Bienvenue sur Riddikulus, un forum de fanfictions et de discussions sur l'univers de notre sorcier à lunettes : Harry Potter
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez

La Seconde Guerre [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMar 12 Aoû - 21:02

Rappel du premier message :



La Seconde Guerre

Personnage(s) Principal(aux) : Harry Potter, Drago Malefoy, Ronald Weasley, Hermione Granger, OC, etc
Résumé : Harry vient d'avoir dix-sept ans et il doit quitter les Dursley pour déménager square Grimmaurd, afin de débuter sa recherche des Horcruxes. Mais des évènements innattendus chamboulent ses projets . . .
Rating : T
Aussi, cette fic est une suite de mon autre fanfic Beauté Inquiétante. Les deux peuvent se lire séparément, mais je conseille tout de même de la lire.

Et une fois que vous l'aurez terminé, histoire d'en savoir un peu plus sur certains événements de l'histoire, je vous invite à aller faire un tour sur ces O.S. : Le plus beau jour de leur vie, Le fruit de leur amour, Pour l'amour d'une enfant et Double jeu.
Pseudo de l'auteur : Mayra
Commentaires : Lien
Fiche par Chadot pour Riddikulus


Chapitre 1 : Prologue : Où l'on renie ses origines

Le bruit de leurs pas contre le marbre noir du sol faisait écho dans la pièce vide. Ils longeaient les colonnes de marbre noir striées de rainures vert sombre pour rejoindre leur Maître. Arrivés à destination, les deux hommes s'agenouillèrent devant la personne assise nonchalamment dans son trône de pierre. Ce dernier les regardait pensivement, accoudé à l'accoudoir, le menton dans sa main.

L'un des deux hommes agenouillés sentait son cœur battre plus vite que la moyenne. Lui qui s'était toujours demandé si il en possédait un, maintenant, était fixé. Il sentait la peur suinter dans ses veines, il savait ce qui l'attendait. Heureusement pour lui, il portait un masque ce qui faisait que le Maître ne pouvait voir son état, mais le Seigneur des Ténèbres était aussi un légilimens accompli et le jeune homme savait qu'il ne mettrait pas longtemps à savoir ce qui se cachait dans sa tête.

- Albus Dumbledore est mort, Maître, dit l'autre homme, agenouillé à côté de lui.

La tension qui régnait dans la pièce se relâcha quelque peu. Mais le jeune homme ne se relaxa pas pour autant. Les personnes présentes dans la pièce étaient heureuses parce que Dumbledore était mort, mais lui savait parfaitement qu'un sort identique l'attendait.

Le Seigneur des Ténèbres ne récompensait pas l'échec.

- C'est très bien, Severus, enfin une bonne nouvelle.

Le calme revint dans la pièce. Tous étaient suspendus aux lèvres du Maître.

Et c'est là qu'il comprit. Comment avait-il pu ? Comment avait-il pu accepter de s'agenouiller devant cette personne ?

Si on pouvait appeler ça, une personne !

Un corps fin et longiligne, un visage plat et un nez qui existait à peine en dessous d'une paire d'yeux dont les pupilles étaient verticales comme celles d'un serpent et rouge comme les flammes. Un teint de peau si blanc qu'il en semblait maladif, et un esprit dérangé au delà de la moyenne acceptable.

Le jeune homme regrettait la proposition de Dumbledore. Pourtant, même si il avait douté à ce moment-là, maintenant, il savait que le vieil homme aurait pu les protéger lui et ses parents. Ou tout du moins sa mère. Son père était en prison et jamais il n'avait regretté ses actes. Il pouvait très bien rester y croupir, après tout, il ne lui devait rien à cet homme froid et distant qui ne l'appréciait que parce qu'il était là en tant qu'héritier.

Un claquement de porte lui fit légèrement lever la tête. Quelqu'un venait d'entrer dans la salle. Une personne arriva par la droite du Seigneur des Ténèbres, et s'assit à ses pieds. Ce dernier passa une main que l'on aurait pu qualifier d'affectueuse sur la tête du nouvel arrivant à travers la cagoule de ce dernier. Mais tous savaient qu'aucun sentiment positif ne possédait le Maître, et qu'il ne faisait ce geste que pour asservir la personne.

- Fais moi ton rapport, Severus.

Le Mangemort à côté de lui commença à raconter ce qu'il s'était passé. Le jeune homme sentit un frisson désagréable lui parcourir le dos. Quelqu'un le regardait fixement. Il leva légèrement la tête, assez pour croiser le regard invisible de la personne assise aux pieds du Seigneur des Ténèbres. Il ne l'avait pas bien regardée avant mais maintenant, il pouvait dire avec certitude que c'était une femme. D'après sa taille et sa corpulence, il pouvait supposer que c'était sa tante, Bellatrix Lestrange. Elle serait bien capable de se conduire ainsi, vu l'émerveillement avec lequel elle caractérisait le Maître. Elle était, en plus, sa préférée.
Oui, ça devait être elle, et c'était pour ça qu'elle le regardait.

Severus avait fini son rapport et tous ici présents, savaient maintenant que Drago Malefoy avait failli à sa tâche. Le silence était pesant dans la pièce et tous attendaient de connaître la sentence du Maître envers le jeune Malefoy.

- Tu n'es pas aussi fort que le laissait supposer ton père, Drago.

Il grimaça. Entendre son prénom dans la bouche de cette erreur de la nature était une sensation désagréable.

- Tu connais le sort réservé à ceux qui me désobéissent.

Il contracta sa mâchoire. Oui, il le connaissait. A son côté, Severus se tendit imperceptiblement.

- J'aimerais entendre la réponse de ta bouche, Drago. Endoloris.

Il tomba à terre, le dos arqué sous la douleur générée par le sortilège. Il serra encore plus fort ses mâchoires dans l'espoir de ne laisser passer aucun son, mais il ne pouvait empêcher les larmes de glisser le long de ses joues pâles. Sa gorge était serrée à l'extrême pour ne pas hurler. Il avait l'impression que tous ses muscles étaient en feu, que son squelette allait se disloquer d'un moment à l'autre et il n'avait plus qu'une envie, mourir. Mourir pour que cesse la douleur et le cauchemar environnant.

Il retomba sur le sol, essoufflé. Mais il se remit en position, comme si de rien n'était, et répondit au Seigneur des Ténèbres, d'une voix étouffé par la douleur encore cuisante dans tout son corps :

- Oui, Maître, je le connais.

Les lèvres du Seigneur des Ténèbres s'étirèrent dans un sourire sans joie, presque sadique, mais en tout cas impatient.

- Bien. Severus, ce sera toi que je chargerai de cette tâche. Emmène le dans . . .

Le Maître se tut subitement. Drago releva la tête, étonné par ce silence soudain. La personne aux pieds du maître s'était levée et avait posé une de ses mains manucurées sur le bras de celui-ci.

Elle était penchée sur l'oreille du Maître et semblait lui murmurer quelque chose. Celui-ci accentua son sourire et ses yeux s'agrandir de joie malsaine.

- Bien, Lia. Fais donc leur part de ton idée.

Drago sentit Severus se tendre encore plus à son côté, à l'entente du nom de la personne. La connaissait-il ? Pour sa part, Drago ignorait tout de cette femme, ne l'ayant même jamais aperçu jusqu'à ce jour, même pas le jour de son initiation. Alors pourquoi cette crainte subite de la part de son parrain ?

- Mangemorts !

La dénommée Lia reçut de la part de tous une attention toute particulière. Cela aurait dû étonner Drago car seul le Maître pouvait parler ainsi et recevoir autant d'attention. Mais la voix de la femme était comme le doux murmure du vent frais dans les arbres d'un été étouffant. L'entendre parler était comme une vision onirique, on ne voulait jamais s'en lasser, et l'écouter parler pour l'éternité. Pourtant, quelque part au fond de lui, il n'oubliait pas qu'elle était très dangereuse. Il fallait au moins ça pour qu'elle interrompe le Seigneur des Ténèbres, sans recevoir de châtiment face à cet affront. Il fallait qu'elle soit toute puissante pour que le maître lui fasse autant confiance et la laisse prendre la parole, au point même qu'elle lui suggère certaines choses.

Et cela ne rassurait pas Drago. Qu'avait-elle conseillé au mage noir pour que cela le réjouisse à ce point ?

- Je sais comme il est cruel de vous empêcher de vous repaître du spectacle qu'aurait dû être la mise à mort de notre jeune ami ici présent, mais je voulais que son châtiment soit à la hauteur de son échec. Qu'il soit long et douloureux.

Drago frissonna violemment. La voix de la femme n'était plus comme au début, on pouvait y sentir un plaisir sadique à le condamner ainsi à une morte lente et douloureuse.

- Je sais aussi que vous vous ennuyez mortellement par moment car vous n'avez pas toujours la chance d'avoir un moldu, un sang-de-bourbe ou un sang-mêlé à porter de main pour assouvir votre soif de torture.

Un murmure d'affirmation parcourut les rangs des Mangemorts. Drago craignait qu'il soit en train de comprendre ce que la femme allait proposer.

- Je propose donc que notre ami serve encore un peu la cause de notre Maître vénéré. Qu'il soit enfermé dans un cachot, et qu'il soit torturer jusqu'à ce que mort s'en suive. Je vous laisse champ libre, mes amis. Je vous laisse décider quels genres de tortures vous lui ferez subir. Je suis sûre qu'il appréciera grandement toutes vos petites attentions à son égard.

Drago trembla violemment.

Et pour la première fois de sa vie, il maudit son ascendance et son éducation. Même dans ces journées les plus noires durant ces derniers mois de calvaire, il n'avait jamais renié son nom, mais là, aujourd'hui, pour la première fois, il voulait plus que tout, le faire. Car ainsi, il aurait pu s'abaisser à agir tel que les autres et pleurer sa peur et hurler son envie qu'on l'achève ici et maintenant. La femme qui était retournée s'asseoir auprès du Maître venait purement et simplement de le donner aux Mangemorts, tel un jouet. Il serait leur chose jusqu'à ce qu'il meure ou que l'un d'entre eux mette fin à son calvaire.

Une chape de désespoir s'abattit sur lui. Jamais aucun serviteur du Seigneur des Ténèbres ne lui ferait ce cadeau. Comme l'avait si bien dit la femme, ils n'attendaient que ça, avoir un défouloir à leur folie à portée de main.

Quelqu'un le remit violemment sur pied et il se sentit vaciller. Il tint tout de même bon; il ne voulait pas les satisfaire de sa faiblesse.

- Je l'emmène.

Il changea de main et au ton de la voix, il sut que c'était son parrain qui venait de parler. Le ton froid et doucereux de Severus Rogue était inégalable.

Celui-ci le fit sortir de la pièce et le dirigea vers un escalier qui les mena à l'étage inférieur. Le Q.G. du Seigneur des Ténèbres était établi dans un manoir situé à quelques kilomètres d'un petit village moldu. Drago ignorait les raisons qui avaient poussé le Maître à s'établir sur ces terres, mais en tout cas, il l'avait bien choisie. La bâtisse était oubliée au fond d'une forêt sombre et entourée de multiples sortilèges et enchantements de magie noire pour la soustraire aux regards des autres. Toute personne n'étant pas un Mangemort ou un allié du Seigneur se voyait refuser l'accès au manoir et se faisait torturer longuement.

Le premier étage était composé uniquement de l'immense salle qu'ils venaient de quitter et qui servait aux réunions. On y avait accès grâce à un immense escalier de marbre noir dans le plus pur style colonial, qui partait du hall d'où on entrait par une porte de chêne immense. A bien y réfléchir, cela ressemblait fortement à Poudlard.

Drago et Severus quittèrent le hall en passant par une porte de bois cachée aux yeux de tous derrière une sculpture affreuse représentant une personne sous l'effet du Doloris. Drago se fit la réflexion saugrenue qu'il ne demanderait jamais au décorateur du Maître de venir refaire le manoir Malefoy.

Severus le guida ensuite dans un couloir sombre, lugubre et humide où l'on pouvait apercevoir de multiples portes. Son parrain ouvrit l'une d'entre elle et y poussa le jeune homme.

La pièce comportait en tout et pour tout que du vide. Mais sur le mur d'en fasse, Drago put voir une paire de chaînes. Il frissonna. On allait l'attacher comme un vulgaire morceau de viande.

Severus l'attrapa par le bras et le mena près du mur. Il l'y adossa et pas une seconde Drago ne pensa à se débattre. De toute façon c'était peine perdue, il ne s'échapperait jamais.

Le cliquetis des chaînes qui se verrouillaient sur ses fins poignets le ramena à la réalité. On lui avait enlevé son masque et sa robe de Mangemort. Il ne portait plus que son uniforme de Poudlard, composé d'un pantalon noir de coupe classique et d'une chemise blanche, abîmés par sa fuite hors du collège, ainsi que de sa cravate aux couleurs de sa maison, Serpentard.

Il sentit un souffle frais sur sa joue et comprit que Severus s'était penché vers lui.

- A bientôt, Drago.

Il recula et sortit de la pièce en fermant à clé derrière lui. Drago se retrouva seul, assis par terre, les bras tendus au dessus de lui.

Était-ce une promesse de la part de son parrain ? Allait-il revenir en même tant que les autres Mangemorts pour le torturer ? Il espérait que non, mais savait que son espoir était vain.

Severus Rogue était un Mangemort comme les autres, peut-être même plus habile pour réussir à tromper ainsi l'Ordre du vieux fou. Lucius Malefoy aurait drôlement été fier de voir son ami mener ainsi par le bout du nez le camp adverse.

Il fut pris d'un fou rire nerveux en pensant à ce qu'aurait pensé son père si il l'avait vu, ainsi prostré. Aucun doute qu'il l'aurait renié. Étrangement, cette pensée ne souleva aucun sentiment de rejet et d'objection. Il pouvait perdre la fortune des Malefoy, il n'en avait cure. A partir d'aujourd'hui, il haïssait son père pour lui avoir fait miroiter des choses qui n'existaient pas auprès du Seigneur des Ténèbres. En fin de compte, c'était le camp adverse qui avait raison. Le Maître était un être fou à lier qui méritait de mourir.

Son fou rire redoubla, teinté d'un zeste de démence.

Potter, Saint Potter avait raison. Cet abruti avait raison sur toute la ligne depuis le début, et si sa haine envers le Gryffondor n'avait pas été aussi virulente, il aurait peut-être pu échappé au destin qui était sien à présent. Nombre de fois au cours de l'année écoulé, il avait pensé abandonner sa mission et ravaler sa fierté Malfoyenne pour demander de l'aide au directeur.

Mais à chaque fois la pensée de sa mère le ramenait à la réalité et lui faisait comprendre que c'était impossible.

Finalement, il aurait peut-être dû écouter ce qui lui servait de conscience et envoyer balader les dix-sept ans d'éducation de son père qui n'avait fait que le mener à la déchéance et à la mort.

Un grincement lui fit stopper son fou rire et il releva la tête. Quelqu'un entrait dans le cachot, et Drago savait ce qui allait lui tomber dessus.

Et il l'affronterait le menton haut, aussi longtemps qu'il le pourrait.
Revenir en haut Aller en bas

AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeDim 9 Nov - 19:24

Chapitre 23 : Où l'Arcade se dévoile


Drago, totalement perdu, et se demandant ce qu'il faisait là, jeta un regard inquiet à Blaise.

- Dis, aux dernières nouvelles, il n'était pas mort ? Chuchota-t-il à son meilleur ami; sans lâcher la scène de l'embrassade des yeux.

- Bah . . . Si.

Ils échangèrent tout deux une œillade lourde d'interrogation, puis Drago retourna son attention sur Harry qui s'était éloigné du jeune homme mais qui le tenait toujours par les épaules, comme si il avait peur qu'il s'enfuit.

Ce fut là, alors qu'il pouvait détailler le jeune homme, que Drago remarqua avec un froncement de sourcils, qu'il y avait quelque chose qui clochait sur Sirius Black. Ce dernier ressemblait aux photos de lui qu'il avait vu dans l'album souvenir. Mais exactement comme dans l'album. Comme si il était sortit de l'une des photographies.

Le Sirius Black qui se tenait devant eux devait avoir tout au plus dix-huit, dix-neuf ans.

Harry sembla le remarquer lui aussi, car il jeta un regard interloqué aux gens présents dans la pièce.

- Euh . . . Commença-t-il. Rectifiez moi si je me trompe, mais il n'y a pas quelque chose qui cloche là ?

Un éclat de rire bref, tel un aboiement de chien retentit, et Drago vit le jeune Sirius Black rire aux éclats.

- Oui, Harry, fit ce dernier, il y a effectivement quelque chose qui cloche. Mais je crois que la personne qui est à même de tout expliquer est la jeune femme derrière toi.

Tous se tournèrent vers Florelia qui souriait, fière d'elle.

- Je crois que tu ferais mieux de t'asseoir, Harry, lui dit-elle avec un geste de la main vers l'une des chaises posée devant le bureau.

- Nous devrions tout nous asseoir, intervint le professeur McGonagall, semblant enfin reprendre ses esprits.

Elle fit un geste ample de sa baguette et sept chaise de bois apparurent autour du bureau. Apparemment, tout le monde était convié à la réunion.

Drago jeta un regard de biais à Blaise qui le lui rendit bien. Ils n'avaient absolument rien à faire ici, cette affaire ne les concernait pas et pourtant on leur proposait de connaître toute l'histoire.

Blaise eut un haussement d'épaule résigné et partit s'installer, suivant Ron et Hermione. Drago, soupirant imperceptiblement, suivit le mouvement. Il se retrouva assis entre son ami et son parrain. Au moins ainsi, il n'avait pas l'impression d'être entouré de Gryffondor, bien qu'il se demandait ce que Severus avait avoir avec toute cette joyeuse pagaille.

- Qui commence ? Demanda le professeur McGonagall en regardant alternativement Florelia et Severus.

Ils échangèrent une regard par dessus les têtes de ceux qui les séparaient et d'un simple coup d'œil, Severus fit signe à son amie de commencer.

- Bien, claqua la voix de Florelia. Alors autant commencer par le commencement.

Tous se tournèrent vers elle et Drago remarqua qu'Harry et Lupin étaient pendus à ses lèvres.

- Il y a de cela quelques semaines, j'ai appris les véritables causes de la disparition de Sirius. Avant, tout ce que je savais, c'est que ça s'était déroulé au Département des Mystères et j'avais pensé qu'il s'était prit un Avada de Bellatrix.

Drago perçu les raideurs dans les corps d'Harry, Lupin et Sirius Black.

Ils ne devaient pas être spécialement avis de réentendre une telle histoire.

- Après, j'ai compris qu'il était en fait tomber derrière le voile de l'arcade situé dans la pièce appelé la Salle de la Mort.

Drago leva un sourcil.

Si la salle s'appelait comme ça, comment Sirius Black pouvait-il être vivant ?

- J'entends d'ici vos esprits s'échauffer, plaisanta Florelia. Le nom que porte cette pièce est une erreur, je pense. Que je vous explique, continua-t-elle devant les regards de plus en plus perdu de l'assistance, j'ai découvert dans la bibliothèque personnelle du Seigneur des Ténèbres, un bouquin particulièrement épais dans lequel était caché des documents confidentielles du Département des Mystères. Je suppose qu'ils sont entrés en sa possession grâce à Rockwood qui travaillait là-bas avant la disparition du Maître, si je ne me trompe pas.

Le professeur McGonagall acquiesça de la tête.

- Effectivement, Augustus Rockwood a été arrêté peu après la défaite de Vous-Savez-Qui pour traîtrise et s'est échappé d'Azkaban en même temps que les autres il y a deux ans. Il y est de retour suite aux évènements du Ministère, d'il y a un an.

La vieille femme fit ensuite signe à Florelia de continuer.

- Ces documents, je les ai lu par curiosité quand je les ai trouvés et, quand j'ai entendu parler de cette arche, je me suis souvenue de ce que j'y avais découvert.

Autant que les autres, Draco était totalement sous l'emprise de son récit, dont elle tardait à donner le dénouement.

- Et ? L'encouragea Hermione, impatiente.

Florelia sourit, amusée.

- J'ignore où Rockwood a eu ces papiers, mais ils ont été complété assez souvent, me permettant de comprendre le raisonnement de la personne qui y travaillait. Au départ, quand ils ont reçu l'arche et qu'ils ont commencés à faire des expériences avec, ils en ont déduit que c'était un passage vers une dimension qui donnait sur la mort; c'est pourquoi ils ont appelés cette pièce ainsi. Seulement, quelques mois plus tard, alors qu'ils déchiffraient les runes qui ornaient l'arcade pour en comprendre la signification, l'un des Langues de Plomb a fait un essai qui s'est conclu d'une manière plutôt intéressante. Lors de leurs innombrables expériences, ils ont envoyés des animaux plus ou moins gros et plus ou moins intelligents derrière le voile. Quand la Langue de Plomb a fait son essai, l'un des singes qu'ils y avaient envoyés est revenu. En vie.

Les regards du professeur McGonagall, de Lupin, d'Hermione, de Ron et d'Harry étaient assez explicite pour Drago : ils ne s'y attendaient vraiment pas.

- Attends, finit par dire Lupin, se réveillant. Pourquoi le Ministère n'a-t-il jamais tenter de récupérer Sirius si ils le savaient ?

Question pertinente, pensa Drago.

- Tout simplement parce qu'ils ne le savaient pas, répondit Florelia. La date des modifications du dossier était assez proche de celle de la chute du Seigneur des Ténèbres, et il est possible que Rockwood l'ai dérobé avant que qui que ce soit d'autre ait pu y jeter un œil. Dans ce cas, seul le Maître pouvait savoir que Sirius n'était pas réellement mort.

- Et la personne qui a écrit le document ? Elle, elle savait, argumenta Hermione.

- J'ignore qui l'a rédigé, il n'y avait aucun nom. Je suppose que cette personne est morte peu de temps avant, ou après le vol de Rockwood, autrement, le document aurait été de nouveau rédigé pour les archives du Département des Mystères.

Alors que Florelia prononçait ces quelques mots, Drago intercepta une drôle de réaction chez Lupin. Celui-ci avait soupirer imperceptiblement et avait prit, l'espace d'un instant, un visage las. Il remarqua alors la même expression chez Sirius, bien que ce dernier le cacha plus rapidement, comme si il voulait que personne ne le remarque.

Un lien se fit alors dans son esprit. Et cela l'électrisa au delà des mots.

Sirius Black, Remus Lupin, Département des Mystères, une personne morte aux alentours de la date de la chute du Seigneur des Ténèbres, et l'expression défaite des visages des deux hommes. Tout cela tournait autour d'un nom qui s'était inscrit en lettres de feu dans l'esprit de Drago : Alyssa Grytalié.

Fiancée à Sirius Black, et amie de Remus Lupin, ayant travaillé au Département des Mystères, comme leur avait apprit l'album souvenir qu'ils avaient lu. Enlevée le 30 septembre 1981, soit un mois avant la chute du mage noir, comme le leur avait apprit Harry.

Il y avait de très forte chance que ce soit elle qui avait rédigé ce document. Et que donc, indirectement, ce soit elle qui ait permis le sauvetage de l'homme qu'elle avait aimé.

Drago en resta estomaqué de la révélation qui s'était faite dans son esprit.

Mais il garda ses déductions pour lui, car Florelia reprenait son récit.

- Enfin bref, tout ça pour dire que je savais comment faire pour récupérer Sirius. Quand j'ai compris tout ce que cela impliquait, j'ai d'abord chercher à contacter Narcissa, pour avoir son aide, mais je me suis dit qu'il valait mieux la laisser en dehors de ça, sa protection passait avant tout.

- Euh . . . Narcissa ? Retentit soudain la voix de Black. Comme dans Narcissa Malefoy ? Ma cousine ?

- Je t'expliquerai plus tard, Sirius, le rassura Lupin en posant une main douce sur le bras de son ami. Il s'est passé pleins de choses pendant ton absence, et c'est assez compliqué.

Black ouvrit la bouche pour répliquer, mais un regard du professeur McGonagall le convainquit de la refermer aussi sec. Elle fit à nouveau signe à Florelia de continuer.

- Donc, j'ai vite abandonné l'idée de lier Narcissa à ce projet. Il ne me restait donc que Severus pour m'aider.

Drago ne dit rien mais il se demandait en quoi Florelia avait bien pu avoir besoin de l'aide Severus.

- Je l'ai contacté - difficilement, cela va sans dire - et lui ai fait part de mon projet. Inutile de préciser qu'il a été dur à convaincre.

Il y eut quelques rires amusés retenus.

Si Drago avait bien suivit le truc, il pensait que Severus avait rechigné à l'idée d'aller sauver Sirius Black à cause de leur mésentente passé.

- Finalement, je ne lui ai pas laisser le choix . . .

Drago vit clairement, comme tout les autres d'ailleurs, le regard meurtrier que Severus fit peser sur Florelia qui lui répondit par un sourire insolent.

- Et nous avons réussit à nous introduire au Ministère il y a deux semaines. Heureusement que Scrimgeour est un allié sûr, autrement nous serions toujours à l'élaboration d'un plan.

- Scrimgeour ? Rufus Scrimgeour ? Intervint Black, l'air paumé. Le directeur du Département des Aurors ?

- Il est à présent Ministre de la Magie, précisa Lupin, avant de faire signe à son ami de se taire.

- Oui, ce même Scrimgeour, reprit Florelia avec un regard amusé en direction de Black. Grâce à lui, nous avons pu nous introduire au Ministère sans soulever de questions, et parvenir au Département des Mystères tout aussi discrètement. Il avait fait en sorte qu'aucune Langue de Plomb ne traîne dans le parages, ce jour-là.

- Trop aimable, entendit marmonner Drago du côté de Severus, lui arrachant un sourire en coin.

- Une fois arrivée dans la salle de l'arcade, j'ai refait exactement les mêmes gestes que décrit dans le document et Sirius a été purement et simplement éjecté du voile.

- Il s'est ramassé contre les estrades de pierre, commenta Severus avec un regard torve et content.

- Severus, l'avertit Florelia d'un regard.

Il lui jeta un regard, l'air de dire " Quoi ? Moi ? Mais je n'ai rien fait, voyons ! "

Et comme tout les autres, Drago s'étonna et ne comprit pas quelle genre de relations pouvaient entretenir ces deux-là. Ils semblaient trop proches pour n'être que des amis et Drago répugnait à les imaginer en couple. Mine de rien, Florelia avait l'âge d'être sa fille !

- Et c'est là que nous avons remarqués qu'il y avait un léger problème, grimaça Florelia.

Tous se tournèrent immédiatement vers Black qui en eut un mouvement de recul instinctif.

Drago en profita pour mieux le détailler.

Nul doute que c'était un bel homme, que les photos avaient fidèlement retranscrite. Un regard gris clair, marque de fabrique des Black, et un visage long, mais pas trop, à teneur masculine. Il portait ses cheveux mi-longs lâchés au niveau de ses épaules et était habillé d'un pantalon en lin noir très léger et d'un tee-short manche longue noir moulant, le tout rehaussé d'une cape avec une attache d'argent représentant le huit couché de l'infini.

- Léger, léger, marmonna Black. J'aimerais bien t'y voir, moi. L'esprit d'un homme de trente-sept ans dans le corps d'un gamin de dix-huit.

Lupin éclata de rire.

- Il n'y a pas que le corps qu'y a changé, t'as aussi la mentalité de l'époque, plaisanta-t-il.

- Ca va pas être un cadeau, commenta Severus.

- La ferme, Servilo, répliqua Black.

Drago vit le professeur McGonagall ouvrir la bouche pour mettre un terme à la dispute qui se profilait, mais Florelia fut plus rapide qu'elle et sa voix claqua dans l'air :

- Fermez-à tout les deux ! Je ne supporterai pas une dispute de plus venant de vous !

- Une dispute de plus ? Répéta Lupin, interrogeant Florelia du regard alors que Black et Severus se mettaient visiblement à bouder sous les regards éberlués de l'assistance.

Harry était d'ailleurs loin d'être discret avec sa bouche grande ouverte, jugea Drago, qui lui le montrait beaucoup moins.

- Oui, soupira-t-elle. Comme vous étiez au Terrier, Lupin, vous avez eu la chance infini de ne pas voir ces deux-là se taper dessus pendant une semaine avant que je ne vous ramène Sirius. Severus l'a soigné pendant que j'étais en cours et que je ne pouvais pas m'occuper de lui. Il est resté inconscient pendant six jours après qu'on l'ai récupéré.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeDim 9 Nov - 19:29

Suite et fin du chapitre 23


Comment réagir face à un truc pareil ? C'était tellement inattendu, tellement surprenant, tellement . . . De bonheur. Ses mains en tremblaient encore, ses yeux ne pouvaient s'empêcher de se poser continuellement sur son visage, ses doigts de frôler ne serait-ce que légèrement son bras. Il avait peur qu'il ne s'évapore, que tout cela ne soit qu'un rêve.

Harry inspira profondément.

Il fallait qu'il se calme. Sirius était bel et bien là, assis à côté de lui. Pas comme dans son souvenir, certes, mais cela ne valait-il pas mieux ? A présent, il ne porterait plus les stigmates de ses douze ans de détentions à Azkaban, pourrait reconstruire sa vie, se donner la chance de tout refaire. Sirius, plus que tout autre, avait droit à un peu de joie et de bonheur dans sa vie, après le calvaire qu'il avait vécu ces seize dernières années.

- Et je suppose que les rares moments où vous pouviez retourner au square, c'était pour voir ces deux-là tenter de s'étriper, plaisanta Lupin, tirant Harry de ses pensées.

Harry se concentra sur ce qu'il se passait autour de lui.

Le professeur McGonagall écoutait cérémonieusement le récit de Florelia, assise derrière son bureau. Lupin était installé sur l'extrême droite, puis venait dans l'ordre, Sirius, lui, Hermione, Ron, Florelia, Rogue, Drago et Blaise, qui jouxtait le mur de gauche. Ils étaient assis sur des chaises installés en arc de cercle devant le bureau directoriale.

- Tout à fait; dès le moment où Sirius a ouvert les yeux, il y a une semaine et qu'il a commencé pouvoir à nouveau penser correctement, il m'a semblé qu'ils n'avaient jamais réellement quitté Poudlard. Je suis bien contente de ne pas les avoir connu à cette époque, termina-t-elle en grimaçant.

- Tout le monde n'a pas eu cette chance, commenta simplement le professeur McGonagall, arrachant un sourire amusé à Harry.

- Pourquoi ne pas avoir ramené Sirius directement après qu'il ait été sorti du voile ? Et surtout qu'est-ce qu'il est réellement ce voile finalement ? Demanda Lupin.

Florelia se racla la gorge et le professeur McGonagall fit apparaître un verre d'eau qu'elle lui tendit. Florelia l'accepta avec un sourire de remerciement, en but quelques gorgées et commença son explication.

- Comme je vous le disais, l'arche et le voile ne mènent pas à la mort, comme les Langue de Plomb l'avaient pensé en tout premier. L'essai qu'avait fait la personne les a ensuite amené à s'intéresser d'un peu plus près aux runes qui ornaient l'arcade. Ils avaient bien entendu commencé par ça, ils avaient tenté de les déchiffrer mais cela avait été difficile d'après ce que j'ai compris, les runes n'avaient ni queue ni tête. Alors après l'épisode du singe, ils s'y sont de nouveau intéressé, puis une idée à fait son chemin parmi eux.

Harry commençait doucement mais sûrement à s'impatienter. Allait-elle enfin, oui ou non, leur dire ce qu'était réellement cette arche ?!

- Il en ont déduits, après de nombreux autres essais concluants, que l'arche était une sorte de pensine mais à un niveau beaucoup plus élevé.

Harry cligna des yeux, pas réellement sûr d'avoir tout compris.

- Une . . . Pensine ? Répéta-t-il.

Comme celle de Dumbledore qu'il s'était finalement décidé à aller chercher chez Hagrid quelques jours auparavant, avant l'épisode du Doloris et de Florelia ?

- Oui, Harry, une pensine, mais d'un genre particulier.

Harry sentit alors Sirius se tendre sous sa main qu'il avait laisser poser sur le bras de son parrain. Il tourna sa tête vers lui, inquiet, et découvrit un visage anxieux, qui disparut bien vite.

- Contrairement à une pensine classique qui recueille des souvenirs venant de différentes personnes et qui permet de voyager dans ces souvenirs, l'arche permet de voir que ses propres souvenirs, pas ceux des autres. Et tu n'es pas un spectateur extérieur, tu les revis de l'intérieur. Ton esprit s'attache au corps de celui que tu était au moment du souvenir, et tu les revis. Sauf que l'arche ne te fais revivre que tes mauvais souvenirs.

Harry se tourna vers elle, alerte.

- Comment ça ?

Florelia baissa la tête, abattu.

- Sirius a passé plus d'un an à revivre continuellement les souvenirs le plus douloureux de sa vie, sans jamais passé par la case bonheur.

Horrifié, Harry serra un peu plus fort le bras de son parrain, et d'un simple coup d'œil, remarqua que Lupin faisait de même.

Sirius avait passé près de quinze mois à revivre de l'intérieur tout ce qui avait fait de sa vie un enfer. Il avait certainement revécu l'intégralité de ses douze ans passés à Azkaban, des souvenirs douloureux que Harry ne connaissaient pas. Peut-être son parrain avait-il revécu le calvaire de l'annonce de la disparition de sa fiancée.

- Cela n'explique pas l'apparence de Sirius, reprit Lupin.

Harry se détourna du visage sans émotions de son parrain pour se tourner à nouveau vers la jeune femme qui continua :

- Sirius nous a avoué qu'au moment où nous l'avons sortit de là avec Severus, il revivait l'un des moments le plus douloureux de sa vie, se déroulant pendant sa dernière année à Poudlard.

L'ambiance qui régna à ce moment-là dans la pièce traduit assez bien l'état général des personnes présentes : qu'est-ce qu'il avait bien pu vivre de si atroce ?

Harry coula un regard vers Sirius et Lupin. Ce dernier semblait, comme tous les autres, ne pas savoir de quel souvenir il s'agissait, peut-être parce qu'il n'y avait pas été lié. Sirius, lui, semblait le revivre à nouveau, la mâchoire crispé, les yeux perdus dans le vague, teintés d'une peine et d'une fureur sans noms.

- Sirius, tenta calmement Lupin de ramener son ami parmi eux. C'est terminé maintenant, tu es ici, en compagnie de gens qui t'aiment. Tu n'es plus là-bas.

Sirius ferma douloureusement les yeux. Puis, il chuchota :

- Quelqu'un sait-il ce qui lui est arrivé ?

Harry fronça des sourcils, ne comprenant rien du tout.

De quoi parlait Sirius ?

- Sirius . . .

- Je sais, Remus, coupa abruptement Sirius en ouvrant les yeux. Je sais que j'ai refusé qu'on en parle à mon retour d'Azkaban, mais revivre inlassablement . . .

Sa voix s'étrangla. Il respira profondément, semblant contenir des larmes qu'il ne voulait pas laisser couler.

Harry fit comme tout les autres, il attendit calmement que quelqu'un daigne leur apporter un semblant de réponses sur ce qui pouvait torturer autant son parrain. Remus lui, semblait avoir compris car il soupira, et dit :

- Sirius, nous parlerons de ça plus tard. Tu as besoin d'en parler. Mais par curiosité, quel souvenir as-tu revécu ?

- Son retour de St Mangouste quand Pomfresh nous as dit qu'elle n'était pas sûre qu'elle survive à ses blessures.

Ces quelques paroles semblèrent suffire à certaines personnes pour comprendre de qui ils parlaient, car McGonagall soupira d'un air las et Drago et Hermione échangèrent une grimace bizarre. Harry pensa qu'il lui faudrait dire deux mots à sa meilleure amie pour avoir toute l'histoire.

- Bien, fit soudain le professeur McGonagall. Miss Carrow, avez-vous fini de tout nous dire ?

- Oui, je pense que tout y est. Je tiens juste à ajouter pour certaines personnes ( Harry se sentit étrangement visé ) que Severus m'a bel et bien aidé. Sans lui, je n'aurais certainement pas pu m'occuper aussi bien de Sirius pour lui rapporter un semblant de vie. Pour le reste, je laisse le soin à ses amis de faire ce qu'il y a à faire.

- D'accord. Il nous reste juste un léger problème, soupira la directrice. Qu'allons nous faire d'un Sirius âgé de dix-huit ans ?

Harry se gratta le sommet de la tête.

Sûr que c'était un problème, mais il avait bien une solution. Seulement, c'était loin d'être gagné pour convaincre tout le monde, en commençant par le principal intéressé.

- Eh bien, tenta quand même Harry, peut-être qu'il pourrait refaire sa dernière année d'étude avec nous ?

Un silence lourd s'abattit sur la pièce.

Il croisa les regards médusés de Lupin, McGonagall, Hermione, Drago, Rogue, Blaise, Ron et Sirius, puis celui fière et heureux de Florelia. Il allait falloir qu'on lui explique ce qu'elle mijotait.

- Potter, tonna soudain Rogue, je n'ai jamais entendu quelque chose d'aussi idiot sortant de votre bouche, et pour tant Merlin sait que j'ai eu mon quota de paroles abrutis avec vous !

Pour réponse, Rogue reçu trois regards noirs venant des deux Maraudeurs et du descendant de Cornedrue.

- Non, Severus, c'est loin d'être bête, fit Florelia. Pensez-vous que ce soit possible professeur McGonagall ?

Celle-ci réfléchit quelques instants.

- Cela devrait ne poser aucuns problèmes, mais pour plus de sécurité, il faudrait en référer au Ministère. Sirius Black a été accusé de meurtre pendant quatorze ans, et a été innocenté à titre post-mortem. Cela pourrait poser quelques complications.

Florelia eut alors un sourire qu'Harry qualifierait de particulièrement vicieux, mais aussi plus qu'heureux.

- Pour le Ministère, il n'y aura aucun problème, dit-elle d'une voix claironnante, dont le sourire traduisait allègrement son envie d'éclater de rire. Je me suis déjà arrangée avec eux, à titre de prévention. Maintenant, il suffit que Sirius donne son avis.

Abandonnant l'idée de savoir ce que Florelia pouvait bien mijoter, il se tourna vers Sirius qui le regardait, toute joie de nouveau de retour.

- Qu'en penses-tu Harry ? Serais-tu capable de supporter ton adolescent de parrain pendant huit mois ?

Harry remarqua parfaitement la lueur d'angoisse qui transparaissait dans les prunelles grises et il lui fit un grand sourire.

- Si tu veux, je te file même mon lit.

Lupin éclata de rire alors que Sirius serrait son filleul dans ses bras, vaincu par l'émotion.

- Mon pauvre Harry, déclama le lycanthrope, tu n'imagines même pas à quels risques tu t'exposes !

Il y eut quelques éclats de rire.

- Espèce de mauvaise langue, fit Sirius en se reculant et en lâchant Harry. Je te signale que tu ne faisais rien pour m'en empêcher et que James était sûrement le pire d'entre nous.

- Je ne parierai pas une noise là-dessus.

Tout le monde entendit parfaitement le murmure, non murmurer, de Ron. Ce dernier s'attira le regard noir et amusé de Sirius.

- Monsieur Black, je dois donc m'attendre à vous avoir de nouveau dans mon école.

Un grand sourire innocent s'étala sur les lèvres de Sirius, au grand dam de Lupin qui leva les yeux au ciel.

- Harry, pitié, essaye de le contrôler un tant soi peu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeVen 14 Nov - 16:06

Chapitre 24 : Où il devient réellement innocent


Le brouhaha habituelle régnait en maître dans la Grande Salle. Il était sept heures du soir passé, et la plupart des effectifs de Poudlard étaient déjà en train de prendre leur dîner.

Devant les portes de la pièce, Drago se demandait quand est-ce qu'ils décideraient d'y pénétrer.

Le blond remarqua que les professeurs n'étaient pas à leur place, seuls Rusard et Mme Pomfresh dînaient, surveillant attentivement les élèves.

- Mince alors ! S'exclama Blaise, s'attirant l'attention des autres. J'ai beau savoir que j'étais là et que j'ai tout entendu, je n'arrive vraiment pas à me faire à l'idée qu'il est réellement vivant ! Vous ne trouvez pas ça déroutant, vous ?

Hermione et Ron opinèrent du chef, Harry eut un splendide sourire joyeux et Drago ne put que pousser un soupir affirmatif.

- C'est sûr, c'est étrange, surtout pour nous, dit Hermione. Drago et toi ne l'avez pas connu comme nous. Ca ne vous fait pas . . . Le même effet.

Personne ne trouva quelque chose à répondre à ça. Il semblait que la discussion était terminée, alors pourquoi aucun d'entre eux ne se résignaient à bouger ?

Drago soupira.

Lui, ils savaient parfaitement pourquoi il ne bougeait pas, mais ignorait si les autres pensaient la même chose. Drago s'était sentit tellement bien en compagnie du trio et de Blaise avec qui il avait passer une bonne partie de son après-midi qu'il répugnait à les quitter. Pourtant, il le faudrait nécessairement si ils souhaitaient pouvoir manger ce soir.

- Bon, c'est pas le tout mais j'ai faim moi ! Fit Ron, excédé. On pourrait peut-être aller s'installer ?

Drago tourna son regard vers les trois amis, à temps pour voir Hermione et Harry échangés un drôle de regard, auquel apparemment mêmes les deux concernés ne s'attendaient pas.

- Euh . . . Commença la jeune femme, est-ce que . . .

Elle s'interrompit et regarda Harry.

- Ca vous dirait de venir manger à notre table ? Continua le brun.

Drago et Blaise se regardèrent quelques secondes. Voyant que son ami n'avait pas l'air contre, le métis répondit :

- Si vous vous sentez la force d'échapper aux Avada Kedavra de la plupart des Serpentard, ça nous va.

Drago, suivit des trois autres, éclata de rire, bien qu'un peu anxieux. Et pas qu'à cause des Serpentard. Les Gryffondor aussi allaient avoir une attaque. Et les deux autres maisons. Et les profs. Enfin bref, toutes les personnes qui ne faisaient pas partis de l'Ordre. Ou presque. Il y en aurait bien un ou deux des Phœnix qui sera étonné.

Décision prise, le Trio ouvrit la marche au moment où Florelia les rejoignait en courant.

- Pardon pour le retard, s'excusa-t-elle faisant stopper la marche de ses amis, Severus voulait me parler.

Au vu de l'air plutôt furieux qu'elle affichait, la discussion avait dû être particulièrement houleuse, jugea Drago. Pourquoi son parrain l'avait-il énervé ?

- Vous ne m'attendiez pas, j'espère ? Demanda-t-elle alors qu'ils se remettaient en route.

- Non, on se préparait psychologiquement au choc que nous allons engendrer parmi nos chers camarades d'école, répondit Blaise avec un grand sourire.

- De quoi ?! S'exclama Florelia avec un grimace d'incompréhension en direction de Drago.

Pour toutes réponses, il hocha les épaules.

Arrivée devant un morceau libre de la table des Gryffondor assez vaste pour les accueillir tous les six, le Trio s'assit, suivit de Florelia, puis de Blaise et Drago, teinté d'un peu de peur pour les deux derniers.

Un très grand silence s'installa dans la salle, quand Blaise et Drago eurent posé leurs fesses sur le banc, côte à côte. Drago entendit même un couvert tomber au sol avec son bruit caractéristique.

Décidant de faire comme si de rien n'était, il attrapa le plat de cuisses de poulet face à lui et entreprit de se servir, sentant Blaise faire de même à sa droite. Il reposa le plat là où il l'avait trouver et ce fut en tendant la main pour prendre un plat emplies de pommes de terres sautées accompagnées d'haricots vert qu'il croisa le regard émeraude d'Harry. Ce dernier lui souriait, comme si il se retenait difficilement d'éclater de rire.

- Qu'est-ce que qu'il y a ? lui demanda Drago, suspicieux.

Le sourire d'Harry s'agrandit, dévoilant ses dents blanches.

- Tu devrais te retourner et voir la tête de tes anciens amis.

Drago entreprit directement de rectifier le tir.

- Ils n'ont jamais été mes amis, Harry, seulement des suiveurs, dit Drago en se servant de son plat de patates et d'haricots. Vous cinq êtes ce qui se ressemble de plus près aux seuls amis que je n'ai jamais eu.

Drago reposa le plat où il l'avait trouvé et se figea quand il comprit ce qu'il venait de dire, les yeux grand ouvert. Il ne put empêcher une rougeur douteuse de s'emparer de son visage quand il tenta de revenir sur ses paroles.

- Euh non, ce n'est pas ce que je voulais dire, enfin si, mais non, c'est juste que . . .

Les derniers mots se perdirent dans un murmure.

Drago sentait le regard amusé des autres peser sur sa nuque et jamais il ne s'était sentit aussi gêné de toute sa vie.

Soudain une main chaude et réconfortante agrippa sa main gauche et il se tourna vers Florelia qui était assise à côté de lui, lui souriant tendrement. Ce sourire lui donna à nouveau l'envie d'aller se nicher dans ses bras.

Elle baissa son visage jusqu'au sien et effleura sa joue de ses lèvres.

- Nous sommes aussi tes amis, Drago et n'ait jamais peur de le dire ou de le penser.

Drago monta sa main jusqu'à sa joue, à l'endroit même où Florelia l'avait embrasser et frôla doucement la zone, hébété. C'était la première fois de toute son existence qu'on lui prodiguait de la tendresse de cette manière. Jamais ses parents n'avaient eus un geste aussi intime envers lui, malgré le fait que Narcissa s'était considérablement rapproché de lui depuis sa trahison. Et cette simple caresse aérienne de la part de son amie avait suffit à faire emballer son cœur d'un sentiment qu'il ne connaissait pas. Était-ce ça que l'on appelait l'amour ? Était-ce ce sentiment qui liait les gens aussi bien ?

- Drago ? S'inquiéta Florelia, voyant qu'il ne réagissait plus. Est-ce que ça va ?

Il sortit de ses pensées et remarqua aussitôt que les discussions avaient reprises autour d'eux, la plupart des gens s'étant désintéresser de leur cas.

- Oui, ça va. Je crois.

Florelia le scruta, sourcils froncés.

Bien qu'elle était plus petite que lui, Drago avait toujours eut l'impression que c'était le contraire. Ce qui était étrange d'ailleurs. C'était peut-être dû au fait qu'elle était plus âgée et plus mûre.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? S'étonna Blaise en se penchant un peu afin de pouvoir regarder Drago. T'as eu comme une sorte d'absence.

Drago le regarda encore sous le coup du choc, ne pensant pas à répondre. Soudain, une main douce mais ferme le força à tourner son visage sur sa droite et il croisa le regard bleu vif et scrutateur de Florelia.

- Drago, ta mère ne t'as donc jamais embrassé ? Même pas pour te dire bonne nuit ? Demanda-t-elle en chuchotant, comme si elle voulait que personne d'autre que lui ne l'entende.

Il comprit alors qu'elle préservait sa vie privée des oreilles indiscrètes.

Il lui répondit en lui faisant signe que non de la tête et il porta à nouveau sa main sur sa joue pour frotter l'emplacement du baiser.

- Il donne l'impression d'avoir reçu son premier baiser, plaisanta Ron avec un sourire amusé.

La moquerie de Ron ramena Drago à la réalité et ce dernier le fusilla du regard.

- Premier baiser ? S'étonna Blaise. Alors ça non, je peux te l'assurer ! D'ailleurs, il peut te le prouver si tu veux.

Deux regards horrifiés se posèrent sur le métis alors que les trois autres explosaient de rire.

- Embrasser . . . Qui ? Mais t'es malade ! S'exclamèrent-ils d'un bel ensemble, faisant redoubler les rires des autres.

Instinctivement, le regard de Drago se porta sur Harry, écroulé sur la table, les yeux embués de son fou rire. Et une pensée saugrenue fit son chemin dan son esprit : quitte à choisir, il préférait largement embrasser Harry . . .

Un bruit soudain le fit sursauter et prendre conscience de ce à quoi il pensait. Sauf qu'il ne pouvait pas se voiler la face plus longtemps, il lui semblait bien qu'il était quelque peu attirer par un certain Survivant. Les rêvés très intéressant qu'il faisait à son propos, les pensées salaces qui apparaissaient au moment où il s'y attendait le moins, tout ça prouvait qu'il commençait à avoir un faible pour Harry. Il allait devoir combattre ça et rapidement, comme il l'avait déjà fait auparavant car il ne pouvait se permettre un telle faiblesse. Jusqu'à preuve du contraire, Harry était cent pour cent hétéro et donc, inaccessible. Autant l'oublier tout de suite.

Cette décision prise, il s'autorisa un petit sourire vainqueur et reporta son attention à ce qu'il se passait autour de lui.

Blaise et Ron se disputait gentiment la dernière cuisse de poulet du plat, Hermione lisait son livre d'Arithmancie tout en piochant de temps à autres dans son assiette, et Harry questionnait Florelia sur son parrain. Drago tendait l'oreille pour suivre la conversation quand un bruit fit lever au ciel les regards de toute la Grande Salle. Avec surprise, il constata alors qu'une horde d'hiboux pénétrait dans la pièce.

- Ce n'est pourtant pas l'heure du courrier, remarqua Hermione en fermant son livre.

Pourtant, l'un des hiboux atterrit devant la jeune femme et cette dernière s'empressa de détacher le volatile de son paquet.

- C'est une édition spéciale de la Gazette, murmura-t-elle alors que l'animal nocturne reprenait son envol.
Drago sentit son estomac se retourner.

Les éditions spéciales de la Gazette ne paraissait que quand une nouvelle particulièrement importante ( et généralement atroce ) devait être communiqué rapidement à la communauté sorcière.

Hermione déroula le journal et commença à lire ce qu'il y était écrit . . . Sa bouche s'ouvrant de plus en plus au fil de sa lecture, et ses yeux semblant vouloir s'échapper de ses orbites.

- Hermione, gronda Ron, vas-tu nous dire ce qu'il se passe à la fin ?

Drago était entièrement d'accord.

Tout autour d'eux, les élèves lisaient leur Gazette, diverses émotions passant sur leur visage.

- Vous avez-vus ?! Hurla soudain la voix de Ginny qui venait de débouler dans le dos de Blaise et Drago, ne Gazette à la main qu'elle brandissait fièrement.

Étonnement, elle semblait plus heureuse qu'autre chose. Alors quel était cette nouvelle ?

- Hermione ! S'écrièrent d'un même ensemble Ron et Harry, impatient de savoir ce qu'il se passait.

Drago, lui, piqua son exemplaire à Florelia qui ne l'avait même pas ouvert, préférant se concentrer sur son assiette, un étrange sourire flottant sur ses lèvres. Il ouvrit la Gazette, remarquant au passage qu'Harry avait réussi à récupérer l'exemplaire de Ginny.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeVen 14 Nov - 16:08

Suite et fin du chapitre 24


La preuve de l'innocence de Sirius Black !

Il y a quelques heures, le Ministre de la Magie Rufus Scrimgeour a convoqué en urgence un de nos journalistes pour aborder un sujet " épineux ". Notre reporter est revenu de cette entretien avec une nouvelle plus qu'étonnante.
Souvenez-vous, Sirius Black avait été enfermé à Azkaban en Novembre 1981 pour le meurtre de douze moldu et d'un sorcier du nom de Peter Pettigrow. Après douze années passés dans cette prison, il s'en était échappé, sans que personne ne sache comment et avait échappé aux autorités compétentes pendant deux ans. Nous avions alors apprit il y a plus d'un an, que le fugitif était mort dans les bâtiments du Ministère et déclaré non-coupable à titre posthume, sans preuves tangibles.
Pourtant, chose incroyable, le Ministre à reçu aujourd'hui même dans son bureau, un bien étrange colis.
" Je rentrais d'un rendez-vous avec le directeur du bureau des Aurors " nous a confié le Ministre " quand ma secrétaire m'a apprit qu'il y avait un colis plutôt étonnant sur mon bureau. Sachant que tout mon courrier est soumis à divers détecteurs de magie noir et ayant pour habitude de le vérifier une seconde fois personnellement, j'ai vite compris qu'il n'était pas un danger pour moi. J'ai alors arracher le papier kraft et découvert une minuscule cage avec un rat tournant en rond à l'intérieur et particulièrement effrayé. Intrigué, j'ai alors lu le morceau de parchemin qui accompagnait et ne comportant que quelques mots ainsi qu'un Sortilège à faire peser sur l'animal. J'ai donc sortit les directives à suivre, sortit le rat de sa cage, non sans avoir Stupéfixé au préalable, et lui ai lancé le sort conseiller dans la lettre. J'ai alors eu la surprise de le voir se transformer en homme. "
Et pas n'importe lequel, car, aussi incroyable que cela puisse paraître, cet homme n'était autre que celui que tout le monde pensait mort : Peter Pettigrow !
Suite à cette découverte, le Ministre a tout de suite prit ses dispositions et une équipe . . .


Harry reposa le journal doucement sur la table, le regard fixé droit devant lui. Donc sur Drago, encore caché derrière la Gazette qu'il continuait à lire. Baissant le regard sur ses mains, il remarqua que celles-ci tremblaient. Harry lutta alors vaillamment contre les larmes de joies qui menaçaient de s'échapper de ses yeux.

- SIRIUS !

Le cri résonna avec une force peu commune dans la Grande Salle, arrachant Drago de sa lecture, et tous se tournèrent vers les portes qui venaient de brutalement s'ouvrir. Un silence respectueux s'abattu sur les membres présents dans la pièce.

Intrigué, Harry se releva un peu et eut la stupéfaction de voir Lupin ceinturer Sirius pour l'empêcher de débouler comme un diable en plein milieu du dîner.

- Sirius, tu vas te calmer, oui ?! S'écria alors le lycanthrope, ayant visiblement du mal à retenir son ami.
- Je crois que j'ai le droit d'aller la tuer pour ça ! répondit Sirius, brandissant un exemplaire de la Gazette.

Étrangement, le jeune homme fusillait Florelia du regard, la jeune femme visiblement décontenancé.

- Je ne comprend pas, là, fit-elle. Je livre Peter Pettigrow aux autorités, je fais innocenter Sirius et on veut me tuer. Vous avez une drôle de façon de dire merci !

- T'aurais dû l'amener ici, je l'aurais tuer de mes mains ce sale rat ! Crachat Sirius, donnant du fil à retordre à Lupin pour le retenir puisque celui-ci était pratiquement obliger d'étrangler son ami pour l'empêcher de se ruer sur la jeune femme.

Florelia prit alors un air froid et meurtrier, si rare sur son visage, mais si inquiétant pour la personne qu'elle visait.

- Tu n'imagines pas à quel point cela m'aurait fait plaisir de te voir le tuer, mais je ne crois pas qu'Harry aurait beaucoup aimé te voir retourner à Azkaban.

Cela eut au moins l'avantage de calmer Sirius, que Lupin put enfin lâché sans craindre de voir un meurtre se produire sous les yeux de tant d'innocents. Florelia retourna alors à son dîner, comme si de rien n'était. Mais Harry remarqua que ses mains étaient soumis à des tremblements si violents qu'elle ne pouvait utiliser ses couverts. Les tremblements conquirent rapidement le reste de son corps, et elle ferma les yeux, inspirant profondément. Cela sembla la calmer car elle put à nouveau se restaurer.

- Votre attention s'il vous plait !

Tout intéressé qu'il avait été par Florelia, Harry n'avait pas remarqué que le professeurs, ainsi que Sirius et Lupin avaient pénétré dans la Grande Salle. Les membres du personnel s'étaient installés à leur place, et les deux Maraudeurs étaient devant la table. Le professeur McGonagall avait rejoint son fauteuil de directrice, devant lequel elle se tenait debout, réclamant le silence dans la salle où les chuchotis avaient reprit.

- Comme vous l'avez tout compris à travers les quelques lignes de la Gazette, un nouvelle sans précédent viens d'être annoncé. J'ignore si l'article parle de l'état dans lequel se trouve à présent Mr Black, mais toujours est-il qu'il est réinscrit à Poudlard pour recommencer sa septième année. Je vous demanderais à tous, de ne pas l'importuner avec vos question et de le laisser évoluer parmi vous tel qu'il le souhaite.

Elle laissa un blanc, attendant visiblement l'intervention de quelqu'un qui ne vint pas.

- Maintenant que tout ceci est clair entre nous, Mr Black peut rejoindre sa maison, fit-elle avec un signe de la main en direction de la table de Gryffondor.

Mais Sirius ne sembla pas entendre les paroles du professeur McGonagall, trop obnubilé par la vue d'une Narcissa Malefoy assise à la table des professeurs.

- Mr Black, il me semble que la directrice vous a parlé, fit alors le professeur Malefoy, prenant conscience de l'état dans lequel sa présence avait plongé son cousin.

Sirius s'ébroua alors légèrement, puis se dirigea tel un automate vers la table des Gryffondor, rejoignant Harry et ses amis. Il se glissa à côté de son filleul, l'air toujours aussi hébété.

- Sirius ? Tout va bien ? s'inquiéta immédiatement Harry.

- Dis-moi que ce n'est pas Narcissa Malefoy que je vois assise à la place de Minerva. Et que j'ai bien la berlue parce que je viens de remarquer l'intrusion de deux Serpentard à la table de Gryffondor.

Harry lui fit un petit sourire d'excuse.

- Merlin Harry, je sens que tu as pleins de choses à me raconter, soupira Sirius en se servant en nourriture.
Harry couva du regard son cher parrain.

Jamais, même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait pu imaginer une telle chose. Pouvoir à nouveau le revoir, lui parler, le serrer contre lui. Il se promit de tout faire pour ne pas le perdre à nouveau. De faire en sorte qu'il ait la vie qu'il aurait dû avoir.

Un raclement de gorge ramena Harry sur terre. Le bruit avait été émis par Sirius qui regardait fixement Florelia. Intrigué, Harry attendit la suite. Seulement la jeune femme semblait ne pas vouloir arracher son regard de son assiette.

- Florelia ? Tenta d'appeler Sirius.

Elle continua à l'ignorer.

- Je suis désolé pour tout à l'heure, je n'aurais pas dû m'énerver, soupira Sirius en triturant ce qu'il avait dans son assiette.

- Non, tu n'aurais pas dû, effectivement, répondit Florelia d'un ton las en relevant enfin la tête. Mais je comprends ton point de vue. Seulement, rappelle-toi que ce qui attends Queudver est bien pire que tout ce que tu aurais pu lui faire. Le tuer aurait été trop doux. Au moins là où il est à présent, il souffrira, autant qu'il a fait souffrir des dizaines de personnes.

Sirius en resta bouche bée. Mais Harry, d'un simple regard sur ce qui l'entourait, compris que son parrain était bien le seul à être étonné des paroles de Florelia. C'était parce qu'il était le seul à ne pas la connaître tel qu'eux la connaissait. Harry, Hermione, Ron, Blaise et Drago savaient déjà qu'elle ne répugnait pas à torturer les gens pour arriver à ses fins, alors il n'était pas étonnant qu'elle ait pensé à cette solution pour Pettigrow.

- Il . . . Mérite . . . Son châtiment ? Répéta Sirius, hébété.

- Tu n'es pas d'accord avec moi ? Demande Florelia, l'air de rien, comme si elle lui parlait d'un sujet sans importance. J'ai appris de sa bouche même ce qu'il a fait, le Gardien du Secret et tout ça. Le fait qu'il ait trahit ses meilleurs amis, par simple peur d'un homme. Je trouve cette réaction répugnante, c'est pour quoi il faut qu'il paye.

- Si, bien sûr, je suis d'accord. C'est juste que . . . Eh bien . . . Je ne m'attendais pas à un truc du genre de ta part. Déjà que j'ai eu du mal avec le fait que tu sois amie avec . . . Tu sais qui.

Harry fronça des sourcils.

Florelia savait peut-être qui était ce " tu sais qui " mais pas lui !

- Cet ami a fait beaucoup pour moi, plus que tu ne pourras jamais l'imaginer. J'aimerais que tu ne l'oublies pas à l'avenir, fit Florelia d'une voix trop calme pour être honnête.

Harry comprit alors que l'ami en question était Rogue. Florelia avait tendance à réagir au quart de tour quand on disait du mal de l'homme, comme il l'avait découvert à ses dépends.

- Je connais Servilus depuis que j'ai onze ans, je ne crois pas que ce soit une gamine dans ton genre qui puisse me dire ce que je peux faire ou pas avec lui.

Harry entendit Hermione murmurer un " aïe aïe aïe " non loin de lui. D'un simple regard sur les alentours, il comprit que tout le monde s'attendait à un explosion entre Florelia et Sirius.

- Non, tu ne le connais pas réellement, Black.

Pas bon l'utilisation du nom, pensa immédiatement Harry, ni le ton polaire utilisé.

- Tu n'as jamais fait l'effort d'apprendre à le connaître, poursuivit-elle, plus froide que jamais. Pourtant, c'est un homme qui mérite d'être connu, ne serait-ce que parce qu'il a compris à temps qu'il avait fait des erreurs. Il s'est rattrapé depuis, s'est amendé, et tu ne devrais pas lui en vouloir pour si peu.

Elle s'arrêta et, voyant Sirius ouvrir la bouche pour répliquer, elle reprit.

- Oh, je ne me fais pas d'idées, je sais pertinemment que vous ne serez jamais amis, ce serait beaucoup trop vous demander. Mais si tu pouvais prolonger l'effort que lui fera en ta présence, tout le monde s'en portera beaucoup mieux. Le square n'a pas besoin d'entendre vos éternels disputes dénoués de toute consistances. Je te signale au cas où, que même Harry et Drago ont réussi à surmonter ça !

Sirius resta à contempler Florelia, le visage inexpressif.

- Nous verrons bien quand nous nous croiserons, fut tout ce qu'il dit, quelques secondes plus tard. En attendant . . .

Il se tourna vers Harry.

- Vas-tu enfin m'expliquer ce que c'est que toute cette histoire ? Continua-t-il en interrogeant Harry.

Harry eut un grand sourire.

- Moi, je veux bien, mais pas tout seul, je ne connais pas réellement toute l'histoire. Et puis, pas ici, les autres élèves n'ont pas besoin de savoir de quoi on parle.

Sirius regarda autour de lui, sondant des yeux les adolescents qui l'entouraient puis dit :

- Je pense que tu as raison, on n'est jamais trop prudent.

Harry se tourna alors vers ses amis.

- Blaise, Drago, ça vous dérange de nous accompagner après le repas ?

Inutile de le demander à Ron, Hermione et Ginny, il savait déjà que les deux premiers le suivraient et que la dernière verrait selon son bon vouloir.

- Tu veux rire ? Fit Blaise en jetant un coup de pouce discret par dessus son épaule en direction de la table des Serpentard où les regards n'étaient guères amicaux. Personnellement, je tiens assez à ma vie pour ne pas foncer dans la fosse aux Scroutts. Et toi, Dray ?

Harry sourcilla.

Dray ? Blaise avait le courage d'utiliser ce surnom envers Drago en présence d'autres personnes ? Pourtant, il lui avait semblé la dernière fois que le blond n'appréciait pas le sobriquet amical que lui avait attribué le métis.

- Blaise, combien de fois vais-je te dire que mon prénom n'est pas fait pour les chiens ? Susurra Drago en fusillant son meilleur ami du regard.

- Au moins une fois de plus, chantonna Blaise, fier de son coup.

Sa réaction fit sourire Harry, qui intercepta le même air chez Florelia, malgré qu'elle ait toujours le regard vissé à son assiette.

- Nous n'avons qu'à y aller maintenant, Proposa Hermione en finissant son dessert.

- Oui, la Salle sur Demande pourra nous accueillir, approuva Harry en se levant.

Tous se levèrent, sauf Ginny.

- Je vais aller rejoindre Luna, fit-elle avec un sourire d'excuse. Elle mange encore toute seule.

Harry jeta un regard dans la direction que montrait les yeux de Ginny et découvrit Luna Lovegood, Serdaigle de seize ans au doux caractère illuminé, dégustant son repas sans se soucier des gens qui l'entouraient. Il vit ensuite Ginny leur adresser un petit signe d'adieu avant de rejoindre son amie.

- Tu viens, Harry ?

La voix de Ron le ramena sur Terre, et il suivit ses amis qui l'attendaient.

Ils sortirent tout les sept de la Grande Salle, et prirent la direction du septième étage. Arrivés au quatrième, ils eurent la surprise de constater que Lupin et Rogue n'étaient pas encore repartis. Harry n'était peut-être pas déçu de voir le lycanthrope, mais il n'était pas pour autant ravie de se retrouver face à Rogue.

- Remus ? S'étonna Sirius. Mais qu'est-ce que tu fais encore ici ?

- Je ne voulais pas partir sans t'avoir dit au revoir, et sans savoir si tu allais bien.

Harry remarqua très bien le regard tendre et protecteur que Lupin posait sur son ami.

- Je te remercie Remus, mais tout va bien.

- Si tu as besoin de parler . . .

- Je sais où te trouver, conclut Sirius avec un petit sourire de connivence.

Il y eut un instant de flottement, puis Rogue se racla la gorge attirant l'attention sur lui.

- Tu veux ajouter quelque chose avant que l'on s'en aille, Severus ? Demanda poliment Remus à son collègue.

- Oui, mais ça n'a absolument rien à voir avec Black.

Harry remarqua alors avec stupéfaction une légère coloration rouge prendre possession de joues de Rogue. Si il n'avait pas été aussi surpris de constater que son ancien professeur de potion savait rougir, il s'en serait donner à cœur joie. Sauf que, étonné, il l'était, bien évidemment.

- Lia, dit-il en faisant signe à la jeune femme intriguée de le rejoindre.

Celle-ci s'exécuta pendant que Rogue cherchait quelque chose dans l'une des poches de sa cape noir. Il en ressortit un paquet mou, entouré de papier kraft et fermé par un morceau de corde, qu'il tendit à Florelia, sans un mot.

- Qu'est-ce que c'est ? L'interrogea-t-elle, curieuse, alors qu'elle défaisait le paquet qui délivra une longue écharpe en laine d'un violet profond.

La jeune femme resta coite devant le présent. Puis elle leva un regard embué vers Rogue qui lui dit en évitant son regard, mais d'une voix douce qu'Harry ne lui avait, ô grand Merlin, jamais entendu prendre :

- Joyeux anniversaire, Lia.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeVen 21 Nov - 10:40

Chapitre 25 : Où un cadeau devient une plaie


Joyeux anniversaire, Lia.

Ces trois petits mots emplis de simplicité lui faisaient s'arracher les cheveux depuis des heures.

Comment avait-il pu oublier le jour de son anniversaire ? Elle qui avait tant fait pour lui, elle qui avait été là pour l'aider, le soutenir, le réconforter dans les moments difficiles. Aujourd'hui encore, alors que leurs répartitions ne devraient pas le leur permettre, elle était là, lorsque ses cauchemars se faisaient trop violents, trop insupportable. Elle était là pour le bercer, lui chuchoter des mots apaisants quand il se croyait encore dans ses maudites geôles à attendre le prochain Mangemort, la prochaine séance de torture.

- Si tu continues comme ça, il ne te restera plus beaucoup de cheveux Drago, dit Blaise d'un ton blasé alors qu'il feuilletait négligemment son livre de Métamorphoses.

- Je n'arrive pas à y croire ! J'ai oublié son anniversaire !

Drago arrêta de faire les cent pas et s'assit dans un fauteuil à côté de son ami.

- Je le sais Drago, nous l'avons tous oublié je te rappelle et c'est pour ça que nous sommes ici, alors calme-toi et assieds-toi tu veux.

Drago soupira et s'installa un plus confortablement dans le fauteuil de cuir beige.

Blaise et lui étaient dans la Salle sur Demande, transformée comme lors de leur première venue ici avec le Trio. Qu'ils attendaient d'ailleurs depuis au moins cinq bonnes minutes.

- Mais qu'est-ce qu'ils fichent ? Râla Blaise en refermant son bouquin avec brusquerie.

- Ce sont des Gryffondor, tu ne t'attends quand même pas à ce qu'ils soient ponctuels ? Ironisa Drago, ce qui lui valut un coup d'œil noir.

- Tu n'es pas obligé de faire partager ton irritation aux autres, Dray, on s'en passe très bien.

Si Drago n'avait pas été bien élevé, il lui aurait tiré la langue.

- Désolé du retard, on a dû semer Sirius pour venir, dit Hermione en pénétrant dans la Salle sur Demande en guise de bonjour.

Drago haussa les sourcils, surpris.

- Pourquoi vous avez voulu le semer ? Demanda Blaise, faisant écho aux pensées du blond.

- Parce que nous ne voulions pas qu'il sache que nous avons son album-souvenir, répondit Harry en brandissant le dit album, alors qu'il s'installait avec ses amis dans le large canapé.

- Et vous avez ramené cet album pour . . . ? Questionna Drago.

- Savoir si on lui dit qu'on l'a lu ou tenir ça secret, dit Hermione. Après tout, je crois que l'on n'aurait pas pu comprendre les sous-entendus d'hier soir si on ne l'avait pas lu.

Drago opina du chef à l'affirmation d'Hermione.

- Quels sous-entendus ? Demanda Ron, perdu.

Drago se fit violence pour ne pas lever les yeux au ciel.

- Ron, si tu faisais un peu plus attention à ce qui t'entoure, tu aurais compris, fit Hermione, soupirant de lassitude.

- Je dois avouer que je n'ai pas non plus fait de rapprochement, dit Blaise.

- Moi non plus, mais par contre j'avais bien compris que toi et Drago aviez compris quelque chose, ajouta Harry.

Drago se gifla mentalement.

Être attiré par Harry, ok, mais avoir de merveilleux frissons quand celui-ci prononçait son prénom ou ne faisait ne serait-ce que l'effleurer du regard, non ! Mince, un Malefoy avait tout de même sa fierté et là, il se donnait l'impression d'être une petite midinette.

- Alors, quelle est cette chose que vous avez comprise ? Demanda Blaise.

- Le dernier souvenir revécut pas Sirius lors de son passage dans l'Arcade, déclara tristement Hermione. Et surtout, nous avons deviné qui était la personne qui avait rédigé le rapport sur l'arche et qui n'a été connu que de Voldemort.

Drago remarqua tout de suite l'attention que prêta Harry à sa meilleure amie. Il était perdu à ses lèvres, pressé de savoir ce que Drago et elle avaient découvert.

- Le souvenir, nous supposons que c'est celui dont Sirius a brièvement parlé dans son journal, le passage où il raconte qu'Alyssa était différente depuis son enlèvement à St Mangouste. Il a sans doute revécut en dernier l'horreur de l'annonce de sa disparition, puis, d'après ce qu'il a dit à Lupin, son retour et le passage à l'infirmerie où son état était tel que Pomfresh a cru qu'elle mourrait dans la nuit.

- Et selon les indices donnés, poursuivit Drago, la personne qui a rédigé le rapport sur les véritables effets de l'arche est aussi Alyssa Grytalié, qui travaillait au Département des Mystères peu de temps avant son enlèvement, un mois avant la disparition du Seigneur des Ténèbres.

- Ca se tient, affirma Blaise en approuvant de la tête. Et donc, sujet du jour en dehors de Florelia, savoir si on rend l'album à son heureux propriétaire et si on lui dit par la même occasion qu'on l'a lut.

Le Trio hocha de la tête.

- Harry, c'est toi qui le connaît le mieux, fit Drago, comment penses-tu qu'il réagira ?

Il tourna son regard vers le brun qui le lui rendit. Ce dernier semblait pensif.

- Honnêtement, je ne sais pas. Je n'ai pas eu le temps d'apprendre à bien le connaître, alors j'ignore totalement comment il va réagir. Mais je pense que le mieux serait de lui dire la vérité et de lui rendre l'album. Il sera peut-être content de le retrouver et de voir à nouveau des photos de sa fiancée. D'après ce qu'avait dit Lupin, il n'avait pas voulu en entendre parler à sa sortie d'Azkaban, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

Tous hochèrent de la tête.

- A votre avis, qu'est-ce qui lui est arrivé ? Demanda Ron. A cette Alyssa Grytalié ?

Drago soupira.

Lui n'avait aucun mal à imaginer ce qu'elle avait bien pu endurer auprès du Seigneur des Ténèbres, s’il ne l'avait pas tué tout de suite. Sans doute avait-elle servit à la même chose que lui durant quelque temps, puis les mangemorts se lassant de leur nouveau jouet, il l'avait tué. De plus, elle lui avait échappé pendant de nombreuses années, ce qui avait certainement renforcé le côté douloureux des derniers instants de la jeune femme.

- Je pense qu'il ne vaut mieux pas répondre à cette question, fit Drago à voix basse. Mais pour vous donnez un ordre d'idée, pensez à ce que j'ai subi et multipliez-le par deux, ça vous donnera une assez bonne estimation.

Humour noir, certes, mais après tout, se rappeler de ces instants de sa vie n'était pas ce qu'il y avait de plus joyeux.

- Changeons de sujet, clama vivement Blaise. Qui se rend coupable d'avoir oublié l'anniversaire de Florelia ? Demanda-t-il en levant la main avec un sourire contrit.

Quatre mains se levèrent unanimement à sa suite, en même temps que furent poussés diverses soupirs.

- Bien, et maintenant qu'on a prit conscience de la grosse boulette que l'on a fait, on fait comment pour se faire pardonner ? Demanda à nouveau le métis.

- Un cadeau reste le moyen le plus sûr, proposa Drago.

- T'as une idée ? Demanda Harry.

- Des tas, répondit Drago, mais malheureusement pour ça, il faudrait attendre la prochaine sortie à Pré au Lard.

- Ce serait trop tard, dit Hermione. C'est maintenant qu'il faut le lui offrir, pas à Noël !

- Un truc qu'on va lui fabriquer alors ? Proposa Ron. Ou un truc que l'on a déjà et qui ne soit pas trop abîmé mais dont on est sûrs qu'il lui fera plaisir ?

- Ronald Weasley, s'indigna Hermione, tu aimerais que l'on t'offre un truc pareil ?!

Ce dernier adopta une délicieuse couleur rouge, jurant magnifiquement avec ses cheveux.

- Tu as une meilleure idée, Hermione ? Dit Drago, provoquant de ce fait le soulagement sur les traits de Ron et la gêne sur ceux de la jeune femme.

- J'ai peut-être une idée, moi, commença Harry. Il me suffirait de retourner dans le dortoir chercher . . .

Il ne put aller plus loin, Hermione lui coupa instantanément la parole.

- Non, Harry, je te vois venir ! Il est hors de question que tu sortes de Poudlard !

- Mais, Mione, tenta d'amadouer le jeune homme.

- J'ai dit non !

- Nous aussi on peut savoir pourquoi dire non ? Fit Blaise.

Drago sourit à la remarque de son ami.

Il détestait qu'on l'ignore alors il faisait toujours tout pour que personne ne l'oublie. Ce qu'il réussissait avec brio, malheureusement.

- Alors ? Insista Blaise.

- Je proposais d'aller chercher ma carte et ma cape d'invisibilité pour aller à Pré au lard et acheter le cadeau de Florelia.

- Quelle carte ? Demanda Drago, intrigué.

Harry n'hésita qu'un quart de seconde avant de lui confier.

- La carte des Maraudeurs, créée par mon père et ses amis, et qui permet de sortir de Poudlard par des passages secrets. Comme elle montre toutes les personnes présentes dans le château et leurs déplacements, elle pourrait nous être utile pour sortir incognito.

Entre ça et la cape d'invisibilité, fallait pas s'étonner qu'Harry est réussit plus d'une fois à sortir de Poudlard à la barbe et au nez de Dumbledore !

- Tout ça m'a l'air très pratique, approuva Blaise. Mais je suppose qu'on ne peut pas tous y aller.

- Non, effectivement. Je ne pourrais emmener qu'une seule personne et ce sera déjà trop.

Alors que Blaise et Harry parlementaient, Drago regardait avec délice et stupeur le visage d'Hermione devenir de plus en plus rouge de fureur. Elle n'allait plus tarder à exploser.

- Je propose que tu prennes Drago alors, vu qu'il n'y a que lui qui ait une idée de cadeau. De plus, vous êtes les personnes les plus proches d'elle dans cette salle, vous serez les mieux placés pour lui trouver quelque chose qui lui conviendra.

- IL EST HORS DE QUESTION QUE VOUS SORTIEZ DE POUDLARD, C'EST CLAIR ?

Ah, ça y est, elle avait explosé.

- Harry, tu oublies que je suis Préfète en Chef et que je ne peux pas cautionner ce genre d'escapades !

- Tu le faisais bien avant, quand tu étais simple Préfète, dit Ron, s'attirant un regard haineux de son amie.

- Oui, mais aujourd'hui c'est différent, et surtout, C'EST POUR UNE CHOSE FUTILE !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeVen 21 Nov - 10:43

Suite et fin du chapitre 25


- Tu crois qu'elle nous en voudra ?

- Non, d'ici six mois elle aura cessé de nous faire la tête.

Harry et Ron échangèrent un regard . . . Et éclatèrent de rire.

Hermione ayant refusé de se ranger de leur côté, ils avaient été obligé de la forcer à se taire puisqu'ils n'avaient pas renoncés à partir. Ron l'avait donc ceinturer par derrière pour la bâillonner et Blaise lui avait lancé un sort de Mutisme et du Saucisson.

- Attention, Rusard est dans les parages, fit Ron qui guettait les allés et venus sur la carte des Maraudeurs.

Tout deux devaient rejoindre Blaise et Drago dans quelques secondes, pour ensuite prendre le passage derrière la statue de la sorcière borgne et aller à Pré au Lard. Harry et Drago auraient deux heures, montre en main, pour trouver un cadeau et revenir à Poudlard.

- Ils sont là, fit Ron en tournant à l'angle du couloir du troisième étage.

Effectivement, Drago et Blaise étaient adossés au mur, juste à côté de la statue de la sorcière hideuse, les attendant patiemment en silence. Tout deux se redressèrent à l'approche de deux Gryffondor.

- Vous avez fait vite, dit Blaise.

- La tour se trouve au septième étage, répondit Harry, et avec les passages secrets, ça va tout de suite plus vite.

Harry prit la carte que Ron lui tendait et déplia sa cape, faisant signe à Drago de s'approcher.

Le blond ne se fit pas prier et se rapprocha d'Harry, mais encore trop loin pour que la cape puisse les recouvrir tout les deux.

- Voyons Dray, rapproche toi encore un peu d'Harry, il ne va pas te manger, fit Blaise avec un petit sourire étrange.

Harry vit Drago fusiller son meilleur ami du regard, mais il fit tout de même ce que le métis lui avait conseillé et se colla pratiquement à Harry, qui en profita pour bien les recouvrir de la cape d'invisibilité tout en essayant d'endiguer l'apport de sang vers ses joues.

Cette soudaine promiscuité rappelait un petit peu trop à Harry une certaine nuit passé au square Grimmaurd, quand Drago avait fait un cauchemar et qu'il l'avait réconforté sans que le blond n'en sache quoi que ce soit.

- Ok, vous pouvez y aller, je pense, dit Ron.

Harry se tourna alors vers Drago.

- Tu tiendras la cape pour ne pas qu'elle tombe pendant que je nous dirigerai avec la carte, dit-il. Tu es prêt ?

- Prêt, assura Drago en prenant le pan de tissu que le brun lui tendait.

Harry déplia alors sa carte toujours visible et vérifia qu'il n'y avait personne alentour. Il n'y avait que Blaise et Ron. Il s'approcha de la statue et sortit légèrement sa baguette et murmura " Dissendum ". La statue bougea et ils disparurent dans le passage sous les murmures d'encouragements de leurs amis.

Harry rangea ensuite la carte dans la poche la cape qu'il avait pris pour sortir et se concentra sur où il mettait les pieds.

- Tu as pris ce passage plus d'une fois, je me trompe ? Demanda Drago.

Harry sourit en repensant à la première fois qu'il l'avait prit. Drago s'était retrouvé avec une quantité appréciable de boue sur la tête, ce jour-là.

- Non, tu as raison. Tu te souviens de la fois où tu as vu ma tête flotter toute seule à Pré au Lard ?

- Celle où je me suis retrouvé à prendre un bain de boue sans n'avoir rien demandé à personne ? Oui, assez bien, fit-il d'un ton aigre.

Harry pouffa.

- C'était la première fois que j'empruntais ce passage.

- Et tu t'es dit que ce serait amusant de me transformer en bonhomme de boue à défaut de neige.

Harry éclata de rire.

- Tu venais d'insulter mes amis, je ne faisais que les venger. De plus, voir ta tête à ce moment-là a été une joie immense.

- Tu m'étonnes, marmonna Drago.

Harry ne se donna même pas la peine d'empêcher un sourire amusé de naître sur ses lèvres.

- Quand t'auras finis de te fiche de ma poire, surtout préviens-moi, déclara Drago d'un ton aigre.

Cette simple phrase fit éclater de rire Harry.

- Je ne te savais pas si comique, Drago, fit le brun une fois qu'il se fut calmé.

- Mouais, répondit Drago.

Tout deux se turent ensuite, et Harry s'efforça de rester concentrer sur sa route et d'empêcher ses yeux de papillonner tout seuls dans la direction de son compagnon.

Cette manie commençait d'ailleurs à sérieusement l'agacer ! Depuis quelques jours, il ne pouvait pas s'empêcher de regarder Drago, même de loin, même si c'était croiser dans un couloir. Pourtant, une fois qu'ils étaient proches, il devait pratiquement se faire violence pour le regarder dans le blanc des yeux lors de leurs discussions. Et ce comportement lui fichait drôlement la trouille, car il ne savait pas pourquoi il l'avait.

- On y est, fit soudain Harry en voyant la trappe permettant d'accéder à la cave de la boutique Honeydukes apparaître.

Tout deux se glissèrent précautionneusement par le trou et atterrirent dans la cave vide et silencieuse.

- On va passer dans la boutique, chuchota Harry. Je vais ranger la carte, et tenir la cape.

Il fit ce qu'il avait dit, et ils se dirigèrent jusqu'à la porte à travers la boutique, laquelle était pratiquement vide sans l'habituelle foule des élèves de Poudlard. Ils attendirent patiemment que quelqu'un sorte pour se glisser à sa suite dans la rue. Ils allèrent ensuite vers une petite ruelle où ils enlevèrent la cape d'invisibilité pour rabattre leurs capuches de leurs capes sur leurs têtes.

- Je pense que ça devrait aller, dit Drago, personne ne devrait nous reconnaître.

- OK, acquiesça Harry. Et pour le cadeau de Florelia, c'est quoi ton idée ?

Drago tourna la tête vers la rue principale où une quantité appréciable de personne circulait.

- J'ai pensé à des vêtements, j'ai remarqué qu'elle aime bien porter des trucs différents tous les jours. J'avais pensé aussi à un journal intime, pour écrire les choses dont elle ne peut pas parler, mais elle a déjà un, je l'ai vu écrire dedans, il y a quelques jours. Ou une peluche aussi.

Sa voix avait été très mince sur la dernière proposition.

- Une peluche ? S'étonna Harry.

- Oui. Si elle a été élevée comme je le pense, ce sera la première fois qu'elle en reçoit une.

Harry eut un mince sourire triste.

Lui non plus n'avait pas eu le droit à beaucoup d'attention étant enfant.

- Va pour la peluche, on lui en prendra une grande et une belle, s'enthousiasma Harry.

Mis d'accord sur le cadeau, ils se dirigèrent vers la seule boutique susceptible de leur permettre d'acheter ce genre de choses.

Arrivée là, ils se dirigèrent d'un commun accord vers le présentoir aux peluches, sous le regard suspicieux de la jeune sorcière installée au guichet.

- Elle doit se demander pourquoi on garde nos capuches, murmura Harry, à personne en particulier.

- Avec la guerre qui court, on doit certainement lui faire penser à des Mangemorts, lui répondit Drago sur le même ton.

Harry fit un signe d'affirmation de la tête.

Drago avait tout fait raison. Deux personnes à la silhouette masculine dont le visage était cachées par des capuchons, qui rodaient autour du comptoir des peluches, devaient paraître assez louches.

- On se dépêche, elle n'aura pas le temps de paniquer, souffla Harry. Alors, on prend laquelle ?

Devant eux s'étalaient des dizaines et des dizaines de nounours, tout différents les uns des autres. Les espèces étaient différentes, les tailles, certains étaient ensorcelés, d'autres pas. C'était le vrai boxon sur l'étagère. Pourtant, l'une des peluches interpella immédiatement Harry.

C'était une licorne, couché de tout son long, sa corne tendue vers le ciel. De temps à autres, elle s'ébrouait, secouant la tête, puis la reposait entre ses pattes antérieures. Sa couleur d'un blanc très pur rappelait facilement les vraies créatures magiques qui peuplaient la Forêt Interdite.

Harry approcha la main pour la prendre et se télescopa avec celle de Drago qui avait amorcé exactement le même geste.

- Désolé, marmonna Harry en retirant précipitamment sa main.

Drago parut surpris, mais il se reprit très facilement et dit :

- Celle-ci me plaît. Et toi ?

Harry hocha de la tête.

De toute façon, il aurait été bien en mal de répondre quoi que ce soit. Encore une fois, le contact de sa peau conte celle de Drago lui avait fait perdre tout repères. Il aurait voulu continuer à toucher sa main, voulant la prendre dans la sienne, la serrer à l'infini et ne jamais l'a lâché.

Harry s'ébroua.

Il ne fallait pas y penser, et surtout, trouver pourquoi il réagissait comme ça avec Drago !

Il suivit le blond, tel un automate jusqu'à la caisse où fut réglé le prix de la peluche qui se trouva emballé dans un superbe papier cadeau couleur or surmonté d'un nœud blanc. Très beau.

Ils ressortirent du magasin, la peluche confortablement installé dans les bras de Drago. Non loin de la ruelle où ils avaient décidés de revêtir à nouveau la cape d'invisibilité, Harry intercepta du regard, la présence curieuse d'une personne.

A l'entrée des Trois Balais, Remus Lupin discutait avec Kingsley Shackelbot.

Harry stoppa quand il remarqua la scène.

- Harry ? L'interpella Drago.

Le brun l'ignora, trop concentré sur ses pensées.

Il y avait là deux membres de l'Ordre du Phœnix, attendant visiblement quelque chose. Autrement, pourquoi ne discuteraient-ils pas à l'intérieur du bar ? Cela signifiait certainement une attaque imminente, surtout si d'autres membres se trouvaient dans les parages.

Il jeta un regard rapide autour de lui.

Il vit alors de dos un grand homme roux, aux cheveux attachés en catogan, posté devant la vitrine du magasin de farces et attrapes. Bill Weasley. Plus loin, une jeune femme à l'abondante chevelure blonde et au regard vif parcourait des yeux toute la longueur de la rue. Nymphadora Tonks, métamorphomage. Et certainement que beaucoup d'autres membres étaient éparpillés dans le village et à l'intérieur des boutiques.

- Harry ? Fit un peu plus fort Drago, irrité.

- Il va y avoir une attaque, dit celui-ci.

- Pardon ?

- Il y a des membres de l'Ordre qui montent la garde tous les cinquante mètres, dit Harry en conduisant Drago vers la ruelle. Rogue à dû leur dire que Voldemort préparait une attaque sur Pré au Lard et ils attendent l'arrivée des Mangemorts.

Drago ne dit rien. Il n'y avait rien à dire. Ou juste une chose. Qu'il s'empressa de partager.

- N'espère même pas rester ici pour filer un coup de main à l'Ordre, siffla rageusement Drago. Je te ramènerai à Poudlard, attaché à mon dos s’il le faut.

Harry vit rouge à cette remarque.

De quel droit Drago s'avisait-il de décider pour lui ?

- Je ne vois pas comment tu arriverais à m'en empêcher, susurra Harry.

- Un bon Stupéfix et le tour est joué.

Harry ouvrit la bouche pour parler, mais une autre voix, pas celle de Drago, ne l’interrompit avant qu'il ne dise quoi que ce soit.

- Vous êtes inconscients ou quoi ?

Les deux jeunes hommes se retournèrent violemment pour voir une silhouette menue s'avancer d'un pas décidé vers eux. Harry s'empressa de dégainer sa baguette, mais la personne s'avança alors dans la lumière et il reconnut le visage furieux de Florelia.

- Qu'est-ce que vous fichez ici ? Murmura-t-elle rageusement, s'interdisant certainement de hurler.

Harry et Drago échangèrent une œillade, étonnés qu'elle les ait reconnus.

- Harry, Drago, j'attends une réponse à ma question et pas dans trente ans !

Les poings sur les hanches, le regard tueur; elle était vraiment en colère.

Drago s'empressa de fourrer le cadeau derrière son dos, l'air de rien. Son visage ne trahissait pas à quelconque sentiment, jugea Harry, ébahi par sa force de caractère. Lui, il aurait balbutié et rougit depuis longtemps.

- Rien de spécial, répondit Harry, ayant reprit contenance. On avait envie de venir, alors on est venu.

- Je te prierai d'arrêter de me prendre pour une bille, Harry. Vous êtes déjà venus hier, alors ce n'est certainement pas par envie que vous êtes à nouveau ici aujourd'hui.

- On est venu chercher ton cadeau d'anniversaire, avoua soudain Drago d'une voix claire et nette.

Son aplomb eut au moins le mérite de couper le sifflet à Florelia, qui se calma instantanément.

- Mon cadeau ? Mais je ne vous ai rien demandé.

- Et depuis quand ça se réclame un cadeau d'anniversaire ? S'étonnèrent Harry et Drago d'une même voix.

Florelia grimaça en soupirant.

-Pas faux. Mais toujours est-il que vous n'avez rien à faire là, alors vous allez me faire le plaisir de retourner à Poudlard. Quelque soit le moyen que vous avez prit pour venir. Et je ne veux même pas savoir comment, termina-t-elle dans un soupir, deux doigts pinçant l'arrête de son nez.

Harry pinça des lèvres, agacé.

Si une attaque était prévue, il ne voulait pas partir, pas sans s'être d'abord battu.

- OK, on s'en va immédiatement, capitula Drago en attrapant Harry par le bras.

Celui-ci commença à se libérer de la poigne de son ami, mais un éclair argenté pénétrant dans la ruelle, passant devant Florelia, et faisant demi-tour, le fit cesser de bouger.

- Merde, jura-t-elle, ils sont déjà là !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeJeu 27 Nov - 9:24

Chapitre 26 : Où Pré au Lard est attaqué


Drago sentait les battements de son cœur s'affoler, partir au galop tel un centaure fou. La panique submergeait ses veines, mêlant son sang à l'adrénaline. Sa main qui retenait encore Harry par le bras tremblait imperceptiblement.

Il ne voulait pas se retrouver là. Il ne voulait pas se retrouver face à face avec des Mangemorts. Ses tortionnaires.

- Il est là ? Demanda Harry, arrachant Drago à ses pensées.

La voix hargneuse et décidé du brun aida Drago à comprendre qu'il parlait du Seigneur des Ténèbres.

- Je l'ignore Harry, répondit précipitamment Florelia, son regard ne cessant de se tourner vers le bout de la ruelle. Mais tu ne feras rien aujourd'hui, tu n'es pas prêt. Vous devez vous en aller.

Florelia plongea ses yeux dans ceux de Drago.

- Je compte sur toi pour le ramener.

- Je veux . . . Tenta de discuter Harry.

- S'il te plait, Harry ! Hurla Florelia, excédée. Je ne te demande pas grand chose, seulement de retourner à Poudlard. Fais ce que je te dis pour une fois !

La colère de la jeune femme était palpable. Mais ce qui l'était encore plus, c'était son inquiétude. Elle était anxieuse, elle avait peur. Mais de quoi, Drago n'aurait su le dire. Parce qu'il ne l'avait encore jamais vu dans un état de panique aussi intense. Elle qui se contrôlait si bien ordinairement.

- Harry, murmura Drago, ayant reprit à peu près contenance., on y va. Toi et moi savons que nous n'avons pas le niveau pour nous battre, laissons ça aux Phœnix et aux Aurors.

Drago tira sur le bras du brun, le forçant à contourner Florelia pour le suivre.

Harry se laissa finalement faire, mais son visage exprimait la répugnance qu'il avait à partir au tout début des hostilités. Florelia les suivit, les surveillant très certainement, et Drago les recouvrit, lui et le brun, de la cape d'invisibilité.

L'exclamation de surprise de Florelia difficilement retenue rappela à Drago qu'il aurait dû être discret sur ce coup-là.

- Bravo, Drago, bien joué, fit amèrement Harry.

- Désolé, marmonna celui-ci de mauvais cœur.

Drago jeta un coup d'œil par dessus son épaule en même temps qu'Harry, pour voir Florelia regarder au delà d'eux. Il attrapa ensuite le brun par le bras et le força à le suivre pour sortir de la ruelle.

Une fois qu'ils eurent atterris dans la rue principale, Drago crut halluciner. Des sorts fusaient de partout, atteignant parfois leurs buts, des silhouettes aux contours fantomatiques se mouvaient, certaines plus distinctes que d'autres, et une brume étrange recouvrait le village, conférant à l'ensemble une sensation de mystère.

Un sort mauve les frôla, et Drago prit conscience qu'ils s'étaient arrêtés en plein milieu de la rue et au cœur des combats. Il tira Harry vers le bras, et ils longèrent les murs des bâtiments pour rejoindre plus facilement Honeydukes, sans se faire remarquer.

Tout autour d'eux, la bataille faisait rage, les adversaires s'envoyant inlassablement de multiples sortilèges et maléfices. Drago sentit le désespoir l'envahir. Comment s'en sortir ? Il faudrait une espèce de miracle pour qu'Harry et lui s'en sortent vivant. Et malheureusement, aucun d'eux deux ne possédaient cette chance.

- Drago, murmura Harry d'une voix mal assurée. Ne cède pas.

Le blond lui jeta un regard étonné. De quoi parlait le brun ?

- Combat le désespoir. Ce ne sont que de fausses idées, continua à murmurer Harry, semblant avoir de plus en plus de mal à se connecter à la réalité, les yeux fermés, le front perlant de sueur. Ne les laisse pas t'atteindre.

Drago fronça les sourcils. Mais de quoi parlait-il à la fin ?

Un froid sans nom envahit alors chaque parcelles de son corps, faisant frissonner la moindre parcelle de peau, une peur et un désespoir effroyable s'emparant de son cœur. La brume autour de lui sembla s'intensifier, devenir plus opaque. Quelques personnes hurlèrent dans la rue, cris de pures terreurs ou de douleurs. Sentiments de chaos et d'anarchie, tétanisant Drago. Souvenirs brûlants de douleurs, de supplices, de tortures. Écho du souhait de mourir.

- Drago, souffla Harry, ne tenant encore debout que parce que le blond le tenait encore par le bras. Détraqueurs.

La voix d'Harry le sortit de sa torpeur. Détraqueurs. Drago aurait dû y penser plus tôt, dès qu'il avait vu la brume.

Il ferma les yeux, vaincu.

Le Patronus, il ne savait pas le faire, ne connaissait même pas la formule. Seul Harry était à même d'en concevoir un, capable de les défendre.

Un éclair argentée fusa soudain à côté d'eux, attirant l'attention de Drago. L'éclair les dépassa, puis revint sur ses pas, s'arrêtant à leur hauteur. Drago distingua au travers de la cape que le sort était un animal. Un cheval. Drago plissa des yeux. Non, une licorne. Un Patronus ayant prit les traits d'une licorne.

- Harry ! Drago ! S'écria une voix épouvantée.

Le son de la voix de Florelia sembla réveiller Drago, jusque là concentré sur le Patronus. Il remarqua alors que Florelia les cherchait du regard, ne pouvant les voir à cause de la cape, et qu'autour de lui, de nombreux éclairs couleur argents fusaient, repoussant les Détraqueurs.

- Là, cria Drago en repoussant la cape.

Florelia se tourna vers lui et accourut à travers les minces filet de brumes persistant.

- Suivez-moi, dit-elle, vous n'arriverez pas tout seuls.

Puis, elle sembla remarquer l'état d'Harry, à moitié conscient.

- Harry, s'inquiéta-t-elle, en le prenant dans ses bras pour poser une main sur son front. Il est brûlant. Il faut l'emmener loin d'ici.

Drago approuva de la tête, et tout deux attrapèrent le Survivant par un bras pour le soutenir jusqu'à la boutique. Drago guida Florelia vers leur destination finale, et au bout de quelques minutes, Harry revint à lui.

- Ca va aller, dit-il en se redressant. Vous pouvez me lâcher.

- Tu es sûr ? Fit Florelia, anxieuse.

Harry hocha simplement de la tête.

Il avait le temps pâle, et un léger film de sueur recouvrait son visage. Il paraissait encore très faible, un peu malade, et se jambes flageolaient légèrement. Pour Drago, il était hors de question de le lâcher.

Florelia s'éloigna un peu, mais Drago resta stoïque.

- Tu peux me lâcher, Drago.

Le blond secoua la tête.

- Pas tant que nous ne serons pas à l'abri. Tu es encore trop faible.

Harry ne discuta même pas.

Ils reprirent leur route, frôlant les bâtiments, bien que le plus gros des combats se trouvaient derrière eux. Pourtant, Florelia continuait à guetter les alentours, la main fermement accrochée à sa baguette et l'œil aux aguets.

Le silence paraissait inquiétant, après le tumulte assourdissant de la bataille. Les seuls bruit à peu près perceptible étaient celui de leurs respirations et de leurs pas. Autour d'eux, tout semblaient morts, même si Drago devinait que la plupart des habitants étaient cloîtrés chez eux.

- C'est Severus qui vous a prévenus ? Demanda Drago, brisant ainsi le lourd silence.

Florelia ne répondit pas immédiatement, semblant sonder des yeux ce qui les entourait.

- Oui, avoua-t-elle dans un souffle. Et il était là aujourd'hui. ( Drago tressaillit ) J'ai heureusement pu le stupéfixer et le mettre à l'abri avant qu'un Auror ne lui tombe dessus.

Drago souffla imperceptiblement, soulagé.

Son parrain n'était pas en danger immédiat.

- Cela ne mettra pas la puce à l'oreille du Seigneur des Ténèbres que Severus se réveille après la bataille ?

Florelia secoua la tête.

- Je l'ai réveillé avant de vous rejoindre. A l'heure qu'il est, il est sans doute de retour au Manoir des Ténèbres pour rapporter à Voldemort comment se déroule les opérations.

Drago resta silencieux. Ils approchaient d'Honeydukes.

- Il va se douter qu'il y a un espion dans ses rangs, fit soudain Harry, d'une voix plus assuré que ne le laissait deviner son état.

- Peut-être, peut-être pas. Il sait que l'espionne qu'était Narcissa n'est plus dans ces rangs, et il n'a jamais douté de Severus. Il croira certainement à de la malchance. Après tout, tout le monde a le droit de se promener le dimanche dans les rues de Pré au Lard, termina-t-elle avec un clin d'œil amusé.

Ils arrivèrent à la porte de la boutique, et eurent la joie de constater qu'elle était ouverte, bien que l'établissement soit vide.

- Euh . . . C'est à partir de , que vous allez rejoindre Poudlard ? Demanda Florelia, sceptique.

- Oui, répondit Harry en les recouvrant Drago et lui, de la cape d'invisibilité. Et tu ne nous a jamais menés ici.

Florelia leva les mains, signe d'abdication.

- Je ne sais même pas de quoi tu parles, alors c'est pour te dire.

Drago sourit, amusé.

Harry et lui pénétrèrent à l'intérieur du magasin, faisant attention à ne pas faire de bruit, et Florelia les regarda entrer du coin de l'œil, surveillant toujours le reste de la rue.

Drago et Harry avançaient à petit pas sur le parquet en bois, quand du bruit au dehors les firent s'arrêter et se retourner vers la vitrine.

Florelia avait dégainer sa baguette, et se tenait dans une telle position que le blond devina qu'elle venait d'éviter un sortilège.

- Voilà donc la fameuse traîtresse, celle qui a tourner le dos au Seigneur des ténèbres, malgré tout ce qu'il a fait pour elle.

Drago aurait pu reconnaître cette voix moqueuse et criarde n'importe où. Et Harry aussi, à en juger par le grondement sourd qu'il laissa échapper, malgré lui apparemment.

- Bellatrix, salua Florelia d'une signe de tête faussement respectueux, un demi-sourire accroché aux lèvres, alors qu'elle se redressait.

Les deux femmes se faisaient face, se jaugeant du regard. Cela dura quelques secondes qui parurent interminable à Drago.

Puis, Bellatrix éclata de rire, ce rire de dément qui la caractérisait. Celui qui avait toujours fait frissonner d'angoisse Drago. Puis la femme jeta un sort à Florelia, et s'engagea un duel digne de plus grands. Toutes deux étaient des sorcières exceptionnels, connaissant des sorts que Drago n'aurait jamais osé utiliser. Pourtant, elles le faisaient, sans aucun scrupules.

- Drago, si tu souhaites que je ne combatte pas, il vaudrait mieux s'en aller maintenant, gronda Harry, fusillant du regard, le duel qui s'était engagé au dehors.

Drago, réticent à l'idée de s'en aller en laissant la jeune fille aux griffes de sa tante comprit tout de même qu'ils devaient partir. A contrecœur, il se détourna de la vitrine, et tout deux s'engagèrent dans la cave, où ils refirent le chemin en sens inverse.

Une fois dans le passage, ils ôtèrent la cape qu'Harry plia sur son bras.

- Je vais clandestinement à Pré au Lard, une seule fois dans l'année, et il faut que ça tombe sur un jour où Voldemort à décidé de l'attaquer. Si ça c'est pas un signe.

Drago ne releva pas. Lui-même pensait que c'était tout de même une coïncidence bien faite. Une de celles dont ils auraient pu se passer, malheureusement.

Il espérait tout de même que tout se passerait bien, et que les combattants de l'Ordre du Phœnix reviendraient sain et sauf. Il reconnaissait toutefois que son vœu était utopique.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeJeu 27 Nov - 9:25

Suite et fin du chapitre 26


- Harry !

Le brun eut tout juste le temps de sortir de derrière la statue de la sorcière borgne, qu'Hermione lui sauta dessus comme si elle avait pensé ne jamais le revoir.

- Euh . . . Hermione ?

Il était totalement dépassé. Qu'est-ce qui avait bien pu mettre son meilleure amie dans cet état-là ? Il aurait plutôt penser qu'elle lui en aurait voulu d'être parti.

- On a eu peur pour vous, fit Ron d'une voix tremblante. Vous avez mis plus que les deux heures décidés, et McGonagall a annoncé à toute l'école que Poudlard était réquisitionné pour accueillir d'éventuels blessés. Pré au Lard est attaqué par les Mangemorts, n'est-ce pas ?

Harry hocha simplement de la tête, et fit signe discrètement à Ron de venir le délivrer de l'étau de bras qui ne tarderait pas à l'empêcher de respirer.

- Allez, Mione, dit Ron d'un ton apaisant en attrapant la jeune fille, tu vois bien qu'Harry et Drago sont sains et saufs.

Hermione se détacha du brun pour se tourner dangereusement vers Drago.

- Je te préviens tout de suite Granger, n'imagines même pas que tu puisses le faire, la prévint-il d'une voix lourde de menaces.

Hermione battit docilement en retraite.

Et frappa fortement Harry sur le bras. Celui-ci dut étouffer le cri de douleur qui monta le long de sa gorge.
C'est qu'elle savait cogner la Préfète en Chef !

- C'était pour quoi ça ? Demanda Harry en frottant le point d'impact.

Il remarqua alors qu'elle avait aussi frappé Drago.

- Ca, c'est pour avoir oser m'empêcher de vous arrêter dans votre stupide entreprise ! S'exclama-t-elle, furieuse. Que je ne vous y reprenne pas où j'en avertirai immédiatement la directrice !

Quelle superbe démonstration d'amitié, pensa Harry, ironiquement.

- Ok, et si maintenant vous nous disiez ce qu'il se passe exactement ? Demanda Drago alors qu'ils quittaient le couloir du troisième étage pour rejoindre d'un accord silencieux la Grande Salle.

- McGonagall a prévenue l'école que Pré au Lard était attaqué par les Mangemorts, commença Ron, et que les Aurors s'occupaient de les repousser.

- Ainsi que l'Ordre, ajouta Hermione, sur le ton de l'évidence, bien qu'elle n'en est pas parlé lors de son annonce.

- C'est ça, approuva Ron. Puis elle a dit que Poudlard serait mis à disposition des Aurors pour protéger leurs blessés et accueillir les médicomages. Certains sont déjà là, mais on a pas pu les voir, on a pas le droit d'entrer dans la Grande salle.

- Par contre, on a entendu dire qu'il y avait des détraqueurs, fit Blaise. C'est vrai ? S'inquiéta-t-il, immédiatement.

Harry hocha lentement de la tête, se souvenant.

Il ne les avait pas sentit approcher, pas compris tout de suite ce que c'était. Ces souvenirs l'avaient immédiatement assaillit, lui enlevant tout espoir, la douleur et la peine effaçant tout autres sentiments. Les couleurs et les formes de sa mémoire s'étaient mélangés, lui faisant revoir les mort de ses parents, de Cédric, de Sirius et de Dumbledore, dans un maelström étourdissant. Il n'avait pu que subir.

- Heureusement que Florelia était là, fut tout ce que dit Drago.

Harry se tourna vers le Serpentard. Ils échangèrent une œillade lourde de sens. Tout deux étaient d'accord sur le fait de ne rien dire à leurs amis pour ne pas les inquiéter encore plus.

- Lia ? S'étonna Hermione. Et Sirius, vous ne l'avez pas vu ?

- Sirius ?! Releva immédiatement Harry. Il est parti là-bas ?

Hermione se mordilla nerveusement la lèvre inférieur, montrant ainsi qu'elle avait fait une gaffe.

- Oui, hésita-t-elle à répondre. Il est parti dès que McGonagall a annoncer ce qu'il se passait. On a même pas eu le temps de le retenir.

L'angoisse enserra le cœur d'Harry.

Perdre Sirius alors qu'il venait tout juste de le récupérer le briserait au delà de tout les mots. Impossible, il mourrait si cela devait arriver. Sirius devait revenir.

Ils arrivèrent rapidement au hall qui les mena à la Grande Salle. Les portes étaient grande ouverte, et ce n'était certainement pas le cas auparavant, vu l'exclamation de surprise poussée par Hermione. Les gens passaient dans la salle, puis ressortait pour descendre rapidement l'escalier de marbre, ou le faisaient en sens inverse. C'était la pagaille.

- Je crois qu'on arrive au bon moment, murmura Blaise, les sourcils froncés.

Ils s'avancèrent un peu plus dans le hall.

De nombreux élèves entouraient le chemin reliant la Grande Salle aux escaliers, n'osant s'aventurer sur la route des Aurors, et se contentant d'assister, silencieux, au spectacle désolant des blessés apportés par leurs collègues.

Le groupe réussit à se frayer un chemin jusqu'au devant, pour pouvoir mieux voir. Harry espérait qu'il n'y aurait pas trop de personnes qu'il connaissait parmi les blessés.

Pendant quelques minutes, seul des Aurors, légèrement abîmés, ou victime d'un sort les empêchant de continuer de combattre, pénétrèrent dans la Grande Salle, dont les tables des élèves avaient disparus, remplacés par des dizaines de lits d'hôpital.

- Ca donne la chair de poule, commenta Hermione.

Harry ne put qu'acquiescer. Lui aussi avait penser à ça.

Soudain, des hurlements apeurés retentirent autour d'eux, et Harry se tourna pour voir quelle spectacle faisait autant réagir ses condisciples. Tous avaient le visage orienter vers les escaliers de marbre. Allongé sur un brancard, le professeur Flitwick était entouré de pas moins de trois médicomages, occupés à soigner ses diffèrent blessures. Beaucoup trop nombreuses au goût d'Harry. Il avait du mal à repérer les zones de peau non atteinte tellement il était tâché de son sang.

- Filius ! Merlin, que s'est-il passé ?

Le professeur McGonagall venait de sortir de la Grande Salle, le chignon en désordre, et avait accourut en voyant l'état du professeur de Sortilèges.

- Ses blessures sont superficiels, diagnostiqua l'un des médicomages, un jeune homme blond avec un diamant au lobe de l'oreille droite.

- Superficiels ? Répéta la directrice, posant un regard éberlué sur le petit homme ensanglanté.

Harry lui-même doutait de la véracité des propos de l'expert. Avec la quantité de sang qui tâchait le corps de l'homme, il était difficile de concevoir son état comme " superficiel " !

- Le sang n'est pas le sien, précisa le jeune homme. C'est celui d'une autre personne. Ils étaient plusieurs sur le même combat et en plus des mangemorts, il y avait deux autres personnes. Les médicomages les amènent.

Le jeune homme dépassa ensuite rapidement le professeur McGonagall pour accompagner le professeur Flitwick dans la Grande Salle.

Deux autres personnes . . . Deux potentielles victimes des Mangemorts.

- Oh Merlin ! S'exclama soudain Hermione, horrifiée, plaquant ses mains sur son visage.

Et elle avait raison de le supplier, pensa Harry. Car la personne que les médicomages ramenaient était vraiment mal en point. Il était à présent aisé de deviner à qui appartenait le sang répandu sur le professeur Flitwick. C'était celui de Florelia.

- LIA !

Les deux cris fusèrent unanimement, de chaque côtés du couloir. L'un poussé par Drago qui plongea derechef sur le brancard de la jeune fille, et l'autre difficilement articulé par Narcissa Malefoy, aussi pâle que la mort, qui se rua elle aussi à la suite de son fils.

Harry fit un pas en avant quand il découvrit avec horreur les nombreuses blessures de la jeune femme. Son pull en laine auparavant de couleur blanc oscillait à présent entre le marron et le carmin. Entre sang séché et sang frais. Son jean bleu portait des marques vertes, signe qu'elle avait plus d'une fois chuter dans l'herbe, et la déchirure qui remontait le long de la jambe gauche de son pantalon avait certainement touché son membre. Ses cheveux étaient poisseux, imbibés de ce liquide vermeille si précieux qui avaient coulés sur son visage.

A côté de lui, Harry entendit Hermione sangloter à la vue de leur amie, et sentit Ron se déplacer pour consoler la jeune fille.

- Lia !

La troisième voix qui appela la blessée grave était d'un timbre connu et rassurant pour Harry. Il se tourna immédiatement vers l'émetteur du cri de panique.

Sirius, a demi-allongé sur sa civière, essayait d'échapper aux médicomages, souhaitant visiblement se servir de ses deux jambes, malgré la balafre qui lui traversait le visage.

Le cœur serrer d'une angoisse sourde, Harry se précipita sur son parrain.

- Sirius ! Est-ce que tu vas bien ?

- Ca va, ça va, juste une égratignure. Mais Florelia ? Je n'ai pas réussi, je ne suis pas arrivé à temps . . .

Il ne put terminer sa phrase. Les médicomages l'avaient stupéfixés, excédés par son comportement qui les empêchait de le soigner.

- S'il vous plait, jeune homme, écartez-vous, lança l'un des médicomages à Harry, qui se vit se faire sèchement écarté du brancard.

Bien que légèrement vexé, il suivit le cortège jusque dans la Grande Salle, où plusieurs médicomages entouraient un lit, pressés et stressés. Juste à côté se trouvait le professeur Flitwick, assis sur son lit, scrutant d'un œil angoissés les professionnels. Harry devina que Florelia recevait les meilleurs soins.

Sirius fut installé sur un lit, où une infirmière accompagné d'un médicomage le rejoignit pour l'examiner. Harry resta debout à la tête du lit, veillant anxieusement sur son parrain.

- Il va s'en sortir ? Demanda-t-il à l'infirmière quand le médicomage passa à un autre patient.

- Bien sûr, le rassura-t-elle d'un sourire, ce n'est qu'une simple blessure. Une potion, une crème, et il n'y paraîtra plus.

Elle soigna Sirius, le réveilla d'un sort et s'éloigna.

Dès qu'il ouvrit les yeux, Sirius se redressa et jeta un regard autour de lui, avant de se fixer sur son filleul.

- Je suis arrivé trop tard, dit-il, comme pour se justifier. Flitwick tentait de défendre Florelia, mais Bellatrix était trop forte. Elle a eut le temps de faire beaucoup de dégâts avant que je n'arrive. Voldemort m'a empêché de combattre ma cousine, il est parti avec elle.

Harry tressaillit.

- Il était là ? Souffla-t-il, étonné.

- Oui, admit Sirius.

Harry ferma douloureusement les yeux.

Drago et lui étaient partis juste à temps alors, car Voldemort avait dut arriver très peu de temps après l'engagement du combat entre Florelia et Bellatrix. Combat qui s'était soldé par l'état inquiétant de la jeune femme, toujours aux mains des médicomages.

- Tu a vu ce qu'il lui est arrivé ? demanda Harry, le regard tourné vers le lit de Florelia, mais sans pouvoir l'apercevoir.

- Non, mais Flitwick, si, certainement. Il était là avant moi et l'a protéger avant de succomber à son tour. Elle n'aurait pas dû s'éloigner du groupe, c'était totalement inconscient, gronda Sirius. Qu'est-ce qu'il lui a prit d'aller là-bas ?

Les entrailles d'Harry se serrèrent.

C'était à cause de Drago et lui que Florelia se trouvait près d'Honeydukes à ce moment-là, pour les protéger jusqu'à ce qu'ils soient hors de danger. Sauf que c'était elle qui avait eut besoin d'aide, et que les secours n'étaient arrivés que beaucoup trop tard apparemment.

- Elle s'en sortira à ton avis ?

Sirius ne répondit pas, gardant l'œil sur ce qu'il se passait.

Au pied du lit de la jeune femme, Harry vit Drago et sa mère, attendant stoïquement de savoir ce qu'il se passait, si la jeune femme était condamnée ou non.

Les entrailles d'Harry se tordirent à nouveau, plus douloureusement, jusqu'à lui donner la nausée.

Si elle mourrait, se serait de sa faute.

Harry ne pouvait arracher son regard de la peluche emballée que Drago continuait à serrer contre lui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 3 Déc - 17:42

Chapitre 27 : Où l'on se sent mieux


La nuit était tombée. Les combats avaient cessés depuis plusieurs heures sur Pré au Lard. Le village essayait maintenant, tant bien que mal, de se relever.

A Poudlard, Drago avait le regard fixé sur l'une des fenêtres de l'infirmerie. De là, il voyait le ciel découvert, les étoiles qui scintillaient, la lune en forme de croissant qui veillait sur les dormeurs.

Enfin, pensa-t-il, sur ceux qui réussissaient à dormir.

Drago arracha son regard du ciel et parcourut ce qui l'entourait.

Il était assis sur une chaise, au chevet du lit de Florelia. Elle avait reçu les meilleurs soins, le plus rapidement possible dans la Grande Salle, mais elle ne s'était toujours pas réveillé. L'infirmière l'avait rassurée en disant que ça ne saurait tarder. Il avait donc décidé d'attendre son réveil. Sa mère avait rejoint depuis longtemps ses quartiers, ne pouvant se permettre de manquer de sommeil alors que le lendemain était une journée de cours.

La respiration de la jeune femme était douce et régulière. Elle semblait sereine, comme si ce qu'il s'était déroulé dans l'après-midi n'avait été rien pour elle. Cela changerait certainement à son réveil.

Drago soupira.

Il se rappelait encore des paroles du médicomage quand ils l'avaient interrogés sur ce qui l'avait mis dans un état aussi déplorable.

De nombreux doloris, avait-il dit. Des maléfices divers de tortures les ont accompagnés. Elle a résisté, ça se voit, mais seul contre plusieurs, elle n'avait aucune chance. Les détraqueurs l'ont aussi gravement affaiblis, je ne l'avais rarement vu à ce niveau là. Elle a des souvenirs qu'il n'est pas bon de garder pour soi. Vous devriez lui conseiller de voir un psychomage.

C'était tout. Les tortures qu'elle avait subi pendant près d'une heure avaient suffit à la laisser quasi pour morte. Le but ultime aurait été atteint, si Flitwick et Sirius n'étaient pas intervenus. Au moins, ces deux-là étaient sains et saufs. Le professeur pouvait reprendre ses cours dès le lendemain matin, et Sirius ne garderait aucune cicatrice sur son visage.

Drago embrassa l'infirmerie du regard.

En fait, Florelia avait été la seule a subir de terribles blessures. La seule à être présente dans la pièce blanche cette nuit. Tout les autres avaient hérités de petites blessures, facilement soignés à plus ou moins longs termes grâce à la médicomagie.

Drago soupira, baissant le regard sur ses mains jointes.

Il s'en voulait. C'était à cause d'Harry et lui que Florelia s'était écartée des autres, et s'était retrouvé seule à combattre contre Bellatrix et le Seigneur des Ténèbres. Si ils n'avaient pas décidés d'aller à Pré au Lard, elle n'aurait pas eu besoin de les protéger, et rien de tout ça ne lui serait arrivé. Son ancien Maître ne lui aurait pas mis la main dessus.

Drago passa une main lasse dans ses cheveux et son regard se posa sur le cadeau posé sur la table de chevet.

Un mince sourire étira ses lèvres.

Il espérait qu'au moins ils n'avaient pas fait tout ça pour rien et que leur présent plairait à Florelia.

La jeune femme bougea dans son sommeil, et vint se pelotonner contre l'extrême bord droit du lit, se rapprochant de Drago. Celui-ci s'inclina légèrement sur sa chaise et passa une main douce dans les cheveux de la malade. Elle leva son visage vers lui, comme attirée par sa caresse rassurante. Un léger soupir franchit ses lèvres.

Drago la détailla, les sourcils froncés.

Une peau blanche, pas aussi pâle que la sienne, mais presque. De longs cheveux bruns. Ces mèches vertes qui parcouraient sa chevelure, sans qu'il ne comprenne comment la nature avait pu la doter d'une telle particularité. Un regard bleu électrique, que ses paupières lui cachaient pour l'instant.

Le regard de Drago descendit jusqu'à la nuque de la jeune femme.

Il y avait là une minuscule cicatrice que le médicomage avait remarqué, mais qui datait de sa pré-adolescence avait-il dit. La blessure avait gravement atteint la carotide d'après lui. Elle avait dû se vider de son sang avant que les secours n'interviennent.

Drago regarda un peu plus attentivement Florelia.

Que lui avait-elle dit déjà ? Quand il lui avait demandé qui elle était.

Bien des gens se sont posés la question, et continueront à se la poser. Malheureusement, seule une poignée d'entre eux connaissent la vérité. Et pour toi, il n'est pas encore l'heure. Mais promis, un jour, tu sauras.

Oui, c'était ça. Réponse sibylline. Comme si elle n'avait pas osé tout lui dire. Même si elle, elle savait parfaitement qui elle était, au delà même de ce que sous entendait ces mots.

Pourtant, Drago ne pouvait s'empêcher de penser à quelque chose. Une question étrange qui s'imposait constamment à son esprit depuis que le médicomage avait ausculter la jeune femme. Quels rapports Florelia entretenait-elle avec ses parents adoptifs ?

Il y avait tout d'abord, ces cicatrices, présentes partout sur son corps. Drago savait d'où elles venaient, c'était les conséquences des entraînements, les mêmes que son père lui avait fait subir. Florelia aussi les avait eu. Sauf que personne n'avait jamais prit soin de cacher les marques de ses combats meurtriers. Drago, lui, avait eut la chance d'avoir une mère assez aimante pour faire disparaître rapidement ses traces disgracieuse. Florelia, non. Peut-être même n'avait-elle reçu des soins qu'en tout dernier cas, quand la mort semblait trop proche.

Venait ensuite les mots. Ceux prononcés lors de leur rencontre au cimetière. Jamais les Carrow n'avaient demandés à Florelia de revenir vers eux, ses parents. Seulement pour servir le Seigneur des Ténèbres, pour redevenir la parfaite petite esclave du Maître. Pas étonnant qu'elle les ait envoyés balader et qu'elle soit aussi sèche et haineuse avec eux.

Alors, qui était-elle ? Une enfant adoptée, certes, mais . . .

Une adoption classique était à exclure. Jamais des Sang-Pur n'auraient acceptés un enfant qui aurait pu ne pas être un sorcier. Ils connaissaient donc ses parents biologiques, et suffisamment pour savoir qu'elle était digne d'être élevée par une grande famille de Sang-Pur. Mais qui, parmi les sorciers Anglais, étaient susceptible d'être les vrais parents de Florelia ? A qui ressemblait-elle ? A personne de sa connaissance toujours. Elle n'était donc pas fille de Mangemort. Plutôt d'une famille du genre des Weasley. Il y avait alors de fortes chances que sa vrai famille soit morte.

Drago soupira.

Il faisait des suppositions, des tonnes de suppositions, mais il se trompait peut-être.

Un grincement attira son attention, et il se tourna vers la portée l'infirmerie qui venait de s'ouvrir, laissant passer Sirius.

- Bonsoir Drago, murmura ce dernier.

- Bonsoir, répondit-il en se tournant à nouveau vers Florelia, rassuré de voir que ce n'était que lui.

La présence de Sirius le mettait toujours un peu mal à l'aise, à cause des récents évènements. Son retour inattendue ne datait que de deux jours auparavant, et la discussion qui avait visé à lui narrer tout ce qu'il s'était passé en son absence avait été houleuse. Sirius avait eut beaucoup de mal à croire en la réelle absolution des Malefoy. Surtout en celle de sa cousine. Mais les preuves de Florelia avaient été sans équivoque.

- Comment va-t-elle ? Demanda-t-il en rapprochant une chaise de celle de Drago, sur laquelle il s'installa.

- Bien apparemment, mais j'attends tout de même qu'elle se réveille.

- Ce ne sera peut-être pas avant demain. Tu devrais aller dormir.

- Et c'est toi qui me dit ça ?

Sirius sourit.

- Je n'arriverais pas à dormir. C'est toujours comme ça quand j'ai participé à une bataille. J'ai trop d'images dans la tête et je n'arrive pas à m'en défaire.

Son sourire se fit plus triste alors qu'il passait une main lasse dans ses cheveux mi-longs. Son regard se fit lointain. Son sourire se fana et ses épaules s'affaissèrent. Il eut un soupir incrédule et il plongea son visage dans ses mains en coupe.

- Quelque chose ne va pas ? devina Drago.

Sirius ne répondit pas.

- Je sais que nous ne nous connaissons pas, mais il est parfois plus facile de parler à une personne étrangère qu'à quelqu'un que l'on connaît. Alors, si tu en as besoin . . .

Il laissa la suite en suspend. Un silence s'installa, seulement rompu par la respiration de Florelia.

- Harry me l'a dit, fit soudain Sirius, alors que Drago se demandait si il n'avait pas fait une gaffe.

- Dit quoi ?

- Pour mon album-souvenir. Que vous l'aviez trouvé et que vous l'aviez lu, dit Sirius, en lâchant enfin son visage, permettant à Drago de voir si Sirius leur en voulait.

Ce dernier souriait. Il n'avait donc rien à craindre.

- Je ne vous en veux pas, votre réaction était naturelle. J'étais mort, et vous veniez d'entrer en guerre. Il est normale que mon album vous est intéressé, surtout pour Harry. Nous n'avons pas eu le temps de bien apprendre à nous connaître avant ma disparition.

Drago hocha la tête, se demandant où il voulait en venir en parlant de ça.

- Dans mon album, vous avez appris l'existence d'Alyssa Grytalié, la femme que j'ai aimée. Vous avez su qui elle était, ce que sa vie avait été, les évènements qu'elle a vécu.

Drago ne dit rien préférant le laisser parler tout son soûl.

- Je l'air relu quand Harry me l'a rendu, et je me suis rendu-compte que je n'avais rien dit sur la seconde rencontre entre Alyssa et Voldemort.

Il eut un sourire triste.

- Ca a été ça le pire pour elle, je pense. Vois-tu, elle est partie à St Mangouste voir dans les actes de naissance le nom de son père, pour connaître son identité, celle que sa mère lui avait toujours caché. Elle l'a découverte, et a fait sa connaissance. D'une manière . . . Inattendue et . . . Violente. Ce jour-là, elle s'est à nouveau retrouvé à devoir combattre Voldemort et ses Mangemorts. C'était un traquenard, ils l'y attendaient.

- A cause de son sang Néphilim, devina Drago.

Il se rappelait avoir lu que le Maître avait entreprit d'éradiquer cette race. Avec brio malheureusement.

- Non, fit Sirius.

Drago le regarda, surpris.

- Il était là pour lui apprendre la merveilleuse nouvelle, fit-ils sarcastiquement. Voldemort était le père biologique d'Alyssa.

Drago en resta bouche bée.

Le Seigneur des Ténèbres ?! Père ?!

- Quoi ?! Croassa-t-il.

- Ouais, difficile à croire, hein ? On se demande ce que la mère d'Alyssa avait bien pu lui trouver. Mais à l'époque de leur rencontre, il n'était pas encore devenue l'homme que nous connaissons aujourd'hui.

- Il avait une fille. Qu'il a tué, murmura Drago, comme si, si il prononçait ces mots, cela paraîtrait plus vrai.

- Pourquoi cela t'étonne-t-il ? Tu sais comment il est, et il n'aurait pas eu de pitié, même pour sa fille, surtout qu'elle était Néphilim. Alors il l'a tué, un point c'est tout. On le savait tous que cela arriverait un jour. On s'y attendait, avec fatalité. Et c'est arrivé. On ne s'attendait seulement pas à ce qu'il ne nous restitue pas son corps. Aujourd'hui encore, nous attendons.

Drago serra les mâchoires.

Cette histoire lui donnait envie de hurler. De frapper quelque chose, quelqu'un. Lui.

- Un vrai Mangemort n'aura aucun scrupule à tuer la chair de sa chair, Drago, n'oublie jamais ça. Si un jour tu devais te retrouver face à ton père, garde ça en mémoire.

- Mon père est en prison, grimaça Drago avec dégoût.

Sirius eut un petit rire amusé, semblable à un bref aboiement qui résonna dangereusement dans l'infirmerie. Florelia s'agita dans son lit.

- Ton père est à Azkaban. Pour l'instant. Mais le jour où Voldemort décidera qu'il a besoin de ses hommes, il ne mettra pas longtemps à les relâcher.

Drago soupira, dégoûté.

- J'ai hâte qu'une bonne âme se décide enfin à le tuer celui-là. Qu'on puisse vivre normalement.

Sirius lui tapota affectueusement le dos.

- On attend tous que ça. Mais qui serait assez idiot pour aller tenter de le tuer ? C'est courir au suicide pur et simple. Vaut mieux attendre un signe de fatigue ou de faiblesse. Trouver la fissure. La guerre est une histoire de stratégies.

Sirius se leva en s'étirant. Florelia s'agita un peu plus dans son lit.

- Je pense qu'elle se réveille, fit-il. Je vais te laisser, je n'ai pas envie de me faire traiter d'idiot quand elle se réveillera.

- Pourquoi dirait-elle ça ?

Sirius sourit.

- Tu verras quand elle me croisera pour la première fois après son réveil. Je vais m'en prendre pleins les dents. Mais bon, c'est pour la bonne cause. En tout cas, je te souhaite bonne chance, je ne suis pas le seul sur qui elle va hurler.

Il montra du menton la peluche sur la table de chevet.

- Harry me l'a avoué, expliqua-t-il en réponse au regard interrogateur de Drago.

- C'est pas possible, il te dit tout, marmonna celui-ci.

- Presque, rit Sirius. Allez, bonne nuit Drago.

- Bonne nuit, répondit-il.

Sirius quitta l'infirmerie sans un bruit. Drago reporta son regard sur Florelia. Elle s'étirait silencieusement, ses yeux papillonnant délicatement.

- Salut, fit-il.

- Salut, fit-elle en retour.

Elle jeta un œil sur ce qui l'entourait. Elle soupira. Drago prit le paquet et le tendit à la jeune femme.

- Joyeux anniversaire, dit-il avec un petit sourire contrit.

Elle le fusilla du regard. Et lui sourit tendrement. Ce sourire doux et protecteur qui lui donnait constamment envie de . . .

Cette fois-ci, Drago ne résista pas. Il se nicha dans ses bras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 3 Déc - 17:44

Suite et fin du chapitre 27


- Tu es sûre que tu veux aller en cours ? Demanda Hermione pour la centième fois au moins depuis un quart d'heure.

- Oui, Hermione, soupira Florelia. Et si tu me le demandes encore une seule fois, je te jure que je te fais passer tout tes livres par l'orifice le plus petit de ton anatomie.

Harry et Ron, éclatèrent discrètement de rire, alors qu'Hermione rougissait et fusillait Florelia du regard en même temps.

Ils étaient mercredi matin, il était huit moins le quart et Florelia venait tout juste de recevoir l'approbation forcée de l'infirmière pour retourner en cours. Pomfresh avait vraiment eut l'air d'accepter sous la torture. Visiblement, elle aurait préféré que la Gryffondor reste encore se reposer un peu.

- Ah, soupira encore une fois Florelia en attachant sa cape dan son cou, je n'en pouvais plus d'être allongée ici. J'ai bien cru que j'allai devenir folle.

- Tu n'aimes pas les hôpitaux ? Devina Ron.

- Ils rappellent trop de mauvais souvenirs, dit Florelia en grinçant des dents. On y va ?

Les quatre adolescents sortirent de l'infirmerie, chaudement emmitouflés.

Le temps n'était pas aller en s'améliorant, et ce début de Novembre s'annonçait glacial et venteux. Les couloirs de Poudlard étaient déjà parcouru par de discret courant d'airs frigorifiant, obligeant les élèves à se protéger autant que si ils allaient se promener dans le parc.

Heureusement pour nous, pensa Harry, la classe de Métamorphose n'est pas très loin de l'infirmerie.

Ils parvinrent devant la porte de la salle, fermée à clé, attendant que le professeur arrive et la déverrouille. Les élèves déjà présents, c'est à dire tout le monde à part un ou deux Serpentard, s'étaient regroupés assez prêt les uns des autres pour se réchauffer mutuellement. Cela devait faire un moment qu'ils attendaient.

Quand le trio arriva accompagné de Florelia, une clameur se dégagea des Gryffondor et divers interrogations fusèrent à la vitesse du son.

- Tu es enfin sortie ! C'est super !

- On se faisait du souci pour toi. Comment tu te sens ?

- Pomfresh a pas voulu nous laisser entrer . . .

- . . . Reçu nos friandises ?

Florelia éclata de rire et leva les mains pour calmer tout le monde.

- C'est bon, pas tous à la fois, je n'ai que deux oreilles, rigola-t-elle.

Harry la trouvait particulièrement radieuse à ce moment-là. Ses joues ordinairement pâle étaient légèrement colorés par l'embarras que suscitaient en elle les questions et les remarques des Gryffondor, des Poufsouffle et des Serdaigle. Elle ne s'attendait visiblement pas à tant de la part de ses camarades.

- Je vous remercie tous pour votre sollicitude, et je vais très bien, comme vous pouvez le constater. Pour ce qui est de Pomfresh, je suis désolé, mais moi-même j'ai dû m'évader de cette prison, plaisanta-t-elle, faisant rire les élèves. Et j'ai bel et bien reçu toutes vos friandises, qui risquent de me durer jusque en Juin, si j'arrive à les planquer de l'estomac de Ron.

- Hey ! S'indigna vivement celui-ci.

Harry éclata de rire.

Que c'était bon de pouvoir à nouveau le faire ! Ces deniers jours, la bataille avait eut une part importante dans son esprit, et ses amis et son parrain n'avaient pas réussit à le dérider. Mais il savait que Florelia pouvait réussir se tour de force, car elle seule pouvait à peu près comprendre ce qu'il vivait. Avoir la menace de Voldemort était une chose qu'ils étaient les seuls à avoir en commun. Ça aidait grandement, et parfois il se disait qu'il aurait voulu la connaître avant. Cela aurait peut-être changer deux ou trois choses.

- En tout cas, merci à tous, ça m'a fait chaud au cœur.

Florelia avait prononcé ces quelques mots sincères, les mains enfoncés dans les poches de sa cape et le bas du visage caché dans son écharpe pour cacher la preuve de son embarras. Elle ne devait vraiment pas avoir l'habitude de ce genre de comportements envers elle.

Harry échangea avec Ron et Hermione, un sourire de connivence. Elle avait eut exactement le même comportement gêné quand elles les avaient remercié pour son cadeau d'anniversaire, qu'elle ne quittait plus d'ailleurs. Elle passait toutes ses nuits avec la licorne.

- Aller, aller, circulez, il y a rien à voir ! Clama soudain fortement la voix de Sirius qui se frayait un chemin au milieu des élèves agglutinés autour d'eux.

Il était suivit de près par Drago et Blaise, qui semblaient grandement amusés par la situation.

- Vous ne voyez pas que vous mettez la demoiselle mal à l'aise ? Continua Sirius. Allez, du vent, ouste !

Harry sourit devant le comportement de son parrain.

Quand il était ainsi, Harry ne voyait pas en lui l'homme en fuite, l'échappé d'Azkaban. Il voyait seulement un jeune homme plein de vie et dynamique, tel que Lily et James Potter l'avaient certainement connus. Un souffle d'air frais sur une ambiance morose, à l'instar de Florelia. Ils faisaient la paire ces deux-là.

Les élèves s'éparpillèrent, grognant faussement contre Sirius. Tous avaient appris à l'apprécier, lui et son caractère enjoué et ils ne lui tenaient pas griefs de son comportement.

- Alors, Florelia, enfin sortie de l'infirmerie ? J'ai essayé de t'en faire évader, mais tu connais Pomfresh, un vrai dragon, plaisanta Sirius avec un grand sourire. Elle a presque . . .

- Ne comptes pas m'avoir de cette façon, le coupa-t-elle brusquement, furieuse.

Sirius ferma son clapet et reprit son sérieux. La tête légèrement enfoncé dans les épaules, il semblait attendre que le courroux divin s'abatte sur lui.

Harry remarqua alors l'amusement de Drago. Celui-ci avait un sourire légèrement crispé aux lèvres, comme si il s'empêchait de réellement s'esclaffer, les yeux luisant de son rire contenu. Le brun tourna alors son regard vers Florelia et son parrain.

Bien que Sirius fasse une bonne tête et demi de plus que la jeune femme, Florelia semblait beaucoup plus grande que lui, surtout à cause de sa colère palpable. Les bras croisés sur la poitrine, elle fusillait Sirius de son regard bleu, levant légèrement la tête pour le regarder dans les yeux. Sirius prit une profonde inspiration, s'apprêtant à parler, mais . . .

- Espèce de crétin ! Siffla rageusement Florelia, le regard meurtrier. A quoi est-ce que tu pensais, hein ?

- Tu étais en danger, se défendit Sirius, le front plissé. Je n'ai fait que . . .

- JE NE SUIS PAS UNE DEMOISELLE EN DETRESSE, BLACK ! Hurla-t-elle de toute la force de ses poumons. Je n'avais pas besoin de ton aide.

- Il t'aurait tuer, cria Sirius à son tour, furieux. Tu aurais préféré mourir ?

- Il ne m'aurait pas tuer ! Mais qu'est-ce que vous avez tous avec cette idée idiote ! Voldemort ne tue pas toujours ses victimes, il . . .

- Miss Carrow !

La voix sèche claqua dans le couloir, interrompant la dispute.

Le professeur Malefoy, une robe de sorcière bleu nuit et les cheveux nattés en une longue natte qui oscillait dans son dos, venait d'apparaître au coin du couloir. Elle avait apparemment tout entendu de l'altercation.

- Je vous prierai de garder vos démonstration de décibels pour les matchs de Quidditch, Miss, fit le professeur en déverrouillant la porte de sa classe. Si je dois vous le dire à nouveau, je me verrais dans l'obligation de vous mettre une retenue. Ais-je été clair ?

- Limpide, professeur, grogna Florelia en passant devant la femme pour s'installer en cours.

Ayant échangé une œillade étonné avec Ron et Hermione, Harry les suivit à l'intérieur, accompagné de Sirius. Derrière eux, Harry entendait Drago pouffer, se retenant de rire.

- Je le savais, marmonna Sirius, je le savais ! Et pourtant, non, il a fallut que j'ouvre quand même ma grande gueule.

Harry se mordilla la lèvre inférieur, s'empêchant de sourire.

Il ne voulait pas se moquer de l'état piteux de son parrain, marmonnant dans sa barbe inexistante.

Il s'installa à sa place, à côté de Ron, et sortit ses affaires, alors que le professeur Malefoy commençait son cours.

La première fois qu'ils étaient entrés dans sa salle classe, la plupart des élèves étaient apeurés, se demandant si finalement la nouvelle directrice n'était pas plus folle que le défunt professeur Dumbledore pour avoir eu l'idée de nommer cette femme en tant que professeur de Métamorphose. Le professeur Malefoy était alors entrée dans la salle, les avait salué et leur avait demandé de tous se présenter pour qu'elle puisse mettre un nom sur leurs visages le plus rapidement possible. La plupart s'étaient exécutés craintivement. Mais à la fin de leur cours, tous étaient d'accord sur une seule et même chose : ils l'avaient jugés trop vite.

- Bien, tout d'abord, fit le professeur Malefoy, je souhaite la bienvenue au Mr Black. Enfin, bon retour serait plus exact.

Il y eut quelques rires, principalement du côté des Gryffondor et de deux Serpentard. Sirius tira malicieusement la langue à sa cousine. Harry résista tant bien que mal à éclater de rire.

Merlin, il aurait adoré vivre à l'époque des maraudeurs !

- J'espère que vos camarades de chambre auront été assez sympa pour vous exposer où nous en étions rendus dans mon cours. Je ne le ferai pas à leur place.

Elle poursuivit son cours, comme toujours en arborant un discret petit sourire en coin, signe que ce qu'elle faisait lui plaisait et qu'elle était plus qu'heureuse d'être là.

Après deux mois d'enseignement, le professeur Malefoy s'était parfaitement intégré à Poudlard, comme si elle y avait toujours enseigner. Harry l'avait même vu un jour, débattre aimablement avec le professeur Chourave d'un traitement efficace pour conserver une quelconque plante.

Mais le plus étonnant pour toute l'école avait été sans nul doute, la nomination du professeur de Métamorphose au poste de Directrice de Gryffondor. Cela avait fait grand bruit, une ancienne élève de Serpentard à la tête de la maison rivale. Mais Narcissa Malefoy faisait un excellent travail, étant continuellement du côté des élèves de sa maison lors des rixes entre Gryffondor et Serpentard. La femme s'était entièrement intégré dans la vie du château et auprès de ses habitants.

- Aujourd'hui, fit le professeur Malefoy en passant entre les rangs, baguette à la main, je voudrais que vous travailliez sur la métamorphose d'une plus grande partie de votre corps. La dernière fois, vous avez tous plus ou moins bien réussit à changer la couleur de vos cheveux. Maintenant, vous allez appliquer le même sort, mais à la totalité de la pilosité de votre corps.

Des murmures enthousiastes parcoururent la classe. Derrière lui, Harry entendit Seamus murmurer à Dean :

- Tu crois qu'elle nous laissera vérifier la couleur d'une certaine partie de l'anatomie de filles ?

- Mr Finnigan, claqua la voix sèche du professeur, ne croyez pas que je ne vous ai pas entendu. Et pour calmer vos hormones en folie, vous m'accorderez l'immense joie de me rejoindre ce soir à vingt heure dans mon bureau. Les cages des rats des troisième années ont besoins d'être nettoyés.

Seamus se renfrogna, sous les yeux amusés de ces condisciples, mais ne dit rien. Il savait qu'il devait faire profil bas.

- Bien, maintenant, mettez vous par groupes de deux, et chacun votre tour, essayez de vous métamorphoser. Votre partenaire vous dira si c'est bon. Et pour information complémentaire, sachez que jamais personne de censé n'irait vérifier votre véritable couleur de cheveux au pigment de vos poils pubiens, alors évitez les blagues de mauvais goût, merci.

Tous les élèves se tournèrent chacun leur tour vers leur partenaire, et Harry et Ron se firent face, tentant à leur tour de faire changer la couleur de leurs poils et cheveux. Ron fut le premier à y parvenir, et Harry se moqua allègrement de son meilleur ami.

- Oh oui Ron, rit Harry, la couleur rose fluo sied à merveille avec ton teint.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 10 Déc - 13:04

Chapitre 28 : Où l'on part en vacances


La neige tombait silencieusement, recouvrant le parc d'un doux manteau blanc. Les arbres aux branches dénudées soutenaient difficilement le poids de ces milliers de flocons cristallins, et le lac était si gelé que les élèves avaient reçus l'autorisation d'y patiner. Enfin, pour ceux qui savaient ce que c'était et savaient le faire. Ce qui n'était pas le cas de Drago.

- Allez Dray, courage !

Drago se tourna vers Blaise, juste le temps de le fusiller du regard . . . Et se retrouva inévitablement sur les fesses ! La température glacial transperça son pantalon et vint titiller son fessier. Il grimaça.

En face de lui, tenant parfaitement en équilibre sur ses patins, Florelia rigola brièvement. Elle se tut rapidement pour ne pas vexer le jeune homme.

Drago soupira.

Il regrettait d'avoir cédé. Quand il s'était moqué des élèves qui tombaient régulièrement sur la glace à cause de leur inexpérience en matière de patinage, Florelia l'avait mis au défi de faire mieux qu'eux. Il avait tout d'abord refusé, prétextant que c'était trop simple pour quelqu'un de son rang, indigne de lui, mais Florelia avait rapidement sous-entendu qu'il avait peur de ne pas pouvoir faire mieux que les autres . . .

Il n'était qu'un faible homme.

- Relève-toi, Drago, tu ne vas quand même pas abandonner maintenant ?

La jeune femme brune le toisait, goguenarde, les poings sur les hanches.

Elle avait revêtu pour la sortie un jean bleu épais avec un lourd pull de laine marron, ainsi que l'écharpe offerte par Severus. C'était la première fois qu'elle la portait, étant obligée, en période de cours, de porter celle à l'effigie de sa maison. Force était d'admettre pour Drago que la couleur mauve du cadeau allait à ravir à la jeune femme. L'espion avait très bien su choisir.

Il se releva, s'aidant de l'aide de Florelia et essaya à nouveau de tenir en équilibre sur ses patins. La fragilité de la ligne de fer sous son pied lui faisait un peu peur, il ne savait pas comment faire pour tenir dessus en équilibre. Comment faisaient donc les moldus pour aimer ce sport de torture ?

Drago jeta un coup d'œil autour de lui. Il eut un mince sourire quand il vit Harry à peu près dans la même position que lui quelques mètres plus loin.

Lui aussi avait dû apprendre à faire du patinage, Hermione l'y avait forcé en prétextant qu'il y avait des choses qu'il était obligé de découvrir dans la vie. Seulement, Harry y arrivait bien mieux que lui, et il pouvait déjà quasiment glisser sur la glace sans l'aide d'Hermione.

- Allez, Drago, ça n'est pas si difficile, concentre-toi. Et surtout n'oublies pas, il faut toujours avancer si tu ne veux pas tomber.

Drago décida pour une fois de suivre ses conseils . . . Peut-être ainsi arriverait-il à égaler le niveau d'Harry.

L'apprentissage dura encore plus d'une heure, entrecoupé des encouragements ou des huées de Blaise, Ron, Sirius et Ginny quand l'un d'eux tombait à la renverse. Les quatre adolescents étaient restés sur le bord du lac, assis à même la neige pour profiter du spectacle, qui semblait beaucoup leur plaire.

- Et bien, tu vois, ce n'était pas si difficile !

Florelia passa rapidement à côté de lui, patinant de dos. Drago lui sourit et la laissa le devancer pour aller glisser un peu plus loin sur la glace, en compagnie de ceux qui étaient déjà un peu plus doué que lui.

Florelia lui avait raconté où elle avait appris à patiner. Il était vrai qu'il était difficile de concevoir que des sorciers de Sang-Pur tel que les Carrow aient pu enseigner à leur fille un sport moldu. En réalité, elle l'avait appris auprès d'amis moldus qu'elle rejoignait souvent lors des absences de ses parents . . . A l'époque bénie où le Seigneur des Ténèbres n'était pas encore revenu.

Hermione ne tarda pas à rejoindre Florelia au centre du lac, ce qui signifiait qu'Harry aussi n'avait plus besoin d'instructeur.

- Enfin !

Drago sursauta en entendant la voix d'Harry aussi près de lui . . . Et finit immanquablement les deux fesses sur la glace !

Drago adopta un visage maussade.

- Tu le fais exprès, c'est pas possible ! dit-il alors que le brun s'esclaffait bruyamment.

- Désolé, Drago, s'excusa-t-il en lui tendant la main pour l'aider à le relever. Je ne pensais pas que tu serais inattentif.

Drago était dubitatif. Il avait la désagréable impression qu'Harry l’avait fait exprès.

- Tu ne t'es pas fait mal au moins ? s'inquiéta quand même le Survivant, alors que Drago empoignait sa main tendue.

Le blond ne répondit pas à la question.

Pour la troisième fois de sa vie, il serrait la main chaude et accueillante d'Harry. Et comme à chaque fois, il était obnubilée par cette poigne, ne voulant pas la lâcher. Pourtant, aujourd'hui, contrairement aux autres fois, Drago eut le cran - ou la stupidité, cela dépendait du point de vue - de conserver la main d'Harry dans la sienne. Il intercepta alors un regard interloqué de la part de son vis-à-vis.

- Hum . . . Je peux récupérer ma main ? demanda Harry, la voix incertaine et les joues rouges.

Sa bouille gênée et cramoisie de confusion donna envie à Drago de faire quelque chose . . . d'insensé.

Qu'il n'appliqua pas.

- Oui, murmura-t-il, déçu.

Il aurait aimé la conserver encore un peu. Cette chaleur, surtout en hiver, était bienfaisante. Est-ce que si Harry le prenait dans ses bras, il aurait chaud partout ?

Drago s'ébroua.

- On patine ensemble ? proposa-t-il.

Harry répondit par l'affirmative, et ils commencèrent à faire le tour du lac, d'un pas encore incertain et hésitant.

- Je peux te poser une question ? demanda soudain Drago.

- Oui, laquelle ?

- Tes moldus ne t'avaient jamais emmené patiner avant ? s'étonna Drago.

Le visage d'Harry se ferma et un voile de tristesse passa dans ses yeux. Drago se dit qu'il avait fait une grosse bourde.

- Non, répondit Harry. Mon oncle et ma tante ne sont pas du genre à m'emmener à la patinoire, ils réservent ça à mon cousin.

Drago fronça des sourcils.

Si son oncle et sa tante emmenaient son cousin faire du patin à glace, pourquoi Harry n'y allait-il pas avec eux ?

- Je ne comprends pas, avoua Drago, pas sûr qu'Harry veuille bien répondre à sa question. Pourquoi tu n'y allais pas avec eux ?

Harry soupira. Il semblait hésiter, les mains dans le dos, les yeux rivés sur la glace. Puis il lui jeta un regard en biais, peu sûr.

- Tu ne te moqueras pas ? demanda-t-il.

- Pourquoi le ferai-je ?

- Avant, tu l'aurais fait.

- C'était avant.

Harry sourit en soupirant, visiblement amusé par la situation.

- Ok, c'était avant. En fait, mon oncle et ma tante me détestent. Je n'ai jamais été heureux avec eux. Ils m'ont fait les pires bassesses qui puissent exister en ce bas monde. Et mon cousin reprenait vachement bien le flambeau.

Drago fut surpris par cet aveu.

- Pourtant, tu es . . . Le Survivant.

Harry eut un rire un peu cynique.

- Ouais, et alors ? Ce sont des moldus, ils s'en fichent de ça. Pour eux je n'étais que Potter le boulet. L'abruti qui avait perdu ses parents et à qui il fallait obligatoirement donner une famille. Comme ils étaient les seuls membres de ma famille qui restaient, c'est à eux que l'on m’a confié. Ce jour-là, Dumbledore aurait mieux fait de s'étrangler avec sa barbe.

Drago aperçu nettement l'amertume qui suintait à travers ces mots. Mais aussi la fausse rancune envers Dumbledore. Harry ne lui en voulait pas vraiment.

- C'est Dumbledore qui t'a confié à eux ?

- Oui. Il voulait que je grandisse à l'écart du monde de la magie, pour que ma célébrité ( le mot fut presque craché ) ne me monte pas à la tête. Il ne savait seulement pas que mon oncle et ma tante m'auraient caché ma véritable ascendance, et qu'il aurait fallu se battre pour que je puisse venir à Poudlard. Il ignorait aussi de quelle manière j'avais grandi, il se sentait un peu coupable de m'avoir envoyé vivre chez eux.

- N'importe quelle famille de sorciers aurait été plus qu'honoré de t'accueillir, dit Drago. Je ne comprends pas qu'il t'ait laissé là-bas en sachant que tu n'y étais pas heureux.

Harry parut étonné. Il ralentit, obligeant Drago à ralentir lui aussi.

- Qu'y a-t-il ?

- Tu . . . T'inquiètes pour moi ?

Drago ouvrit la bouche pour dire quelque chose . . . Mais aucun son n'en sortit. Et il ne put empêcher une horrible sensation de brûlure s'emparer de son visage sous le regard abasourdi d'Harry.

- Bah quoi, j'ai bien le droit, non ? marmonna Drago dans sa barbe avant de repartir, sachant que là, il ne servait strictement à rien de mentir, à part pour se ridiculiser encore plus.

Il entendit un petit rire derrière lui puis sentit Harry le rejoindre pour continuer à patiner en sa compagnie.

- C'est gentil, merci. Mais maintenant que je suis majeur, plus rien ne m'oblige à retourner là-bas pendant les grandes vacances.

- C'était donc pour ça que tu passais toujours Noël avec les Weasley, comprit Drago.

- Oui. Au moins avec eux, j'étais sûr de passer de vrais fêtes de fin d'années. Au fait, en parlant de Noël, toi et ta mère revenez bien au square ?

- Oui, répondit Drago. J'ai dit à ma mère qu'il était hors de question que l'on reste au château pour les fêtes.

- Ca aurait été triste pour vous. Au moins au square, il y aura du monde. Vous vous sentirez moins seuls. Et puis . . .

Harry hésita, s'attirant le regard impatient et étonné de Drago.

Que voulait-il dire ?

- J'aimerai beaucoup passer les fêtes de Noël avec toi, lâcha Harry dans un souffle.

Il s'éloigna ensuite, prenant de la vitesse pour le devancer. Drago ralentit le pas, hébété.

Avait-il bien compris ? Il y avait-il eu un sous-entendu ? A moins qu’il ne prenne ses rêves pour la réalité ? Ses si nombreux rêves qu'il passait en compagnie d'Harry, sans qu'il n'y ait rien d'érotique dans ces scènes. Seulement le jeune homme et lui, ensemble, ou parfois accompagnés de leurs amis. Il avait alors rapidement compris qu'il n'y avait pas seulement un attrait physique entre eux, qu'ils étaient aussi en accord, que Drago voulait plus qu'une simple aventure. Il voulait du long terme avec Harry. Et cela l'effrayait, en même temps que cela l'excitait, impatient de savoir si un jour cela arriverait. Mais est-ce que ses sentiments si troublés étaient les mêmes pour Harry ? Est-ce que c'était pour cette raison qu'il avait été gêné d'avouer qu'il voulait Drago à ses côtés à Noël ?

Le blond accéléra l'allure, un sourire s'épanouissant lentement sur ses lèvres.

Ces vacances square Grimmaurd allait peut-être lui permettre d'en savoir un peu plus sur Harry.

Il rattrapa rapidement son ami. Curieusement, ce dernier semblait captivé par quelque chose qu'il voyait du côté des arbres.

- Harry, qu'est-ce qu'il se passe ? s'enquit-il.

D'un coup de menton, le brun lui indiqua la direction du bord du lac. Drago suivit son geste et son regard intercepta une scène étrange.

Théodore Nott discutait avec une jeune fille à l'abri des arbres. Cette dernière avait de longs cheveux sombres et avaient un air hautain.

- Tu la connais ? Demanda Drago.

- C'est Romilda Vane, une élève de sixième année de Gryffondor, répondit Harry, les sourcils froncés.

- Qu'est-ce qu'elle fait avec Nott ? s'étonna Drago, un brin suspicieux.

- Là est toute la question.

Ils continuèrent à regarder l'étrange couple. Ils interceptèrent alors une transaction. Romilda Vane sortit de sa cape une sorte de livre qu'elle passa à Nott. Celui-ci le prit, la remercia d'un signe de tête sec et planqua l'objet dans sa cape avant de s'en aller.

Drago se tourna vers Harry.

- T'as compris quelque chose à ce qui vient de se passer ?

- Pas la moindre, répondit le brun en se reculant un peu, se préparant à reprendre son tour du lac. Mais je vais garder un œil sur Romilda. Je ne lui fais pas confiance.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 10 Déc - 13:05

Suite et fin du chapitre 28


La chambre des garçons était un vrai foutoir. Ici et là traînaient des vêtements qui n'avaient rien à y faire, des emballages d'aliments ou de boissons jonchaient le sol, et des moutons de poussières apparaissaient à intervalles réguliers.

- Harry, tu n'aurais pas vu mon pull mauve ?

Harry jeta un coup d'œil à Ron, accroupit sur son lit, cherchant certainement le dit-pull au milieu du bazar de ses draps.

- Il est sur toi, répondit le brun.

Ron regarda son torse et y découvrit effectivement le pull qu'il cherchait.

- Ah oui, merci. Je me suis un peu habillé à l'arrache ce matin, c'est pour ça, s'excusa-t-il en affichant une mine désolé à l'encontre d'Harry.

- Ce n'est rien, répondit celui-ci.

Hermione choisit ce moment-là pour débouler dans la chambre des garçons.

- Hermione, arrête d'entrer comme ça dans notre dortoir ! s'écria Seamus - faussement - indigné, en tenant un tee-short conte son torse, sous les rires de Dean et Neville.

La jeune fille leva les yeux au ciel.

- Salut, Hermione, salua Sirius en sortant de la salle de bain, les cheveux encore humides. Bien dormi ?

- Très bien, merci, lui répondit-elle en souriant, mais j'aimerais savoir si vous comptez accélérer l'allure, parce qu'il est pratiquement l'heure de partir, et aucun d'entre vous n'a encore déjeuné.

- Te fais pas de bile, dit Seamus, on prendra un ou deux toasts en chemin. On aura tout le temps de les manger dans le train.

Hermione soupira.

- Ok. De toute façon, quoi que je dise, vous vous en ficherez.

Puis elle tourna les talons.

- Je trouve qu'Hermione comprend de mieux en mieux, plaisanta Dean.

La chambrée éclata de rire.

- Mais n'empêche qu'elle a raison, fit Sirius, et je préférerais ne pas louper le train.

Il jeta un regard à Harry qui en dit long. Ce dernier rit, comprenant où il voulait en venir.

- Ron, active un peu si tu ne veux pas que Sirius s'occupe de ton cas.

Harry boucla sa valise au moment où Ron terminait lui aussi la sienne.

- Prêt ! S'écria Ron en attrapant sa cape et son écharpe. On peut y aller.

Harry, Sirius et Ron descendirent dans la salle commune bondé puis sortirent par le portrait de la Grosse Dame qui avait attaché des boules de Noël à ses oreilles.

- Joyeux Noël ! leur souhaita-t-elle en les voyant s'éloigner.

Ils lui rendirent la pareille en s'avançant dans le couloir.

C'était le lundi matin, et ils étaient le vingt-quatre Décembre. Ils étaient attendus le soir même square Grimmaurd pour réveillonner avec la famille Weasley et quelques membres de l'Ordre. Il s'était passé une semaine depuis l'épisode du lac, une semaine qu'Harry essayait de savoir quel était le livre que Romilda avait donné à Nott. Une semaine qu'Harry évitait Drago.

Il se demandait encore comment il avait pu dire ça au Serpentard et pourquoi il le lui avait dit. Il ne comprenait plus vraiment ce qu'il ressentait pour Drago. Ni s’il ressentait quoi que ce soit envers les hommes, d'ailleurs !

- Dépêchez-vous ! leur cria Hermione depuis l'entrée de la Grande Salle en voyant arriver les trois jeunes hommes.

- C'est bon, Hermione, calme-toi, la modéra Ron. On a juste qu'à prendre quelques toasts et on est prêt.

- Je vais aller en chercher, dit Harry, restez là et je vous rejoins.

Il fit comme il dit et pénétra dans la Grande Salle, se dirigeant vers la table des Gryffondor. La pièce était pratiquement vide, seul quelques élèves et le professeur Chourave terminaient de prendre leur petit-déjeuner. Harry prit une demi-douzaine de toasts et ressortit de la salle. Entre temps, Florelia, Blaise et Drago avaient rejoint ses amis.

- Tenez, fit Harry en tendant quatre toasts chacun à Sirius et Ron. Bonjour, s'adressa-t-il ensuite aux trois nouveaux arrivant.

- Salut, Harry, répondit Blaise d'un ton joyeux. Alors, tout le monde est prêt à faire la fête ?

- Où ça une fête ? demanda Hermione alors qu'ils descendaient l'escalier de marbre.

- Ce soir, c'est Noël, rappela Blaise à la jeune fille.

- Oui, et c'est pour ça que nous allons dîner calmement, fit-elle. C'est une fête de famille, pas de débauche.

Le mot famille jeta un grand froid sur le groupe.

Après tout, il n'y avait plus que Ron et Hermione qui pouvaient encore prétendre en avoir une.

- Et pour ceux qui n'ont pas de famille ? demanda Drago avec un calme qu’il ne ressentait certainement pas au fond de lui.

- Et nous, on est quoi alors ? répliqua Ron. Ma famille, c'est la vôtre. Même si c'est un peu plus récent pour certains.

Harry sourit, touché par ce que venait de dire son meilleur ami. Amusé aussi par le teint cramoisi qu'il affichait, gêné d'avoir dit quelque chose qu'il pensait réellement.

- Merci, c'est gentil, Ron, fit Blaise en attrapant le rouquin par la nuque. Mais dire ce genre de choses ne te donnera pas le droit de toucher à mon sublime corps, ajouta-t-il de manière comique.

Ron grommela dans sa barbe que ça ne risquait pas d'arriver, et tout le monde éclata de rire.

Quelques jours auparavant, alors que la dernière semaine de cours commençait, Blaise leur avait apprit une chose étonnante sur son orientation sexuelle, notamment qu'il ne se contentait pas que des filles. Après un silence étonné, et aussi légèrement gêné, tout était rentré dans l'ordre. Ce jour-là, Harry avait apprit que les sorciers n'avaient jamais eus aucun problèmes avec l'homosexualité, les plus grands sorciers de tout les temps l'étant parfois eux-mêmes. Blaise avait ensuite attendu quelques jours avant d'aller voir Ron, et de lui dire qu'il tenterait bien sa chance avec Ginny. Seul un grand blanc lui avait répondu. Harry avait difficilement résisté à l'envie d'éclater de rire quand il avait suivit la conversation.

Ils arrivèrent sur le quai du Poudlard Express et choisirent un wagon, puis un compartiment. Alors qu'ils s'installaient bruyamment sur les banquettes, Harry se tourna vers Hermione, et lui demanda discrètement :

- Florelia n'a pas dit un mot depuis que nous sommes partis du château. Quelque chose ne va pas ?

Hermione jeta un regard en coin à la jeune femme qui regardait par la fenêtre, perdue dans ses pensées.

- C'est son journal intime, elle ne l'a pas retrouvé dans la chambre. Elle panique depuis qu'elle sait qu'elle a perdu hier soir. Il devait y avoir des choses importantes dedans.

Harry soupira.

Si ce n'était que ça, ça allait.

- Au fait, elle a des nouvelles pour les autres Horcruxes ? Il nous en reste encore deux à trouver !

Harry s'assit à côté de son amie et répondit :

- Non, pas encore, ou en tous cas elle ne m'en a rien dit. Mais elle n'était pas là samedi dernier quand nous étions à Pré au Lard, elle en a peut-être profité pour faire des recherches.

Hermione acquiesça de la tête, mais n'ajouta rien : Ginny venait de les rejoindre pour les saluer brièvement avant de retourner avec ses amies.

Le voyage se déroula tranquillement, les conversations tournant essentiellement autour de leurs activités de vacances. Sirius était partant pour faire des blagues aux membres de l'Ordre, surtout à Lupin. Il prétextait le fait que plus jeune, ils n'avaient jamais réussit à l'avoir avec James. Hermione proposait des révisions complètes. Le choix fut vite fait à cinq voix contre une. Seul Florelia ne participa pas à la conversation, le regard obstinément tourné vers la fenêtre.

Harry remarqua alors un comportement étrange chez la jeune femme. Elle soupirait régulièrement et ses mains tremblaient un peu. En se concentrant sur son regard, il y discerna même une lueur de panique. Il se rapprocha alors de la jeune femme et alla s'asseoir à côté d'elle.

- Lia ? l'interpella-t-il doucement pour ne pas la brusquer.

Elle parut s'éveiller d'un songe et se tourna vers lui.

- Oui, quoi ? demanda-t-elle, curieuse.

- Tout va bien ? s'enquit-il.

Maintenant que son attention était tourné vers lui, il se demandait s’il n'avait pas rêvé. Elle semblait normale.

- Bien sûr, pourquoi ? s'étonna-t-elle en souriant.

Harry trouva son sourire totalement faux. Il ne parvenait pas jusqu'à ses yeux, elle se forçait à sourire.

- Tu ne dis rien, et tu as l'air perdue dans tes pensées. Hermione m'a dit pour ton journal. C'est ça qui t'inquiètes ?

Florelia ne répondit pas tout de suite. Il sembla à Harry qu'elle hésitait sur ce qu'elle lui dirait. Il attendit donc qu'elle se décide.

Enfin, elle soupira.

- Un peu, oui, avoua-t-il. Il y a des choses à l'intérieur qui ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains. Mais c'est autre chose.

- Et qu'elle est cette autre chose ? demanda Harry.

Florelia hésita encore un peu, puis . . .

- Vous le saurez à Noël. Demain matin. J'ai décidé de tout vous dire sur moi. Vous devez savoir la vérité, j'en ai assez de me cacher.

Son regard se fit triste, lointain. Harry fut grandement intrigué.

- Tu . . . Tu nous as caché beaucoup de choses ?

Florelia lui jeta un regard en biais avec un petit soupir mi-amusé, mi-exaspéré.

- Si tu savais, murmura-t-elle, les larmes aux yeux.

Harry eut un haussement de sourcils étonné.

Qu'avait bien pu leur cacher la jeune femme ?

- Harry ?

Il se tourna à l'interpellation de son prénom. Il vit Drago lui faire signe d'approcher, avec un air hautement mystérieux et il le rejoint près de la porte.

- Qu'y a-t-il ? demanda Harry, intrigué.

Pour toute réponse, Drago lui fit signe de regarder par la petite vitre de la porte du compartiment. Le couloir du wagon était vide, à l'exception de Nott, qui discutait avec Parkinson.

- Je n'arrive pas à bien entendre ce qu'ils se disent, murmura Drago. Tu as des oreilles à rallonge ?

Harry hocha brièvement de la tête et sauta sur sa valise, rangé dans l'un des filets. Il en retira très rapidement les fameuses oreilles des jumeaux Weasley et rejoignit Drago. Il les déroula, entrouvrit silencieusement la porte et fit passer l'extrémité adéquate par le trou. La voix de Parkinson leur parvint immédiatement.

- . . . Prit contact avec lui ?

- Oui, répondit la voix de Nott. Il nous attend demain à la première heure. Il sera heureux de nous voir, j'en suis sûre.

- Est-ce que tu vas enfin me dire ce que c'est que cette surprise ? s'impatienta Parkinson.

- Non, seul lui le saura. C'est un cadeau que je lui fais, et je suis sûr qu'il en sera plus qu'heureux.

Harry vit par la vitre que Parkinson se renfrognait.

- On est une équipe, je te rappelle, Théo, grogna cette dernière.

Son interlocuteur eut un sourire froid.

- Nous serons une équipe tant que nous serons à Poudlard. En dehors de là, toi et moi sommes en compétition pour être les meilleurs.

Puis il tourna les talons et abandonna là la jeune fille.

Harry récupéra discrètement ses oreilles à rallonge et échangea un lourd regard chargé d'angoisse avec Drago.

Il ignorait si Nott parlait du livre qu'il avait eu de Romilda Vane, mais si c'était bien ça, et que Nott était persuadé qu'il plairait au Seigneur des Ténèbres, cela ne pouvait qu'être néfaste pour eux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 17 Déc - 9:18

Chapitre 29 : Où l'on récupère un bien


Drago se rassit à sa place, alors qu'Harry faisait de même.

Cette discussion entre Parkinson et Nott n'était pas pour lui plaire. Si le Serpentard avait un objet qui ravirait le Seigneur des Ténèbres, il fallait le récupérer au plus vite. Une chose qui mettait le Maître d'humeur joyeuse était une chose qui mettait le reste du monde en larmes. En bref, pas bon pour eux.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? interrogea Hermione, intriguée par leur manège.

Drago lança un regard vers Harry qui le lui rendit. Silencieusement, ils se mirent d'accord sur le fait de leur dire ce qu'ils savaient.

- Commence, dit Drago au Gryffondor.

Harry acquiesça d'un signe de tête, s'attirant l'attention de tous les gens présents dans le compartiment.

Y compris Florelia qui se désintéressa de sa vitre.

- Le jour où nous étions sur le lac gelé pour apprendre à patiner, commença Harry, nous avons surpris, Drago et moi, une drôle de scène. Nott discutait avec Romilda Vane.

Tous se concentrèrent un peu plus sur ce que disait le brun.

Un Serpentard et une Gryffondor discutant entre eux ? Cela signifiait traîtrise. Surtout à leur époque, avec la guerre déclarée.

- Vous savez un peu plus de choses ? demanda Sirius, mortellement sérieux.

- Oui, répondit Drago. Nous avons vus Vane donner un livre à Nott. Ils se le sont passés en cachette.

- Et à l'instant, poursuivit Harry, nous avons intercepté une discussion entre Nott et Parkinson, où Nott disait qu'il avait un objet qui ravirait Voldemort. Il est fortement probable qu'il s'agisse du livre que lui a remis Vane.

Drago regarda les amis qui l'entouraient. Tous avec avaient froncé les sourcils, se demandant certainement à quoi tout cela rimait.

- Quel genre de bouquin pourrait ravir Tu-Sais-Qui ? s'interrogea Ron. Surtout un bouquin venant de la bibliothèque de Poudlard ?

- A moins que ce ne soit un livre qui ait appartenu à un élève, intervint Hermione, pensive. Et un livre venant des Gryffondor, vu qu'il n'y a que là que Romilda aurait pu le voler.

Un silence suivit cette idée. Silence rapidement coupé par la respiration bruyante et soudainement interrompu de Florelia.

Drago, à l'instar des autres, se tourna rapidement vers elle.

- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda Ron.

Avec un froncement de sourcils, Drago remarqua le regard paniqué de Florelia, ses yeux embués et son corps tremblant. Inquiet pour elle, il se leva et s'assit face à elle, posant une main réconfortante sur son genou, partie de son corps la plus facile à atteindre.

- Qu'est-ce qu'il y a ? dit-il, en écho à Ron, mais d'une voix plus autoritaire.

Elle prit une profonde inspiration et avoua :

- C'est mon journal intime, dit-elle d'une voix assurée, en totale contradiction avec son comportement apeuré. De quelle couleur était le livre que Romilda a donné à Nott ?

Drago réfléchit, tentant de se souvenir de la scène.

- Noir, répondit Harry, visiblement plus rapide que lui. Je crois me souvenir avoir aussi brièvement aperçu quelque chose de brillant dessus, mais je n'en suis pas certain.

- C'était mon nom inscrit dessus en argent, murmura-t-elle.

Elle sembla totalement paniqué pendant un court instant, durant lequel tous essayaient de comprendre ce que cela sous-entendait.

Pourquoi donc le Seigneur des Ténèbres serait-il heureux d'avoir le journal intime de Florelia en sa possession ? Y avait-il des choses à l'intérieur qu'il devait impérativement ignorer ? D'après la réaction de la jeune femme, la réponse semblait être un grand oui.

- Il faut qu'on le récupère, dit-elle tout à coup en se levant, l'air déterminé et les poings serrés.

- Mais . . . Pourquoi ? s'étonna Blaise. Qu'est-ce qu'il y a dedans qu'il ne devrait pas savoir ?

Florelia fusilla Blaise du regard et le regarda comme si il était un véracrasse particulièrement stupide.

- Parce qu'il y est inscrit, entre autre, que Severus est un espion pour l'Ordre. Va donc lui demander si ça le dérange que Voldemort soit au courant, ironisa froidement la jeune femme.

Blaise eut l'intelligence de ne pas riposter et de baisser la tête. Valait mieux pour sa survie, pensa Drago. Florelia n'était pas à prendre avec des pincettes. Cette histoire de journal la mettait véritablement en rogne.

- Et on fait comment pour le récupérer ? Demanda Sirius.

- On est dans le train et il nous reste encore toute l'après-midi pour l'avoir. Il nous faut un plan.

Drago la regarda, sidéré.

Dit comme ça, il avait l'impression de bientôt participer à une grande bataille.

- Il garde certainement le journal, soit dans sa valise, soit sur lui, dit Hermione. Il faut donc trouver un moyen de fouiller leur compartiment.

- Et s’il n'est pas là-bas, renchérit Harry, il faut prendre Nott à part, faire en sorte qu'il ne riposte pas et le fouiller.

- Et bien sûr, trouver une solution pour qu'il ne s'en souvienne pas, conclut Ron.

Drago haussa les sourcils.

A les entendre, on avait l'impression qu'ils avaient fait ça plus d'une fois. Combien de fois dans leur vie avaient-ils montés des plans ces trois-là ?

- Je propose de déjà trouver une solution pour faire sortir tout les septième années de leur compartiment, dit Blaise. Sans leurs valises, bien entendu. Dray, comment on pourrait faire ça ?

Blaise se tourna vers son ami et l'interrogea du regard.

Quel événement pourrait réussir à extirper les Serpentard de leur compartiment ? Drago réfléchit durant quelques secondes puis . . .

- Une bagarre, dit-il avec un drôle de sourire. Les Serpentard apprécient particulièrement lorsque les Gryffondor se font humilier par l'une ou l'autre des maisons.

- D'accord, dit Florelia, mais ici on est tous des Gryffondor et si vous deux vous nous insultez, ça ne va pas faire vrai.

- Il nous faut donc l'aide des autres, conclut Hermione. A qui on pourrait demander ?

- Je pense que Zacharia Smith serait plus qu'heureux de se prêter à ce petit- jeu, grimaça Ron. Je veux bien me battre avec lui, ajouta-t-il avec un grand sourire satisfait.

Drago vit Hermione lever les yeux au ciel, exaspérée, et Harry sourire, amusé. Il y devait y avoir des antécédents plutôt houleux entre le roux et Smith, le Poufsouffle que Drago avait déjà entraperçu lors des séances de l'A.D.

- Va pour cette solution, approuva Florelia. Pendant ce temps, je me faufilerai dans le compartiment, pendant que deux d'entre vous monteront la garde. Les autres devraient se poster près des Serpentard afin que jamais l'un d'eux ne soit perdu de vue.

- Et si jamais un d'entre eux s'écarte, dit Hermione, nous nous serviront des pièces de l'A.D pour nous avertir. Je dois encore les avoir quelque part, marmonna-t-elle ensuite en allant fouiller dans sa valise.

Drago la regarda monter sur la banquette et s'activer au dessus de sa valise qui était rangé dans le filet.

- Pour aller jusque là-bas, on utilisera la cape d'invisibilité, dit Harry. Ceux qui resteront dehors la garderont pour se cacher.

- Je monterai la garde, dit immédiatement Drago.

Il préférait ça à la filature de ses camarades de Maison. Il ne supporterait d'être proche d'eux alors qu'il débutait ses deux semaines de vacances tant attendues.

- Ok, je t'accompagnerai, fit Harry.

- Les voilà ! S'écria soudainement Hermione en se réinstallant correctement.

Elle exhiba trois gallions d'or. Elle en donna une à Harry, une à Sirius, et garda la troisième pour elle.

- Du coup, dit-elle, Sirius et Blaise devront rester ensemble. Je n'en ai que trois malheureusement.

- Pas de souci, la rassura Sirius en se levant. Ron, Blaise, on va y aller, comme ça on aura un temps d'avance. Il faut déjà que la rumeur leur parvienne que quelqu'un se bat dans le train.

- Et surtout trouver Smith, fit Ron alors qu'ils sortaient du compartiment.

- Je vous suis, dit Hermione en se levant à son tour. Je préfère rester avec Ron, au cas où, ajouta-t-elle ensuite en grommelant dans sa barbe.

Tout quatre sortirent du compartiment, et refermèrent soigneusement la porte derrière eux.

- Je pense qu'on devrait y aller aussi, dit Florelia. On se postera devant leur compartiment, comme ça nous y serons immédiatement quand il sera libre.

Harry hocha la tête et Drago fit de même. Le brun se leva et chercha sa cape dans sa valise, alors que Drago s'approchait de Florelia, soucieux.

- Ca va aller ? lui demanda-t-il. Tu as l'air . . . désorientée.

Elle lui sourit courageusement, mais d’un sourire forcée.

- Ne t'inquiète pas, le rassura-t-elle. Une fois que nous aurons récupéré mon journal, ça ira mieux.

Drago n'en était pas aussi sûr qu'elle mais il ne dit rien. Après tout, c'était son choix de ne pas vouloir parler de ce qui la tourmentait.

- Je l'ai !

Harry déploya sa cape sur eux trois, et Drago remarqua que le brun avait bien prit soin de placer Florelia entre eux deux. Intéressant, mais il y repenserait plus tard.

Ils se faufilèrent silencieusement et lentement (à trois sous la cape, ne pas se faire voir était plutôt ardu), hors de leur compartiment. Par chance, le couloir n'était pas encombré, ce qui leur laissait le loisir de prendre toute la largeur du wagon. Ils parcoururent quelques mètres quand un bruit d'explosion retentit. Apparemment, la dispute avait quelque peu dégénéré.

- Heureusement qu'Hermione devait surveiller Ron, murmura Florelia en levant les yeux au ciel et en affichant une petite moue.

Drago s'empêcha de rire. Ce qui n'était pas facile.

Tout autour d'eux, les portes des compartiments s'ouvrirent pour laisser passer des étudiants intrigués par le bruit d'une baguette en action. Bien vite, le trio dut se serrer contre les fenêtres et rentrer le ventre pour éviter de se faire bousculer et remarquer.

Drago aperçu enfin les Serpentard de septième année qui sortaient de leur compartiment, alors qu'un cinquième année de leur Maison les prévenait que " la Belette et un Poufsouffle insignifiant " se battaient dans l'autre wagon. Ils n'en fallut pas plus pour les faire sortir de leur trou, tous contents qu'ils étaient de pouvoir jouir d'un tel spectacle.

- On y va, chuchota Harry en les menant vers le compartiment.

Ils se dépêchèrent de se faufiler entre les rares élèves qui n'étaient pas encore sur les lieux de la violente altercation, et parvinrent devant le compartiment désiré. Harry ouvrit discrètement la porte, et Florelia se glissa à l'intérieur. A présent, c'était à elle de jouer.

Harry se rapprocha de Drago en soupirant, et dégaina sa baguette.

- J'en viendrais presque à souhaiter que l'un d'entre eux se ramènent, avoua le brun. Ça me détendrait de pouvoir enfin leur faire payer ce qu'ils vous font.

Drago ne répondit pas.

Il voulait bien aider Harry à se détendre . . . mais d'une toute autre manière.

Drago s'ébroua.

S’il pouvait contrôler ces foutus hormones d'adolescents un peu plus souvent, ça l'arrangerait ! Changeons de sujet donc.

- Qu'est-ce qu'elle a Florelia ? demanda Drago. Je la trouve bizarre ce matin.

En y réfléchissant un peu plus en fait, Drago se souvint que ce n'était pas que ce matin. C'était depuis quelques semaines déjà. Elle disparaissait constamment, et il la soupçonnait de passer presque tout son temps libre avec Narcissa. Et c'était ainsi depuis l'attaque de Pré au Lard, les absences s'étant intensifiées de jour en jour. Quelque chose l'avait éloigné d'eux depuis ce jour-là. Même la fois où elle leur avait appris à patiner, elle s'était rapidement éclipsée. Ne supportait-elle donc plus leur présence ?

- Tu savais qu'elle nous mentait, qu'elle nous avait caché des choses à son propos ? lui demanda soudain Harry, l'arrachant de ses pensées.

- Non, pourquoi ? s'étonna Drago.

- Parce qu'elle a décidé qu'à Noël, elle nous avouerait tout. Que ce qu'elle nous a caché, elle nous le dirait. C'est ça qui la gêne. Elle doit avoir peur de notre réaction.

- Je ne vois pas trop ce qu'elle craint. Et j'ai du mal à imaginer ce qu'elle aurait bien pu nous cacher.

Harry hocha de la tête. Florelia choisit ce moment pour sortir du compartiment. Elle se cacha alors sous la cape.

Et leur montra victorieusement, un livre noir sur lequel était imprimé son nom en lettres d'argent.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 17 Déc - 9:19

Suite et fin du chapitre 29


- LES ENFANTS !

Molly Weasley leur fonça dessus à la vitesse d'un boulet de canon, et enserra dans ses bras ses deux enfants, avant de les relâcher pour faire de même avec Florelia qui semblait étonnée.

Plongée dans ses pensées, elle n'avait même pas dû remarquer qu'ils étaient sur le quai de la voie 9 ¾.

Harry rigola devant son air ahuri, avant que Molly ne le chope à son tour, en même temps que Blaise. Il grimaça devant la force de la poigne de la femme.

- Oh, quelle joie de vous revoir tous !

Elle se dirigea ensuite vers Drago, qui eut la présence d'esprit de se cacher discrètement derrière Sirius qui se retrouva à son tour étouffé par Molly. Cette dernière le relâcha très vite, en prenant conscience que ce n'était pas la bonne cible.

- Oh, désolé Sirius.

- Il y a pas de mal, grogna celui-ci en se frottant discrètement les côtes, alors que les autres essayaient de ne pas rire.

Finalement, Drago eut aussi le droit à son câlin. Sa grimace fut éloquente.

Enfin elle le relâcha et son mari posa une main apaisante sur son épaule.

- Molly chérie, dit-il, je pense qu'ils ont compris, ce n'est pas la peine de te mettre dans des états pareils.

Harry échangea un regard amusé avec Ron. Molly en faisait toujours un peu trop quand il s'agissait de leur sécurité.

En jetant un regard autour de lui, Harry remarqua que quelques membres de l'Ordre étaient venus les chercher. Maugrey, vêtu de son habituel long manteau et de sa vigilance permanente, Kingsley qui les regardait, l'air impassible, et Lupin, qui arborait un immense sourire amusé.

- Allons-y, grogna Maugrey, on doit passer au Terrier.

Il fit demi-tour avec un signe pour leur ordonner de le suivre.

- Au Terrier ? S'étonna Ginny. Pour quoi faire ?

- Nous allons chercher Fred et Georges, ils passent Noël avec nous cette année, ainsi que Charlie. Bill a préféré rester seul avec Fleur pour leur premier Noël, expliqua Molly.

Ils se dirigèrent vers la zone de transplanage, s'y arrêtèrent brièvement pour réduire les bagages qu'ils avaient en leur possession et les ranger dans leur poches, puis ils visualisèrent le Terrier, pour ceux qui le connaissaient. Drago, Blaise, Florelia et Sirius durent attraper le bras de quelqu'un pour être guidés.

Ils réapparurent d'un bel ensemble en haut de la colline qui surplombait la maison.

Harry ressentit une intense satisfaction à la vue de la demeure tremblante. Dommage qu'ils n'y passaient pas les fêtes. Elles y auraient été plus joyeuses.

- Restez ici, dit Mr Weasley, je vais les chercher.

Il descendit rapidement et se dirigea vers sa maison.

- Alors c'est là que vous vivez ?

Harry se tourna vers Drago qui venait de parler. Ce dernier regardait le Terrier, avec un mélange d'étonnement et . . . . d'envie ?

- Ouais, grogna Ron. C'est là.

L'air réprobateur qu'il affichait suffit à faire comprendre à Harry à quoi pensait son meilleur ami. Les trop nombreuses insultes de Drago à propos de leur " porcherie " étaient encore vivaces.

- C'est sympa, dit Blaise en hochant la tête.

- Et chaleureux, compléta Drago. C'est plus grand que ce que j'imaginais.

Harry le fusilla du regard.

- Bah quoi ? C'est vrai ! se défendit Drago.

Il reçut une taloche à l'arrière du crâne de la part de Florelia.

- On t'a jamais apprit le tact ? siffla-t-elle.

Drago haussa des épaules.

- Tu vois mon père m'enseigner un truc pareil ?

Harry grimaça. Pas faux.

Mr Weasley revint à ce moment-là avec les jumeaux.

Tout deux avaient un peu changé depuis l'Été. Leurs cheveux avaient poussés, leur arrivant pratiquement aux épaules, ce qui leur donnait un petit air rebelle, et ils avaient pris en carrure. Harry les trouva à croquer.

Mais qu'est-ce que tu racontes, pensa-t-il. Les jumeaux, à croquer, ça va pas bien toi, hein !

Mais pourtant c'était vrai, les jumeaux étaient mignons. Bien plus qu'avant. Ou était-ce lui qui avait changé de regard ?

- Salut la compagnie ! firent Fred et Georges d'un bel ensemble.

Ils s'approchèrent ensuite directement de Florelia.

- Alors c'est toi la fameuse " espionne officieuse ", fit l'un des jumeaux en attrapant la jeune femme par les épaules.

Elle hocha de la tête, pas vraiment sûre de la réaction qu'elle devait avoir.

- Elle est mignonne, renchérit l'autre jumeau en souriant à Florelia.

Cette dernière piqua un fard monstrueux.

- Bon, fini de jouer, faut qu'on y aille, fit Maugrey alors que Molly fusillait ses deux fils du regard. Tout le monde au square.

Ils transplanèrent tous dans le parc habituel, avant de se diriger vers la maison.

- Super, je vais encore me retrouver dans cette satané baraque, grogna Sirius, les mains enfoncés dans le fond des poches de son jean.

Harry serra son bras en un geste de réconfort.

- Mais cette fois-ci, ce ne sera que pour deux semaines. Et puis, on est là aussi.

Sirius lui rendit un sourire difficile.

- Ouais, marmonna-t-il, mais ça reste toujours la même maison.

Harry ne répliqua pas. Lui-même comprenait les sentiments de Sirius. Pas facile d'y retourner avec tout les mauvais souvenirs qu'il y avait.

Ils parvinrent sur le perron de la maison qui venait de s'ouvrir à eux, et pénétrèrent un à un dans l'entrée, silencieusement.

- Les garçons et les filles, vous reprenez vos chambres habituels, leur chuchota Molly. Sirius . . . Eh bien . . . Fais comme tu veux, tu es ici chez toi après tout.

Harry sursauta.

Mais bien sûr ! Le square . . . A qui appartenait-il à présent ?

- Molly, c'est Harry qui est ici chez lui à présent, n'oubliez pas que Kreattur lui obéit, ce qui fait qu'il est le vrai propriétaire de la maison.

- Merci du cadeau, grogna Harry en accompagnant ses amis qui montaient.

Alors, finalement, le square Grimmaurd continuait d'être à lui, malgré le retour de Sirius. Étrange. Et il n'aurait pas refusé de la lui remettre, ainsi que tout ce dont il avait hérité à sa mort.

- Sirius, fit-il quand son parrain l'eut rejoint, pour l'héritage . . .

- Tu gardes tout, le coupa-t-il. Je n'ai pas besoin de cet argent, le Ministère m'a gracieusement dédommagé pour les douze ans d'Azkaban et les trois ans de fuite.

Son parrain lui sourit, alors qu'ils arrivaient dans la chambre des garçons.

- Généreux n'est-ce pas ?

- J'aurais plutôt dit, normal, mais chacun son truc.

Ils rirent et Harry partit poser sa valise sur son lit.

- Et Sirius, on le fait pioncer où ? Demanda Ron.

- Harry va me faire une petite place dans son lit.

- C'est ça ouais, même pas en rêve, objecta le brun en envoyant son oreiller à la figure de son parrain.

- OK, capitula ce dernier. Alors, je vais voir si mon ancienne chambre est ravie de me revoir. A tout de suite !

Il sortit de la chambre, alors que les garçons commençaient à vider leurs valises. Quelques minutes plus tard, alors qu'ils s'interrogeaient sur le repas du réveillon, tous installés sur le lit de Blaise, Florelia pénétra dans leur chambre.

- Harry ? Est-ce que je pourrais t'emprunter ta pensine et ta provisu, s'il te plait ? lui demanda-t-elle.

Harry fut étonné.

A quoi allait-elle bien lui servir ?

- Euh oui, bien sûr. Elle est dans ma valise, je l'ai réduite. Mais qu'est-ce que tu vas en faire ?

Les autres garçons étaient aux aussi intrigués.

- C'est . . . C'est pour demain, expliqua-t-elle, gênée en rendant sa taille aux deux objets.

Harry vit le reflet des souvenirs se réfléchir sur l'armoire, derrière Florelia.

- Ils sont tous dedans ? l'interrogea-t-elle. Ses souvenirs.

Harry hocha de la tête.

Lorsque Hagrid lui avait remis l'héritage que lui avait laissé Dumbledore, tout les souvenirs du vieil homme étaient dans déjà la pensine.

- Bien, murmura-t-elle, je vais devoir en enlever certains alors.

Elle regarda le fond de la pensine, quelques instants, l'angoisse se lisant clairement sur son visage. Puis elle releva la tête.

- Drago, Severus et Narcissa viennent d'arriver, dit-elle.

Le visage du blond s'éclaira.

- Je descends, dit-il en joignant le geste à la parole.

- Vous devriez tous descendre, fit-elle, nous allons bientôt passer à table.

Puis elle sortit de la chambre, alors que les trois garçons se dirigeaient eux aussi vers la cuisine. En chemin, ils croisèrent Hermione, Ginny et Sirius, que Lupin avaient prévenus.

- Harry, pourquoi Florelia avait ta pensine ? Demanda Hermione.

- Ah, vous l'avez croisée. Eh bien, c'est parce qu'elle s'est décidé à nous dire toute la vérité sur elle.

- Toute la vérité ? S'étonna Ginny. Comment ça ?

- Elle ne nous a pas tout dit sur elle, expliqua Harry d'un ton bas alors qu'ils passaient dans le hall. Elle a décidé de le faire demain matin. Je suppose qu'elle s'aidera de certains de ses souvenirs.

Ils pénétrèrent dans la cuisine bondé.

Molly se trouvait aux fourneaux, les jumeaux, leur père, Charlie, Lupin et Maugrey étaient déjà à table, discutant entre eux, alors que Narcissa Malefoy et Drago discutait un peu plus loin dans la pièce. Harry et les autres s'installèrent. Il remarqua alors dans un coin sombre de la pièce, que Florelia discutait avec Rogue, le visage grave et les sourcils froncés par l'angoisse. L'espion lui, semblait plutôt content, si tant est qu'il pouvait afficher ce genre de sentiments. La pensine était posée au pied de la cheminée.

- Allez, tout le monde à table, c'est prêt ! fit soudain Molly.

Rogue et Florelia interrompirent leur discussion et vinrent s'installer. Harry vit clairement le regard assassin que se jetèrent Rogue et Sirius, mais cela n'alla pas plus loin, grâce à l'intervention de Florelia qui tapa gentiment Sirius sur l'arrière du crâne quand elle passa derrière lui pour s'asseoir entre Hermione et Blaise.

Harry sourit alors que les jumeaux faisaient exploser des pétards surprise.

Ce Noël paraissait prendre une direction joyeuse.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 24 Déc - 9:18

Chapitre 30 : Où l'on en découvre de plus en plus


Molly s'était surpassée pour le repas du réveillon. Entre la dinde aux airelles cuite à point, les haricots frais et cuit à la vapeur, ainsi que les pommes dauphines, les estomacs avaient été plus que bien remplis. Le dessert, une glace maison fraise vanille, avait aidé à faire digérer tout ce petit monde. Ne restait plus sur la table que quelques vestiges de bouteilles de bièraubeurre, ainsi que les traces des pétards surprises.

Harry jeta un regard autour de lui.

Molly, Narcissa et Tonks, qui les avait rejoint pendant le dîner, discutaient entre elles d'un quelconque sujet. A côté d'elles, Fred et Georges racontaient à Lupin et Sirius le succès que remportait leur boutique et leurs nouveaux projets en cours d'élaboration. Cela paraissait grandement intéresser Sirius. Un peu plus loin dans la pièce, Drago discutait avec Rogue d'un sujet apparemment passionnant pour eux deux. Blaise et Hermione écoutaient Charlie leur raconter ses aventures auprès des dragons, et à côté d'eux, Ginny et son père rigolaient à quelques anecdotes de Maugrey. Florelia n'était plus là. Fatiguée, elle avait décidé de monter dans sa chambre quelques secondes auparavant.

A côté d'Harry, Ron étouffa un bâillement.

- Je crois que je ne vais pas tarder à imiter Lia, fit-il. Je commence à m'endormir.

- Moi pareil, répondit Harry. Ce qu'il s'est passé dans le train m'a foutu un sacré coup de barre, sans compter le peu de sommeil que j'ai eu la nuit dernière.

Ron hocha vivement la tête.

- Au fait, se rappela soudain Harry, comment ça s'est passé avec Smith ?

Ron sembla reprendre vie tout à coup et rigola en racontant :

- Cet abruti est tombé droit dans le panneau. J'ai juste eu besoin de lui dire qu'il avait été totalement nul à la dernière séance de l'A.D. pour qu'il riposte. Les Poufsouffle sont vraiment trop bêtes parfois !

- Peut-être pas tous, tempéra Harry, mais Smith ne fait pas honneur à sa Maison, ça c'est sûr.

Harry et Ron échangèrent une œillade amusée.

La porte s'ouvrit alors sur une Florelia blanche comme un linge. Elle qui n'était déjà pas d'ordinaire très bronzée, semblait à présent vide de toute vie. Tremblante, elle tenait son journal intime à la main.

- Quelque chose ne va pas Florelia ? S'enquit gentiment Harry.

Elle l'ignora totalement.

- Severus, fit-elle d'une voix tellement étranglée qu'Harry douta que l'espion l'ait entendu.

Pourtant, le son était bel et bien parvenu aux oreilles de l'ancien professeur des potions, certainement grâce au silence qui s'était abattue dans la pièce lorsque ses occupants avaient remarqués l'état déplorable de la jeune femme.

- Qu'y a-t-il ?

L'air extrêmement angoissé de Florelia semblait l'avoir mit sur des charbons ardents, et il se leva. Elle lui montra le journal.

- Oui, et ? s'impatienta-t-il. Nous savons que tu l'as récupéré, et ensuite ?

Elle secoua la tête.

- C'est un leurre, dit-elle d'une voix presque trop basse pour être entendue. Le vrai est encore en sa possession.

Les deux interlocuteurs se figèrent, sous les regards intrigués de l'assistance. Aucun d'entre eux ne savaient ce que cela signifiait. Sauf les adolescents.

Harry sentit son estomac se tordre.

- Oh non ! s'exclama soudain Narcissa, la panique la gagnant à son tour, les mains plaqués sur le visage.

- Pas de panique, fit la voix calme de Rogue.

- Pas de panique ?! s'écria alors Florelia, cédant à sa colère. Il y a un truc qui t'a échappé ou quoi ? Je viens de te dire que mon journal est en sa possession !

- Il y a toujours moyen de le récupérer, répliqua-t-il sèchement en la fusillant du regard.

- PARCE QUE TU COMPTES DEMANDER A VOLDEMORT DE GENTIMENT TE LE DONNER, PEUT-ÊTRE ?!

La plupart des gens sursautèrent ou grimacèrent à l'entente du nom honni. Harry entendit même Blaise souffler à Drago :

- Depuis quand elle l'appelle ainsi ?

- Qu'est-ce qui te fait croire que le Seigneur des Ténèbres le possède ? riposta Rogue.

Florelia eut une exclamation bizarre, comme si elle n'en croyait pas ses oreilles.

- Nott n'aura pas attendu longtemps avant de le lui remettre, Severus, susurra-t-elle en prenant appui de ses mains sur la table. Aurais-tu déjà oublié où tu devais passer tes fêtes de Noël ?

Tout le monde se tourna à temps vers Rogue pour voir sa grimace dégoûté.

- Il ne l'a peut-être pas encore lu.

Les épaules de Florelia s'affaissèrent alors, et elle baissa la tête, ses cheveux cachant soigneusement son visage. Harry vit les doigts de la jeune femme se crisper sur le bois de la table.

- Je vais tenter de le récupérer, annonça Rogue en s'avançant vers la sortie, il nous reste encore un peu de temps.

Harry vit ensuite avec effarement quelques gouttes d'eau tomber une à une sur la table, en dessous de Florelia.

- Non, gémit Florelia d'une voix torturée, reste.

Rogue stoppa à deux doigts de la poignée de la porte et se tourna vers elle.

- Pardon ?

Alors, sans signes avant-coureur, Florelia se laissa tomber à terre. Tout le monde se leva, inquiet, mais Rogue était déjà sur elle, la prenant dans ses bras, comme pour la . . . réconforter ?

Harry en fut tellement surpris qu'il ne songea même pas à bouger. Seule Narcissa rejoint l'homme et la jeune femme, et passa une main douce sur le visage de Florelia pour écarter les cheveux de cette dernière.

Harry fut frappé par l'air torturé qu'elle présenta. Ses joues étaient rouges de ses larmes et une grimace de souffrance dégradait son beau visage. Tout son corps était secoué par ses sanglots silencieux. Elle ne cessait d'agiter la tête, comme si elle refusait quelque chose.

- Lia ? Est-ce que ça va ? demanda Narcissa.

- J'en ai assez, lâcha la jeune femme dans un murmure, provoquant un regard entre Rogue et Narcissa. Assez de tout ça. Qu'il le lise ce satané bouquin.

Elle repoussa ensuite les deux adultes et se leva.

- Lia, tenta de la raisonner Rogue.

Mas la jeune femme n'en avait visiblement rien à faire.

- J'ai dit NON ! J'en ai marre, Severus, est-ce que tu comprends ça ? Il n'a qu'à faire ce qu'il veut, je m'en contrefiche !

- Il te tuera, asséna Rogue d'une voix froide, au milieu de silence assourdissant qui suivit les cris.

Florelia eut un rire désabusé.

- Tu crois ? Toi et moi savons parfaitement que ce n'est pas la sentence qu'il me réservera.

Harry intercepta une lueur de panique dans le regard de Narcissa, et la femme posa une main rassurante et quelque peu possessive sur le bras de Florelia.

- Ca suffit, dit-elle d'une voix tremblante. Severus, s'il te plait, ne la pousse pas à bout. Cette maison a assez souffert de vos disputes. Pour une fois, écoute la voix de la raison et fait ce qu'elle te dit.

Rogue afficha un air froid et dégoûté.

- Tu dormiras ici cette nuit, continua Narcissa.

L'homme se tourna vers elle, furieux.

- Hors de question que tu rentres chez toi, le raisonna durement la femme, dans quelques heures tout au plus, le Maître saura que tu es un espion. Il est plus sûr que tu restes ici.

Florelia choisit cet instant pour se libérer de la poigne de Narcissa et se rua sur la porte de la cuisine. Avant de la franchir, elle se tourna vers Rogue, le regard vide et sans émotions. Comme mort.

- Demain, dit-elle d'une voix morne. N'oublie pas, Severus, demain matin.

Puis elle sortit.

Un lourd silence s'ensuivit, assourdissant aux oreilles d'Harry. Tout ce qu'il venait de se passer était une véritable énigme pour lui. Tout ce dont il était certain, c'est que ça avait à voir avec les secrets, ceux que Florelia avait décidé de leur révéler le matin de Noël.

- On peut savoir ce qu'il se passe maintenant ? retentit soudain la voix de Maugrey.

Il s'attira le regard peu amène de Rogue.

- Demain, vous comprendrez, dit-il. Florelia a dissimulé de nombreuses parts d'ombres dans le récit de sa vie qu'elle vous a fait lors de son arrivée, pour vous épargner des choses douloureuses. Demain, elle ne vous fera aucun cadeau, vous saurez tout, même ce que vous préféreriez ignorer.

Il se tourna ensuite, et sortit à son tour de la cuisine, Narcissa sur ses talons, la femme vérifiant visiblement qu'il restait bien dans la demeure.

- Apparemment, nous allons perdre le seul et unique espion qui nous restait, fit Arthur en soupirant. Tout va être bien plus dur à présent.

- Ne pensons pas à ça, maintenant, dit Lupin. Demain, nous serons fixés, mais pour l'instant, ne tirons pas de conclusions hâtives. Peut-être se méprennent-ils là-dessus, et que Severus ne sera pas découvert. Pour l'instant, je propose une bonne nuit de sommeil, il semblerait que nous allons en avoir besoin.

- Ouais, et plus tôt nous serons couchés, plus tôt on aura des cadeaux ! s'exclama Sirius en relevant avec un grand sourire.

Qui ne se reflétait pas dans ses yeux, remarqua Harry.

Tous, un à un, montèrent donc se coucher. Demain serait une journée décisive.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 24 Déc - 9:19

Suite et fin du chapitre 30


Le reste de la chambrée était encore en train de dormir. Par la fenêtre, Drago pouvait apercevoir un coin de ciel blanc. Il neigerait encore un peu aujourd'hui.

Adossé à la tête de son lit et ses couvertures remontées jusqu'aux hanches, le jeune homme regarda ce qu'il se passait dans la chambre. Blaise, installé dans le lit à côté de lui, dormait du sommeil du juste, roulé en boule dans un coin. Dans le lit qui faisait face à celui du métis, Ron était étalé de tout son long sur son matelas, ronflant. Pas de doute, celui-là allait roupiller encore pendant un moment. A côté de Ron, et donc en face de Drago, Harry commençait doucement à s'éveiller. Ses yeux papillonnaient, et il s'agitait quelque peu.

Drago le regarda se débattre avec ses dernières limbes de sommeil, appréciant le rare spectacle d'un Survivant tout ensommeillé. Harry s'étira légèrement dans son lit, gémissant.

Drago grimaça. Si Harry se mettait à faire des bruits pareils, il ne répondrait plus de rien !

- Bonjour, chuchota Harry en s'adossant lui aussi à sa tête de lit.

- Bonjour, répondit Drago, et Joyeux Noël.

Le regard du Survivant sembla s'illuminer à ces mots.

- Joyeux Noël à toi aussi !

Puis il jeta un œil à ce qu'il se trouvait au pied de son lit, et vit avec contentement la montagne de paquets qui l'attendaient.

Drago eut un sourire attendri devant l'air enfantin d'Harry. Étonnant comme ce dernier se contentait des choses simples de la vie.

- J'ai pas vraiment l'intention d'attendre que les deux marmottes se réveillent pour ouvrir mes cadeaux, dit soudain Harry. Tu m'aides à les lever ?

Pour toute réponse, Drago rejeta ses couvertures et sauta à terre, se dirigeant d'emblée vers son meilleur ami. Lui aussi avait eu le temps de jeter un œil à ses paquets, et il avait été étonné de voir qu'il avait autant de cadeaux que les autres. Mais le plus important à ses yeux, étaient celui qui était signé du nom d'Harry sur papier brillant. Il n'avait qu'une hâte, savoir ce que le jeune homme lui avait offert.

Drago sauta sur le lit de Blaise, et s'avança à quatre pattes vers son ami. Ce dernier grogna dans son sommeil. Il le sentait déjà arriver.

- Blaisou, souffla Drago à l'oreille de son meilleur ami. Allez, debout, on se réveille.

Pour toute réponse, il reçut un oreiller dans la face et un grognement de refus.

Drago plissa les yeux et s'empara de l'oreiller, qu'il avait évité de justesse. Puis frappa sauvagement le métis.

- Debout Blaise ! cria alors Drago, c'est Noël !

Il sauta à terre en riant, alors que Blaise se redressait dans son lit en le fusillant du regard.

- Dis donc, on t'a jamais appris à respecter le sommeil des autres ? grommela le métis.

- Jamais, répondit Drago en échangeant un regard de connivence avec Harry qui venait lui aussi de réveiller son meilleur ami.

La suite des évènements ne fut emplie que par les bruits de déchirements de papiers et les cris de ravissement - ou pas d'ailleurs.

- Oh non, grogna Ron en sortant de ses paquets un livre hideux, Hermione nous a encore offert un planning de devoirs.

- Parle pour toi, s'esclaffa Harry, à moi, Hermione m'a offert un livre de sort de défenses et d'attaques. Ça va être super pour l'A.D.

- Gna gna gna, fit Ron avec une grimace exagérée.

Drago replongea dans ses propres cadeaux. Il avait gardé celui d'Harry pour l'ouvrir en dernier. Le meilleur pour la fin comme on dit.

Il avait déjà reçu un livre de potions avancé de la part de son parrain, qui lui servirait si jamais il réussissait à entrer à la faculté de Potion à la rentrée prochaine. Et s’il survivait jusque là. Sa mère lui avait offert une chevalière en argent gravée à ses initiales, comme il lui en avait gentiment fait la demande. Ginny et Hermione s'étaient cotisées pour lui offrir une nouvelle cape noire, doublée de fourrure blanche. Splendide. De la part de Sirius et Ron, il avait reçu un nombre incalculable de friandises et de farces et attrapes, accompagnés d'un petit message " N'hésite pas à les faire découvrir à tes camarades de Maison ! ". Incorrigibles. Blaise, quand à lui, lui avait offert . . . un guide de jeux érotiques.

Drago s'empressa de le planquer tout au fond de sa valise.

Pas question que quiconque voit ça. Seul Harry en aurait connaissance. S’il le voulait un jour.

De la part de Florelia, il avait reçu une paire de gants qui permettait à son utilisateur de toucher ce qu'il y avait autour de lui, comme s’il ne les portait pas, mais tout en le protégeant du froid. Ils étaient assortis à la cape, constata Drago avec un sourire en coin. Enfin, sans qu'il ne s'y attende, il avait reçu un paquet de Molly, composé d'un pull apparemment tricoté main d'un très beau gris et de quelques friandises faites maison. Il fut très touché du geste.

Ses présents entassés à côté de lui sur son lit, il prit, le cœur battant, le dernier paquet, et non pas des moindres. Il l'ouvrit avec précaution et s'empara de ce qu'il cachait.

Une peluche.

Drago haussa les sourcils.

En fait, ce n'était pas une, mais deux peluches. Un lion et un serpent. Le serpent, nonchalamment enroulé autour du cou du lion qui dormait. De temps à autres, la crinière du fauve s'ébrouait, et le reptile ondulait légèrement.

- Je trouvais qu'ils nous représentaient assez bien, fit la voix d'Harry derrière lui.

Drago se retourna, croisa le regard gênée et incertain du brun, posa les peluches sur son lit, se leva et alla serrer Harry dans ses bras.

- Merci, lui dit-il.

Bien qu'étonné, Harry finit par lui rendre son étreinte maladroitement.

- Bah, euh, de rien.

Drago se retint à grande peine de se nicher un peu plus confortablement dans l'étreinte chaude et accueillante d'Harry. Il sentait tout contre son torse, la danse folle du cœur du brun, battant à une vitesse un peu élevée par rapport à la normale. Ses mains douces qui étaient posées dans son dos lui donnaient des idées salaces. Il se recula à contrecœur, voulant éviter une situation gênante.

- Au fait, merci pour le livre, fit Harry avec les joues rouges et un grand sourire. Il sera aussi important que celui d'Hermione.

Drago sachant qu'Harry souhaitait devenir Auror, il lui avait offert un recueil des sortilèges les plus utilisés dans ce métier. Il avait bien choisit apparemment.

- Bon, c'est pas le tout, mais j'ai faim moi, fit Ron. On descend ?

Les trois garons acquiescèrent, et il rangèrent leurs cadeaux, puis s'habillèrent pour aller déjeuner. Arrivés en bas, ils remarquèrent qu'ils étaient parmi les derniers, la cuisine était déjà bondée. Seuls manquaient à l'appel Florelia, Sirius et Lupin.

Harry demanda à Mr Weasley où ils étaient.

- Remus et Sirius sont levés depuis longtemps, lui apprit le patriarche Weasley, ils sont dans le salon à présent, il me semble. Florelia dort toujours, n'est-ce pas les filles ?

Hermione et Ginny acquiescèrent.

- Elle commençait à se réveiller quand on est descendu, leur dit Hermione, elle ne devrait plus tarder à présent.

Drago s'installa avec les autres, et, presque instantanément, son regard se tourna vers sa mère et son parrain. Narcissa semblait assez fébrile, tout comme Severus, mais c'était moins voyant sur lui. Drago remarqua alors que la pensine était à présent installée au centre de la table, les souvenirs argentés qu'elle contenait se reflétant sur les murs et le plafond.

Le petit déjeuner se passa dans un silence quasi religieux. Tous étaient intrigués par la bassine de pierre, devinant qu'elle contenait les réponses à leurs questions.

Drago lui aussi avait hâte de savoir. En apprendre enfin un peu plus sur Florelia, tel qu'il l'avait souhaité dès qu'il l'avait connu. Et enfin elle répondait à leurs questions.

Alors que Drago finissait de se restaurer, Severus se leva de sa chaise, prit la pensine et la mit tout au bout de la table, là où il était installé auparavant.

- Florelia a souhaité ne pas être présente au moment où vous apprendrez son histoire, dit-il en posant la provisu sur la pensine, en drapant les bords. Elle nous rejoindra plus tard.

Drago sentit son cœur cogner plus fort contre sa cage thoracique.

- On n'attend pas Sirius et Lupin ? Demanda Blaise.

- Non, répondit Severus. Eux le sauront d'une autre manière car ils connaissent déjà le début de l'histoire. Il ne leur manque plus que la fin, que Florelia leur racontera en personne. Pour vous, elle a décidé de le faire à travers des souvenirs, dont une bonne partie ne lui appartient pas. Pour que vous compreniez bien tout les enjeux, nous allons remonter très loin dans le temps, jusqu'en 1977 où tout a commencé.

Drago haussa des sourcils.

1977 ? Mais il n'était même pas né à l'époque, et ses parents venaient à peine de se marier. Pourquoi remonter aussi loin ?

Severus sortit sa baguette et jeta un sort à la provisu à voix basse, si bien qu'il ne l'entendit pas. Une lumière sortit alors de la pensine, traversa la masse flottante de la provisu et fit comme une sorte de projection en éventail, tel une photo animé sur support triangulaire, la pointe vers le bas. L'image était plus que nette et le son aussi.

La scène se passait sur le Chemin de Traverse, la neige tombant doucement. C'était Noël si on en jugeait par les devantures de magasins. Le souvenir était centré sur deux personnes : une femme d'âge mûre très belle, aux cheveux couleur miel et ondulés, plutôt grande et mince. A côté d'elle, une jeune fille d'à peu près dix-sept, dix-huit ans, les cheveux bruns et moins mince que la femme, parlait avec animation.

Avec un froncement de sourcils, Drago reconnu la jeune femme. Il l'avait déjà vu en photo. Et par conséquent, il connaissait déjà une partie de l'histoire. Il jeta un œil à Blaise, Ron, Hermione et Harry. Rien qu'à leurs têtes, il sut qu'eux aussi avaient fait le rapprochement.

- Maman, ce n'est tout de même pas ma faute, si tu ne sais pas tenir ta langue ! Je t'ai dit que tu ne sauras rien, alors tu feras comme tout le monde et tu attendras patiemment le 25 décembre pour savoir ce que je t'ai offert.

La voix douce et amusée retentit dans la pièce, comme si la personne était là, reportant l'attention de Drago sur le souvenir.

- Pff, t'es pas drôle.

La mère et la fille rirent puis continuèrent leur chemin, s'arrêtant de temps à autres devant une vitrine. Quelques secondes passèrent, puis la mère se redressa, comme aux aguets, alors que sa fille continuait à s'extasier devant les bijoux de la devanture de la boutique. Tout autour d'elles, l'atmosphère s'était faite oppressante et lourde, une atmosphère que Drago reconnu entre mille. Les Mangemorts attaquaient. Il regarda la fille et la mère courir pour échapper aux hommes encagoulés qui remontaient la rue en détruisant tout sur leurs passage. Puis les deux femmes prirent une venelle et la mère força sa fille à se cacher. Tout en elle prouvait qu'elle savait qu'elle ne s'en sortirait pas, mais la fille, bien que totalement paniquée ne put que laisser partir sa mère. De là où elle était, cachée derrière une poubelle, elle assista, impuissante, au meurtre de sa mère, de la main du Seigneur des Ténèbres. Alors que le corps sans vie tombait au sol, l'apparence de la jeune fille se brouilla, laissant place à quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui ressemblait bien plus à la défunte.

Dans la cuisine, plusieurs cris de surprise retentirent, mais personnes ne dit mot. Le souvenir se terminait sur la haute silhouette fine de la jeune femme aux longs cheveux dorés et au regard améthyste envoûtant qui s'approchait du corps de sa mère, comme déconnectée de la réalité.

Il y eut un petit passage à blanc, puis le souvenir laissa place à un autre. Personne ne dit mot dans la pièce. Tous attendaient la suite, celle qui leur ferait comprendre.

L'image suivante se déroulait dans une pièce chaleureuse dont les couleurs dominantes étaient le rouge et l'or. Une bannière à l'effigie du lion des Gryffondor accrochée au dessus de la cheminée renseigna assez bien Drago sur la nature de la pièce. C'était la salle commune des Gryffondor. Occupée par six jeunes gens.

Drago jeta un œil à Severus. Ce dernier grimaçait de dégoût.

Dans la salle commune se trouvait Remus Lupin, Peter Pettigrow, James Potter, Sirius Black; Lily Evans et, bien entendu, Alyssa Grytalié.

- Harry, fit soudain la voix hésitante de Molly, ce sont . . .

- Mes parents, intervint celui-ci. Avec Lupin, Sirius et Queudver. Ainsi qu'Alyssa Grytalié.

- Comment . . .

La question commencé sur un ton étonné de Mr Weasley fut coupé par un regard venimeux de Severus. Mr Weasley se tut et reporta son attention sur le souvenir qui se déroulait. Severus lança un regard intrigué sur Harry.

Le souvenir s'éteignit. Drago grogna. Du coup il ne l'avait pas suivit.

Le suivant fut d'une autre note puisque les images se succédaient à un rythme effréné, sans sons.

Elles allaient très vite, mais Drago pu en intercepter quelques unes.

Alyssa pleurant contre une vitre, Alyssa discutant avec un homme étrange, Alyssa fuyant à travers le Ministère de la Magie, Alyssa en face à face avec Voldemort, Alyssa hurlant à s'en briser les cordes vocales, Alyssa dans une infirmerie, se réveillant doucement, Alyssa entouré de Lily et des Maraudeurs, Alyssa riant, pleurant, boudant, heureuse, en colère, gênée, triste, impatiente. Des passages de sa vie, qu'ils soient bon ou mauvais. Puis ils stoppèrent à leur tour et un autre souvenir apparut.

Elle était lové dans les bras de Sirius, au pied d'un arbre dans le parc. Leurs tenues et la couleur du ciel laissait présager qu'ils étaient en Été. C'était la fin de l'année pour eux et la fin de leur scolarité.

- Dis-moi, à quoi tu penses, Sirius ? Demanda soudain Alyssa.

Ce dernier soupira.

- A toi, répondit-il. A ce que tu nous a dit l'autre jour.

La jeune femme se redressa, fit face à son petit ami, prit son visage entre ses mains et le força à la regarder dans les yeux en disant :

- Ca ne doit pas te tourmenter, d'accord ? C'est mon problème, pas le tien.

- C'est quand même ton père.

Alyssa grimaça.

- Utilisons le mot géniteur, veux-tu, fit-elle, bougonne. J'ai encore du mal à me faire à l'idée que le sang de Lord Voldemort coule dans mes veines. J'aurais aimé mieux comme papa !

Le souvenir s'éteignit.

Les gens présents dans la salle étaient tous abasourdis. Pour Drago ce n'était pas nouveau, Sirius le lui avait dit. Mais il n'avait pas répété ses paroles à ses amis, alors eux aussi étaient totalement sous le choc.

- Merlin, souffla Molly. Vous-Savez-Qui a . . . une fille.

- Oui, répondit Severus. Mais ce que vous n'avez pas vu dans ses souvenirs, c'est la particularité de cette enfant.

Tous furent intrigués. Enfin, tout ceux qui ne savaient pas déjà, qu'elle était cette particularité.

Severus entreprit d'expliquer qui était réellement Alyssa Grytalié.

Drago lui, se concentrait sur une idée qui faisait son bonhomme de chemin dans sa tête. Si ces souvenirs, récupéré très certainement par Dumbledore avant la mort de la jeune femme, leur avait été montré, c'était qu'il y avait une bonne raison. Et Drago se demandait, tout à fait absurdement, il en convenait . . .

Et Si Florelia était la fille d'Alyssa et de Sirius ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 31 Déc - 13:17

Chapitre 31 : Où elle est de retour


(nda : Chapitre 31 . . . 31 Décembre . . . quel drôle de hasard . . . Bon ok, :jesors: )

" J'arrive pas à y croire ! "

Cette phrase tournait en boucle dans le cerveau d'Harry depuis plusieurs secondes déjà. Le dernier souvenir, celui qui avouait l'inavouable, celui qui prouvait que Voldemort était bel et bien un homme . . . Celui dans lequel Alyssa disait être la fille du mage noir. Ce souvenir, Harry n'arrivait pas à se l'enlever de la tête.

- Alors . . . Cette jeune fille, était . . . Néphilim, c'est ça ?

La voix hésitante de Tonks tira Harry de sa rêverie.

Rogue venait d'expliquer qui était Alyssa, et les adultes essayaient de comprendre ce que cela sous-entendait.

- Mais que sont exactement les Néphilims ? demanda Maugrey.

- Des créatures parfaites en tout point, répondit Hermione, s'attirant les regards surpris des membres de l'Ordre.

Quand elle vit tout les regards se tourner vers elle, elle rougit légèrement mais continua tout de même d'expliquer :

- Les Néphilims sont des créatures magiques méconnus des sorciers, car rares sont les représentants de cette espèce à se mêler aux autres. Il vivent reclus au cœur des forêts, loin des sorciers et des moldus, préférant vivre entre eux, en toute harmonie. Ils sont pacifiques, ce qui est préférable. Ils sont si puissants, que d'une simple pensée commune de quelques uns d'entre eux, ils pourraient détruire la planète. Il y a quelques années, quelqu'un a émis l'idée qu'une poignée de ces créatures seraient à même de détruire Voldemort. En l'apprenant, il a décidé de les exterminer. Ce qu'il a réussit, avec brio, malheureusement.

- Alors, cette jeune fille était l'une des dernières ? demanda Molly.

- La dernière, rectifia Rogue. Si vous vous souvenez de ce que vous avez vu dans les souvenirs, vous vous rappellerez un passage où elle parle avec un homme, suivit d'un autre où elle fuit au Ministère puis d'un autre où elle est face à face avec le Seigneur des Ténèbres.

Tous opinèrent de la tête.

Harry, tout comme les autres, était pendu aux lèvres de Rogue. Cette histoire qu'avait vécu Sirius, et apparemment liée à Florelia, l'intriguait au plus haut point. Quel était le lien entre tout ça ?

- Ce jour-là, elle était au Département des Mystères pour en apprendre un peu plus sur le peuple auquel elle appartenait et dont les derniers membres survivants étaient cachés au sein même du Ministère. Le Seigneur des Ténèbres avait eu vent de leur présence et était intervenu. Il les a tous tués ce jour-là, alors qu'elle était présente.

- Elle a ressenti la mort de chacun d'entre eux, ajouta Blaise, mortifié.

Il s'attira les regards surpris et intrigués des membres de l'Ordre.

- Comment tu sais ça ? demanda sèchement Rogue.

Blaise n'en menait pas large. L'espion faisait toujours cet effet-là.

- Dans le journal de Sirius, répondit Drago, volant au secours de son ami. Une partie de l'histoire y était retranscrite, mais il n'y avait pas marqué que le Maître était le père d'Alyssa. Seulement que sa deuxième rencontre avec lui avait laissé de lourdes séquelles psychiques. C’est sans doute ce jour là qu’elle a appris la vérité.

- On comprend mieux pourquoi elle était bizarre après, marmonna Ron.

- En quoi ils sont si puissants ? demanda Maugrey, ignorant la remarque du rouquin. Et comment elle a pu ressentir les morts des autres ?

- D'après ce que j'en sais, les Néphilims sont liés entre eux. J'ignore quel est la nature de ce lien, je ne fais que rapporter ce que l'on m'a appris, dit Rogue. Quand l'un d'entre eux ressent une émotion un peu trop forte, tout les autres le savent. Ainsi, quand le Seigneur des Ténèbres a assassiné un à un la dizaine de Néphilims qui restait, elle a ressentit les morts de chacun d'entre eux, comme si elle mourrait elle-même.

Il fit une pause, pour leur laisser le temps d'assimiler l'information.

Harry restait sans voix.

En entendre parler ainsi était différent que de le lire sur l'album de Sirius. Tout paraissait plus vrai, plus proche, plus réel. Et il avait du mal à imaginer ce qu'elle avait pu ressentir. Ressentir la mort de gens qu'elle rêvait de connaître, sans avoir eu le temps d'apprendre à en savoir plus sur eux. Et par extension sur elle. La haine qu'elle avait dû vouer à son père devait être proportionnelle à la sienne.

- Quand à ses pouvoirs, reprit Rogue, je n'en sais que très peu. Une sorte d'extension de ce lien, lui permettait de pouvoir ressentir les émotions des autres, voir même parfois d'accéder à leurs souvenirs. Il lui était aussi possible de . . .

Rogue fronça des sourcils, cherchant ses mots.

- Elle pouvait vous forcer à vous révéler tel que vous êtes, sans faux-semblants, grimaça-t-il.

Harry compris qu'elle avait dû en jouer souvent sur l'homme. Bien qu'il se demandait en quelles occasions elle avait pu le faire.

- Elle était aussi capable de déplacer des objets, sans baguette. D'une simple pensée. Elle avait aussi de très fort rapports à la nature, mais je ne saurais vous l'expliquer plus en détails.

Il se tut, ayant sans doute terminé ses explications.

- Et que s'est-il passé ensuite, après sa rencontre avec Vous-Savez-Qui où elle a appris qu'il était son père ? demanda Tonks. Qu'est-ce qui lui est arrivé à Alyssa ?

- Le mieux est de vous montrer, dit Rogue.

Il tapota le bord de la bassine avec sa baguette, et les souvenirs reprirent leur cours.

Harry ignorait à qui il appartenait, mais il s'en fichait. Le pire à ses yeux, étaient les mines terrassés des gens présents.

Dans la pièce, une salle de classe de Poudlard d'après ce qu'il pouvait en juger, les Maraudeurs et Lily faisaient face à Dumbledore. James tenait Sirius par le cou, comme s’il l'empêchait de s'écrouler à terre. Le jeune homme aux longs cheveux bruns semblaient sur le point de défaillir, et à côté de lui, Lily sanglotait à chaudes larmes dans les bras de Lupin. Seul Pettigrow était seul avec sa tristesse apparente.

- Je suis navré, soupira Dumbledore, le visage défait. Nos espions sont sans appel. Elle est au manoir des Ténèbres, il l'a enlevé.

Harry comprit alors ce que c'était. Dumbledore annonçait aux autres qu'Alyssa ne reviendrait jamais, enlevée par son père.

- Il va la tuer, n'est-ce pas ? demanda James d'une voix éteinte.

Dumbledore ne répondit pas.

Ses yeux le firent pour lui.

Le souvenir s'estompa, laissant place à un autre immédiatement après.

Malgré sa nausée dû au dernier des souvenirs, Harry se força à se concentrer sur celui-ci.

Il fronça des sourcils quand il reconnut le bureau du professeur Dumbledore. L'homme était assis derrière son plan de travail, une plume à la main. Visiblement, ce souvenir lui appartenait, tout comme le précédent.

Le vieil homme leva la tête quand quelqu'un toqua à sa porte, et invita la personne à entrer. Ce fut une Florelia, âgée d'une douzaine d'années qui pénétra dans la pièce, sous l'œil intrigué du directeur.

- Bonjour, fit Dumbledore avec politesse.

Florelia lui rendit son salut du bout des lèvres, tétanisée, près de la porte.

- Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, mademoiselle. Vous n'êtes pas inscrite à Poudlard ?

L'intonation dans sa voix montrait clairement qu'il était étonné.

- Non, répondit alors Florelia d'une voix tremblante. Moi par contre, je te connais très bien.

Il se passa alors une chose à laquelle Harry ne s'attendait pas.

L'apparence de Florelia se troubla légèrement, laissant place à quelqu'un d'autre.

Des cheveux ondulés couleurs miels, un regard mauve profond, une silhouette digne des plus grands mannequins, un teint halé.

Florelia Carrow avait laissé place à Alyssa Grytalié.

- Alyssa ? souffla le directeur, plus qu'étonné.

La jeune fille eut alors une réaction de plus intrigante. Elle s'effondra à terre, ses bras serrant sa poitrine, les larmes s'écoulant de ses yeux à une telle vitesse et à un tel rythme qu'il était difficile de douter de leur sincérité.

La jeune fille souffrait terriblement.

Le souvenir s'estompa. Aucun autre ne le suivit, la flot interrompu par un mouvement sec de la baguette de Rogue.

Harry choqué, n'arrivait même plus à penser.

- Je . . . balbutia Molly. Qu'est-ce . . . J'ai rien compris.

Rogue s'assit à sa place, et lança un regard à Narcissa. Elle soupira légèrement et prit la parole.

- Lesquels d'entre vous pensent avoir compris ou ont une idée ?

- Florelia est la fille d'Alyssa ? proposa Drago, les sourcils froncés.

L'intonation de sa voix laissait présager qu'il n'était pas sûr de ce qu'il avançait.

Narcissa soupira, et secoua la tête.

Pourtant, ça ne pouvait qu'être ça ! La ressemblance entre les deux femmes était telle qu'il n'y avait pas d'autres possibilités. Et ça expliquait aussi que Florelia ait voulu l'apprendre en personne aux deux derniers Maraudeurs. Si elle était réellement la fille d'Alyssa, elle était aussi probablement celle de Sirius . . .

- Non Drago, je ne suis pas la fille d'Alyssa Grytalié.

Tous se retournèrent, surpris, par la voix de Florelia qui venait de retentir dans la cuisine. Elle était appuyée à la porte, les bras croisés. Harry remarqua qu'elle portait des vêtements un peu trop grand. Son jean semblait un peu large au niveau des hanches et l'ourlet traînait par terre. Son pull ne collait pas à son corps comme d'habitude.

- Alors qui es-tu réellement ? grogna Maugrey en se levant, une main sur sa baguette.

Elle lui adressa un sourire amer.

- Je suis Alyssa Grytalié.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 31 Déc - 13:21

Suite du chapitre 31


Drago en avait les membres qui tremblaient, tellement la nouvelle était étourdissante et inattendue.

Alyssa Grytalié, vivante . . . Mais, comment ?

- Prouve-le, ordonna Maugrey.

Florelia leva les yeux au ciel, alors que son apparence se troublait.

Si Drago n'avait pas été convenablement installé sur sa chaise, il aurait pu en tomber. Tout comme Blaise venait de le faire.

Devant eux, la Florelia qu'ils connaissaient tous venait de laisser place à une jeune femme d'environ un mètre soixante-quinze, à la peau mate et aux yeux violets. Contrairement aux souvenirs déjà vus, les cheveux châtains aux reflets blonds roux ne lui tombaient pas sur les reins, mais étaient coupés au niveau des épaules. A présent, la jeune femme remplissait normalement ses vêtements, elle ne flottait plus dedans.

- Convaincu ? fit-elle en se décollant du chambranle de la porte et en s'avançant dans la pièce.

La voix était différente, jugea Drago. Plus féminine, d'un timbre autre. Étrangement, il était plus agréable à entendre.

Maugrey se rassit en éloignant la main de sa baguette. Cet homme était vraiment paranoïaque.

- Une preuve de plus, dit Maugrey, et je te laisserai le bénéfice du doute.

Elle soupira.

- Tu vas me forcer à faire truc que tu vas pas aimer, mais bon, soit.

Elle s'approcha de lui, mais en restant à distance respectable et dit à voix forte, un léger rictus ornant ses lèves pleines.

- Lors d'une attaque de Mangemort dans un village du Nord de l'Angleterre, orchestré au mois de Septembre 1980, je t'ai sauvé la vie en t'empêchant de te vider de ton sang. Tu m'as ensuite chaudement maudite pour t'avoir écarté des combats. T'ais-je déjà dit que tu étais complètement fou ? rajouta-t-elle, l'air de rien, en penchant légèrement la tête sur le côté, les yeux plissés.

Drago secoua la tête, n'en revenant pas.

Le visage grimaçant de Maugrey prouvait qu'elle disait la vérité. Et seule la véritable Alyssa Grytalié aurait pu connaître cette histoire. Car il était logique que l'ex-Auror ne l'aurait jamais hurlé sur les toits !

- Il y a d'autres questions ? demanda-t-elle.

- Oui, une, intervint Tonks. Je ne comprends pas tout parce que je ne vous connais pas. Vous avez poursuivi vos études avec Remus et Sirius, et pourtant, vous avez l'apparence d'une adolescente. Vous avez une explication à ça ?

Les yeux de la jeune femme - d'Alyssa puisque c'était elle - se voilèrent. L'air lasse, elle tira la chaise qui se trouvait à la droite de Molly et s'y laissa tomber.

- Oui, soupira-t-elle, il y a malheureusement, une explication.

Drago se pencha un peu, attentif à ce qu'elle allait dire.

Il était avide de connaître son histoire, de savoir comment elle avait pu en arriver à se cacher, à mentir aux gens qu'elle aimait sans se laisser abattre, jusqu'à aujourd'hui.

- J'ai été portée disparue le 30 Octobre 1981, raconta-t-elle en posant ses mains jointes sur la table, qu'elle ne lâcha pas du regard. Mes amis pensaient que j'avais été enlevé. La vérité est tout autre. Bellatrix Lestrange et Lucius Malefoy sont apparus chez moi ce soir-là, avec la ferme intention de m'enlever. Ils n'avaient pas prévu que je les suivrais de mon plein gré, et c'est pourtant ce que j'ai fait.

Drago intercepta un mouvement du coin de l'œil. Remus Lupin venait de se glisser discrètement dans la cuisine. Alyssa lui faisait dos, elle ne l'avait donc pas remarqué.

- Je me suis laissé faire parce que je me posais des questions. Cela faisait plus de trois ans que Voldemort connaissait mon existence en tant que dernière Néphilim, et en tant que sa fille. Je ne comprenais pas pourquoi il n'avait toujours pas débarqué chez moi pour me tuer, comme il aurait dû l'avoir fait depuis des mois. Je les ai laissés m'emmener à leur Q.G. pour avoir des réponses à mes questions. Seul Albus était au courant de cette entreprise.

Une autre personne se glissa dans la cuisine, allant se poster au côté de Lupin. Sirius, l'air froid et impassible, avait le regard fixé sur le dos d'Alyssa.

Drago se souvint alors de l'album souvenir.

Comment Sirius vivait-t-il le retour de sa fiancée, portée disparue une vingtaine d'années auparavant ? Comment vivait-il le mensonge qu'elle leur avait tous servi ?

- Bellatrix et Lucius m'ont emmenés jusqu'à lui, et de là, j'ai été retenue prisonnière. Une prison dorée. J'ai eu le droit à une chambre luxueuse, tout en haut de l'une des tours du manoir. Peu de Mangemorts savaient que j'étais là, et les rares à être dans le secret s'attendaient à ce que je sois tuée. Moi aussi, je pensais que c'était ce qui m'attendait. Pourtant, au bout d'un mois, malgré les nombreuses heures de tortures que j'avais subi, j'étais toujours en vie. Je n'ai compris les plans réels de mon père que le 31 Octobre.

Drago sentit Harry sursauter à côté de lui.

La date correspondait à celle de la mort de ses parents.

- C'est lui-même qui m'a avoué qu'il ne souhaitait pas ma mort. Qu'il avait d'autres projets pour moi qu'il mûrissait depuis des mois. Et qu'enfin, il était arrivé à un résultat satisfaisant. Dans son discours, il m'a ensuite confié que les heures de tortures que j'avais subi, visaient à me faire dire où se cachaient les Potter, mais qu'à présent c'était terminé, parce qu'il le savait. Je n'ai compris ce que cela sous-entendait que quelques heure plus tard, quand un Mangemort est venu m'apporter mon dîner. Je l'ai reconnu à sa façon de marcher, malgré son masque. Il n'en menait pas large quand il a su que je l'avais reconnu. Peter m'avait fait entrer dans une rage folle, et grâce à mon impossibilité d'utiliser la magie, il a pu s'échapper du sort que je lui réservais.

Elle s'interrompit.

Drago remarqua que ses membres tremblaient. Ses cheveux lui cachaient l'expression de son visage. Molly posa alors une main réconfortante sur celles d'Alyssa et lui parla d'une voix douce :

- C'est fini à présent, tu es en sécurité ici.

Alyssa renifla bruyamment.

- Merci, dit-elle d'une voix incertaine, avant de reprendre son récit. Juste après mon repas, Voldemort est revenu dans ma chambre, accompagné des Carrow. J'étais incapable de leur résister et ils m'ont fait avaler une potion inconnue.

Drago sentit ses entrailles se tordre. Une potion que l'on ne connaissait pas n'était jamais bon signe.

- Pendant qu'elle faisait effet, poursuivit-elle, il m'a dit que c'était Avery qui l'avait confectionnée, qu'il avait travaillé dessus pendant de nombreux mois. Je n'ai pas entendu la fin. Mes hurlements de douleurs étaient trop forts. Ensuite, c'est le trou noir pendant des années. Pour moi, en tout cas.

Drago fronça des sourcils.

Que voulait-elle dire par là ?

Elle releva la tête, rejetant ses cheveux en arrière d'un simple mouvement et exposa son visage rougi par les larmes aux yeux de tous.

- Les souvenirs qui viennent ensuite sont flous, dit-elle d'une voix plus assurée. Ce ne sont que des bribes, très rares par ailleurs. Tout devient plus net dix ans après. Quand je me suis " réveillée ".

Elle mima les guillemets du mot avec ses doigts.

- La potion que l'on m'avait administrée de force m'avait fait rajeunir, me faisant perdre vingt ans de ma vie. J'étais revenu à l'état physique d'une enfant de deux ans, expliqua-t-elle à l'assistance médusée. Et ma mémoire s'était complètement envolé, enfermé dans un recoin sombre de mon esprit pendant les dix années qui suivirent ma disparition.

Le silence de la cuisine était assourdissant.

- Mais pendant ces dix ans, que s'est-il passé ? demanda Mr Weasley.

- J'ai grandi, répondit-elle, comme si c'était l'évidence même. Les Carrow m'ont élevée, comme convenu avec leur Maître, m'enseignant tout ce qu'un Mangemort doit savoir. J'ai grandi en tant que Florelia, ignorant tout de ce que j'avais pu vivre auparavant, ne me doutant de rien. Je vous laisse le soin d'imaginer ce que j'ai pu ressentir, quand tout m'est revenu d'un coup le jour de mon douzième anniversaire. Si tant est que vous puissiez l'imaginer.

Drago ne se donna même pas la peine d'essayer. Impossible que ce qu'il imagine soit à la hauteur d'un dixième de l'horreur qu'elle avait dû vivre. Deux vies, deux personnes, deux éducations, deux identités différentes dans un même corps. Comment avait-elle pu vivre avec tout ça ?!

- Le lendemain, j'étais dans le bureau d'Albus. Le dernier souvenir que vous avez vu, conclut-elle.

Elle passa une main sur son visage, effaçant ainsi les derniers vestiges de ses larmes.

- Pourquoi ne pas en avoir parlé plus tôt ?

La voix de Lupin qu'Alyssa ne s'était certainement pas attendue à entendre dans son dos, fit sursauter tout le monde. La voix de l'homme ne portait aucune accusation, seulement une soif de comprendre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 31 Déc - 13:23

Suite et fin du chapitre 31


La jeune femme s'était retourné, portant une main à son cœur qui avait dû prendre un sale coup suite à sa peur. Elle posa les yeux sur le visage inquiet et doux de Lupin, puis survola du regard le visage fermé de Sirius.

- Albus a été le premier au courant, dit-elle en faisant face aux deux hommes. Il m'a alors expliqué ce qu'il s'était passé, dans quel monde vous viviez en cette fin d'année 1991. Nous avons prit la décision ensemble, que je resterai chez les Carrow, caché sous l'identité de Florelia, car nous savions que Voldemort n'était pas mort, qu'il attendait son heure. Nous nous en doutions. Je ne t'en ai pas parlé, Remus, parce que ta vie était déjà assez difficile à vivre comme ça, et que je ne voulais pas être un poids supplémentaire. Quand à Sirius . . . ( son regard survola à nouveau le visage renfrogné dont le regard fixait les murs de la cuisine ) il était à Azkaban, pour le meurtre de Peter et de douze moldus. Je savais qu'il n'avait pas vendu Lily et James, mais j'ignorais à l'époque qu'il était aussi innocent de ce carnage.

- Et après ? demanda Lupin, perdant patience. Après, quand Sirius a été innocenté, quand Voldemort est revenu, quand tu es arrivée cet Été, POURQUOI tu n'as rien dit ?!

- Pourquoi je l'aurais fait ? s'écria-t-elle à son tour en se levant précipitamment de sa chaise, la faisant se renverser au passage. Malgré son innocence, Sirius était en fuite, tu n'étais toujours pas en état de subvenir aux besoins d'une adolescente, et surtout, je pouvais aisément espionner Voldemort ! On n'aurait jamais eu une telle occasion de connaître ses plans aussi bien ! C'était une aubaine ! Ensuite . . .

Sa voix cassa, et elle parut soudainement lâche.

- Ensuite, je ne voulais pas . . . Je ne voulais pas que vous le sachiez, parce que vous le dire, revenir vers vous, signifiait aussi que mon père le saurait. Qu'il devinerait que sa potion avait foiré et qu'il . . . recommencerait, termina-t-elle dans un souffle.

Elle secoua la tête.

- Non . . . Ce serait . . . Non, je ne veux pas revivre ça.

Un bruit soudain de deux chaises qui raclent brisa le silence, et Severus et Narcissa se précipitèrent sur Alyssa.

- Va dans ta chambre, tu en as assez fait pour aujourd'hui, dit avec douceur Narcissa à la jeune femme.

- Non, répondit Alyssa. Parce que . . .

Elle se redressa.

- Je n'ai pas fini d'expliquer, je préfère qu'ils sachent tout, maintenant.

Elle repoussa gentiment les deux adultes qui l'entouraient et leur fit face.

Drago trouvait qu'elle ne manquait décidément pas de courage - ou de folie.

Elle avait menti, s'était caché, s'était fait passer pour morte aux yeux de ses amis. Ils lui en voulaient certainement, se faire pardonner ne serait pas aisé - surtout si on en jugeait par la réaction de Sirius - et pourtant, elle voulait leur expliquer. Elle voulait le faire.

- Remus, Sirius, je sais et je comprends que vous m'en vouliez. Mais comme l'a si bien dit un jour Lily, aucuns d'entre vous ne pourra jamais me comprendre, ne pourra jamais comprendre pourquoi, en telle ou telle circonstance, je réagis ainsi. Même moi parfois, j'ignore pourquoi j'ai ces réactions. Je sais seulement qu'elles sont liés à mon sang, que la partie Néphilim qui est en moi, le fait. C'est aussi à cause de mon sang que je ne vous ai rien dit quand je suis arrivée au square en Août dernier.

Elle soupira.

- J'aurais pu vous dire qui j'étais, j'aurais même dû le faire. Severus et moi, on s'est souvent disputé à cause de ça, il insistait pour que je vous dise la vérité.

Tous dévisagèrent Severus, surpris de cette réaction de l'homme.

Drago lui savait pourquoi il l'avait fait. Lupin et Sirius allaient beaucoup lui en vouloir, pour avoir su avant eux, qui était réellement Florelia. Et plus cela durerait, plus la vengeance serait terrible.

- Mais, Remus, comme tu étais le dernier survivant de notre groupe il y a encore six mois, je n'ai rien dit pour te protéger. Si tu avais été le seul à savoir, en dehors de Severus et Narcissa, cela t'aurait mis en danger, car tu aurais été l'une des cibles prioritaires de Voldemort. Il aurait voulu savoir, pourquoi, alors que je n'étais pas sensé te connaître, nous aurions été si proche. C'est la même raison qui m'a poussée à continuer à me taire quand j'ai ramené Sirius de l'Arche.

- Et maintenant, pourquoi avoir voulu nous le dire ? demanda Lupin, calmé.

- Je n'en pouvais plus de me cacher, répondit-elle. Avec Sirius que je côtoyais continuellement, il fallait que je sois attentive à tout ce que je faisais, que je fasse rien qui aurait pu lui mettre la puce à l'oreille. C'est pour ça que je me suis éloignée de vous durant la fin de ce trimestre, expliqua-t-elle en regardant Harry, Drago et les autres. Et finalement, j'ai pris la décision de tout vous dire, que ce serait plus simple ainsi.

- Il est midi, Alyssa, intervint soudain la voix de Narcissa. Il est temps.

Drago haussa des sourcils.

Il était temps de quoi ?

En regardant à côté de lui, il vit qu'Harry aussi n'avait rien compris.

- Oh, s'étonna Alyssa, déjà ? C'est passé plus vite que je ne le pensais. Je vais faire bref alors.

Elle quitta la blonde du regard et se tourna vers Lupin pour terminer.

- En dehors d'Albus, Severus et Narcissa, je n'ai mis qu'une seule personne au courant de ma réelle identité : Rufus Scrimgeour.

Elle se tourna vers Mr Weasley et Maugrey.

- C'est comme ça que j'ai pu innocenter Drago, ajouta-elle.

Elle se tourna à nouveau vers Lupin.

- A présent, je vais demander à Scrimgeour de faire passer un article dans la Gazette pour expliquer qui je suis et ce qui m'est arrivé. Ainsi, je ne mettrais plus personne en danger, toute l'Angleterre sera au courant. Mon père ne pourra s'en prendre qu'à moi, et comme je serais à Poudlard, il aura du mal à venir m'y chercher. Même si Albus est mort, il sait que les défenses de l'école lui seront difficile à passer.

Elle le regarda tous, un à un, puis elle dit :

- Vous allez avoir besoin de réfléchir calmement à tout ce que vous venez d'apprendre. A mon retour, j'irai dans le salon au premier étage. Si vous avez des questions, vous saurez où me trouver. Je me joindrai à nouveau à vous pour le dîner. Si vous ne m'avez pas foutue dehors d'ici là.

Elle se prépara à sortir, quand pour la première fois, la voix dure et sèche de Sirius claqua.

- J'ai encore une question. Pourquoi Rogue et Malefoy ont été mis au courant avant tout les autres ?

Alyssa stoppa devant la porte de la cuisine et se tourna lentement vers le brun. Son visage clamait allégrement sa tristesse.

- Parce qu'il fallait qu'ils sachent que j'étais en vie, pour me faire confiance et m'aider à faire s'évader Drago du manoir des Ténèbres. Maintenant, je n'ai plus le temps de répondre à tes questions. Si tu en as d'autres, quand je rentrerai, tu sauras où me trouver.

Elle sortit de la cuisine en claquant la porte, plongeant la pièce dans un silence profond.

C'était à eux à présent, de tout mettre à plat, pour comprendre où cette révélation allait les mener.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 7 Jan - 11:34

Chapitre 32 : Où l'on s'inquiète un peu pour elle


La chambre était silencieuse.

Blaise et Ron disputaient une énième partie d'échecs, cherchant à se départager sans y parvenir, Drago potassait un livre et Hermione avait entraîné Harry pour commencer ses devoirs de vacances. Le jeune homme avait accepté, un peu à l'ouest. Ses pensées avaient été entièrement dirigées vers son parrain, qui devait être quelque part dans la demeure funèbre, à se demander quoi faire à présent.

Harry n'arrivait pas à s'imaginer à quel point la nouvelle avait dévasté Sirius. Encore que le jeune homme lui avait paru plus en colère que triste. Seul Lupin semblait prendre à peu près bien la révélation de la survie de leur amie d'enfance. Les autres, quand à eux, essayaient de faire avec, de comprendre ce que cela impliquait. Harry lui-même avait du mal à capter tous les enjeux de la nouvelle.

- Harry ?

Hermione le regardait sévèrement.

- Si tu ne veux pas faire tes devoirs avec moi, dis-le tout de suite, je ne me fatiguerai pas pour rien !

Harry lui fit un sourire d'excuse.

- Désolé, Hermione, c'est juste que . . . Je repense à ce qu'il s'est passé ce matin.

Son amie lui sourit tendrement, soudain plus encline à comprendre.

- Oui, je pense bien que ça ne doit pas être facile pour toi.

Harry remarqua alors que les trois autres écoutaient leur conversation, l'air de rien. Blaise et Ron ne se donnaient même pas la peine de faire semblant de continuer de disputer leur partie et Drago avait quitté son livre du regard pour le concentrer sur eux.

Harry reporta son attention sur Hermione qui n'avait pas vu ce qu'il avait remarqué, comme elle leur faisait dos.

- En fait, je pensais plutôt à Sirius et Lupin, avoua-t-il. J'espère qu'ils vont bien avec ce qu'ils viennent d'apprendre.

Hermione lui fit un doux sourire, comme seule sa meilleure amie savait le faire.

- Ne parlons plus de ça, dit-elle, je sens que l'on va en entendre reparler d'ici pas longtemps de toute manière. Mais si tu t'angoisses pour Sirius, on peut toujours aller le voir.

- Tu ne me lapideras pas parce que je n'ai pas terminé mes devoirs de vacances ? demanda Harry, amusé.

- Espèce de mauvaise langue ! s'exclama son amie en tentant de le frapper alors qu'Harry riait aux éclats et que les autres garçons étaient retournés à leurs occupations. Mais si tu veux le voir . . .

Harry réfléchit sérieusement à la proposition.

Après le départ de Flor - enfin Alyssa, Sirius était monté dans sa chambre, silencieusement. Lupin l'avait suivit du regard, mais ne l'avait pas rejoint. Ensuite, tout le monde était retourné à ses occupations.

- Quelqu'un sait où est Ginny ? demanda soudain Blaise, s'attirant un regard suspicieux de Ron.

Harry s'étonnait d'ailleurs de ne pas avoir déjà vu les jumeaux débarquer pour faire subir à Blaise un interrogatoire digne d'un Auror sur les intentions du métis envers leur sœur. Mais le fait était aussi que Ginny ne les avait pas accompagnés quand ils étaient remontés.

- Je vais voir si elle n'est pas dans notre chambre, dit Hermione en descendant du lit sur lequel elle était installée avec Harry.

Elle sortit de la pièce alors qu'Harry prenait la décision de rejoindre Drago, toujours plongé dans son bouquin.

- Comment tu fais pour aimer les potions ? grimaça le brun.

Drago lui lança un regard condescendant de derrière son livre qu'il baissa tout juste assez pour qu'Harry puisse voir ses yeux.

- J'ai pas l'air un peu occupé là ? répondit le blond par une autre question.

Harry afficha un sourire insolent.

- Non pourquoi ?

Drago leva les yeux au ciel. Et reposa son bouquin.

- Je ne saurais pas te dire pourquoi j'apprécie les potions, dit Drago, répondant à la question avec un temps de retard. C'est comme ça, c'est tout. C'est comme toi, tu apprécies les cours de Défense Contre les Forces du Mal, mais tu ne saurais pas expliquer pourquoi.

En fait, si Harry était aussi attentif dans ces cours, c'est parce qu'il savait qu'il en aurait besoin. Mais il était vrai qu'au delà de ça, il appréciait ce cours, qui lui permettrait à long terme de devenir Auror, mais qui comportait aussi quelque chose qui l’attirait mais sans savoir expliquer pourquoi.

- Ouais, je ne saurais pas te l'expliquer, consentit à dire Harry.

Drago tendit une main pour attraper son bouquin, histoire de retourner s'y réfugier, mais Harry fut plus rapide.

- Hey ! s'offusqua Drago, les sourcils froncés.

- C'est celui qu'on t'a offert ? demanda Harry en le feuilletant, curieux.

Son regard survola des pages où s'étalaient plusieurs illustrations. L'une d'elles attira particulièrement son attention puisqu'elle lui était familière. Histoire de vérifier ce qu'il pensait, il lit le titre du bouquin intitulé Les potions de grand pouvoir.

- Ce livre est présent dans la réserve de la bibliothèque de Poudlard, dit Harry.

- Depuis quand tu t'intéresses aux potions ? s'étonna Drago en reprenant son livre et en le regardant d'un air suspicieux.

Harry eut la bonne idée de rougir.

Il lui était difficile d'avouer à Drago qu'il connaissait ce livre parce qu'Hermione l'avait un peu volé en deuxième année et qu'ils avaient fait du polynectar avec, pour pouvoir prendre l'apparence de Crabbe et Goyle. Pas sûr que Drago apprécie de savoir qu'il avait été espionné pendant un peu moins d'une heure.

Harry releva les yeux et croisa le regard interrogateur de Drago. Le blond ne voulait décidément pas en démordre.

Heureusement, il fut sauvé par le retour d'Hermione.

- Ginny est bel et bien dans sa chambre, annonça-t-elle. Elle est en train de lire l'album souvenir de Sirius.

Harry afficha une mine ébahie.

- Elle a été le lui demander ?! fit Blaise, d'un ton qui laissait clairement entendre qu'il pensait qu'elle était folle, et faisant écho aux pensées d'Harry.

- Oui, répondit Hermione avec un froncement de sourcils, prouvant totalement son désaccord. Elle m'a dit qu'elle voulait comprendre aussi bien que nous, c'est pourquoi elle le lui a . . . emprunté.

L'hésitation de la jeune fille fit comprendre aux quatre jeunes hommes que cela n'avait pas été un réel emprunt. Plutôt une sorte de chapardage.

- Et il t'a fallut tout ce temps-là, pour échanger deux mots avec Ginny ? s'étonna Ron, sans quitter son jeu des yeux, devant la mine angoissée de Blaise.

- En fait, j'ai croisé Florelia en revenant. Enfin, Alyssa.

Tous se tournèrent vers elle.

- Tu lui as parlé ? Demanda Harry, avide.

Hermione eut un haussement d'épaules.

- Pas vraiment. Disons simplement que je me suis enquise de son bien-être. Je crois . . .

Elle hésita.

- Quoi ? l'encouragea à poursuivre Blaise, voyant que de toute manière, sa partie était perdue d'avance.

Hermione vint s'installer entre Drago et Harry, face à Ron et Blaise.

- Vous ne l'avez pas côtoyé comme moi je l'ai fait ces dernières semaines, dit-elle. Elle est très gentille, un peu bizarre aussi, mais agréable. Pleine de vie, ce que je trouvais impressionnant malgré tout ce qu'elle avait vécu. Je me demandais comment elle arrivait à tenir le coup, avec sa fuite et tout. Mais là, quand je l'ai croisée . . . Elle avait vraiment l'air au bout du rouleau. Je crois que toute cette histoire, le fait qu'elle se soit cachée, tout ça, ça lui pesait.

Hermione secoua la tête, chagrinée.

- Elle a besoin de parler, je pense. A d'autres personnes que Rogue et le professeur Malefoy. Peut-être que retrouver un semblant du lien qu'elle avait auparavant avec ses amis, lui ferait le plus grand bien. En tout cas, moi à sa place, c'est ce que j'aimerais.

- Tu aurais fait ce qu'elle a fait ? demanda Harry. Se cacher comme ça, pendant toutes ces années ?

- Je ne sais pas Harry, mais on ne peut pas se permettre de la juger. Comme elle l'a si bien dit elle-même tout à l'heure, son côté Néphilim est énigmatique, y compris pour elle. Nous ne connaissons pas tout, et nous ne comprendrons certainement jamais pourquoi elle a fait ça. Cette décision n'appartient qu'à elle.

Harry vit alors Drago bouger et descendre du lit.

- Où est-ce que tu vas ? s'étonna Harry.

- La voir, répondit Drago d'une voix traînante. Elle a été là pour moi quand j'en ai eu le plus besoin. Elle mérite que je fasse de même.

Et il sortit, sans un mot de plus.

Hermione retourna à ses devoirs, et Blaise et Ron entreprirent de disputer une autre partie d'échecs. Harry resta là à réfléchir.

Lui aussi aurait aimé discuter avec elle, de son passé, de ce qu'elle avait vécu. Dès qu'il avait su que Alyssa Grytalié avait vécu à peu près le même calvaire que lui, il avait souhaité pouvoir parler avec elle pour savoir comment elle avait pu passer outre les épreuves qu'elle avait subi. Maintenant que c'était possible, il ne savait pas comment l'aborder. Un sujet aussi douloureux était quelque chose d'assez délicat à mentionner. Surtout avec elle, au vu des derniers évènements liés à son père.

Harry frissonna.

Comment avait-elle pu supporter le poids de l'annonce ? Qui le lui avait dit, comment l'avait-elle su ? Comment avait-elle réagit quand elle l'avait appris ? A quoi avait-elle pensé ? Harry pensait qu'à sa place, il aurait certainement tenté de se donner la mort.

Dernière survivante d'une race éteinte, plus aucune famille, le meurtre de sa mère auquel elle avait assisté, l'annonce de l'identité de son père qui n'était rien d'autre qu'un infâme meurtrier . . . À l'époque, la seule chose à laquelle elle avait dû se raccrocher était ses amis . . . Et Sirius, l'homme qu'elle aimait.

Puis ensuite, sa nouvelle vie sous les traits de Florelia. Une éducation donné par un père haït, devoir rester stoïque face à lui, ne rien laisser paraître pendant des années. Tuer et faire souffrir des gens, alors qu'elle n'en avait jamais émis l'envie. Accomplir ces actes lui avaient-ils rappelé son ancienne vie, le cauchemar qu'elle y avait vécu ?

Harry aurait aimé la comprendre . . . Pour savoir si lui aussi était capable d'être aussi forte qu'elle. S’il était capable d'encourir les pires épreuves, pour protéger ceux qu'il aimait. Tout comme elle.

Il se leva alors précipitamment, sorti de la chambre, dévala l'escalier, atterri sur le palier du premier étage et se précipita sur la porte du salon.

Alyssa avait dit qu'elle se trouverait là si des gens voulaient lui poser des questions. Lui en avait des tonnes à lui soumettre. Et c'était le moment ou jamais.

Il se força à se calmer avant de frapper et d'entrer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 7 Jan - 11:35

Suite et fin du chapitre 32


Drago était assis dans vieux fauteuil en bois, recouvert de tissu jauni. Très moche. La façon dont il était installé n'était pas la meilleure, mais c'était ainsi qu'il se sentait le mieux, les jambes repliées sous lui.

- Tu n'es tout de même pas venu jusqu'ici seulement pour me tenir compagnie ?

La voix amusé parvint de sa droite.

Alyssa se trouvait près de la fenêtre, lui faisant dos. Elle regardait ce qu'il se passait au dehors.

- Comment ça s'est passé avec le Ministre ? Demanda Drago.

Il la vit baisser la tête.

Peut-être que ce n'était pas une bonne question.

- J'ai peur d'avoir fait une bêtise, avoua-t-elle à mi-voix.

- Pourquoi ?

Elle se retourna et s'adossa à la vitre glacé, son regard dirigé en face d'elle, sur la porte, comme ailleurs.

- Tout le monde va savoir la vérité, ce qu'il m'est arrivée, la potion et tout ça. Quand je vais revenir à Poudlard, tout le monde me regardera comme si j'étais une bête curieuse. Je m'étais pourtant juré de ne jamais revivre ça, la première fois.

- La première fois ? S'étonna Drago.

- Oui, répondit-elle avec un étrange sourire triste. Quand j'ai perdu l'aspect que ma mère avait créé pour moi, et que je me suis vue pour la première fois, telle que j'étais réellement. Ça a été douloureux, sans parler de la perte du seul membre de ma famille. Me découvrir ainsi a été l'une des étapes les plus abominables de ma vie.

Drago fronça les sourcils.

Pourtant, le changement avait été favorable. L'adolescente banale et dodue avait laissé place à une jeune femme belle et attirante. Que demander de plus ?

Il lui fit part de sa pensée.

- Si tu perdais brutalement ta mère, et que tu gagnais en beauté pour compenser, accepterais-tu aussi facilement ta nouvelle image ?

Cette question le fit réfléchir.

Perdre l'une des rares personnes qu'il aimait, mais en échange, posséder la beauté . . . Le marché n'était pas valable, pensa-t-il avec un sourire aigre. Seul un idiot ou quelqu'un de narcissique à souhait aurait apprécier l'échange.

- Non, tu as raison, avoua-t-il. Ca ne doit pas être simple à vivre. Mais je ne pense pas non plus que ce sera comme la première fois. Nous serons là, nous, pour te soutenir.

Alyssa lui sourit et vint s’installer sur le fauteuil mitoyen au sien.

- Tu dis vrai, ce ne sera pas comme la dernière fois. Cette fois-ci, il y aura des gens qui le sauront. La dernière fois, j’ai craint la réaction de Lily, car c’était ma meilleure amie et que je ne voulais pas la perdre. A l’époque, juste après le décès de ma mère, seul Albus avait été au courant, et comme je n’acceptais pas ma métamorphose, j’avais pensé que les autres allaient faire de même. De plus, les recommandations de ma mère étaient profondément gravées en moi.

- Les recommandations ? s’étonna Drago.

- Oui. Ma mère me disait souvent que ma beauté serait un poids à cause de la jalousie des femmes et les regards désireux des hommes. Fort heureusement, j’ai à peu près échappé à tout ça, conclut-elle en riant.

Drago fronça des sourcils.

Serait-il un jour possible pour lui de comprendre la jeune femme ? Ou y aurait-il toujours en elle cette part d’ombre qu’il voyait au fond de ses prunelles, cette séparation invisible qui l’éloignait des autres ?

Il ne posa pas d’autres questions. Elles étaient trop nombreuses, et surtout, il n’était pas venu là pour ça, mais seulement pour lui apporter une présence réconfortante. L’obliger à revivre de vieux souvenirs n’était peut-être pas lui rendre service.

Quelqu’un toqua alors à la porte du salon, se faisant se retourner les deux jeunes gens.

- On prend les paris ? demanda Alyssa en se tournant vers lui. Moi, je dis que c’est . . . Remus ! Je le vois bien venir me tirer les oreilles, compléta-t-elle avec un petit rire angoissé.

Drago eut un haussement d’épaules.

Il se fichait de qui c’était tant que cette personne n’était pas là pour briser le calme et la sérénité de la pièce.

- Entrez, invita Alyssa en haussant légèrement le ton.

La porte s’ouvrit lentement et le visage hésitant d’Harry apparut dans l’embrasure.

- Je peux ?

Alyssa lui fit signe de s’approcher.

Drago regarda le brun approcher avec circonspection.

Que faisait-il là ? Pourquoi n’était-il pas descendu avec lui s’il voulait parler avec Alyssa ?

Harry s’installa dans le canapé qui leur faisait face et sembla se perdre  dans la contemplation de ses mains.

- Généralement, quand on réagit comme ça, c’est que la conversation ne sera pas agréable pour l’interlocuteur, fit Alyssa. Tu dois avoir beaucoup de questions à me poser, Harry.

Drago s’intéressa vivement au brun. Aurait-il le courage de sa maison, et poserait-il ses questions si délicates ?

Harry prit une profonde inspiration et releva la tête, déterminé.

- Effectivement, j’en ai des tas. Seulement, j’ignore par où commencer.

- Dis-moi déjà ce que tu voudrais savoir. A propos de quoi. Peut-être souhaites-tu que je te parle de Lily et James ?

Le visage d’Harry se ferma quelque peu.

- Non, fit-il, légèrement hésitant. En fait, c’est d’autre chose que j’aimerais parler.

Alyssa le regarda, attendant la suite.

- J’aurais . . . aimé comprendre pourquoi tu as fait ça. Te cacher et tout le reste. Et comment tu as fait pour continuer à être . . . toi, malgré Voldemort.

Drago réussit à ne pas laisser paraître sa peur à l’entente du nom honni. Mais ce fut difficile. Il se tourna ensuite vers Alyssa. Son visage ne s’était pas fermé, mais une ombre y était passé.

- Pourquoi ? répéta le jeune femme en s’installant plus confortablement dans son fauteuil. Je ne sais pas si tu arriveras à comprendre, mais je vais essayer de t’expliquer.

Elle leur jeta un regard à tout deux avant de commencer.

- Au départ, rien ne laissait deviner ce que préparait mon père. Ce qu’il m’est arrivé à été une immense surprise, pour tout le monde. Surtout pour moi. Quand j’ai compris ce qu’il m’était arrivé, et que j’ai pris un peu de recul par rapport à ça, c’est l’horreur que j’ai ressenti. Je pensais que ma vie était gâchée, terminée. Quand je me suis reprise, j’ai compris que j’avais une position parfaite. Personne ne savait exactement ce qu’il était advenu du Seigneur des Ténèbres, s’il était réellement mort ou pas. Albus et moi supposions qu’il ne l’était pas réellement et qu’il trouverait un quelconque moyen de revenir d’où il était. Après les évènements qui se sont déroulés en Juin 1992 et dont tu as été le centre, nous étions sûr de son retour imminent. Je me suis donc préparée à le voir un jour débarquer chez les Carrow pour venir me chercher et terminer mon éducation. De là, j’étais prête à l’espionner et à devenir la meilleure fuite que Voldemort n’ait jamais eu. Albus a reçu la plupart de ses informations de moi, même s’il m’a fallu taire à de nombreuses reprises les carnages les plus atroces orchestrés par mon père. Je l’ai su pour le pont qui s’est effondré l’année dernière, mais je n’ai rien pu faire. Il était trop tard, et Voldemort se serait douté de quelque chose si j’en avais parlé, car seul les membres haut placés chez les Mangemorts le savaient. Il y a eu beaucoup de choses comme ça. Cela a été mon quotidien pendant deux ans, mes voyages secrets entre le manoir des ténèbres et mes rendez-vous clandestins avec Albus.

Elle s’arrêta de parler, le regard au loin.

De quoi allait-elle leur parler à présent ? se demandait Drago. Quand elle adoptait ce regard là, sous n’importe quelle identité, c’est que la suite était douloureuse pour elle, comme il l’avait souvent remarqué.

- Mais pourquoi n’avoir rien dit ? questionna Harry, dans un souci de compréhension que Drago comprenait complètement. C’est vrai que, comme Lupin et Sirius, je ne comprends pas pourquoi tu le leur as caché à eux.

Alyssa soupira profondément.

- Je sais que vous ne comprenez pas. Alors je vais essayer de t’expliquer, et pour cela, il te faudra te mettre un peu à ma place. Drago, tu peux aussi participer si tu le souhaites, ajouta-t-elle sérieusement, malgré la pointe d’humour qui passait dans sa voix.

Elle se leva et alla s’asseoir à côté d’Harry dont elle prit la main pour l’enserrer entre les siennes.

- Le 23 Décembre 1977, ma mère a été assassinée sous mes yeux. J’avais dix-huit ans, ma vie était pratiquement toute tracée dans ma tête, et rien de majeur ne devait bouleverser l’ordre des choses. Pourtant, c’est à partir de ce jour-là que ma vie a pris une tournure radicalement différente. Déjà, c’était Voldemort en personne qui avait assassiné ma mère, sous mes yeux. Cela est rare, il ne tue les personnes lui-même que si vraiment il a lien particulier avec elles. Rien que ça déjà, aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais à l’époque, j’étais bouleversée par le décès de ma mère, et tout ce qui en découlait, dont ma nouvelle apparence. Je n’ai pas réfléchi à ça. Ensuite, il n’y avait pas que mon apparence qui avait changée, mais aussi ce que j’étais à l’intérieur. Mon caractère devenait peut à peu différent de ce que j’avais été auparavant. Et c’est ainsi que les Maraudeurs se sont intéressés à moi, ajouta-t-elle avec un sourire amusé.

- Comment ça ? demanda Drago, subjugué par l’histoire, bien malgré lui.

- Deux ou trois de mes réactions qui ne collaient pas à ce que je pouvais faire d’habitude les ont intrigués, et ils ont voulu en savoir plus sur les changements qui s’étaient opérés chez moi. Pendant plusieurs jours, ils n’ont eu de cesse de m’espionner et d’en savoir plus sur ce qu’il s’était passé. Comme moi je ne comprenais pas plus qu’eux ce qu’il m’arrivait et qu’ils m’agaçaient à fourrer leurs nez là où il ne fallait pas, je leur ai promis de leur dire ce que je savais dès que je le saurais. C’est comme ça que notre amitié à débutée.

Elle se tourna ensuite vers Harry.

- Lily était ma meilleure amie, je l’avais rencontré pour la première fois sur le Chemin de Traverse avant la rentrée à Poudlard. Quand nous nous ne sommes recroisés dans le train, nous nous sommes découverts des atomes crochus et c’est ainsi que nous sommes devenus inséparables.

L’histoire donnait une impression de déjà vu à Drago. Lui aussi avait d’abord rencontré Harry chez Mme Guipure, puis l’avait croisé à nouveau dans le train. Sauf que c’était tout le contraire d’une solide amitié qui s’était noué entre eux à ce moment-là, même si cela aurait été possible si le brun l’avait voulu.

- Et je peux t’assurer que si nous n’avions pas été là pour les pousser, tu ne serais jamais venu au monde ! S’exclama Alyssa en levant les yeux au ciel. James faisait du rentre dedans de bas étage et Lily avait la main plutôt leste. Ces deux là ne se seraient jamais entendus si Sirius et moi n’avions pas commencés à nous fréquenter amicalement.

Elle éclata soudain de rire, faisant sursauter Harry et Drago qui échangèrent un regard surpris.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Harry.

- Je viens de me souvenir de la tête qu’avaient fait tes parents la première fois qu’ils nous ont vu discuter ensemble Sirius et moi. Sur le coup, j’ai bien cru que nous les avions tués !

Son fou rire eut du mal à se calmer, et Drago vit avec effarement des larmes couler le long des joues bronzées de la jeune femme. Pourtant, il avait au fond de lui la certitude que ce n’était pas la joie qui en était à l’origine. Et il avait raison, car très rapidement le rire laissa place à des sanglots qu’Alyssa tentait vainement de taire.

Mal à l’aise et n’ayant pas l’habitude de faire ça, il se leva et posa une main réconfortante sur l’épaule de la jeune femme. Harry fit de même de son côté, et les deux jeunes hommes échangèrent un regard commun qui en disait long. Tout deux pensaient à ce moment-là qu’ils avaient bien fait de venir la rejoindre. La jeune femme était beaucoup plus secouée qu’elle ne le laissait paraître.

- Désolée, désolée, marmonna-t-elle en se reprenant. Merci, mais ça va.

- C’est dur pour toi d’en parler, alors ne te force pas, dit Drago. Tu ne nous dois rien dans l’immédiat. Le jour où tu seras prête, sache que tu pourras venir me voir quand tu voudras.

- Et nous serons au moins deux à t’écouter, renchérit Harry.

Alyssa se redressa, séchant ses larmes du bout de ses doigts.

- Merci, mais je vous assure que ça va. Ce sont seulement ces souvenirs que j’ai du mal à me remémorer, sans m’en vouloir pour avoir eu l’idée stupide de suivre Lucius et Bellatrix.

Difficile de réfuter cette affirmation. L’idée avait vraiment été stupide.

- Je ne cesse de penser à ce qu’aurait pu être ma vie si . . .

Elle eut un soupir désabusé tout en secouant sa tête d’un air fataliste.

- Ca ne sert à rien, marmonna-t-elle pour elle-même.

Drago la regarda, intrigué.

Qu’aurait été sa vie, à Alyssa, si elle ne s’était pas laissée enlever ? Difficile d’avoir une réponse à cette question, et surtout, une réponse heureuse. Car même ainsi, sa vie n’aurait pas été rose, puisque indubitablement la mort des Potter aurait suivit.

Elle se leva et prit une profonde inspiration, arrachant Drago de ses pensées.

- Mais pour quand même expliquer les raisons qui m’ont poussées à continuer à me cacher, ce sont celles que j’ai donné tout à l’heure. C’était dans un souci de protéger ceux que j’aime. La partie Néphilim qui est en moins est intraitable sur ce point : protéger ceux qui font ma joie, au détriment de mon propre bonheur, voire même de ma vie. Et jamais je ne regretterais mes actions, car je sais qu’elles auront été les meilleures décisions que j’ai pris dans toute mon existence.

Que répondre à ça ? Il était évident, au regard flamboyant d’Alyssa, qu’elle disait vrai et qu’elle serait prête à recommencer s’il le fallait, quitte à repasser par les pires moments de sa vie.

Et Drago ne pouvait s’empêcher de la respecter pour ça. Mais aussi de la craindre. Jusqu’où serait-elle prête à aller pour ses convictions ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan - 13:26

Chapitre 33 Où l'on apprend une mauvaise nouvelle


Harry passa une main lasse dans ses cheveux, tout en empêchant sa mâchoire inférieure de se décrocher sous la force de son bâillement. Les yeux encore engourdis de sommeil, il jeta un regard autour de lui.

Les trois garçons qui partageaient sa chambre étaient encore profondément enfouis dans leurs rêves. Ron était couché en chien de fusil, marmonnant quelque chose à propos de « chaussons à la crème gambadant dans la prairie », Blaise ronflait comme un bienheureux, les bras en croix, et Drago enserrait ses deux peluches contre lui.

Harry eut un sourire mutin à cette constatation.

Apparemment, le Serpentard appréciait bien plus qu’il ne voulait l’avouer les présents qu’il lui avait offert.

Harry jeta ensuite un regard sur la montre que lui avaient offert Sirius et Lupin, et qui affichait sept heures et demie. C’était un peu tôt pour un lendemain de Noël, mais il savait qu’il n’arriverait pas à se rendormir, alors il s’installa confortablement dans son lit et laissa son esprit divaguer.

Irrésistiblement, son attention fut attirée par un certain blond. Harry n’arrivait plus à définir quels liens il possédait avec lui. Ils n’étaient plus ennemis, ça c’était certain. Mais étaient-ils amis ? Oui, ou à défaut, cela en prenait la direction. Pourtant, Harry sentait comme quelque chose de nouveau au fond de lui, quand il pensait à Drago.

Pourquoi avait-il toujours cette envie d’être auprès de lui ? Pourquoi souhaitait-il en apprendre toujours plus sur ce qu’était sa vie ? Pourquoi jalousait-il ainsi l’amitié qu’il affichait envers Blaise ?

Harry soupira.

Il ne comprenait pas. Ou plutôt . . . refusait de comprendre, tant qu’il n’aurait pas eu une discussion avec . . . un adulte qui saurait le renseigner. Tel que Lupin. Ou Sirius.

Et puis . . . si c’était ce qu’il croyait . . .

Harry secoua la tête, chassant ses pensées.

Impossible ! Ca ne pouvait pas être ça ! Autrement, comment aurait-il pu se tromper à ce point sur lui-même ?! Et puis, il se souvenait parfaitement d’avoir vécu des moments plus qu’heureux avec Ginny, avant de s’apercevoir que l’amour qu’il lui portait était purement fraternel. A moins que ce ne fût justement à cause de cet amour qu’il avait pu être bien en sa compagnie ? Mais si c’était le cas, et Cho alors ? Encore qu’avec la Serdaigle, il avait frôlé le désastre.

Harry soupira.

Il fallait vraiment qu’il parle à quelqu’un.

Il redressa la tête quand il entendit des bruits de pas sur le palier et des chuchotis étouffés.

Comprenant qu’un adulte, quel qu’il soit, était réveillé, il se décida à sortir de son lit.

Il s’habilla silencieusement, sortis de la chambre, et rejoignis rapidement la cuisine où Mr Weasley et Molly entamaient leur petit-déjeuner.

- Déjà levé, Harry chéri ? s’étonna la femme en lui servant un bon chocolat chaud, alors qu’il s’installait à côté de Mr Weasley.

Harry acquiesça d’un signe de tête.

- On ne s’est pas couché trop tard hier soir, expliqua-t-il, alors je n’avais pas besoin de faire la grasse matinée.

Il se concentra ensuite entièrement sur son petit-déjeuner. A côté de lui, le couple discutait de la possibilité d’aller rendre visite à leur fils Bill et son épouse, Fleur, pour leur souhaiter un Joyeux Noël, une fois que Poudlard aurait repris. Quelques minutes plus tard, ce fut un Sirius encore tout embrumé de sommeil qui les rejoignit.

- Bonjour, bailla-t-il sans discrétion en traînant des pieds jusqu’à la cafetière.

Harry sourit.

Décidément, il ne s’habituerait jamais à l’air totalement à l’ouest qu’affichait quotidiennement Sirius le matin.

- Bonjour Sirius, fit prudemment Molly, alors que son époux quittait la cuisine. Nous ne t’avons pas vu au dîner hier . . .

Sirius se figea, en même temps qu’Harry bloquait sa respiration.

Ce n’était peut-être pas judicieux de parler de ça maintenant. Harry avait appris par Lupin la veille que Sirius encaissait très mal les cachotteries d’Alyssa, et qu’il valait mieux éviter le sujet en sa présence. Le lycan avait ensuite affirmé que ça lui passerait.

- Pas faim, grogna Sirius avant d’ingurgiter le contenu de son bol à vitesse grand V.

Sirius s’installa ensuite à la place laissée par Mr Weasley et se servit copieusement en toasts et petits pains qu’il tartina allègrement de confiture de coings.

Soupirant, Molly se leva et quitta à son tour la pièce, laissant les deux jeunes hommes ensemble.

Harry comprit vite que c’était sa chance, et qu’il devrait tenter de discuter avec son parrain, maintenant, avant que d’autres n’arrivent. En espérant, bien entendu, que Sirius soit assez réveillé pour ça !

- Hum, Sirius ?

Le jeune homme se tourna vers lui, curieux.

- Oui, quoi ?

Bon signe, il répondait à son nom.

- J’aurais voulu discuter d’un sujet . . . sensible . . . avec toi.

Sirius reposa immédiatement son bol, alerte, et se tourna vers Harry, mortellement sérieux.

- Je t’écoute.

Harry se sentit immédiatement mal à l’aise. Il aurait presque préféré que son parrain lui dise que ce n’était pas le moment pour discuter et qu’il voulait finir son petit-déjeuner en silence.

Harry prit une profonde inspiration, décidé à prendre le taureau par les cornes.

- Comment les sorciers voient-ils l’homosexualité ? demanda-t-il dans un souffle.

Sirius cligna des yeux, le visage figé.

Au moins, Harry était sûr que son parrain avait compris la question.

Enfin, Sirius se racla la gorge et parut réfléchir à sa question.

- Eh bien, Harry, je dois t’avouer que je ne m’attendais pas à une telle question de si bon matin. Enfin, pour répondre à ta question . . . Eh bien, sache tout d’abord que ce n’est pas comme chez les moldus, qui ont plutôt du mal à digérer cette . . . différence.

Le bel euphémisme ! pensa Harry. Ce n’était pas comme si Hitler avait offert des bonbons aux homosexuels . . .

- Pour les sorciers, poursuivit Sirius, il n’y a rien de répréhensible à être homo. Chacun ses préférences.

Harry se sentit soudain plus libre.

Au moins, s’il avait la surprise de se découvrir de réels penchants gays, il aurait au moins l’assurance de ne pas être considéré comme un pestiféré.

- Je suppose que cette question n’était pas anodine, dit Sirius en reprenant son bol de café. Je me disais bien qu’à un moment ou un autre, tu poserais cette question à quelqu’un. Mais j’aurais plutôt parié sur Remus.

- Pourquoi l’aurais-je posé ? s’étonna Harry.

- Tout homme et femme se pose cette question à un moment de sa vie. Généralement à l’adolescence.

Harry hocha de la tête, comprenant ce que son parrain disait.

- Il y a quelqu’un qui te plait à Poudlard ? interrogea ensuite Sirius, l’air de rien.

Immédiatement, l’image d’un blond aux yeux gris s’imprima sur la rétine d’Harry. Il s’ébroua aussitôt, en essayant de faire disparaître les rougeurs douteuses qui avaient envahies ses joues.

- J’en déduis par ta réaction, que c’est oui, soupira Sirius en reposant son bol vide d’un air las. Je le connais ?

Harry déglutit difficilement. Et secoua véhément la tête, les joues plus rouges que jamais.

- Ok. Je suppose que si ça venait à s’affirmer, je serais bien au courant à un moment ou un autre. Tu me le diras au moins ? s’inquiéta Sirius.

Harry hocha la tête, la couleur pivoine refluant peu à peu de ses joues.

- Bien, alors le sujet est clos. J’ai beau n’avoir rien contre les personnes gays, ça n’en reste pas moins un sujet à éviter le matin au réveil.

Il ponctua sa phrase d’un bâillement digne d’un hippopotame.

Harry respirait soudainement beaucoup mieux.

Maintenant qu’il était sûr et certain que l’homosexualité n’était pas considérée comme une tare dans le monde de la magie, il lui fallait découvrir si, oui ou non, il était attiré par Drago. Et pour ça, il ne pourrait aller voir qu’une seule personne.

Le seul homme attiré par d’autres hommes à sa connaissance : Blaise.

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Drago soupira profondément.

Cela ne faisait que deux jours qu’ils étaient square Grimmaurd, mais il s’ennuyait déjà comme un âne mort. Une fois le petit-déjeuner expédié, il ne restait plus grand-chose à faire, à part les devoirs de vacances. Sauf qu’il n’avait pas vraiment envie de les faire maintenant.

Pour l’heure, il était allongé de tout son long sur son lit, les yeux rivés sur les fissures et les tâches de moisissure du plafond de sa chambre. Ron et Blaise étaient encore en train de déjeuner avec Hermione et Ginny, et Harry était sous la douche.

Drago gémit, limite en grognant.

Il ne fallait pas penser à Harry sous sa douche !

Plutôt sur son comportement. Oui, c’était mieux. Drago ne comprenait toujours pas pourquoi Harry avait tant tenu à ce que lui et sa mère viennent passer les fêtes de Noël au square. Sauf bien sûr, s’il prenait ses rêves pour la réalité, auquel cas, Harry lui aussi aurait apprécié une bonne partie de jambes en l’air. Mais voilà, c’était de Potter qu’on parlait, du Survivant.

Etrangement, Drago ne pensait pas une seconde qu’Harry pourrait être intéressé par sa petite personne, surtout qu’il n’y avait pas plus hétéro que le brun.

- Drago ?

Le blond sortit de ses pensées à l’entente de son nom, émis par sa mère. Il se redressa aussitôt.

- Maman ?

Narcissa lui sourit et vint s’installer à côté de lui.

Drago se demandait bien pourquoi sa mère était venue le voir. Ce n’était pas son genre, elle passait la plupart de son temps dans sa chambre à préparer ses cours, à discuter avec Alyssa et Severus, ou encore à renseigner l’Ordre sur telle ou telle chose.

- Comment vas-tu ? Ca fait longtemps que l’on n’a pas discuté tous les deux.

Drago haussa un sourcil étonné.

Mais à quoi sa mère jouait-elle donc ?

- Eh bien, oui, effectivement, mais ce n’est guère surprenant. Maman, il y a quelque chose dont tu veux me parler ?

Sa mère ne parut même pas surprise ou offusquée. Elle se contenta de soupirer.

- Oui, effectivement, il y a une chose dont je voudrais te parler. Je préférais te l’apprendre moi-même, plutôt que tu le saches en lisant la Gazette.

Drago fronça des sourcils.

Que s’était-il passé pour que la Gazette en parle et que sa mère prenne toutes ces précautions ?

Narcissa lui prit les mains et les serra très fort dans les siennes.

- Drago, dit-elle, Lucius s’est évadé d’Azkaban.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan - 13:27

Suite et fin du chapitre 33


- QUOI ?!

Un brouhaha indescriptible résonnait dans la cuisine du 12 square Grimmaurd. Brouhaha qui s’était vite dissipé à la puissante exclamation qui avait soudainement retentit dans la pièce.

Drago se tourna vers Harry, qui avait poussé ce « quoi ?! » enragé.

Lui-même n’avait appris la nouvelle que quelques minutes auparavant, mais n’avait pas réagi avec autant de force. En fait, il avait eu un petit moment à blanc où plus aucune information n’était passée dans son cerveau, à part « Lucius s’est échappé d’Azkaban ». Puis sa mère l’avait conduit jusque dans la cuisine, où les membres de l’Ordre discutaient de la nouvelle, et l’apprenaient au plus jeunes. Harry avait été le dernier à être mis au courant, puisqu’il venait de finir de se laver. C’était Lupin qui s’était chargé de le lui apprendre.

- Harry, ne t’énerve pas, ça ne sert strictement à rien !

- Mais . . . comment ?

- Figure-toi qu’on le saurait déjà si tu n’avais pas hurlé ! s’impatienta Drago. Alors assieds-toi et laisse-les parler.

Harry ouvrit la bouche, prêt à répliquer, mais une main puissante s’abattant sur son épaule le fit taire et s’asseoir immédiatement. Merci Sirius.

Dans la cuisine étaient présents Mr Weasley et Molly, Lupin, Tonks, et Narcissa.

Avec un froncement de sourcils, Drago remarqua que Severus n’était pas présent. Où était-il donc ?

- Vous-savez-Qui a fait évader tous ses Mangemorts d’Azkaban cette nuit. Tout ceux qui avaient été enfermés lors de la bataille au Ministère plus Pettigrow, dit Mr Weasley.

Son regard s’immobilisa sur Harry, Sirius, et Lupin qui étaient tous trois côtes à côtes. Drago remarqua à cet instant qu’Alyssa elle non plus n’était pas présente.

- On sait pourquoi il a fait ça ? demanda Ron.

- La Gazette ne dit rien, tu t’en doutes bien, mais il est normal qu’il souhaite récupérer la plupart de ses partisans.

- Nous en sommes en guerre, Ron, compléta Lupin, Voldemort a besoin d’autant de bras qu’il pourra obtenir, tout comme nous.

- Et à présent, je vous rappelle que les membres de l’Ordre ont une réunion, donc vous sortez ! intervint Molly avec force.

Drago soupira en même temps que les autres.

Il commençait à comprendre pourquoi Harry était continuellement en colère lorsqu’on lui interdisait d’en apprendre plus. Lui qui était au centre même de cette guerre - sans que Drago n’en sache réellement la raison - n’avait aucun droit de savoir ce qui se jouait dehors.

Et maintenant, Drago voulait savoir ce qu’il allait se passer, car c’était quand même son père qui était de retour chez les Mangemorts, et qu’il n’allait pas être particulièrement heureux d’apprendre la trahison de sa femme et de son fils.

Il suivit rapidement les autres hors de la cuisine, poussés par Molly sous les regards désolés de la plupart des membres de l’Ordre. Apparemment, il n’y avait plus que Molly pour vouloir leur interdire l’accès aux réunions.

Les six adolescents montèrent dans la chambre des garçons, dépités.

- Pourquoi elle s’obstine à ne rien vouloir nous dire ? s’interrogea Ginny de manière véhémente. Mince à la fin, on n’est plus des bébés !

Drago ne répondit rien. Que répondre de toute manière ? Rien ni personne ne pourrait changer ça. Et avec un peu de chance . . .

- Je pense que Sirius voudra bien partager deux ou trois trucs avec nous, dit Harry, rejoignant les pensées de Drago, alors qu’il s’asseyait d’un air renfrogné sur le lit de Blaise.

- Je pense qu’on peut compter sur lui, fit Hermione. Il est bien l’un des seuls à bien vouloir nous parler de ce qu’il se dit dans les réunions de l’Ordre.

- Oui, c’est vrai que c’est lui qui nous a appris ce que l’on voulait savoir quand tu es venu au Q.G. pour la première fois, Harry.

Harry acquiesça d’un signe de tête.

Un claquement retentit soudain dans l’air, faisant se retourner tout le monde vers Ginny.

- Je viens de me souvenir ! s’écria-t-elle. Fred et Georges m’ont laissés une version améliorée des Oreilles à rallonges pour la tester. Je vais aller la chercher.

Puis elle sortit en courant de la chambre, manquant au passage de foncer dans Alyssa qu’elle évita de justesse.

Cette dernière afficha un air surpris quand elle vit passer la Weasley devant elle.

- J’ai loupé quelque chose ? demanda-t-elle en entrant dans la chambre, curieuse.

- As-tu lu la Gazette ce matin ? demanda Drago, remarquant au passage qu’à part Harry, tous les autres affichaient un air gêné.

- Non pas encore, grimaça-t-elle. J’ai d’autres soucis en tête en ce moment. Mais je suppose que la question n’est pas anodine, alors combien d’innocents ont perdus la vie à cause de mon père ? soupira-t-elle.

- Aucun, répondit Hermione, semblant reprendre du poil de la bête. Il a fait évader d’Azkaban tous ses Mangemorts, dont Lucius Malefoy et Peter Pettigrow.

Drago pinça les lèvres, attentif à la façon dont allait réagir la jeune femme. Celle-ci ne fut pas ce qu’il pensait, lui qui imaginait qu’elle entrerait dans une colère froide. En fait, elle soupira en se frottant les yeux et murmura un « Et merde » assez faible.

- Les membres de l’Ordre sont en réunion dans la cuisine, l’avertit Blaise.

- Ah ? Sirius y est ?

- Euh, bah oui.

- Ok.

Puis elle s’assit à côté d’Harry.

- En fait, j’étais venu pour proposer quelque chose à Harry, mais s’il est d’accord et que ça vous intéresse, vous êtes aussi conviés. J’ai eu l’idée de . . .

Drago resta là, à la regarder, sentant que les autres aussi étaient intrigués. Ils venaient de lui dire qu’une importante réunion de l’Ordre du Phoenix - Ordre dont elle faisait partie - avait lieu dans la cuisine, et elle restait à papoter avec eux ! Décidemment, il y avait un truc qui clochait.

- Mais . . . tu ne vas pas à la réunion ? s’exclama alors Hermione, traduisant la pensée de tous et coupant la parole à Alyssa.

Cette dernière se tourna vers elle, le visage inexpressif.

- Non, Sirius y est et je ne veux pas le forcer à me côtoyer. Je pense avoir bien compris en vingt-quatre heures qu’il ne souhaitait pas me revoir avant d’y être obligé. Donc d’ici la rentrée, je l’éviterai tout autant qu’il m’évitera.

Hermione avait parut ébahie sur le moment, puis elle s’était renfrognée, avant d’afficher un air désolé à l’adresse d’Alyssa.

Drago comprenait tout à fait le point de vue de Sirius, et pourquoi il évitait la jeune femme. Il était sûrement assez difficile pour lui en ce moment de la voir, alors qu’il avait cru pendant des années qu’elle était morte. Apprendre en plus qu’elle leur avait caché sciemment sa survie devait ajouter un poids à tout ça.

- Je demanderai à Remus de me faire un résumé, ce n’est pas bien grave, ajouta-t-elle en haussant les épaules.

Drago était heureux pour Alyssa qu’au moins Lupin accepte de lui parler, mais il préféra ne rien dire à ce sujet car ce n’était pas une remarque très sympa à faire et . . .

- Hey, il y aura au moins un de tes anciens amis pour ne pas te faire la gueule !

. . . Et que Blaise préférait apparemment s’en charger.

- Quel tact ! fit froidement Hermione en croisant les bras et en fusillant le métis du regard.

Ce dernier eut au moins la décence de paraître gêné et il murmura un désolé sous le regard . . . amusé d’Alyssa ?!

- C’est bon, Hermione, il n’y a pas de souci, et il a tout à fait raison. Mais il est aussi vrai, ajouta-t-elle à l’adresse de Blaise, que tu aurais pu prendre des pincettes. D’autres que moi auraient pu très mal le prendre, et un peu de diplomatie dans la vie n’est pas du luxe.

Drago eut un sourire en coin.

Enfin quelqu’un qui l’aidait dans sa tâche de « rééducation Blaisale ».

- Ouais, ouais, fit Blaise, avec un signe de main démontrant son flegme habituel. Et autrement, qu’est-ce que tu voulais nous dire ?

- Que . . .

- Trouvée ! fut-elle interrompue à nouveau, mais cette fois-ci par Ginny qui déboula dans la chambre, brandissant victorieusement une paire d’Oreilles à rallonges.

Aux yeux de Drago, cette paire-là n’était guère différente des autres. Mais après tout, ce n’était pas lui l’expert en farce et attrapes des Weasley.

- Ok, alors puisqu’il n’y a qu’une seule paire, seules deux personnes peuvent espionner la réunion. Qui y va ?

- Pourquoi vous embêtez-vous à l’espionner alors que Sirius ou moi pourront vous la raconter dans quelques minutes, voire au plus tard, quelques heures ?

- Bah, comme ça on le saura plus tôt, et je pourrais dire à Fred et Georges si leurs améliorations tiennent la route, répondit Ginny avec un haussement d’épaules.

- Ouais, et je ne donne pas cher de votre peau quand Molly vous repérera. Elle jette systématiquement un sort de transparence sur la porte à présent.

Une série de grognements frustrés jaillit des Gryffondor.

- Désolée, fit Alyssa, pas l’air de l’être le moins du monde. Mais soyez un peu patient, vous le saurez bien tôt ou tard. D’ailleurs, je vais descendre maintenant, voir comment ça se passe.

Elle se leva du lit, puis, semblant se souvenir de quelque chose, elle se tourna vers eux.

- Ce que je voulais vous proposer, c’était de partager avec vous certains de mes souvenirs . . .

Drago grimaça.

Si les souvenirs étaient les mêmes que les autres, il préférait éviter ! Il en avait assez vu sur les pires moments de la vie d’Alyssa !

- Et ne grimace pas Drago, fit-elle en souriant au blond. Ces souvenirs là sont tous les souvenirs que j’ai de Lily et James. Je pense qu’Harry serait heureux d’en apprendre plus sur eux.

Tous se tournèrent instantanément vers l’intéressé.

Ce dernier avait la bouche grande ouverte et les yeux qui se remplissaient doucement de larmes de joies.

- Bien alors, je reviens. Pour ceux que ça intéresse, on fera ça dans la chambre, je vais aller récupérer le pensine et la provisu, dit Alyssa avant de sortir de la chambre.

Drago se tourna ensuite vers Harry, dont les larmes coulaient sur ses joues.

Et avant qu’il n’ait pu réfléchir à son geste, Drago était assis à côté d’Harry, et lui avait pris les mains pour le réconforter par de petits cercles concentriques qu’il imprégnait dans les paumes du brun.

- Je vais voir mes parents, murmura Harry, totalement halluciné, son regard vert larmoyant plongé dans de douces prunelles grises.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 21 Jan - 11:22

Chapitre 34 : Où l'on se projette dans le passé


- Je suis vraiment tête en l’air, s’exclama Alyssa avec un air gêné sur le visage. J’avais oublié que je ne voulais pas voir Sirius, donc je ne peux pas descendre à la réunion.

Un petit rire ponctua sa phrase, et Harry resta à la regarder, sidéré.

Elle était drôlement bizarre quand elle s’y mettait.

- Alors Harry, prêt à faire un petit tour dans le passé ? lui demanda-t-elle ensuite, sérieuse, alors qu’elle posait la pensine et la provisu sur le lit où il était assis, celui de Blaise.

Harry sentit son cœur se gonfler de joie et d’espoir.

A part la fois où il avait accidentellement vu les souvenirs de Rogue, jamais il n’avait eu de réelles visions de ses parents, à n’importe quel âge. Seules les rares photos qu’il possédait pouvaient le renseigner sur ce à quoi ils ressemblaient, mais rien à travers ces photographies ne laissait deviner quel caractère ils avaient, et de quels traits de leurs personnalités respectives Harry avait hérité.

- Je n’attends que ça, chuchota Harry.

Il allait se lever pour rejoindre Alyssa, quand il prit conscience que ses mains étaient toujours dans celles de Drago, que le jeune homme caressait du pouce. Il baissa son regard sur ces dernières, et s’étonna de se sentir si bien, comme à sa place. Comme si c’était là la chose la plus naturelle.

- Puis-je récupérer mes mains ? demanda tout de même Harry à un Drago rêveur.

C’était bien à contrecœur qu‘il le faisait.

- Oh ! Oui, excuse-moi, s’empressa de dire Drago en récupérant précipitamment ses mains.

- Ce n’est rien, le rassura Harry en se levant. C’était même très gentil de ta part, merci.

Autour d’eux, Harry remarqua que Blaise et Ron avaient entamé une énième partie d’échecs, testant à l’infini la combativité de l’adversaire, et Ginny avait rangé ses oreilles à rallonge, avant de s’installer pour regarder le duel. Hermione elle, regardait Alyssa, semblant hésiter sur quelque chose.

Harry lui jeta un regard interrogateur, alors qu’Alyssa tenait la provisu, paraissant la jauger.

- Hermione ? interrogea Harry en soufflant.

Elle sursauta, arrachée à sa rêverie.

- Quelque chose te tracasse ? poursuivit-il.

- Non pas vraiment, répondit-elle, alors que Drago se postait à côté d’Harry pour regarder à son tour la jeune fille d’un air intrigué. C’est juste que . . .

Son regard erra à nouveau sur la silhouette d’Alyssa, qui semblait s’être mise à d’accord avec elle-même, et qui avait posé la provisu loin de la pensine d’un air convaincu.

- Tu trouveras ce dont tu auras besoin dans ma valise, dit soudain Alyssa en se tournant vers Hermione, les faisant tous sursauter.

- Euh . . . Quoi ? balbutia cette dernière, totalement perdue.

- Tu te demandais si j’accepterais de répondre à tes questions sur mon sang Néphilim parce que tu es curieuse d’en connaître plus sur ma race. Je te réponds donc que tu trouveras ton bonheur dans ma valise. Il y a deux ou trois bouquins qui pourront t’intéresser.

Harry faillit bien en laisser choir sa mâchoire.

Alyssa lisait dans les esprits ?!

- Ne prenez pas cet air étonné, soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. Severus vous l’a dit hier.

Sauf que c’était une chose d’en entendre parler, et une autre de le voir ! C’était comme avec les dragons ! On en a peur quand on en entend parler, mais c’est carrément à en faire dans son froc quand on les voit de près !

- Je suis navrée, s’excusa-t-elle en suite. D’habitude, j’arrive à réfréner les pensées qui m’entourent parce que je dois entièrement contenir mes pouvoirs, mais maintenant que ce n’est plus la peine de me cacher, je dois me réhabituer à conserver ma magie à un niveau moins haut d’attention. Ce qui fait que les plus fortes de vos pensées, je les capte sans le vouloir. D’ici quelques jours, ça devrait être rentré dans l’ordre.

Son sourire assuré convainquit Harry de la véracité de ses propos.

- Alors, qui accompagne Harry ?

Le brun regarda autour de lui.

Hermione venait tout juste de s’éclipser, partie très certainement fouiner dans les bouquins dont venait de lui parler Alyssa, et les autres semblaient entièrement subjugués par la partie d’échecs. D’ailleurs, Harry trouvait ça drôlement étrange. Il aurait pensé que Ron et Hermione auraient été au moins aussi curieux que lui de voir ces souvenirs. A moins que . . .

Il sourit, attendri.

Bien sûr, c’était ça. Ses deux meilleurs amis préféraient lui laisser l’occasion de les voir seul, afin de pouvoir réagir à sa guise et sans aucune honte. Sauf qu’aucun des deux ne pouvait deviner qu’il préférait largement avoir quelqu’un à côté de lui. Quelqu’un avec qui ensuite pouvoir discuter de ce qu’il avait vu, quelqu’un qui pourrait lui assurer que ce n’était pas un rêve.

- Drago, ça t’intéresse peut-être ?

Harry sursauta et se tourna vers Drago à la question d’Alyssa.

Ce dernier semblait hésiter, ne sachant probablement pas comment Harry réagissait.

- Pour moi, il n’y a aucun souci, assura le brun.

Du coin de l’œil, Harry intercepta le mouvement de surprise de Ron qui s’était légèrement redressé à l’exclamation de son ami.

- Bien, alors j’accepte, dit Drago.

Alyssa leur fit un clin d’œil à tout les deux et leur dit.

- Tout est prêt, vous n’avez plus qu’à y entrer. Je ne vous accompagnerais pas, comme ça je pourrais venir vous chercher si ça prend trop de temps. On perd rapidement ses repères là-dedans.

Harry ne pouvait qu’approuver ses dires !

- Nous n’utiliserons pas la provisu, ça ne servirait à rien, ajouta-t-elle. Alors, c’est quand vous voulez.

Harry s’assit sur le lit, Drago faisant de même, et Alyssa s’installa entre eux, la pensine posée sur ses genoux.

Harry prit une grande inspiration, plus que fébrile et excité à l’idée de sa toute prochaine expérience. Il lança un regard à Drago, et d’un commun accord, ils plongèrent la tête la première dans la pensine.

Harry se sentit tomber, tout à fait conscient de la présence de Drago à son côté, et puis atterrit rapidement quelque part.

Il reconnut très facilement le Chemin de Traverse, mais quelques détails permettaient de remarquer le changement d’époque. Par endroits, les boutiques n’étaient pas les mêmes que dans son temps, et les tenues étaient aussi différentes.

- Ca fait bizarre, murmura Drago à sa gauche, alors qu’il regardait tout ce qu’il se passait autour de lui, ébahi.

- Tu n’étais jamais entré dans une pensine ? lui demanda Harry.

- Non. Toi si ? S’étonna Drago.

Harry approuva d’un signe de tête. Puis il fit signe au blond de se taire, et lui montra du doigt une femme et une petite fille qui s’avançaient vers eux, les bras chargés de paquets.

Il reconnut très facilement la mère d’Alyssa, ainsi que cette dernière, âgée d’à peu près onze ou douze ans. Alors qu’elles s’approchaient d’eux sans les voir, un homme leur adressa un signe de main lointain, les saluant. C’est ainsi qu’ils apprirent que la mère d’Alyssa s’appelait Emelia.

- Maman ? fit la petite Alyssa avec un grand sourire impatient. Quand est-ce qu’on va chercher ma baguette, hein ? Quand, dis ?

Emelia éclata de rire.

- Tout de suite ma chérie, il ne manque plus que ça. On va aller chez Ollivander.

Alyssa poussa un cri de ravissement et précéda sa mère sur le Chemin, lui faisant signe de se presser malgré les nombreux paquets qu’elles portaient toutes deux.

- Ca fait bizarre de la voir sous cet aspect, dit Drago alors qu’Harry et lui suivaient les deux filles. J’ai plus l’habitude de la voir sous les traits de Florelia ou sa réelle apparence.

Harry opina de la tête.

- Je crois que c’est aussi un peu pour ça qu’elle est déboussolée. Avec ces trois personnalités différentes qu’elle a eu dans sa vie, elle ne doit plus vraiment s’y retrouver.

Drago approuva d’un signe de tête, alors qu’ils pénétraient dans la boutique d’Ollivander qui ne changeait guère par rapport à leur époque.

- Au fait, fit soudain Harry, on sait ce qui est arrivé à Ollivander ? Il a été enlevé il y a plus d’un an maintenant.

Drago secoua la tête.

- D’après ce qu’on en sait, il est toujours dans les cachots du Manoir des Ténèbres.

Ils stoppèrent là leur discussion car ils remarquèrent qu’Alyssa et sa fille n’étaient pas seules dans la boutique du sorcier. Se trouvaient déjà sur place un couple et une fillette rousse. Tous trois se retournèrent d’un même mouvement quand le carillon de la porte retentit et que les deux filles entrèrent.

- Bonjour, salua Emelia.

Le couple lui répondit aimablement, et Harry constata rapidement qu’ils étaient moldus. L’homme et la femme posaient des regards subjugués sur ce qui les entouraient, vêtus de jeans et de tee-shirt véritablement non sorciers. La fillette, elle, était habillée d’une petite robe d’Eté verte, faisant ressortir ses grands yeux.

Avec un temps de retard, Harry reconnut sa mère sous les traits de la fillette.

Et compris qu’il assistait à la première rencontre de celles qui deviendraient meilleures amies.

- Salut, fit Alyssa en s’approchant du comptoir qu’elle dépassait difficilement d’une tête.

- Bonjour, répondit timidement la jeune Lily du bout des lèvres, alors que derrière elles, Emelia entamait une discussion avec les parents Evans, ayant visiblement constaté leur ascendance et étant vraisemblablement curieuse de connaître leurs impressions sur le monde magique.

Glissant un regard dans son dos, la brunette comprit à son tour que la petite rousse n’était pas née en tant que sang-pur.

- Tu es une née-moldue ? demanda Alyssa.

Lily fronça des sourcils.

- C’est quoi un . . . Moldu ?

- Quelqu’un qui est né de parents sans pouvoirs magiques, répondit Alyssa.

- Alors oui, balbutia Lily, rougissante. Ca m’a fait bizarre de savoir que j’étais une sorcière, mais j’étais aussi très contente. Ca expliquait les choses étranges qui se passaient autour de moi.

Harry constata avec plaisir que sa mère aussi avait eu droit aux effets magiques non désirables avant de savoir qu’elle était sorcière.

Alyssa hocha de la tête mais ne répondit rien, car Ollivander arriva à ce moment-là et s’occupa de ses clients. Il ne fallut qu’une dizaine de minutes à Lily pour trouver sa baguette, sous les exclamations enjouées de ses parents, alors qu’il fallut un bon quart d’heure à Alyssa pour en trouver une qui lui convienne. Lily resta à la regarder pendant ce temps, ses parents devisant encore avec Emelia. Puis ils sortirent tous ensembles, et se séparèrent devant le magasin.

- On se reverra à Poudlard, dit la brunette. Et au fait, je m’appelle Alyssa Grytalié.

- Et moi Lily Evans, répondit la petite rousse avant de se hâter derrière ses parents. A bientôt !

Alyssa se retourna et suivit sa mère qui remontait l’allée d’un pas pressé.

- Dis maman, elle est gentille Lily, hein ?

La scène s’effaça au moment où Emelia serrait sa fille contre elle en éclatant de rire.

Le second souvenir s’installa dans le Poudlard Express. Ils retrouvèrent une Alyssa d’une quinzaine d’année, vêtue de son uniforme de Gryffondor. Elle parcourait le couloir du wagon, traînant une lourde valise derrière elle et regardant à travers les portes des compartiments, en cherchant visiblement un de vide pour s’installer. De temps à autre, elle faisait un signe à une ou deux personnes qu’Harry ne voyait pas, mais jamais elle ne s’arrêtait.

Puis, elle s’arrêta au milieu du couloir, frappa son palais de sa langue en un geste d’agacement et marmonna :

- Mais où est-ce qu’elle se planque encore ?

- A mon avis, elle cherche ta mère, fit Drago.

- Oui, je pense aussi, répondit Harry.

Soudain derrière eux, ils entendirent un brouhaha et se retournèrent pour voir quatre jeunes hommes avancer vers Alyssa, et donc vers eux.

- Oh non, pas eux, marmonna Alyssa en jetant des regards furtifs autour d’elle, certainement à la recherche d’un endroit où se mettre pour les éviter.

- . . . Et tu as vu la vitesse qu’il peut adopter ? Je te le dis James, on va être imbattable avec un balai pareil !

Harry regarda avec une joie et une mélancolie mêlées les quatre Maraudeurs s’avancer. Ils ressemblaient tous au souvenir de Rogue qu’il avait vu.

- Aly ?

La voix retentit derrière Alyssa, et cette dernière se retourna pour voir s’avancer vers elle une Lily au sourire resplendissant. Elles se tombèrent dans les bras, alors que les Maraudeurs pénétraient dans un compartiment, sans même remarquer les deux jeunes filles.

- Alors ces vacances ? Bien passées ? demanda Lily. Tu n’aurais pas un peu maigri ?

Alyssa lui fila un coup de coude, faussement blessée.

- Dis tout de suite que je suis grosse !

- C’est exactement ce qu’elle a dit, Grytalié.

Les deux jeunes femmes se retournèrent d’un bloc à l’exclamation désagréable d’un jeune homme aux cheveux blonds et filandreux qui arborait un sourire mauvais. L’uniforme de Serpentard qu’il portait ne laissait planer aucun doute quant à ses intentions.

- Yaxley, cracha Lily alors qu‘Alyssa rougissait à vue d‘œil, gênée. On se passera de tes commentaires affligeants. Et fais très attention cette année, car je suis Préfète !

Elle montra du doigt son insigne avant de se tourner d’un geste rageur pour faire demi-tour, Alyssa la suivant d’un air peiné.

- Ne l’écoute pas, dit la rouquine pour lui remonter le moral, tu es très bien comme tu es. Il n’y a qu’à voir les regards insistants que te jette Lovegood pour en être persuadée !

Les deux jeunes filles éclatèrent de rire alors que la scène s’effaçait pour laisser place à une autre.

- Tu penses qu’il va y en avoir combien ? demanda Drago, en regardant les deux filles s’effacer d’un air intrigué.

- Autant que possible, murmura Harry.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitimeMer 21 Jan - 11:23

Suite et fin du chapitre 34


Une autre scène apparue.

Cette fois-ci, ça se passait dans Poudlard même, mais Drago ne connaissait pas cette pièce. Elle était circulaire et le rouge et or étaient fièrement arborés. Des fauteuils et canapés confortables, voir défoncés pour certains, peuplaient la pièce, ainsi que de nombreuses tables de travail.

- C’est la salle commune des Gryffondor, lui apprit Harry.

Drago acquiesça d’un signe de tête, et concentra son attention sur la petite table entourée d’un canapé et de deux fauteuils, qui faisait face au feu ronflant. Par la fenêtre, il pouvait voir la neige tomber. Ils étaient en plein hiver.

Dans le canapé, Lily regardait un magasine, en compagnie d’Alyssa. Mais c’était l’Alyssa qu’il connaissait. Celle qui avait déjà perdu sa mère.

- Celle-ci est sympa, dit soudain Lily en montrant quelque chose sur le magasine. Qu’est-ce que tu en penses ?

Alyssa haussa des épaules.

- Oui, je pense qu’elle t’irait bien.

Lily leva les yeux au ciel.

- Pour toi, idiote !

Alyssa se recula vivement, épouvantée.

- Quoi ?! Mais ça va pas la tête, je ne mettrai jamais un truc pareil !

Drago échangea un regard avec Harry. De quoi parlaient-elles ?

Ils ne se posèrent pas la question plus longtemps encore, car un bruit de porte qui s’ouvre se fit entendre derrière eux, et Drago se retourna pour voir les Maraudeurs pénétrer dans la salle commune. Les quatre garçons rejoignirent les filles en les saluant, alors qu’elles rangeaient leur magasine.

- Qu’est-ce que vous faisiez ? demanda James alors qu’il s’asseyait à côté de Lily.

- On regardait les robes pour le bal.

Le bal ?!

Drago se souvint alors que lors de la dernière année de Sirius, il avait écrit dans son journal qu’un bal avait été organisé pour la St Valentin. C’était certainement de ça qu’ils parlaient.

- C’est demain que vous allez les choisir, non ? Pendant la sortie à Pré-au-Lard, dit le jeune Remus.

- Oui, fit Alyssa. Et vous, vos tenues ?

Les garçons eurent alors une réaction étrange. Ils se tournèrent tous d’un bloc vers Peter qui se recroquevilla sur lui-même, paniqué.

- Mais je vous ai déjà dit que je ne l’ai pas fait exprès, se défendit-il mollement.

Sirius leva alors les yeux au ciel, assis sur l’accoudoir à côté d’Alyssa.

- Il a créé une véritable inondation dans le dortoir et toutes nos robes pour le bal ont subi une noyade en règle. Il va falloir attendre qu’elles sèchent, sans rétrécir de préférence, avant de savoir si on peut les mettre samedi soir.

Les deux filles échangèrent un regard . . . avant de cacher un sourire amusé derrière leurs mains, sous les cris indignés des Maraudeurs qui leur hurlaient de ne pas se moquer.

La scène s’estompa, alors que Drago ne retenait pas un éclat de rire en imaginant la tête des jeunes hommes s’ils avaient dû porter des robes trop courtes. A côté de lui, Harry aussi riait aux larmes.

La scène suivante ne se passait pas à Poudlard, devina Drago en voyant le décor se mettre en place.

Ils se trouvaient dans une cuisine relativement neuve, dans laquelle se trouvaient une Alyssa et une Lily plus âgées que dans le précédent souvenir, occupées à confectionner ce qui ressemblait à des gâteaux.

- . . . C’était totalement inconscient ! s’écria Lily, pétrissant la pâte de toutes ses forces, sous le regard éberlué de sa meilleure amie.

Par la fenêtre qui laissait passer le soleil, Drago apercevait les arbres aux branches nues, le renseignant sur la saison à laquelle ils étaient. C’était l’automne.

- Plus inconscient que toi le jour où tu as mis Harry au monde ?

Drago tiqua.

Dans ce souvenir, Harry était déjà né. Ce qui voulait dire que Lily n’était plus une Evans, mais une Potter, et que . . . La fin des parents Potter était proche. Au mieux, il leur restait un an à vivre.

Drago coula un regard sur le côté, pour observer le visage d’Harry. Ce dernier couvait sa mère du regard, les yeux emplis de tellement d’amour que Drago se sentit étrangement jaloux.

Pourquoi n’avait-il pas droit à un tel regard . . . ?

Il se secoua vivement.

Mais à quoi pensait-il ?

Il reporta son attention sur le souvenir.

- Tu vas me ressortir ce truc encore longtemps ?

Alyssa la fusilla du regard.

- Est-ce que tu es consciente de la peur que tu nous as fais ? Tu aurais pu y rester, et ton fils aussi. Non mais quelle idée de vouloir nous accompagner lors d’une mission aussi ! A neuf mois de grossesse ! T’étais sur le point d’accoucher au milieu de Mangemorts, tu le sais ça ?

- Oui, tu me le répètes assez souvent comme ça, répondit Lily en jetant un peu de farine au visage d’Alyssa.

La jeune femme essuya la trace blanche qui parcourait sa joue d’un air intrigué, puis attrapa une pleine poignée de farine d’un air prédateur en regardant Lily.

- Non, la prévint cette dernière en lâchant sa pâte et en se reculant. Aly, n’y pense même pas. Je te défends de faire ce à quoi tu penses, Aly, je te préviens.

Mais la jeune femme ne tint pas compte des supplications de sa meilleure amie et une bataille de farine au beau milieu de la cuisine immaculée s’ensuivit, sous les cris hilares des deux amies.

Drago se recula quelque peu, tirant Harry par le bras qui regardait la scène d’un air amusé.

- Tu sais, ça ne va pas nous toucher, fit Harry en le regardant.

- Je préfère ne pas prendre de risques.

La bataille dura quelques minutes avant qu’un gazouillis ne l’interrompe.

Les quatre personnes se tournèrent alors d’un même mouvement vers l’émetteur du bruit. Un petit garçon brun aux yeux verts d’environ un an se trouvait assis sur le pas de la porte de la cuisine, tapant dans ses mains pleines de farine, les yeux rivés sur les deux femmes.

- Trop mignon, souffla Drago émerveillé en voyant la bouille de bébé Harry.

- Merci.

Le blond fusilla du regard l’Harry de dix-sept ans qui le regardait, mutin.

Il n’était pas censé l’entendre !

- Oh non, il s’est encore échappé de son parc ! gémit Lily en s’avançant vers son fils. Regarde moi ça, il en a plein partout, ajouta-t-elle en prenant Harry dans ses bras et en lui enlevant le plus gros de la farine des mains.

- Il n’y a pas que lui qui en partout, regarde moi l’état de ta cuisine, dit Alyssa en jetant un regard hilare sur les murs de la pièce.

Lily lança une œillade désintéressée sur la salle, et d’un coup de baguette négligeant la remit en état.

Alyssa fit la moue en la voyant faire.

- Je te déteste, Lil.

- Oui, je sais, répondit-elle alors que sa meilleure amie lui tirait la langue.

- Ne fais pas ça ! s’écria Lily, autrement . . .

Le petit Harry tira la langue avant d’éclater de rire.

- . . . Harry va le faire aussi, soupira sa mère.

Deux éclats de rires rauques retentirent, et James Potter accompagné de Sirius Black pénétra dans la cuisine, prenant son fils dans ses bras, alors que Lily retournait à la confection de son gâteau.

- Ca c’est mon fils ! s’écria James. Un vrai descendant de Maraudeurs.

- J’espère bien que pour toi que c’est faux, marmonna Lily dans sa barbe, malgré son léger sourire.

- Sien ! Sien ! s’écria soudain Harry en tendant les bras vers Sirius.

- Sirius, fit la voix d’Alyssa, regardant son ami comme si elle voulait le prévenir de quelque chose.

Ce dernier haussa distraitement des épaules avant de s’avancer vers sa fiancée, de l’embrasser brièvement et de retourner vers James. Puis il se transforma en chien.

Harry cria de joie et applaudit des mains en le voyant faire, et James se pencha pour installer son fils sur le dos du chien.

Drago eut un doute soudain.

Sirius n’allait tout de même pas . . . ?

Et bah si.

A peine Harry se fut-il accroché aux poils du cou du chien, que ce dernier partit dans la pièce d’à côté à vitesse éclair, sous les éclats de rire du bébé.

- SIRIUS ! cria Alyssa en lui courant après hors de la cuisine, reviens ici tout de suite ! Je t’ai déjà dit de ne pas te prendre pour un cheval ! SIRIUS !

La scène s’estompa, alors que Drago et Harry se tenaient chacun à l’autre, vaincus par un fou rire monumental . . .
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 3 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

La Seconde Guerre [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 3 sur 6Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant

Sujets similaires

-
» La Seconde Guerre
» Satanée Potion ! [Terminé]
» La prophétie des Fondateurs [Terminé]
» Amour fraternel [Terminé]
» L'immense privilège d'être parents [Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Riddikulus :: Archives :: Corbeille-