont juste leurs méthodes qui divergent. Nous ne sommes pas moins courageux qu’eux, seulement, nous ne fonçons pas sans réfléchir, nous prenons le temps de la réflexion. Contrairement à ce que certains pensent, nous ne sommes pas non plus sans cœur, c’est juste que nous ne le montrons pas, contrairement aux Gryffondor qui s’exhibent.

Je crois qu’elle comprend ce que je veux dire. Elle fronce des sourcils, réfléchissant. Puis, son visage s’éclaire d‘un sourire heureux qui me réchauffe le cœur.

- Serpentard est quelqu’un de revanchard, comme Gryffondor, seulement, il le fera dans la discrétion, dit-elle. Je vois ce que tu veux dire. Vous avez la ruse, la finesse, en plus.

- Ce sont les caractéristiques principales de notre maison, fais-je.

Elle rit, secoue la tête et reprend son chemin. Je la suis. Je ne comprends pas trop ce qu’il m’arrive à cet instant. Tous semble si doux, si calme autour de nous. C’est une sensation de plénitude que je n’ai connu quand de rares occasions dans ma vie. La plus récente, le lendemain de la bataille finale, quand nous avons réellement compris que la guerre était terminée. J’aime cette sensation.

Soudain, devant moi, Adélaïde s’arrête brusquement. Je manque de peu de lui rentrer dedans. Je me rattrape de justesse à sa taille et constate alors que je suis légèrement plus grand qu’elle, d’environ une demi-tête. Mes mains se crispent légèrement sur son corps, mais elle ne semble pas le remarquer. Son odeur, celle que dégage ses cheveux, envahit mes sens. J’ai envie de l’embrasser, partout, tout le temps.

- Ce sont Rowena et Helga, chuchote-t-elle, m’arrachant à mon fantasme.

Je rouvre les yeux. Je n’avais même pas eu conscience de les avoir fermés. Je regarde dans la direction où son regard est tourné. Effectivement, dos à nous, assises sur un banc de l’autre côté de la rangée de rosiers, il y a les deux Fondatrices. Elles discutent. Et visiblement, du sujet qui nous intéresse.

- . . . Pas à y croire. C’est un peu de notre faute alors, se lamente Helga. Moi qui pensais que nous avions étés punis injustement, finalement nous le méritions.

Nous nous approchons tout les deux, nous asseyons par terre, juste derrière le rosier. Puis, nous tendons l’oreille.

- Ne dis pas ça, Helga, nous ne pouvions pas deviner ! L’un et l’autre ont été tellement mystérieux à ce sujet que nous ne pouvions pas savoir. Je me rappelle, quand Salazar est venu me voir. Je ne pensais pas à ce moment-là, qu’il aurait pu prendre mes paroles dans ce sens-là. Je ne me souviens même pas de ce que j’ai dit exactement, j’étais tellement concentré sur mon nouveau sortilège.

Helga secoue la tête, regarde le ciel en soupirant.

- Je pensais que Godric venait me parler d’une femme, c’est pour ça que je lui avais conseillé de lâcher prise, de ne pas l’importuner. Si j’avais su qu’il parlait de Salazar . . . Je l’avais bien vu, qu’il ne le regardait pas de le même manière qu’il regardait les autres.

Rowena s’esclaffe, et poursuit :

- Ils étaient si liés, tout les deux, avant leur dispute. Leur amitié m’avait semblé si forte, trop même. Comme toi, j’avais pensé qu’il y avait plus entre eux. Mais Salazar n’a jamais accepté ses sentiments. Et il continue à repousser Godric, alors qu’il sait qu’il ne trouvera son bonheur qu’avec lui ! Sa fierté le perdra. Pourquoi a-t-il donc si peur de ses sentiments ? Aimer n’est pas une tare.

J’halète discrètement, figé par les paroles de Fondatrices. Alors c’est donc bien ça. Godric et Salazar se sont aimés, dès le premier jour et, quand Godric a voulu faire le premier pas, il a été rejeté. Les deux hommes demandant conseil auprès de leurs amies qui avaient été induites en erreur, ont reçus de mauvais conseils et . . . Il est arrivé ce qu’il arriva.

Bien malgré moi, j’ai tendance à trouver des similitudes dans cette histoire, entre Salazar et Drago. Lui aussi, a peur d’aimer. C’est une peur irrationnelle, incompréhensible, mais elle est là. Il nous a fallu à Théo, Pansy et moi, tellement de temps avant qu’il accepte la notion d’amitié. Je n’ose imaginer ce qu’il ferait le jour où il tomberait amoureux. Il ne connait pas, dénigre ce sentiment. Il pourrait même, comme Salazar, venir à haïr la personne qui fait naître en lui un tel sen . . .

Horrifié, j’étouffe une exclamation derrière mes mains jointes sur ma bouche. A côté de moi, Adélaïde me jette un drôle de regard.

- Qu’est-ce qu’il y a ? me murmure-t-elle.

Je viens de comprendre. Jamais en six ans, je n’avais compris la haine que vouait Drago à Harry, seulement à cause d’une amitié refusée. Je lui avais expliqué à maintes reprises que de critiquer Ron devant lui ne l’avait pas aidé, mais jamais il ne m’avait écouté. Maintenant, je comprends. Et certainement mieux que lui. Il a dû refouler totalement ce sentiment, cette fascination que le jeune Harry de onze ans avait créé en lui. Et plus, il le côtoyait, même en se bagarrant, et plus cette fascination était plus forte, augmentant exponentiellement sa haine. Jusqu’à il y a encore quelques jours, où il semblait ne pas pouvoir passer au stade supérieure sans se tuer l’un et l’autre.

J’enlève les mains de ma bouché, soufflé par ce que je viens de comprendre. Adélaïde me regarde, visiblement inquiète. Et bien, malgré moi, j’éclate de rire.

- Mais qu’est-ce qu’il est con ! Il est bien comme le Fondateur de sa maison, celui-là. Il l’aime, c’est tout !

- Blaise, mais qu’est-ce que tu racontes ? S’étonne mon amie, visiblement inquiète de mon état.

Mais je continue à rigoler, le cœur battant.

- Il l’aime ! Répété-je. Et il réfute ses sentiments, comme Salazar ! Il suffit de les confronter à la réalité et leur montrer ce que leur apportera cette amour pour que tout aille pour le mieux !

Je me lève, emportant Adélaïde avec moi que je tiens par les mains. Je fais à peine gaffe aux Fondatrices qui nous ont bien sûr découverts à présent.

- Blaise, tu m’inquiètes vraiment là. De quoi tu parles à la fin ?

Je fais totalement abstraction de sa question et, heureux comme jamais d’avoir trouvé ce qui est certainement la solution à nos problèmes, embrasse fougueusement la jolie jeune fille qui me fait face.
Fin du chapitre 17
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Sep - 13:13

Chapitre 18 : Deux baisers pour le prix d'un


C’est fou ce que ces lèvres sont douces. Voilà à peu près tout ce qu’il me passe dans la tête au moment où Blaise m’embrasse. Et ce n’est pas un baiser doux et tendre comme j’aurais pu m’y attendre. Non, ces lèvres sont fermes et surtout, fougueuses. Mais je n’ai pas le temps de m’en satisfaire, ni d‘apprécier plus avant son étreinte. Déjà, il se recule. Et à son regard mortifié, je comprends que ce rapprochement de nos deux corps n’était pas voulu, qu’il l’a fait sous une impulsion subite.

- Oh, excuse-moi, Adel, je voulais pas . . . Je . .. J’ai . . . Excuse-moi, je ne voulais pas te gêner ou . . . Ou quoi que ce soit d’autre . . . Je . . .

Je le regarde. Il me tient à deux mètres de lui, bras tendus, ses mains autour de mes coudes. Il me regarde comme s’il s’attendait à une réaction déplaisante et violente de ma part. Rien de tout ça. J’ai le cœur qui bat encore la chamade après ce bref mais appréciable baiser. J’ai toujours eu un faible pour les gens bronzés, sans doute parce que je n’ai jamais supporter mon teint de porcelaine. Toujours est-il que je regrette qu’il se soit écarté. Et je pense qu’il ne fera pas un autre pas vers moi. Je prends donc une décision.

J’écarte les mains de Blaise de mes bras d’un geste brusque, m’attirant un regard blessé de sa part, fais un pas dans sa direction d’un air décidé, passe mes mains dans sa nuque, et rapproche fermement son visage du mien avant de de caresser ses lèvres des miennes. Si avec ça, il ne comprend pas.

Après un temps d’hésitation, ses bras se referment autour de ma taille et il accentue le baiser, forçant délicatement le barrage de mes lèvres de sa langue. Mutine, elle cajole la mienne quelques instants, avant que mon impatience ne la force à danser sensuellement avec moi. Ce n’est que quelques secondes plus tard que nous nous séparons, le souffle court. Nous nous regardons alors, ne sachant trop quoi dire, ni quoi faire. Cela dure quelques instants, avant que Blaise ne décide de prendre la parole.

- Et bien, si je m’étais attendu, déclare-t-il. Je n’avais encore jamais vu une fille prendre ainsi les devants avec un garçon.

- Je sais, d’habitude, elles envoient plutôt plein de signaux et attendent que le garçon capte et fasse le premier pas.

Il hoche de la tête, souriant. Je réponds à son sourire, et dis :

- Je n’ai jamais été très douée en signes, du coup je fonce dans le tas. Voilà un côté très Gryffondor que tu risques d’apprécier.

Vu le sourire qu’affiche Blaise ensuite, oh que oui il allait l’apprécier. Son visage s’abaissa de nouveau vers le mien et ses lèvres se posèrent sur les miennes. Rien qu’un bref instant malheureusement. Rowena et Helga, toujours présentes, semblaient ne pas vouloir assister de nouveau à ce genre de scène.

- Dites le nous si on vous dérange ? S’exclame Rowena.

- Vous nous dérangez, déclare Blaise.

J’éclate de rire, avant de m’arracher à l’étreinte du jeune homme. Il attrape fermement ma main et entrelace nos doigts. Je fais comme si je n’avais pas un sourire idiot étaler sur la face.

- On vous cherchait justement, dis-je. On aurait aimé quelques explications sur ce qu’il se passe exactement entre Salazar et Godric.

Je repense ensuite à ce que l’on a entendu, avant que Blaise ne me pète les plombs. Je n’en reviens toujours pas ce que ce deux là s’aiment. Cela parait tellement impossible. Comment deux hommes qui se battent à longueur de temps peuvent-ils s’aimer, au point d’être maudis parce qu’ils ne se le sont pas avoués et ont engendrés des générations de batailles au sein de leur école ?

Je sens la migraine s’emparer de mon crâne et pose mes deux mains sur mes tempes, essayant d’endiguer les martèlements du pic-vert qu’a élu domicilie dans ma caboche.

- Figurez-vous que c’est un peu de notre faute si Salazar et Godric se font la guerre, déclare Helga d’un air honteux.

- On sait, dit Blaise, on vous a entendus parler. Maintenant, c’est a eux deux qu’il faut parler. Mais, vous le savez depuis quand pour Salazar et Godric ?

- Tout à l’heure, répond Rowena. On leur a obligé à tout nous dire.

- Et ils sont où maintenant ? Demandé-je, alors que l’oiseau de mon crâne coopérait et cessait peu à eu son tintamarre.

- Quelque part dans le château, je suppose, répond Helga. Godric a dit qu’il voulait parler avec Salazar en privé.

Blaise et moi nous regardons. Ce sera aux autres groupes de les trouver. En espérant qu’ils ne tomberont sur rien de choquant, comme cela avait été le cas pour Malefoy et Harry. Je crois qu’ils ne se remettront jamais d’avoir vu Godric embrasser Salazar. Et encore, c’était sur la joue !
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Sep - 13:15

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J’ai encore du mal à y croire. Pourtant, il marche juste devant moi, jetant un œil dans toute les salles avant de rependre sa course dans les couloirs. Quel est donc se retournement de situation de la part de Potter ? Pourquoi donc m’offrir son amitié maintenant ? Est-ce vraiment à cause de nos amis ?

Je lui jette un regard en biais. Et remarque qu’il vient d’enlever son chandail, laissant sa chemise collé à son dos à mon regard. Je déglutis. Il a un beau dos. J’en vois les lignes, le tracé de la colonne vertébrale à travers le tissu fin. Il lève le bras pour passer une main dans ses cheveux. Sa chemise se soulève, dévoile un morceau de peau bronzé à la limite de son pantalon. Je déglutis de nouveau. La couleur de sa peau me ramène à notre retenue dans la potager d’Hagrid. Je sais que son dos est parcourut de marques, de cicatrices. Comme mon corps. J’ai envie de le toucher.

J’avance une main hésitante vers lui. Mes doigts effleurent sa peau avant que sa chemise ne retombe. Je me recule, comme si je m’étais brûlé. Potter semble n’avoir rien senti, ou alors avoir pensé que c’était le mouvement de sa chemise. Il continue son chemin, comme si de rien n’était. Moi, j’ai l’impression d’avoir passé un pacte avec le diable. Sa peau, si douce, si chaude. J’ai encore envie de la toucher, sait qu’il en est hors de question. Mon cœur se serre. Comme l’autre soir. Pourquoi donc fait-il ça ?

J’inspire profondément, ordonne à mon cœur de cesser de jouer ainsi avec mes humeurs. C’est vrai quoi, je ne lui ais rien demandé à celui là. Il ne peut pas rester inactif, comme d’habitude ? Pourquoi faut-il toujours qu’il se rappelle à mon bon souvenir, seulement quand Potter est dans les parages ?

- Hey, Drago ?

Arraché à mes pensées, je jette un regard étonné à Potter. Il semble curieux.

- A quoi tu penses ? Enchaine-t-il.

Sans que je ne puisse rien y faire, je sens mes joues s’échauffer. Je n’ai pourtant pas à avoir honte de quoi que ce soit, ou à me sentir gêné de mes pensées. Elles étaient tout ce qu’il y avait de bon ou de soft. Rien de compromettant.

- A rien, réponds-je. Pourquoi ?

Potter affiche un sourire amusé.

- Ca fait trois fois que je t’appelle. Tu ne daignais pas répondre. Je ne sais pas ce qu’était ce rien, mais ça avait l’air de beaucoup t’intéresser.

Je me retiens de lui coller un sort entre les deux yeux, par égard à notre toute nouvelle amitié. Mais qu’il me cherche de trop près, et je ferais voler tout ça en éclat, foi de Malefoy ! A son regard, je comprends que Potter attend que je lui confie la teneur de mes pensées. Il peut toujours courir.

- Ce n’était rien qui ne te concerne personnellement, Potter, insisté-je.

Son regard se voile, s’obscurcit. La main qu’il avait levé pour la poser sur la poignée de la prochaine porte, retombe la long de son corps, inerte. Que fait-il ?

- Je croyais pourtant qu’on était d’accord pour s’appeler par nos prénoms Drago, dit-il.

Je fronce des sourcils, ne comprenant pas, avant que mon esprit ne fasse le lien entre ce qu’il vient de me dire et note échange d’un peu plus tôt.

- J’avais oublié, avoué-je. Et il va me falloir du temps pour que je m’habitude à t’appeler par ton prénom, Pott - Harry.

Son regard tueur qui se transforme en un grand sourire me réchauffe le cœur. Encore lui ?! Quand est-ce qu’il va me lâcher ce maudit organe ?

- D’accord, mais tu veux bien faire un petit effort ? Convient-il. J’y arrive bien, moi, ce doit donc être à ta portée.

Il me défie là ? Non, parce que si c’est le cas, il va tomber sur un os. J’affiche un sourire en coin, croise les bras sur ma poitrine.

- C’est un défi, Harry ?

Il me jette un regard étonné.

- Pas du tout ! S’exclame-t-il. Mais, au lieu de discuter, tu voudrais pas m’aider à fouiller les pièces? Je te rappelle qu’on quatre étage à faire. Et ce en moins de . . . Une heure, ajoute-t-il après un regard sur sa montre.

Je soupire, hausse des épaules et prends les portes du côté droit du couloir, lui se contentant de celles du côté gauche. Nous les ouvrons toutes une par une, jetons un œil dans la pièce, constatons qu’aucun Fondateur ne s’y trouve, et refermons derrière nous. Nous répétons le même manège pendant un quart d’heure, sur deux étages. Arrivés au cinquièmes étage, je commence à en avoir assez.

- Pott - Harry, on va jouer à ça encore longtemps ? Personnellement, j’aimerais mieux aller me chercher un encas aux cuisines avant la reprise des cours car, au cas où tu l’aurais oublié, on a écourter notre déjeuner.

- Tu reprends les cours à quelle heure ? Me demande-t-il.

- A quinze heures, pourquoi ?

- Avec McGonagall, cours de Métamorphose ?

J’acquiesce.

- Alors tais-toi et continue. On a le même cours à la même heure, et je te jure qu’on a encore le temps de fouiller le château, d’aller manger un morceau et d’aller en cours après.

Si je n’avais pas été un Malefoy bien élevé, j’aurais sans doute grondé de colère.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Sep - 13:16

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Je m’adosse au mur, me laisse glisser le long de ce dernier et pose mes fesses sur la pierre froide du couloir. Je n’en peux plus. Fini, j’arrête. J’en ai marre. Impossible de savoir où est-ce qu’ils sont passés. Et j’en amassez de crapahuter dans ce maudit château à la recherche de morts-vivants.

- Je vois que toi aussi, t’en as marre, fais-je quand je vois Harry faire la même chose que moi, juste à m gauche.

Il acquiesce d’un air lasse.

- On a fouillé tout ce que l’on devait, on ne les as pas trouvés. Les autres auront sans doute plus de chances.

Il jette un regard à sa montre et ajoute :

- On a encore à peu près heure devant nous. On a le temps de descendre aux cuisines avant d’aller en Métamorphose. Tu t’en sens le courage ?

Je secoue la tête.

- Pas avant de m’être posé dix minutes.

Je pose ma tête contre la pierre du mur et ferme les yeux. J’ai des élancements dans les jambes, et je suis bien content de m’arrêter quelques minutes. En plus, j’ai faim. Mon estomac me fait d’ailleurs bruyamment savoir qu’il aimerait avoir quelque chose à brûler. Je passe ma main sur mon ventre, dans un geste vain d’étouffer le bruit.

Soudain, Harry se relève, le regard fixé sur le mur au fond du couloir comme illuminé par une idée.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Veux-je savoir.

- On n’a pas regardé dans la salle sur demande, répond-t-il.

Je suis son regard, soudain intéressé moi aussi.

- Ils ont créés l’école, dis-je. Ils savent donc que s’ils veulent avoir la paix, cette pièce est leur seul espoir.

Harry acquiesce. Je me relève alors à mon tour, époussète mon fessier d’un geste de la main, et dit :

- Bien, alors allons-y, vérifions. Et après, on ira aux cuisines. Je commence à avoir vraiment faim, là. Pas toi ?

- Si, fait-il en s’avançant vers le fond du mur.

Je marche à son côté. Trop près visiblement. Mon bras n’arrête pas de frôler le sien. La sensation est déconcertante. Tout comme lui, j’ai finalement enlevé mon chandail, et nous avons ensuite tout deux relevés les manches de nos chemises. C’est donc, peau nu, que nous nous effleurons. A chaque pas, je sens sa peau douce et chaude contre la mienne, et j’ai encore plus envie de le toucher. J’ai l’impression que je ne pourrais jamais m’arrêter de le faire, tellement que j’en ai envie.

Je jette un œil sur son visage. Il est rougissant. J’ai l’impression que lui aussi à cette sensation, ou du moins quelque chose s’en approchant. Mon cœur s’emballe à cette pensée. Pourquoi suis-je heureux en imaginant qu’Harry pourrait avoir les mêmes ressentis que moi ? C’est étrange.

Nous sommes arrivés devant le mur. Nos peaux ont cessés de se frôler. Je ressens comme une espèce de manque. Encore plus étrange. Il faudrait tout de même que ça cesse, ce n’est pas normal.

Harry passe trois fois devant le mur, les yeux fermés. A la fin de son troisième passage rien ne se passe. Il pousse un cri de victoire en levant les bras au ciel.

- J’avais compris que c’était occupé, figure-toi, fais-je en passant une main sur mon oreille que j’ai bien cru perdre sous la force de son cri. Mais rien ne nous dit que ce sont eux à l’intérieur.

Il laisse ses bras retomber, déçu.

- Merci Drago, tu es une personne extrêmement encourageante.

- De rien, répliqué-je, sans relever le ton ironique.

Au moment où je termine ma phrase, une porte apparait sur le mur. Harry se recule, surpris, et viens buter contre moi. Par réflexe, je referme mes bras autour de son corps et nous mes mains sur son ventre. Je pourrais m’émouvoir de cette position. Mais je n’ai pas vraiment la tête à ça.

Salazar et Gryffondor sortent de la pièce, les vêtements en pagaille, se tenant par la main et . . . Les lèvres de l’un collés à celles de son vis-à-vis. Je déglutis. Pourquoi ce genre de visions ne sont-elles réservées qu’à Harry et moi, par Merlin ?!
 
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Sep - 13:17

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Main dans la main, nous remontons le parc à allure tranquille. Blaise et moi n’avons pas jugé utile de continuer à le fouiller, vu qu’Helga et Rowena nous ont certifiés que leurs compagnons se trouvaient à l’intérieur du château. Espérons que les autres les trouveront rapidement.

- A ton avis, qu’est-ce que Godric a bien pu vouloir dire à Salazar ? Me demande soudainement Blaise.

- Mettre les choses au clair entre eux, peut-être. Avoir tout raconter à Helga et Rowena a dû rappeler des souvenirs, et Godric aura voulu savoir si c’était un non définitif. Ou un truc dans le genre. Pourquoi ?

- Comme ça, répond-t-il en haussant des épaules d’un geste nonchalant. Par curiosité.

J’acquiesce d’un signe de tête, alors que nous émergeons d’un chemin de terre pour nous retrouver sur la partie du parc qui mène aux portes du château. Nous poursuivons notre route en silence, puis pénétrons dans l’école.

- Nom de . . . ! S’exclame soudain Blaise.

Etonnée, je suis son regard. Devant nous, tout en haut de l’escalier de marbre, se trouvent Pansy et Neville, rigolant à gorges déployés. Ensemble. Je crois que Blaise a du mal à s’en remettre.

- Ca va ? M’enquiers-je.

Il hoche de la tête, le regard fixé sur les deux jeune gens.

- Je ne pensais pas que mon idée de faire ami-ami avec les Gryffondor irait aussi loin.

- Bah, c’est une bonne nouvelle non ?

- Oui, bien sûr. Mais ça fait quand même un choc !

Je ne peux que lui donner raison. Même moi ça m’a choqué. Et pourtant, je ne suis ici que depuis trois jours ! Nous les rejoignons, l’air de rien et toujours main dans la main.

- Vous êtes les premiers ? Demande Blaise.

- Visiblement, répond Pansy. On est là depuis plus d’une heure, et on a vu personne d’autre. Mais il faudrait tout de même qu’ils se dépêchent, les cours reprennent dans une heure.

Ah zut, j’avais oublié ça, moi. Les cours.

- C’est quoi le prochain ? Demandé-je.

- Métamorphose, répond Neville. Au fait, pourquoi, vous vous tenez par la main ?

Gros blanc. Pendant lequel je sens le regard tueur de Pansy sur nos mains liées. Je crois qu’il y a de la jalousie dans l’air . . .

- Je me le demande aussi, figure-toi.

Nous sursautons tous, ne nous attendant pas vraiment à entendre une voix autre que celle appartenant à l’un de nous quatre. Elle provient de mon dos. Blaise et moi nous retournons pour découvrir le nouvel arrivant.

Environ un mètre soixante, cinquante kilos tout mouillé, pré pubère, les yeux bruns, les cheveux châtains clairs, vêtus d’un jean aux genoux tâchés d’herbe et d’un tee-shirt blanc à l’effigie d’un héros de manga, baskets crades au pieds. Fronce des sourcils. Puis me tend un sourire insolent.

- Benjamin ? M’écrié-je.

Nom d’un chien, est-ce que quelqu’un veut bien m’expliquer ce que mon petit frère fait ici ?!

Fin du chapitre 18
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Sep - 14:34

Chapitre 19 : Un second cas


Je crois bien que, tout comme moi, Drago en a marre de tomber sur Godric et Salazar, à chaque fois qu’ils se font des papouilles. Non mais, honnêtement, pourquoi toujours nous ? Dans le genre vision dont on se passerait bien, celle-ci se classe en tête de liste. Heureusement, les deux hommes constatent notre présence rapidement, et s’écartent légèrement l’un de l’autre. Juste de quoi ne pas dépasser les limites de la décence.

- Oh, fait Godric, on n’avait pas vu que vous étiez là.

Sans rire ?

Ni Drago, ni moi ne répondons. Que voulez-vous dire en même temps ? Nous sommes sans doute encore trop choqués. Un silence gênant s’installe. Que Salazar rompt.

- Je vois que nous ne sommes pas les seuls à nous être trouver des affinités inattendues, dit-il.

Je le regarde, étonné. De quoi est-ce qu’il parle ? Son regard dévie sur ma taille . . . Où je sens comme un poids que je n’avais pas remarqué avant. Je baisse mon regard, au moment où deux mains pâles se dénouent et s’écartent prestement de mon estomac où elles étaient sagement installées quelques secondes auparavant. Je me retourne et lance un regard surpris à Drago qui évite mon regard. Quand est-ce qu’il m’a prit dans ses bras, lui ? Et qu’est-ce qu’il lui a prit ?

Je secoue la tête, effaçant ces pensées. Il y a plus urgent à faire.

- Harry et moi vous cherchions, fait Drago. Votre amie moldue voudrait vous voir.

Je lève les yeux au ciel. Adélaïde n’est plus si moldue que ça, au vu des derniers évènements. Et puis, il aurait pu le dire d’une autre manière. Elle a un prénom et un nom après tout.

- C’est Adélaïde, ou McGregor, Mr Malefoy, le reprend Godric, en écho à mes pensées, et non pas « votre amie moldue. »

Je souris lorsque je constate l’air renfrognée qu’affiche Drago. Sur ce coup-là, Godric l’a bien mouché.

- Et pourquoi veut-elle nous voir ? Demande Salazar.

- Pour vous poser quelques questions, réponds-je.

Mais de toute façon, Drago et moi pourrions tout aussi bien les lui donner personnellement à présent.

- A propos de quoi ? S’intéresse Salazar en nous passant sous le nez, main dans la main avec Godric.

J’échange un regard avec Drago. Nous sommes tous les deux mortifiés du spectacle qu’ils nous infligent. Pas que je sois homophobe ou quoi que ce soit - ce serait d’ailleurs la meilleure celle-ci - mais s’ils pouvaient éviter de nous montrer que tout ce qui oppose Serpentard à Gryffondor depuis mille ans n’est qu’une grosse mascarade, ce serait sympa.

- A propos de la malédiction et du fait que vous nous avez tous entubés, répond soudain Malefoy, avant que j’ai pu faire quoi que ce soit.

Godric et Salazar s’arrêtent au milieu du couloir, regardent Drago comme s’il ne l’avaient jamais vu auparavant puis m’interrogent du regard.

- Je ne savais même pas qu’il connaissait le mot entuber, dis-je.

Godric lève les yeux au ciel alors que Salazar me fusille du regard.

- On s’en fiche de cela, Mr Potter, fait ce dernier, nous voulons savoir de quoi vous parlez.

- Regardez-vous, fais-je avec un geste de la main dans leur direction. Depuis que nous sommes élèves ici, on nous a appris que Serpentard et Gryffondor se sont haïs jusqu’à leur mort. Excusez-moi du peu, mais ce n’est pas tout à fait l’image que vous donnez pour l’instant.

Ils échangent un regard avant de soupirer de concert et de reprendre leur route.

- Tu viens de te faire snober, Harry.

- Merci, je n’avais pas besoin que tu me le précises, Drago.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Sep - 14:41

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Question à mille gallions : qui est Benjamin ? Bon d’accord, j’ai bien compris que c’est le morveux qui vient de débarquer avec ces chaussures sales et son regard effronté, mais je voudrais bien savoir d’où Adélaïde le connait.

- Qui est-ce ? Demande alors le môme en me pointant du pouce.

Je fronce des sourcils. On lui a jamais appris la politesse ?

- Il s’appelle Blaise et c’est un ami, répond Adélaïde. Maintenant, qu’est-ce que tu fiches ici, toi ? Le grand noir, je sais plus son nom, devait . . .

Elle se tut, comme si elle allait dire quelque chose qu’il ne fallait pas, et pince les lèvres.

- Malheureusement miss McGregor, il semblerait que nous ayons un souci avec votre frère.

La nouvelle voix retentit dans l’escalier. Une voix que je connais. Je me tourne vers elle et m’exclame :

- Kingsley ?

L’homme me sourit.

- Bonjour Mr Zabini. Heureux de vous revoir.

- Ton frère ? Répété-je ensuite, abasourdi, en me tournant vers Adélaïde.

- Oui, acquiesce-t-elle, il s’appelle Benjamin, il a treize ans. Et il n’a rien à faire ici.

Le gamin s’écarte de nous, jette un œil sur ce qui l’entoure, siffle un coup.

- C’est chouette comme endroit. Et vous dites que c’est une école ?

Je regarde Adélaïde, à la recherche d’une explication.

- Ne me regarde pas comme ça, se défend-t-elle, Kingsley devait soumettre ma famille au sortilège d’amnésie, le temps que je sois à Poudlard, pour éviter qu’ils s’inquiètent de ma disparition.

- Ce qui a fonctionné sur vos parents, mais pas sur votre frère, intervient l’homme en se postant à notre côté. C’est pour cela que je l’ai ramené. Il faut que je discute de cela avec le professeur Dumbledore.

Gros silence, où tout le monde se tourne vers Benjamin qui guette la Grande Salle d’un œil intéressé. Comment ça se fait qu’il ait résisté au sortilège ?

- Il est comme Adélaïde vous pensez ? Fait soudain Neville à côté de moi.

- Oh Merlin, s’exclame Pansy en levant les yeux au ciel, c’est contagieux !

Kingsley nous regarde, interloqué.

- Mais de quoi parlez-vous ?

C’est Adélaïde elle-même qui répond à la question. Vaut mieux d’ailleurs, parce que Dumbledore nous a interdit de dire quoi que ce soit à qui que ce soit à propos de ça. Et qu’en tant qu’élèves, on ne peut pas vraiment désobéir à un ordre comme celui-ci. Ce qui n’est pas le cas d’Adélaïde.

- On a découvert que la magie n’a aucun effet sur moi, ce qui explique entre autre pourquoi j’ai pu voir Poudlard et y pénétrer.

Théodore et Seamus choisissent ce moment-là pour débarouler des cachots. En les voyant, je fronce des sourcils et laisse tomber ma mâchoire sous le choc. Vu l’état dans lequel ils sont, ils n’ont pas fait que fouiller le sous-sol du château, ils s’y sont aussi bien éclatés. Merlin-Tout-Puissant, je n’aurais jamais cru que mon idée de rapprocher nos groupes d’amis auraient pu avoir ça comme conséquence ! Surtout entre ces deux là !

- Qu’est-ce qui vous est arrivé ? Demande Neville. Vous vous êtes battus ou quoi ?

- Si tu veux mon avis Neville, fait Pansy avec une moue dégoutée, ce n’est pas tout à fait le genre de bagarre à laquelle tu penses. Je parierai plutôt pour un corps à corps . . . langoureux.

Je ferme les yeux, essayant d’endiguer le flot d’images indésirables qui envahit mon esprit.

- Merci Pansy, on se serait passé des détails, fait Adélaïde, en écho à mes pensées.

Théo et Seamus nous rejoignent, pas gênés pour deux noises et nous interrogent du regard.

- Cherchez pas à comprendre, dis-je, c’est compliqué. Pour faire simple, Adel et moi avons trouvés les Fondatrices qui nous expliqués ce qu’il se passait, puis le môme qu’est là à débarquer avec Kingsley, c’est le petit frère d’Adel et en plus il semblerait qu’il soit aussi insensible à la magie qu’elle. Des questions ?

Aux regards qu’ils me retournent tous les deux, je crois qu’ils sont perdus.

- Moi j’en aurais plein, mais je crois que ça va attendre, fait une voix féminine.

Nous nous tournons tous vers le couloir qui mènent aux étages supérieurs. Ron et Hermione viennent de débarquer à leur tour et ont sans doute entendus ce que je viens de dire.

- Pourquoi ça devrait attendre ? Demande Seamus.

- Parce qu’il faut que je parle au professeur Dumbledore de toute urgence, répond Kingsley. Mr McGregor, voulez-vous bien me suivre ?

Le gamin s’arrache à la contemplation du grand escalier de marbre et regarde sa sœur.

- Tu viens avec moi ? Demande-t-il.

Adélaïde secoue la tête.

- Désolé, mais j’ai autre chose à faire. Tu n’auras qu’à venir me voir ensuite pour me dire ce qu’il s’est passé avec le directeur.

Son frère parait blessé l’espace de quelques secondes, mais il se reprend et suit Kingsley dans les couloirs. Ron et Hermione en profitent pour nous rejoindre.

- Alors ? Fait cette dernière. Nous on a rien trouvé, et vous ?

- Blaise et moi avons croisés Helga et Rowena, répond Adélaïde.

- Personne, répondent Théo, Seamus, Neville et Pansy d’une même voix.

Ils se regardent et éclatent de rire. J’ai l’impression d’être en train d’halluciner, mais quelque chose de mignon ! Et vu la tête d’Hermione, elle aussi.

- Blaise, j’ai loupé un chapitre ?

- On est deux, et si tu veux mon avis, on n’en pas loupé qu’un. Enfin bref, ce sont donc Drago et Harry qui ont dus tombé sur Godric et Salazar, conclus-je.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Sep - 14:43

oOo


Quand on débarque dans le hall, j’ai comme qui dirait l’impression que nous sommes les derniers. Et surtout, d’être passé dans la quatrième dimension. Quelqu’un peut me dire pourquoi Théodore, Pansy, Neville et Seamus rient ? Ensemble ? Pas que je sois contre, mais ils avaient plutôt l’heure d’être à deux doigts de s’égorger il y a encore deux heures.

- On a dû manquer quelque chose, dit Drago.

- Tout à fait d’accord.

Toujours est-il que nous les rejoignons, Salazar et Godric devant nous, pendant que les quatre autres arrêtent de rire.

- Ah vous voilà ! S’exclame Hermione en nous voyant. On espérait bien que vous les ayez trouvés.

- Mouais, fis-je, nous en s’en serait bien passé.

Drago acquiesce d’un air lasse, avant de frissonner. Il a dû revoir la scène de tout à l’heure.

- Tu nous cherchais Adélaïde ? Demande Salazar.

Curieusement, il n’y a aucune réponse. Comme je ne vois pas la jeune fille d’où je suis - Godric me bouche la vue - je me penche vers Drago pour l’avoir dans mon champ de vision. Elle a le regard fixé sur les mains de Salazar et Godric. Mains liées.

- Je nage en plein délire, soupire-t-elle d’un air effaré. D’abord Row et Hel qui nous raconte que vous vous aimez à la folie mais que vous êtes incapables de vous en rendre compte, Benjamin qui débarque, et maintenant ça !

C’est qui Benjamin ? Bon visiblement, on a loupé plus de trucs qu’on ne croyait.

- Qu’est-ce qu’elles ont dit ? Demande Godric.

Adélaïde roule des yeux.

- Juste que le départ de votre mésentente, c’est que vous avez été incapable d’accepter les sentiments que vous nourrissiez l’un pour l’autre - enfin surtout en ce qui te concerne Salazar - et qu’elles avaient une part de responsabilité là-dedans car, quand vous leur avez demandé conseil sur ce qu’il passait, vous ne leur avez pas dit de qui vous parliez ! Si ça avait été le cas, elles vous auraient dit de foncer !

- Ce qui nous aurait évité tout cette histoire, conclut Hermione. A cause de vous, de générations d’élèves se sont battus et tués.

- Et moi, j’ai dû assassiner un mage noir, ajouté-je. Merci du cadeau.

Drago et moi nous sommes rapprochés de nos amis pour faire face aux Fondateurs. Et les deux hommes n’ont pas l’air repentants.

- Nous avons fait une erreur, nous le savons. Mais maintenant, tout va bien, fait Godric. Regardez.

Et sans prévenir, il se penche vers le visage de Salazar et l’embrasse à pleine bouche. Divers sons dégoutés proviennent de derrière. Drago et moi nous contentons d’échanger un regard fataliste. Décidemment, nous sommes obligés d’assister à toute ces scènes.

- Veuillez nous éviter ce genre de visions, je vous prie.

La voix de Rowena retentit depuis la base de l’escalier. Au moins, ça le mérite de décoller les deux sangsues.

- Dites, après la vision subliminale de Théo et Seamus en train de se peloter dans un coin sombre, je me serais moi aussi abstenue de cette scène, intervint Blaise.

Théodore et . . . Seamus ? Quoi ?

- Qu’est-ce que tu viens de dire Blaise ? Prononce lentement Drago en regardant son ami.

Ce dernier n’est pas gêné pour deux noises.

- Juste la vérité. Regarde leurs têtes !

Il le fait, et moi aussi. Effectivement, vu leurs têtes et leurs vêtements, ils n’ont pas dû beaucoup fouiller. Ou en tout cas, pas les cachots. Et, étonnamment, savoir que Seamus et Théo ont des . . . affinités particulières, ne me choque pas. Je trouve qu’ils vont bien ensemble. Et je m’attends bien entendu à entendre le blondinet crier au scandale.

Mais il n’en est rien. Il se contente de se retourner vers les Fondateurs.

- Maintenant qu’on sait pourquoi ils ont étés maudits. Qu’est-ce qu’il se passe ?

Tout le monde se tourne d’emblée vers Adélaïde, qui recule d’un pas.

- Ne me regardez pas comme ça, j’en sais strictement rien !

- Condamnés à errer dans le monde non-sorcier, tout en suivant le cours de l'Histoire des leurs, seule la Première leur obtiendra la rédemption tant attendue, sur les lieux du début . . . , cite Rowena. Tant que nous n’avons pas trouver les lieux du début, nous sommes bloqués.

Adélaïde soupire non loin de moi. Je crois que cette histoire commence à lui taper sur les nerfs, un peu comme nous tous en fait. Les Fondateurs en premiers, ils doivent avoir hâte de mourir enfin.

- Drago a émit l’hypothèse que je dois vous accorder la délivrance, dit-elle. Peut-être sommes-nous sur le bon lieu, mais qu’il faut que je prononce les mots magiques.

La tension monte d’un coup. Les regards des Fondateurs se font suppliants. Je crois que je n’avais jamais vu ça. Soudain, une main attrape mon bras et le sert fort. Je regarde Drago d’un air étonné.

- Qu’est-ce qu’il y a ? chuchoté-je.

Il plisse des yeux, le regard fixé sur les Fondateurs.

- Tu crois que j’ai raison et qu’ils vont partir dès qu’elle va leur dire de le faire ?

Comment il veut que je le sache ?

- On verra bien.

A peine ais-je prononcé ces mots qu’Adélaïde fait trois pas en avant, se poste devant les Fondateurs d’un air décidé et dit :

- Depuis quelques heures, soit depuis que Salazar et Godric se sont rabibochés, j’ai comme l’impression que le feeling passe mieux entre les maisons.

Pour affirmer ses dires, elle pointe notre groupe du doigt, puis, quelque chose dans notre dos. Nous nous retournons tous. Deux jeunes gens d’une quinzaine d’années discutent calmement en remontant des cachots. Un garçon à l’uniforme de Gryffondor et une fille à l’uniforme de Serpentard. Je les reconnais, sans même m’en rendre compte. Ces deux là s’envoyaient des vacheries au visage vendredi soir à la fin des cours, juste avant que l’on se batte une dernière fois avec Drago.

Je me tourne vers Adélaïde. Elle a raison. Depuis l’arrivée des Fondateurs et leur entente qui s’améliore, tout semble aller de mieux en mieux entre les élèves. Tout cela parait étrange mais en même temps . . . L’école qu’ils ont créés est tellement emplis de leur magie, que ça m’étonnerait pas que l’on soit influencé, depuis des siècles, et que quand ils s’entendent cela fasse aussi de l’effet sur nous.

Adélaïde se tourne de nouveau vers les Fondateurs.

- J’ai été contente de vous connaître. J’espère que ce sera bien là où vous allez.

J’ouvre de grands yeux. Elle va . . . ? La poigne de Drago se resserre sur mon bras et il se rapproche de moi. Je sens mon corps frôler le sien. Curieusement, cela fait monter ma tension artérielle ainsi que ma température corporelle.

- Helga, Rowena, Godric, Salazar, je suis la Première et donc par conséquent la seule à pouvoir vous délivrer de votre malédiction.

Les quatre Fondateurs se rapprochent les uns des autres. Leurs mains se lient, amicales, espérant.

- Aujourd’hui, je constate que les élèves de l’école Poudlard, que vous avez fondés, sont tout aussi liés que vous. Je pense donc que vous avez le dro . . . .

Elle n’a pas le temps de terminer sa phrase. Les Fondateurs disparaissent subitement, sans signes avant-coureur, sans bruit, sans lumières. Juste, plus rien. Nous restons scotchés deux longues minutes. Puis, Adélaïde s’exclame :

- Hey, mais c’est quoi cette arnaque ?!

Fin du chapitre 19
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Nov - 17:37

Chapitre 20 : Lupin et Rogue


Non mais . . . Non mais . . . Mais . . .

- C’est quoi cette arnaque ? Répété-je, en me tournant vers le groupe d’adolescents présent dans mon dos. Vous avez vu la même chose que moi n’est-ce pas ?

Vu leur tête, oui. Ils n’en reviennent pas. Moi non plus. Je regarde autour de moi pour vérifier que ce n’est pas une vieille blague pas drôle, mais le fait est que les Fondateurs ont bel et bien disparus. Sans prévenir. Et sans laisser de trace. Pfut, comme ça, plus rien. L’instant d’avant ils étaient là et l’instant d’après, plus personne. Je n’ai même pas eu le temps de finir ma jolie phrase et de leur dire que je les délivrais de leur malédiction. Ils sont partis tout seuls. J’ai un peu l’impression de m’être fait avoir sur ce coup-là. Et surtout de passer pour une grosse quiche.

Je soupire. Je viens de passer les trois pires journées de toute ma vie, collée à des sorciers morts dont deux vraiment casse-pieds (inutile de préciser lesquels) et alors que mon quart d’heure de gloire - petite, la gloire - arrive, on me l’enlève, sans préavis.

- Dites, j’espère qu’il n’y a pas que moi qui trouve que c’était du grand n’importe quoi cette histoire ? Fais-je, les poing sur les hanches, révoltée. Vous avez vu ça ? Ce n’est même pas moi qui les ais délivrés ! Ils sont partis tout seuls !

Quelqu’un se racle la gorge, attirant mon attention. C’est Hermione, qui semble vouloir dire quelque chose. Je me tais et la laisse parler.

- Je crois, en fait, que tu les as délivrés.

Ah bon ?

- Tu as constaté, et as prononcé à voix haute, que l’origine de leur malédiction, leur mésentente, n’existait plus. Je suppose que ça a suffit pour les libérer.

J’en reste coite. Les autres, partagés en deux groupes, semblent trouver le raisonnement de la Gryffondor soit crédible, soit tiré par les cheveux. Certains affichent l’air de celui qui a compris, tandis que les autres font une moue dubitative.

- De toute façon, fait Blaise, je ne pense pas qu’un jour on saura ce qui s’est réellement passé. Ils sont partis et tant mieux pour eux, ils n’aspiraient qu’à ça après tout, non ?

C’est vrai, ils souhaitaient mourir plus que tout. Je me demande si Godric et Salazar, où qu’ils soient à présent, continuent à filer le parfait amour ou s’ils ont recommencés à se taper dessus. Un mystère qui restera à jamais non élucider.

- Et maintenant ? Demande alors Théo. Qu’est-ce qu’on fait ? On doit aller voir Dumbledore pour lui dire que les Fondateurs sont partis ?

En parlant de Dumbledore, Théodore me fait immédiatement penser à …

- Benjamin ! M’exclamé-je avant de foncer comme une fusée dans les escaliers.
oOo


Je la regarde partir comme si elle s’était subitement découvert un crabe de feu attaché aux fesses. Elle fonce dans les escaliers et disparait rapidement de notre vue, sans que personne n’ait pu comprendre. Tout du moins, sans que moi, j’ai pu comprendre.

- Blaise ? Fais-je en me tournant vers mon ami. Qu’est-ce qu’il lui arrive à McGregor ?

- C’est qui Benjamin ? Renchérit Harry, tout aussi perdu que moi.

Les autres soupirent. Apparemment, il n’y a que nous deux qui ne savons pas.

- On vous expliquera plus tard, fait Hermione, on a cours maintenant.

- Et pour Adel ? S’enquiert Blaise, elle est censée les suivre avec nous.

Nous prenons tous la direction de la classe de Métamorphose, sauf Théodore et Neville qui ont Botanique si je me souviens bien. Le Gryffondor fait un signe de main joyeux à Pansy, qui lui répond. J’en reste comme deux ronds de flan. Qu’est-ce que … ?

Soucieux de découvrir si je dois rapidement me prendre une réservation à St Mangouste pour hallucinations, je me tourne vers Harry. Il se frotte les yeux, avec l’air de celui qui ne croit pas ce qu’il vient de voir. J’en déduis que je ne suis pas encore fou.

- Toi aussi tu viens de voir Pansy et Neville se dire au revoir comme deux vieux copains ? Chuchoté-je à l’adresse du Gryffondor, en dardant un œil sur Théo et Seamus qui se séparent à grands renforts de baiser.

Etonnement, ça ne me choque toujours pas.

- Euh ouais … je crois bien, fait Harry.

Je soupire. Devant nous, Blaise et Hermione bavassent tranquillement alors que Ron et Pansy tentent une approche amicale.

- Je crois qu’on va devoir se supporter encore quelques temps, dis-je en lui montrant nos quatre amis discuter paisiblement alors qu’ils s’arrêtent en face de la salle de cours du professeur McGonagall.

Je m’adosse au mur, sors mon sac miniaturisé de ma poche et lui redonne sa taille originelle. Harry, qui s’est posté face à moi, juste à côté de Blaise, fait de même.

- Pourquoi « se supporter » ? Cherche à savoir le Gryffondor. Il me semblait pourtant que nous avions fait la paix et que nous avions décidés de repartir sur de nouvelles bases.

J’hausse des épaules.

- Ca m’était un peu sorti de la tête, avoué-je. Et je n’ai pas encore l’habitude de ne plus te considérer comme un ennemi ou un adversaire.

Il sourit, amusé. Mon cœur s’emballe de nouveau, comme tout à l’heure. Je commence vraiment à m’inquiéter pour ma santé. Je pose une main sur ma poitrine, le sourcils froncés. Il serait peut-être de bon ton que j’aille faire un tour à l’infirmerie, histoire de vérifier que tout va bien pour moi. On ne sait jamais après tout.

Je saisis alors un regard étonné de la part de Blaise. Qu’a-t-il ?

- Drago, est-ce que ça va ? S’inquiète-t-il.

Je comprends alors que mon geste ne lui ait pas passé inaperçu.

- Je ne sais pas trop, lui confié-je, gêné que les autres entendent.

Mais je sais aussi que mon ami ne me lâcherait pas si je ne disais rien.

- Comment ça ? Me demande-t-il.

J’hausse des épaules en fronçant des sourcils.

- J’ai mal au cœur. Il fait des trucs bizarres, il s’emballe et tout. J’irai voir Pomfresh après le cours.

Blaise a une drôle de réaction suite à mes mots. Il fronces des sourcils - jusque là, tout va bien - puis il sourit - ça va nettement moins bien - il jette un coup d’œil en direction d’Harry - mais pourquoi il fait ça ? - et enfin, il éclate de rire. Tout le monde le regarde bizarrement, moi le premier. Et il n’en finit pas de rire. Qu’y a-t-il de si comique dans ce que je viens de dire ?

- Blaise ? L’interpelle Pansy. Qu’est-ce qu’il te prend ?

Blaise rigole encore un peu et essuie ses yeux emplies de larmes.

- Oh Merlin, j’avais pratiquement oublié ça ! s’exclame-t-il.

- Faut qu’on m’explique là, marmonne Ron. Depuis quand ça fait rire quelqu’un quand un ami a des problèmes de santé ?

- Il n’est pas malade, fait Blaise en levant les yeux au ciel, il est seulement stupide et borné.

- Hey ! M’insurgé-je.

Il veut ma baguette entre les deux yeux lui ? Non parce que là c’est bien parti pour.

Blaise secoue la tête en signe de négation, pointe du doigt l’arrivée de McGonagall et déclare :

- Je t’expliquerai plus tard, Drago.

Je pince des lèvres, pas sûr de vouloir connaître ce qu’il veut me dire. Pourquoi le fait que je sois malade l’a-t-il fait rire ? Et pourquoi donc dit-il que je ne suis pas malade ? Depuis quand il est médicomage lui, hein ?
Grommelant, je suis les autres à l’intérieur de la classe, et m’installe. Vivement la fin du cours, que je sache exactement de quoi il en retourne.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Nov - 17:40

oOo


La gargouille se remet en place dans notre dos. Benjamin la regarde bouger avec fascination.

- Wouah, ! S’exclame-t-il, c’est trop géant !

Je lève les yeux au ciel. Pour lui, ça l’est peut-être, mais pas pour moi. Il faut dire que les conditions dans lesquelles j’ai découvert la magie n’était pas des meilleures, sans compter que l’on ma prise pour une tarée pendant toute mon enfance. Merci les Fondateurs.

- Benjamin, calme-toi, lui intimé-je en m‘éloignant du bureau du directeur. De toute façon, on ne reste pas ici.

- Quoi ? Mais pourquoi ? S’insurge-t-il en me rattrapant. C’est trop cool ce qu’il se passe ici. La magie et tout ça.

- Ouais, et je te rappelle qu’en attendant, papa et maman ne se souviennent absolument pas d’avoir deux enfants. Tu comptes faire durer ça pendant longtemps ?

Shackelbot nous a expliqué à Dumbledore et moi que, quand il a découvert que Benjamin était totalement insensible aux sorts, il l’a aussi fait disparaître de la mémoire de nos parents, avant de le ramener ici pour demander conseil au directeur sur ce qu’il convenait de faire. Dumbledore a alors compris que mon insensibilisation à la magie était sans doute génétique et que Benjamin et moi étions certainement les tout premiers représentants d’une nouvelle génération de moldus. Il a expliqué en détail à son ami ce qu’il s’était passé sur moi. Le pauvre bougre a dû prendre vingt ans de plus en une demi-seconde vu sa tête à ce moment-là.

- Ils ne craignent rien, répond Benjamin avec un haussement d’épaules désinvolte. Kingsley m’a fait comprendre qu’une fois le sort levé, tout redeviendra comme avant.

Je fais la moue en reniflant dédaigneusement. Je ne suis pas aussi sûre que lui de ce que le grand noir a avancé.

- Nous verrons bien, éludé-je.

Nous sommes à présent dans les escaliers amovibles. Benjamin s’émerveille de tout ce qui l’entoure, tableaux vivants y compris. Je l’emmène dans le parc, nous allons y passer le reste de l’après-midi, comme nous l’a demandé Dumbledore, en attendant la fin des cours. Dommage que je ne puisse pas assister à celui de Métamorphose, j’aurais pu bien m’y amuser.

Nous passons dans le hall, vide cette fois-ci, puis allons dans le parc. Il fait toujours aussi beau et les températures sont douces. Benjamin propose de nous installer près du lac. Je fais la grimace.

- Merci, mais non. La dernière fois, j’ai failli me faire croquer par le calmar géant.

Les yeux de mon frère brillent à cette précision. Puis il file comme une fusée vers le lac.

- Benjamin ! Reviens ici ! Crié-je.

Trop tard, il s’est arrêté au bord du lac et y lance des cailloux qu’il a ramassé sur le bord. Je le rejoins en maugréant. Sale gosse ! Je m’arrête dix pas derrière lui et enfonce les mains dans les poches de mon jean. Je surveille l’eau. Si une seule ride y apparait, qui ne soit pas la conséquence des ricochets de Benjamin, je l’attrape par le peau du cou et on s’enferme dans le château !

- Calmar ! Petit, petit, petit.

Je ricane.

- C’est pas un canard que tu peux attirer avec un quignon de pain, espèce de débile.

- Oh, toi, la ferme, réplique mon frère.

Discussion typique d’un frère et d’une sœur, non ? Je passe près d’une dizaine de minutes à surveiller le lac et Benjamin. Ce dernier ne désespère pas d’attirer le calmar avec ses cailloux. A mon avis, il le fait fuir plutôt qu’autre chose. Tant mieux.

Dans mon dos, j’entends soudainement le bruit sourd d’une discussion. Deux hommes d’après les timbres de voix. Je me tourne légèrement et reconnais les profils des professeurs Lupin et Rogue. Qu’est-ce qu’ils fichent là ? Tous les deux, ensemble ? D’après ce que j’ai compris avec Harry, ils ne sont pas spécialement amis. Encore qu’après le spectacle dans le couloir de la dernière fois, je me permets d’avoir des doutes sur la véracité de ces propos.

Je tends l’oreille pour tenter de capter le sujet de leur discussion.

- Arrête de te voiler la face, Severus, fait le professeur Lupin. Je te rappelle que c’est toi qui a fait le premier pas.

- Je n’ai absolument rien fait, maugréé Rogue.

- Mais bien sûr, qui est-ce qui m’a embrassé samedi alors ? Le fantôme de Sirius ?

C’est qui ce Sirius ?

- Pourquoi, il y a eu quelque chose entre vous ? Réplique hargneusement le professeur de potion.

C’est moi où il lui fait une petite crise de jalousie ?

- Pas le moins du monde, soupire Lupin, et cesse donc d’essayer de faire dévier le sujet, tu n’y arrives pas !

Gros silence. Benjamin continue à jeter ses cailloux avec toujours autant d’ardeur. Les deux hommes ne disent plus rien. Je leur jette un coup d’œil. Ils regardent tout deux le lac, mais ne nous voient pas. Nous sommes protégés par les feuilles tombantes d’un saule pleureur. Et, trop plongés dans leur pensées qu’ils doivent être, ils n’entendent pas les bruits que fait mon frère.

- Bon, lâche soudain Lupin, j’en ai assez de tourner en rond avec cette histoire. Severus, je . . .

Il s’arrête de parler. Je les regarde à nouveau. L’air déterminé et les joues rouges, Lupin s’approche d’un Rogue légèrement perdu - et peut-être aussi un peu effrayé - l’attrape fermement par le col de sa robe de sorcier et lui plaque un baiser sur les lèvres. Ca pourrait être violent. Mais c’est étonnement doux. Surtout quand Rogue y répond. Ils s’enlacent avec fermeté et tendresse. Et disparaissent de ma vue quand Rogue entraîne Lupin au sol.

Heu . . .

Je jette un regard hésitant à mon frère. Qu’est-ce que je fais là maintenant ? Parce que bon, si les deux hommes s’en tiennent à des baisers, je pense que nous pouvons rester là. Par contre, s’ils pensent à aller plus loin . . . Disons que je crains pour ma santé mentale, ainsi que pour celle de Benjamin.

Un gémissement. J’ouvre des yeux grands comme des soucoupes. Non, décidément, j’ai pas envie d’entendre ça ! Je cours jusqu’à Benjamin, l’attrapa par le bras en lui plaquant une main sur la bouche et lui glisse à l’oreille :

- Il y a deux professeurs très occupés à côté. S’ils savent que nous sommes là en même temps qu’eux, ils peuvent nous écorcher vif, et sans sorts, alors on s’en va, et en silence.

Mon frère hoche de la tête. J’en lève ma main et nous quittons le bord du lac en courant. Et ben, la réconciliation entre Godric et Salazar a visiblement créé de drôles de choses. J’ai hâte de voir la tête des autres quand je vais leur raconter ce qu’il s’est passé entre Lupin et Rogue !
Fin du chapitre 20
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeVen 15 Jan - 11:24

Chapitre 21 : Le sentiment amoureux


- Vous ne me croirez jamais !

Je sursaute et laisse échapper mon encrier sur la table qui déverse son contenu sur mes trente centimètres de parchemins rédigés. Je jette un regard noir à Adélaïde qui vient de débouler dans la salle commune en beuglant.

- Oh, désolé Harry, s’excuse-t-elle en voyant ma tête et l’état de mon devoir.

Puis, elle tire la chaise qui se trouve à ma droite et s’installe à notre table. Ron et Hermione la regardent, attentifs, alors que j’aspire avec ma baguette l’encre qui se répand joyeusement sur mon parchemin.

- Qu’est-ce qu’on ne croira jamais ? Demande Ron.

Adélaïde sourit, rigole et déclare :

- Tout à l’heure, dans le parc, je suis tombé sur les professeurs Lupin et Rogue.

Et pourquoi ça l’a fait rire au juste ?

- C’est pour ça que tu as bousillé mon devoir de Métamorphose ? Bougonné-je, de mauvaise humeur.

- Non mais attend, je n’ai pas tout dit ! S’exclame-t-elle. Devinez ce qu’ils étaient en train de faire !

Ron ricane.

- Se battre, peut-être ? fait-il sur le ton de l’évidence.

Adélaïde secoue la tête, toute contente.

- Non, tout le contraire en fait. Ca y allait fort le bécotage ! Mais je ne suis pas resté pour voir jusqu’où ils ont étés, les bruits sont soudainement devenus suspects.

Surpris, je fais un faux mouvement et fais tomber mon encrier une seconde fois. Je jure à voix haute, m’attirant les regards surpris des élèves présents dans la salle commune.

- Harry ! Me reprend Hermione, ton langage !

Je grogne et nettoie de nouveau mon parchemin, tout en regardant notre nouvelle amie.

- Tu plaisantes là ? Fais-je.

Elle secoue la tête, mains jointes sur la table.

- Tu as vu ce qu’il s’est passé dans le couloir l’autre jour ? Eh bien ça en était la suite direct.

Je grimace. Merci de ne pas me rappeler le jour le plus traumatisant de toute ma jeune vie.

- Ne fais pas cette tête, Harry ! S’exclame Hermione. C’était presque courut d’avance.

- Comment ça ? Demande Ron, tout aussi largué que moi.

Hermione soupire et roule des yeux, sous le regard attentif d’Adélaïde qui nous écoute.

- Vous n’avez pas remarqué peut-être ? Tout ce qu’il s’est passé depuis l’arrivée des Fondateurs ? Le rapprochement ?

Je fixe mon amie avec des yeux de bovins.

- Enfin, réveillez-vous ! Théodore et Seamus ! Pansy et Neville ! Lupin et Rogue ! Harry et Drago !

- Quoi, Harry et Drago ?! M’exclamé-je. On a rien à voir là-dedans nous !

Hermione me regarde comme si j’étais un véracrasse stupide.

- S’il te plait, Harry, intervient Adélaïde, votre toute nouvelle amitié n’est-elle pas surprenante ?

Je reste muet. Et sceptique. Et d’abord, c’est quoi le rapport avec la séance de bécotage de nos deux professeurs ?

- Bref, tu n’étais pas en train de nous parler de Rogue et Lupin au départ ?

Adélaïde hausse des épaules.

- Si, je me suis dit que vous aimeriez être au courant.

- Et Benjamin, où est-il ? Demande Hermione alors qu’elle range ses affaires.

L’entendre prononcer ce mot me rappelle que je ne sais toujours pas qui est ce Benjamin. Nos amis ne nous l’ont pas expliqués, à Drago et moi.

- C’est qui Benjamin ? fais-je avant qu’Adelaïde ne réponde à la question de ma meilleure amie.

- C’est mon petit frère. Il est arrivé ici cet après-midi. Il est comme moi.

J’hausse les sourcils, ouvre de grands yeux. Comme elle ? C’est-à-dire … ?

- Il est insensible à la magie, chuchote-t-elle en prenant garde à ce que personne d’autre que nous ne l’entende dans la salle commune. Shackelbot n’a pas réussi à lui jeter le sortilège d’amnésie qu’il a posé sur mes parents.

Hermione, Ron et moi partageons la même expression : celle du poisson mort.

- Ah bah ça alors ! S’exclame Ron, avant de grimacer de douleur et de frotter sa jambe par-dessous la table.

Hermione a dû utiliser sa méthode personnel pour le faire taire.

- Moins fort ! chuchote-elle entre ses dents.

Je ris. Ce brave Ron, toujours aussi gaffeur.

- Et alors, qu’est-ce qu’envisage de faire le professeur Dumbledore maintenant que les Fondateurs ne sont plus là ?

Pendant un bref instant, je croise le regard d’Adélaïde. Elle semble triste. Puis, elle baisse les yeux, et sa chevelure nous cache son visage. Elle hausse des épaules.

- Je ne sais pas vraiment. Mais je pense avoir compris qu’ils vont alerter vos autorités, quant à notre insensibilité. Je suppose que ça devait finir par arriver.

Elle relève la tête, sourit vaillamment, mais aucun de nous trois n’est dupe. Elle a peur. Hermione approche une main de celle d’Adélaïde et la serre fort.

- Tu n’as rien à craindre, la rassure-t-elle. Et si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n’auras qu’à nous prévenir. De toute manière, quoi que décide le Ministère, je sais que le professeur Dumbledore ne les laissera pas faire ce qu’ils veulent.

Ron et moi hochons de la tête, d’accord avec ce que vient de promettre Hermione. Aucun de nous ne supporte véritablement le Ministère depuis la fin de la guerre. Et comme Adélaïde est notre amie, nous ne la laisserons pas tomber ! [center]
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeVen 15 Jan - 11:25

La salle commune des Serpentard est plus que bruyante. Les plus jeunes, de la première à la quatrième année, s’entraident sur leurs devoirs, chaque groupe parlant pus fort que les autres pour se faire entendre et provoquant un sacré vacarme. En face de moi, le visage de Drago vire progressivement au rouge foncé. A côté, Pansy et Théo, comme moi, surveille la tension artérielle de notre ami qui ne va plus tarder à exploser d’impatience si ça continue comme ça.

Je glisse dans mon fauteuil, me cale mieux à l’intérieur, et essaye de me remettre à ma lecture. Mais je n’y arrive pas. Sans compter mon meilleur ami à surveiller, je n’arrête pas de penser à Adélaïde. Aux Fondateurs. A tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Au cours de Potion catastrophique, et à Rogue repeint en bleu ciel des pieds et surnommé Schtroumpf grognon ; au déjeuner mouvementé et au rapprochement plus qu’inattendu entre Drago et Harry ; à ma promenade dans le parc en compagnie d’Adélaïde, à notre baiser et enfin … à la révélation que je me suis faite.

Est-ce que Drago pourrait réellement être amoureux d’Harry - et vice versa - mais ne pas s’en apercevoir ? Oui, tout à fait plausible. N’a-t-il pas cru, tout à l’heure, à un grave problème de santé quand il parlait des chamboulements de son cœur ? Drago est-il aussi hermétique à l’amour qu’il n’en reconnait même pas les signes ? Je soupire. Avec l’éducation qu’ont dû lui donner ses parents, une telle chose ne serait pas étonnante.

Soudain, me tirant de mes pensées, retentit le bruit sourd d’un objet lourd qui tombe. Je tourne la tête vers les tables qui accueillent les élève qui travaillent, puis baisse le regard vers la boule de cristal qui roule à terre. Un élève se lève et la ramasse en rigolant. Devant moi, j’entends comme un grondement sourd. Etonné, je me tourne vers Drago. Je ne vois pas son visage, caché par le livre de cours qu’il lit, mais ses mains - ainsi que le bouquin qu’elles tiennent - tremblent. De fureur, visiblement. Je pense qu’il est temps que j’agisse.

Me raclant la gorge, je dépose mon livre sur la table basse, me lève, m’approche de mon meilleur ami et le force à se lever. Il me jette un regard surpris, mais pas calmé.

- Viens avec moi, Drago, je dois te parler.

Puisqu’il vaut mieux l’éloigner des plus jeunes qui risquent d’être victimes d’un fait divers atroce d’ici quelques instants, j’en profite pour décider de m’entretenir sérieusement avec lui. Drago repose finalement son livre par-dessus le mien, puis me suit. Je nous mène jusqu’à notre dortoir, fait un signe de la main à Théo et Pansy qui respirent beaucoup mieux depuis la disparition de la menace « Fureur de Drago », et me tourne vers mon ami.

- Tu te rappelles, tout à l’heure tu as dit que tu avais des problèmes avec ton cœur, fais-je.

Il acquiesce d’un signe de tête, visiblement curieux, alors que je referme la porte de notre dortoir. Ensuite, je m’assieds sur mon lit et lui fais signe de me rejoindre. Il le fait, et dit :

- Je me souviens aussi que tu as dit que j’étais stupide et borné, et non pas malade.

Je rigole. Je sais qu’il l’a mal prit, mais je m’en fiche. Il prendra encore plus mal ce que je vais lui annoncer.

- C’est parce que c’est vrai, fais-je. Tu n’es pas malade, c’est juste que tu n’es pas habitué à ressentir des sentiments aussi forts.

Drago fronce des sourcils.

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

- Dis-moi, tes trucs au cœur là, ce n’est pas vraiment des douleurs, n’est-ce pas ? Il s’emballe, il tressaute, mais tu n’as pas mal.

Il tourne la tête, renifle dédaigneusement.

- Peut-être oui. Et alors ?

Je souris, amusé. Ca a l’air plus simple que je ne le croyais. Au moins, il ne réfute pas en bloc. Mais le plus dur reste quand même à faire.

- Et, ses mouvements, ils ne se feraient pas, par hasard, quand une personne en particulier est dans les parages ?

Drago se retourne violemment vers moi, surpris.

- Comment tu sais ça ? S’exclame-t-il. Qui te l’a dit ?

Je rigole encore.

- Personne Drago, c’est juste que je sais ce qu’il t’arrive.

Je prends une grande inspiration, m’apprêtant à faire le grand saut.

- Tu es amoureux.

Je ferme alors subitement les yeux, m’attendant à me prendre un sort particulièrement violent. Sauf que … rien n’arrive. Je rouvre prudemment un œil et scrute mon ami. Il a les joues entièrement rouge, ce qui est une première pour moi.

- Drago, m’étonné-je, tu rougis ?

- N … non, p … pas du tout, s’écrie-t-il en me tournant le dos.

J’ouvre des yeux grands comme Poudlard.

- Tu viens de bégayer ? Articulé-je lentement, comme pour m’en convaincre moi-même.

Je vois sa tête s’enfoncer dans ses épaules. Et la scène est tellement hallucinante que j’éclate de rire. Très brusquement. Et très fort. Ca attire l’attention de Drago qui se décide à me faire face de nouveau.

- Blaise, arrête de rire ! Grogne-t-il. Je vois vraiment pas ce qu’il y a de drôle. Tu n’es pas amoureux toi peut-être ?

Ca me casse immédiatement mon fou rire. Il n’a pas tort en plus.

- Si, soupiré-je avec un sourire béat. Et crois-moi, il n’y a pas de sentiment plus merveilleux au monde.

- Mouais, bougonne-t-il, quand les sentiments sont partagés, je veux bien croire.

- Tu penses qu’il ne t’aime pas ? Demandé-je.

- Bah, bien entendu ! Comment veux-tu qu …

Il s’interrompt et me lance un regard scrutateur.

- Comment tu sais que c’est un garçon ?

Je roule des yeux.

- Pitié Drago, qui parmi tes amis ne sait pas que tu es amoureux d’Harry !

Il ouvre grand la bouche, choqué.

Oups. Je crois que j’y ais été un peu trop fort sur ce coup-là.

Fin du chapitre 21
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Fév - 10:25

Chapitre 22 : Dans les couloirs

J’étouffe un bâillement derrière ma main, frotte mes yeux puis ébouriffe mes cheveux. Je jette un regard sur la chambre. Elles sont toutes les deux déjà en train de se préparer. Hermione bataille avec la touffe qui lui sert de cuir chevelu et qu’elle insulte à grand renforts d’images pas très sympas, alors que Lavande ajoute une touche finale à son maquillage. Je suis étonnée de les voir debout si tôt, les cours ne commencent qu’à dix heures.

Je regarde le réveil sur la table de chevet. Il indique neuf heures et demi. Quand mon cerveau fait l’amalgame entre ce que je vois et ce que ça signifie, il y a comme un grand blanc. Un très grand blanc.

Je jure en criant si fort que Lavande en renverse son pot de fond de teint et que Hermione emmêle sa brosse dans ses cheveux. Je sors de mon lit à vitesse supersonique, attrape au passage mes vêtements et m’enferme dans la salle de bain. De l’autre côté, j’entends alors les filles rouspéter.

- Mais ça ne va pas de gueuler comme ça ? Me hurle Lavande. Tu veux nous coller une crise cardiaque ou quoi ?

- J’ai rendez-vous avec Blaise à neuf heures ! Cries-je depuis la douche.

J’entends Hermione éclater de rire alors que je teste la méthode shampooing/douche/brossage de dents sous l’eau en un temps record.

- Tu ne serais pas un peu en retard ? Demande ma nouvelle amie.

- Non, tu crois ? Répliqué-je avec sarcasme, la bouche pleine de mousse.

Pour seule réponse, un nouvel éclat de rire. Je sors de la cabine, encore à moitié savonnée et avec du dentifrice sur la joue. Je laisse tomber l’idée de me sécher les cheveux et les laisse humides, enfile une jupe longue en jean et un tee-shirt jaune, avant de chausser une paire de baskets et de quitter la salle de bain tel un boulet de canon. Je bouscule légèrement Hermione au passage, m’excuse alors qu‘elle rouspète de nouveau, et quitte la chambre. Je dévale les escaliers, forçant deux jeunes filles à s’écarter précipitamment, saute les trois dernières marches de l’escalier, et atterris dans la salle commune. Les quelques adolescent présents me jettent un regard surpris, dont Harry et Ron qui doivent attendre Hermione.

- Adelaïde, qu’est-ce qu’il se passe ? Me demande Harry alors que je passe sous son nez en courant.

- Je suis en retard ! réponds-je alors que je traverse le portrait de la Grosse Dame.

Si Harry me répond, je ne l’entends pas, déjà trop loin. Heureusement pour ma réputation, dont je me fiche comme de ma première barboteuse, les couloirs sont déserts. J’arrive à passer de la tour de Gryffondor au hall d’entrée en un temps que j’estime record de deux minutes et vingt-six secondes. A l’arrivée, je ne ressemble certes à rien, mais j’ai réussi à minimiser les dégâts en ayant à peine trois quart d’heure de retard.

Je jette un coup d’œil autour de moi, glisse un regard dans la Grande Salle et le long de la table des Serpentard, mais n’aperçois pas Blaise. Je fronce des sourcils. En plus d’être affreusement en retard, je serais aussi en avance ? Voilà qui semble assez bizarre. Et incompréhensible. Blaise devrait déjà être là puisqu’il a obligation d’assister aux cours, ce qui n’est absolument pas mon cas.

Je me détourne de la Grande Salle et regarde sur ma droite, fixant les escaliers qui descendent vers les sous-sols, et donc vers les appartements des Serpentard. A moins que Blaise ait déjà prit son repas et que, ayant assez de m’attendre, ait rejoint son prochain cours ? Des bruits de course me tirent soudainement de mes pensées et je relève la tête à temps pour voir Blaise débouler dans le hall comme un beau diable.

- Tu ne devineras jamais ! S’écrie-t-il en me sautant dessus.

Je cligne des yeux deux fois avant de comprendre.

- Bonjour à toi aussi, fais-je.

- Ah oui, excuse-moi, fait-il sans avoir l’air désolé, bonjour. Alors ?

- Alors quoi ?

- Devine ! S’exclame-t-il, excité comme une puce.

J’hausse des épaules. Je suis encore trop surprise par son arrivée et son comportement pour réfléchir convenablement.

- Drago a enfin avoué qu’il aimait Harry !

Si j’en crois le sourire aussi grand que trois fois le monde qu’affiche Blaise, ce doit être une bonne nouvelle. Je suis heureuse pour lui. Ou pour Drago. Mais vérifions d’abord si mon ami n’a pas fumé la moquette de sa chambre.

- Hmm hmm, fais-je en plaquant ma main sur son front pour voir s’il me fait une soudaine poussée de fièvre.

- C’est tout ce que tu trouve à dire ? Demande-t-il, douché par mon manque d’enthousiasme en enlevant ma main de sa tête.

- J’avoue ne pas savoir quoi dire d’autre. Ah si ! Depuis quand exactement Drago est-il censé aimer Harry ?

Blaise roule des yeux.

- Des siècles au moins !

- Drago fait plus jeune que son âge, commenté-je en croisant les bras sous ma poitrine.

- Tu veux bien être sérieuse deux minutes ?

- C’est toi qui a commencé à déblatérer des bêtises.

Blaise me fusille du regard. Je soupire.

- Bien, alors allons prendre un solide petit-déjeuner et tu me raconteras tout ce que tu sais sur les histoires de cœur de Drago avec Harry.

Tout content, Blaise m’enlace et m’embrasse passionnément . . . Sous les sifflets d’une bande de Poufsouffle atrophiés du cerveau. Parmi eux, je reconnais la silhouette de mon petit frère. En me détachant de l’étreinte de Blaise, je fusille Benjamin du regard.

- Qu’est-ce que tu regardes le nain ? T’es jaloux ?

Il grimace.

- Beurk, ça va pas la tête ? S’exclame-t-il. Faut être sérieusement dérangé du ciboulot pour avoir envie de te rouler une galoche !

Blaise éclate de rire.

- C’est beau l’amour fraternel, clame-t-il alors que mon frère entre dans la Grande Salle avec ses copains tandis que je lui tire la langue.

Ignorant la réflexion de Blaise, je l’attrape par la main et le tire dans la Grande Salle jusqu’à la table des Gryffondor où nous nous installons côte à côte. Me servant en pancake et gelée de coings, je jette un œil vers Blaise, me demandant c’est quoi cette histoire entre Harry et Drago. Je n’ai rien remarqué entre ces deux là qui soit proche de l‘amour. Ils se forcent déjà à être amis, alors amoureux !

- Bon, tu la sors ton histoire ? M’exclamé-je. J’aimerais comprendre ce qu’il s’est passé entre les deux neurones qui semble te rester.

Au regard que me coule mon ami, il n’a pas aimé ce que je viens de dire. Tant pis, la prochaine fois, il pensera à ne pas me prendre au dépourvu avec ses racontars de bonnes femmes. Il a intérêt à ce que ce soit sérieux son truc, parce qu’honnêtement, j’ai d’autres chats à fouetter.

- Très bien, fait-il en soupirant, comprenant apparemment que je ne suis pas d’humeur charmante. C’est à propos de Drago et Harry.

- Ca, j’avais compris figure-toi. D’ailleurs, je sais même que, d’après toi, ils s’aiment follement.

- Je te raconte, seulement si t’arrêtes de m’interrompre.

Je roule des yeux. Est-ce que j’ai vraiment envie de le savoir ? Je coule un regard vers Blaise. Bon, je peux au moins faire semblant d’en avoir envie. Ca fera plaisir au beau métis qui me regarde avec une impatience tout brûlante de déballer son sac à quelqu’un.

- Je t’écoute, mais je ne promets pas de ne pas t’interrompre. Du moins, j’essaierai.

Il me regarde d’un air hésitant et sceptique puis, sans doute trop fébrile pour attendre plus longtemps, vide son sac.

- Il y a plusieurs mois déjà, pour ne pas dire années, que je soupçonne fortement ces deux là. Pour moi, leur haine réciproque était beaucoup trop violente pour n’être que ça. Au début, lorsqu’ils étaient encore des gosses, je pouvais comprendre qu’ils s’envoient des vannes en pleine tronche, connaissant leur âge et nos maisons. Mais une fois que la guerre s’est installée, j’ai commencé à avoir des doutes. C’était plus de l’acharnement qu’autre chose, comme s’ils avaient besoins de s’engueuler. Je ne compte plus le nombre de fois où Drago a pourchassé discrètement Harry, juste histoire de se battre.

Je fronce des sourcils. Effectivement, ça filerait des doutes à n’importe qui. Quand on n’aime pas quelqu’un, on évite de lui courir après même si c’est juste histoire de lui taper sur la tronche.

- Puis, il y a eu l’époque où nous nous sommes alliés pour combattre Voldemort, poursuit Blaise. Harry et Drago ont fait une trêve à ce moment-là et, bien que ce n’était pas le grand amour, ils arrivaient à être dans la même pièce sans se battre. Je les ais même surpris à discuter bien sagement. Bref, j’ai cru que c’était fini leurs disputes. Puis, la guerre s’est terminée, l’école a repris, et c’est devenu pire qu’avant. Et tu es apparue.

J’hausse des sourcils.

- Qu’est-ce que j’ai à voir là-dedans ?

- C’est plus les Fondateurs que toi, en fait.

Un éclair de génie frappe ma personne.

- Bien sûr, eux aussi ont été touchés par les conséquences du rapprochement entre Salazar et Godric.

- Tellement touchés d’ailleurs, fait Blaise, que Drago m’a avoué hier soir que oui, il était possible qu’il soit amoureux d’Harry.

Grand blanc de ma part.

- Hein ? Avoué ?

Il acquiesce d’un signe de tête. Eberluée, je plonge mon regard sur ma pile de pancakes à peine entamée. Drago l’a avoué ? Incroyable !

- Et tu comptes faire quoi ? Demandé-je.

- Moi ? Rien. Drago s’en charge.

Je me tourne vers Blaise qui mange tranquillement ses toasts.

- Comment ça ?

- Il a dit qu’il ferait à savoir à Harry ses doutes concernant ses véritables sentiments.

J’ouvre des yeux grands comme des soucoupes.

- Et comment il compte faire ça ? M’inquiété-je.

- Qui sait . . . Avec Drago, il faut s’attendre à tout.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Fév - 10:26

J’essaye de me rappeler comment exactement, j’ai pu m’embarquer dans cette galère. Je sais que ça a un lien avec Blaise et la discussion d’hier soir, mais comment, au juste, ais-je pu déraper à ce point ? Après tout, nous avions juste parler d’Harry et de notre relation qui évoluait en amitié. Jusque là, rien de grave. Mais comment est-ce que j’en suis arrivé à devoir avouer à ce foutu Gryffondor l’attirance que j’éprouve pour lui ?

Je soupire. Tout ça est sans doute de la faute de Blaise. C’est même certain ! Il n’y a que lui pour me coller des idées pareilles dans la tête. Et surtout, il n’y a que lui pour me faire avouer à voix haute, un sentiment que je refoule depuis des ann … longtemps. Et maintenant que c’est dit . . .

Je laisse tomber ma tête dans mes mains, grognant. Maintenant que c’est dit, comment revenir dessus ? Blaise est une vraie tête de mule, il ne me lâchera pas tant que je n’aurais pas tout mis au clair avec Harry. Mais comment est-ce que je dois m’y prendre ? Le but c’est de finir avec Harry, pas de le faire fuir. Seulement, en y allant franco, c’est le seul résultat que j’obtiendrai.

Je m’adosse au mur et me laisse glisser jusqu’à terre. Mon problème est sans solutions. Pour le moment. Je pourrai peut-être envisager de tâter le terrain dans une dizaine d’années approximativement. Et d’ici là, Blaise aura eu le temps de me tuer quatorze millions de fois pour ne pas avoir fait ce que je devais faire.

Mais je tiens à ma vie alors il serait peut-être de bon ton de se bouger. Je pense qu’il ne me reste plus qu’une solution : celle de prendre à deux mains le courage que je n’ai pas et de me rapprocher significativement du héros du monde sorcier.

Motivé comme jamais je ne l’ai été, je me remets debout, arrange ma tenue un peu débraillé et me dirige vers le cours de Sortilège. Je sais qu’il y sera. Ainsi que tout nos amis. Idée qui me refroidit instantanément et me fait m’arrêter au beau milieu d’un couloir vide.

- Qu’est-ce que tu fous ?

Surpris, je sursaute, me retourne et découvre que non, ce couloir n’est pas si désert que ça. Et que, la vie faisant vachement bien les choses, c’est le Sauveur en personne qui s’offre à ma vue.

- Comment ça qu’est-ce que je fous ?

C’est la seule chose que je suis capable de répliquer, encore trop surpris de la soudaine apparition de ma pensée profonde. Harry hausse des sourcils, puis me pointe du doigt.

- Tu te mets en route et tu t’arrêtes brusquement. Qu’est-ce qu’il t’a pris ?

- Et ta grand-mère, je te demande si elle élève des véracrasses ?

A peine prononcé, je regrette mes mots. Bon, ce n’est pas parce que Blaise m’a tourneboulé l’esprit qu’Harry doit en faire les frais. Et puis, nous sommes seuls tous les deux. Ce n’est pas une occasion magnifique ça ?

- Je vois que tu t’es levé du bon pied ce matin, commente aigrement mon interlocuteur en me rejoignant, les bras fermement croisés sur le torse. C’est seulement pour moi ou tout Poudlard a droit à ta gentillesse ce matin ?

J’en grince des dents. Ma gentillesse t’emmerde, Potter.

- On m’a cassé les pieds, réponds-je. Dommage pour toi, tu vas visiblement en faire les frais.

Pour seule réponse, il se casse. Sympa. Roulant des yeux, je le rattrape.

- Hey, on a Sortilège ensemble, tu pourrais au moins m’attendre.

Il ricane.

- Je n’ai pas pour habitude de tenir compagnie aux gens de mauvais poil. Surtout que j’en ai eu assez avec Ron au levé.

Je me fiche de l’humeur de Weasley. Il pourrait bien être mort dans son sommeil que ça reviendrait au même. Mais c’est le meilleur ami d’Harry, et je ne suis pas partie avec un bon départ ce matin, alors faisons preuves de prévenance.

- Qu’est-ce qu’il a ?

Harry me jette un regard étonné. Oui, je sais, ce n’est pas tous les jours que je m’inquiète de la santé de Weasmoche. Comme quoi, il y a un début à tout.

- Il ne s’est pas encore remis de la nouvelle que nous a annoncé Adélaïde hier soir, m’apprend-t-il alors que nous arrivons dans le couloir de Sortilège.

- Quelle nouvelle ?

- Accroche-toi bien, fait-il, tu risques d’en tomber sur les fesses.

Au point où j’en suis, je ne sais pas si quelque chose peut encore m’étonner. Après tout, je viens d’avouer à Blaise que j’aimais Harry Potter. On peut faire plus fort que ça ?

- Je suis fermement accroché à ma baguette, je t’écoute.

- Lupin et Rogue se sont envoyés en l’air dans le parc hier, Adélaïde les as vus.

C’est ce que je disais, plus rien ne peut m’étonner. Pour le prouver, j’hausse nonchalamment des épaules.

- C’est tout ? Fais-je.

- Ah ouais, carrément, s’exclame Harry en s’arrêtant devant la porte de la salle de classe où nous sommes étrangement seuls.

Tiens, je pensais que d’autres élèves seraient là. Autant pour moi.

- Quoi carrément ? Le questionné-je.

- Ca ne te fais pas plus d’effets que ça ? Me demande-t-il. J’en ai bousillé mon devoir de Métamorphose hier.

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens là une occasion de tenir ma promesse envers Blaise. Nous sommes seuls, personne pour nous emmerder, le cours va bientôt commencer, alors il n’aura pas le temps d’essayer me tuer. Très bon moment. Je me lance.

- Tu veux que je t’apprenne un truc encore plus étonnant ? Fais-je.

- Je ne sais pas si je dois dire oui ou non, mais je suis curieux de savoir ce qui t’a rendu si blasé. Alors allons-y pour le oui.

J’opte finalement pour la manière direct. Au moins, je suis sûr que son esprit de Gryffondor comprendra du premier coup et que je n’aurais pas à me répéter. Et puis, je n’aime pas tourner autour du pot. Et enfin, j’aurais certainement droit à une mort rapide de cette manière.

- Hier soir, j’ai avoué à Blaise que je suis amoureux de toi.

Grand blanc. Harry affiche un air . . . Indifférent. Puis il éclate de rire. Assez vexant. Je croise les bras en inspirant profondément. Qu’il arrête de rire ou je ne réponds plus de rien. On ne lui a jamais appris à ne pas se moquer des sentiments des autres ?

- Tu es . . . Quoi ? Hoquète-t-il entre deux rires, essuyant les larmes qui roulent sur ses joues.

- Amoureux de toi. Et non, je ne plaisante pas, et oui, je suis conscient de l’absurdité de la chose.

Ca a au moins le mérite de couper net son fou rire. Merci Salazar. Où que vous soyez à présent.

- Tu es . . . Hein ?

L’information a dû mal à parvenir jusqu’à son cerveau. Ses amis en profitent pour débarquer, accompagnés des miens. On leur a lancé un sort de glu perpétuelle ou quoi ?

Blaise s’avance jusqu’à moi et tous contemplent le visage figé dans l’incompréhension d’Harry.

- Mais qu’est-ce qu’il a ? s’inquiète Blaise, alors que Ron et Hermione essaye d’éveiller le héros du monde sorcier.

- J’ai tenu ma promesse.

Tous se tournent vers moi.

- Quelle promesse ? Demande Seamus.

- T’as fait quoi ? S’écrie Adélaïde, me faisant deviner que Blaise lui a raconté ce qu’il s’est dit hier soir entre nous.

- Quelle promesse ? Répète Ron.

- Mais t’es con ou quoi ? Fait Blaise en me bousculant légèrement. Tu nous l’as tué !

- Quelle promesse ? Répète Pansy, l’air irritée.

- Comment tu le lui as dit ? Demande Adélaïde. T’y as été en douceur, hein ?

- Quelle pro . . . Commence à hurler Théodore, avant que je le coupe.

- Je lui ai dit très distinctement « Hier soir, j’ai avoué à Blaise que je suis amoureux de toi. ». Il n’a pas compris du premier coup, alors j’ai dit ensuite « Et non, je ne plaisante pas, et oui, je suis conscient de l’absurdité de la chose. ». Point.

Deuxième gros blanc. Mon regard reste obstinément rivé sur l’air hagard d’Harry qui n’a toujours pas rejoint la réalité. Les autres, sont à peu près dans le même état que le brun à binocles.

Blaise est le premier à se réveiller. Et il frappe fortement son front de sa main. Signification : Drago est complètement débile.

Rideau.

Fin du chapitre 22
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeVen 2 Avr - 19:29

Chapitre 23 : Trois petits mots

La classe de Sortilège se termine sans que je n’ai réussi à comprendre un seul mot du cours du professeur Flitwick, l’esprit trop embrouillé par ce qu’il s’est passé un peu plus tôt. Autour de moi, mes amis ont eus l’air tout aussi absents pendant les deux heures. Je crois qu’aucun de nous ne comprend véritablement comment on en est arrivé là. Seul Drago pourrait nous expliquer. Encore que je ne sais pas si j’aurais vraiment envie de savoir. J’en suis encore tout retourné.

Nous rangeons nos affaires, Flitwick sort avant nous. A côté de moi, Ron finit de fourrer sauvagement ses parchemins dans son sac, puis me glisse un coup d’œil discret, comme s’il redoutait ma réaction.

- Euh . . . Harry ? Demande-t-il.

Je le regarde, encore un peu absent. Il affiche un sourire hésitant.

- Oui ?

- Tu compte ranger tes affaires ou tu veux que je le fasse à ta place ?

Cillant, je glisse un regard sur ma plume, mon encrier et ma longue feuille de parchemin blanche, toujours sur ma table. Blaise et Drago dépassent alors notre table, discutant. Je m’empresse de ranger mes affaires, alors que mon meilleur ami suit du regard le mouvement des deux Serpentard.

- Vous êtes prêts ?

Je me retourne pour constater qu’Hermione et Adélaïde se sont rapprochés de nous et attendent pour quitter la salle de cours. Toutes deux m’adressent un sourire gêné. Je le leur rends et attrape mon sac avant de suivre mes trois amis hors de la classe. Nous rejoignons la Grande Salle pour le déjeuner, dans un silence assourdissant. Alors que je prends la direction de la table des Gryffondor, je vois Adélaïde s’orienter vers celle des Serpentard, où je constate d’un simple coup d’œil que Blaise est déjà installé, ainsi que tous ses amis. Mon cœur se serre légèrement d’appréhension quand je prends conscience que Ron et Hermione ont aussi l’intention de déjeuner en leur compagnie.

Je soupire discrètement, puis emboîte le pas à mon meilleur ami. Nous nous installons en silence. Les Serpentard regardent Drago avec méfiance. Les Gryffondor font de même avec moi. Théo et Seamus, assis l’un à côté de l’autre, échangent ensuite des messes basse, qu’il finissent par partager avec Pansy et Neville. Je sens qu’ils parlent de Drago et moi, mais je ne me laisse pas démonter. Je me sers mon déjeuner et commencer à manger. Mes amis décident de faire comme si tout était parfait, et me laissent seuls avec mes pensées.

Je jette un œil à l’autre bout de notre groupe, où Drago mange en silence, le regard obstinément fixé sur son gobelet en or. Il semble aussi à l’aise que moi avec ce qu’il s’est passé dans le couloir. Regrette-t-il son geste ? Ou alors a-t-il pris conscience que l’effet bombe atomique a tendance à déstabiliser les gens pour une longue durée, les rendant limite apathiques ?

Soudain, comme s’il avait senti mon regard sur lui, le Serpentard tourne brusquement la tête dans ma direction. Nos regards se croisent avant que je ne tourne mon visage vers mon assiette, subitement devenue bien plus intéressante. Je ne sais trop quoi penser de cette histoire. Et je ne pourrais pas lui faire face, tant que je n’aurais pas tout mis à plat, c’est un fait.

Le déjeuner suit son cours sans qui que ce soit ne fasse mention de ce qu’il s’est passé dans le couloir de Sortilèges, puis, tous ensemble, nous quittons la Grande Salle. Nos amis ayant décidés de combler les deux heures vides à se promener dans le parc, Drago et moi sommes un peu obligés de les suivre.

Je réfléchis sérieusement à la possibilité de tous les planter là et de me réfugier dans la tour de Gryffondor, quand au milieu du Hall, le professeur McGonagall nous interpelle. Nous nous retournons tous, mais c’est surtout après Adélaïde qu’elle en a.

- Miss McGregor, fait-elle, le directeur vous attend dans son bureau. Votre frère s’y trouve déjà.

Je me tourne vers notre nouvelle amie, à l’instar des autres. Elle fronce des sourcils. Elle ne semble pas comprendre pourquoi le professeur Dumbledore veut les voir, Benjamin et elle. Aucun d’entre nous ne le sait d’ailleurs. Pourtant, elle acquiesce d’un signe de tête et accompagne la directrice adjointe, non sans un signe d’au revoir dans notre direction. Nous la regardons disparaitre au détour d’un couloir puis reprenons notre route vers le parc.

Nous nous arrêtons près du lac, dans une clairière ensoleillée et protéger du vent par les chênes imposants. Nous nous installons par affinités, et je me retrouve bientôt seul, assis à trois pas de Drago, tout aussi seul. Mon petit doigt me dit que nos amis ont fait exprès. Ou alors je vire paranoïaque. Histoire de ne pas passer pour un abruti fini, je cherche une occupation en farfouillant dans mon sac, et finis par en ressortir victorieusement une feuille de parchemin vierge, un encrier à moitié vide, et une plume ébouriffée. Je commence à dessiner des formes, occupant mon esprit, l’empêchant de voguer vers des contrées désagréables.

Mais c’est bien connu, ce que l’on souhaite le moins, c’est ce que l’on a le plus, alors bien entendu, je repense à Drago et à sa déclaration. Agacé de ne pouvoir m’empêcher de penser à lui, j’appuis plus fort ma plume sur le parchemin et finis par le déchirer. Je soupire, exaspéré. Il faut que je me sorte cette histoire de la tête avant le cours de Métamorphose, où je risque de me faire taper sur les doigts par le professeur McGonagall pour avoir été inattentif.

- Je suis désolé pour tout à l‘heure.

Surpris, je sursaute. Je ne m’attendais pas à entendre la voix de Drago, et encore moins à des excuses de sa part. Je fais mine de l’ignorer en ramassant mon parchemin hors-service dans mon sac et en sortant un autre.

- J’étais anxieux, c’est sorti tout seul, poursuit le Serpentard, sans que je ne lui ai rien demandé. Je n’ai pas pensé aux conséquences sur ta santé mentale déjà bien entamé.

- Mon cerveau va très bien, merci, riposté-je hargneusement en le regardant.

Il sourit, amusé et un peu triste, le regard fixé sur le lac. J’ai répliqué par habitude comme un débile, alors que je ne voulais pas lui parler. Je me suis fait avoir. Enervé contre moi-même, je remballe mes effets avec brusquerie. Vaut mieux ça, que de me filer des baffes. J’aurais l’air moins con.

Une fois ça fait, je comprends au silence imposé par Drago, qu’il attend une réponse de ma part, une réflexion, une idée, bref quelque chose quoi. Je renifle, agacé, et essaye de formuler une phrase qui ne mettra pas le feu aux poudres.

- Je suppose que tu n’étais pas dans ton état normal, fais-je en repensant à notre rencontre ce matin-là, et à son côté hargneux qui était ressorti. Tu es pardonné, sur la forme, mais pas sur le fond.

De toute façon, sur le fond, il n’y avait pas grand-chose à pardonner. On ne s’excuse pas d’une déclaration. Ou alors c’est qu’il nous manque un grain.

Drago baisse la tête sur ses mains jointes contre ses jambes, semblant réfléchir. Puis, il s’exprime de nouveau.

- De toute manière, je m’excusais de la forme et non pas du fond. Je ne reviendrais pas sur ce que j’ai dit, tout était vrai.

A sa tête, je devine qu’il a été forcé et que, si ça n’avait tenu qu’à lui seul, il aurait fermé sa tronche pour les quatre-vingt dix années à venir. Les Serpentard et leur courage démesuré . . .

J’hausse des épaules en soupirant.

- Tu me laisses le temps de la réflexion ? Demandé-je.

Il m’envoie un regard halluciné.

- Quoi ! M’exclamé-je. Je n’ai même pas droit à ça ?

- Le temps de la réflexion ? Répète-t-il.

- Oui, pourquoi ? Riposté-je, m‘impatientant.

- Je m’attendais plutôt à un non catégorique et définitif.

Ah oui, c’est vrai. Mais il n’est pas dans ma tête, ni dans mon corps, il ne peut donc pas savoir pourquoi je prends le temps de réfléchir à tout ça, au lieu de l’envoyer bouler avec un bon sort entre les deux yeux.

J’évite son regard, mordille l’intérieur de ma joue, et dis :

- Tu crois que tes sentiments ne sont pas partagés ? Je comprends tout à fait. Mais moi je n’en suis pas si sûr. J’ai besoin de faire le point. J’ai aussi constaté qu’une amitié entre nous deux ne me suffirait peut-être pas et, contrairement à toi, je suis capable de faire face à ce que je ressens, même si c’est . . . Inattendu.

Pour ne pas dire impossible, et vexer un certain Serpentard.

- J’ai juste besoin d’y penser sérieusement, de comprendre ce que je ressens exactement. Et ne t’inquiète pas, le jour où ce sera fait, tu seras le premier à le savoir. En attendant, tu arriveras à te contenter d’un amitié platonique ? Demandé-je en me tournant finalement vers lui.

Je fais fi de son air encore et toujours halluciné - il doit se demander s’il n’est pas tombé dans la quatrième dimension - et ne prend en compte que son hochement de tête affirmatif.

Voilà une bonne chose de faites.

oOo

La fin des cours sonne, il est dix-sept heures. Alors que la salle de Métamorphose se vide précipitamment, mon esprit se tourne pour la millième fois en deux heures vers Adélaïde. Cela fait un moment à présent qu’elle nous a quitté pour rejoindre le bureau du directeur. Je pensais qu’elle serait revenue à temps pour le cours du professeur McGonagall mais ce n’est pas le cas.

Je quitte ma place, et vois passer Drago et Harry papotant comme deux vieux amis. Je ne sais pas ce qu’il s’est dit entre ces deux là pendant la pause après le déjeuner, mais l’évènement de ce matin semble oublié - ou du moins, mis de côté pour le moment. Tant mieux. J’ai cru mourir d’angoisse quand Drago nous a expliqué ce qu’il s’était passé. Quand je l’avais incité à se confesser, je n’avais pas pensé qu’il le ferait de cette manière. Il y a vraiment des fois où ce gosse mérite des baffes.

Drago et Harry partis, je me précipite vers notre professeur qui attend que je sorte pour verrouiller la classe.

- Professeur, fais-je, est-ce que vous savez où est Adélaïde ?

Elle me jette un regard étonné.

- Certainement au Ministère de la Magie à l’heure qu’il est.

Mon cœur loupe un battement.

- Quoi ? Au Ministère ? Paniqué-je.

Elle acquiesce d’un signe de tête et pose un regard désolé sur moi.

- Il y avait deux Aurors et le Ministre de la magie dans le bureau du professeur Dumbledore tout à l’heure. Il semble qu’ils aient sus pour Miss McGregor et son jeune frère. Ils ont demandés à les ramener au Ministère pour comprendre leur imperméabilité à la magie.

Je remercie brièvement le professeur avant de me précipiter à la suite de mes amis. Ils doivent savoir ce qu’il s’est passé ! Nous nous étions promis de ne pas laisser quelque chose de ce genre arriver à Adélaïde, surtout parce que nous savons que le Ministère n’emploie pas forcément des moyens légaux pour résoudre ses problèmes. Il suffit de voir leurs actions pendant la guerre : ils ne sont pas dignes de confiance.

Le Ministre a tellement peur des moldus qu’il pourrait réagir trop fortement à l’apparition d’une nouvelle sorte, totalement conscient de la magie qui l’entoure. Dans le pire des scénarios, il pourrait ordonner à ses Aurors de mettre fin aux vies d’Adélaïde et Benjamin, afin de s’assurer que jamais aucun autre moldu ne soit comme eux.

Je ne suis pas long à rattraper les autres. Essoufflé par mon sprint, je dérape brusquement à côté d’eux, et tente de leur expliquer ce qu’il se passe. Les élèves qui passent à côté de notre groupe nous regardent avec beaucoup d’étonnement - surtout moi.

- Blaise ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Demande Pansy, inquiète de mon état.

Ayant à peu près retrouvé une respiration normale, je m’empresse de tout leur expliquer.

- C’est Adélaïde. McGonagall vient de m’apprendre que le Ministre est venu les chercher, son frère et elle, tout à l’heure dans le bureau du directeur. D’après elle, ils sont déjà au Ministère maintenant.

Harry et Hermione sont les premiers a réagir comme moi. La jeune fille commence par regarder sa montre, avant d’annoncer :

- Elle nous a quitté il y a quatre heures. Connaissant le directeur et le Ministre, ils sont peut-être encore là, à se battre pour savoir si Adélaïde et Benjamin doivent rentrer chez eux ou pas.

Je frissonne. Si c’est vrai, ce serait idéal. Il suffirait qu’Harry se mette un peu en colère pour que le Ministre fasse dans son froc et nous lâche les bottes. Je regarde le principal intéressé et lui fais part de mon idée. Drago est le premier à réagir et rigole avec cynisme. Lui reviens certainement en tête, le premier tête à tête entre Harry et notre Ministre après la dernière bataille. Une image encore vivace, comme si cela s’était déroulé la veille. Inoubliable, jubilatoire. Mais ce n’est pas le moment pour les souvenirs, tout agréables qu’ils sont.

- Alors, on débarque chez Dumbledore ou pas ? Demande Seamus en faisant craquer les jointures de ses doigts, impatient.

Aux mouvements et à l’attention de mes amis, je comprends que l’atmosphère de la guerre est de retour. Amusé, je les modère quand même un peu.

- On en leur fonce pas dans le lard non plus, essayons déjà la diplomatie. Et puis, si ça ne marche pas . . .

Je laisse exprès ma phrase en suspens. Ils m’auront compris. Nous prenons alors tous la direction du bureau directoriale. Nous marchons en silence. Mes pensées dérivent vers ce que les deux moldus sont peut-être en train de subir en cet instant. J’espère vraiment que Dumbledore aura réussi à dissuader le Ministre de jouer au boucher sur ma petite amie.

Etonnement, nous arrivons assez vite devant la gargouille qui garde l’entrée du domaine du directeur. Sauf que, arrivés là, on se regarde dans le blanc des yeux sans savoir quoi faire.

- Quelqu’un connait le mot de passe ? Demande Théodore.

Un ange passe. J’ai la sensation d’être un vrai blaireau. Je nous ai enflammés un peu pour rien puisque de toute façon, nos espoirs d’aider Adélaïde et Benjamin sont étouffés dans l’œuf.

Je soupire. J’entends alors Harry réciter des noms de confiseries, s’adressant à la gargouille. J’échange un regard avec Drago. Je crois que le Sauveur nous a pété une cacahuète. Je m’apprête à en faire la réflexion à Ron et Hermione quand je constate qu’eux même soufflent des idées à leur ami.

- Mais qu’est-ce que vous foutez ? S’exclame Pansy. Vous êtes complètement barges !

C’est Hermione qui prend la peine de lui répondre.

- Le professeur Dumbledore donne toujours un nom de sucrerie, moldu ou sorcière, comme mot de passe. En les passant tous au peigne fin, on a peut-être une chance d’ouvrir le passage.

Si ça, ce n’est pas une preuve qu’Harry est plus proche qu’il ne le faudrait du taré qui dirige cette école . . . Avant de s’engager plus avant avec lui, faudra que Drago pense à écarter Harry du directeur. On ne sait jamais, des fois que ce serait contagieux . . .

Avant que je ne puisse aller plus avant dans mes pensées, la gargouille se déplace, et délivre l’entrée. Aux regards qu’échangent les trois Gryffondor, ce n’est pas de leur fait.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeVen 2 Avr - 19:30

J’ai bien cru que cette rencontre allait tourner en bataille rangée. Surtout au bout de deux heures, quand le Ministre a commencé à attaquer le professeur Dumbledore sur sa qualité de direction de Poudlard. Heureusement que Shackelbot a réussi à calmer un peu le jeu. Tout seul, puisque son collègue Auror a juste fermé sa tronche et regarder le tout tourner au pugilat.

Le Ministre, qui a été mis au courant de notre imperméabilité à la magie par le directeur, a débarqué bruyamment dans l’école afin de nous voir en chair et en os. Et pour prouver à cet espèce d’imbécile heureux que, non ce n’est pas une blague, j’ai encore dû me dévouer. Sauf que cette fois-là, j’ai frôlé la crise cardiaque. L’Auror, dont je ne connais pas le nom, n’a rien trouver de mieux que de me jeter l’Avada Kedavra, leur fameux sortilège de la mort. A la tête qu’a tiré Shackelbot à ce moment-là, je crois que celui-là va faire ses cartons en rentrant au bureau. Et bien fait pour sa tronche, non mais oh.

Pendant les quatre heures que nous avons passé dans le bureau du directeur, Benjamin et moi avons insistés à une bataille de bureaucrate. Le Ministre souhaitait nous ramener au Ministère pour faire des expériences sur nous, afin de comprendre pourquoi nous résistons aux sorts. Dumbledore préférait nous renvoyer chez nous à notre petite vie bien rangée. Inutile de préciser que mon frère et moi sommes plutôt pour la seconde option.

Je soupire. Quatre heures pour rien en fait. Je jette un œil à mon frère qui descend l’escalier mobile avec moi. Il se gratte le bout du nez, penseur.

- C’est dommage, fait-il. J’aimais bien cette école. Je serais bien resté un peu plus longtemps.

Je lui frotte tendrement le cuir chevelu.

- On reviendra peut-être un jour, dis-je. Ce n’est pas comme si ils pouvaient nous la cacher.

Benjamin rigole.

- Ouais, ricane-t-il, et d’ailleurs cette idée file des furoncles à leur Ministre.

La gargouille qui protège l’entrée au bureau directoriale s’écarte pour nous laisser passer, et j’ai la surprise de constater la présence d’un comité d’accueil. Mes nouveaux copains sont tous rassemblés là, anxieusement suis-je obligé de préciser. Du moins, c’est-ce que j’en déduis quand Blaise me saute dessus avec la délicatesse d’un pachyderme et manque de m’étouffer dans l’étau de ses bras. Benjamin ne tarde d’ailleurs pas à réagir à cette agression et file un violent coup de pied dans le tibia du jeune homme, qui s’empresse de me lâcher.

- Qu’est-ce que tu fiches, espèce de taré ? T’approches pas de ma sœur !

Il faudra que je précise à Benjamin que si je veux avoir une vie amoureuse épanouie, il devra éviter d’agresser mes petits amis de la sorte. Mais j’apprécie l‘intention.

Blaise lance un regard torve à mon petit frère et je décide de désamorcer la situation avant que ça ne tourne comme dans le bureau un peu plus tôt.

- Qu’est-ce que vous faites là ? Demandé-je. Les cours sont terminés non, vous ne devriez pas être dans vos quartiers ?

- On s’inquiétait, fait Neville. McGonagall nous a dit que vous aviez rencontrés le Ministre et que tu devrais être au Ministère maintenant. On s’est dit que tu serais peut-être encore là et qu’on pourrait les empêcher de vous embarquer.

Je rigole.

- C’est sympa de votre part, mais il n’y a pas d’inquiétude à avoir, le Ministère ne peut rien faire. Comme ils ne peuvent pas nous lancer de sorts, ils vont avoir du mal à nous forcer à les suivre. D’ailleurs, votre Ministre l’a un peu en travers de la gorge cette histoire. Ca a failli tourner à la bataille rangée là-haut cette après-midi.

Je sens comme une espèce d’apaisement parmi eux quand je finis de leur expliquer que nous n’allons pas terminer les tripes à l’air. C’est réconfortant que savoir que tous les sorciers ne réagissent pas de la même manière à notre différence par rapport aux autres moldus.

- Alors, qu’est-ce qu’il va se passer ? Demande Ron.

J’échange un regard avec Benjamin qui fait la moue, dépité.

- On rentre chez nous, répondis-je. Les Fondateurs étant partis, nous n’avons plus aucune raisons de rester ici. Et puis, il faut bien que nous reprenions les cours.

Je pense aussi, et surtout, à mes parents. Je ne suis partie que depuis quelques jours, mais ils me manquent déjà énormément. De plus, ils ne savent pas où nous sommes, immergés dans un monde illusoire où ils n’ont pas d’enfants.

- Vous rentrez quand ? Demande Neville.

Je grimace.

- Maintenant. Nous devons récupérer nos affaires dans les dortoirs, et Shackelbot nous ramène à Londres.

La nouvelle en surprend plus d’un, ce qui ne m’étonne que peu. Je me tourne vers Benjamin.

- Va récupérer ta valise, on se rejoint dans le hall dans un quart d’heure, comme convenu.

Il acquiesce d’un signe de tête et s’éloigne. Je souris à tout ceux qui m’entourent puis me tourne vers Blaise. Je m’approche de lui.

- Je vais te donner mon adresse. Je sais que vous utilisez les hiboux pour communiquer, alors tu n’auras qu’à m’écrire quand tu auras le temps. Je te répondrai.

Il acquiesce d’un signe de tête, les yeux bas. Moi aussi je suis triste de rentrer chez moi aussi vite, mais je me console en me disant qu’il y aura toujours les vacances pour le voir, lui, ainsi que ses amis. Je m’avance ensuite vers Hermione et l’attrape par le bras.

- Tu m’accompagnes pur récupérer mes affaires ? J’ai encore oublié le mot de passe.

Ce n’est pas le cas, mais je n’ai pas le cœur à retourner à la tour de Gryffondor toute seule. Hermione accepte et convint avec les autres de tous nous retrouver dans le hall un peu plus tard. Les autres s’éloignent et nous prenons la direction de la tour. Je lui fais part alors d’une chose que j’ai remarqué.

- Drago et Harry ne se font plus la tête ? J’ai manqué quelque chose ?

- Je ne sais pas vraiment, répond-t-elle. Après le déjeuner, ils ont discutés. Je suppose qu’ils ont mis les choses à plats.

J’acquiesce d’un signe de tête. Il y a un léger silence.

- Tu l’as remarqué aussi, hein ? Fait-elle alors en me souriant, comme si nous partagions un secret.

Je rigole, devinant ce à quoi elle fait allusion.

- Qu’Harry a toujours un œil qui s’égare du côté de Drago ? Difficile de passer à côté.

oOo

Nous sommes un peu nombreux dans le hall. Les élèves qui sortent dans le parc ou parcourent simplement les couloirs pour rejoindre leur destinations nous regardent avec beaucoup de curiosité. Difficile de trouver cela bizarre. C’est même tout à fait naturel, bien qu’ils devraient être habitués maintenant à nous voir nous déplacer en bande.

Je jette un œil à Harry, stoïque et silencieux, à côté de moi. Depuis le déjeuner, j’entends sans cesse, passant en boucle, sa presque acceptation de mon aveu. Je n’ose toujours pas y croire. Jamais, y compris dans mes rêves le plus fous, je n’aurais imaginé qu’il puisse peut-être ressentir envers moi un centième de mes sentiments envers lui. Pourquoi, parmi out ceux qu’ils côtoie, choisirait-il le Malefoy que je suis ? Nous avons été ennemis pendant si longtemps, mon père a servit l’homme qui a essayé de le tuer pendant seize ans, ma famille lui a fait les pires crasses qui puisse exister. Alors pourquoi ? Quelles raisons ?

Mes pensées tourbillonnent, envahissent mon esprit, ne me laissant pas un moment de répit. J’ai à peine conscience que nous sommes réunis pour faire nos adieux à Adélaïde et son frère, qu’ils rentrent chez eux, que mon meilleur ami sera triste de voir sa petite amie partir aussi vite. Tout mon être est tendu dans l’attente de la réponse définitive d’Harry. Je sens que lui aussi ne pense qu’à ce qu’il se passe entre nous. Comme tout a été rapide. Tout s’est enchainé avec les Fondateurs.

Je regarde le couloir au dessus de nous, qui sépare les ailes est et ouest du château, où circulent encore de nombreux élèves. Les maisons sont en parfaite osmose à présent. Quiconque nous l’aurait dit une semaine auparavant, aurait été interné d’urgence à St Mangouste. Cela nous aurait été impensable. Et maintenant . . . C’est comme si les mille ans de mésentente n’avaient jamais existés. Presque comme si la guerre n’avait jamais eu lieu. Et tout cela, grâce à la naissance, d’une seule et unique personne. Comme pour Harry. Sans sa naissance, qui sait comment serait le monde de la magie aujourd’hui.

Soudain, m’arrachant à mes pensées, Harry soupire. Je lui lance un regard interrogateur, qu’il ne semble pas remarquer. Les sourcils froncés, il passe une main nerveuse dans ses cheveux, frotte sa tête, comme embêté, mais aussi un peu heureux. Sans vraiment m’en rendre compte, je lève une main et fais légèrement pression sur son bras. Il me regarde, d’abord surpris, puis interrogateur. J’hausse des sourcils, comme pour demander ce qu’il lui arrive. Il attrape alors ma main toujours sur son avant-bras puis la serre tendrement, en me souriant. Et la garde dans la sienne, alors qu’ils les laissent retomber le long de nos corps. Mon cœur bat à cent à l’heure, comprenant, tout en refusant d’y croire. Ce geste a-t-il une signification particulière pour lui ? A-t-il pris sa décision ?

Je n’ai pas le temps de lui poser la question. Adélaïde et Hermione reviennent de la tour de Gryffondor, bras dessus bras dessous. Elles descendent l’escalier, et nous rejoignent. Harry m’entraîne derrière lui quand il se rapproche de sa meilleur amie. Il ignore les quelque regards qui remarquent nos mains liés. Je fais pareil, affichant mon air le plus neutre en réserve.

- Ca y est, je pense qu’on est prêt, fait la moldue en nous souriant.

Puis, elle jette un œil sur le parc, où Kingsley et un de ses collègues Auror attendent de pied ferme depuis autant de temps que nous. Le regarde d’Adélaïde se voile légèrement et une ride de colère apparait sur son front. Je devine que l’un des deux hommes dehors a fait quelque chose qui lui a déplut. Et comme il serait étonnant que ce soit Kingsley . . . Le second homme doit avoir du souci à se faire. Adélaïde n’est peut-être pas une sorcière, mais elle nous a prouvé qu’elle a un sacré caractère. Il suffit de voir comment elle a maté Salazar et Gryffondor.

- Tu reviendras nous voir ? Demande Neville.

Elle sourit en se tournant vers lui.

- Pendant les vacances je pense. J’ai donné mon adresse à Blaise et à Hermione, ils vous tiendront au courant.

Puis, elle s’approche de son jeune frère, qui s’était tenu à l’écart, et pose une main sur son épaule avant de le pousser vers les lourdes portes de chêne. En passant, elle s’arrête devant Blaise, l’embrasse légèrement et lui adresse quelques mots que lui seul peut entendre. Puis, elle reprend sa route et jette un regard dans notre direction, à Harry et moi. Elle nous adresse un clin d’œil, avant de dire :

- Je suis sûre que vous serez très bien ensemble. Vous êtes mignons ensemble.

Je grince des dents. Mignon ? Heureusement pour elle qu’elle est imperméable à la magie parce qu’autrement . . .

- Merci, Adel, fait Harry en souriant, sa main enserrant la mienne faisant pression sur mes doigts.

Je le regarde, étonné. Alors finalement, je ne me fais pas d’idée ? Il veut bien être avec moi ? Déboussolé, je reporte mon regard ensuite vers les deux moldus qui quittent le château. Nous les suivons du regard alors qu’ils rejoignent les Aurors, puis ils disparaissent dans le parc. Nos amis remontent alors l’escalier. Je m’apprête à les suivre, mais Harry m’en empêche. Je comprends qu’il souhaite que nous soyons seuls. Je laisse les autres partir. Puis, je fais face à Harry, attendant la suite.

Il me sourit. Je retrouve son air joyeux, celui qu’il avait à la fin de la guerre, quand il est rentré de l’hôpital en pleine forme, et le Ministre remis à sa place. Je me demande si c’est moi qui le met en joie.

- Drago, commence-t-il, j’ai bien réfléchi. Ca m’a pris une bonne partie de l’après-midi, et je n’ai absolument rien suivi du cours de Métamorphose, mais je sais ce que je veux. Et c’est toi. Je sais qu’une amitié entre nous ne me suffirait pas. Je finirais par finir frappadingue - si ce n’est pas déjà le cas.

Je ricane. Il est vrai qu’il y a des fois où on pourrait se poser la question.

- Alors, en réponse à ce que tu m’as dit tout à l’heure, je n’aurais qu’une petite chose à te dire.

Il se penche vers moi, approche sa bouche de mon oreille et souffle :

- Je t’aime.

Fin du chapitre 23

FIN
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