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La prophétie des Fondateurs [Terminé]

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MessageSujet: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 10 Déc - 19:42



La prophétie des Fondateurs

Personnage(s) Principal(aux) : Drago Malefoy, Harry Potter et un OC principalement. Mais il y en a d'autres.
Résumé : Ils sont quatre et ont débarqués sans prévenir, brisant de ce fait ma petite vie bien ordonnée. Je n'ai pas demandé à des sorciers d'intégrer mon univers. Et encore moins à des sorciers morts !
Rating : T
Pseudo de l'auteur : Mayra
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Fiche par Chadot pour Riddikulus
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 10 Déc - 19:43

Chapitre 1 : Visiste surprise !


Je tapote allégrement contre la vitre de ma fenêtre.

Cette saleté de guêpe ne veut pas s'en aller, et ça fait bien dix minutes qu'elle me bourdonne dans les oreilles, ayant été à l'origine de mon réveil matinale.

Saleté, tu mériterais que je t'arrose, ça te ferait les pattes.

En étouffant un long bâillement de ma main, je me décolle de mon velux et jette un regard sur ma chambre mansardée, totalement désordonnée.

Mon lit longe le toit incliné et c'est, à genoux sur les draps aux arabesques orange pétant, que je me suis amusé à tenter de faire fuir la vilaine bête.

A côté de la tête de mon lit, ma table de chevet, avec le livre que je lis depuis des mois posé dessus et que je n'ai pas ouvert depuis des semaines, et mon portable que j'ai encore oublié d'éteindre hier soir.

Plus loin, mon bureau, l'ordinateur portable ouvert dessus, ronronnant dans son état de veille. Ma mère va encore gueuler quand elle va voir sa note d'électricité.

En face de mon bureau, mon armoire, l'une des portes ouvertes et laissant échapper deux ou trois débardeurs plus ou moins pliés.

Entre mon lit et mon armoire, un miroir sur pieds, sur lequel pend encore la chemise que j'ai hésité à mettre il y a deux jours, avant d'aller au lycée.

Sur le mur opposé à celui qui soutient mon lit, à côté de la porte, une ridicule étagère, envahie de bibelots. Principalement des dragons, des licornes, des centaures, des lutins et toutes sortes de créatures magiques. Bizarrement, ni elfes, ni fées n'ont élus domiciles sur ces planches de bois, créatures magiques étant pourtant les plus connus au monde. Mais j'ai toujours eu l'impression que ces deux races là étaient une invention, contrairement aux autres. Mêmes les korrigans me semblent plus réalistes que les fées.

Étirant mes membres endoloris, je me décide à quitter mon lit, ayant vérifié l'heure sur mon portable. A dix heures passés, mes parents sont sûrement réveillés, ainsi que le démon qui me sert de petit frère.

Je pose mes pieds sur le linoléum froid et réprime un violent frisson. Maintenant, faut que je me mette à la recherche de mes chaussons.

En penchant dangereusement la tête, assise sur le rebord de mon lit, je les aperçois en train de bailler aux corneilles tout au fond. Ces saletés vont m'obliger à aller ramper sous ce foutu lit, là où je passe l'aspirateur tout les trente-six du mois. Là-dessous, les moutons de poussières ont la taille d'un chaton et ont l'air beaucoup plus dangereux qu'une bombe atomique.

Soupirant, je me glisse à terre, rampe comme prévu jusqu'à ces fichus chaussons et ressors couverte d'acariens. Heureusement, je ne suis pas allergique à ces petites bestioles.

Je me secoue, fais tomber un peu de poussière sur le sol et me dirige vers la porte pour sortir de ma chambre. Je longe le couloir dont les murs sont constellés de photos de familles, descends les escaliers et pénètre dans la cuisine, où mon père en costume-cravate prend son petit-déjeuner, le journal déplié devant lui. Ma mère est, elle aussi à table, mais en robe de chambre. Le monstre n'est pas encore levé.

- Bonjour, je fais en entrant dans la cuisine.

Ma mère me sourit et je viens lui coller une bise sonore sur la joue, avant de faire de même à mon père qui me tend la sienne, sans quitter son journal des yeux.

- Bonjour Adélaïde, me dit ma mère. Bien dormi ?

- Une abeille m'a réveillé, je ronchonne avant d'ouvrir le placard qui renferme les paquets de céréales.

- Ah bon ? S’étonne ma mère. Ce n'est pourtant pas la saison.

Je lève les yeux au ciel.

Pas la saison ? Nous sommes pourtant déjà pratiquement à mi-Septembre, alors l'Été n'est pas encore tout à fait terminé.

Baillant à m'en décrocher la mâchoire, je verse mes céréales dans un bol, me sers un jus d'orange, fais griller deux tranches de brioches que je tartine de pâte à tartiner et m'assois à table. Mon père a délaissé son journal et me regarde en souriant.

Qu'est-ce qu'il me veut ?

- Comme toujours, tu es à côté de la plaque le jour de ton anniversaire, claironne mon père, des étoiles plein les yeux alors que je mords avec appétit dans ma première tartine.

Je lui lance un regard vide, style bovin.

Je l'avais oublié celle-là.

Étrange comme je ne me suis jamais rappelé la date de mon anniversaire. Mes amis en parlent pendant trois semaines avant le leur, mais le mien me passe tous les ans au dessus de la tête. J'ai jamais compris pourquoi.

- Joyeux anniversaire, ma chérie, fait ma mère en m'embrassant sur le front avant de déposer un paquet enveloppé dans un papier cadeau à l'effigie de Mickey devant moi.

Je délaisse finalement ma tartine, et attrape le paquet que je secoue à côté de mon oreille.

Bof, ça ne fait pas beaucoup de bruit, et comme mes parents n'ont pas criés au scandale, c'est que ce n'est pas fragile. Je déchiquette joyeusement l'hideux papier, certainement retrouvé dans un fond de placard et datant de l'anniversaire de mon frère en Avril dernier, et en sort une boîte en carton.

Je souris.

Encore une fois, mes parents ont su ce que je voulais, sans que je ne soupçonne quoi que ce soit. C'est peut-être pour ça finalement, que je ne me souviens jamais de mon anniversaire. Pour avoir des cadeaux somptueux.

Le jour de mes quinze ans, ils m'avaient offerts le dernier cri en matière de téléphone portable. Pour mes seize ans, ils m'avaient achetés un ordinateur portable, celui-là même que j'avais brièvement repéré dans une vitrine quelques semaines auparavant. Pour mes dix-sept ans, cette année, ils m'offraient le dernier baladeur à la mode, un i-pod flambant neuf.

Mes copains allaient en crever de jalousie.

Me levant, j'embrasse à nouveau mes parents en les remerciant.

Je n'ai peut-être jamais réussi à retenir la date de mon anniversaire, mais je sais quand même être heureuse de recevoir des cadeaux !

Je suis en train de déballer consciencieusement mon i-pod de son sac de bulles, quand Benjamin entre dans la cuisine à son tour, les yeux encore ensommeillés. Il se réveille bien vite quand il voit ce que j'ai entre les mains.

- Il y en a qu'ont de la chance, grommelle-t-il dans sa barbe inexistante, avant de préparer son petit déjeuner.

Je tire la langue à son dos me faisant face et retourne à mon nouveau jouet.

J'ai trop hâte de l'essayer.

Le bruit de la chaise de mon père qui racle le sol me tire de ma contemplation et je le vois poser son bol de café vide dans le lave-vaisselle, avant de nous embrasser tous les trois et de partir travailler.

Mon père est médecin généraliste, mais ce n'est pas grâce à lui que notre maison, quoi que de taille normal, semble aussi riche. Ma mère est une artiste reconnu dans toute l'Angleterre, de part ses peintures. Chacune de ses toiles se vendent comme des petits pains, et l'argent qu'elle gagne sert principalement à nous gâter mon frère et moi, à Noël et aux anniversaires. Je suis même parfois obligé de râler pour qu'elle pense un peu à elle.

Ayant fini de manger, je me lève, débarrasse ma table, et sors de la cuisine avec mon nouvel acquis. Je remonte dans ma chambre, dépose l'i-pod sur mon bureau parmi mes feuilles de cours volantes, attrape mes vêtements posés sur le dossier de ma chaise et cours m'enfermer dans la salle de bains.

Je me sépare de ma grande chemise de nuit grise à l'effigie de Bugs Bunny, et actionne l'eau de ma douche avant de me glisser dessous avec délice. Bien que brûlante, l'eau m'apaise et me détend. Je me lave les cheveux rapidement, puis le corps et sors de la cabine.

J'ai embué le miroir au dessus du lavabo et je fais partir les minuscules gouttelettes d'eau à grands renforts de coups de serviettes avant de commencer à me brosser les dents, tout en me regardant dans le miroir.

Je suis une adolescente de taille moyenne et d'un poids normal, bien loin des planches à repasser qui arpentent régulièrement les podiums sur l'écran de notre télévision. Le petit bidon que je possède est là pour me le rappeler gentiment. Mes cheveux sont raides et d'une banal couleur châtain clair, bien que ma mère affirme y voir de temps à autres des reflets roux. Elle doit fumer quelque chose de vraiment fort ces jours-là. Seuls mes yeux ont quelque chose de différents. A ma naissance, ils étaient bleus, comme tous les autres bébés. En grandissant, ça a changé. Aujourd'hui, ils changent de couleur comme ils le souhaitent. Un jour ils sont bleus, le lendemain vert et le surlendemain gris ! Seule la couronne jaune qui entoure ma pupille est immuable.

Crachant le dentifrice restant dans ma bouche, je prends une gorgée d'eau pour finir de rincer ma cavité buccale et commence à m'habiller. J'enfile mes sous-vêtements, mon jean noir et mon débardeur blanc avant de sortir de la salle de bain et de la laisser à Benjamin qui s'y engouffre rapidement, à peine suis-je sortie.

A treize ans, ce gamin reste une énigme pour moi.

Je retourne dans ma chambre, lance un regard désespéré à mon lit et me résigne à le faire. Une semaine que je dors dans des draps défaits, et ça commence à faire beaucoup. De plus, ma mère peu débarquer à tout moment et voir le bordel indescriptible qui règne dans ma piaule. Avec un soupir, je me motive pour la ranger un tant soi peu.

Je commence par faire en sorte que les vêtements n'aient pas l'air d'essayer de s'échapper de mon armoire, puis fourre en vitesse mes feuilles dans mon trieur. Tant pis, je me débrouillerai lundi matin pour retrouver mes cours. Je ramasse ensuite les quelques affaires qui traînent par terre et les dépose là où elles doivent être.

- Adel ? Crie ma mère depuis le rez-de-chaussée.

Grognant, je passe ma tête par l'embrasure de ma porte et lui demande ce qu'elle veut.

- Il faut que je sorte m'acheter de la peinture. J'ai rendez-vous ensuite avec Claire ce midi, et Benjamin est attendu chez Thomas pour onze heures, alors tu seras toute seule aujourd'hui. Ton père rentrera pour dix-sept heures normalement, laisse un mot si tu sors.

- Ok, je réponds avant de retourner dans ma chambre.

La journée seule à la maison ? Tant mieux, ça faisait longtemps que ça ne m'était plus arrivé !

Je refermai la porte et m'installa à mon ordinateur que je remets en marche. En cliquant sur l'icône d'MSN, je remarque que j'ai reçu deux mails depuis hier soir. Certainement des tests me venant d'Amy qui est accro à tous ces trucs.

Après vérification, il s'avère que c'est exactement ça et ils partent à la poubelle sans que je ne les aie ouverts. Je branche mon i-pod sur l'ordinateur et commence à faire le plein de musiques.

Cela me prend une dizaine de minutes au cours desquels j'entends mon frère sortir de la maison et verrouiller la porte derrière lui.

Je débranche mon i-pod et mets les écouteurs, histoire de vérifier que tout fonctionne parfaitement. Retentit alors les premières notes de Roxane, tube de Police.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 10 Déc - 19:45

Je me lève et m'installe en travers de mon lit, écoutant la musique, et mon regard se fixe sur les dessins de mon enfance, accrochés à la mansarde.

Tous représentent les mêmes personnages, à l'infini. Deux hommes, un blond et un brun et deux femmes, elles aussi blonde et brune. De cette collection, il y en a un seul qui ressort, différent des autres. Il représente quatre animaux : un aigle, un lion, un serpent et un autre que je n'arrive pas à reconnaître.

Mes parents ont été intrigués quand j'ai commencé à dessiner ces quatre personnes, car je ne dessinais jamais rien d'autre. Ils n'ont jamais compris pourquoi. Moi oui.

J'ai toujours été une enfant solitaire, comme disaient mes maîtresses. Mais elles ignoraient que je n'avais jamais été seule. Depuis ma naissance. Aussi loin que remonte ma mémoire, ils ont toujours été là, autour de moi. Rarement ensembles, parfois à deux, souvent seuls. Ils veillaient sur moi à tour de rôles. La femme blonde était la plus maternelle avec moi. Elle me racontait des histoires de sorciers qui se battaient pour leur liberté contre des mages noirs, qu'il y avait des lieux en Angleterre, emplies de magies. Elle a toujours su me faire rêver. Elle a été la première que j'ai vue.

Ensuite, ça a été le tour de la brune. Plus froide, plus distante. Elle m'a beaucoup apprit. Personne n'a jamais su d'où me venait cette connaissance à tout ce qui a attrait à la magie, aux créatures imaginaires. Moi je sais que c'est elle qui m'a tout enseigné.

Le troisième a été le blond. Il est apparu le jour de mon sixième anniversaire. Ce sont les deux femmes qui me l'ont présenté. Lui, il m'a enseigné d'autres choses, celles que l'on n'apprend pas par cœur ou dans les livres. Il m'a enseigné le courage et l'humilité ainsi que la loyauté. Et il a été le premier à m'apprendre à me défendre contre les enfants qui se moquaient de moi parce que je m'écartais toujours d'eux. J'ai appris à taper là où ça fait mal.

Le dernier, le brun, était le plus rare. Je crois qu'il n'a jamais réellement apprécié ma présence, et je me suis toujours demandé alors pourquoi est-ce qu'il revenait. Je voyais très bien qu'il venait quasi à contre cœur. Pourtant, ça ne l'a pas empêché de m'enseigner aussi différentes choses. Tout d'abord à être maligne, rusé et à ne jamais me laisser marcher sur les pieds. Il m'a lui aussi appris à frapper, mais pas avec les poings, avec les mots. Il m'a apprit à être ambitieuse, à toujours aller au bout de ce que je voulais.

Le jour de mes neuf ans, ils ont disparus. Ils se sont tous réunis autour de moi, m'ont regardé longuement, sans parler, puis ont disparus. Ils se sont effacés, tout simplement, sans que je ne comprenne pourquoi et comment.

Plus tard, alors que je devais avoir dix ou onze ans, j'ai entendu parler d'amis imaginaires. J'ai alors compris que c'était ça. Que je les avais inventés, pour m'accompagner, moi, l'enfant solitaire. Et ensuite, ma vie est devenue normal. Je me suis fait de vrais amis, des gens en chair et en os, que tout le monde pouvait voir et mes parents ne se sont plus inquiétés de me voir parler toute seule, regardant dans le vide, comme si il y avait quelqu'un. Plus tard, ils m'ont avoués que souvent ils avaient été tentés de me soumettre à des tests pour savoir si je n'avais pas un problème d'ordre psychique. Ils ont abandonnés l'idée quand j'ai eu neuf ans et que j'ai pleuré deux jours entiers, suite à leur disparition.

Je fronce les sourcils en regardant les dessins.

Pourquoi est-ce que je repense à ça aujourd'hui ? Cela fait bien longtemps que je les ai oubliés et à présent ils reviennent à ma mémoire. Peut-être un passage de mélancolie. Il faut que j'appelle Amy dans ces cas-là, il n'y a qu'elle qui arrive à me faire sortir de ma morosité.

Je me redresse et m'assois sur le bord de mon lit.

Et c'est là que je les remarque.

Ils sont là, tous les quatre et me font face.

Je sais que je ne rêve pas, que ce n'est pas un souvenir, car si c'était le cas, je ne pourrais pas les voir aussi nettement que ça.

La blonde est tout à gauche. Elle est un peu enrobée, mais ça lui va bien. Elle a des yeux marron chaleureux et ses cheveux sont coupés court sur sa nuque, à la garçonne. La brune, plus mince, se trouve après elle, vers la droite. Ses cheveux à elle sont tenus lâchés dans son dos, tenus en arrière par un bandeau de soie bleu clair qui est de la même couleur que ses yeux. Vient ensuite le blond, musclé, les cheveux mi-longs et emmêlés encadrant son visage et les yeux bleus. Le dernier, le brun plus fin que son ami, a sa chevelure attaché en catogan par un lacet de cuir couleur argent et ses yeux noirs semblent me juger.

Leurs tenues sont étranges, détail auquel je n'avais pas prêté attention, enfant. Ils portent tous des robes, par dessus lesquels des capes sont attachés, soit au niveau de l'épaule pour les hommes, soit au niveau du cou pour les femmes. La tenue de la blonde est jaune et noir, et sur sa cape est imprimé un animal que je ne reconnais pas, quelque chose à quatre pattes. La brune est de bleu et bronze et l'animal cousu sur sa cape est un grand oiseau aux ailes déployées. Le blond à la tenue la plus tapageuse, rouge et or, et son blason est un lion majestueux monté sur ses pattes arrière. Le brun, quand à lui, est habillé de vert et argent, et sa cape est frappée d'un serpent dressé, dont le bout de la queue est enroulé sur elle-même.

Je laisse mon regard errer sur leurs visages, ne laissant rien transparaître de mon émoi intérieur. Je suis complètement paniqué et me demande si je ne suis pas subitement devenue folle.

- Merlin ! S'exclame soudain la blonde, les larmes aux yeux. Elle a tellement changé, c'est une femme maintenant.

Sa voix est agréable à entendre, je l'avais presque oublié. C'est un timbre chaud et aimant. Enfant, je la comparais souvent à du chocolat chaud épais et moelleux. C'est toujours d'actualité.

- Helga, fait la voix posée de la brune, calme-toi, nous venons tout juste d'arrivée.

Je l'avais toujours cru froide, mais c'était une erreur. A présent, je sais qu'elle est tout aussi passionné que la blonde, sauf qu'elle sait se retenir.

- Je lui donne deux secondes avant de tenter de l'étouffer, plaisante le blond avec un grand sourire en direction de la blonde.

Celle-ci lui tire de la langue pour toutes réponses.

- Peut-être pourrions-nous lui expliquer ce que nous faisons là, propose alors le brun, ne me lâchant pas du regard. Je pense que nous n'avons pas envie qu'elle se mette à faire une crise de panique.

- Elle nous connaît déjà, pourquoi voudrais-tu qu'elle panique ? Demande le blond, visiblement étonné par la remarque de son homologue masculin.

- La dernière fois qu'elle nous a vus, c'était il y a huit ans, il y a de fortes probabilités qu'elle ne se souvienne pas de nous tel qu'on le voudrait.

- Toi, c'est sûr, elle a dû t'oublier quand on se souvient de quelle manière tu agissais avec elle. Mais moi, j'ai dû lui rester graver en mémoire. J'ai été le premier à lui apprendre à se défendre, et je me souviendrais toujours du premier garçon qu'elle a castré. Ah, que d'émotions, fit-il en essuyant une larme imaginaire.

Le brun lève les yeux au ciel.

- Il n'y a vraiment aucune limite à ta connerie.

- Ma connerie ? Se rebiffe le blond. Non mais de quel droit tu te permets de me parler ainsi, face de serpent !

Le brun lui renvoya un regard flamboyant.

- Face de serpent ?! Est-ce que moi je t'insulte en te traitant de lion impuissant ?

Pour réponses, le blond lui saute dessus avec sauvagerie, et tente de l'étrangler.

Stoïque, je regarde le spectacle.

Je suis doucement en train de me demander qui je dois appeler en premier une fois arrivée à l'asile le plus proche : mon père ou ma mère ?

- Adélaïde, mon cœur, peux-tu leur demander de se calmer s'il te plait ? Si c'est nous, ils ne nous écouterons pas et nous n'avons malheureusement pas de temps à perdre.

Je tourne lentement la tête vers la blonde qui vient de parler.

Elle connaît mon nom. En fait, ils semblent tous me connaître. Cela veut-il dire que ce que je croyais finalement être des amis imaginaires, ne l'était pas ? Mais alors, une question subsiste :

- Qui êtes-vous ?

Ma voix n'a été qu'un souffle, à peine audible. Pourtant, cela suffit pour que les deux combattants se relèvent, à peine essoufflé, et se mettent à s'ignorer. J'ai comme l'impression que c'est une habitude chez eux, ce genre de rixes.

- Qui nous sommes ? Eh bien, je pense que l'on peut commencer par donner nos noms, fait la brune. Je suis Rowena Serdaigle. Mon amie que voici se nomme Helga Poufsouffle, et les deux imbéciles qui se battaient sont Godric Gryffondor et Salazar Serpentard.

Tous me font un sourire plus ou moins grand.

Rowena m'en tend un poli, Helga à l'air de s'étouffer avec le sien, Godric a plutôt l'air de poser pour une pub et Salazar à tendance à tirer la tronche.

Et moi, je sens que je ne suis pas loin de la crise de nerfs.

Fin du chapitre 1


Désolée pour les fautes, ma bêta n'est pas encore passé par là. :confus:
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeVen 26 Déc - 20:48

Petit mot de l’auteur : J’ai oublié de préciser la dernière fois, que je ne respecte pas trop les années du bouquin. Parce que bon, un i-pod en 1997, hein . . . ^^’

Chapitre 2 : A cause des mots


- Sale véracrasse puant !

- Fiente de Scroutt à pétard !

- Débile psychopathe et névrosé !

Seamus me tape dans le dos.

- Hey, je t'avais dit que la fille était une moldue ! J'aurais du parier sur ce coup-là.

Je lève les yeux au ciel, avant de focaliser à nouveau mon regard sur les deux adolescents qui se font face.

Le premier est un garçon de quinze ans, plutôt beau gosse, avec une fossette au menton. Ses cheveux bruns, aussi courts que les miens sont longs à présent, sont aussi disciplinés qu'une classe de première année après la tombée des premières neiges. Ses yeux bleus rencontrent ceux verts de la jeune fille qui lui fait courageusement face, les poings sur les hanches. Elle porte des cheveux blonds coiffés en demi-queue de cheval qui se balancent aussi vite que ses insultes sortent. L'un porte un uniforme vert et argent, l'autre un rouge et or.

Et étonnamment, c'est la fille qui porte le blason des Serpentards.

- Seamus, ce n'est pas parce qu'elle utilise des termes issus de la psychologie moldue qu'elle en est forcément une, dit Hermione.

Seamus fusille mon amie du regard. Il déteste quand elle a raison. Et notre Préfète en Chef a toujours raison.

- Bon, ce n’est pas tout mais moi j'ai faim. On ne va tout de même pas rester les regarder se disputer ? Je vous rappelle qu'on aura droit à la notre personnelle d'ici quelques minutes si on se débrouille bien.

Je jette un œil à ma montre. Ron a raison. D'ici trois minutes piles, les Serpentards de septième année seront à la porte de la Grande Salle pour aller dîner. C'est maintenant ou jamais.

Nous contournons la rixe qui a accueilli quelques curieux de plus, et reprenons notre chemin.

Nous sortons d'un cours de Sortilège intensif, où nous avons abandonné un Neville près à subir les remontrances du professeur Flitwick. Notre camarade a quelque peu raté son sort et notre aimable enseignant s'est retrouvé à ronfler sur son bureau. Neville s'était trompé de cible. Dommage pour lui.

Je jette un œil derrière moi. Les adversaires en sont venus aux mains. Je les regarde avec une certaine excitation. Ce sera bientôt mon tour.

Un reniflement de dédain retentit à ma gauche et je tourne mon regard vers l'émetteur du bruit.

- Un problème, Hermione ? Je demande aimablement à la brunette qui tient son sac bourré à bloc, tout contre sa poitrine.

- Je n'ai pas besoin d'être légilimen pour savoir à quoi tu penses, Harry. Et je te serais gré d'éviter toute confrontation avec Malefoy. Il y en a assez à la fin !

Je lève les yeux au ciel discrètement.

- Je t'ai vu, gronde-t-elle.

Je souris, amusé. Elle me passe devant, vexée.

Nous arrivons devant les portes de la Grande Salle et, ô surprise !, nous y croisons les dernières années de Serpentard.

Automatiquement, mon regard se porte sur leur chef, leur tête de groupe, mon rival de toujours : Malefoy. Il fait de même, et ses yeux gris plongent dans mes prunelles émeraudes. Commence alors la joute. Celle que nous attendons tous les jours avec délice et excitation. Même si parfois elle se termine mal.

- Alors, Potty, les médicomages ne sont toujours pas venus te chercher ? Pourtant, avec ton crétinisme congénital, ils devraient être là depuis longtemps.

Il commence bas, très bas. Je ne lui ferais pas cette fleur.

- Ils doivent d'abord venir pour toi, Malefoy. Il parait que ces derniers temps la consanguinité fait des ravages. Cela explique ta face de fouine.

Un article récent parut dans la Gazette a révélé un fait réel qui est que le mariage entre cousins provoque des malformations sur les enfants. Les Sang-Pur ont vivement répliqué.

Je peux presque entendre Malefoy grincer des dents.

Il rage, je jubile.

Un à zéro. Balle au centre.

Rapidement, je jette un œil autour de moi. Ron et Parkinson se regardent en chiens de faïence. Nott regarde dédaigneusement Seamus qui lui répond par un formidable levé de doigt. Hermione et Zabini se sont chacun adossés à un mur, un bouquin ouvert, attendant que l'orage passe, avec l'aisance de l'habitude. Les deux seuls à ne jamais se battre.

Mon regard se porte à nouveau sur Malefoy. Son sourire narquois signifie qu'il va lâcher une bombe, un truc qui ne va certainement pas me plaire. Je l'attends.

- Comme c'est étrange Potter, vous n'êtes que quatre. Je sais par expérience que Londubat est retenu avec le prof, encore et toujours à cause de son absence d'intelligence mais . . . Il manque encore une personne.

Mes yeux se rétrécissent, mes pupilles se font dangereuses. Il n'a pas intérêt à oser. Pas alors que tout est encore trop proche. Ces souvenirs sont particulièrement douloureux. Et pas qu'à moi.

- Il manque bien quelqu'un, poursuit-il avec un sourire en coin ravi.

Il a compris qu'il m'a eu, il m'a ferré. S’il le dit, j'ouvrirai les hostilités. S’il le dit, je le mets en charpie.

- Draco, fait la voix prudente de Zabini. Fais très attention à ce que tu vas dire.

Le noir pose son regard doux et apaisant sur le blond. Ce dernier l'ignore, comme à son habitude. Zabini referme son bouquin avec un claquement sec. Les autres qui nous entourent, ceux qui ne participent pas à la bagarre, s'éloignent de quelques pas. Ils savent que nos altercations peuvent être dangereuses pour les spectateurs.

- Harry, ne relève pas, souffle Hermione dans mon dos.

Malefoy fait une pause, savourant ce qui va suivre. Mon poing se tend près de ma poche, prêt à dégainer. Celui de Malefoy fait de même.

- Dis-moi Potter, as-tu eu des nouvelles de Dean Thomas dernièrement ?

Je ne réagis pas. Je n'en ai pas le droit bien que l'envie soit là : il me faut d'abord retenir Seamus qui vient de sauter à la gorge de Malefoy. Ron et moi arrivons tout juste à le ceinturer, ce n'est pas facile tellement il bouge, tellement il se débat pour pouvoir défouler sa colère et son chagrin sur Malefoy. Mais nous ne pouvons pas le laisser faire. La maison Gryffondor a déjà perdu beaucoup trop de points à cause de nos rixes incessantes.

- Laissez-moi, je vais le tuer, grogne-t-il tout en se défendant.

Ron et moi avons de plus en plus de mal à le retenir. Devant nous, les Serpentard se sont rapprochés de leur chef qui sourit victorieusement. Tous sont fiers de lui et le félicitent. Tous sauf Zabini, qui après l'avoir fusillé du regard, a pénétré dans la Grande Salle, seul.

Seamus se débat de plus en plus, il nous échappe. Heureusement Hermione lui lance un sort de Sang-Froid qui le calme instantanément, bien que le laissant légèrement hébété. Nous le relâchons, sûrs qu'il ne tentera plus rien. Hermione le prend alors par le bras et lui parle doucement, tout en le menant jusqu'à la grande Salle, Ron sur leurs talons. A leur tour, les amis de Malefoy commencent à rejoindre la salle.

Je me tourne vers lui. Il fait une moue déçue. Il aurait voulu que nous laissions Seamus agir. Ca lui aurait fait plaisir que nous perdions encore des points.

- Que se passe-t-il ici ? Retentit soudain la voix fluette du professeur Flitwick.

Il fend la foule jusqu'à nous, Neville sur ses talons. Ils viennent certainement de terminer leur entretien.

- Potter et Malefoy, encore en train de vous battre.

Nous ne réfutons pas. De toute façon, même si ce n'était pas le cas, on nous collerait. Pour toutes les fois où ils ne nous auraient pas pris sur le fait.

- Comme vous ne savez décidément pas gérer votre trop plein d'énergie, poursuit le minuscule professeur en nous regardant sévèrement, vous irez en retenue ce soir avec Hagrid. Il aura besoin d'aide pour préparer les citrouilles d'Halloween. Cela devrait certainement vous calmer.

Il passe devant nous et rejoint la Grande Salle. Les spectateurs comprennent que le spectacle est terminé et s'éparpillent. Malefoy et moi ne bougeons pas. Je continue à le regarder.

- Pff, je fais dédaigneusement à son encontre. Honnêtement Malefoy, jamais je n'aurais pensé que tu oserais. Mais maintenant que c'est fait, ce sera coups pour coups. Attends-toi à avoir très mal.

Je n'attends pas sa réponse. Je n'ai pas envie d'une seconde retenue. Je pénètre dans la Grande Salle et m'installe à côté de mes amis. A ma tête, ils comprennent ce qu'il vient de se passer.

- Avec qui ? demande Hermione.

- Hagrid, je réponds.

Elle hoche la tête et me sert une généreuse part de pommes de terre sautées.

Je jette un coup d'œil à la table des Serpentard. Curieusement, le groupe de Malefoy est silencieux. Aurait-il des regrets ? Même si c'est le cas, je tiendrai ma promesse. Œil pour œil, dents pour dents. Aborder le sujet de Dean était suicidaire, surtout en présence de Seamus. Malefoy n'avait-il donc aucun respect ? S'en prendre à Dean, ce cher Dean . . .

Je centre mon regard sur notre irlandais qui se remet peu à peu du sortilège d'Hermione. Son regard brille et cri vengeance. Ses patates devenues purée dans son assiette en témoignent.

S'en prendre aux morts était une très mauvaise idée, Malefoy . . .
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeVen 26 Déc - 20:50

- Drago, je n'aurais jamais pensé que tu puisses aller jusque là. Tu sais que c'est trop récent, que c'était bas et en dessous de tout ce que tu as pu faire jusqu'à aujourd'hui. Même t'en prendre à ses parents aurait été plus glorieux. Mais Dean Thomas. Tu aurais pensé quoi si Harry t'avait parlé de . . .

Mon cerveau bloque instantanément les paroles de Blaise. Je n'ai pas besoin de remontrances. Ma conscience le fait à sa place, et le fait très bien. D'ailleurs, elle semble raconter la même chose que lui à peu de choses près. Que c'était vil et mesquin. Si peu moi. Mais ça avait été plus fort que moi. C'est comme ça à chaque fois que je croise Potter, je cherche toujours un moyen de lui faire du mal, plus que la fois précédente.

- Drago, gronde Blaise, se rendant compte que je ne l'écoute plus.

A contrecœur, je lève les yeux de mon assiette à moitié entamée et plonge mon regard gris dans celui brun et chaud de mon meilleur ami.

- Quoi ? Fais-je, lassé.

- Tu es en retenue ce soir ?

Je lève un sourcil. Comme s’il ne le savait pas.

- Bien. J'aimerais que tu présentes tes excuses à Harry.

Je ne le montre pas, mais je suis outré. Je pourrais presque pousser un cri d'incrédulité devant la bêtise de la proposition.

- Tu aimerais que je fasse quoi ? Demandai-je en détachant les syllabes.

Autour de moi, je vois Théodore et Pansy rentrer la tête dans les épaules, se préparant à la catastrophe imminente.

- Ok, oublie. Je me demande même pourquoi je t'ai proposé ça, marmonne-t-il dans sa barbe inexistante.

Il se concentre sur sa purée de pois (beurk !) et je dévie mon regard vers la table des rouges et or, de loin la plus bruyante de la salle. Nous sommes vendredi soir et la perspective du week-end qui approche les excite au plus haut point. Pathétique. Ils ne sont pas les seuls à apprécier ces deux jours de repos, mais est-ce que nous, les Serpentards, faisons autant de bruit ? Non, car cela ne confère aucune classe, alors autant se faire discret.

- A quelle heure a lieu ta retenue ? Me demande Théodore.

- Huit heures, je suppose. Comme à chaque fois qu'elle a lieu le soir.

J'y suis tellement habitué que les professeurs ne me précisent même plus l'heure. Ce serait une perte de temps pour eux de toute manière. Potter et moi sommes des habitués des retenues. D'ailleurs, c'est bien la première fois qu'ils nous en donnent une en commun. Généralement, ils préfèrent nous séparer, de peur que ça ne dégénère. Ce qui risque bien d'arriver ce soir.

Je jette un œil à ma montre. Il est huit heures moins le quart. En partant maintenant et en marchant tranquillement, je serais chez Hagrid à temps.

- J'y vais, dis-je en me levant. Je vous retrouve à la salle commune.

Je sais qu'ils m'y attendront, comme à chaque fois. Surtout qu’aujourd’hui, ils voudront en plus savoir si nous n'avons pas fini par nous entretuer Potter et moi.

Mes amis m'adressent divers signes d'encouragements et de saluts, et je me dirige d'un pas digne et calme vers le hall. Arrivé à la porte, je jette un œil sur la table des Gryffondors et aperçois Potter qui discute toujours avec ses amis. Comme à son habitude, il courra pour être à l'heure. A côté de lui, Finnigan me regarde, l'air de vouloir faire à ma tête ce qu'il fait endurer à ses pommes de terres sautées qui ont l'air d'une purée. Je lui souris sardoniquement. Ses yeux se plissent. Je continue ma route, l'air de rien.

Je sais que c'était vraiment très bas de m'en prendre à Dean Thomas. Ça l'est toujours quand on s'en prend aux « morts pour la patrie » comme a si bien dit la Gazette.

Mort pour la patrie, quelle connerie.

Si on lui avait demandé son avis à Thomas, il n'aurait pas fait cet honneur au monde de la magie. Il aurait préféré vivre et voir ses demi-frères et demi-sœurs grandir, pouvoir continuer à réconforter sa mère qui ne se remettait pas du décès de son beau-père. Je sais tout ça car je les ai vus une fois, au Q.G. Celui de l'Ordre du Phœnix. Sa mère et la plus jeune de ses sœurs, la petite dernière âgée de trois ans, étaient venues le chercher une fois, au square Grimmaurd, un soir où il n'avait que trop tardé auprès de ses amis. Je n'avais eu qu'un bref aperçu des membres de la famille de Thomas, mais je l'avais vu en train de jouer avec sa sœur, un grand sourire aux lèvres. A ce moment-là, la tristesse et la colère qu'il avait ressenties quelques minutes plus tôt à cause d'une attaque récente qui avait blessé Finnigan, avaient totalement disparu, chassées par la vue de sa petite sœur. Il avait ensuite pris sa mère dans ses bras, cette femme qui avait fondu en larmes quand elle avait été rassurée sur l'état de son fils. C'est là que j'ai compris que dans ma propre famille, il y avait toujours eu un truc qui clochait. Jamais mes parents ne m'avaient, ni ne m'auraient montré autant de sentiments. Aujourd'hui le problème ne se pose plus : ils sont morts. J'ai été étonné, quand on me l'a annoncé, de ne ressentir qu'une toute petite pointe de peine, sans plus. Pas de débordements de larmes, ni de cris affolants, de dénis de la réalité. Pas comme Blaise, quand il a su que sa mère avait été assassinée à cause de son refus d'adhérer à Voldemort. Il s’en était voulu pendant de longues semaines d’avoir refusé d’être un Mangemort. Jusqu’à ce que je le rejoigne au Q.G. de l’Ordre du Phoenix.

Je continue mon chemin, traversant le parc.

Je sais pertinemment que s’en prendre à la mémoire de Dean Thomas était une chose que je n’aurais pas du faire, mais la tentation de faire réellement mal à Potter avait été au dessus de tout. La vengeance serait terrible, je n’en doutais pas un seul instant, il me faudrait donc être sur mes gardes.

J’arrive à la cabane en bois qui sert de maison au demi-géant. Il en sort et se dirige vers moi.

- Encore en retenue, soupire-t-il.

- Comme vous le voyez.

Avec Hagrid, les choses ont changé. A force de nous côtoyer lors des retenues, des liens se sont forgés. Un jour, il s’est mis à me raconter sa vie, comme ça, sans que je ne lui aie rien demandé. Il m’a dit pour son père mort, son renvoi, sa mère qu’il n’a jamais connue. Puis l’offre de Dumbledore pour le poste de garde-chasse, la rencontre avec Potter, les liens qu’ils avaient noués, la guerre. Les morts trop nombreux qu’il avait vus. Que nous avions tous vus. La dernière bataille, si violente. Si rouge.

Et quelques jours plus tard, c’est moi qui me suis mis à lui raconter ce qu’avait été ma vie, sans que je ne comprenne réellement pourquoi je faisais ça. Peut-être dans un souci d’égalité. Bien que ce terme soit quelque chose qui m’était totalement inconnu encore quelques mois auparavant. Toujours est-il que je lui ai dit tout ce que les autres ne savaient pas. Même Blaise. Et Hagrid m’avait rassuré, moi, alors que je n’avais rien fait pour ça. A croire qu’il avait oublié toutes les crasses, les insultes, les bassesses que je lui avais faites. Quand je lui avais demandé la raison de cette amabilité, il m’avait répondu que la guerre était terminée, qu’on avait vu assez de soi-disant amis se déchirer au nom d’idéaux puérils et dépassés. Que les vieilles rancunes étaient pour lui, oubliées. Que tout le monde un jour, avait le droit à une seconde chance, pour un peu qu’on en voulait.

Alors, je l’avais saisi au vol, cette seconde chance.

- Je suppose qu’une fois encore, tu t’es battu avec Harry, devine Hagrid avec un air accablé.

Que répondre à ça ?

J’hoche la tête.

- Même si on n’en est pas venu aux mains ! J’ajoute, dans un souci de vérité. Ce n’était que des mots, mais Flitwick est arrivé à ce moment-là et il nous a vus. La suite, vous la connaissez. Sauf que cette fois-ci, nous sommes en retenue ensemble.

Ma dernière phrase est maugréée. Que Potter me rejoigne pour la retenue signifie que je ne pourrais pas agir envers Hagrid comme à mon habitude, et que je devrais faire croire à l’autre balafré que je dédaigne toujours notre garde-chasse et professeur de Soins aux Créatures Magiques. Reprendre les vieilles et mauvaises habitudes en somme.

- Bonsoir Hagrid !

Je me retourne et vois arriver le Gryffondor, l’air tranquille et le pas lent. Pas pressé pour deux noises.

- Bonsoir Harry ! Le salut Hagrid en retour.

Potter me rejoint et se poste à trois mètres de moi. Tant mieux, ainsi il n’y aura aucun risque d’attraper la débilité congénitale qui caractérise les membres de cette maison.

- Bien. Vu que l’on ne m’a averti de votre retenue qu’il n’y a que quelques minutes, je vais devoir réfléchir quelques instants sur ce que je vais vous donner . . .

Hagrid regarde autour de lui, les sourcils froncés. Je le regarde faire, impassible. Plus vite il trouvera, plus vite on le fera, et plus vite je serais de retour dans mon dortoir. Le week-end m’attend avec impatience, et le contraire est aussi valable.

Soudain, son regard s’arrête sur son potager et s’illumine.

- Ah oui ! S’exclame-t-il en claquant des doigts. Il faut aller ajouter de l’engrais aux citrouilles pour Halloween. C’est-ce que vous ferez.

Il nous fait signe de le suivre, et je laisse Potter passer devant moi avant de me mettre en route. Hagrid nous fait pénétrer dans l’immense potager où déjà les citrouilles ont dépassé la taille maximale autorisée. Il nous colle ensuite entre les mains des bidons de produits non-identifiés et nous laisse seuls avec pour simple explication qu’il est attendu ailleurs.

Je n’essaie même pas de comprendre et m’attelle à ma tâche sans un mot.

Résonne alors dans mon esprit les mots de Blaise.

J'aimerais que tu présentes tes excuses à Harry.

Abruti de couillon ! Comment Blaise peut-il ne serait-ce qu’imaginer qu’un jour j’adresse des excuses à St Potter ? Il faudrait pour ça qu’un violent sort non indentifiable s’abatte sur moi. Et encore, je ne suis pas sûr que ça marche !

J’inonde les racines des plantes de l’engrais jaunâtre d’où s’élève une puanteur sans nom. Un autre que moi aurait déjà rendu son dîner . . .

A côté de moi, je remarque du coin de l’œil que Potter s’est aussi mis à la tâche.

Le potager est gigantesque et les citrouilles ont un diamètre tellement grand qu’il faut plusieurs minutes pour en arroser tout le tour. Le soleil se couche peu à peu derrière les montagnes, et il reste encore une bonne moitié du potager à faire. A cette allure-là, on sera encore là à minuit !

Je me redresse, fait craquer le bas de mon dos vermoulu. Je sens la sueur dégouliner sur mes tempes et sur mes reins, mais je me remets aussitôt à la tâche. Plus vite ce sera terminé, plus vite je m’en irai. Et surtout, je ne ferais pas l’honneur de montrer mon corps à Potter . . . Bien que l’idée d’enlever cette chemise me démange ! C’est absolument inconfortable d’avoir le tissu rêche de l’uniforme qui frotte conte ma peau douce. Je n’ai jamais aimé transpirer . . . Malheureusement, j’ai dû m’y habituer.

Soudain, Potter - qui se trouve dans mon champ de vision - grogne, se redresse et pose son bidon à terre.

Eh oh, il se croit où, lui ? Il pense peut-être que je vais faire le boulot tout seul ?!

Mais non, en fait, il s’arrête juste le temps d’enlever sa chemise, l’impudique. En deux secondes, montre en main, il m’offre la vue de son dos musclé et hâlé . . . Et parcouru de quelques vilaines cicatrices. Je m’efforce de ne pas penser que les mêmes balafres marquent aussi mon corps.

Je me remets à la tâche, et c’est toujours dans le même silence que nous la terminons d’un même ensemble. Hagrid n’est pas revenu mais ce n’est pas bien grave, il verra que l’on a fait notre boulot. Sans se battre et sans échanger un mot. C’est bien la première fois.

Je remonte le parc jusqu’au château, Potter juste derrière moi. J’entends le son de ses pas sur l’herbe. Je monte les escaliers, dépasse les portes d’entrée, traverse le hall, grimpe les marches de marbre et me dirige vers les cachots.

Au moment où Potter se sépare de ma route, juste dans mon dos, il fait un truc bizarre et incompréhensible.

Il me souhaite bonne nuit.

Je me tourne vers lui, et le regarde prendre le chemin de droite, le regard perdu. Il a prononcé ces deux mots d’une voix absente, presque comme s’il ne s’en était pas rendu compte.

Alors pourquoi mon cœur s’est-il brutalement serré à leur entente ?

Fin du chapitre 2
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 14 Jan - 13:38

Chapitre 3 : Je crois que je vais devenir dingue


Je me relève prudemment.

J'ai dans l'intention de sortir de ma chambre, mais les quatre autres se trouvent entre moi et la porte, ce qui est assez gênant.

Ils ont cessé de me sourire et me regardent, intrigués.

- Quelque chose ne va pas, chaton ? Me demande Helga.

- Vous êtes issus de mon imagination, n'est-ce pas ?

Les blonds échangent une œillade paniquée tandis que les bruns ont un regard entendu.

C'est finalement Godric qui se racle la gorge et qui s'avance prudemment vers moi, comme si j'étais un animal particulièrement farouche.

- Non, nous ne sommes pas imaginaires. Malheureusement, tu es la seule à pouvoir nous voir.

Je fronce les sourcils.

Il me prend pour une conne ou quoi ? Si je suis la seule à pouvoir les voir, c'est bien la preuve qu'ils sont imaginaires, non ?

- Bravo, Godric, belle preuve de notre existence, dit sarcastiquement Salazar.

Leurs noms sont vraiment étranges. Où est-ce qu'ils ont été les pêcher ? Leurs vêtements aussi d'ailleurs. Ils ont l'air de sortir d'une autre époque.

- Je ne vois pas ce que tu veux dire par là ? S'offusque le blond en se tournant vers son ami.

- Nous ne sommes pas imaginaires, mais malheureusement tu es la seule à pouvoir nous voir, imite Salazar avec une aisance effrayante. Tu veux qu'elle comprenne ou la faire fuir ?

- Je fais ce que je peux, je te signale, commence à s'énerver Godric. Mais puisque Môsieur Salazar a l'air de savoir faire mieux que tous les autres, il pourrait peut-être essayer ?

- Non merci, je ne fricote pas avec ce genre de . . . Choses. Ceci est de ton domaine. Si je me souviens bien, Gryffondor prône l'égalité.

- Et Salazar n'est qu'un grand imbécile raciste et frustré.

Salazar riposte, mais je me détourne de leur dispute et lance un regard apeuré et interrogateur envers les deux femmes qui regardent leurs compagnons se chamailler avec l'air d'avoir l'habitude.

- Aucune inquiétude à avoir, me rassure Rowena d'un ton las. Ils ont toujours été ainsi entre eux et ce n'est nullement un danger pour les autres. Ils sont juste terriblement lassants.

Je ne peux que lui accorder raison. Cela fait seulement dix minutes chrono en main qu'ils sont dans ma chambre, et ils se sont déjà disputés deux fois, dont une où ils en sont venus aux mains. Visiblement, ces deux-là ne se piffrent vraiment pas.

- Tu vas vite t'y habituer, crois-moi, fait Helga en me tendant un sourire rassurant.

- Ah, parce que vous comptez rester ?

Ma question a au moins le mérite de faire cesser la joute. Godric lâche le cou de Salazar qu'il était en train d'enserrer et tous deux fixent leur attention sur moi.

Il y a quelques raclements de gorges gênés. Leurs regards s'évitent. Ils sont mals à l'aise. Ma question ne leur plait pas, ou ils ne comptaient pas aborder ce point tout de suite. Mais moi, je veux tout de même comprendre ce qu'il se passe, avant d'appeler l'hôpital psychiatrique le plus proche. Ce genre d'hallucinations peut-il être considéré comme une schizophrénie particulière ?

- Alors, qui se lance ? Demande Godric.

- Vas-y donc, Godric. Ta maison n'est-elle pas celle du courage ? Fait Salazar, sarcastique.

- Ah bah bien sûr, maintenant j'ai le droit de l'ouvrir. Mais pas avant. J'ai le droit de parler, seulement quand ça plait au grand Salazar Serpentard.

- Tu admets enfin ma supériorité.

- Supériorité, mon cul oui ! Tu . . .

- Peut-on revenir au sujet principal ? S'interpose enfin Rowena alors qu'Helga pousse un soupir exaspéré. Il me semble qu'il y a ici même une jeune demoiselle qui aimerait savoir si elle doit ou non se considérer comme totalement folle.

Ouais, enfin pour ma part, je n'ai plus vraiment beaucoup de doutes sur ma santé mentale.

- Peut-être pourrions-nous aller discuter de tout cela ailleurs ? Propose Salazar. Il ne me semble pas qu'une - il jette un regard dégoûté sur le foutoir qui règne encore un peu dans ma piaule - chambre, soit un endroit convenable pour s'entretenir sur un sujet aussi important.

Deux de ses compagnons approuvent, le troisième tire la gueule.

Helga s'approche alors de la porte de sa chambre et l'ouvre comme si de rien n'était.

Moi, je sens mes convictions partir en fumée.

S’ils sont issus de mon esprit, il leur est impossible d'ouvrir une porte, non ?

Seigneur Dieu, je sens que la suite des évènements ne va pas, mais alors vraiment pas me plaire.

Ils sortent tous quatre, et je les suis, refermant la porte derrière moi.

Je la regarde quelques minutes comme si elle m'avait trahie. Ce qui n'est pas loin de la vérité. Elle n'aurait pas pu faire en sorte que la main d'Helga passe à travers la poignée, non ?

- Oh, ces photos sont magnifiques, s'extasie Helga en passant devant les clichés du couloir. J'ai regretté de n'avoir pas pu assister à ton dixième anniversaire, ainsi qu'à tous les autres. Mais nous rattraperons le temps perdu. Oh, vous êtes partis en vacances en France ! Dommage que . . .

Je pense qu'elle aurait pu continuer ainsi pendant des heures si Rowena ne l'avait pas prise par le bras, l'air excédée, et ne l'avait pas forcée à rejoindre les hommes qui attendaient au bas de l'escalier.

Je les suis encore, entre après eux dans la cuisine rutilante que ma mère a nettoyée avant de partir, et ils s'installent autour de la table, faisant racler les chaises au sol. Pour ma part, je me hisse sur le rebord des éviers, et j'attends.

Je sens que la suite ne va pas me plaire. Et pourtant, je sens l'excitation s'emparer de mon ventre.

Visiblement, ils ne sont pas imaginaires. Ils existent réellement, bien que la valeur du terme exister puisse être mise en doute les concernant. Ils m'ont dit que je suis la seule à pouvoir les voir. Pourquoi ? Et qui sont-ils ? Que sont-ils exactement ? J'ai très bien remarqué que les animaux que j'ai dessiné, enfant, sont les mêmes que ceux qui ornent leurs capes. Qu'est-ce que cela veut dire ?

- Je pense que Rowena peut commencer, propose Helga, cherchant affirmation dans les regards des deux hommes.

Malheureusement pour elle, Salazar a l'air de s'en foutre comme de son premier biberon et Godric continue à tirer la tronche. Les deux femmes se lancent un regard désespéré. Il n’y a pas à dire, ils forment une fine équipe.

- Bien, fait Rowena avant de se racler la gorge. Tout d'abord, je pense qu'il est important de préciser que nous ne sommes pas issus du même monde que celui que tu côtoies.

J'hausse un sourcil, dubitative.

Elle va me sortir quoi ? Qu'ils viennent de Mars ? De toute façon, au point où j'en suis, ça ou autre chose, je prends.

- Content de voir qu'elle aura retenu au moins un truc de mes enseignements, fait Salazar en me jetant un regard froid.

Je le fixe d'un air . . . D'autoroute. (Nda : copyright Gad Elmaleh lol)

- Par contre, ça, c'est forcément de Godric.

Je viens de comprendre qu'il parle des expressions de mon visage.

Je vois alors le blond ouvrir la bouche, prêt à riposter. Sauf que je n’ai pas envie de les voir remettre le couvert.

- Si vous tenez tant que ça à parler, tous deux, racontez-moi ce que vous faites ici, autrement, fermez vos gueules deux minutes.

Les deux hommes me regardent, surpris. Les deux femmes ont l'air de vouloir me sauter au cou pour me dire qu'elles sont fières de moi. Finalement, Godric et Salazar décident de me bouder. Tant mieux, ça me fera des vacances.

- Vous pouvez reprendre Rowena, fais-je aimablement à la brune.

- Merci.

Et là, elle me sourit. Réellement. Un sourire franc et heureux. Je dirais presque apaisé. Elle me semble plus ouverte, ainsi.

- Comme je disais, reprend-elle, nous venons d'un monde différent du tien. C'est pour cela que toutes ces choses étranges arrivent. Adélaïde, nous sommes des sorciers.

Je soupire imperceptiblement.

Je vais finir par croire que je suis réellement en train de délirer. J'ai cru à un moment que peut-être ce n'était pas ça, mais maintenant, le doute se réinstalle. Des sorciers vraiment ? Et après, ce sera quoi ? Les martiens qui débarquent ?

- Des sorciers ? Je répète, moqueuse. Prouvez-le !

Rowena me tend un sourire assuré, et d'une des poches de sa cape tire un long bâton de bois.

Est-ce que c'est ce que je crois ? Est-ce vraiment une baguette magique ?

Elle fait un mouvement de baguette en direction de Godric, et l'épée de celui-ci, sous ses cris indignés se détache de sa ceinture et vient se poser en douceur à côté de moi, apposée à la porte du meuble qui soutient l'évier.

Je devrais peut-être hurler, paniquer, me rebeller contre ce que je viens de voir. Pourtant, il n'y a en moi qu'une certitude qui se cimente. Tout cela est vrai, réel. Ça m'arrive à moi. Aussi dingue que dans un film ou dans un roman, c'est à moi que ça arrive. Et cela ne me dérange pas. Comme si je le savais. Comme si j'en avais l'habitude.

J'arrache mon regard de l'épée et repose mon regard sur Rowena qui range sa baguette.

- Ok, vous êtes des sorciers. Et maintenant ? Pourquoi est-ce que personne ne vous voit ? En dehors de moi, je veux dire.

- En fait, si tout s'était correctement déroulé, poursuit Rowena comme si je ne l'avais pas interrompue, tu aurais été incapable de nous voir, car seuls nos semblables, les autres sorciers, sont à même de voir les âmes qui errent sur Terre.

J'imite le poisson, les yeux plissés.

- Les âmes ? Vous êtes morts ?

Chouette alors, après le coup du « tu es la seule à nous voir » et du « nous sommes des sorciers », maintenant c'est celui du « nous sommes morts » ! Génial !

- En fait, pas vraiment, modère Rowena avec une légère grimace. Au départ nous n'étions pas morts, nos âmes avaient seulement été séparées de leurs corps. Mais maintenant, oui, nous le sommes.

Je plisse les yeux, pas sûre d'avoir vraiment compris.

- Comment pouvez-vous savoir que vous êtes morts à présent ?

Rowena me fait un petit sourire d'excuse, mais c'est la voix de Salazar qui retentit, coupante comme une lame :

- La séparation a eu lieu il y a mille ans.

J'imite super bien la carpe, il n’y a pas à dire.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 14 Jan - 13:40

Au bout d'une minute, je me rappelle que moi, je ne suis pas morte, et que par conséquent j'ai besoin d'oxygène. Je prends donc une grande inspiration, tout en me tenant l'arrête du nez, les yeux fermés.

- Ok, d'accord. Passez à la suite.

Je rouvre les yeux et les plonge dans ceux bleus de Rowena. Ils sont magnifiques d'ailleurs.

- Pour expliquer pourquoi nos âmes ont été séparées de nos corps, il y a une prophétie, faite quelques années avant notre disparition. Elle dit, mot pour mot : Désaccords, joutes, oppositions, malgré leur amitié qu'ils ont jurée éternelle, ils ne peuvent s'empêcher de se battre . . . Aucune trêve n'est trouvée, condamnant des générations à se haïr . . . La punition qu'ils connaîtront aura lieu si aucune réconciliation n'est advenue au jour de leur trentième solstice d'Été . . . Seule solution à leur bannissement : la naissance de la Première, unique personne à connaître leur existence d'errants, femme regroupant leurs quatre sangs . . . Condamnés à errer dans le monde non-sorcier, tout en suivant le cours de l'Histoire des leurs, seule la Première leur obtiendra la rédemption tant attendue, sur les lieux du début . . . Comme tu es la première - et accessoirement la seule - à pouvoir nous voir et nous parler, il est certain que tu es cette Première dont parle la prophétie.

- La prophétie dit femme regroupant leurs quatre sangs. Qu'est-ce que ça signifie au juste ? Je demande, curieuse.

Au point où j'en suis, une prophétie ne devrait même pas m'étonner.

- Cela veut dire que tu es notre descendante à tous les quatre, répond Rowena en montrant de la main, elle-même et ses congénères.

Par contre, ça, ça risque d'avoir plus de mal à passer.

Je leur lance un regard suspicieux.

- Votre descendante . . . À vous quatre ?

Helga pousse un soupir extatique.

- Oui, dit-elle. N'est-ce pas une chance incroyable ?

Honnêtement ? Non. Ils ont tous l'air d'être de véritables cas pathologiques. Entre les frigides et les exaltés, je suis cernée.

- Si vous le dites, je marmonne.

Helga se renfrogne et rejoint Godric dans sa bouderie. Je crois que je l'ai vexée.

- Et après ? Je reprends. C'est quoi la suite de l'histoire ?

Rowena continue.

- Tu es la Première, tu es notre descendante à tous quatre, en toi coulent nos sangs, et tu es la seule à pouvoir nous voir et nous parler, voire-même, nous toucher.

- Vous toucher ? Je l'interromps, curieuse.

Elle hoche la tête et je saute à bas de ma chaise improvisée avant de me diriger vers Helga. Arrivée à à peine un mètre d'elle, je tends une main hésitante sous son regard curieux, et frôle sa joue chaude et soyeuse du bout de mes doigts.

Nom d'un chien, je peux la toucher !

Épouvantée, je retire prestement ma main.

Helga me tend un sourire d'excuse.

Au moins, elle comprend un peu que c'est dur à avaler pour moi toute cette histoire.

Je me racle discrètement la gorge et retourne m'asseoir sur le bord de mon évier, avant d'inviter Rowena à poursuivre avec un geste de la main.

- Comme le dit la Prophétie, seule la Première sera à même de nous permettre de côtoyer à nouveau le monde des sorciers. Nous avons besoin de toi pour retourner là-bas.

- Pourquoi vous voulez y retourner ? Je demande, étonnée par leur envie.

- On erre dans le monde des moldus depuis plus de mille ans, je crois qu'on a bien le droit d'espérer enfin le repos éternel ! S'exclame Salazar.

Ok, pas obligé de s'énerver, c'était une simple question. Par contre . . .

- C'est quoi un moldu ?

- Les non-sorciers, font d'une même voix mes quatre visiteurs, d'un ton las.

- Ah. Et, si j'ai bien compris, tant que vous ne serez pas retournés dans le monde des sorciers, monde où je suis la seule à pouvoir vous mener, vous allez rester me hanter, c'est ça ?

Ils échangent des regards gênés.

- Euh . . . Oui, c'est ça, répond enfin Helga.

J'hoche frénétiquement la tête, perdue dans mes pensées.

Je devrais penser que tout cela est faux, ou au pire une blague de quelqu'un, pourtant, j'ai l'intime conviction que tout cela est vrai. C'est incompréhensible, ça me dépasse totalement, mais je sais au fond de moi qu'ils disent vrai.

- Et c'est quoi le lieu du début ? Je demande. C'est là que je suis censée vous emmener, mais c'est quoi ?

Godric sourit fièrement, et je vois que tous ont une nouvelle lueur au fond des yeux, celle de l'accomplissement.

- C'est Poudlard, répond Rowena, l'école des sorciers, la première du genre à avoir été créée, il y a mille ans.

- Cool, je fais d'un ton blasé, pas le moins du monde perturbée par le fait qu'il existe des écoles de sorcellerie. Et quel est le rapport entre vous et cette école ?

- Nous l'avons construite, fait Helga. Tous les quatre, nous nous sommes alliés pour la créer. C'était notre rêve de pouvoir enseigner aux jeunes sorciers, et nous l'avons réalisé. Aujourd'hui, Poudlard est la plus grande école de sorcier au monde.

Ils sont tous fiers de l'avoir fait, j'en suis totalement consciente. Alors je décide de les faire tomber de leur petit nuage et je dis :

- Et si vous êtes dans cette galère depuis mille ans, c'est parce que vous n'avez cessé de vous disputer et que vous avez été incapables de trouver un terrain d'entente.

Effet réussi, ils tirent tous la tronche.

- C'est la faute de Salazar ! S'exclame alors vivement Godric. Lui et ses idées obtuses sur les Sangs-Pur ! Je n'ai jamais rien de vu de pareil !

- Je persiste à dire . . .

Je lève les mains pour les interrompre avant que la discussion ne dégénère à nouveau.

- Laissez-moi deviner. Godric et Salazar ne cessaient de se disputer au sujet de tout et n'importe quoi, et Rowena et Helga n'ont jamais réussi à faire cesser leurs joutes. Et voilà la raison pour laquelle vous êtes dans cette merde monstrueuse.

Ils opinent tous de la tête.

- Et c'est quoi cette histoire comme quoi tout ça a condamné des générations à se haïr ?

Rowena soupire.

- Poudlard est divisé en quatre maisons, portant nos noms, m'explique-t-elle. Sauf que depuis que Salazar a quitté Poudlard avec pertes et fracas, les maisons Gryffondor et Serpentard ne se sont jamais entendues, créant batailles et rixes. Et cela dure depuis mille ans, avec des hauts et des bas selon les périodes.

- Et pourquoi se battent-ils ? Je demande, curieuse.

- La maison Gryffondor prône l'égalité, explique Rowena, d'un ton un peu précipité puisqu'elle a vu tout comme moi Godric et Salazar ouvrir la bouche pour parler. Salazar, lui, voulait que l'on n'accepte dans l'école, que les élèves ayant des parents sorciers et que l'on appelle Sangs-Pur. Les autres, les sorciers issus de parents moldus et les Sangs-Mêlée, étaient à ses yeux, indignes d'entrer à Poudlard. Nous avons refusé de faire cette différence entre les sorciers, ce qui ne lui a pas plu. Comme nous avions déjà refusé d'enseigner la magie noire à l'école, Salazar n'a pas supporté cette autre contrainte et s'en est allé. Au jour d'aujourd'hui, ce sont toujours ces mêmes raisons qui poussent ces deux maisons à se battre continuellement.

Je secoue la tête, estomaquée.

- Les élèves d'aujourd'hui se battent à cause d'une querelle vieille de mille ans ?

Ils opinent du chef. Je soupire.

- Bien. Alors on fait comment pour s'y rendre dans cette fameuse école ?

Fin du chapitre 3
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeLun 2 Fév - 16:39

Chapitre 4 : Samedi matin à Poudlard


Je baille, passe une main fatiguée dans mes cheveux et essaye d’ouvrir mon deuxième œil.

Tout autour de moi, le reste de la chambrée commence lui aussi à émerger. Difficilement, suis-je dans l’obligation de préciser. La soirée de la veille a été particulièrement mouvementée, et nous nous sommes couchés très tôt . . . Ce matin !

Je balance mes jambes par-dessus mon lit, pose les deux pieds sur le sol gelé et m’oblige à avancer jusqu’à la salle de bains où je m’enferme. Une douche brûlante plus tard, j’ai les idées un peu plus claires et je me sens parfaitement réveillé. Je me rappelle alors que j’ai passé une bonne partie de la soirée à balancer de l’engrais sur les citrouilles d’Hagrid, en compagnie de Malefoy. Et sans en venir aux mains ! Un exploit ! On devrait nous remettre une médaille pour ça !

- Harry, sors de là ! Entends-je soudain Ron beugler tout en tambourinant contre la porte. Hermione va nous tuer si on n’est pas à l’heure !

Je jette un œil sur ma montre.

Il nous reste encore une demi-heure avant l’échéance.

Soupirant, je finis de m’habiller en quatrième vitesse puis sors de la salle de bains, laissant la place à un Ron maugréant dans sa barbe du matin :

- Pas trop tôt !

Puis il claque la porte derrière lui.

Dans la chambre, Neville dorlote son crapaud en attendant son tour pour se laver. Le pauvre Trevor commence à se faire vieux, et nous savons tous qu’il rendra bientôt l’âme. Par conséquent, Neville fait encore plus attention à lui. Seamus, lui, émerge tout doucement, les yeux encore bouffis de sommeil. Il se réveille complètement quand son regard survole le lit vide de Dean. Un éclat de colère traverse ses yeux.

Malefoy va payer. Et malgré moi, j’éprouve comme un malaise.

C’est un peu de ma faute. Il cherche toujours, par n’importe quel moyen, à me faire mal. Hier, il a mentionné la mort de Dean, ne prenant pas en compte que Seamus était non loin de nous. Et Seamus est celui qui a le plus de mal à se remettre de la disparition de notre ami. Certainement parce qu’il se croit coupable de ne pas avoir pu le sauver.

C’était il y a trois mois, lors de la dernière bataille. Celle qui a vu la défaite de Voldemort. Seamus et Dean se battaient côte à côte, comme les meilleurs amis qu’ils étaient. Aucun des deux n’a vu arriver le sortilège de la Mort, lancé par un quelconque Mangemort. Dean s’est retrouvé sur sa trajectoire. Il ne s’est pas vu partir. Seamus si. Et il s’en veut de ne pas avoir pu réagir à temps, de ne pas avoir poussé son ami quand le sort a été lancé.

Malgré les nombreuses fois où nous lui avons certifié qu’il n’aurait rien pu faire, notre Irlandais préféré continue à déprimer. Et nous essayons de faire tout notre possible pour qu’il cesse de se morfondre.

Tout à mes pensées, je ne vois qu’au tout dernier moment que Ron est sorti de la salle de bain et qu’il m’attend pour aller retrouver Hermione dans la salle commune.

- Alors Harry, tu te bouges ? S’impatiente-t-il.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme qui dirait l’impression que mon meilleur ami est d’une humeur de dragon ce matin.

Faisant fi de cette mauvaise humeur sûrement due au manque de sommeil, je dévale les escaliers à sa suite et atterris dans une salle commune . . . Vide.

- Bah, où est Hermione ? S’étonne Ron, les poings sur les hanches.

Je ne prends même pas la peine de répondre à sa question rhétorique et jette un œil plus aigu sur les environs, mais Hermione n’est réellement pas là.

Bah mince alors. Si même elle commence à se dévergonder, on ne va pas y arriver.

- Elle est partie.

D’un seul mouvement, nous nous retournons, Ron et moi, sur Lavande qui vient de parler. Elle descend calmement l’escalier, habillée de son uniforme malgré que nous soyons un samedi.

- Partie ? Répète Ron d’un air hébété.

- Oui, à la bibliothèque je crois. Je l’ai vue prendre des bouquins.

Sur ces mots, elle nous dépasse et quitte la salle commune.

Je sais où elle va, malheureusement. Lavande passe beaucoup de temps en compagnie de Padma Patil, depuis le décès de Parvati. Toutes deux trouvent certainement dans cette compagnie, un peu de traces de la défunte. Elle est décédée lors d’un raid des Mangemorts sur son village à Noël dernier. Leurs parents étaient absents ce soir-là, mais c’est moi et Remus qui étions de garde au Q.G. Nous n’avions rien pu faire pour Parvati, il était trop tard. Par contre, nous avions évité à Padma de perdre la vue. Bien maigre consolation.

- Tu crois qu’on devrait aller la chercher ? Me demande soudain Ron, me tirant de mes pensées moroses.

Je le regarde. Il a l’air hésitant et l’une de ses mains caresse son abdomen. Je souris.

- C’est bon, Ron, va à la Grande Salle, moi je vais aller la chercher.

Il me fait un sourire splendide empli de joie et court hors de la salle commune en criant :

- Merci Harry, t’es un vrai pote.

De rien, Ronald, mais si ta petite amie venait à savoir que tu préfères un petit-déjeuner à sa compagnie, je ne donnerais pas cher de ta peau.

oOo


Méticuleux, je donne un dernier coup de peigne sur mes cheveux et vérifie dans le miroir que pas une seule mèche ne dépasse. Elles sont toutes en place, nickel chrome. Je range mon peigne en ivoire à sa place et sors de la salle de bains.

Blaise est parti tôt ce matin, rendre son bouquin à la bibliothèque, et Théodore est en train de lasser ses chaussures, l’air songeur.

- Qu’est-ce qu’il y a ? m’enquis-je en voyant son regard absent.

Il ne répond pas tout de suite. Il finit d’abord de se préparer, lisse sa robe, et enfin me regarde pour me répondre :

- Je ne sais pas trop, mais je me sens bizarre ce matin. J’ai l’impression que quelque chose se prépare. Quelque chose . . . d’étrange.

Mon sang se glace.

Théo est le descendant direct d’une pythie, il a donc certains dons. Et il a été le premier à avoir peur quand le jour de la dernière bataille s’est levé, avant même que l’on sache que Voldemort était en route. Il a toujours eu aussi de grands pressentiments lors des attaques de Mangemorts. Mais pourquoi, ce matin, avait-il de nouveau une « mini prémonition » comme on les appelle entre nous ?

- C’est dangereux ? Je demande en m’approchant de lui.

Il fronce les sourcils, perplexe.

- Non, pas vraiment. Je ne sens pas de danger, avoue-t-il. Juste . . .

Il s’arrête, songeur.

- Juste quoi ? le pressé-je.

- Juste comme si un grand changement était en route.

Je fronce à mon tour les sourcils.

- Je ne comprends pas.

- Moi non plus, avoue-t-il avec un haussement d’épaules désabusé. On descend ?

Il n’a pas l’air plus inquiet que ça par son pressentiment, alors je lui fais confiance et sors de la chambre à sa suite. Nous rejoignons rapidement Pansy qui se trouve assise dans son fauteuil de cuir noir préféré, près du feu de cheminée ronflant.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeLun 2 Fév - 16:41

- Enfin ! S’exclame-t-elle en nous voyant arriver, sautant à bas de son siège. J’ai cru que vous n’alliez jamais sortir de cette chambre.

- Tu sais comment est Drago, fait Théo en guise d’excuse avant d’aller enlacer notre amie.

Je résiste à l’envie de l’envoyer bouler, mais préfère détourner le regard en voyant le câlin qu’ils se font.

Ca, c’est une lubie de Pansy. Elle réclame des embrassades incessantes à Théo, prétextant que le désert de sa vie amoureuse doit bien trouver une compensation quelque part et que, Théo étant le seul spécimen gay à se laisser tripoter par une fille, elle se contente de ce qu’elle a. Elle a essayé une fois avec moi : elle a visité l’infirmerie pendant trois heures.

- Où est Blaise ? Demande-t-elle.

- A la bibliothèque, je réponds. Irons-nous petit-déjeuner ?

- On ne l’attend pas ? S’étonne Pansy alors que nous traversons notre salle commune pour nous rendre à la Grande Salle.

- Tu sais comment est Blaise lorsqu’il se retrouve entouré de livres, prétexte Théo d’un air entendu. Il vaut mieux ne pas compter sur lui avant une bonne demi-heure, et mon estomac ne tiendra pas jusque là. Au fait, qu’avons-nous de prévu aujourd’hui ?

- Révision du cours de potion et de métamorphose pour lundi, je réponds, puis promenade dans le parc. Quelque chose à ajouter ?

- Non, tout est parfait.

A côté de nous, Pansy soupire.

- Bon, écoutez, faites comme vous voulez mais moi, je vais chercher Blaise, dit-elle soudainement. S’il faut à chaque fois l’attendre pour les activités, ça va me gonfler. Je vous rejoins à table avec le croqueur de bouquins ! S’écrie-t-elle ensuite en s’éloignant.

Las, je me tourne vers Théo.

- Honnêtement, il y a des fois où je me demande si Blaise va comprendre un jour que Pansy lui court après.

Pour toute réponse, mon camarade éclate de rire.

oOo


Je repose le livre là où je l’ai trouvé. Finalement, la quatrième de couverture ne me dit rien qui vaille. Le titre avait l’air plus prometteur que ça, lui. Je continue de parcourir l’étagère du regard, aussi vite que possible : le petit-déjeuner est servi et mon estomac commence à faire bruyamment savoir qu’il est vide depuis trop longtemps.

Mes yeux se posent sur un autre titre : Mille et une farces.

Ah ? Peut-être serait-ce le bon ?

Je l’attrape, le feuillète quelques instants et souris.

Oui, ça a l’air d’être ça.

- Psssst, Blaise !

Je jette un œil dans la direction d’où l’appel est venu, croise le regard chocolat d’Hermione, vérifie qu’il n’y a personne d’autre autour de moi, et, intrigué, la rejoins.

- Qu’est-ce qu’il y a ? je demande en murmurant.

Amusée, elle me sourit.

- Rien, j’avais juste remarqué que tu avais trouvé le livre dont je t’avais parlé.

Je jette un œil sur la couverture violette flambante et m’exclame, les yeux exorbités :

- C’est ce titre simplet que tu n’arrivais pas à retenir ?!

Elle hausse les épaules.

- Tu sais moi, les farces . . .

Ouais, pas besoin de faire un dessin.

- Ok, bah merci, je vais l’emprunter.

Elle rit.

- Evite de croiser ton directeur de Maison avec ce livre, il t’écorcherait vif autrement.

- Je dirais que c’est pour les Gryffondor, je réponds en souriant.

Elle lève les yeux au ciel.

- Regarde l’auteur, idiot.

J’hausse les sourcils, étonné, puis fais ce qu’elle me demande.

Weorge Geasley

Je me retiens - très difficilement - d’éclater de rire.

- Jamais vu d’anagramme aussi bidon, je dis entre mes dents serrées, le buste secoué par un fou rire silencieux.

- Que veux-tu, les jumeaux Weasley ne sont pas réputés pour leur extrême intelligence. Ou alors ils le sont trop et se foutent de nous, ajoute-t-elle pensivement, un doit tapotant son menton. Enfin bref, va savoir avec ces deux là !

Mon estomac choisit ce moment-là pour grogner. Hermione pouffe.

- Tu ferais mieux de rejoindre tes amis, me conseille-t-elle. A plus tard !

- A plus tard.

Nous nous séparons, chacun de nous partant par une extrémité de l’allée.

Hermione et moi avons sympathisé au Q.G. de l’Ordre du Phoenix, pendant la Guerre. Elle a été l’une des rares personnes à m’aider et m’épauler après l’assassinat de ma mère, et malgré le retour à Poudlard et la reprise des rixes entre Serpentard et Gryffondor, nous avons décidé de rester en contact. Bien sûr, pour préserver nos amis et notre santé morale (j’entendais déjà d’ici les jérémiades de Pansy et Drago s’ils entendaient parler de cette histoire !), nous tenons notre relation amicale secrète. Bien qu’il y ait des fois où j’aurais bien envie de tout envoyer valdinguer pour pouvoir discuter avec Hermione quand j’en ai envie, et non pas seulement quand j’en ai la possibilité.

- Blaise ?

Deuxième interpellation alors que je récupère mon livre dont Mme Pince vient de noter l’emprunt. Je me retourne et tombe nez à nez avec un visage légèrement disgracieux, entouré d’une longue chevelure brune.

- Oui, qu’y a-t-il Pansy ?

Alors que je pose la question, j’aperçois du coin de l’œil le profil d’Hermione qui sort de la bibliothèque, accompagné de son ami de toujours, Harry Potter. Apparemment, il est venu la chercher.

- Je te cherchais pour te dire que Drago et Théo sont déjà à table. Les goujats, ils ne t’ont même pas attendu.

Je lui souris et réponds :

- Mais toi si, merci.

Elle me tend un joli sourire, puis m’attrape fermement le bras avant de m’entraîner dans le couloir.

- Alors, qu’as-tu emprunté cette fois-ci ? Me questionne-t-elle, intéressée.

- Un livre de farces, ça peut toujours servir.

Un rictus machiavélique apparait au coin de ses lèvres à ces mots et son regard s’ancre sur les deux Gryffondor devant nous.

- Oh que oui, susurre-t-elle, ça peut toujours servir. Tu crois que Granger serait mieux en rousse ? Après tout, à force de traîner avec les belettes, ça peut déteindre non ?

Je la vois sortir sa baguette, mais je l’arrête d’un mouvement.

- Pansy, tu sais ce que je pense de tout ça.

- Allez, s’il te plait, juste un, me supplie-t-elle en s‘accrochant à mon bras. Un petit sort de rien du tout.

- Nan.

Elle boude.

- T’es méchant.

- Non, seulement un Serpentard.

Pour toute réponse, elle me tire puérilement la langue. J’éclate de rire et décide d’enterrer la hache de guerre alors que nous pénétrons dans la Grande Salle. Je passe un bras autour de ses épaules et la serre contre moi.

- Allez, Pansy-chérie, fais pas ta tête de gnome, tu sais très bien que de toute façon, Drago n’aime pas quand vous agissez sans lui.

Elle rougit puis déclare en s’éloignant de moi :

- D’accord, mais t’as intérêt de me trouver un super sort dans ton bouquin !

J’hausse des épaules, d’un air fataliste.

Que ne ferait-on pas pour plaire à ces demoiselles . . .

Fin du chapitre 4
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeVen 13 Fév - 20:52

Chapitre 5 : Flanerie dans une rue marchande


- Vous plaisantez, j’espère ? Susurré-je entre mes dents closes.

Helga me lance un regard désolé alors que Rowena lève les yeux au ciel.

- Pas le moins du monde, fait Salazar. Pourquoi, il y a un problème ?

Je me tourne brusquement vers lui.

Nous sommes toujours dans la cuisine, où la conversation suit son cours. J’ai accepté de les aider à aller à leur école Poudlard, histoire qu’ils me fichent la paix. Seulement là, il y a un hic.

- L’Ecosse ?! Vous voulez que je vous accompagne jusqu’en Ecosse ?! Vous êtes au courant qu’on se trouve en ce moment-même en plein cœur de Londres ? Comment voulez-vous que l’on soit en Ecosse dans la journée ?

Salazar me fusille du regard.

Même pas peur d’abord.

- Nous n’avons jamais dit que le voyage se ferait en une journée.

- Holà, je t’arrête tout de suite, il est hors de question que je m’en aille pour plusieurs jours ! Nous sommes samedi, j’ai cours lundi et je ne vois pas comment je peux expliquer à mes parents que je pars le week-end entier avec des fantômes de sorciers que je suis seule à pouvoir voir ! hurlé-je.

Je crois que je suis légèrement en train de perdre mon sang-froid.

Helga se lève, les mains hautes et l‘air apaisant.

- Ma chérie, calme-toi, m’intime-t-elle. Cela fait mille ans que nous errons, nous ne sommes pas à quelques jours près.

- Parle pour toi, bougonne Salazar, les bras croisés.

Il va arrêter celui-là, avec sa tête de cochon ?

- Eh bah alors Salazy, tu nous fais du boudin ? Le taquine alors Godric.

Je prends une profonde inspiration, ordonnant à mes nerfs de ne pas relever la dispute qui se pointe, et de ne surtout pas m’en mêler.

- Godric, Salazar, veuillez cesser de vous comporter comme des gosses de quatre ans si vous ne voulez pas vous retrouver avec mon pied aux miches.

Je suis une femme de bien peu de volonté . . .

Helga et Rowena se détournent pour cacher à leurs deux compagnons leur sourire amusé. Les deux hommes, eux, ont visiblement décidé de faire blocus contre moi si j’en juge par leur air meurtrier à mon encontre.

- Bon, revenons-en à ce voyage. Où se trouve exactement cette école ? Je demande, faisant preuve de bonne volonté (et décidée à me débarrasser de ces quatre là au plus vite !).

- En fait, elle se trouve dans les plaines Ecossaises, me répond Rowena, là où à notre époque, très peu de moldus se rendaient. Sauf qu’à présent, tes congénères ont envahi toute la terre, alors il est fort possible que Poudlard se trouve proche d’une ville ou d’un village.

- Comment ça se fait que jamais personne n’en a entendu parler ? Je m’étonne alors, balançant mes jambes contre le placard se situant en dessous des éviers sur le bord desquels je suis assise.

- Au fil des siècles, des sortilèges ont été jetés sur le château, pour que les moldus ne le remarquent pas. Par exemple, il est incartable, ce qui fait qu’il n’apparait sur aucune carte, et un sortilège Repousse-Moldu l’entoure, ainsi, les moldus qui s’en approchent s’en écartent immédiatement, se souvenant d’un rendez-vous important - existant ou pas d‘ailleurs.

- Ingénieux. Mais moi qui suis moldue, comment je fais pour m’en approcher ?

Un grand blanc me répond.

- Ah zut, on n’avait pas pensé à ça, fait Godric, sortant de sa bouderie.

Bah tiens donc, tu m’en diras tant.

- Nous aviserons une fois sur place, éluda Salazar d’un signe de la main. L’important est de savoir comment nous y rendre.

- En train, je réponds immédiatement. C’est le seul moyen. Même si je ne sais pas comment je vais faire pour me payer un ticket.

Salazar a une exclamation de dédain et se lève de sa chaise.

- Un moyen de locomotion moldu ? Hors de question. Nous devrons te suivre et je refuse de monter dans un de ces engins. Nous prendrons un moyen sorcier.

- Vous avez tendance à oublier un peu trop vite que je suis moldue ! fais-je en m’adressant aux quatre, puisque Rowena, Helga et Godric ont acquiescé à la suggestion de leur compagnon. Comment je fais pour utiliser un moyen sorcier, moi qui suis démunie de toute magie ?

- Avec le Magicobus, cela devrait être possible, dit Godric. De plus, on sera à Poudlard en peu de temps, et sans avoir besoin de demander notre chemin.

- Oui, mais elle devra régler en argent sorcier, renchérit Helga. Ce qu’elle ne possède pas. Où trouver l’argent ?

- Elle convertira son argent moldu en monnaie sorcière, dit Godric. Il suffira d’aller à la banque.

Je hausse les sourcils.

- On peut avoir de l’argent sorcier dans les banques ? demandé-je, dubitative.

- Celles moldues, non, répond Salazar, il faudra aller à Gringotts.

- Et c’est où ça ?

- Sur le Chemin de Traverse, bien sûr, fait-il comme si c’était l’évidence même.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeVen 13 Fév - 20:53

Je suis en plein cœur du centre-ville Londonien, il est onze heures passées du matin et les rues sont grouillantes de gens. Je me suis arrêtée entre une grande librairie et un disquaire renommé, devant une porte miteuse à souhait. Si on ne me l’avait pas montrée, je ne l’aurais même pas remarquée.

J’affiche alors un air dubitatif.

- Vous vous fichez de moi, là ?

A ma droite, Salazar soupire.

- Pourquoi doit-on obligatoirement être en train de se moquer de toi ? Nous sommes tout ce qu’il y a de plus sérieux.

- Ce truc miteux donne accès au monde sorcier ?! Je m’écris, peu sûre d’y croire.

- CHUT ! M’intiment-ils tous quatre d’un même mouvement.

J’enfonce la tête dans mes épaules. Il est vrai que les passants me regardent comme si j’étais une échappée de l’asile le plus proche.

- Désolée, je marmonne. Non mais, sérieux, ce pub donne sur votre Chemin de Traverse ?

- Oui, me répond Rowena en me poussant légèrement dans le dos, alors avance !

Je fais quelques pas en avant, jusqu’à la porte, peu sûre de moi.

Malgré tout ce qu’il vient de se passer, je reste encore un peu sceptique. Surtout quand on me montre ce genre de trucs.

Inspirant profondément, je mets ma main sur la poignée, l’abaisse lentement et ouvre la porte. Aussitôt une odeur âcre et renfermée me prend à la gorge. Je grimace, hésitant à entrer.

- Allez ! me presse Godric.

Je renifle, dégoûtée par l’odeur qui s’échappe du pub, et finis par y pénétrer.

Tout est sombre là-dedans, il n’y a que très peu de fenêtres et les tables sont éclairées par des bougies. Il n’y a que quelques clients et un barman chauve qui essuie ses verres derrière le comptoir. Tous me regardent, comme si je venais de tomber du ciel. Et c’est réciproque. Malgré les tenues de mes compagnons que j’ai déjà vues, celles que portent ces sorciers sont différentes. Elles sont plus sombres, plus passe-partout. Ce sont des robes aussi, complétées de capes et, pour certains d’entre eux, de chapeaux pointus. Je vois même un client de couleur noire assis à côté de son balai apposé au mur.

- C’est une moldue ? J’entends soudain chuchoter dans le silence ambiant.

C’est une vieille femme fripée qui vient de poser la question au barman.

- Non, répond ce dernier sur le même ton et du bout des lèvres, ne me lâchant pas du regard. Le pub est entouré d’un sortilège Repousse-Moldu.

Je fronce des sourcils.

Il n’est pas très au point son sortilège.

- Tu comptes rester plantée là longtemps ? J’entends soudain rouspéter Salazar derrière moi.

Je me retourne, le fusille du regard et m’approche ensuite du bar, peu sûre de ce que je dois faire.

- Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous, miss ? Me demande alors poliment le barman.

Une fois ces mots prononcés, les clients retournent à leur petite vie. Seul le sorcier au balai continue à me regarder. Cela me donne froid dans le dos. Je fais fi de sa présence et me concentre sur l’aimable vieil homme.

- En fait, j’aimerais me rendre au Chemin de Traverse.

- Oh, s’étonne-t-il, vous n’êtes pas d’ici ?

- Réponds non, me souffla immédiatement Rowena. Dis que tu es Américaine.

Je m’exécute. Et je précise même que je viens de New-York, histoire de.

- Oh, s’extasie alors le barman, la Grosse Pomme ! Voilà pourquoi vous m’avez paru différente au premier abord. Et bien, pour vous rendre sur le Chemin de Traverse, il suffit de vous rendre dans l’arrière-cour et de taper de votre baguette trois fois sur la troisième brique en partant du haut et la deuxième sur la droite, au dessus des poubelles.

Je reste figée.

Avec ma baguette ? Ahah, la bonne blague. Je fais comment, moi ?

- Bien, merci, fais-je quand même avant de me diriger vers la porte que le barman m’a montrée.

Je sors, attendant discrètement que les quatre autres soient sortis à leur tour pour refermer la porte.

- Adélaïde, fait alors Helga, tu n’avais pas besoin de nous garder la porte ouverte. Nous sommes morts, nous passons donc à travers les murs. Il n’y a qu’avec toi que nous sommes matériels.

Je lui souris.

Si elle savait comme je m’en fiche de ce qu’elle vient de me dire ! Pour l’instant, le plus important est que :

- Sans baguette, je fais comment pour passer de l’autre côté ?

- Attends que quelqu’un ouvre le passage, proposa Godric.

Nous nous tournons tous vers lui comme si c’était le dernier des . . .

- Crétin.

Merci de l’avoir dit à haute voix, Salazar, mais ce n’était pas nécessaire.

- Moi, au moins, je propose quelque chose, pas comme certains.

Je soupire en levant les yeux au ciel.

Les voilà repartis !

Je décide d’ignorer leur nouvelle rixe et me tourne vers les deux femmes qui regardent le combat avec l’air las et peiné de l’habitude.

- Bon, tout ça ne me dit pas comment je fais. A moins que l’un de vous ne puisse ouvrir le passage ? je propose.

Rowena hausse les épaules.

- Depuis que nous sommes morts, nous n’avons jamais été en contact avec le monde de la magie, alors peut-être.

Elle se tourne ensuite vers le mur, compte les pierres, sors sa baguette des replis de sa cape grise et tapote trois fois l’une des pierres. Un trou se forme alors au milieu du mur, s’agrandissant de plus en plus, jusqu’à pouvoir laisser passer plusieurs personnes de front. De l’autre côté, une longue rue bordée de boutiques s’offre à moi. Je ne peux que m’extasier devant la foule qui se promène, les devantures mirobolantes, la rue pavée. Tout cela est nouveau pour moi. Nouveau et excitant.

Je sors de l’arrière-cour et m’avance dans la rue, dévorant des yeux ce qui m’entoure. Je ne fais même plus attention à mes compagnons, eux aussi muets. Je dépasse un magasin devant lequel s’entassent des piles de chaudrons bancals, un autre où la vitrine est ornée d’un balai devant lequel plusieurs hommes et enfants s’extasient ; plus loin, un panneau m’indique qu’ici se trouve une papeterie et là . . . Je m’arrête.

Etonnée, je ne peux qu’ouvrir des yeux bien ronds devant la boutique. Car elle est emplie de hiboux.

- C’est quoi ça ? Ne puis-je m’empêcher de m’exclamer avant de me précipiter sur l’une des cages où est enfermé l’un des volatiles.

Prudemment, je tends un doigt, l’insère entre les barreaux et caresse le plumage marron chatoyant de l’oiseau. Docile, il se laisse faire.

- Les hiboux sont notre façon d’envoyer le courrier, fait alors Helga dans mon dos. Ils sont ensorcelés pour trouver le destinataire, où qu’il soit !

- C’est pratique, je dis. Et ils sont beaux.

- Certes, convient Salazar dont j’entends la voix derrière moi, mais nous ne sommes plus très loin de Gringotts, alors allons-y. Je croyais que tu étais pressée ?

- Il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis, je rétorque, sans même y penser.

J’entends des petits rires retenus. Visiblement, ils se fichent tous de sa tronche, même les filles.

- Adelaïde, Salazar a raison, ne nous attardons pas.

Je me tourne, déçue, vers Rowena, mais obtempère. Nous continuons notre chemin et parvenons en peu de temps à la fameuse banque.

Tout de marbre blanc, l’édifice est composé d’une arche surplombant l’entrée, deux petits êtres disgracieux gardant les lourdes portes de bois. Obnubilée par ces créatures bizarres, je ne fais qu’apercevoir du coin de l’œil, sans la lire, une immense affiche.

- C’est un Gobelin, m’apprend Rowena. Une créature magique très intelligente mais très acariâtre aussi. Un conseil : ne les énerve jamais, où ça risquerait d’être la dernière chose que tu ferais dans ta vie.

Je frissonne quand je passe à leur hauteur. Ils ouvrent les portes en me faisant un sourire découvrant leurs dents ciselées et je déglutis. Je tiendrais compte du conseil de Rowena.

Nous entrons dans la banque, et l’intérieur est très luxueux, bien que légèrement poussiéreux. Il y a plusieurs comptoirs, avec ces mêmes petites créatures. Cela semble être comme avec les banques moldus. Je m’avance donc vers un guichet de libre et interpelle le Gobelin qui s‘y trouve.

- Excusez-moi Monsieur, est-ce qu’il serait possible de convertir ces livres sterling en monnaie sorcière s’il vous plait ?

- Ce sont des gallions, m’informe Godric. Ainsi que des mornilles et des noises.

Merci de ne pas m’avoir prévenue plus tôt surtout, il n’aurait pas fallu que j’ai l’air moins conne devant le banquier.

- Bien, miss, je fais ça tout de suite.

La créature s’empare des billets que je viens de poser et descend de son siège. Derrière le bureau, je ne vois plus de lui qu’une petite houppette brune de cheveux. Je résiste à l’envie d’éclater de rire : j’ai l’impression d’être servie par un gosse.

Pendant que la créature va chercher mon argent, je me tourne vers mes compagnons :

- Dites, ça vous dérange si je vous trouve des diminutifs ? Parce que, à part pour Helga, vos prénoms ne font pas vraiment passe-partout. Et ils sont trop longs à prononcer.

Rowena hausse des épaules, visiblement elle s’en fiche, Salazar n’a pas l’air très chaud mais préfère se taire et Godric acquiesce d’un air joyeux.

- Bien alors, ce sera Row, Sal et Rick.

Godric éclate de rire en entendant les diminutifs, et charrie immédiatement son homologue masculin.

- Sal ! En voilà un surnom comme il te va bien. On peut dire sale serpent, sale . . .

Je n’écoute plus les bêtises de Godric et me tourne plutôt vers Helga qui vient de me tapoter l’épaule.

- Dis, j’aimerais bien avoir un surnom moi aussi, me confie-t-elle.

Je hausse les épaules.

- Si tu veux. Alors pour toi, ce sera Hel.

Elle applaudit légèrement, contente. Elle me donne l’impression d’être une débile profonde, comme ça.

- Miss ?

Je me tourne vers le Gobelin qui vient de revenir, une pile de pièces grossières de couleur or, argent et bronze dans la main. Il m’en tend une poignée.

- Voilà, cela fait trente gallions, douze mornilles et quatre noises. Bonne journée, miss.

Congédiée sans autre forme de procès, je m’éloigne du présentoir et jette les pièces en vrac dans mon sac à main. De toute façon, elles ne rentreraient jamais dans mon porte-monnaie, elles sont trop grosses.

- Et maintenant ? Je demande.

Me tournant vers mes compagnons, je constate que seul Row et Hel me suivent. Les deux autres sont en train de se battre. Encore heureux qu’ils passent à travers les objets, parce qu’autrement, bonjour les dégâts.

- Bon, je soupire, je crois que ça va être à moi de les séparer.

Et, retroussant mentalement mes manches, je m’avance vers les deux duellistes.

Je jure qu’un jour, je le leur ferais payer au centuple !

Fin du chapitre 5
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMar 10 Mar - 15:41

Chapitre 6 : Promenade au parc
Je repose mon livre sur la table et fusille Hermione du regard. Si ça continue comme ça, j’aurais bientôt passé plus de temps dans la bibliothèque que partout ailleurs dans le château en sept ans de vie à Poudlard. Affligeant.

- Ne me regarde pas ainsi, Harry, fait mon amie sans lever les yeux de son parchemin. Tu dois travailler tes ASPIC’s, et le plus vite possible.

Découragé, je jette un coup d’œil à Ron installé à ma droite. Lui semble avoir abandonné depuis longtemps l’idée de raisonner Hermione : il est entièrement plongé dans un grimoire à la tranche imposante et gratte frénétiquement sur un long parchemin.

- Lâcheur, marmonné-je en direction de mon meilleur ami.

Ce dernier a la tête qui rentre dans ses épaules quand il m’entend.

- Ne t’en prends pas à lui, me sermonne Hermione en me filant un coup de plume sur le dos de la main. Au moins Ron a compris qu’il devait travailler pour réussir ses examens, tu devrais faire de même et cesser tes enfantillages.

- De quoi tu parles ? Je demande, innocence incarnée.

Pour seule réponse, elle me montre d’un mouvement de pouce la table la plus proche de nous dans son dos, ainsi que le sol à mes pieds. Les deux sont envahis de boulettes de papiers.

- Depuis que nous sommes arrivés il y a une heure, tu as passé plus de temps à bombarder les Serpentard de projectiles qu’à lire ton chapitre pour lundi.

Je lui souris, amusé et tout sauf repentant. Je l’entendrais presque grincer des dents, ma chère amie.

- Je te signale tout de même que ce n’est pas moi qui aie commencé, mais Malefoy, argumenté-je. Je n’ai fait que défendre mon honneur en vengeant cet affront.

Hermione lève les yeux au ciel.

- Qu’est-ce qui vous empêche de faire comme au Q.G. de l’Ordre ? Vous voir vous ignorer était reposant.

- C’était frustrant, répliqué-je. Je n’avais qu’une envie, c’était de lui coller mon point dans la figure.

Et ça aurait été tellement jouissif de sentir son nez si parfait éclater sous ma main. Même aujourd’hui cela emplissait mon corps d’une forte dose d’adrénaline.

Hermione soupire, lève les yeux au ciel puis replonge dans son pavé, non sans me dire :

- Si tu ne peux pas te retenir, au moins ne fais pas ça à la bibliothèque s’il-te-plait. Tu empêches les autres de travailler.

Je grimace.

Elle n’est pas drôle. Elle n’imagine pas à quel point j’ai besoin de sentir entre Malefoy et moi, une confrontation. Je sais que j’ai été insupportable pendant la guerre. Les gens ont mis ça sur le compte du stress et de la peur, du chagrin de voir tant de morts, mais je n’ignore pas que c’était surtout mon envie de me confronter à mon ennemi intime qui me rendait ainsi. J’avais un besoin viscéral de sentir sa haine et sa colère à mon encontre, de voir son teint si ordinairement pâle rougir sous mes assauts, ses poings se serrer de fureur.

- Harry ?

Arraché à mes pensées, je me tourne vers Hermione. Elle a fermé ses bouquins et me couve du regard.

- Qu’est-ce que tu dirais d’aller déjeuner et ensuite d’aller faire un tour autour du lac ? Ron est d’accord.

Un sourire illumine mon visage.

- Super idée ! M’exclamé-je en m’empressant de ranger les nombreux instruments de torture.

oOo


La Grande Salle est pleine. Curieux pour un samedi midi, d’habitude tout le monde est plus ou moins en retard. Même à la table des Serpentard la totalité de la maison, à l’exception de deux ou trois individus, est présente.

Je jette un œil sur mes amis, se servant en divers plats. Théodore, à ma gauche, pioche dans la semoule et le poulet basquaise, Pansy, devant Théo, a porté son choix sur les saucisses et la purée, et Drago, en face de moi, accompagne ses côtes d’agneaux d’une généreuse part de riz suivie de tomates cuites avec des cornichons. Pour ma part, je m’en tiens à une bonne portion de lasagnes.

Le déjeuner se passe en silence. Nous venons de terminer nos devoirs pour le cours de potion et de métamorphose et nous avons tous encore en tête les parchemins que nous venons de rédiger. Et Drago doit sûrement repenser à sa partie de lancer de boulettes de parchemin avec Potter. Ils m’ont gavé pendant deux heures avec leur bataille puérile. J’ai failli assommer Drago avec mon Traité des potions pour avoir la paix, mais je me suis douté qu’il n’apprécierait pas des masses le geste. Théo et Pansy, eux, ont trouvé ça hilarant. Ah ah ah.

- Oh, pendant que j’y pense Blaise, garde un œil ouvert aujourd’hui.

Surpris, je lance un regard perdu à mon ami.

- Comment ça ? Je l’interroge.

- Théo ? Fait Drago pour toute réponse, sans se tourner vers l’interpellé.

Le châtain se tourne vers moi.

- J’ai un pressentiment pour aujourd’hui, m’annonce-t-il. Quelque chose est en train de changer, c’est étrange.

- Dangereux ?

- Pas du tout, m’assure-t-il. Juste . . . Etrange. Et inattendu. Un chamboulement sans précédents, c’est tout ce que je peux dire.

J’échange un regard inquiet et médusé avec Drago et Pansy. Nous savons tous les trois comme les « minis prémonitions » de Théo sont justes. Et qu’il dise que c’est un chamboulement sans précédents n’est pas pour me rassurer, loin de là. On n’en a pas vécu assez déjà ?

Soudain, un grand bruit retentit du côté de la table des professeurs. Nullement étonné, je me tourne vers l’origine du son : un plat de purée vient de se renverser sur le professeur Lupin, qui a repris son poste de Défense Contre les Forces du Mal cette année. Mon regard dévie légèrement à gauche et je vois le professeur Rogue ranger discrètement sa baguette dans sa robe. Il n’aurait pas du, ainsi il aurait peut-être pu envoyer valser la saucière qui vient de renverser son contenu dans son dos.

Consterné, je secoue la tête. Avec des exemples comme celui-ci, comment voulez-vous que les Serpentard et les Gryffondor cessent de se battre ?

- Bon, fait Pansy, qui se désintéresse tout comme moi de ce qu‘il se passe au niveau des professeurs, McGonagall ayant entrepris de sermonner les deux « gamins ». Laissons ce casse-tête gobelin de prémonition et discutons d’autre chose.

Je vois son sourire à mon encontre. Zut, elle n’a pas oublié !

- Drago, Blaise a déniché un livre sur les farces à la bibliothèque, qu’est-ce que tu dirais d’en essayer une ou deux sur les Gryffondor ?

Les yeux de Drago s’illuminent comme si c’était Noël. Faut vraiment pas grand-chose pour le mettre en joie, lui.

- Blaise ?

- Oui, elle dit vrai, bougonné-je. Mais vous ne voudriez pas laisser tomber les Gryffondor quelques temps ?

Trois regards stupéfaits. Défaitiste, je laisse tomber ma fourchette dans mon assiette.

- Dites, vous n’avez pas remarqué depuis la rentrée il y a deux semaines que je n’étais jamais avec vous lors des bagarres et que je ne m’étais pas fait coller une seule fois ?

Mes amis rouspètent.

- T’es pas drôle, souffle Théo.

- Ouais, renchérit Pansy, juste un petit sort de rien du tout !

- Non, m‘obstiné-je. Trouvez-vous une autre encyclopédie vivante pour vous donner des idées. La mienne est fermée pour les mois à venir.

Drago fait la moue. Je persiste.

- Non, c’est non. Fini ! Vous le savez pourtant, je vous l’ai répété plus de quinze fois. Arrêtez vos gamineries !

La moue de Drago s’intensifie. Je sens mes barrières s’ébranler et mes certitudes s’effriter. Ce mec est trop doué pour être humain. Refusant de me faire avoir à nouveau, je me lève et quitte la table. Derrière moi, mes amis me hèlent mais je résiste. Connaissant Pansy, je sais qu’elle s’en prendra à Hermione et j’en ai assez. La rixe d’hier soir a été la goutte d’eau qui a fait déborder le lac. J’en ai plus que marre. Il n’y aura donc personne pour faire prendre conscience à ces bandes de gobelins ?

Agacé, je m’installe sur les marches de l’escalier du hall, mon menton dans une main. J’aimerais pouvoir leur faire entendre raison, les persuader de reprendre leur comportement de la guerre. Mais je sais que je n’y arriverai pas, Drago apprécie trop ses bagarres avec Harry, et Théo et Pansy aiment s’en prendre aux amis du Gryffondor. Ca en est désespérant.

Soupirant, je me redresse, m’étire bruyamment et quitte le château pour le parc. Je sais que les autres m’y rejoindront rapidement et que j’arrêterai de leur faire la tête. Après tout, ils sont tout ce qu’il me reste. Et l’inverse est aussi malheureusement valable.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMar 10 Mar - 15:44

oOo


Je regarde la place vide devant moi, dépité - et légèrement furieux contre moi-même. Je sais à quel point Blaise ne supporte pas que nous embêtions les Gryffondor, mais cela est tellement ancré en moi que je ne peux pas arrêter. Cela fait partie de moi. Et puis, c’est tellement jouissif de voir Potter s’exciter ainsi, s’énerver contre moi.

- Vous pensez qu’il va faire la tête pendant longtemps ? Demande soudain Pansy, mal à l’aise.

- Non, je lui réponds, Blaise ne nous en veut pas réellement. C’est surtout après lui qu’il en a, de ne pas réussir à nous faire changer.

Pansy, accablée, acquiesce et baisse le regard sur son repas qu’elle triture. Tout comme elle, j’ai l’appétit coupé à présent. D’un coup d’œil, je constate qu’il en va de même pour Théo. Nous n’aimons pas nous disputer, sur quelque sujet que ce soit. Nous avons trop besoin les uns des autres.

Devant moi, je vois alors Potter et sa clique qui se lèvent de table et quittent la Grande Salle. Me revient alors en mémoire le petit incident de la veille. J’aimerais demander à Potter pourquoi est-ce qu’il m’a parlé sans animosité, qu’il m’a dit bonne nuit. Mais j’ai l’impression qu’il ne s’en souvient pas.

J’y ai pensé toute la matinée, pendant que je faisais mes devoirs - et qu’accessoirement je faisais une bataille de boulettes avec ledit Potter. Je me suis dit qu’il l’avait dit, sans vraiment s’en rendre compte. Ou alors qu’il avait essayé de faire un premier pas vers moi, un premier pas vers une armistice. Mais je ne sais pas. Et si j’allais vers lui, pensant qu’il était pour un cessez-le-feu alors que ce n’était pas ça ? J’aurais bien l’air fin !

- Drago ?

Tiré de mes pensées par Théo, je tourne un regard étonné vers sa silhouette debout devant la table.

- Tu viens ? Fait-il. On va rejoindre Blaise, il doit être dans le parc.

J’acquiesce en abandonnant ma fourchette dans mon assiette à peine entamée et me lève pour suivre mes amis.
La Grande Salle est encore pleine et les discussions vont
bon train. Alors que je passe la porte, je sens un regard me vriller la nuque et je me retourne. A la table des Gryffondor, Finnigan me fusille de ses iris bleus. J’avais oublié qu’il avait une revanche à prendre celui-là.

Nous pénétrons dans le hall, descendons l’escalier de marbre et rejoignons rapidement le parc. Blaise nous tourne le dos, debout près du lac. Il balance des cailloux dans l’eau pour faire des ricochets.

- Blaise ? Fais-je en m’approchant de lui.

Il se retourne et sourit. La tempête est passée.

- Vous avez fini de manger ? Demande-t-il en continuant son activité.

- Ouais, fait Théo, mentant comme un arracheur de dent. On va se promener ?

Blaise laisse tomber ses cailloux et se tourne vers nous. Nous nous mettons en marche, silencieux.

Les arbres du parc commencent déjà à perdre leurs feuilles. Pourtant, avec le temps doux que nous avons cette année, j’aurais pensé que la tombée se ferait plus tard. Le soleil est haut et tape fort, on se croirait encore en Eté.

Soudain, des voix perturbent notre ballade apaisante. Je les reconnais immédiatement : c’est Potter et ses deux poteaux. D’un simple coup d’œil, je les vois. Ils sont assis près du lac, protégés par un immense saule pleureur. Ils discutent de Finnigan et, quand j’entends mon nom prononcé, je ne peux m’empêcher de tendre l’oreille.

- J’ai hâte de voir la tête de Malefoy quand Seamus en aura fini avec lui ! S’exclame hargneusement le rouquin.

Sa copine soupire.

Ouais, ces deux là sont en couple. Affligeant.

- Ron, arrête. Je crois au contraire que nous devrions raisonner Seamus. Qu’est-ce que tu en penses, Harry ?

- Que je suis d’accord avec Seamus. Qu’il lui amoche son visage si parfait à ce crétin de Sang-Pur. Malefoy n’aura que ce qu’il mérite, il n’avait pas à parler ainsi de Dean.

Je m’étais arrêté ainsi que mes amis. Nous avions donc tous entendu.

- Tu devrais te méfier Drago, me chuchote Pansy, j’ai entendu dire que Finnigan n’avait pas forcément besoin de sa baguette.

Et je le sais parfaitement pour l’avoir vu en action contre un Mangemort un jour où il était vraiment énervé. L’homme en question avait essayé de tuer Granger, et Finnigan n’avait pas apprécié. Nous étions tous les trois en mission, ensemble. Je n’avais pas été assez prompte à réagir, lui si. Le Mangemort était pratiquement heureux d’aller à Azkaban après ça.

Mais au moins à présent, je suis fixé : Potter n’a vraisemblablement pas fait attention hier soir quand il m’a parlé. Et, plus étrange, je suis comme attristé par ce fait.

- Tu aurais vraiment du t’excuser, fait Blaise. Regarde où tes bêtises vont encore nous mener !

Il n’avait même pas pris la peine de murmurer. Le Trio se retourne vers nous.

- Pour la discrétion, on repassera, marmonné-je alors que les trois Gryffondor venaient dans notre direction.

- Je t’offre une opportunité d’empêcher Finnigan de te refaire le portrait, commente Blaise en faisant un pas en arrière, tu devrais me remercier.

Je résiste à l’envie puérile de lui faire une grimace significative.

- Qu’est-ce que vous faites là ? Vous espionnez ? Attaque directement Weasley en s’arrêtant face à Pansy, Théo et moi.

Je suis du coin de l’œil Granger qui rejoint Blaise derrière nous. Comme toujours, ils ne prendront pas parti à notre joute.

- Espionner quoi, Weasmoche, renchérit Pansy, vous n’êtes pas assez intéressants pour ça.

Le roux serre fortement les poings. Il est sur les nerfs visiblement, en totale opposition avec son ami qui lui, semble tout à fait calme. Mais connaissant Potter, c’est certainement un leurre.

- Zabini a parlé de s’excuser, fait le Sauveur-Anciennement-Le-Survivant. C’est à propos de Dean, Malefoy ? Tu regrettes tes paroles ?

Oui, je les regrette. Mais je ne lui ferai pas la joie de me voir me rabaisser devant lui.

- Regretter, Harry ? Ricane son pote. Mais enfin, pour ça, il faudrait déjà qu’il ait un cœur !

Ledit cœur - que je suis supposé ne pas posséder - tambourine à grand coup dans ma poitrine. L’excitation de la bagarre s’empare de moi.

- Un cœur ne serre à rien, Weaslaid, renchéris-je, sauf aux gens aussi pauvres que toi pour pouvoir s‘épancher sur leur misérable vie.

Le roux me fusille du regard, et à son côté, je vois Potter glisser sa main dans sa poche.

- Eh bah, je comprends mieux maintenant.

Surpris, je sursaute à l’entente de cette voix totalement inconnue. Puis, par pur automatisme, je tourne mon regard dans la direction de la provenance du son. Mes amis, ainsi que Potter et sa clique, font de même, étonnés eux aussi.

C’est une fille de notre âge, à peine plus grande que Pansy. Elle porte des cheveux bruns mi-longs et son regard bleu clair nous scrute les uns après les autres. Ses vêtements sont moldus : un pantalon noir avec un débardeur blanc et une veste noire. Etrangement, son visage ne me rappelle rien. Pourtant, je connais tous les élèves de Poudlard de la cinquième à la septième année.

Soudain son regard se plante dans le mien. Malgré qu’elle se trouve à trois bons mètres de moi, je ne peux m’empêcher de frissonner sous l’intensité de son regard. J’ai l’impression qu’elle essaye de me tuer rien qu’à la force de ses yeux.

- Tu devrais t’excuser, ce n’est pas beau de se moquer d’une personne qui n’a pas de revenus aisés.

Je pourrais en laisser tomber ma mâchoire tellement c’est inattendu. Au lieu de ça, je lui lance un regard peu amène et dégoûté. Elle frissonne et s’exclame :

- Nom d’un chien, on aurait dit Sal dans ses meilleurs jours.

J’hausse un sourcil étonné. De quoi parle-t-elle ? Est-elle folle ? Une échappée de St Mangouste ?

Soudain, elle se bouche les oreilles comme si quelqu’un crie, et hurle :

- Ooooooooooooooooooh ! Fermez vos gueules deux minutes, on s’entend plus penser ! Rick, tu arrêtes de le chercher, deux secondes s’il te plait et Sal, tu ne ripostes pas. Merci !

J’échange un regard apeuré avec Pansy. Visiblement, cette fille s’adresse à des individus qu’elle serait seule à voir et entendre. Donc, elle est totalement folle. Et qu’est-ce qu’on fait d’elle, nous maintenant ?
Fin du chapitre 6
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 1 Avr - 18:00

Chapitre 7 : L'école des sorciers


Je m’accroche fermement à mon siège, de peur de passer à travers les carreaux. Mes doigts, crispés à l’extrême sur le velours du fauteuil, menacent de ne plus jamais pouvoir se décrocher du meuble. A côté de moi, les quatre énergumènes ne semblent pas souffrir des mouvements de l’engin.

Soudain, le bus dévie brutalement et je manque de me rétamer par terre. Je ne dois la survie de mon faciès qu’à mes prodigieux réflexes.

- Seigneur, mais qu’est-ce que c’est que ce truc, marmonné-je, les yeux fermés.

Hors de question de regarder par la fenêtre. J’ai déjà essayé et failli hurler, dégobiller et tomber dans les pommes. Tout ça en même temps.

- Le Magicobus, répondit Sal sur le ton de l’évidence. J’apprécie énormément cette invention de la part de nos congénères.

- Parce que toi tu as la chance d’être mort, crétin, murmuré-je avant d’ouvrir des yeux ronds devant une maison qui fait un bon en arrière pour ne pas entrer en collision avec le bus.

- Adelaïde, est-ce que ça va aller ? Se soucie alors Hel, se penchant vers moi.

Je ferme les yeux en gémissant.

- J’apprécierai énormément de descendre. En plus, j’ai le mal de mer et là, j’ai franchement l’impression d’être sur un de ces abrutis de rafiots.

- Tiens encore un peu le coup, nous sommes bientôt arrivés, me rassure Row.

J’inspire profondément.

Au moins un bon point à cet engin : Rick et Sal ne se sont pas disputés depuis que nous sommes à bord, ce qui doit bien faire plus de dix minutes. Mais des deux maux, lequel est le moindre . . ?

Soudain le bus fait un long dérapage et, malheureusement, je ne peux empêcher cette fois-ci mon visage de s’écraser lamentablement sur la moquette et de déraper. Mon nez me brûle affreusement.

- Nous sommes arrivés à Poudlard, Miss, fait avec un peu trop de galanterie le contrôleur boutonneux à peine sorti de l’adolescence.

Je grimace un sourire avec effort et descends du bus. Les autres sont déjà sortis, leurs regards rivés sur une grille en fer imposante. Une fois mon corps hors de l’enfer sur roues, l’engin pétarade et disparait. Mon estomac, lui, essaye encore de retrouver sa place originelle.

- Nous y sommes, s’extasie Rick, un sourire grand comme le monde scotché sur les lèvres.

Il n’y a d’ailleurs pas que lui dans cet état. Hel a la même expression tandis que Row et Sal ont les yeux qui brillent. Curieuse, je suis alors leurs regards pour découvrir - enfin - cette école dont ils sont si fiers.

La première chose qui me saute aux yeux, c’est que c’est un château. Grand. Et surtout, que je le vois parfaitement.
N’était-il pas censé y avoir des sortilèges qui empêchent

les moldus de connaître son existence ? Qui que ce soit qui doit être en charge de la protection de cette école, devrait revoir ses travaux parce que c’est pas super au point.

La seconde chose qui me saute aux yeux, c’est le parc. Tout aussi grand que le château. Et avec sa propre . . .

- Détrompez-moi si je me trompe mais, quand vous avez construit cette école, vous lui avez aussi annexé une forêt ?!

- Effectivement, répond Row en se tournant vers moi. Il y a là pleins de créatures magiques que les élèves peuvent étudier, dont des centaures et des licornes. Et puis, elle est une source inépuisable d’ingrédients pour les potions. Salazar en était fou.

L’intéressé grogne pour montrer son approbation.

- Mais ça ne fait pas un peu . . . trop, pour une école, je demande, dubitative.

Row secoue la tête et sourit.

- Bien sûr que non, car elle est nécessaire. Et au cours des siècles, elle a permis encore bien d’autres choses.

J’acquiesce d’un air absent et pas convaincu.

- Bien, et maintenant ? Qu’est-ce qu’il est censé se passer ?

Tous les quatre se tournent vers moi, étonnés.

- La prophétie, leur rappelé-je. Comme quoi si je vous amène à Poudlard, vous serez libérés. Bah on y est ! Alors, et maintenant ?

Ils échangent des regards que je n’arrive pas à qualifier. Puis Rick s’avance.

- En fait, c’est une supposition de notre part que Poudlard soit le lieu du début dont fait mention la prophétie, dit-il. Nous n’en sommes pas sûrs du tout.

- Comment ça ? je m’inquiète, les sourcils froncés.

- Oui, continue Hel, Godric a raison. Et pour savoir si nos suppositions sont exactes, il va falloir entrer. Sauf que . . .

Elle tourne un regard hésitant vers moi.

- Sauf que quoi ? Je demande.

- Tu es une moldue, déclare Sal avec irritation, comme si j’aurais du le deviner toute seule. Tu ne peux donc pas entrer à Poudlard. Et tu ne dois certainement rien voir non plus, à part des ruines.

- Tu rigoles ou quoi ? M’exclamé-je. Ce château est en parfait état !

J’accentue ma déclaration d’un mouvement du bras en direction de l’imposante masure dont les tours pointent vers le ciel bleu. Sal fronce des sourcils.

- C’est impossible, murmure-t-il, tu n’es pas une sorcière. Tu ne peux pas le voir.

Décidée à lui faire comprendre qu’il a tort, je le dépasse, pousse l’un des lourds portails en fer et pénètre simplement dans la propriété.

- Et maintenant, c’est toujours impossible ? Fais-je en me tournant vers eux.

Ils restent à me regarder, ébahis.

Visiblement, je leur ai coupé la chique.
oOo


Rick et Sal n’ont apparemment pas compris ce que je viens de leur demander. Ils continuent à s’engueuler comme des poissonniers et mes oreilles ne sont pas loin de crier grâce. Elles ont entendu plus de cris en quelques heures qu’en dix-sept ans de vie avec ces deux là.

- Salazar, Godric, s’il vous plait, tente Row, Adelaïde aimerait pouvoir communiquer avec ces jeunes gens sans devoir crier pour se faire entendre.

- Ils ne nous entendent pas, nie Sal, oubliant un instant son adversaire, elle n’a donc pas besoin de crier.

- Et ils ont bien de la chance, déclaré-je, ce qui n’est pas mon cas ! Alors, fermez vos mouilles, deux secondes ou je vous balance dans le lac !

Ma menace a autant d’effet qu’un pétard mouillé. Ils reprennent de plus belle.

Décidée à ne plus entendre leurs chamailleries, je fais deux pas en avant, accompagnée de Row et Hel. Devant moi, les sept jeunes gens reculent de deux pas, inquiets et un peu effrayés.

Qu’est-ce qu’il leur prend ?

- Je crois que tu leur fais peur, comprend immédiatement Row. Ils doivent te prendre pour une folle : à leurs yeux, tu parles dans le vide.

- Chouette, marmonnai-je, j’avais oublié que j’étais la seule capable de vous voir et de vous entendre.

Je jette un autre coup d’œil au groupe.

J’étais arrivée assez près d’eux pour les entendre au moment où le blond platine et le roux se lançaient des vacheries. Incroyable comme la ressemblance avec Salazar et Godric m’avait frappée à ce moment-là. Et les deux autres à l’arrière, le métis et la brunette, m’avaient fait penser à Rowena et Helga : en marge, regardant la tempête sans chercher à la calmer. Ou ayant trop souvent essayé sans jamais y parvenir.

- Tu devrais peut-être leur demander où se trouve le bureau du directeur avant qu’ils ne prennent leurs jambes à leurs cous, me conseille Hel d’une voix douce.

- Ok, fais-je, sortant de mes pensées. Et il y a moyen de laisser les deux abrutis ici pour qu’ils continuent à se taper tranquillement sur la tronche ? J’ajoute avec un mouvement de pouce dans mon dos d’où me parviennent les bruits de lutte.

Row et Hel me lancent un regard désolé.

- D’accord, soupiré-je, ça va encore être à moi de les séparer.

Je leur tourne le dos et, d’un coup d’œil périphérique, je constate que le groupe d’adolescents se rapproche de moi, intrigué.

Sal et Rick ont roulé à terre, le brun sur le blond, les mains enserrant son cou. L’autre ne suffoque pas. Il rit.

- Salazar, non mais quel crétin tu fais ! Je suis déjà mort !

- Peut-être mais ça me fait un bien fou, grogne Sal en retour, accentuant sa prise sur le corps de son adversaire qui en rigole plus fort.

Secouant la tête devant leurs gamineries, je me poste derrière Sal, l’attrape fermement par la taille et tire d’un coup sec sur lui. Décontenancé, il perd son équilibre et je me retrouve les quatre fers en l’air avec une espèce de poids mort sur l’estomac. Mon pauvre organe en voit des vertes et des pas mûres aujourd’hui. Rouspétant, Sal se relève et se tourne vers moi :

- Non, mais qu’est-ce que tu crois être en train de faire ? Fulmine-t-il.

Je soupire.

- Je suis censée aller voir le directeur de cette école, et je ne peux pas y aller sans vous. Alors vous serez bien aimables de vous ignorer quelques temps et de me suivre.

Rick se lève et se poste derrière Sal. Il lui souffle dans la nuque. J’ouvre des yeux ronds devant son geste. Non mais, il va pas bien, lui ?! Sal réagit instantanément et, malgré son flegme habituel, s’énerve instantanément et tente à nouveau d’étrangler son rival.

Une envie folle d’hurler comme jamais me chope les tripes. Plus loin, j’entends les filles soupirer et gémir de désespoir.

- C’est le fait d’être de retour à Poudlard qui leur fait ça ou quoi ? Demande Hel de manière rhétorique.

Secouant la tête, je me tourne vers le groupe d’ados qui, étonnement, est toujours là.

- Vous savez où je pourrais trouver le directeur de votre école ?

C’est le métis qui répond.

- Dans son bureau certainement. Tu veux qu’on t’accompagne ?

Les autres le regardent comme s’il était fou à lier. Moi aussi.

- Euh . . . Ouais, pourquoi pas.

Il hoche de la tête . . . Mais n’amorce pas un seul mouvement. Derrière moi, j’entends les deux autres crétins continuer à se taper dessus.

Soudain, l’une des filles du groupe - une brune avec une coupe au carré et au visage ingrat - pousse un hurlement digne d’un film d’horreur et tend son doigt. Comme les autres, je regarde dans la direction qu’elle montre et découvre Sal et Rick en train de se rouler sous un arbre.

Etonnée, je me tourne instantanément vers la fille, et constate que finalement, les autres aussi sont pétrifiés.

- Tu . . Vous les voyez ?! M’écrié-je.

- Voir qui ? Répond un brun à lunette. C’est juste que . . . Les feuilles bougent mais il n’y a pas un souffle d’air. J’ai l’impression que des gens se roulent dans l‘herbe, ajoute-t-il, pensif.

- Tu crois pas si bien dire, coco, marmonné-je.

Bon, réfléchissons. Il faut que Salazar et Godric arrêtent de se battre, au moins le temps que l’on arrive jusqu’au bureau du directeur - bien que je n’ai pas la moindre idée de ce que l’on va bien pouvoir faire là-bas. Alors, comment j’allais opérer ce petit miracle ?

A moins que . . .

Je me tourne vers Hel et Row.

- Si je m’éloigne, ils seront obligés de me suivre ? Je leur demande.

Elles échangent un regard avant que Row me réponde :

- Obligé non. Après tout, nous n’avons aucune obligation mais . . .

- Mais si vous voulez enfin reposer en paix, ils n’auront pas le choix, terminé-je à sa place.

Elle hoche de la tête.

- Bien.

Et je fais demi-tour et me dirige d’un pas sûr vers le château. Après un instant d’hésitation, j’entends Hel et Row ricaner puis me suivre.

- Est-ce que tu sais au moins où tu vas ? M’interroge, amusée, Row. Si tu n’attends pas notre guide, tu ne trouveras jamais ton chemin dans Poudlard : c’est un vrai labyrinthe, tu sais !

Je fais la moue mais ne peux qu’attester qu’elle dit vrai. Alors je me détourne de mon but et souris au métis de tout à l’heure.

- Tu es toujours partant pour être mon guide ?
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 1 Avr - 18:02

Une espèce de vieille et horrible gargouille nous fait face. Son regard de pierre se pose sur moi et je ne peux empêcher mon cœur d’adopter un rythme plus rapide. C’est que je n’ai pas l’habitude de voir des objets inanimés gigoter.

- Euh . . . Par contre, je n’ai pas le mot de passe, fait une voix hésitante dans mon dos.

Je me retourne et dévisage mes onze accompagnateurs. Et oui, onze. Hel et Row sont bien sûr là, ainsi que mon guide, et Sal et Rick qui ont fini par nous rejoindre, maugréant dans leurs barbes. Euh, par contre, je n’ai pas compris pourquoi les autres adolescents nous ont suivis.

- Moi je l’ai, dit alors la seconde fille du groupe, une brunette aux cheveux crépus. Mais . . .

- J’en ai besoin, je la coupe. Il faut que je parle à votre directeur.

Elle hésite et, du regard, appelle ses amis à l’aide, le roux et le brun à binocles. Les quatre autres se regardent simplement, mais j’ai l’impression qu’ils en disent bien plus que je ne le pense.

- Messieurs, Miss, que faites-vous là ?

Le groupe sursaute et se tourne vers leur gauche. Deux hommes viennent d’apparaître. L’un, les cheveux châtains grisonnants a un air doux et bienveillant. Instantanément, je l’aime bien. L’autre, rien qu’à sa vue j’ai envie de lui faire bouffer son énorme nez. Il nous regarde comme si nous l’avions personnellement offensé, les bras croisés sur sa robe de sorcier noire.

- En fait, elle veut voir le professeur Dumbledore, fait le blondinet en me désignant d’un coup de menton désinvolte comme si je n‘étais rien.

J’ai l’impression que mon existence lui est totalement indifférente.

Je devine alors dans quelle maison il est : Serpentard. Ses amis doivent alors aussi y être, tandis que les autres sont certainement de Gryffondor. A leur façon de se regarder et de se battre, c’est couru.

- D’où venez-vous ? Me demande alors gentiment l’un des deux hommes, le sourire aux lèvres.

- De Londres, je réponds. Je suis venue en Magicobus.
Du coin de l’œil, je vois le binoclard grimacer. Ah, je ne suis pas la seule à l’avoir expérimenté.

- Malheureusement, le directeur n’est pas là, il a été appelé en urgence il y a quelques minutes, me confie-t-il. Pouvez-vous l’attendre ?

Sal ricane.

- Toi, la ferme, je réplique en le fusillant du regard.

Et, en prévoyance, je me tourne aussi vers Rick.

- Cela vaut aussi pour toi.

Ils décident de me bouder. Tant mieux, ça me fera des vacances.

- Vous savez quand est-ce qu’il rentrera ?

Ma question est posée au mur : l’homme ne s’intéresse plus à moi mais regarde d’un air perdu les zones où se trouvent Salazar et Godric. Il a suivi mon regard, mais ne peut les voir. Un de plus qui va me prendre pour une folle.
Soudain, une sensation bizarre se fait sentir dans ma tête. Comme une migraine, sans la douleur. Etrange. Je remarque alors que le second homme me regarde d’un air frustré. Puis il prend la parole, m’adressant la parole :

- Je n’ai jamais vu ça. Comment faites-vous ?

J’hausse les sourcils. De quoi il cause celui-ci ?

Son compagnon se tourne vers lui, intrigué.

- De quoi parles-tu, Severus ?

- Je n’arrive pas à utiliser la légilimencie sur elle. C’est comme si elle pratiquait l’occlumencie depuis son plus jeune âge. Ce qui est bien sûr, impossible.

J’interroge Hel du regard. Elle se tourne vers Sal.

- Il essaye de lire dans ton esprit, répond-t-il. C’est la légilimencie. L’occlumencie consiste à fermer son esprit à ce genre d’intrusion.

- Il . . . Quoi ? M’offusqué-je instantanément en fusillant du regard le brun aux cheveux gras.

Mais les autres ne s’occupent plus de moi. Les deux plus âgés discutent entre eux alors que les plus jeunes ont disparu. Ils s’ennuyaient apparemment.

- Qu’est-ce que je fais maintenant ? Demandé-je aux autres. Je dois être rentrée ce soir, je vous ai prévenus.

- Attendons un peu, le professeur Dumbledore ne devrait pas être trop long après tout, fait Rick en posant une main sur mon épaule. Pour patienter, que dirais-tu de visiter cette école ?

Je jette un regard aux murs de pierre, aux nombreux tableaux - vivants suis-je obligée de préciser - et aux deux hommes. En y pensant, ils doivent sûrement être des professeurs.

- Pourquoi pas ? Vous me faites une visite guidée ?

- Malheureusement, cela devra être remis à plus tard, Miss. J’aimerais vous parler d’abord.

Surprise, je sursaute. C’est un grand homme longiligne qui vient de parler. Ses yeux bleus clairs me regardent par-dessus ses lunettes en demi-lune. Je reste béate d’admiration devant sa longue barbe argentée.

Alors, bêtement incapable de réfléchir devant sa soudaine et incongrue apparition, je demande :

- Vous êtes le Père Noël ?
Fin du chapitre 7
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeVen 15 Mai - 9:30

Chapitre 8 : La jeune fille bizarre


Théo affiche un sourire entendu. Bizarre. J’échange un regard avec Pansy et Blaise. Ils ont l’air d’être d’accord avec moi.

Evitant discrètement un Poufsouffle de troisième année qui court comme un dératé dans le couloir - et il a bien de la chance de ne pas subir un retrait de points pour ça - je décide de questionner notre ami.

- Théo ? Pourquoi affiches-tu donc ce sourire niais ?

Son sourire s’agrandit avec ma question. De plus en plus bizarre.

- Je crois que la folie de l’autre tarée a déteint sur lui, marmonne Pansy assez haut pour que tout le monde l’entende.

- Eh bien non, chère amie, répond Théo, fier de lui. C’est juste que . . .

Il ne termine pas sa phrase, et nous sommes trois idiots à rester accrochés à ses lèvres. Mais rien ne vient. Va-t-il nous la donner, oui ou non, la fin de sa phrase ?!

- Théo ! S’impatiente Blaise, faisant sursauter un groupe de Serdaigle qui fait le pied de grue devant les portes de la Grande Salle.

- C’est elle, dit alors Théo, dans un souffle.

Blaise me lance un regard paniqué. La folie est-elle contagieuse ?

- C’est elle quoi ? questionne Pansy, aussi perdue que nous et à bout de patience.

Théo s’arrête brusquement dans le hall, alors que nous nous apprêtons à reprendre notre promenade là où nous avions été si inélégamment interrompus.

- Cette fille bizarre qu’on a plantée devant le bureau du directeur. C’est elle ! Elle qui était au centre de mon intuition de ce matin ! Le changement que je sentais s’opérer, ça vient d’elle !

Nous le fixons, yeux grands ouverts et bouche béante.

- Je vois pas le rapport, là ! S’écrie Blaise. C’est quoi le changement et qu’est-ce qu’elle a à voir là-dedans ?

Théo hausse les épaules.

- Je vous rappelle que je n’ai que des intuitions, hein, pas de vraies prémonitions. Pour les détails, faut voir avec Trelawney, je ne suis pas une pythie !

Nous soupirons.

Honnêtement, si Théo a raison, on risque de se coltiner la folle pendant un sacré bout de temps. Des changements qu’elle apporterait ? Mais de quel genre ?

- Franchement les mecs, fait alors Pansy, pensive, je ne sais pas vous, mais je l’ai trouvée plutôt lucide pour quelqu’un qui parlait aux murs.

- Comment ça ? S’étonne Blaise alors que nous reprenons notre route vers le parc.

- Un fou ne sait pas qu’il est fou, explique-t-elle. A ses yeux, ce sont nous les fous, vous me suivez ?

- A peu près, ouais, acquiescé-je.

- Pourtant, continue-t-elle, je l’ai entendu dire à un moment qu’elle était la seule à pouvoir entendre et voir ses . . . Interlocuteurs. Si elle était vraiment folle, elle aurait été certaine que nous pouvions aussi voir ce qu’elle voyait.

- Sans vouloir être vexant, Pansy, tu devrais sérieusement arrêter de lire ces bouquins de psychomagie, ça te ruine la tête.

Notre amie fusille Blaise du regard, les bras croisés.

- T’as une meilleure explication ?

- Mais là, t’es en train de supposer qu’il y avait réellement quelqu’un avec elle qu’on ne pouvait pas voir ! Avoue que c’est tiré par les cheveux !
Pansy grimace.

- Certes, convint-elle, mais . . .

Elle ne trouve rien à ajouter. Et malgré moi, je trouve des accents de vérité dans ce qu’elle a dit. Je repense à ce qu’il s’est passé dans le parc, et à ces feuilles qui volaient. J’en fais part à mes amis.

- Tu débloques Drago, fait Blaise en secouant la tête. C’était le vent, c’est tout.

- Il n’y avait pas un souffle d’air à ce moment-là, dit Théo, réfléchissant. Et, quand elle est tombée en arrière, vous vous souvenez ? On aurait dit qu’elle tirait quelqu’un par la taille. Un vrai poids. Quelque chose de réellement lourd.

Je soupire. Cette histoire est un vrai casse-tête gobelin et, tout Serpentard que nous sommes, nous n’aurons de cesse de connaître la vérité.
oOo


Je fais les cent pas devant le feu qui meurt dans la cheminée. Assis dans le canapé qui me fait face, Harry et Ron suivent mes mouvements du regard.

- Elle va finir par me filer la gerbe, murmure alors Ron, le teint pâle.

- Rien ne t’oblige à me regarder, riposté-je alors.

Ses yeux s’éloignent immédiatement de moi et j’ai le temps de voir son regard blessé avant que ses orbes bleues ne m’évitent.

Soupirant, je cesse mes allers-retours et m’assieds à côté de lui, penaude, en lui caressant le bras.

- Excuse-moi, Ron, je ne voulais pas être désagréable, mais toute cette histoire . . . Ça me perturbe.

- Quelle histoire ? S’intéresse-t-il instantanément.

Je lui souris, rassurée. Il ne m’en veut pas, tant mieux.

- Cette fille, qu’on a emmené voir le professeur Dumbledore. Ca m’intrigue.

- Celle qui parle à l’homme invisible ? Demande Harry.

Je lui souris en comprenant sa référence au monde moldu.

- Exactement, réponds-je. Vous n’avez pas trouvé ça bizarre ?

- Si, un peu trop même, grimace Ron. C’était une moldue, non ? Alors comment elle a fait pour pouvoir pénétrer Poudlard ?

- Qui te dit que c’en était une ? M’offusqué-je de le voir la classer immédiatement dans cette catégorie.

Ron ouvre la bouche pour répondre. Dans mon dos, je devine Harry qui lui fait signe de se taire, histoire de ne pas s’enfoncer. Il ne tient pas compte des conseils de son meilleur ami.

- Bah, ses habits ! Conclut-t-il avec un haussement d’épaules nonchalant.

- Je te rappelle que je m’habille comme une moldue en dehors des cours, et qu’Harry et toi aussi, grondé-je. Cela veut-il dire que nous ne sommes pas des sorciers ?

Ron s’enfonce dans son fauteuil, gêné.

- Euh non non, oublie, je n’ai rien dit.

Je préfère ça.

Je me relève et recommence mes cents pas.

- A votre avis, qui est-elle et qu’est-ce qu’elle voulait au professeur Dumbledore ? Demandé-je.

- Et vous avez entendu Rogue ? Renchérit Harry. Quand on partait, il a dit qu’elle pratiquait l’occlumencie à un niveau assez élevé pour l’arrêter. Comment elle a fait ça ?

Je ne peux qu’être d’accord avec lui. Rogue est si bon légilimens et occlumens que même Voldemort n’y pouvait rien. Alors qu’a-t-elle de spécial cette fille ?

- C’est possible qu’elle ait des prédispositions génétiques ? Demandé-je alors à Ron, seul sorcier de Sang-Pur dans la salle commune.

Il me regarde comme si je venais de parler gobelbabil. Ca ne devrait même pas m’étonner.

- Qu’elle soit naturellement occlumens, sans devoir s’entraîner, rajouté-je.

- Ah ! S’exclame-t-il. Je ne sais pas, peut-être. Mais je n’en ai jamais entendu parler.

Zut, tout ça ne nous fait pas avancer. Peut-être trouverai-je quelques livres intéressants à la bibliothèque là-dessus . . .

- Vous pensez qu’il y avait vraiment quelqu’un avec elle ? demande alors Harry, les sourcils froncés, ou seulement qu’elle est folle à lier ?

Vu la tête de Ron, il opte pour la seconde option.

- Je l’ignore, Harry, réponds-je alors en soupirant, m’asseyant dans un fauteuil. Elle m’avait l’air saine d’esprit, malgré le fait qu’elle parlait à des gens qu’elle était seule à voir. Mais en même temps, pourquoi elle aurait été la seule à les voir ?

Personne ne répond. Le portrait de la salle commune s’ouvre à cet instant et laisse passer le professeur McGonagall. Son regard se pose immédiatement sur moi.

- Miss Granger, justement je vous cherchais. Le professeur Dumbledore souhaiterait vous voir dans son bureau immédiatement.

J’hausse des sourcils.

- Tout de suite ? M’étonné-je. Il est revenu ?

Le professeur me lance un regard ambigu.

- J’ignore comment vous avez su qu’il avait quitté le château, mais oui, tout de suite.

- Bien, fais-je alors en me levant, rejoignant ma directrice de Maison, non sans un signe de la main à mes deux amis.

Vu leurs têtes, ils sont aussi intrigués que moi. Il est vrai qu’il est étrange que le professeur Dumbledore souhaite me voir alors qu’il devrait être avec la jeune fille. A moins qu’il ne l’ait pas encore vue ?

- Savez-vous pourquoi il veut me voir ? Interrogé-je alors le professeur McGonagall qui me conduit d’un pas vif.

- Aucunement, Miss Granger.

Elle n’en dit pas plus jusqu’à ce que l’on arrive devant la gargouille du bureau directorial. Nous croisons alors le professeur Rogue avec Malefoy.

Bien, alors en fait, ce sont les Préfets-en-Chef que le professeur Dumbledore souhaite voir. Pourquoi ça et pourquoi maintenant ?
oOo
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeVen 15 Mai - 9:32

Le bureau est empli d’objets hétéroclites et inquiétants. Ils émettent des grincements, de la fumée, des cliquetis, et parfois même, des coups de sifflet. Les murs de la pièce ronde sont tapissés de portraits, plus ou moins anciens. Et tous sont vivants. J’étouffe un frisson.

- Je vous en prie, Miss, asseyez-vous.

Je reporte mon regard sur le vieillard qui s’est installé dans un haut siège derrière un vaste bureau encombré par ce qui ressemble à des feuilles sales enroulées. Ah, ce ne serait pas ça que l’on appellerait « parchemins » par hasard ?

Mon sursaut de connaissance est gâché par Sal, posté dans un coin de la pièce, les bras croisés.

- Il vient de te demander de t’asseoir, qu’est-ce que tu attends ?

Etrangement, il a prononcé ces mots très poliment. Je m’exécute donc, occasionnant un sourire ravi sur les lèvres du professeur Dumbledore - qui a aimablement corrigé ma stupide confusion d’un peu plus tôt. En même temps, je n’imaginais pas le directeur d’une grande école de magie ressemblant à Gandalf Le Blanc.

- Bien, fait-il, croisant ses mains aux longs doigts sur son bureau. Tout d’abord, me feriez-vous l’honneur de me dire votre nom ?

- Je m’appelle Adélaïde McGregor, réponds-je.

- Et d’où venez-vous, Miss McGregor ?

- De Londres.

- Et quel âge avez-vous ?

- Dix-sept ans.

Aujourd’hui, ajouté-je dans mon for intérieur. Et vive l’anniversaire de dingue que je me tape !

- Aujourd’hui ? Demande-t-il ensuite.

- Comment vous le savez ? m’étonné-je alors.

Il ne m’offre qu’un sourire entendu, que j’ai immédiatement envie de lui faire bouffer. J’ai jamais aimé les gens qui pensaient savoir tout mieux que les autres.

- Je vais vous réciter quelques mots, Miss McGregor. Et j’aimerais que vous me disiez si vous les avez déjà entendus auparavant.

Je me tourne alors, à l’entente d’une seconde voix. Elle provient d’un homme que j’ai déjà vu, grand et noir. Celui que j’ai aperçu sur le Chemin de Traverse. Il est arrivé avec le professeur Dumbledore mais s’était tenu silencieux jusqu’à maintenant.

- Allez-y, l’encouragè-je.

- Désaccords, joutes, oppositions, malgré leur amitié qu'ils ont jurée éternelle, ils ne peuvent s'empêcher de se battre . . .

- C’est bon, le coupé-je, n’allez pas plus loin, je les ai déjà entendus.

- Savez-vous ce que c’est ? Me demande alors le vieil homme.

Je me remets droite pour lui répondre, apercevant du coin de l’œil Row et Hel qui écoutent religieusement la discussion.

- Oui, une prophétie.

- Et que savez-vous à propos de cette prophétie ?

J’hésite. Je me vois mal lui dire que c’est moi la Première dont on y parle.

- Dis-lui, me pousse alors Rick, qui flâne d’un air intéressé derrière le bureau directorial, regardant les vitrines. Il te croira.

Je décide de lui faire confiance.

- La prophétie parle d’une Première, réponds-je alors, une femme qui regroupe les sangs de quatre personnes. Je suis cette femme. Enfin, jeune femme, rectifié-je.

Le vieil homme me croit, sans rien avoir besoin de plus. Je le constate au sourire doux qu’il me tend. L’autre homme, lui, n’est pas si prompt à me croire aveuglément.

- Il nous faut une preuve de ça, Albus, dit-il de sa voix basse. Nous ne pouvons pas la croire sur parole.

- Hey, mais c’est mon épée ! S’exclame alors Rick.

Surprise, je me tourne vers lui. Il est toujours du côté des vitrines, les yeux fixés au dessus de l’une d’entre elles. Et effectivement, il y a là la même épée que celle qu’il porte à sa taille.

- C’est bizarre, dis-je.

- Qu’est-ce qui est bizarre, Miss McGregor ?

L’homme de couleur me jette un regard intéressé, tout comme le professeur Dumbledore.

- L’épée, j’explique en tendant ma main vers celle qui se trouve sur la vitrine. C’est celle de Godric mais il l’a déjà sur lui. C’est ça qui est bizarre.

A ces mots, le directeur a les yeux qui pétillent tellement de bonheur que j’ai l’impression qu’il va s’étouffer avec ses paillettes. L’autre, lance un regard interrogateur vers le vieil homme.

- Personne, en dehors de quelques personnes et de moi-même, ne sait que cette épée a appartenu à Godric Gryffondor, explique alors le professeur Dumbledore. Elle est bien la Première dont parle la prophétie, Shackelbot. Ca ne fait aucun doute.

L’homme, Shackelbot donc - drôle de nom soit dit en passant - se redresse et m’offre un sourire pour la première fois depuis que nous sommes dans cette pièce.

- Miss, puisque vous voyez les Fondateurs, pouvez-vous nous les décrire ?

Je mets de côté mon envie de l’envoyer bouler - il a visiblement beaucoup de mal à me croire, alors que le directeur lui, me donnerait le bon dieu sans confession - et lui décris mes compagnons.

- Helga est blonde, les cheveux coupés courts, et a les yeux marrons, elle est habillée de bleu et de noir. Un blaireau, d’après ce qu’elle m’a dit, est brodé sur sa cape. Rowena a de longs cheveux bruns et a les yeux bleus clairs. Sa tenue est bleue et argentée, un aigle est brodé sur sa cape. Godric a des cheveux blonds foncés, mi-longs et les yeux bleus. Ses vêtements sont de couleur rouge et or et c’est un lion qui est brodé sur sa cape. Enfin, Salazar est brun, les cheveux attachés dans son dos et a les yeux noirs. Il porte des vêtements vert et argent et c’est un serpent qui est brodé sur sa cape. Ca vous va ?

Les deux hommes échangent un regard.

- Ca correspond aux tableaux que l’on a d’eux avant leur mort.

- Disparition, corrige immédiatement Sal, les sourcils froncés.

- Ils ne t’entendent pas, crétin, réplique Rick.

- Tu pouvais le faire remarquer avec plus de gentillesse, précise Row en rabrouant son ami. Nul besoin de l’insulter ainsi.

Ni Godric, Ni Salazar ne renchérissent. Ô miracle ! Je décide alors d’être gentille à mon tour.

- Salazar précise « avant leur disparition » et non « leur mort ».

Les deux hommes me lancent un regard abasourdi.

- Comment ça ? Fait le plus jeune.

- J’en sais rien, moi, demandez leur !

Puis, prenant conscience de ma bourde :

- Euh, enfin, je veux dire que je peux leur demander.

Un léger sourire amusé flotte sur les lèvres du professeur Dumbledore depuis mon erreur. Se foutrait-il de ma tronche par hasard ? Enfin bref, je me tourne vers Row pour plus de détails.

- Rappelle toi, dit-elle, on te l’a déjà expliqué. Nos âmes ont été séparées de nos corps à cause de la prophétie, le fait qu’il n’y ait pas eu de réconciliation.

- Ah oui !

Je reporte ces quelques mots aux deux hommes qui me paraissent soudainement dubitatifs. Je leur adresse une grimace d’excuse : même moi j’ai encore du mal à y croire.

Soudain, mon estomac grogne bruyamment, occasionnant une rougeur inhabituelle sur mes joues. Les deux hommes me sourient.

- A quand remonte votre dernier repas, Miss ? Me demande Shackelbot.

- A ce matin, avoué-je à mi-mots. Je n’ai pas pensé à emmener un repas avec moi.

- Bien, fait alors le professeur Dumbledore, je pense qu’une collation s’impose donc.

Pour la première fois depuis que je suis dans l’école, je vois un sorcier sortir sa baguette et l’utiliser. Grâce à un mouvement souple et ample du poignet, il fait apparaître une assiette garnie de sandwichs au bœuf. Mon estomac gargouille de plus belle.

- Restaurez-vous, m’invite-t-il, pendant ce temps, je vais régler quelques affaires.

Et ni une, ni deux, je me précipite sur les sandwichs comme une affamée.
Fin du chapitre 8
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeVen 15 Mai - 9:35

Chapitre 9 : Je reste à Poudlard


Quand le professeur Dumbledore nous permet d’entrer de son habituelle voix joviale, les professeurs Rogue et McGonagall nous laissent seuls sur place et s‘en retournent à d‘autres occupations.

Malefoy passe en premier et je le suis de près. Le bureau est pareil à son habitude, toujours empli de peintures des anciens directeurs, et toujours ces mêmes objets hétéroclites si énigmatiques. Outre le directeur, il y a aussi dans la pièce l’Auror et membre de l’Ordre du Phoenix, Kingsley Shacklebot, ainsi que . . . Bah la jeune fille de plus tôt. Elle est assise devant le bureau, un sandwich à la viande dans sa bouche. Elle nous regarde entrer, les yeux grands ouverts.

- Monsieur Malefoy, Miss Granger, je vois que vous avez fait vite, nous dit le directeur depuis son fauteuil. C’est très bien. Je vous présente, Miss McGregor, ajoute-t-il en nous désignant la jeune fille.

Je la salue d’un léger sourire et Malefoy ne bouge pas d’un poil. Malpoli. McGregor nous répond d’un signe de tête, les sourcils froncés. Qu’est-ce qu’elle a ?

- Miss, voici nos Préfets-en-Chef, ils vous montreront tout ce qu’il faut savoir sur Poudlard.

- Vous me filez des guides touristiques ? Vous savez, les autres peuvent le faire, et bien mieux qu’eux je pense.

Je fronce des sourcils. Les autres ? Quels autres ?

- Ce n’est pas pour une visite, Miss McGregor, rectifie le directeur avec un sourire bienveillant, c’est pour vous montrer votre chambre et ce qu’il faut savoir sur le déroulement du quotidien dans notre école.

Ah bon, parce qu’elle reste ?

- Quoi ?! S’exclame violemment McGregor, lâchant son sandwich et me faisant sursauter. Mais je n’ai jamais dit que je restais !

Le professeur Dumbledore la regarde comme si elle est simplette d’esprit.

- Voyons Miss, vous ne pouvez décemment pas partir d’ici.

- Ah oui ? Et qu’est-ce qui m’en empêche ? Vous ?

- S’il le faut, oui.

La jeune fille se tourne alors vers une table encombrée de bidules en argent et dit :

- Et vous le laisseriez faire ? Il a le droit de faire ça ?

J’hausse des sourcils, perplexe. Mais, elle s’adresse à qui ? Visiblement, à ses compagnons invisibles.

Et là, sans raison apparente, la table se met à tanguer. Je sens mes certitudes s’ébranler. Y a-t-il réellement quelqu’un d’autre dans cette pièce, que nous sommes incapables de voir ?

- Je sais que vous l’aimeriez, mais moi il faut que je rentre ! Poursuit McGregor à l‘adresse de la table. Que va dire ma famille si je ne suis pas chez moi ce soir ?

- Miss, intervient alors Kingsley, si vous pouviez faire la traduction, ce serait aimable de votre part. N’oubliez pas que vous êtes la seule à les voir et les entendre.

Oh. Mon. Dieu.

Alors, elle voit vraiment des gens que nous ne pouvons apercevoir !
oOo


J’ai toujours su que cette école était dirigée par un timbré. Même s’il nous a mené vers la victoire durant la guerre, le nombre de neurones du directeur a considérablement diminué depuis car, maintenant, il entre dans les délires de la moldue. Nous sommes perdus, Salazar venez nous en aide.

- Pro . . . Professeur, croasse difficilement Granger, s’avançant d’un pas, l’air incertaine. Nous avons croisé Miss McGregor dans le parc, c’est nous qui l’avons menée jusqu’à votre bureau. Et . . . enfin . . . Nous pensions que vu qu’elle parlait dans le vide, elle . . .

- Qu’elle était folle ? Conclut Kingsley en la regardant.

La moldue le fusille du regard. Elle pourrait presque faire peur. Presque.

- Eh bien, oui. C’est exactement cela, ne se démonte pas Granger.

- C’est impossible qu’une moldue soit capable de voir ce que des sorciers ne voient pas. Donc, elle ment ou alors elle est folle, fais-je, lassé de les voir la croire.

La moldue me fusille à présent du regard.

- Toi, t‘es bien un Serpentard, fait-elle. Toujours prompt à catégoriser les gens. T’es le digne représentant de ton fondateur.

J’hausse un sourcil. C’est censé m’insulter, ça ? Et comment elle connait ma maison ? Elle est moldue, c’est la première fois qu’elle fout les pieds ici, elle ne peut pas savoir le nom des maisons de Poudlard. C’est quoi ce gag ?

- Sal, la ferme.

Tout le monde se tourne vers la moldue. Elle vient de parler . . . À une vitrine. Cette fille est totalement tarée et je me fiche bien de savoir ce que pensent Théo et les autres. Elle n’a absolument rien à voir avec la prédiction de ce matin. Théo s’est forcément trompé. Obligé.

Elle soupire alors et sa tête tombe entre ses mains.

- Ok, ok, je reste, mais fermez vos bouches !

De plus en plus bizarre cette fille. Et vu la tête de Granger, elle pense exactement la même chose que moi.

- Miss McGregor ? Intervient - enfin - le vieux timbré. Que se passe-t-il ?

- Salazar et Godric insistent lourdement pour que je reste ici. Donc, je reste, mais il faut me promettre que cela ne m’apportera pas de problèmes avec ma famille. Autrement, je me tire.

Elle supplie le directeur du regard. Le vieil homme lui fait un sourire flippant. Ou rassurant, ça dépend du point de vue.

Et là, je remarque enfin. Elle a bien dit « Salazar et Godric » ? Comme dans Salazar Serpentard et Godric Gryffondor ?!

- Nous pouvons jeter un sort sur vos parents pour qu’ils oublient momentanément votre existence, ainsi, ils ne s’inquiéteront pas de votre disparition, dit le directeur, sans se soucier de ma stupéfiante révélation.

- Et quand je reviendrai ?

- Nous lèverons le sort et ce sera comme si rien ne s’était passé. Pour eux, vous aurez été là pendant le temps écoulé. Cela vous convient-il ?

- Ai-je vraiment le choix ? Soupire-t-elle.

- Salazar Serpentard et Godric Gryffondor ?!
oOo


Je me retourne. Le blond décoloré vient de gueuler les noms de Sal et Rick. Qu’est-ce qu’il lui prend à la blondasse ?

- Qu’est-ce qu’il nous veut lui ? Demande Rick depuis le dos du professeur Dumbledore ( il s’est accoudé à son fauteuil).

- Monsieur Malefoy, un souci ? S’étonne le directeur.

- Je crois qu’il vient de comprendre qui nous sommes, fait Sal depuis la vitrine à laquelle il s’est épaulé.

- Cette fille parle à Salazar Serpentard et Godric Gryffondor ? Fait, sceptique, la blondasse peroxydée.

- Effectivement, je réponds. Pourquoi, tu as un problème avec ça ?

- Adelaïde ! me rappelle à l’ordre Row. Ne parle pas comme ça, je te prie.

- Mais, ne sont-ils pas censés être morts ?! Fait alors la brunette, avec le même air stupéfié que son camarade.

- Ils le sont, fais-je.

Elle ouvre la bouche pour sortir autre chose, mais le directeur intervient, sous le regard amusé de Shackelbot.

- Vous pourrez terminer cette discussion plus tard, vous en aurez tout le temps. Miss McGregor, je vous laisse aux bons soins de nos Préfets-en-Chef, vous dormirez ce soir dans la Tour de Gryffondor avec les septièmes années. Inutile de préciser que je compte sur vous pour trouver rapidement quels sont ces « lieux du début » ?

Non, pas besoin de mémo, j’y arriverai assez bien toute seule, merci.

- Bien, fais-je en me levant. Je suppose que je dois vous avertir dès que j’ai du nouveau ?

- J’apprécierai effectivement. Vous pourrez passer par l’un de nos professeurs, je les mettrai au courant de votre présence chez nous. Pour ma part, je vais de ce pas m’atteler à ensorceler vos parents. Puis-je avoir votre adresse exacte ?

Il me tend un morceau de feuille - enfin parchemin -, une plume et un encrier. Je note ce qu’il souhaite - non sans difficultés, je suis plus habituée au stylo à bille - et lui remets le papier.

- Miss Granger, Monsieur Malefoy, je compte sur vous pour faire en sorte que Miss McGregor se sente ici comme chez elle.

Les deux hochent de la tête. Je n’ai plus qu’à les suivre. Je me lève donc, et quitte le bureau en même temps que les deux autres. Au tout dernier moment, je me retourne, consciente qu’il me manque quelque chose.

- Dites, vous comptez camper là ou quoi ? Fais-je à l’adresse des Fondateurs.

Et bien oui, ils n’ont pas bougé d’un iota ces imbéciles. Ils attendent quoi, une invitation ?

- Tu devrais peut-être lui demander de te ramener quelques effets personnels, non ? Déclare alors gentiment Hel, non sans justesse.

Qu’est-ce que je suis bête quand je m’y mets !

- Professeur Dumbledore, vous serait-il possible de me ramener des affaires de rechange ?

C’est Kingsley qui répond.

- Je m’en occuperai, me promet-il. Tout sera dans le dortoir ce soir. Au revoir, Miss.

Je comprends que je suis de trop et quitte le bureau, cette fois pour de bon et accompagnée des quatre autres. Les deux élèves m’ont attendue au bas de l’escalier. A la façon dont ils se tiennent, je sens que je vais me faire cuisiner dans les règles de l’art.

- Alors, c’est vrai ? Attaque d’emblée avec scepticisme la brunette.

- Que je vois les Fondateurs ? Oui. Je les vois et je leur parle. Et permettez-moi de vous dire que ce n’est pas une sinécure.

- Jamais contents ces gosses, marmonne alors Sal. Tu devrais être honorée de ça ! Ajoute-t-il plus fort.

Je me retourne vers lui, les poings sur les hanches et en rogne devant son audace :

- Honorée, mon cul ! Toi et ton pote vous êtes juste bons à me casser les pieds depuis ce matin ! Il n’y a que Helga et Rowena qui soient à peu près normales ! Vous deux, on devrait vous enfermer dans l’asile le plus proche !

- Hey, s’offusque Rick, j’ai rien dit, moi !

Je ne relève pas et me tourne de nouveau vers les deux élèves qui me regardent de nouveau comme si j’étais totalement folle. Je soupire. Eh bah, je sens que ce séjour non plus ne va pas être une sinécure.

- Bon, et si vous me montriez où je suis censée dormir ?
oOo
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeVen 15 Mai - 9:39

C’est avec surprise que nous voyons rentrer Hermione dans notre salle commune, à peine trente minutes après son départ. Et pas seule du tout.

- Mais qu’est-ce qu’elle fait là, elle ? S’exclame aussitôt Ron en se levant de son fauteuil.

Elle, c’est une fille d’à peu près notre âge aux cheveux châtains et aux yeux bleus. Et accessoirement, qui parle aussi aux murs. Elle jette un regard intéressé sur notre salle commune, avant de reporter son attention sur Ron.

- Ne parle pas ainsi de McGregor, ce n’est pas poli, gronde Hermione, les sourcils froncés en voyant son ami foncer sur elle.

Je les rejoins, curieux de savoir ce que la jeune femme peut bien faire chez nous.

- Désolé, Mione, j’ai été surpris, s’excuse aussitôt mon meilleur ami sous le regard tueur de sa copine.

- Eh bien, eh bien, voyez vous cela. Weasley aurait peur de sa petite amie ?

A l’instar de Ron, je fais un bon de quinze mètres. Je ne m’attendais pas à voir Malefoy débarquer dans notre salle commune, derrière Hermione. Ni à l’entendre parler.

- Et lui alors, qu’est-ce qu’il fait ici ? Crache Ron cette fois-ci en jetant un regard haineux vers le Serpentard.

Hermione le fusille du regard.

- Nous avons été tous les deux appelés par le professeur Dumbledore, et je suis venue vous chercher. Nous allons dans le parc.

- Avec lui ? Fais-je, incrédule, en montrant Malefoy d’un mouvement de tête.

Hermione acquiesce et explique :

- McGregor - que voici, ajoute-elle en nous désignant celle qui parle à l’homme invisible, très intéressée par notre discussion, a accepté de nous raconter son histoire.

Je coule un regard vers la jeune fille. Elle regarde un portrait sur pied de Godric Gryffondor, le fondateur de notre maison. Etrangement, elle parait écroulée de rire. Hermione aussi a du le remarquer car elle lui demande ce qu’il y a de drôle.

- Godric a l’air coincé sur cette toile, explique-t-elle. Cette tête-là, c’est plutôt Salazar qui la tire habituellement.

Comme tous les autres, je tourne immédiatement la tête vers le tableau. Le fondateur y est représenté drapé dans une robe rouge et or, son épée ceinte, les cheveux blonds et le regard azur. Il prend la pose et porte un regard fier -et oui, comme elle l’a dit, coincé - sur la pièce.

- Mais, comment tu peux savoir quelle tête fait un fondateur en temps normal ? S’écrie Ron avec incrédibilité.

- Elle dit qu’elle voit et parle aux quatre fondateurs, répond Malefoy, d’un air détaché.

Euh . . . Pardon ?
oOo


C’est une grande surprise que j’affiche quand Drago revient dans notre salle commune, trois quarts d’heure après son départ avec le professeur Rogue. Et plus grande encore est ma surprise quand je vois de qui il est accompagné. Une émotion que je cache instantanément. Je ne suis pas l’une de ces Gryffondor sans cervelle.

- Drago ? S’exclame Blaise, étonné. Qu’est-ce qu’il se passe ?

Notre ami blond se tourne vers nous et nous fait signe de le suivre. D’un regard, je lui fais comprendre que je ne me lèverai de mon fauteuil que s’il m’explique d’abord ce qu’il fiche dans notre salle commune avec le Trio . Et avec la folledingue du parc.

- Pansy, je te conseille de nous accompagner car je ne répéterai rien de ce qu’il sera dit entre nous.

J’hausse un sourcil. De quoi parle-t-il ?

- Allez, viens Pansy, m’encourage Théodore en se levant de son fauteuil de cuir noir près de la cheminée éteinte. J’ai l’impression que ce sera intéressant.

Impression ? Un mot tel que celui-ci dans la bouche de notre pythie personnelle ne peut qu’éveiller mon intérêt déjà émoustillé.

- D’accord, capitulé-je, mais t’as intérêt à avoir une excuse en béton pour te retrouver avec ces quatre-là.

La folle me jette un regard meurtrier. Les deux Gryffondor mâles aussi. Seule Granger me lance un regard . . . Désolé ?! Elle veut ma baguette entre ses deux yeux ou quoi ?! Personne ne regarde une Parkinson de cette manière !

Je n’ai pas le temps de dire à la Sang-de-Bourbe ce que j’ai sur le bout de la langue, Blaise me pousse hors de la salle commune avec un entrain douteux. Il a encore du vouloir désamorcer une dispute. Dommage, ce sera pour une autre fois.

Nous quittons la salle commune, Drago ouvre la marche avec Théodore, suivi par la folle, les trois Gryffondor et enfin, Blaise et moi. Nous marchons tous en silence. Enfin presque.

- Tu pouvais pas t’en empêcher, hein, grogne Blaise, mécontent.

- De quoi parles-tu ? Répliqué-je avec l’innocence d‘un nouveau-né.

- D’Hermione, tu étais à deux doigts de lui envoyer une vacherie. Tu voudrais pas les laisser un peu tranquilles ?

- Bien sûr que non, Poudlard ne serait plus aussi marrant autrement.

Blaise grommelle quelque chose d’incompréhensible et boude, les mains dans les poches. Un peu plus loin devant, la folle se met à parler dans le vide, sans même faire mine de chuchoter.

- La faute à qui ? Je vous rappelle que c’est à cause de vous qu’on en est là.

Nous nous tournons tous vers elle, plus ou moins apeurés. Seuls Drago, Théo et Granger ont plus l’air intrigués qu’angoissés. Puis, la folle hausse des épaules et continue :

- C’est sûr, c’est étrange. T’es sûr que c’est un Serpentard ?

Elle se tourne vers Blaise et lui lance un regard interrogateur. Ce dernier, le remarquant, fronce des sourcils.

- Ca veut peut-être dire que notre cause n’est pas si désespérée que ça. Du moins, j’ose l’espérer, je ne tiens pas à pourrir ici, moi.

Nous passons dans le parc, et elle se tait, le silence redevenant maître de notre groupe. Drago nous dirige vers un saule pleureur et, lui tournant le dos, se tourne vers nous. Granger va le rejoindre alors que les Serpentard et les Gryffondor se séparent en deux groupes. Entre les deux, la folle reste seule.

- Bon, alors si on est là, commence Granger, non sans s’attirer un regard noir de la part de Drago pour avoir pris la parole avant lui, c’est parce que McGregor ici présente va nous expliquer une . . . Petite chose.

- A propos de quoi ? On peut le savoir maintenant ? Demande Weasley.

Granger tourne son regard vers la folle, la dénommée McGregor.

- Déjà pour commencer, fait-elle avec désinvolture, appelez moi Adélaïde, je ne supporte pas mon nom de famille. Et ensuite, si on est là, c’est parce que vos Préfet-en-Chef là, ils veulent comprendre pourquoi je suis la seule à pouvoir communiquer avec les âmes des Fondateurs de Poudlard.

- Les Fondateurs ? S’étonne Théo. C’est tout ?

Je lui lance un regard abasourdi. Comment ça, c’est tout ? Si c’est vrai, c’est déjà pas mal.

- Bon, bah c’est pas ça alors, ajoute-t-il en secouant la tête, même si c’est bien elle.

- Non mais, de quoi il parle lui ? S’exclame Weasley en donnant un coup de tête dans la direction de mon ami.

Personne ne lui répond, et seuls les Serpentard comprennent que Théo parle de sa vision. Ce qui signifie que la fille cacherait encore d’autres trucs en plus des Fondateurs ?

Euh, attendez, elle est capable de communiquer avec les Fondateurs ?!
Fin du chapitre 9
Mot de l'auteur : Veuillez m'excuser pour le temp d'attente avant d'avoir la suite, mais j'ai eu une flemme immense de me prendre la tête avec la mise en page du forum. Alors oui, vous allez le droit de me casser du sucre sur le dos et de me dire en face toutes les horreurs que vous pensez à mon encontre. Je ne vous en voudrais pas. ^^'
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 20 Mai - 12:20

Chapitre 10 : Les Fondateurs


Pourquoi le brun squelettique dit-il ça à propos de moi ? J’avoue ne pas trop comprendre à ce niveau-là. Je jette un regard aux Fondateurs, espérant qu’ils pourraient répondre à mon interrogation muette. Mais tous les quatre haussent des épaules. Ca fait bizarre de les voir d’accord sur un truc.

- Laissons de côté Théodore, fait le blondinet qui s’appelle Drago.

Il n’a pas eu de chance lui, ses parents ne lui ont pas donné un vrai prénom. Le pauvre.

- McGregor, tu expliques ? Poursuit-il, étranger à mes pensées.

Je leur lance un regard bref à tous. Les Préfet-en-Chef sont dos à un immense saule pleureur dont les racines baignent dans le lac du parc, à ma gauche, les Serpentard, à ma droite, les Gryffondor. Et à mes côtés, mes amis imaginaires.

- Bon, comme on vient de vous le dire, je suis la seule à avoir la capacité de voir les Fondateurs de l’école Poudlard. Et tout ça, à cause d’une prophétie.

Le brun à lunette qui se trouve dans le groupe des Gryffondor sursaute et son regard sur moi change. Il semble plus intéressé que dubitatif, ce que les autres sont.

- Une prophétie ? répète la seule fille du groupe de Serpentard, Pansy si je me souviens bien. Et qu’est-ce qu’elle dit cette prophétie ?

Je soupire puis répète après Row pour la je-ne-sais-plus-combien-de-fois-mais-trop-de-toute-façon :

- Désaccords, joutes, oppositions, malgré leur amitié qu'ils ont jurée éternelle, ils ne peuvent s'empêcher de se battre . . . Aucune trêve n'est trouvée, condamnant des générations à se haïr . . . La punition qu'ils connaîtront aura lieu si aucune réconciliation n'est advenue au jour de leur trentième solstice d'Été . . . Seule solution à leur bannissement : la naissance de la Première, unique personne à connaître leur existence d'errants, femme regroupant leurs quatre sangs . . . Condamnés à errer dans le monde non-sorcier, tout en suivant le cours de l'Histoire des leurs, seule la Première leur obtiendra la rédemption tant attendue, sur les lieux du début . . .

Un grand blanc suit mon petit monologue. Tous se regardent, perdus. Je jette un œil aux Fondateurs : curieusement, deux d’entre eux ont l’air de bien s’amuser.

- Qu’est-ce qui vous fait rire ? Demandé-je à Row et Hel.

Le sourire de Hel s’accentue.

- Tu dois bien être la première personne en ce bas monde à mettre d’accord sur quelque chose des Gryffondor et des Serpentard. Regarde-les, ils ne pensent même pas à se taper dessus ou à s’insulter !

Je suis du regard son geste de la main. Effectivement, même s’ils sont toujours éloignés les uns des autres, les deux groupes réfléchissent à ce que je viens de dire. Sauf le noir. Lui, il me regarde. Croisant mes yeux, il sourit et demande :

- Tu parlais aux Fondateurs ?

- A Rowena et Helga seulement.

- Et qu’est-ce qui les faisait rire ? Continue-t-il, attirant l’attention des autres sur nous.

- Vous, avoué-je. Elles sont étonnées de voir que seulement après dix minutes en votre compagnie, j’arrive déjà à vous mettre d’accord sur un sujet. Si ça avait été Salazar et Godric, ils seraient déjà en train de tenter de se tuer, même si techniquement, ils sont déjà morts.

Les deux intéressés rouspètent. Nouveau soupir.

- Osez me dire que ce n’est pas vrai ! m’exclamé-je. C’est pourtant la première chose que vous avez faite quand je vous ai vus ce matin, et la dernière fois que vous vous êtes adressés la parole !

Hel et Row rigolent. Je ne peux empêcher un sourire amusé de s’étendre sur mes lèvres.

- Alors, c’est tout ce que vous voulez savoir ? Fais-je ensuite à l’adresse des élèves.

- Non, réagit instantanément Hermione, la Préfète-en-Chef. Ca ne te dérangerait pas si, enfin seulement si tu veux bien, si on pouvait mettre la prophétie en d’autres termes. Je crois que certains n’ont pas tout compris.

Elle coule un regard discret sur le rouquin. Ok, je vois.

- C’est simple, fais-je en m’asseyant par terre, pressentant que les explications vont être longues. A l’époque où les Fondateurs ont vécu, ils n’ont pas arrêté de se battre, mettant tout l’avenir de leurs Maisons en péril, si j’ai bien compris.

Row acquiesce. Comme elle est celle qui me semble la plus au point au niveau prophéties, je suppose que je ne fais pas fausse route. Je continue :

- Une prophétie est alors faite, celle que je viens de vous rapporter, pour les prévenir que si l’année de leurs trente ans ils sont toujours en train de se taper sur le coin du nez, ils seront punis. Ce qui est arrivé. C’est à ce moment-là que leurs âmes - ou esprits, j’en sais trop rien en fait - ont été séparées de leurs corps.

- Donc ils sont morts, fait le noir qui me plait bien.

- Non, réfuté-je, ils sont morts quand la séparation a commencé à s’éterniser. Ca fait mille ans que ça a eu lieu alors bien sûr, maintenant, ils sont morts.

- Quand est-ce qu’ils sont morts exactement alors ? Demanda Hermione.

- Ca, personne ne le sait, je réponds, même pas eux.

Les quatre acquiescent d’un air las et déprimé.

- Ils ont donc passé mille ans à errer dans le monde moldu, ne pouvant être vus et entendus que par eux quatre, poursuivis-je. Mais, d’après la prophétie, ils ont quand même pu suivre le cours de l’histoire du monde magique. Je sais pas trop comment d’ailleurs. Jusqu’à ma naissance, il y a exactement dix-sept ans.

- Jour béni entre tous, soupire Hel. Enfin un autre visage et une autre voix avec laquelle converser.

Si elle veut, grand bien lui fasse.

- La première que j’ai rencontrée, ça a été Helga, la plus maternelle des quatre.

Tiens, c’est bizarre, aucun des élèves ne m’interrompt. Seraient-ils totalement pendus à mes lèvres ? Ca y ressemble toujours. Ils se sont tous assis face à moi et écoutent avec dévotion. Ca fait un drôle d’effet.

- Mon premier souvenir est avec elle, je devais avoir quatre ou cinq ans. Helga est celle qui m’a appris à rêver et à respecter.

Derrière moi, j’entends un sanglot. Je ne suis tout de même pas en train de la faire chialer ?

- Ensuite, ça a été Rowena, qui est plus cartésienne, plus terre à terre. Elle m’a enseigné la plupart des choses qui sont à savoir sur le monde de la magie, notamment sur les créatures. Leurs apparitions se mélangeaient, chacune leur tour ou ensemble. Le jour de mon sixième anniversaire, Godric est arrivé. Rowena et Helga me l’ont présenté. Il m’a appris à être courageuse et loyale, à savoir rester humble. Il m’a aussi appris à me battre.

Un éclat de rire dans mon dos me fait me retourner. Godric s’esclaffe sans retenue.

- Je me souviendrai toujours de la première fois où tu as frappé un gamin de ton âge parce qu’il t’avait piqué un bonbon. Tu lui as brisé le nez.

J’avais huit ans. Mes parents ont peu apprécié et j’ai du suivre des cours de self-control pour canaliser mon énergie. Saleté de psy à la con, il a cru que j’étais une enfant hyperactive. Débile.

- Ensuite, ce fut le tour de Salazar, je reprends en me tournant à nouveau vers les jeunes. Il n’est pas venu me voir souvent, beaucoup moins que les autres toujours. Lui m’a enseigné à être rusée et à ne pas me laisser marcher sur les pieds. Il m’a aussi enseigné à jouer avec les mots pour faire du mal aux gens. J’avoue que c’est plus percutant que les poings dans certains cas.

Les Serpentard sourient avec fierté. Je les fais rapidement descendre de leur piédestal.

- Mais Salazar est aussi le plus asocial des quatre. Jamais vu quelqu’un d’aussi peu communicatif et ouvert d’esprit. Le con dans toute sa splendeur.

Les Gryffondor et Godric explosent de rire. Je devine qu’Helga et Rowena doivent se retenir de faire pareil, de peur de froisser leur ami qui doit faire du boudin. Les Serpentard, eux, me fusillent du regard. Sauf le noir. Il sourit. Un peu jaune, mais il sourit. Au moins un qui ait conscience de ses défauts.

- Bonjour jeunes gens.

De surprise, je sursaute. Nous nous retournons tous vers le professeur Dumbledore qui s’avance tranquillement vers nous.

- Veuillez m’excuser pour le dérangement, mais ma mémoire défaillante de vieil homme m’a fait oublier un détail important lors de ma conversation avec miss McGregor.

Il se tourne vers moi en disant cela. Qu’est-ce qu’il me veut encore lui ? Je m’amusais bien, là !

- Je me suis dit qu’il serait peut-être mieux pour vous et les Fondateurs que vous soyez vus des autres.

- Impossible, riposté-je. Je suis la Première, la seule à les voir.

Il secoue la tête.

- A connaître leur existence d’errants,
cite-il. Ils n’errent plus à présent que vous les avez retrouvés. Pouvez-vous leur demander de se regrouper sous le saule s’il vous plait ?

Avant que je n’ai pu prononcer un mot, les Fondateurs s’exécutent. Je leur lance un regard interrogateur.

- Bien que cela me coute de le dire, fait Sal, l’ancien Gryffondor qu’est Dumbledore est un puissant sorcier. Si quelqu’un peut faire ça, c’est bien lui.

Je ne réponds pas.

- Ils y sont, fais-je au professeur.

Il sort sa baguette, l’agite un peu. Une nuée de paillettes argentées s’échappent de sa baguette et frappe les Fondateurs avant de se dissiper. Je ne vois rien de différent. Et après ?
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 20 Mai - 12:22

Si ma mâchoire avait pu se décrocher, elle l’aurait fait. Et ce sans aucune difficulté. Parce que si j’avais encore des doutes à propos de ce que nous a dit Adelaïde, ils viennent certainement de tous partir en fumée.

Devant moi, tournant dos au saule cogneur auprès duquel nous nous sommes rassemblés, viennent d’apparaître quatre personnes. Une blonde potelée à la tenue jaune et noire, une brune fine habillée de bleu et bronze, un brun nerveux vêtu de vert et argent, et enfin, un blond musclé à la tenue rouge et or. Ce dernier porte une épée ceinte. Une épée que je reconnaitrais entre mille pour l’avoir utilisée contre le basilic près de cinq ans auparavant. L’épée du Fondateur de ma maison : celle de Godric Gryffondor.

Soudain, le bruit d’une chute. Je me tourne vers ma gauche. Ron est étalé par terre. Inconscient. Trop de chocs le pauvre.

- Oh, pauvre petit ! S’exclame la jolie blonde en accourant vers lui. Godric, veux-tu bien m’aider à le relever ?

Le blond - qui est bel et bien Godric Gryffondor ! - s’approche lentement de la femme, le visage déformé par une moue déçue.

- Et ce jeune homme fait partie de ma maison ? Où est donc passé son courage ?

- Nulle part, aucun Gryffondor n’en a jamais eu, même pas l’original.

Tous les Gryffondor fusillent l’homme brun du regard. Les Serpentard s’esclaffent à la remarque de leur Fondateur. Seule une a une réaction différente. Inutile de préciser qui.

- Sal, ta gueule. Ce n’est pas le moment d’en rajouter une couche.

Adélaïde s’est approchée et passe une main sur le front de Ron alors que la blonde, Helga Poufsouffle je suppose, tapote gentiment l’une de ses mains.

- Professeur Dumbledore, fait Hermione d’une voix bégayante, ayant repris ses esprits comme la plupart d’entre nous, comment . . . Comment avez-vous réussi à faire ça ?

Tout le monde se tourne vers le directeur. Il sourit posément avant de nous expliquer.

- Ce n’est pas de mon fait, cette incantation existe depuis des siècles mais n’a jamais pu être utilisée puisqu’elle était à usage spécifique. Elle n’avait pour seule fonction que l’apparition aux yeux de tous des Bannis de la prophétie, après leur retour dans le monde magique grâce à la Première. Je crois que c’est l’émetteur de la prophétie qui a créé le sortilège, mais rien n’est moins sûr : les informations de ce temps sont quelque peu volages.

Il semble amusé. Comme à peu près tout le temps d’ailleurs. Sauf pendant la Guerre. Et la bataille finale. Là, plus personne ne plaisantait d‘ailleurs.

- Merci professeur, fait Adélaïde, ce sera plus pratique pour moi. Mais je crois que vous allez vite le regretter.

Curieusement, Gryffondor et Serpentard croisent les bras sur leurs poitrines d’un même mouvement avant de la fusiller du regard.

- Intéressant, vous vous êtes instantanément sentis visés, continue la moldue avec amusement. Vous avez quelque chose à vous reprocher peut-être ?

Aucun des deux ne répond. Les deux Fondatrices échangent un regard amusé avec Adélaïde.

- J’arrive pas à y croire, lâche soudain Malefoy d’un air impassible. Pourquoi parmi tous les habitants de cette planète, il a fallu que ce soit cette moldue qui ait le privilège de renouer contact avec des figures emblématiques.

- Simple, intervient posément Rowena Serdaigle en se rapprochant de nous. Adélaïde est la Première de la prophétie, la première femme à être venue au monde avec nos quatre sangs en elle.

- Alors, elle devrait être une sorcière, non ? Interroge Parkinson.

- Aucunement, dit Serpentard. Certains de nos descendants se sont liés à des moldus et au fil du temps, notre pouvoir magique a disparu sur ces générations. On pensait qu’en mélangeant le sang de tous nos descendants, la magie reviendrait, mais le fait est qu’Adélaïde n’a aucune disposition pour cela. Elle est entièrement moldue.

Contrairement à ce que j’aurais pensé, Salazar Serpentard n’a pas l’air dérangé par ça. Zabini doit penser comme moi, car il réagit aussitôt.

- Et ça ne vous dérange pas de savoir que votre sang est souillé par le sang moldu ?

- Souillé ? S’écrit instantanément la moldue en se relevant alors que Ron se réveille, Hermione agenouillée auprès de lui.

- Je n’ai rien contre les moldus, pas ceux d’aujourd’hui toujours. Heureusement, en mille ans, ils ont pris un peu de plomb dans le crâne.

Gros silence dans le parc. Alors ça . . . !
oOo


Un cri étranglé. Et un bruit de chute. Pansy n’a pas supporté la révélation. Je pense que si je n’avais pas été aussi bien élevé, j’aurais réagi exactement de la même manière. Salazar Serpentard en personne qui annonce qu’il ne hait pas les moldus a de quoi tuer la plupart des sorciers. Heureusement que mon père et son maître sont déjà ad patres car le choc les aurait envoyés six pieds sous terre. Ou alors, ils auraient tenté de tuer celui qu’ils auraient pris pour un faux Salazar Serpentard. D’ailleurs, comment peut-on être sûr que c’est bien lui ?

- Dites, fais-je, comment peut-on être sûr qu’ils sont bien les Fondateurs et que ce n’est pas une farce débile ?

Mes amis et les Gryffondor se tournent vers moi, puis vers les Fondateurs.

- Ca me coûte de le dire, mais Malefoy a raison. Quelle garantie avons-nous de la véracité de vos propos ?

Je n’ai pas rêvé à l’instant ? Potter, St Potter, vient de dire tout haut qu’il était d’accord avec moi ?! Apparemment non ce n’est pas une hallucination, car Théo, Pansy - que Blaise a ramenée à nous - Granger et Weasley ouvrent de grands yeux ronds.

C’est Dumbledore qui nous apporte l’aide dont nous avons besoin.

- Monsieur Serpentard, dites-nous, aviez-vous aménagé avant votre départ de Poudlard, une salle secrète dans les profondeurs du château où vous aviez emprisonné un basilic ? Une pièce que seuls vos descendants parlant Fourchelang auraient pu ouvrir ?

Ledit Serpentard ouvre la bouche, mais pas un mot n’en sort. Il est totalement interloqué.

- Co . . . Comment le savez-vous ?

- J’ai détruit votre basilic, il y a cinq ans, intervient Potter. Il avait failli tuer pas mal de monde, et par le passé il l’avait déjà fait au moins une fois.

- Tuer ? meugle alors la moldue.

Elle a l’air furieuse. Elle se lève, se dirige à grands pas vers notre Fondateur avant de pointer un doigt dans sa direction. Ce dernier, curieusement, recule. Je lui accorde qu’elle n’a pas l’air commode, mais j’ai vu plus impressionnant.

- T’as essayé de tuer des gens ?!

Il ne réplique pas. Les autres Fondateurs n’ont pas l’air au courant, ce qui est normal, et deviennent peu à peu aussi en colère que leur moldue. La scène pourrait être marrante si ce n’était pas Salazar Serpentard que l’on menaçait. Ca aurait été mieux avec Godric Gryffondor à sa place.

- C’était il y a mille ans, il y a prescription, se défend le brun.

La moldue semble au paroxysme de la fureur. On devrait peut-être lui lancer un sort de Sang-Froid non ? On ne sait jamais, elle pourrait lui faire du mal . . . Ou plutôt, se faire du mal à elle-même.

- C’est définitif, tu es un abruti Salazar.

C’est le blond, Gryffondor, qui vient de parler. A la place d’être furieux, il a l’air déçu. Ce qui fait enrager notre Fondateur.

- Oh toi, la ramène pas ! Si je me souviens bien, c’est toi qui a lancé à cette pauvre moldue de la taverne une malé . . .

Il ne peut pas continuer, le blond lui a sauté dessus pour le bâillonner. Ils tombent à terre. Et commencent à se battre. Cette scène a un arrière goût de connu. Cela ressemble à une bataille entre n’importe quel Gryffondor et Serpentard.

- Ah non, hein !

La moldue accourt pour les séparer. Elle attrape celui qui est au dessus par la ceinture et tire de toutes ses forces. Il ne s’éloigne pas. Potter vient alors lui donner un coup de main.

- Dégage de là, Rick, laisse-le !

- NON ! Il savait qu’il ne devait pas en parler ! Jamais ! Jamais parler de cette sortie ! Il m’avait donné sa parole !

J’hausse des sourcils, surpris. Il y a tant de rancœur et de tristesse dans la voix de Gryffondor que s’en est troublant. Potter reste scotché, comme la moldue. Ils le lâchent. Mais déjà, Gryffondor a cessé de harceler Serpentard. Ce dernier, allongé de tout son long, a le visage tourné vers le saule. Impossible de dire ce qu’il ressent ou ce à quoi il pense.

- J’avais ta parole, Salazar. Tu l’as trahie.

- Tu m’as bâillonné avant, contrecarre Serpentard. Je n’ai rien dit.

- Mais c’était ton but.

Gryffondor se relève.

- Notre marché est donc caduc Salazar.

Un marché ? Quel marché ? Serpentard semble subitement inquiet, il se relève à son tour et lance un regard mi-paniqué mi-furieux à Gryffondor.

- Quoi ? Caduc ?

- Oui, fait Gryffondor avec force. Prépare-toi. Parce que ce sera plus éprouvant que jamais pour toi.

En disant ces derniers mots, un léger sourire en coin déforme ses lèvres et il fait demi-tour avant de prendre la direction du château, sous nos regards médusés.

Serpentard lui court après.

- Je te l’interdis, Godric, tu m’entends ?! INTERDIS ! Reviens ici, espèce de tête de mule !

Ils s’éloignent. Et on reste tous scotchés, même la moldue, mêmes les Fondatrices. Tous.

On n’a rien compris à ce qu’il vient de se passer.
Fin du chapitre 10
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 3 Juin - 16:05

Chapitre11 : Les Serpentard ont cédés


C’est un bruit de fond, des gens qui parlent qui me réveillent. Comme tous les matins d’ailleurs. Lavande et Parvati n’ont jamais su se lever en silence.

J’ouvre les yeux, tombe nez à nez avec le rideau rouge de mon baldaquin et l’ouvre en grand. Lavande est là, assise sur son lit, boutonnant son chemisier. Mais ce n’est pas avec Parvati qu’elle discute, c’est avec Adélaïde.

Bien entendu, l’indienne ne peut être ici. Il y a déjà plusieurs semaines qu’elle ne partage plus notre dortoir, mais je n’arrive pas à me faire à sa disparition. Et Lavande, en se levant, lui parle toujours, même s’il n’y a personne pour lui répondre.

Secouant ma tête, je sors de sous les draps et pose pied à terre. Je tends une oreille vers la discussion alors que je rassemble mes affaires pour faire ma toilette.

- Je suppose que Helga et Rowena ont rejoins leurs maisons respectives, ou des appartements qu’ils avaient il y a mille ans et qui doivent exister encore quelque part. Pour Salazar et Godric, par contre, le mystère reste complet.

- Et ils sont comment ? Demande Lavande.

Adélaïde hausse des épaules alors que je ferme la porte de la salle de bain derrière moi. Je n’entendrais pas la suite à cause du bruit de l’eau de la douche. Je ressors près de vingt minutes plus tard. Il ne reste plus qu’Adélaïde qui feuillette un livre.

- Je t’attendais, dit-elle en me voyant arriver. Lavande est gentille mais je préférais descendre prendre mon petit-déjeuner avec toi. Ca ne te dérange pas j’espère ?

Je secoue la tête. Elle retourne à son livre pendant que je fais un peu de rangement dans mes affaires de classe. Je jette un œil sur le titre du bouquin. C’est un exemplaire du livre de Sortilèges de cette année.

- Les Fondateurs m’ont dit qu’au fil du temps, des matières ont été rajoutés à l’enseignement de Poudlard. Eux même n’enseignaient que les Potions, la Métamorphose, la Botanique et les Sortilèges. Est-ce que c’est intéressant d’étudier ici ?

C’est bien la première fois qu’Adélaïde s’intéresse aux cours du château. Jusqu’à maintenant, elle n’avait surtout exprimer qu’un profond désir de s’en aller très vite.

- Eh ben, oui, pour un sorcier toujours, réponds-je. Je suppose que pour quelqu’un sans pouvoirs magiques, ça doit être assez ennuyant, surtout lors des cours de pratiques.

- Même pour faire des potions, il faut être un sorcier ?

Je me rapproche d’elle et lui fais signe de me suivre hors du dortoir avant de lui répondre :

- Oui parce que les gestes que nous faisons et les ingrédients que nous y ajoutons sont imprégnés de notre magie. Ca t’intéresserait d’en faire ?

Elle hausse des épaules.

- Qui ça n’intéresserait pas ? Rétorque-t-elle alors que nous traversons la salle commune vide. De plus, mes ancêtres sont sorciers et j’ai toujours aimé les enseignements des Fondateurs. Dommage que je ne sois pas sorcière moi aussi. Je pense que j’aurais pris plaisir à venir ici.

- Tu penses que tu aurais été dans quelle maison ?

Difficile à dire pour quelqu’un d’extérieur à elle. Elle est assez difficile à cerner, elle semble regrouper en elle un peu des quatre traits de caractères différents des maisons de Poudlard. Certainement à cause de l’éducation des Fondateurs.

- Je ne sais pas. Je me vois un peu dans toutes, mais j’aurais une préférence pour Poufsouffle ou Serdaigle.

- Vraiment ? M’étonné-je.

- Oui, elles sont moins exubérantes que les autres maisons.

Je ne peux que lui donner raison sur ce fait. Il y a qu’à voir comment Harry et Malefoy se tapent sur la tronche.

- Bonjour mesdames.

Nous nous retournons toutes deux pour voir Blaise sortir du couloir qui mène à la bibliothèque. Il s’avance vers nous, souriant.

- Vous avez bien dormies ? Poursuit-il en arrivant à notre hauteur.

- Très bien, je réponds. Tu étais encore à la bibliothèque ?

- Oui, j’ai rendu le livre des jumeaux. C’était une assez mauvaise idée de mettre ça sous le nez de Pansy. Je t’évite ainsi de te retrouver avec une couleur de cheveux abominable.

Je grimace. Décidemment, Parkinson n’aura de cesse de me gâcher la vie. Pourquoi toujours moi ? Elle ne peut pas s’en prendre à quelqu’un d’autre un peu ? Non, ça c’était une pensée égoïste.

- Je savais bien que vous n’étiez pas comme les autres.

Adélaïde me sort de mes pensées. Blaise et moi nous tournons vers elle, alors qu’elle nous sourit d’un air pensif.

- Comment ça « pas comme les autres » ? S’étonne Blaise en haussant des sourcils.

- Eh bien, vos amis ont l’air plus promptes que vous à se disputer quand ils se croisent, explique-t-elle en reprenant la marche jusqu’à la Grande Salle. Rien qu’hier, le nombre de fois où ils se sont envoyés des vannes. La seule fois où j’avais vu ça de toute ma vie, c’était avec Sal et Rick. Comment ça se fait que vous deux, vous soyez copains ?

Blaise et moi échangeons un regard. Il entreprend alors de lui expliquer comment cela s’était passé.

- On a apprit à se connaître il y a quelques mois, mais avant, on faisait comme les autres. Enfin, Hermione moins, elle était la plus tolérante des Gryffondor envers les Serpentard. Toujours est-il que le fait de nous retrouver sous le même toi à combattre un ennemi commun à laisser quelques traces.

Adélaïde, arrêtée au beau milieu de la Grande Salle, nous lance un regard interrogateur :

- Un ennemi commun ? S’étonne-t-elle.

- Oui, un homme qui s’appelait Tom Jedusor mais qui se faisait appeler Voldemort. Il a été tué il y a quelques semaines, fin Juin, au cours d’une bataille sanglante.

Ma gorge se serre, nouée par la tristesse.

Il y avait tant de gens, tant d’amis. Tellement de morts, de blessés. De sang. L’herbe du parc en était gorgée, les corps étaient nombreux, disséminés sur la pelouse. Il y avait fallut tant d’heures pour évacuer les morts, tant de jours pour que l’herbe reprenne sa couleur originelle.

- Une bataille ? Répète-t-elle d’une voix blanche, le teint livide. Vous y avez participé ?

Nous baissons les yeux.

- La Guerre durait depuis quelques années, des décennies même si on ne prend pas en compte la pause qu’il y a eu lors de la disparition de Voldemort, dit Blaise. Nous y étions intimement liés de par notre naissance, qu’elle soit noble ou pas.

- Est-ce que . . . Est-ce que vous accepteriez de m’en dire plus là-dessus ?

J’échange un autre regard avec Blaise, avant que d’un accord muet nous décidons d’accéder à sa demande.

- D’accord, dis-je. Prenons de quoi manger et allons dans le parc. Nous y serons mieux pour discuter.
oOo


La porte d’un des cabinets de toilette s’ouvrent en grinçant au moment où j’éteins l’arrivée d’eau. Je jette un coup d’œil dans le miroir pour voir qui sait. Malefoy. Nos regards se croisent, mais aucun de nous ne dit un mot. Il s’approche d’un lavabo pour se laver les mains à son tour. Je m’apprête à sortir des toilettes quand il m’interpelle.

- Potter, attends.

Pour la première fois depuis des semaines, je me tourne vers lui, sans animosité, simplement curieux de savoir ce qu’il veut.

- On peut discuter ?

- Maintenant ?

- T’es débile ou c’est un genre que tu te donnes ?

Je pince des lèvres et croise les bras en le fusillant du regard. Il se tient l’arrête du nez, l’air exaspéré.

- Ecoute Potter, je veux juste savoir ce qu’il t’a prit l’autre soir et je te laisse tranquille.

Je fronce des sourcils.

De quoi il parle, de quel soir ? Hier, on ne s’est pas vu après être revenu du parc. Adélaïde a dîner avec nous à notre table, passé la soirée dans notre salle commune et s’est couché en même temps qu’Hermione. Cela doit remonter à avant alors. Il y a deux jours, nous avons fait notre retenue ensemble dans le potager d’Hagrid. Ca doit venir de là.

- Tu parles de vendredi soir ?

Malefoy souffle, soulagé.

- Oui.

- Eh bah quoi ? Il s’est passé quelque chose ?

Il me regarde comme si j’étais idiot. Je prends sur moi pour ne pas lui envoyer mon poing dans la figure.

- Malefoy, je ne vois absolument pas ce que j’ai pu faire pour que tu prennes la peine de m’adresser la parole, alors explique moi ou je me tire.

- Tu m’as souhaité bonne nuit ! crache-t-il.

Je cligne des yeux, surpris.

- Hein ?

Il secoue la tête.

- Oui, bah et alors ? Je vois pas ce que ça a de si surprenant, Malefoy, on ne t’a jamais souhaité bonne nuit ?

- Bien sûr que si, mais jamais toi.

J’hausse des épaules.

Il est bizarre, si je lui ait dit bonne nuit, qu’est-ce que ça peut bien lui faire ? De toute façon, c’était sans m’en rendre compte, puisque je ne m’en souviens pas. J’étais tellement fatigué ce soir-là que j’aurais pu rouler une pelle à Rusard sans grimacer.

Je frissonne.

Ouh, mauvaise image mentale.

- Bon écoute, si ça t’a gêné tant que ça, je m‘excuse de l‘avoir fait. Mais bon, faut quand même être marteau dans ce cas-là.

- Je n’ai jamais dit que ça m’avait dérangé ! S’écrie-t-il. C’est juste que . . . J’ai été surpris et . . . Je voulais connaître ta raison.

- Ah. Et bien, je l’ai pas fait exprès, c’était sans doute par pur politesse.
Il ne répond pas et on se retrouve comme deux glands à regarder n’importe où dans la pièce, sauf l’autre.

Pourquoi je me sens aussi gêné ? Ce n’est que Malefoy après tout. Mais c’est vrai que notre discussion, là, était assez surréaliste. Et je ne sais pas quoi faire. M’en aller ? Lui dire au revoir ? L’insulter, lui taper dessus ? Je me sens confus sur ce coup-là. Dommage qu’Hermione ne soit pas là . . Tiens, en parlant d’elle, on ne l’a pas revu depuis qu’elle a embarqué des toasts et qu’elle est partie avec Adélaïde et Zabini. Qu’est-ce qu’ils sont partis trafiquer ces trois-là ?

- Bon, pas que je m’ennuie Malefoy, mais je dois aller voir Hermione.

- Ouais, et moi, je cherche Blaise.

Et merde, j’avais pris cette excuse pour me casser. C’est loupé du coup.

- Ah . . . bah . . . Je l’ai vu partir avec Hermione tout à l’heure. Je crois qu’ils allaient dans le parc.

Et encore une fois, on se retrouve muets, l’un en face de l’autre. Sauf que maintenant, on se regarde dans le blanc des yeux. Et ses orbes gris me perturbent toujours autant depuis la toute première fois où je l’ai vu.
Lequel d’entre nous aura le courage de pser la question que nous avons tous les deux à la tête ? Courage. Ce n’était pas bon le mot à utiliser parce que du coup, ça va être moi de me coltiner ça.

Je soupire.

- On n’a qu’à y aller . . . Ensemble.

C’est sorti. Et ca n’a pas été facile. Surtout que j’ai le pressentiment d’être en train de faire une grosse connerie.
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeMer 3 Juin - 16:07

Honnêtement, qu’est-ce qu’il nous a prit de céder face à Blaise ? Pas que je l’aime pas, hein, après tout, il est un peu de ma famille, mais il nous a bassiné une fois de plus, une fois de trop, et . . . On a cédé. Bêtement. Il nous a eu à l’usure.

Pansy, Théo, Blaise et moi-même discutions autour de la cheminée flamboyante de la salle commune de Serpentard, quand notre ami métis a mis sur le tapis la révélation fracassante de Salazar Serpentard. C’est sûr que d’apprendre soudainement que tout ce en quoi les Serpentard croient n’est plus d’actualité, ça fout un coup au cœur. Et du coup, Blaise a voulu qu’on essaye de faire comme Salazar et d’arrêter d’être aussi obtus. Comme pour les moldus et Sang-mêlés, c’était à peu près déjà fait, il a eu l’idée de sympathiser avec les Gryffondor. Ce qui fait que je me retrouve à parcourir les couloirs de Poudlard en compagnie de Potter pour retrouver deux de nos amis.

Ce dernier racle bruyamment sa gorge.

Il va tenter une conversation ?

- Alors, euh . . . Qu’est-ce que tu pense de tout ça, les Fondateur, Adélaïde . . . ?

Je prends une profonde inspiration.

Bien sûr, commencer par un sujet neutre.

- Pas grand-chose. C’est assez bizarre. Voyons voir où ça nous mène.

- Ouais, pas faux. Elle a dormie dans notre tour cette nuit. Et elle est avec Hermione et Zabini normalement en ce moment, je les ais vus partie ensemble pendant le petit-déjeuner.

Ca je le sais, je les ai vu aussi.

Soudain, au détour d’un couloir, on tombe sur Salazar Serpentard . . . Qui se planque derrière une armure, totalement essoufflé.

Mais à quoi il joue ?!

Il nous repère et, l’espace d’un instant je jure voir ses yeux briller de gratitude. Mais je dois forcément halluciner. Il se précipite vers nous.

- Ah, Mr Malefoy, vous tombez bien.

Comment il connait mon nom, lui ? Il a passé mille ans dans le monde moldu !

- Décidément, en plus de dix siècles, vous les Malefoy vous n’avez pas changé de tête. Vous connaissez les risques de la consanguinité ? Parce que ça pourrait vous jouer de sales tours.

Potter se marre. Je fulmine.

Il veut un Doloris entre les deux yeux le Fondateur ?

- Je serais vous, Mr Potter, je ne rigolerais pas trop, enchaîne-t-il, votre famille n’est pas non plus réputé pour son sang-mêlé. Votre père a été un avant-gardiste sur ce coup-là.

Et hop, ça lui coupe la chique au Sauveur.

- Comment vous savez qui on est ? Demande Potter.

Pour toutes réponses, Salazar montre sa cicatrice du doigt.

Sala . . . Merlin Tout Puissant, même les Fondateurs connaissent Potter ! Sa célébrité n’a-t-elle donc aucune limite ?

- Votre histoire est extrêmement connu dans le monde magique et nous sommes resté en lien avec elle durant notre errance. Il n’est guère difficile de faire le rapprochement.

- SALAZAR !

Une espèce de blonde surexcitée apparait brusquement dans le dos de notre interlocuteur, lui saute dessus et lui passe ses mains . . . Virils autour du cou. Le brun a l’air d’être à deux doigts de se pendre.

- Godric, descend de là.

Je jette un regard à Potter qui fait de même. Nos yeux se croisent avec la même interrogation.

C’est quoi ce bordel ?

- Non, je suis plutôt bien là, je n’ai aucune envie de descendre. Oh, salut les jeunes, je ne vous avais pas vu. Vous allez bien depuis hier ?

C’est officiel, le Fondateur Gryffondor a complètement pété une cacahuète. Il ne peut décemment pas nous faire la conversation, accroché à Salazar comme une bernique à son rocher.

- Euh, est-ce que . . . Qu’est-ce qu’il se passe ? Ose demander Potter.

- Rien ! S’écrie instantanément Salazar en essayant de se débarrasser de son intrus.

Gryffondor lui jette un regard tueur, resserre sa prise sur l’homme manquant de l’étrangler au passage, et nous répond, l’air de rien :

- J’ai entrepris, après plus de mille ans d’attente, de faire officiellement la cour à Salazar.

Ah, je dois avoir un bouchon dans l’oreille.

Je frotte vigoureusement mon appendice défaillant.

- Euh, la cour ? Répète Potter, paumé.

- Non, Potter, répliqué-je, il n’a pas dit la cour, toi aussi tu dois avoir un bouchon dans l’oreille. Il faudrait peut-être aller voir Pomfresh, ça doit être un truc contagieux.

Potter, crispé, se tourne vers moi.

- Malefoy, je crois qu’on a réellement bien entendu.

Et il me fait un signe de doigt tremblant en direction des deux Fondateurs.
Gryffondor est en train de piquer un bisou sur la joue d’un Salazar rouge de gêne

Oh, putain !
Fin du chapitre 11
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:57

Chapitre 12 : Au bord du lac


Il fait moins beau qu’hier, plus froid aussi. Un léger vent secoue les branches tombantes du saule près duquel nous nous sommes installés près de deux heures auparavant. Deux heures, c’est le temps qu’il a fallu à Blaise et Hermione pour me raconter tout ce qu’il s’était passé ces vingt dernières années dans le monde magique, et plus particulièrement, la guerre contre Voldemort. Et je trouve ça horrible, que des sorciers en pleine possession de leurs facultés intellectuelles, aient pu suivre les idéologies d’un raciste barbare dans ce genre. Ca me scie. Les sorciers n’ont-ils donc jamais entendu parler d’Hitler ou de Franco ?

Et plus impressionnant encore, alors que Voldemort était au sommet de son pouvoir, il n’aura fallu qu’un enfant et le sacrifice de sa mère, pour le détruire et le réduire à néant pendant quatorze ans.

- Si j’ai bien tout compris, cet homme, Voldemort, il a fait cette guerre seulement à cause de ce que son ancêtre, Salazar donc, pensait des moldus ?

Hermione affiche une mine affligée.

- En simplifiant, oui, on peut dire ça. Et quand je pense à ce que le Fondateur a dit hier . . . Si tu étais venue au monde plus tôt, on aurait peut-être évité cette guerre et tous les morts qui y sont liés.

Je me tourne vers elle.

- Tu parles de ce qu’a dit Salazar ? Comme quoi il n’avait rien contre les moldus d’aujourd’hui ?

Elle acquiesce d’un signe de tête.

- Théo avait parlé d’un grand changement, fait soudain Blaise, le regard vague. C’était peut-être ça.

- De quoi tu parles ? S’exclame Hermione en se penchant un peu pour regarder Blaise sans que je ne lui bouche la vue.

- Non rien, élucide-t-il avec un sourire gêné.

Nous n’insistons pas.

- Et Harry donc, est celui qui a détruit Voldemort, dis-je. A même pas dix-sept ans.

Deux hochements de tête.

- Impressionnant.

- Ce n’est pas non plus comme s’il avait eu le choix, fait Hermione. C’était tuer ou être tué. Voldemort l’avait dans le collimateur depuis sa naissance et plus les années passaient et plus il le haïssait. La réciproque étant aussi vraie, bien sûr, la conséquence finale était toute désignée.

- Comment ça s’est passé ? Demandé-je, curieuse. Je veux dire, comment on tue un sorcier ?

Blaise éclate de rire.

- Nous ne sommes pas immortels ! Nous mourrons des mêmes blessures et des mêmes maladies que les moldus si nous ne sommes pas soignés à temps. Mais nous n’utilisons pas les mêmes armes. Les nôtres sont des sorts. Et il y en a un pour tuer, tout simplement.

- Tu veux dire un sort et boum ! Mort ?

Il acquiesce d’un signe de tête.

- Il s’appelle l’Avada Kedavra, le Sortilège de la Mort, complète Hermione.

- Et c’est comme ça qu’Harry a vaincu une menace qui planait sur vous depuis des décennies ? D’une manière que n’importe lequel aurait pu faire ?

Hermione secoue la tête.

- Ce ne pouvait être qu’Harry. Il y était obligé à cause d’une prophétie qui le désignait comme le seul capable de vaincre Voldemort.

Mon cœur fait un bond à l’entente du mot prophétie.

- Une prophétie ? Comme pour moi ? M’étonné-je.

Elle acquiesce. Je baisse la tête et pose mon menton dans le creux que forme mes bras posés sur mes genoux.

Les prophéties semblent diriger pas mal de choses dans ce monde magique et surtout, paraissent immuables. Ce qui veut dire que je ne peux certainement pas déroger à la mienne. Je dois trouver quel est ce lieu du début dont parle cette prophétie. Peut-être que mes nouveaux amis pourraient m’y aider ?

- Dites, concernant la prophétie des Fondateurs, j’aurais une question.

Tous deux se tournent vers moi, intéressés.

- Il est dit que pour avoir droit au repos éternel, pour qu’ils meurent enfin réellement, les Fondateurs doivent se rendre sur les lieux du début. Seulement, nous pensions que c’était Poudlard cet endroit. Et ils sont toujours là. Vous n’en sauriez pas un peu plus, vous ?

Un regard bovin masculin et un autre réfléchissant et féminin. Hermione, dévoreuse de bouquins comme je l’ai appris par Lavande un peu plus tôt ce matin, cherche certainement une quelconque information dans les souvenirs qu’elle a des livres qu’elle a lus. Blaise, lui, secoue la tête d’un air fataliste.

- Personnellement, je n’y connais rien en Fondateurs, s’excuse-t-il. Mais peut-être qu’un professeur ou Dumbledore pourraient te renseigner.

Ce n’est pas une mauvaise idée ça.

- Blaise ! Retentit soudain une forte voix dans notre dos.

Nous nous retournons. Pansy, la camarade Serpentard de Blaise s’approche de nous au pas de course, suivie par le jeune homme blond qui s’appelle Théodore.

- Je te cherche partout depuis des heures, poursuit-elle, une fois arrivée devant nous. Tu n’aurais pas vu Drago par hasard ? Je pensais qu’il était avec toi.

Blaise ne répond pas. Il reste à scruter son amie, comme s’il tentait de lui envoyer un message télépathique. A moins que les sorciers savent parler par la pensée ?

La jeune fille soupire et, visiblement de très mauvaise grâce, lâche du bout des lèvres un faible :

- Bonjour Granger.

Hermione se fige d’ahurissement. Moi aussi.

Du peu que j’en ai vu jusqu’ici de leurs relations, ça m’étonnerait fortement que ces deux là se saluent d’ordinaire. Mais Hermione, d’une politesse exemplaire, finit par lui rendre son salut :

- Bonjour Parkinson.

Tiens, je n’avais jamais fait le rapprochement, mais cette fille porte le nom d’une maladie moldue. Est-ce que les personnes de sa famille trembleraient par hasard ?

Bien malgré moi, je rigole en imaginant une ribambelle de gens au physique identique à Pansy qui trembleraient en rythme. Les autres me regardent bizarrement, se demandant sûrement ce qui me fait marrer. J’agite la main pour leur signifier que ce n’est rien.

- Pour répondre à ta question, non je ne l’ai pas vu. Je suis parti de bonne heure ce matin, je n’ai même pas déjeuné dans la Grande Salle, fait Blaise en désignant d’un coup de pouce les restes de notre repas sur la pelouse.

- Mais tu vas bientôt le voir, ajoute Hermione avec un grand sourire. Le voilà qui arrive avec Harry.

Et tout le monde se retourne pour voir arriver ce que j’avais compris comme étant les deux plus grands ennemis de cette école. Suivis par Godric et Salazar.

Rectification : par Godric, attaché au bras de Salazar.

Euh . . . j’ai loupé un chapitre ?
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MessageSujet: Re: La prophétie des Fondateurs [Terminé] La prophétie des Fondateurs [Terminé] Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:59

Malefoy et moi échangeons un regard incertain. Pour tenter de se débarrasser de Serpentard et Godric, nous leur avons dit que nous étions attendus par Zabini, Hermione et Adélaïde du côté du parc, ce qui est presque la vérité. Sauf qu’ils ne savent pas que nous venons. Manque de pot, les deux ont décidé de nous suivre, puisque de toute façon, ils cherchaient leur descendante.

Enfin bref, Malefoy et moi marchons côte à côté dans les couloirs, suivis par Serpentard qui tente désespérément de se débarrasser de son homologue masculin, agrippé à son bras comme ce ne devrait pas être permis. Et le Fondateur brun a l’air d’en avoir plus que marre de repousser le blond, puisqu’à présent il affiche une mine résignée. Le pauvre.

- Tu y crois, toi, à ce que vient de nous dire Godric ? Je demande à mi-voix à Malefoy.

Ce dernier est encore en train de se frotter l’oreille.

- Potter, j’en suis encore au stade où je pense que j’ai mal entendu. Laisse moi encore profiter de cet instant de naïveté profonde.

- La réalité est trop dure, c’est ça ? Le charrié-je.

- Non, fait-il impassible, elle est seulement inconcevable. Nos deux maisons, de par ses Fondateurs, sont censées se faire la guerre depuis mille ans. Et maintenant, j’apprends que depuis le début, ce n’est que du vent. Qu’en fait, Gryffondor veut se taper Salazar. Difficile à avaler.

Je grimace. Sa dernière phrase à fait venir une image peu amène dans mon esprit.

- Malefoy, s’il te plait, pour ma santé d’esprit, évite de parler de ce genre de choses aussi explicitement. La vie sexuelle des Fondateurs n’est pas ma tasse de thé.

Malefoy affiche un sourire vicieux et il se penche légèrement vers moi, susurrant :

- Deux hommes, nus, entrelacés, dans des draps, s’embrassant, se caressant . . .

Je gueule en rouspétant, posant les mains sur mes oreilles :

- La ferme, Malefoy ! La ferme !

Il rigole alors que nous passons dans le parc, attirant les regards dans notre direction des rares élèves présents. J’éclate de rire à mon tour.

Puis cesse. Malefoy et moi nous regardons, stupéfaits.

On vient de rire ensemble !
Incroyable, ça n’était jamais arrivé auparavant. Et c’est déroutant. Et . . . Etrangement, très agréable.

- Tu n’aimes pas les homosexuels, Potter ? Me demande alors Malefoy, s’arrangeant pour ne pas éterniser ce blanc gênant qui s’était installé.

- Loin de là, réponds-je tout simplement alors que je viens de repérer les personnes que nous cherchions.

Je ne développe pas plus ma question. Après tout, Malefoy et moi ne sommes pas proches, il n’a pas besoin de connaître ma vie amoureuse dans les détails.

Nous arrivons au niveau de nos amis, qui se sont levés en nous voyant approcher. Et tous les cinq fixent avec hébétude, le couple curieux qui nous suit.

- Ne posez aucune question surtout, leur fait immédiatement Malefoy alors qu’Adélaïde ouvre la bouche, la coupant dans son élan. J’ai encore du mal à m’y faire moi-même.

Hermione me jette un coup d’œil curieux.
- Pas de question non plus, sur ça, la prévins-je.

Elle sourit, mais se tait. Par contre, Zabini, lui, éclaire ma lanterne.

- Hey Drago, je vois que finalement tu es plus coopératif que Pansy. J’ai du lui faire du chantage pour qu’elle dise bonjour à Hermione.

Hermione, Adélaïde, et moi-même lançons un regard interrogatif à Zabini. Il explique alors :

- Constatant que Salazar Serpentard lui-même n’a rien contre les moldus, nous avons décidé de faire un effort. Comme nous ne méprisons déjà plus les moldus et les enfants de moldus, nous avons décidé d’être plus aimables avec les Gryffondor. Et quand on voit ces deux là, ajoute-t-il en donnant un coup de pouce dans la direction des Fondateurs, je me dis que j’ai bien fait de les pousser un peu.

Un silence gêné secoue les rangs. Les Serpentard ont l’air d’avoir envie d’étrangler leur ami.

- On peut savoir d’où te vient cette loquacité soudaine ? S’exclame Parkinson. T’as l’intention de copiner avec eux ou quoi ?

- Pansy, au cas où tu n’aurais pas encore remarqué, je te signale que je copine déjà avec eux.

Hermione et Adélaïde étouffent un rire. Je jette alors un œil à ma meilleure amie.

Voilà donc où elle allait quand elle disparaissait mystérieusement ou que nous étions véhément refoulés quand nous décidions, Ron et moi, de l’accompagner dans ses escapades. Elle allait voir Zabini. Je me rappelle qu’elle s’entendait plutôt bien avec lui à l’époque où nous étions tous groupés square Grimmaud. Je l’aimais bien aussi d’ailleurs. Et son initiative n’est peut-être pas mauvaise, mais, j’ai du mal à croire le fait que les Serpentard acceptent de nous côtoyer sans animosité.

- Pourquoi tiens-tu tant à ce que vos deux maisons s’entendent, jeune homme ?

Nous nous tournons tous vers la personne qui vient de parler. Il s’agit de Rowena Serdaigle, accompagnée d’Helga Poufsouffle, de Ron, de Seamus et de Neville. Bizarre. Ils se sont tous croisés avant de décider de nous rejoindre ou quoi ?

- Ouah, c’est dingue ! S’exclame Seamus, alors que Neville reste sans voix, les yeux exorbités. Ce sont vraiment les Fondateurs ! Je ne croyais pas Dumbledore, moi !

Je lui fais signe de se taire. Zabini va sans doute répondre à la question que Serdaigle lui a posée.

- C’est simple, dit-il avec nonchalance, depuis la fin de la guerre, je ne vois pas quelles raisons nous poussent encore à nous battre. Je veux dire, ce qui nous opposait au départ, c’était nos différences d’opinion quant aux moldus et aux enfants de moldus. A présent que tous ceux qui sont retournés à Poudlard sont de la même opinion, sur quel motif se basent certains d’entre eux pour se taper dessus ?

Malefoy et moi ne nous sentons à peine visés par le reproche sous-entendu.

- Je pense pour ma part que c’est surtout d à la peur de l’inconnu, poursuit Zabini. Ils sont tellement habitués à s’envoyer des vacheries et à se mettre sur la tronche qu’ils ne doivent pas savoir quoi faire d’autre.

Il n’a pas peut-être pas tout à fait tort en y pensant. Il est vrai qu’avec Malefoy tout à l’heure, j’étais plutôt dépassé. Je n’ai pas pour habitude de discuter gentiment avec lui. J’étais d’ailleurs sur mes gardes, prêt à me défendre au cas où ça aurait été une ruse de sa part pour m’attaquer en traître. Mais force est de constater que je suis arrivé entier jusqu’à Hermione. Alors, si les Serpentard ont décidé d’un cesser le feu, je ne vois pas pourquoi les Gryffondor ne feraient pas de même.

Il est peut-être temps pour nous de passer au dessus de nos différences.
oOo


Potter a l’air en pleine réflexion. Mes mots lui auraient-ils donné de quoi réfléchir ? Drago, lui, semble à deux doigts de m’étrangler, tout comme Théo et Pansy.

- Je pense qu’il a raison, fait soudain Potter en me regardant. Zabini dit vrai. On se bat pour rien, il est temps d’arrêter ça. Cessons de nous comporter comme l’a fait Voldemort.

Ouch, il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il se compare carrément à son pire ennemi, embarquant les autres avec lui. D’ailleurs, les trois Gryffondor dans son dos ont l’air de ne pas du tout y croire.

- Eh bah, je ne veux même pas savoir c’est quoi le changement.

Drago, Pansy et moi nous tournons vers Théo qui vient de parler.

- Tu parles de ton pressentiment ? Demande Drago.

- Oui, admet notre ami. Je sais que ça a à voir avec Adélaïde, mais je n’arrive pas à comprendre ce que c’est. C’est étrange. Et assez frustrant au demeurant.

Tout le monde nous regarde bizarrement. Mais c’est Adelaïde qui pose la question qui doit leur brûler les lèvres à tous.

- De quoi vous parlez au juste ? Vous n’arrêtez pas de dire ça depuis hier, de parler de ce « changement ». Qu’est-ce que c’est ?

Je jette un œil à Théo. Va-t-il leur en parler ?

- Tu en as trop dit ou pas assez, fait Hermione. Mais nous ne vous forcerons à rien.

- Théodore Nott, si mes souvenirs sont exacts, descend de la pythie Cassandra Rouble, qui a elle-même engendré d’autres pythies. Je suppose qu’il a hérité d’un certain don de son ancêtre, malgré qu’il ne soit pas une femme.

Tout le monde se tourne vers Helga Poufsouffle. Comment elle sait ça, elle ?

- Ne vous étonnez pas, fait Drago, les Fondateurs ont l’air de savoir pas mal de choses sur nous tous.

- Ils ont continué à savoir ce qu’il se passait dans votre monde pendant qu’ils erraient dans le mien, dit Adélaïde. Je pense que c’est un peu normal. Mais c’est quoi une pythie ?

- Les pythies sont des femmes, explique Rowena Serdaigle, et exclusivement des femmes, qui ont un don de voyance très prononcé. La plupart des prophéties, dont la nôtre, ont été dictées par ces femmes. C’est d’ailleurs Cassandra elle-même qui est à l’origine de notre prophétie.

A ma gauche, je sens Théo rentrer la tête dans les épaules. Godric Gryffondor le remarque aussi.

- Tu n’as rien à craindre Théodore, nous n’allons pas t’en vouloir pour ça. Après tout, ton ancêtre n’était qu’une intermédiaire entre la magie et nous. Elle a passé le message, c’est tout.

Je ne sais pas si Théo doit se sentir vexé ou l’inverse . . .

- Et quel était ce pressentiment que tu ressentais ? Demande Salazar Serpentard.

- Ca s’est passé le matin de votre arrivée à Poudlard. J’ai senti qu’un grand changement était en route, un bouleversement.

Soudain, le regard de Théo se fait lointain.

- Un bouleversement, dans les fondements même de la magie, reprend-il. Et c’est en lien avec Adélaïde.

Cette dernière affiche un air plus que surpris. Elle pointe un doigt sur son torse et s’exclame :

- Moi ?! Mais, je n’ai rien fait !

- Non, mais tu vas peut-être le faire, dit Drago.

- Et quand tu dis grand changement, tu entends quoi par là ? Demande Hermione à Théo.

Mais il n’a pas le temps de répondre. Car à ce moment-là, un tentacule jaillit avec force du lac et fonce droit sur notre groupe. Nous n’avons pas le temps de comprendre ce qu’il se passe, et encore moins de nous disperser. Le tentacule gris s’empare de la première chose qui lui tombe sous la main.

Et il s’agit malheureusement d’Adélaïde, qui se retrouve subitement la tête en bas à une dizaine de mètres au dessus du sol. Le cri d’horreur qu’elle pousse doit s’entendre dans tout le domaine.
Fin du chapitre 12
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