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La Seconde Guerre [Terminé]

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MessageSujet: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMar 12 Aoû - 21:02

Rappel du premier message :



La Seconde Guerre

Personnage(s) Principal(aux) : Harry Potter, Drago Malefoy, Ronald Weasley, Hermione Granger, OC, etc
Résumé : Harry vient d'avoir dix-sept ans et il doit quitter les Dursley pour déménager square Grimmaurd, afin de débuter sa recherche des Horcruxes. Mais des évènements innattendus chamboulent ses projets . . .
Rating : T
Aussi, cette fic est une suite de mon autre fanfic Beauté Inquiétante. Les deux peuvent se lire séparément, mais je conseille tout de même de la lire.

Et une fois que vous l'aurez terminé, histoire d'en savoir un peu plus sur certains événements de l'histoire, je vous invite à aller faire un tour sur ces O.S. : Le plus beau jour de leur vie, Le fruit de leur amour, Pour l'amour d'une enfant et Double jeu.
Pseudo de l'auteur : Mayra
Commentaires : Lien
Fiche par Chadot pour Riddikulus


Chapitre 1 : Prologue : Où l'on renie ses origines

Le bruit de leurs pas contre le marbre noir du sol faisait écho dans la pièce vide. Ils longeaient les colonnes de marbre noir striées de rainures vert sombre pour rejoindre leur Maître. Arrivés à destination, les deux hommes s'agenouillèrent devant la personne assise nonchalamment dans son trône de pierre. Ce dernier les regardait pensivement, accoudé à l'accoudoir, le menton dans sa main.

L'un des deux hommes agenouillés sentait son cœur battre plus vite que la moyenne. Lui qui s'était toujours demandé si il en possédait un, maintenant, était fixé. Il sentait la peur suinter dans ses veines, il savait ce qui l'attendait. Heureusement pour lui, il portait un masque ce qui faisait que le Maître ne pouvait voir son état, mais le Seigneur des Ténèbres était aussi un légilimens accompli et le jeune homme savait qu'il ne mettrait pas longtemps à savoir ce qui se cachait dans sa tête.

- Albus Dumbledore est mort, Maître, dit l'autre homme, agenouillé à côté de lui.

La tension qui régnait dans la pièce se relâcha quelque peu. Mais le jeune homme ne se relaxa pas pour autant. Les personnes présentes dans la pièce étaient heureuses parce que Dumbledore était mort, mais lui savait parfaitement qu'un sort identique l'attendait.

Le Seigneur des Ténèbres ne récompensait pas l'échec.

- C'est très bien, Severus, enfin une bonne nouvelle.

Le calme revint dans la pièce. Tous étaient suspendus aux lèvres du Maître.

Et c'est là qu'il comprit. Comment avait-il pu ? Comment avait-il pu accepter de s'agenouiller devant cette personne ?

Si on pouvait appeler ça, une personne !

Un corps fin et longiligne, un visage plat et un nez qui existait à peine en dessous d'une paire d'yeux dont les pupilles étaient verticales comme celles d'un serpent et rouge comme les flammes. Un teint de peau si blanc qu'il en semblait maladif, et un esprit dérangé au delà de la moyenne acceptable.

Le jeune homme regrettait la proposition de Dumbledore. Pourtant, même si il avait douté à ce moment-là, maintenant, il savait que le vieil homme aurait pu les protéger lui et ses parents. Ou tout du moins sa mère. Son père était en prison et jamais il n'avait regretté ses actes. Il pouvait très bien rester y croupir, après tout, il ne lui devait rien à cet homme froid et distant qui ne l'appréciait que parce qu'il était là en tant qu'héritier.

Un claquement de porte lui fit légèrement lever la tête. Quelqu'un venait d'entrer dans la salle. Une personne arriva par la droite du Seigneur des Ténèbres, et s'assit à ses pieds. Ce dernier passa une main que l'on aurait pu qualifier d'affectueuse sur la tête du nouvel arrivant à travers la cagoule de ce dernier. Mais tous savaient qu'aucun sentiment positif ne possédait le Maître, et qu'il ne faisait ce geste que pour asservir la personne.

- Fais moi ton rapport, Severus.

Le Mangemort à côté de lui commença à raconter ce qu'il s'était passé. Le jeune homme sentit un frisson désagréable lui parcourir le dos. Quelqu'un le regardait fixement. Il leva légèrement la tête, assez pour croiser le regard invisible de la personne assise aux pieds du Seigneur des Ténèbres. Il ne l'avait pas bien regardée avant mais maintenant, il pouvait dire avec certitude que c'était une femme. D'après sa taille et sa corpulence, il pouvait supposer que c'était sa tante, Bellatrix Lestrange. Elle serait bien capable de se conduire ainsi, vu l'émerveillement avec lequel elle caractérisait le Maître. Elle était, en plus, sa préférée.
Oui, ça devait être elle, et c'était pour ça qu'elle le regardait.

Severus avait fini son rapport et tous ici présents, savaient maintenant que Drago Malefoy avait failli à sa tâche. Le silence était pesant dans la pièce et tous attendaient de connaître la sentence du Maître envers le jeune Malefoy.

- Tu n'es pas aussi fort que le laissait supposer ton père, Drago.

Il grimaça. Entendre son prénom dans la bouche de cette erreur de la nature était une sensation désagréable.

- Tu connais le sort réservé à ceux qui me désobéissent.

Il contracta sa mâchoire. Oui, il le connaissait. A son côté, Severus se tendit imperceptiblement.

- J'aimerais entendre la réponse de ta bouche, Drago. Endoloris.

Il tomba à terre, le dos arqué sous la douleur générée par le sortilège. Il serra encore plus fort ses mâchoires dans l'espoir de ne laisser passer aucun son, mais il ne pouvait empêcher les larmes de glisser le long de ses joues pâles. Sa gorge était serrée à l'extrême pour ne pas hurler. Il avait l'impression que tous ses muscles étaient en feu, que son squelette allait se disloquer d'un moment à l'autre et il n'avait plus qu'une envie, mourir. Mourir pour que cesse la douleur et le cauchemar environnant.

Il retomba sur le sol, essoufflé. Mais il se remit en position, comme si de rien n'était, et répondit au Seigneur des Ténèbres, d'une voix étouffé par la douleur encore cuisante dans tout son corps :

- Oui, Maître, je le connais.

Les lèvres du Seigneur des Ténèbres s'étirèrent dans un sourire sans joie, presque sadique, mais en tout cas impatient.

- Bien. Severus, ce sera toi que je chargerai de cette tâche. Emmène le dans . . .

Le Maître se tut subitement. Drago releva la tête, étonné par ce silence soudain. La personne aux pieds du maître s'était levée et avait posé une de ses mains manucurées sur le bras de celui-ci.

Elle était penchée sur l'oreille du Maître et semblait lui murmurer quelque chose. Celui-ci accentua son sourire et ses yeux s'agrandir de joie malsaine.

- Bien, Lia. Fais donc leur part de ton idée.

Drago sentit Severus se tendre encore plus à son côté, à l'entente du nom de la personne. La connaissait-il ? Pour sa part, Drago ignorait tout de cette femme, ne l'ayant même jamais aperçu jusqu'à ce jour, même pas le jour de son initiation. Alors pourquoi cette crainte subite de la part de son parrain ?

- Mangemorts !

La dénommée Lia reçut de la part de tous une attention toute particulière. Cela aurait dû étonner Drago car seul le Maître pouvait parler ainsi et recevoir autant d'attention. Mais la voix de la femme était comme le doux murmure du vent frais dans les arbres d'un été étouffant. L'entendre parler était comme une vision onirique, on ne voulait jamais s'en lasser, et l'écouter parler pour l'éternité. Pourtant, quelque part au fond de lui, il n'oubliait pas qu'elle était très dangereuse. Il fallait au moins ça pour qu'elle interrompe le Seigneur des Ténèbres, sans recevoir de châtiment face à cet affront. Il fallait qu'elle soit toute puissante pour que le maître lui fasse autant confiance et la laisse prendre la parole, au point même qu'elle lui suggère certaines choses.

Et cela ne rassurait pas Drago. Qu'avait-elle conseillé au mage noir pour que cela le réjouisse à ce point ?

- Je sais comme il est cruel de vous empêcher de vous repaître du spectacle qu'aurait dû être la mise à mort de notre jeune ami ici présent, mais je voulais que son châtiment soit à la hauteur de son échec. Qu'il soit long et douloureux.

Drago frissonna violemment. La voix de la femme n'était plus comme au début, on pouvait y sentir un plaisir sadique à le condamner ainsi à une morte lente et douloureuse.

- Je sais aussi que vous vous ennuyez mortellement par moment car vous n'avez pas toujours la chance d'avoir un moldu, un sang-de-bourbe ou un sang-mêlé à porter de main pour assouvir votre soif de torture.

Un murmure d'affirmation parcourut les rangs des Mangemorts. Drago craignait qu'il soit en train de comprendre ce que la femme allait proposer.

- Je propose donc que notre ami serve encore un peu la cause de notre Maître vénéré. Qu'il soit enfermé dans un cachot, et qu'il soit torturer jusqu'à ce que mort s'en suive. Je vous laisse champ libre, mes amis. Je vous laisse décider quels genres de tortures vous lui ferez subir. Je suis sûre qu'il appréciera grandement toutes vos petites attentions à son égard.

Drago trembla violemment.

Et pour la première fois de sa vie, il maudit son ascendance et son éducation. Même dans ces journées les plus noires durant ces derniers mois de calvaire, il n'avait jamais renié son nom, mais là, aujourd'hui, pour la première fois, il voulait plus que tout, le faire. Car ainsi, il aurait pu s'abaisser à agir tel que les autres et pleurer sa peur et hurler son envie qu'on l'achève ici et maintenant. La femme qui était retournée s'asseoir auprès du Maître venait purement et simplement de le donner aux Mangemorts, tel un jouet. Il serait leur chose jusqu'à ce qu'il meure ou que l'un d'entre eux mette fin à son calvaire.

Une chape de désespoir s'abattit sur lui. Jamais aucun serviteur du Seigneur des Ténèbres ne lui ferait ce cadeau. Comme l'avait si bien dit la femme, ils n'attendaient que ça, avoir un défouloir à leur folie à portée de main.

Quelqu'un le remit violemment sur pied et il se sentit vaciller. Il tint tout de même bon; il ne voulait pas les satisfaire de sa faiblesse.

- Je l'emmène.

Il changea de main et au ton de la voix, il sut que c'était son parrain qui venait de parler. Le ton froid et doucereux de Severus Rogue était inégalable.

Celui-ci le fit sortir de la pièce et le dirigea vers un escalier qui les mena à l'étage inférieur. Le Q.G. du Seigneur des Ténèbres était établi dans un manoir situé à quelques kilomètres d'un petit village moldu. Drago ignorait les raisons qui avaient poussé le Maître à s'établir sur ces terres, mais en tout cas, il l'avait bien choisie. La bâtisse était oubliée au fond d'une forêt sombre et entourée de multiples sortilèges et enchantements de magie noire pour la soustraire aux regards des autres. Toute personne n'étant pas un Mangemort ou un allié du Seigneur se voyait refuser l'accès au manoir et se faisait torturer longuement.

Le premier étage était composé uniquement de l'immense salle qu'ils venaient de quitter et qui servait aux réunions. On y avait accès grâce à un immense escalier de marbre noir dans le plus pur style colonial, qui partait du hall d'où on entrait par une porte de chêne immense. A bien y réfléchir, cela ressemblait fortement à Poudlard.

Drago et Severus quittèrent le hall en passant par une porte de bois cachée aux yeux de tous derrière une sculpture affreuse représentant une personne sous l'effet du Doloris. Drago se fit la réflexion saugrenue qu'il ne demanderait jamais au décorateur du Maître de venir refaire le manoir Malefoy.

Severus le guida ensuite dans un couloir sombre, lugubre et humide où l'on pouvait apercevoir de multiples portes. Son parrain ouvrit l'une d'entre elle et y poussa le jeune homme.

La pièce comportait en tout et pour tout que du vide. Mais sur le mur d'en fasse, Drago put voir une paire de chaînes. Il frissonna. On allait l'attacher comme un vulgaire morceau de viande.

Severus l'attrapa par le bras et le mena près du mur. Il l'y adossa et pas une seconde Drago ne pensa à se débattre. De toute façon c'était peine perdue, il ne s'échapperait jamais.

Le cliquetis des chaînes qui se verrouillaient sur ses fins poignets le ramena à la réalité. On lui avait enlevé son masque et sa robe de Mangemort. Il ne portait plus que son uniforme de Poudlard, composé d'un pantalon noir de coupe classique et d'une chemise blanche, abîmés par sa fuite hors du collège, ainsi que de sa cravate aux couleurs de sa maison, Serpentard.

Il sentit un souffle frais sur sa joue et comprit que Severus s'était penché vers lui.

- A bientôt, Drago.

Il recula et sortit de la pièce en fermant à clé derrière lui. Drago se retrouva seul, assis par terre, les bras tendus au dessus de lui.

Était-ce une promesse de la part de son parrain ? Allait-il revenir en même tant que les autres Mangemorts pour le torturer ? Il espérait que non, mais savait que son espoir était vain.

Severus Rogue était un Mangemort comme les autres, peut-être même plus habile pour réussir à tromper ainsi l'Ordre du vieux fou. Lucius Malefoy aurait drôlement été fier de voir son ami mener ainsi par le bout du nez le camp adverse.

Il fut pris d'un fou rire nerveux en pensant à ce qu'aurait pensé son père si il l'avait vu, ainsi prostré. Aucun doute qu'il l'aurait renié. Étrangement, cette pensée ne souleva aucun sentiment de rejet et d'objection. Il pouvait perdre la fortune des Malefoy, il n'en avait cure. A partir d'aujourd'hui, il haïssait son père pour lui avoir fait miroiter des choses qui n'existaient pas auprès du Seigneur des Ténèbres. En fin de compte, c'était le camp adverse qui avait raison. Le Maître était un être fou à lier qui méritait de mourir.

Son fou rire redoubla, teinté d'un zeste de démence.

Potter, Saint Potter avait raison. Cet abruti avait raison sur toute la ligne depuis le début, et si sa haine envers le Gryffondor n'avait pas été aussi virulente, il aurait peut-être pu échappé au destin qui était sien à présent. Nombre de fois au cours de l'année écoulé, il avait pensé abandonner sa mission et ravaler sa fierté Malfoyenne pour demander de l'aide au directeur.

Mais à chaque fois la pensée de sa mère le ramenait à la réalité et lui faisait comprendre que c'était impossible.

Finalement, il aurait peut-être dû écouter ce qui lui servait de conscience et envoyer balader les dix-sept ans d'éducation de son père qui n'avait fait que le mener à la déchéance et à la mort.

Un grincement lui fit stopper son fou rire et il releva la tête. Quelqu'un entrait dans le cachot, et Drago savait ce qui allait lui tomber dessus.

Et il l'affronterait le menton haut, aussi longtemps qu'il le pourrait.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 4 Fév - 10:34

Chapitre 35 : Où il ramène quelque chose


Une boule de neige atterrit sur sa tête et un liquide froid s’en échappant dégoulina dans sa nuque, provoquant un grand frisson désagréable le long de son corps.

Il maudit silencieusement le crétin de Weasley qui lui avait envoyé cette boule.

- Bien visé, Ron !

Ledit Ron tapa dans la main ouverte que lui présentait son meilleur ami, et la pagaille reprit de plus belle.

C’était le soir, la nuit était tombée, vidant les rues de ses occupants. Lassés de rester enfermés, les garçons étaient sorti discrètement, afin de ne pas se faire voir par Molly, et s’étaient glissés jusqu’au parc tout proche, qu’ils avaient investi pour une bataille de boule de neige. Les filles étaient restées à l’intérieur, ainsi que Sirius qui n’avait pas mit un pied hors de sa chambre, depuis le matin même.

- Blaise, chuchota Drago, tu me laisses la belette.

De fait, ses mains recouvertes des gants qu’on lui avait offerts s’acharnaient à créer une belle et grosse boule de neige pour ladite belette. L’insulte constamment jetée lors des années précédentes, était devenu un surnom affectueux . . . Que Ron ne connaissait, fort heureusement, pas !

Blaise rigola.

- Chouette, tu me laisses faire ce que je veux d’Harry, alors !

Drago se retint à grand peine d’aller étrangler son meilleur ami. De toute façon, c’était bien mieux de se moquer de lui, maintenant que Blaise s’était pris une pleine plâtrée de neige dans la figure.

- Dray, te moque pas ! gémit piteusement le métis, alors que l’équipe adverse et son propre équipier se foutaient allègrement de sa tronche.

Drago devait se tenir les côtés tellement il riait.

- Désolé, mais c’était vraiment trop drôle la tête que tu faisais !

Son fou rire reprit de plus belle en repensant à l’expression du visage de Blaise lorsqu’il avait reçu la boule de neige par surprise. Soudain, quelque chose de froid et d’humide atterrit sur le dessus de sa tête. Radical pour lui couper son envie de rire.

Drago se redressa lentement, passa une main sur sa tête mouillée, et fusilla du regard son meilleur ami qui se tordait à son tour de rire, appuyé contre le banc qui le protégeait des attaques de l’équipe adverse. Equipe adverse qui, à présent, se fichait de sa tronche, à lui !

- Blaise, fit Drago d’une voix lente, n’es-tu pas sensé être mon co-équipier.

- S . . . Si . . . Pou . . . Pourquoi ? demanda le métis à travers ses larmes de rire.

- Explique-moi, pourquoi tu m’as attaqué.

Blaise repartit dans son fou rire, à la limite de l’hystérie, les fesses dans la neige. De l’autre côté du parc, près de leur banc protecteur, les deux Gryffondor étaient dans le même état. Drago leva les yeux au ciel.

Qui lui avait collé une bande d’idiots pareils !

Soupirant, il se drapa dans son long manteau moldu et s’éloigna d’eux.

- Hey Dray, cria Blaise, fais pas ta tête de chien mouillé !

Les deux autres repartirent de plus belle, et Drago fit comme s’il n’avait strictement rien entendu . . . Ou bien il pourrait envoyer deux ou trois sorts de son cru.

Il poussa le portillon du parc et s’engagea dans la rue. Heureusement, le square Grimmaurd n’était pas assez loin pour qu’il se perde en plein Londres moldu.

- Drago !

Le garçon s’arrêta, bien malgré lui, à l’entente de la voix d’Harry.

- Allez, ne prend pas la mouche, c’était pour rire.

Drago soupira intérieurement.

Il était hors de question qu’il avoue à Harry qu’il avait été blessé dans sa fierté et son orgueil par ses amis. Après tout, ne devait-il pas cesser de se comporter comme un insupportable Malefoy ?

- Ok, excuse-nous, on n’aurait pas dû se moquer de toi, continua le brun devant le mutisme du Serpentard. Mais comme tu avais fait pareil avec Blaise juste avant . . .

Drago se retourna et contempla le visage gêné de son interlocuteur.

- Ce n’est rien, dit Drago. Après tout, tu as raison. Je m’étais moqué de Blaise juste avant, il avait bien le droit de faire pareil. On rentre ensemble ?

Le visage d’Harry s’éclaira d’un sourire rassuré, et accepta la proposition de Drago d’un signe de tête.

- Blaise et Ron continuent la partie, mais moi, je suis frigorifié, avoua la brun en frottant ses mains bleuies l’une contre l’autre. Tes gants ont l’air drôlement efficace.

Drago leva ses mains devant lui, souriant. Le cadeau de Florelia - enfin d’Alyssa puisque c’était bien d’elle - était un vrai bonheur. Il avait pu tester la texture de la neige, sans en ressentir les effets frigorifiant.

- C’est vrai, Alyssa a bien trouvé son cadeau. Mais tu aurais dû en mettre toi aussi.

Harry grommela qu’il n’y avait pas pensé, alors qu’il pénétrait dans la maison, non sans vérifier que personne ne les surveillait. Ils passèrent discrètement dans le hall, prenant garde à ne pas réveiller le portrait, et surtout à ne pas alerter un quelconque adulte. Loin d’eux l’idée de se faire choper de façon aussi stupide.

C’est alors qu’ils entendirent des voix remonter de la cuisine. Apparemment, il se tenait là une réunion . . . Et convaincus que les enfants étaient couchés dans leur chambre, les membres de l’Ordre n’avaient pas cru bon de jeter les sorts habituels sur la porte de la cuisine.

Drago et Harry échangèrent un regard, puis d’un accord muet, ils s’approchèrent silencieusement de la porte, et écoutèrent.

- Pouvons-nous faire quelque chose ? demanda une voix que Drago reconnut comme étant celle de Lupin.

- Pourquoi devrions-nous faire quelque chose ? grogna Sirius. Il n’avait qu’à pas . . .

- Veux-tu bien cesser tes enfantillages, Sirius ! claqua la voix sèche et énervée d’Alyssa. Severus court un grand danger, il est de notre devoir de l’aider.

- Il s’est mis tout seul dans le pétrin, il n’a qu’à se débrouiller pour en sortir, rugit Sirius.

- Calmez-vous, tout les deux, intervint Lupin. Est-on au moins vraiment sûr que Severus est parti là-bas ?

Drago sentit son pouls s’accélérer. Severus, parti ? Mais où, pour que cela fasse angoisser les membres de l’Ordre ? A moins que . . .

- Sa marque l’a brûlé, fit alors la voix bouleversée de Narcissa. Aucun doute possible, il est au Manoir des Ténèbres.

Drago entendit nettement un soupir agacé.

- Quand est-ce qu’il fera ce qu’on lui dit, celui-là ? maugréa Alyssa.

- Certainement jamais, répondit Narcissa avec un petit rire désabusé. Il n’est pas du genre à obéir aux ordres.

- Ce n’était pas un ordre, mais un conseil, renchérit Alyssa. C’était pour sa survie ! A moins qu’il aime se faire torturer !

- Sirius, ne dit rien, prévint la voix de Lupin, laissant deviner à Drago que le Gryffondor avait ouvert la bouche pour dire quelque chose qui n’aurait pas plu aux autres.

Un soupir et un gémissement torturé retentirent, au moment où le bruit de quelqu’un s’affaissant sur une chaise se faisait entendre.

- Aly, garde espoir, fit alors la voix douce de Lupin. Il reviendra. Tu devrais aller te reposer, maintenant.

- Non, je te remercie, Remus, mais je ne pourrais pas dormir. Je préfère attendre qu’il revienne.

Comme aucun bruit ne suivit cette déclaration, Drago en déduisit que les autres avaient aussi décidé de rester.

- Devrions-nous avertir les autres membres ? demanda Narcissa.

- Attendons demain matin. S’il n’est pas revenu d’ici là, alors nous le leur dirons.

La proposition de Lupin sembla convenir à tout le monde, car le silence se réinstalla.

- Si nous devons passer une bonne partie de la nuit ici, autant nous occuper, fit la voix lasse d’Alyssa, il y a quelque chose qui, je dois vous l’avouer, m’a étonné. Aucun de vous deux n’est venu me voir pour me poser des questions. Vous n’avez donc aucune interrogation à mon sujet ?

- Je préfère éviter d’en parler, grogna Sirius. Quelque chose me dit que je serais incapable de ne pas te lancer un sort.

- Tu ne comprends pas, soupira Alyssa.

- Comprendre quoi ? s’écria Sirius. Que tu nous as sciemment tenus dans l’ignorance pendant des années ? As-tu ne serait-ce qu’une idée du sang d’encre qu’on s’est fait ? J’étais fou de chagrin et de colère après ta disparition, et encore plus quand j’ai su après mon évasion qu’on n’avait pas retrouvé ton corps !

- C’était pour vous protéger, pourquoi ne comprends-tu pas ça ?

- Parce que c’est une excuse débile !

- EXCUSE-MOI D’ETRE NEE NEPHILIM ET DE VOULOIR PRESERVER LA VIE DE CEUX QUE J’AIME ! JE N’Y PEUX ABSOLUMENT RIEN SI MON SANG ME POUSSE A REAGIR COMME CA, TOUT COMME J’Y PEUX RIEN S’IL M’EMPECHE DE T’EN COLLER UNE POUR TE REMETTRE LES IDEES EN PLACE !

Drago grimaça outrageusement sous la puissance de la voix d’Alyssa, constatant d’un coup d’œil qu’Harry était dans le même état. Il se jura silencieusement de ne jamais la mettre dans une telle colère : il tenait à sa vie. Ce qui n’était apparemment pas le cas de Sirius Black, paix à son âme.

- Ok, on se calme, fit la voix apaisante de Lupin. Ce n’est pas le moment, et moi, j’aurais une question à poser. Comment tes souvenirs te sont-ils revenus ?

- Comme ça. Ils sont revenus, point barre, répondit Alyssa calmement, bien que d’une voix sèche. Avery qui avait créé la potion s’est gouré quelque part, et dix ans plus tard, à la seconde près, le barrage qui retenait mes souvenirs s’est brisé. Sur ce coup-là, mon père aurait mieux fait de demander à Severus de faire la potion.

- Il l’aurait réussit.

- C’est pour ça que je dis ça.

- Tu aurais préféré ne pas te souvenir de ta vie d’avant ?

Drago sentait la colère dans la voix de Sirius.

- Oui, il y a des fois où je me dis que ça aurait été préférable, répondit hargneusement la jeune femme. Surtout quand je constate ton comportement immature.

- Immature ? répéta Sirius, recommençant à s’énerver. C’est toi qui as joué à cache-cache pendant six ans, et c’est moi, qui suis immature ?!

- Je n’ai pas joué à cache-cache, comme tu le dis si bien, j’ai espionné Voldemort. Et tu devrais m’être reconnaissant, parce qu’autrement il y aurait eu plus de morts que ça !

- Vous voudriez bien arrêter de vous disputer deux minutes ? s’impatienta Lupin. Alyssa, on connaît tous tes raisons, pas besoin de nous les répéter, bien que je sois d’accord avec Sirius sur le fond. Quand à toi, Sirius, essaie un peu de te mettre à sa place. Elle n’avait pas vraiment le choix.

Un silence suffoquant suivit la tirade de Lupin, seulement rompu par les bruits d’objets qui raclaient la table. Drago se demanda si la discussion était close.

Alors, c’était ainsi qu’elle s’était souvenue. C’était dû à une simple erreur de dosage d’ingrédients par Avery. Il était vrai que sur ce coup-là, le Seigneur des Ténèbres auraient mieux fait de demander à Severus de préparer la potion. Mais à l’époque, personne ne connaissait encore les réels talents du sorcier dans ce domaine.

Et que penser de la relation entre Alyssa et Sirius ? D’après les maigres informations qu’il avait, Drago aurait pensé qu’ils étaient tous les deux fous l’un de l’autre. Est-ce qu’être restés éloignés autant de temps avait tué leur amour ? Était-ce pour cela que la colère semblait leur seule façon de se parler ?

- Je crois qu’on n’apprendra rien de plus, chuchota Harry. On devrait remonter avant de se faire prendre.

Drago acquiesça d’un signe de tête, bien qu’il mourait d’envie de rejoindre les autres dans la cuisine, pour attendre lui aussi le retour de Severus.

Son parrain était parti rejoindre le Maître, alors qu’il savait totalement qu’il ne trouverait auprès de lui que douleur et mort. A se demander s’il n’avait pas un côté Gryffondor, cet homme-là . . .

Drago suivit Harry dans l’escalier, grimpant silencieusement. C’est alors que la porte d’entrée s’ouvrit, se faisant retourner les deux jeunes hommes sur . . . Severus.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 4 Fév - 10:35

Suite et fin du chapitre 35


Harry se disait que la vie était drôlement bien faite. Au moment où ils entendaient parler de l’escapade de Rogue, ce dernier revenait.

Quelqu’un, quelque part, devait se cacher et jouer un jeu tordu avec leurs vies, ce n’était pas possible autrement !

Il se sentit tiré par la manche, et Drago le plaqua durement contre la rambarde de l’escalier, juste dans l’ombre, se collant à lui de manière délicieuse.

- Si on nous voit, on est mort, chuchota Drago à son oreille, soufflant dessus par la même occasion et provoquant dans son corps un frisson agréable. Il va déjà falloir prier Merlin que Blaise et Ron ne choisissent pas ce moment-là pour rentrer.

Harry acquiesça d’un signe de tête, et concentra son attention sur le hall. Le bruit de l’ouverture de la porte avait alerté les membres de l’Ordre présents dans la cuisine, qui s’étaient tous retrouvés dans le hall.

- Nom d’un chaudron, Severus, donne-moi une seule bonne raison de ne pas te réduire en charpie sur le champ ! murmura rageusement Alyssa.

Lupin attrapa la jeune femme par le bras, craignant certainement qu’elle ne saute sur l’ancien professeur de potions.

Rogue ne dit pas un mot. Il tendit plutôt un livre à Alyssa.

Plissant des yeux, Harry reconnut le journal intime de la jeune femme.

- Qu’est-ce que . . . ?

- Miss Bulstrode a réussit à le subtiliser au Seigneur des Ténèbres, pendant qu’il s’occupait à faire évader ses hommes d‘Azkaban. Il en a lu quelques pages, assez pour connaître la vérité sur Florelia et sur ma traîtrise. Il m’est dès à présent, impossible de continuer à l’espionner.

Un soupir s’échappa des lèvres d’Alyssa, et cette dernière sauta au cou de l’espion. Un instant décontenancé, il lui rendit tout de même son étreinte, un léger sourire s’épanouissant sur ses lèvres.

- Ne nous refais plus jamais une peur pareille ! siffla Narcissa Malefoy, plus pâle que jamais.

Alyssa relâcha Rogue et recula de quelques pas.

- Pourquoi Miss Bulstrode te l’a remis à toi ? demanda Lupin.

- Le Seigneur des Ténèbres a annoncé ma traîtrise à tous les Mangemorts, pour qu’aucun d’entre eux ne me parle de quoi que ce soit à présent. Et Miss Bulstrode a compris que le journal qu’il avait à la main à ce moment-là lui avait donné cette information, et bien d’autres encore. Elle a donc attendu que le Maître m’appelle pour me remettre le journal.

- Et toi, inconscient que tu es, tu as répondu à cet appel, fit Narcissa, les bras croisés.

- Oui, pour justement récupérer le journal. J’y serais allé de toute manière, même sans appel. Mais là, il y avait une raison pour qu’on me voit au Manoir, ça aurait été moins voyant. Finalement, je n’aurais pas eu besoin de ça.

Harry entendit et sentit Drago soupirer contre sa nuque. Cela provoqua une augmentation de sa chaleur corporelle. S’il avait eu des doutes sur son orientation sexuelle double, à présent il n’en avait plus ! Il était définitivement du même bord que Blaise . . . Et n’était apparemment pas indifférent à un certain Serpentard blond . . .

Harry rougit à ses pensées.

Mais à quoi pensait-il voyons ? Ce n’était vraiment pas le moment !

- Tiens, fit soudain la voix aigre de Sirius, toi qui voulais des questions tout à l’heure, Alyssa. J’en ai une moi. Quand as-tu fait ami ami avec Rogue ?

Tout le monde regarda le jeune homme qui fusillait Alyssa du regard. Celle-ci soutint son regard et lui répondit sèchement :

- Tu te rappelles le soir du bal de la St Valentin, quand Mylène Diggory avait envoyé une bande de Serpentard m’agresser, quelqu’un m’avait sauvé. Et bien, c’était Severus. Et c’est aussi lui qui, ensuite, à passé plusieurs mois à chercher le commanditaire de cette agression. Et c’est lui qui m’a sauvé de . . .

Elle se tut avant d’avoir terminé sa phrase. De là, où il était, Harry ne vit pas l’expression de son visage.

- Sauvé de quoi ? demanda Lupin. De quoi d’autre ? Une chose que l’on ne sait pas à priori.

- Le soir où j’ai découvert que tu étais un loup-garou, souffla Alyssa, ce soir-là, tu avais flairé quelqu’un qui n’était pas moi, mais je vous avais dit que je n’étais pas seule à ce moment-là.

- Oui, je m’en souviens, admit prudemment Lupin. Et ?

- Quelques secondes avant que tu n’arrives, Severus était avec moi. Il . . . Il m’avait empêché de me noyer dans le lac.

Harry en bloqua sa respiration.

Noyer ? Mais . . .

- Et que faisais-tu dans le lac au beau milieu de la nuit, alors que tu étais censée être à l’infirmerie ? siffla rageusement Sirius.

Il y eut un silence puis . . .

- Tu as tenté de te suicider, lâcha Lupin dans un souffle, abasourdi.

Harry en sentit ses membres trembler. En bas, la tension était palpable, presque saisissable.

- TU AS QUOI ?! rugit Sirius.

Son cri réveilla alors le portrait de sa mère, qui se mit à crier à son tour, réveillant certainement toute la maisonnée.

- TRAITRE A LEUR SANG ! SANG-DE-BOURBE ! SALES HYBRIDES ! SORTEZ DE MA MAISON !

Harry résista à l’envie de se boucher les oreilles, le mouvement aurait trahi leur présence, mais crispa douloureusement son visage.

- Vous, ce n’est pas le moment alors, FERMEZ-LA ! rugit à son tour Alyssa.

La Néphilim eut alors un geste qu’Harry n’oublierait jamais. D’un mouvement gracieux de la main, elle créa une flamme dans sa paume, et la jeta au portrait qui s’embrasa dans un long cri d’agonie. Il se consuma durant quelques secondes, puis il ne resta de lui qu’un tas de centre et l’écho des hurlements de la mère Black.

- Mais qu’est-ce que c’est que tout ce raffut ? s’écria soudain la voix de Molly qui descendait les escaliers en peignoir mal fermé et une bougie à la main.

Harry sentit son cœur tomber dans son estomac.

C’était fini pour eux, Molly allait forcément les voir . . . Et ils n’auraient pas d’excuse plausible.

Harry sentit alors les mains de Drago écarter les pans de son manteau, se glisser sous son pull et sa chemise, et se poser d’autorité sur ses reins. Ne comprenant pas ce que Drago faisait, il obéit quand ce dernier lui siffla de placer ses mains sur sa nuque. Et il n’opposa pas de résistance quand il sentit les lèvres douces de Drago presser fermement les siennes.

Bien qu’étonné par la tournure que prenait la soirée, il ne put s’empêcher de remarquer que Drago embrassait très bien, et d’apprécier grandement le baiser.

- Et pourquoi donc êtes-vous encore debout à cette aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh !

Harry se sépara - à regret devait-il avouer - de Drago, et se tourna vers Molly qui venait de tomber sur eux, la lueur de la bougie lui permettant clairement de distinguer ce qu’ils étaient en train de faire.

Il se força à afficher l’air le plus innocent qu’il pouvait, et n’eut pas de mal à rougir de s’être fait prendre sur le vif.

- Mais, qu’est-ce que . . . ? balbutia Molly en regardant les deux jeunes hommes alternativement.

Drago s’éloigna alors, sortant ses mains de sous la chemise d’Harry, et ce dernier dénoua ses doigts de la chevelure du blond, se demandant quand est-ce qu’il leur avaient donné l’ordre de s’agripper ainsi à lui.

- Désolé que vous ayez vu ça, s’excusa Drago avec empressement. Nous pensions être . . . seuls, à cette heure avancée de la nuit.

Harry promena son regard sur tout ce qui n’était pas vivant, voulant éviter de croiser les yeux de Molly.

- Faites-le dans un coin plus discret la prochaine fois, siffla Molly, encore toute renversée de ce qu’elle venait de voir.

Etonné de ne pas la voir s’offusquer du fait que deux garçons s’embrassaient sous ses yeux, à peine deux minutes auparavant, Harry consentit à la regarder. Il constata alors qu’elle n’était pas seule, et que Mr Weasley, ainsi que Tonks, Hermione et Ginny, avaient elles aussi assisté à la scène. Les deux jeunes filles avaient la bouche grande ouverte, n’en revenant visiblement pas, et Tonks lui adressa un discret clin d’œil de connivence. Mr Weasley, lui, était trop occupé à aider sa femme à se relever- elle était tombée sous le choc - pour montrer quoi que ce soit de ce qu’il pensait.

- Drago ? fit prudemment la voix de Narcissa Malefoy.

Harry se retourna en même temps que le blond vers le hall. Les six personnes présentes en bas des escaliers le regardaient bizarrement. Mme Malefoy et Rogue les regardaient, choqués, et semblant attendre quelque chose, Lupin et Sirius leur jetaient des regards interloqués, et Alyssa . . . semblait suspicieuse.

Zut, c’était vrai qu’elle lisait dans les esprits. Heureusement d’ailleurs qu’elle était accaparée un peu plus tôt, sinon elle les aurait découverts !

Soudain, elle secoua la tête, un sourire amusée aux lèvres. Puis baissa légèrement la tête, signifiant qu’elle ne dirait rien.

Harry respira alors beaucoup mieux.

- Oui, maman ? répondit Drago, innocemment.

- Que venons-nous de voir à l’instant, s’il te plait ? siffla-t-elle.

- Il me semble que c’était plutôt clair, intervint Sirius avec un large sourire hilare. Harry et Drago se sont trouvés des points communs inattendus. Je ne peux que te féliciter, cher filleul, il est tout à fait charmant. Je me disais bien aussi que les questions de ce matin n’étaient pas anodines, tu perds pas de temps dis donc.

Harry aurait souhaité connaître un sort qui faisait disparaître dans le sol. Parce qu’à présent, même Drago le regardait bizarrement. Merci Sirius, pensa-t-il aigrement.

- Peut-on savoir ce qui est arrivé au portrait ? s’écria soudain Molly, ébahie.

- Oh. .. Euh . . ., fit Alyssa, rougissante et gênée. Je suis navrée pour l’incident, mais je me suis un peu . . . Énervée.

Harry empêcha un rire désabusé de franchir ses lèvres.

Enervée ? Le mot était faible.

- Bien, nous nous n’en plaindrons pas. Nous voilà enfin débarrassé de cette . . . chose. Puis-je vous conseiller à tous à présent d’aller vous coucher ? Certains d’entre nous aimeraient dormir.

Elle jeta un regard d’avertissement à Harry et Drago et remonta, suivit de son mari. Tonks et les filles firent de même.

- Harry, Drago, retournez vous coucher, fit Lupin avant de rejoindre la cuisine, suivit par Sirius et Narcissa Malefoy.

- Et ne croyez pas nous avoir eus, siffla Severus. Les manteaux ne sont pas indispensables lors de ce genre d’activités.

Severus rejoignit à son tour la cuisine, et Alyssa leur tendit un petit sourire.

- Ce ne serait pas très Gryffondor de me défiler, hein ? Allons bon, je vais aller me faire sonner les cloches. Bonne nuit les garçons, et ne faites pas de folies de vos corps, ajouta-t-elle avec un clin d’œil.

Harry soupira, non sans rougir.

- On l’a échappé belle, soupira-t-il.

- Merci qui ?

Harry jeta un regard en coin au sourire suffisant de Drago.

- Pas à toi en tout cas. Je te signale qu’on va en entendre parler demain matin, et qu’on va nous questionner. Que dira-t-on à ce moment-là ?

Drago haussa des épaules, alors que le grincement de la porte d’entée qui s’ouvrait leur parvenait aux oreilles.

- Je propose de convenir avec Blaise et Ron que c’était un pari entre eux et nous, qu’ils ne pensaient pas qu’on serait capable de se peloter pendant un quart d’heure dans les escaliers, là où tout le monde passe.

Harry grimaça.

Aïe, il allait falloir dire à Ron qu’il avait embrassé Drago . . .
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeDim 15 Fév - 14:29

Chapitre 36 : Où l'atmosphère se détend


Drago ouvrit péniblement les yeux.

Il sortait d’un rêve très agréable, qu’il n’avait envie de quitter sous aucun prétexte. A moins, bien sûr, qu’on ne lui offre la possibilité de faire de son si délicieux rêve une réalité palpable.

Grognant, il se tourna dans son lit et attrapa fermement son oreiller qu’il serra contre lui, piètre compensation au brun de ses songes.

Il repensa à leur baiser. Si doux. Les lèvres d’Harry étaient douces. Et fruitées. Comme une fraise. Oui, c’était ça, un petit goût de fraise.

Drago s’humecta les lèvres.

Maintenant qu’il y avait goûté (même si c’était sous un prétexte fallacieux), il allait être difficile de côtoyer Harry sans en redemander . . . Ou au mieux, sans fixer continuellement les lèvres du brun de façon indécente.

Drago mordilla légèrement sa lèvre inférieure.

J’en veux encore ! hurlait à tout va son esprit.

Devenait-il fou ? Parce qu’il était étrange de vouloir absolument Harry dans son lit (et pas que là d’ailleurs), sachant qu’ils n’avaient cessés de se battre durant les six années précédentes. Et que penser des mots de Sirius, jetés au vent la veille au soir ? Cela voulait-il dire qu’Harry reconsidérait son orientation sexuelle ? Et qu’il avait parlé de Drago à son parrain en termes élogieux ?

Drago se tourna à nouveau dans son lit.

Si c’était ça, alors . . . Il aurait peut-être une chance avec Harry. Mais comment être sûr qu’Harry avait un faible pour la gent masculine ?

Drago ouvrit brusquement les yeux.

Mais bien sûr ! Pour le savoir, il suffisait de le draguer !

Cette bonne (et intéressante) décision de prise, Drago s’assit dans son lit et jeta un œil autour de lui. Il n’était pas le premier réveillé. A côté de lui, Blaise lisait un roman, le dos posé contre son oreiller.

- Bonjour, le salua ce dernier. Bien dormi ?

- Tout à fait, et toi ?

- Bien, bien.

Blaise allait se replonger dans son roman, quand Drago se décida à lui parler des évènements de la veille. Il ne lui fallut que quelques minutes pour tout lui résumer. A la fin de son récit, son ami affichait un air mi incrédule, mi amusé.

- Tu as . . . embrassé Harry ?

Drago afficha clairement un immense sourire.

Blaise éclata de rire.

- Bordel ! Et dire que j’ai loupé ça ! Comment ont réagi les autres ?

- Tu te doutes bien qu’ils n’ont pas sauté de joie. Par contre, Sirius a eu une remarque étrange au sujet d’Harry . . .

- Qu’est-ce qu’il a dit ?

- Qu’après notre baiser, il comprenait un peu mieux pourquoi Harry lui avait posé toutes ces questions le matin même.

Blaise fronça des sourcils . . . puis son visage s’éclaira d’un sourire hilare. Finalement, le métis éclata d’un rire monumental . . . qui réveilla les deux autres garçons, au vu des grognements indistincts qui s’échappaient des lits.

- Drago, chuchota précipitamment Blaise, il faut que je te dise qu’Harry ressent quelques . . . changements dans sa vie.

Regard d’incompréhension de Drago.

- Il se sent . . . légèrement attiré par . . . les mecs.

Blaise n’en dit pas plus car Harry sortait de ses couvertures . . . Et surtout parce que Drago avait la confirmation qu’il voulait. Harry avait viré sa cuti.

-B’jour, marmonna le Survivant en frottant ses yeux bouffis de sommeil.

- Bonjour Harry, fit Blaise d’une voix claironnante. Tu as fais de beaux rêves ?

Harry parut chercher dans sa mémoire ce à quoi il avait bien dû rêver, puis ses joues prirent une intéressante couleur rose.

- Euh . . . Oui, oui, éluda-t-il en évitant les regards de ses camarades de chambre. Il est quelle heure ?

- Huit heures et demie passé, répondit Drago en sortant de son lit. Ron s’est rendormi ?

De fait, le rouquin était pelotonné au fond de son lit, ronflant comme un bienheureux.

- Il faut le réveiller, dit Drago avec un immense sourire. Parce qu’il faut qu’il soit au courant de notre « pari ».

Drago avait prononcé cette dernière phrase avec un regard significatif pour Harry, dont les joues se colorèrent encore un peu plus.

- C’est moi qui le fais ! s’écria Blaise en sautant à bas de son lit, manquant de peu de se rétamer à l’arrivée.

Il s’approcha discrètement du lit de Ron et se pencha délicatement sur lui. Pendant ce temps, Drago se glissa derrière Harry qui regardait la scène d’un air intrigué, et lui murmura à l’oreille :

- Tu devrais reculer un peu, cela risque d’être violent.

Harry eut un sursaut formidable, puis suivit le conseil de Drago, faisant deux pas en arrière . . . pour atterrir directement dans les bras du blond, qu’il avait grands ouverts pour le réceptionner. Harry sembla décontenancé et gêné pendant quelques secondes, puis il s’écarta, se postant au côté de Drago, les joues bien rouges. Le Serpentard contint difficilement le sourire ravi qui menaçait de s’étendre sur ses lèvres, et reporta son attention sur son ami.

- Sonorus, murmura Blaise avec sa baguette contre sa gorge.

Drago afficha un sourire en coin, impatient de savourer ce qui n’allait pas tarder à . . .

- DEBOUT LA-DEDANS ! IL N’EST PLUS LE TEMPS DE FAIRE LA MARMOTTE, WEASLEY !

Ron se réveilla en sursaut, poussant un petit cri ridicule, ses cheveux roux emmêlés et l’air totalement hagard. Il s’assit précipitamment dans son lit, s’enroula dans ses draps, se retrouvant ainsi prisonnier des tissus, et s’étala lamentablement par terre en tentant de s’en défaire . . . pour le plus grand bonheur des trois autres garçons, morts de rire.

- Quoi ? Qu’est-ce que. . . ? Cours de Potions ?

Le fou rire de Drago redoubla, et il sentit la main d’Harry se retenir vaillamment à son épaule pour ne pas s’écrouler à terre. Malheureusement pour le brun, son support était dans le même état que le sien, et ils se retrouvèrent bientôt tous deux, étalés au sol.

- Bande de . . ., maugréa Ron, voyant qu’on lui avait fait une blague. Vous ne perdez rien pour attendre ! Et Blaise, tu subiras le pire !

Puis il se recoucha et passa sa couette par-dessus sa tête.

Drago se calma et dit :

- Attends Ron, c’est parce qu’il faut qu’on parle !

Drago tenta ensuite de s’asseoir, mais remarqua bien vite qu’un Harry Potter fermement accroché à lui et vaincu par un fou rire monumental rendait la tâche bien plus ardue. Profitant de la situation inespérée, Drago passa un bras autour des hanches de Harry et se releva en tenant fermement le Gryffondor contre lui, afin qu’il l’accompagne dans son mouvement.

- Et quelle est cette chose si importante dont vous voulez me parler qui nécessite un réveil aussi barbare ? demanda Ron en s’asseyant dans son lit, prêt à entendre leurs explications.

- Barbare ! Tout de suite les grands mots ! s’exclama Blaise en levant les yeux au ciel alors qu’il s’asseyait sur le lit d’Harry. Ce n’était qu’un petit Sonorus de rien du tout.

- Pour toi peut-être, mais pas pour moi, renchérit Ron. Vous vouliez donc me parler de . . . ?

Le regard du roux se fixa alors sur la main de Drago, toujours fermement accroché à la taille d’Harry qui s’était enfin calmé et essuyait les vestiges de ses larmes de rire. Ses yeux bleus s’écarquillèrent et il s’exclama en pointant du doigt le méfait :

- Dites-moi que ce n’est pas de ça dont vous voulez me parler !

Drago afficha un air calculateur et un sourire rusé.

- Oh que si, Weasley, c’est exactement de ça, dont on veut te parler.

Blaise éclata de rire en voyant la tête de déterré de Ron, et Harry sembla enfin comprendre dans quelle position il se trouvait. Il s’empressa d’instaurer une distance de sécurité entre le Serpentard et lui . . . Distance que Drago contourna en venant poser une main possessive sur l’épaule du brun.

- En fait, Ron, continua Drago avec un air amusé, Harry et moi nous nous sommes fait prendre par tous les occupants de cette maison, hier soir, en train de nous peloter gentiment dans les escaliers.

Blaise retint son fou rire, les yeux fixés sur le roux qui palissait à vue d’œil . . . puis rougissait tout aussi vite, semblant sur le point de s’étouffer.

Un bruit de fou rire retenu jaillit du métis, alors qu’Harry s’empressait de remettre les pendules à l’heure.

Pas drôle, pensa Drago.

- En fait, Ron, ce n’est qu’une partie de la vérité, s’empressa de dire Harry. Si on s’est retrouvé dans cette . . . position, c’est parce qu’on espionnait ce qu’il se disait dans la cuisine, et que quand ta mère est descendue à cause du bruit fait par le tableau qui s’était réveillé, c’est la seule solution qui nous est apparu pour expliquer notre présence dans les escaliers à cette heure de la nuit.

Ron sembla respirer un peu mieux . . . mais leur jeta quand même un regard suspicieux.

- Peloter, c’est-à-dire ?

- Oh, c’était rien de bien grave, fit Drago avec un geste nonchalant de la main. On n’y a même pas mis la langue, c’est pour dire.

Ron émit un drôle de bruit.

Était-ce du dégoût ?

- Bref, tout ça pour vous dire que si on nous interroge sur ça tout à l’heure, il faut qu’on soit d’accord. On dira que c’était un pari que vous nous avez lancé.

- Un pari ? répéta Ron, semblant aller de mieux en mieux.

- Oui, répondit Harry. On dira que vous nous aviez mis au défi de nous peloter dans les escaliers pendant un quart d’heure.

- Et comme tout le monde sait, fit Blaise, les Serpentard et les Gryffondor relèvent toujours les défis. Ca marchera comme excuse. Mais ça ne serait pas plus simple de dire que vous êtes ensemble ? ajouta-t-il perfidement.

Drago et Blaise échangèrent un regard complice.

- Non mais ça ne va pas ! Harry n’est même pas gay ! s’écria Ron, occasionnant une forte rougeur sur les joues de son meilleur ami, assis à côté de lui sur son lit.

- En fait, Ron, fit Blaise, semblant s’amuser follement, il semblerait que ton ami soit en pleine découverte de lui-même. . . Et que son hétérosexualité soit remise en cause.

Harry rentra la tête dans les épaules.

- Merci Blaise, marmonna ce dernier, comme si je n’étais pas assez grand pour en parler moi-même.

- Tu es gay ?! s’exclama Ron, au bord de l’apoplexie.

- Bi, rectifia Harry. Une certaine attirance envers les hommes ne m’empêche pas de continuer à apprécier les femmes, marmonna-t-il, le visage aussi rouge qu’une tomate bien mûre.

- Drago, fit Ron d’une voix blanche, toi et moi sommes les seuls hommes entièrement hétéros dans cette pièce.

Drago se fit un plaisir de le démentir.

- En fait, Ron, tu découvriras bien vite que les femmes ne m’ont jamais attirées.

Harry se tourna, étonné, vers lui, Ron s’étouffa avec sa propre salive . . . Et Blaise s’écroula du rire qu’il contenait depuis quelques secondes de trop.

Cette journée commençait agréablement.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeDim 15 Fév - 14:31

Suite et fin du chapitre 36


La cuisine était vide, en dehors des quatre jeunes hommes. Tous les quatre se regardèrent, interloqués.

- Ne me dites pas qu’on est les premiers debout ?

- Il semblerait que si, Blaise, répondit Harry en commençant à inspecter les placards pour voir ce qu’il pouvait y trouver de potable à manger.

Les trois autres vinrent immédiatement l’aider.

Aucun d’entre eux ne s’était jamais levé avant Molly, ce qui faisait qu’ils n’avaient encore jamais eu besoin de préparer le petit-déjeuner. Trouver ce dont ils avaient besoin releva donc du parcours du combattant.

- Au fait, s’exclama soudainement Ron, qui est-ce que vous avez espionné dans la cuisine hier soir ?

Harry lança un regard à Drago qui lui fit signe de commencer. Alors, Harry rapporta à Ron ce qu’ils avaient vu et entendu.

- Millicent est bien de notre côté alors, fit Blaise après un temps de silence passé à faire chauffer les cafés des quatre garçons.

- Il y a de fortes chances, mais on a tout de même perdu notre meilleur espion, fit Drago. Severus était assez proche du Seigneur des Ténèbres, tout comme Florelia. Enfin, Alyssa.

- Tu peux dire Florelia.

Harry sursauta, avant de tourner son regard vers la jeune femme aux cheveux châtains qui se dirigeait vers le plan de travail pour préparer sa collation.

- On ne t’a jamais appris à t’annoncer ? siffla Drago, les yeux plissés.

Harry était entièrement d’accord avec lui. Il avait failli faire une attaque !

- Ce n’est tout de même pas ma faute si vous êtes particulièrement inattentifs à ce qui vous entoure. Et il faudra remédier à ça, parce que ça vous ne sauvera pas la vie dans un combat, bien au contraire.

Alyssa leur fit face pour venir s’installer à table. Puis elle leva un regard amusé sur Harry et Drago qui déjeunaient côté à côte.

- Vous nous avez offert un sacré spectacle hier soir, dit-elle.

Ces quelques mots ravivèrent le souvenir ardent du baiser à Harry, puis occasionna un rougissement attendu à son grand désarroi. Il faudrait qu’il pense à contrôler cette partie de lui, tout de même.

- Mais je dois avouer que tout comme pour Severus, je n’ai pas été dupe. J’espère que ce que vous avez entendu vous a plu ?

Harry se retint judicieusement d’approuver d’un signe de tête. Il n’était pas sûr que la jeune femme apprécie.

- Par contre, je ne comprends pas . . . Comment en êtes-vous venus à vous embrasser ?

Harry contempla l’air franchement intéressé d’Alyssa. Elle n’avait pas l’air plus choquée que ça.

- Il nous fallait une raison de nous trouver là. C’est ce qui s’est imposé à mon esprit, répondit Drago.

Alyssa leva les yeux au ciel en marmonnant un truc du genre « obsédé », qui fit naître un sourire ravi sur les lèvres de Drago.

La porte de la cuisine s’ouvrit alors sur Sirius, suivit d’Hermione et de Mr Weasley, qui tenait la Gazette du Sorcier à la main.

- Tiens, bonjour tout le monde ! Vous êtes bien matinaux, aujourd’hui.

Les adolescents répondirent avec plus ou moins de motivation au salut de Mr Weasley.

- Alyssa, je pense que tu seras intéressée par la une de la Gazette, ajouta-t-il en tendant le journal à la jeune femme avec un petit sourire.

Cette dernière s’en empara avidement et s’empressa de parcourir rapidement des yeux l’article qui s’étalait en première page.

Harry se demanda de quoi est-ce que cet article pouvait bien traiter pour intéresser Alyssa à ce point. Il savait déjà que ce n’était pas une mauvaise nouvelle, car autrement, elle n’aurait pas arboré ce petit sourire en coin.

Sirius se glissa derrière elle, et jeta un coup d’œil sur le journal l’air de rien. Avant d’ouvrir de grands yeux ébahis.

- Mais c’est toi qui fait la Une ! s’exclama-t-il.

Alyssa éclata de rire.

- Bien sûr, c’est l’article que j’ai demandé à Scrimgeour ! Celui qui annonce à toute la population sorcière du pays qui était Florelia Carrow, et quel est son lien avec Alyssa Grytalié.

Harry en fit tomber sa mâchoire.

Cette histoire était en première page de la Gazette ?!

- Ils racontent comment j’ai découvert qui j’étais réellement, marmonna-t-elle en parcourant rapidement l’article, ce qu’il s’est passé, mon enlèvement, mes liens avec la famille Potter, et . . . Oh tiens ! Ils rapportent aussi que je suis la marraine d’Harry !

Le brun s’étouffa avec son café, attirant l’attention sur lui.

- Hey, ça va ? s’inquiéta immédiatement Drago, en passant une main câline dans son dos.

Harry récupéra une respiration un tant soi peu normale et . . .

- Et vous comptiez me l’annoncer quand ça, au juste ?! s’écria-t-il.

Il était furieux qu’on lui ait caché une information aussi primordiale. Nom d’un chaudron, on parlait tout de même de sa marraine ! C’était un statut égal à celui de Sirius, ce qui n’était pas rien, quand même !

- Oh, je suis désolée, Harry, je pensais que tu le savais, fit Alyssa avec un air réellement navré.

Puis, elle fusilla Sirius du regard.

- T’aurais pas oublié de lui dire quelque chose par hasard ? siffla-t-elle.

Harry avala sa salive.

Il n’allait tout de même pas être à l’origine d’une nouvelle dispute entre eux ?

- Et quand aurais-tu voulu que je le fasse ? répondit Sirius de la même manière. Pendant que j’étais en prison ou en cavale ?

- Tu as passé près d’un an dans cette maison, Sirius, tu avais tout le temps de le faire !

- Je n’avais pas encore la force de parler de toi à qui que ce soit ! Même avec Remus ce n’était pas la peine, alors Harry !

- Et pendant les deux mois qui viennent de passer ? Ca ne t’a pas effleuré l’esprit qu’Harry aurait aimé apprendre qu’il avait une marraine ?

- Il avait déjà un parrain, riposta Sirius, les bras croisés en la fusillant du regard. Lui parler d’une marraine décédée ne lui aurait rien apporté.

- Euh . . . essaya d’intervenir Harry. Vous savez ce n’est pas si grave . . .

- Dites, vous ne voudriez pas baisser d’un ton ? J’en ai déjà assez entendu hier soir, sans avoir envie de remettre le couvert ce matin. Merci pour nos pauvres oreilles.

L’intervention de Lupin qui venait d’arriver réussit à séparer les adversaires. Tout le monde retourna à son petit-déjeuner, jusqu’à ce que . . .

- Drago, fit Harry d‘une voix que son interlocuteur fut le seul à entendre, je pense que tu peux enlever ta main de mon dos.

Le blond lui offrit un sourire effronté . . . et récupéra sa main.

Harry souffla silencieusement, soulagé. Et eut un long frisson. Il faisait subitement plus froid.

Mais c’était peut-être dû au courant d’air créé par la porte de la cuisine qui venait de s’ouvrir sur Rogue.

Harry lui jeta un coup d’œil désintéressé à son entrée, puis revint à son petit-déjeuner . . . avant de remarquer qu’Alyssa regardait l’ancien espion d’un air mi-ébahi, mi-amusé.

Pourquoi donc un tel regard ? Il n’avait rien de changé pourtant.

- Severus, souffla Alyssa d’un air interloqué. Vous n’avez . . . Quand même pas . . . Vous deux ?

Harry fronça les sourcils, à l’instar des autres. Puis Sirius et Lupin regardèrent le sombre homme d’un peu plus près . . . Homme qui semblait un peu gêné, au vu de ses joues légèrement rouges. Merlin tout puissant, l’homme savait rougir !

Sirius ouvrit alors de grands yeux ébahis et . . . horrifiés ?!

- Il s’est envoyé en l’air ! s’écria-t-il avec beaucoup de discrétion.

Harry écarquilla les yeux.

Qui ? Rogue ? Mais . . . Avec qui ?

- Je crois que je vais vomir, marmonna Ron, le visage crayonneux.

Alyssa éclata soudainement de rire, au plus grand étonnement des autres.

- On peut savoir ce qu’il te prend ? siffla rageusement Rogue. A moins que ce soit de savoir que oui, j’ai bel et bien une vie sexuelle qui te met dans cet état ?

Harry ferma douloureusement les yeux.

Il ne voulait pas du tout imaginer une telle scène. Rogue au lit avec une femme . . . Beurk !

- Disons simplement, fit Alyssa ente deux hoquets de rire, qu’il n’y a qu’une seule personne dans cette maison avec qui tu aies pu partager une nuit de débauche.

Bien malgré lui, Harry tenta de savoir qui aurait pu être . . .

- NON MAIS CA VA PAS ! hurla soudain Drago, provoquant un autre éclat de rire chez Alyssa qui en glissa de sa chaise.

- Drago, fit calmement Rogue, sous les regards tantôt éberlués, tantôt amusés de l’assistance, ce que ta mère fait dans l’intimité de sa chambre ne te concerne pas.

- Ca je m’en fiche royalement ! s’exclama Drago, s’attirant le regard étonné d’Harry. Ma mère peut bien coucher avec qui elle veut, je n’en ai rien à faire, mais pitié, n’en parlez pas au petit-déjeuner !

Cette fois-ci, Harry suivit Alyssa dans son fou rire, accompagné de Blaise.

- J’avoue que Drago n’a pas tout à fait tort, fit la voix de Mr Weasley, il y a tout de même des sujets plus appropriés au premier repas de la journée.

Drago se rassit sur sa chaise, et glissa un regard vers Harry qui venait de se calmer.

- Je te ferais payer le fait de t’être moqué de moi, lui glissa-t-il à l’oreille avec un drôle de sourire.

- Je ne me moquais pas ! se défendit immédiatement le brun. Je riais juste à ta blague.

- Il n’y avait aucune blague, Harry.

Le brun se mordit la lèvre inférieure.

Mince, il avait pensé s’en sortir comme ça.

- Et . . . Qu’est-ce que tu vas me faire ?

Drago lui fit un sourire resplendissant.

- Des choses, dit-il de manière évasive. Au moment où tu t’y attendras le moins.

Harry déglutit.

Malgré leur amitié, Drago restait un Serpentard. Valait mieux se méfier.

- Harry ?

Il se tourna vers Alyssa à l’interpellation de son nom, curieux de savoir ce qu’elle lui voulait.

- Si tu as du temps devant toi, j’aimerais que l’on reprenne les cours d’occlumencie, dit-elle.

Une sorte de ricanement mauvais jaillit de l’autre bout de la table.

- Severus, fit sèchement la jeune femme, ce n’est pas parce que tu as été incompétent à le lui apprendre qu’il en va de même pour tout le monde.

Harry eut un sourire ravi.

Il l’adorait sa petite marraine !
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 18 Fév - 18:06

Chapitre 37 : Où l'on créé un Patronus


Harry étira ses membres endoloris et étouffa un bâillement derrière sa main. En face de lui, Alyssa frottait son front.

- C’est bien, tu t’améliores, dit-elle. J’en connais un que ça va mettre en rogne.

Elle ponctua sa phrase d’un clin d’œil complice à l’adresse de Harry, et le jeune homme sourit.

La réaction de Rogue le matin même allait lui revenir en pleine face !

- Est-ce que tu fais toujours des rêves à propos du Seigneur des Ténèbres ? lui demanda-t-elle ensuite alors qu’ils s’installaient tout deux dans le canapé du salon du premier étage, la pièce où ils venaient de passer trois heures à s’entraîner à l’occlumencie.

- Non, répondit Harry le plus sincèrement du monde.

En fait, ses rêves étaient bien différents à présent, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Et Voldemort mourrait certainement d’un arrêt cardiaque s’il venait à les découvrir.

- C’est bien. Même si d’un certain côté, c’était tout de même assez pratique. Mais au moins à présent tu peux dormir sans craindre d’avoir à assister un meurtre ou des tortures.

La jeune femme s’étira langoureusement, en gémissant :

- J’ai mal au dos !

Harry sourit en la détaillant plus.

Malgré la reprise de sa réelle identité, Alyssa avait gardé en elle une part du caractère de Florelia. Déjà, elle disait le Seigneur des Ténèbres quand elle parlait de son père, ce qui n’était sûrement jamais arrivé du temps où ses parents étaient en vie. Puis, elle portait des vêtements moldus, que Harry savait être à la mode pour les avoir déjà vu dans les magasines mondains de sa tante. Par exemple, aujourd’hui, elle portait un jean bleu clair par-dessus lequel elle avait passé un tee-shirt blanc où il était écrit sur le devant « Fuis-moi, je te suis » et derrière « suis-moi, je te fuis ». Quand elle s’étirait comme elle le faisait présentement, son tee-shirt se relevait légèrement, dévoilant un ventre bronzé et plat. Et enfin, elle avait des sautes d’humeurs étranges. Surtout en présence de Sirius quand il y repensait.

- Alyssa ?

- Tu peut m’appeler Aly, dit-elle. Ta mère me surnommait comme ça au collège.

Harry tenta d’éradiquer le sourire stupide qui s’étalait sur ses lèvres. En vain.

- Ok. Aly, je me demandais . . . Ça a toujours été comme ça avec Sirius ?

Elle le regarda, étonnée, avachie dans le canapé, les mains au dessus de sa tête.

- Comme ça comment ?

- Eh bien, vous vous disputez pour rien. Sur des bricoles.

Alyssa soupira et se réinstalla confortablement.

- Non. C’est tout récent, parce qu’aucun de nous deux ne sait comment se comporter envers l’autre. Moi, j’ignore à quel point Sirius m’en veut de mes mensonges, et surtout, s’il me pardonnera un jour. Alors pour me défendre, j’attaque. Tu dois connaître ça, non ?

Harry acquiesça d’un signe de tête.

Effectivement, il connaissait ce moyen de défense. Lui-même l’utilisait parfois.

- Tu l’aimes encore ? demanda-t-il de but en blanc.

La jeune femme parut choquée. Puis un doux sourire s’étira lentement sur ses lèvres.

- Oui, souffla-t-elle. Et même si je ne le voulais pas, ce serait toujours le cas.

- Pourquoi ?

- Parce que je suis Néphilim, déclara-t-elle, comme si ce fait expliquait tout. Les gens de ma race n’aiment qu’une seule fois dans leur vie, Harry, ils n’auront qu’un seul être aimé dans toute leur existence. Et le mien, je l’ai déjà trouvé, et je me suis unie à lui. Mon cœur lui appartient. Pour toujours. A lui de faire ce qu’il en veut, à présent.

Des tonnes de questions bouillonnait dans la tête de Harry suite ce qu’elle venait de dire, mais l’étincelle de douleur et de tristesse qu’il voyait briller dans les yeux de sa marraine l’empêcha de les poser. Elle n’était apparemment pas prête à en parler.

Il préféra alors lui poser une question à propos de laquelle il s’interrogeait depuis longtemps, sans se l’avouer vraiment. Quelque chose qu’il avait déjà pensé demander à Florelia.

- Aly, tu te souviens quand tu m’as dit dans la Chambre des Secrets que tu n’avais jamais aimé lancer les Doloris, mais que tu y avais été obligé.

Elle lui lança un regard en coin, quand il s’arrêta.

- Oui, continue, l’encouragea-t-elle.

- Eh bien, hésita-t-il, est-ce que tu as souvent . . . accompli des missions pour Voldemort ?

Elle eut un léger sourire en coin, la tristesse se lisant parfaitement dans son regard.

- Souvent non, mais quelques fois, oui. Tu te souviens du pont de Brockdale ? Et des ravages dans le Sud-ouest ? Les autorités moldus avaient parlé d’un ouragan.

Harry acquiesça d’un signe de tête.

Il se souvenait qu’avant son entrée en sixième année, Brockdale avait été détruit par Voldemort parce que Fudge avait refusé de le laisser passer. Et dans le Sud-ouest, c’était les Mangemorts et les géants qui avaient tout ravagé, et non pas un ouragan comme le pensaient les moldus.

- J’étais là ces deux fois, avoua-t-elle, provoquant des frissons désagréables chez Harry quand il tenta d’imaginer ce que cela avait donné, en vain. C’était les deux seules fois où il m’avait demandé de participer, et j’ai très bien joué mon rôle. Mais j’apprécie de ne plus avoir à le faire.

Harry ne pouvait qu’être d’accord avec elle. Pour quelqu’un qui haïssait Voldemort, il devait être particulièrement difficile de faire semblant d’approuver ses faits et gestes. Lui-même doutait de pouvoir le faire.

- Tu as . . . tué des gens ? demanda-t-il difficilement.

Elle acquiesça d’un signe de tête.

- Et je me suis juré de tuer autant de Mangemorts que j’aurais tué de moldus. Heureusement que le nombre n’atteint pas la dizaine.

Harry sentit son cœur s’emballer.

Il savait qu’il aurait un meurtre à commettre, mais il espérait que ce soit le seul. Devoir déjà tuer une seule personne lui semblait au dessus de ses forces, alors plus . . .

- Harry, fit Alyssa, d’une voix peu assurée, il va falloir que tu apprennes à lancer le Sortilège de la Mort.

Le jeune homme se raidit.

- Quoi ?

Elle ferma douloureusement les yeux, refusant de croiser son regard alors qu’il se tournait vers elle.

- Il faudra que tu l’essayes au moins une fois avant de te retrouver face à lui quand nous aurons détruit ses Horcruxes. Il faut que l’on sache si tu peux le faire. Il ne faudrait pas que tu te retrouves dépourvu face à lui,
car alors . . . Il ne te laissera pas le temps de trouver une autre solution.

En d’autres termes, il mourrait.

- Ce ne sera pas pour tout de suite, le rassura-t-elle. Mais une fois que nous aurons détruit le dernier Horcruxe, il faudra agir. D’ici là, tu as le temps de t’y préparer psychologiquement.

Harry ne répondit pas. Toutes ses pensées étaient tournées vers ce moment, cet ultime instant durant lequel il devrait tuer - ou être tué. Et cela le rendait nerveux, au-delà du possible. Il ne souhaitait même pas y penser de toute façon.

Le bruit de quelqu’un qui frappait à la porte le tira de ses pensées.

- Entrez, intima Alyssa d’une voix forte, tout aussi étonnée que lui de s’apercevoir qu’une personne se donnait la peine de les avertir de son envie d’entrer dans la pièce.

La porte s’ouvrit et laissa passer deux personnes . . . qui firent sourciller Harry. Il ne s’attendait pas à voir les jumeaux Weasley débarquer !

- Salut Harry ! firent Georges et Fred d’une même voix.

Puis leurs regards se tournèrent vers Alyssa.

- Et bonjour à toi aussi . . . On doit t’appeler Florelia ou Alyssa ? demanda l’un des jumeaux.

La jeune femme sourit, amusée.

- Ce sera Alyssa, fit-elle.

Les jumeaux acquiescèrent d’un signe de tête, avant d’échanger un regard de connivence. Harry haussa les sourcils, surpris. Qu’avaient donc en tête ces deux là ?

Les deux jeunes hommes se rapprochèrent alors d’eux, et s’installèrent de part et d’autre d’Alyssa, sous le regard étonné de Harry et interrogateur de la jeune femme.

- On te trouvait déjà bien mignonne quand tu avais les traits de Florelia . . . , commença celui qu’Harry pensait être Fred.

- . . . mais tu es carrément canon, maintenant ! termina Georges.

Alyssa rougit.

- Ah ? Et bien, merci du compliment.

- Mais de rien, fit Fred avec un grand sourire. En fait, on est venu parce que nous avons été fortement intéressés par l’histoire relatée dans la Gazette, et nous voulions voir si la photo correspondait à l’originale.

- Et c’est avec un très grand plaisir que nous constatons que l’originale est bien mieux !

Harry eut soudain un très gros doute. Ils n’étaient tout de même pas en train de . . . ?

- Autrement, nous aimerions savoir, es-tu libre de sortir de cette maison quand tu veux ? demanda Georges.

Alyssa parut étonnée au premier abord, puis finalement répondit :

- Oui, bien sûr que oui. Pourquoi ne serais-je pas libre ? Je fais partie de l’Ordre après tout, même si ce n’était pas précisé dans l’article.

- Bien, alors peut-être accepterais-tu de nous accompagner pour aller faire un tour sur le Chemin de Traverse ?

Alyssa eut un sourire grand comme le monde et sauta à bas du canapé.

- Avec grand plaisir ! s’exclama-t-elle. Il y a trop longtemps que je ne suis pas sortie pour me promener. Je vous rejoins dans dix minutes dans le hall d’entrée.

Elle sortit en coup de vent, adressant un signe de la main à Harry qui le lui rendit. Jetant un œil sur le côté, il remarqua ensuite que les jumeaux échangeaient un sourire.

Il comprit que ses doutes étaient fondés.

Les jumeaux étaient bel et bien en train de la draguer !
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 18 Fév - 18:13

Suite et fin du chapitre 37


Fermant les yeux, Drago se concentra sur un autre souvenir, un plus heureux cette fois-ci.

Il repensa à l’instant où il avait revu sa mère au mois d’Août, quand Severus et Alyssa l’avaient ramenée.

- Spero patronum ! incanta-t-il avec force.

Rouvrant les yeux, il découvrit que seule une brume argentée sortait de sa baguette. Il grogna et, de dépit, jeta sa baguette sur le fauteuil le plus proche.

- Ne te prends pas la tête comme ça, fit Blaise, ça va venir.

Drago le fusilla du regard.

C’était facile pour lui, il y arrivait parfaitement ! Et ce, depuis des jours ! Tandis que lui, Drago, n’arrivait qu’à former une espèce de brume légère, à peine compacte.

- Tu ne penses pas à un souvenir assez heureux, dit Harry.

- T’es bien gentil, mon petit griffy, siffla Drago, mais on n’a pas tous reçu une tonne d’amour à la naissance.

Harry pinça les lèvres furieux.

Ils étaient tous réunis dans le salon, pour aider Drago à créer un Patronus. Il était le seul de l’A.D. à ne pas y parvenir, ce qui freinait considérablement les cours de Harry. Il s’était donc donné comme objectif d’y arriver pendant les vacances de Noël. Sauf qu’il ne restait plus que deux jours et qu’ensuite l’école reprendrait, sans qu’il n’ait réussi à atteindre son objectif !

- Ca n’a rien à voir avec l’amour, Dray, dit Blaise, dans un souci de ne pas faire éclater une dispute entre les deux anciens ennemis. Par exemple, moi, je pense à Poudlard pour y arriver. Et je n’en suis pas amoureux !

Drago secoua la tête, expirant impatiemment.

Un souvenir heureux, il lui fallait un foutu souvenir heureux.

- Ne va pas au plus évident, lui conseilla Hermione, depuis derrière son bouquin, duquel elle ne leva même pas les yeux pour parler. Ferme les yeux, vide ton esprit, et laisse monter à la surface. Il viendra de lui-même.

Sceptique, malgré les mouvement de tête affirmatifs des trois garçons, Drago ferma les yeux et fit ce qu’elle lui avait conseillé. Il ferma les yeux, et fit le vide dans sa tête. Il laissa une sorte de brouillard cotonneux et apaisant flotter sur ses pensées, les empêchant de parasiter son attention. Il se sentait bien, sans attaches, seulement lui dans une sorte de grand blanc.

Puis la sensation de deux lèvres caressant timidement les siennes, d’un corps se serrant contre lui de façon hésitante, de doigts s’emmêlant dans ses cheveux, la vue d’une paire de prunelles émeraudes, de cheveux bruns en bataille . . .

- Spero Patronum ! hurla-t-il en ouvrant les yeux.

La brume apparut à nouveau au bout de sa baguette, puis commença à prendre forme. En quelques secondes, une forme animale imposante emplit l’espace du salon.

Drago en laissa tomber sa mâchoire.

Ce n’était quand même pas ça, son Patronus ?!

Puis Ron éclata de rire, alors que Blaise, Hermione et Harry regardaient éberlués, le magnifique lion argenté venir se frotter contre les jambes de son créateur.

- Un . . . Un lion ? bégaya Drago, décontenancé par la sensation des longs poils contre son jean.

- Drago Malefoy est un Gryffondor refoulé ! s’exclama Ron, les larmes aux yeux, alors qu’il tentait de ne pas s’écrouler de rire sur le tapis miteux de la pièce.

- Ron, s’il te plait, le réprimanda Hermione. Drago à quoi as-tu pensé ? La forme a un lien avec la chose à laquelle on pense.

Drago ne répondit pas.

S’il avouait que son souvenir heureux était le baiser échangé avec Harry, il n’aurait pas fini d’en entendre parler ! Et puis, pourquoi était cela son souvenir heureux ? Une simple attirance envers le Survivant arrivait-il à donner ça ? Ou son Patronus détenait-il un sens caché ?

- Par exemple, moi, l’encouragea Hermione à se confier, mon souvenir heureux est un après-midi que j’ai passé avec mes parents, pendant lequel j’ai caressé une loutre. C’est pour ça que cet animal est devenu mon Patronus.

- Quand à moi, dit Harry, je pense à mes parents, c’est pour ça que mon Patronus prend la forme de l’Animagus de mon père.

- Et moi, fit Blaise, comme je pense à la Maison Serpentard, mon Patronus est un serpent.

- Tu pensais à la maison Gryffondor ? railla Ron, calmé. Tu pensais que tu aurais bien aimé y être ?

- En aucune sorte, Ronny, fit Drago, reprenant le surnom de Molly pour se moquer du jeune homme qui rougit. Je pensais seulement à . . .

Il hésita deux secondes, croisa le regard curieux d’Harry, et choisit de cacher quel était son souvenir.

- . . . À Alyssa. Et comme elle est de Gryffondor, c’est sans doute de là que vient le lion.

Blaise lui lança un regard qui disait clairement « c’est ça, prends moi pour un débile ! », mais ne dit rien, tandis que le Trio lui lança un regard suspicieux, mais n’ajouta rien. Après tout, c’était son droit de vouloir garder ça secret.

Quelqu’un entra dans la pièce, interrompant leur discussion.

- Hey, Molly m’envoie vous dire qu’il est l’heure de dîner . . . Oh, sympa le Patronus, Drago ! Je suis sûr que t’as pensé à Harry, hein !

Sirius ponctua sa dernière phrase d’un clin d’œil, puis ajouta :

- Allez, tout le monde à table ou Weasley mère va se transformer en dragon !

Il referma la porte derrière lui, laissant les occupants de la pièce dans une situation . . . gênante.

- Je n’ai pas pensé à Harry ! mentit effrontément Drago. Et d’abord, je ne vois même pas quel genre de souvenirs heureux on pourrait avoir ensemble !

Puis il fit disparaître son Patronus et se rua sur la porte du salon pour quitter l’atmosphère étouffante de la pièce, les joues rouges.

Drago espérait que personne n’avait remarqué sa gêne, en particulier Harry . . . Ou même Blaise ! Connaissant son ami, s’il avait remarqué quoi que ce soit, il en aurait pour dix ans ! Déjà qu’il en bavait assez à cause de ses rêves douteux. Heureusement d’ailleurs que pour l’instant, personne ne lui avait fait la remarque dans la chambre . . . A moins qu’il ne soit plus discret que dans le dortoir des Serpentard.

Il pénétra dans la cuisine, et s’installa à côté de Sirius.

- Je ne pensais pas à Harry ! lui dit-il en s’asseyant. Et merci d’avoir occasionné une telle atmosphère de gêne dans le salon.

Sirius rigola.

- Désolé mon petit Drago, mais moi, contrairement aux autres, je ne goberais pas l’histoire du pari. Vous m’aviez l’air bien trop entreprenants dans les escaliers pour que ce soit autre chose qu’un réel désir de votre part à tout deux.

Drago se renfrogna.

Sirius n’avait qu’à moitié raison. Pour lui, il était sûr et certain qu’il aurait bien continué à embrasser Harry . . . Mais l’inverse n’était pas aussi sûr. Qui savait ce que le brun ressentait exactement au fond de lui ?

La cuisine accueillit alors le reste de la troupe, qui vint s’installer près de Sirius et Drago. Avec eux, étaient présent Lupin, Severus, Narcissa, Molly, Mr Weasley, Tonks et Ginny. Seulement il restait encore trois places de libres . . .

- On attend quelqu’un ? demanda justement Blaise.

- Oui, répondit Molly en servant tout le monde d’un gratin dauphinois. Alyssa et les jumeaux ne devraient plus tarder à rentrer maintenant.

Drago fronça des sourcils.

C’était la troisième fois que ces trois-là se retrouvaient dehors. Mais à quoi pouvaient-ils bien passer leur temps ? Et pourquoi donc la jeune femme ne restait-elle pas avec eux, plutôt que d’aller gambader il ne savait où avec les deux autres zigotos ?

Il laissa de côté ses questions, et s’attela à faire honneur au gratin de Molly.

- C’est nous ! entendit-on soudain hurler du côté de la porte de la cuisine.

Drago se tourna vers les jumeaux Weasley qui venaient de faire leur entrée fracassante, sous les rires d’Alyssa qui les suivait de très près. Tout trois avaient les bras chargés de paquets divers et variés.

- Hey ! s’indigna Fred (ou Georges, allez savoir !), ils ont commencé à manger sans nous !

- Je suis blessé dans le fond de mon petit cœur, renchérit Georges (ou Fred !) en essuyant une larme imaginaire au coin de son œil gauche.

- Arrêtez vos conneries tout les deux, rigola Alyssa en passant derrière eux pour leur donner une tape sur le derrière du crâne.

Il poussèrent tout deux une exclamation indigné qu’elle ignora, puis Alyssa posa ses paquets avant d’enlever sa cape et son écharpe.

- Désolée pour le retard Molly, mais j’ai été stoppée par d’anciennes connaissances. La nouvelle de ma « résurrection » m’a attirée une certaine notoriété, dit-elle en grimaçant avant de s’installer à table avec les jumeaux.

- Ce n’est pas grave, la rassura la femme. Vous vous êtes bien amusés ?

Drago stoppa là l’écoute de la conversation. Il ne voulait pas savoir ce qu’elle avait fait de si bien en compagnie des copies conformes.

A côté de lui, Drago pouvait voir que Sirius était plus que renfrogné et qu’il fusillait Alyssa et les jumeaux du regard. Harry semblait gêné par il ne savait quoi, et Hermione paraissait en colère. Pour qui, pourquoi, mystère.

- Tiens, on a reçu du courrier, s’exclama soudain Lupin en voyant une chouette se diriger vers la fenêtre ouverte de la cuisine.

Le volatile entra dans la pièce et vint docilement se poser devant Severus.

Drago sourcilla.

Qui pouvait bien écrire à son parrain ?

Tout le monde se tourna, intrigué, vers l’homme qui récupérait son courrier, l’air impassible. La chouette repartit sans plus de cérémonie.

- N’était-ce pas la chouette de Minerva ? s’étonna Tonks.

- Si, c’était bien elle, répondit Lupin alors que Severus parcourait la missive, les yeux s’agrandissant d’étonnement non contenu.

Drago voyait les lèvres de Severus bouger au fur et à mesure de sa lecture, mais ne sachant lire sur les lèvres, il ne pouvait que faire comme les autres, et attendre que l’ancien espion assouvisse leur curiosité. Enfin il reposa la lettre, et Mr Weasley le pressa de leur faire part de ce qu’il venait d’apprendre.

- Minerva me propose le poste de professeur de Potions.

Un silence éloquent suivit son annonce.

- Détrompez-moi si je me trompe, mais, on a pas déjà un ? intervint Blaise. Ou alors, j’ai assisté à des cours imaginaires ?

Il s’attira le regard meurtrier de Severus.

- Horace Slughorn a été assassiné, leur apprit soudainement Narcissa.

Les réactions des adolescents ne se firent pas attendre, Drago en premier, indignés qu’ils étaient de ne pas avoir été avertis plus tôt.

- Et depuis quand vous le savez ? demanda Harry, furieux.

- Ce matin, répondit Lupin. Slughorn a été assassiné hier à Pré-au-Lard alors qu’il achetait de nouveaux ingrédients pour ses cours.

- Cela n’explique pas pourquoi Minerva a proposé le poste vacant à Severus ! s’exclama Narcissa. Je le vois mal débarquer à Poudlard, la bouche en cœur.

Drago tourna la tête, ne voulant pas laisser le soin à son parrain de voir son fou rire qui pointait. Severus, la bouche en cœur. Drago voulait bien donner tout ce qu’il avait pour voir ça !

- C’est vrai. Difficile pour l’assassin de Dumbledore d’enseigner aux élèves ! renchérit Tonks. Elle ne dit rien de plus ?

- Non, répondit laconiquement Severus.

- C’est à moi de le faire, dit soudain Alyssa.

- Quoi ? Les cours de potions ? demanda Ron, semblant perdu.

Drago trouva le roux particulièrement stupide à cet instant.

- Mais non ! s’exaspéra la jeune femme en levant les yeux au ciel, Minerva compte sur moi pour faire en sorte que Severus soit blanchi avant la rentrée.

- Et comment comptes-tu y faire ? l’interrogea Sirius, sceptique.

- Comme je l’avais fait pour Drago, répondit-elle l’air de rien, en recommençant à piocher dans son assiette. J’irais voir le Ministre de la Magie.

Drago leva les yeux au ciel.

C’est sûr que quand on avait les relations adéquates . . .

- J’irais demain à son bureau, et j’emmènerais avec moi la lettre d’Albus. Ce sera une preuve irréfutable. Et puis, nous n’avons plus à craindre que qui que ce soit sache dans quel camp il est, vu qu’à présent Voldemort sait qu’il est un espion pour l’Ordre.

- Était, rectifia Severus, je ne peux plus vraiment espionner à présent.

- Effectivement. Alors, prêt ou pas à réendosser le rôle de professeur ?

Severus posa son regard sur le Trio et un sourire sadique s’étala sur ses lèvres.

- Oh que oui, susurra-t-il dangereusement.

- Je sens que je n’ai pas fini d’en baver, murmurèrent Sirius et Harry d’une même voix.

Drago combattit le sourire qui menaçait de s’étaler sur ses lèvres.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 25 Fév - 20:10

Chapitre 38 : Où l'on voyage en train


Le brouhaha caractéristique d’un groupe de personnes pressées envahissait le square Grimmaurd. A chaque étage on pouvait entendre les gens s’interpeller, rechercher tel ou tel objet. Seul quelques rares individus étaient sagement assis, ou s’occupaient à quelque activité calme.

Ce qui n’était pas le cas de Harry, puisqu’il devait finir de boucler sa valise. Avant le retour de Molly.

- Blaise, rend -moi ma cape ! entendit-on hurler Ginny dans le couloir.

Cela fut immédiatement suivi d’un énorme éclat de rire, puis d’un bruit de cavalcade dans l’escalier.

- BLAISE ! Reviens ici ! Tout de suite !

Le cri et les bruits de course passèrent devant la porte de la chambre des garçons.

Harry, un tee-shirt à la main, sourit en imaginant une Ginny en furie courant derrière un Blaise hilare, pour récupérer sa cape. Puis il glissa un œil vers Ron, qui s’occupait lui aussi de terminer ses bagages, les lèvres serrées.

Blaise et Ginny sortaient ensemble à présent.

Et Harry en rigolait encore.

Blaise avait fait part de son désir de « courtiser » Ginny aux jumeaux et à Charlie, qui se trouvaient au square ce jour-là. Comme avec Ron avant les vacances, ils étaient tous restés stoïques, le jaugeant du regard. Malheureusement pour eux, Ginny se trouvait non loin de là quand Blaise avait commencé à leur parler, et quand elle eut comprit de quoi il retournait, elle était entré dans la salle comme une furie et avait hurlé sur ses frères. Harry qui ne se trouvait pas très loin de la pièce à ce moment-là, avait pu espionner la conversation.

Et trois jours après, il en riait encore quand il y repensait.

Les jumeaux et Charlie eux, rigolaient moins. Ils avaient trop mal aux fesses pour ça.

- Harry, pourquoi tu rigoles tout seul ? demanda Ron en regardant son meilleur ami d’un œil suspicieux.

- Oh pour rien, éluda le jeune homme sans se départir de son sourire amusé.

Une heure plus tard, les valises étaient bouclées, et tous ceux qui retournaient à Poudlard ou qui accompagnaient les voyageurs étaient regroupés dans le hall, où ils pouvaient à présent parler comme ils voulaient.

Cela faisait encore bizarre à Harry de ne pas être obligé de chuchoter, et le mur lui semblait bien vide sans la mère Black. Mais il n’allait pas s’en plaindre non plus !

- Tout le monde est là ? demanda Molly en vérifiant elle-même que tous les adolescents étaient présents, en les comptant un par un, telle une maîtresse d’école.

- C’est bon, Molly, ils sont tous là, dit Mr Weasley. On va y aller par petits groupes, ajouta-t-il à l’adresse des autres. Il ne faudrait pas que l’on attire trop l’attention.

Il donna ensuite les groupes, et Harry ne s’étonna pas d’être dans le premier, en compagnie d’Hermione, de Lupin et du professeur Malefoy.

Ils quittèrent le square silencieusement, transplanèrent jusqu’à la zone réservé à cet effet sur le quai 9 ¾ , et se mirent immédiatement à la recherche d’un compartiment de libre.

Alors qu’ils longeaient le train, Harry remarqua les regards fixés sur Hermione et lui, et les chuchotements qui suivaient leur passage devant les élèves. Il remerciait Merlin de ne pas être dans le groupe d’Alyssa ou de Rogue. Cela aurait attiré encore plus l’attention.

Comment allaient réagir les élèves ? Alyssa allait certainement attirer les regards et serait le centre des conversations qui l’entouraient, mais pour Rogue ? Pas qu’Harry s’en fasse pour lui, il ne l’aimait pas assez pour ça, mais il savait que Drago et Alyssa appréciaient profondément l’homme. Et que les autres élèves savaient tous que leur ancien professeur de Potions était le meurtrier du professeur Dumbledore.

Et si l’article de la Gazette ne suffisait pas à convaincre les autres, malgré la retranscription de la lettre de Dumbledore ?

- Harry ? Celui-là est vide.

Le brun fut sorti de ses pensées par Hermione qui venait de trouver un wagon de libre, alors que le second groupe composé de Ron, Ginny, Tonks et Mr Weasley les rejoignait.

Les adultes aidèrent les jeunes à monter leurs valises dans les filets prévus à cet effet, ainsi qu’Hedwige et Coq.

- Le troisième ne va plus tarder, dit Mr Weasley. Narcissa, voulez-vous que l’on vous accompagne à votre compartiment ?

- Vous faites le voyage avec nous, professeur Malefoy ? s’étonna Hermione, juste avant qu’Harry ne fasse la même remarque.

- Oui, répondit-elle, alors qu’elle sortait du compartiment en compagnie de Mr Weasley. J’accompagne Severus, je ne voulais pas le laisser seul.

Les deux adultes sortirent, laissant entrer Alyssa et Drago, suivit de Kingsley et Maugrey.

- Le dernier groupe nous suit de peu, dit l’ex-Auror.

Alyssa s’avança alors dans le compartiment et baissa le store, assombrissant considérablement l’espace.

- Mais qu’est-ce qu’il te prend ? s’étonna Lupin.

- On nous regarde, grogna Alyssa en s’asseyant, les bras croisés.

Harry vit Drago lever les yeux au ciel d’un air exaspéré. Il se rapprocha du blond et lui demanda ce qu’il se passait.

- Sirius et elle ont encore trouvé le moyen de se disputer avant de partir, chuchota-t-il en entraînant le brun dans le couloir pour ne pas se faire entendre.

- Ca en devient lassant à force, soupira Harry. Et à propos de quoi cette fois-ci ?

- Je ne suis pas très sûr, mais il me semble que c’est à cause des jumeaux Weasley.

Harry soupira.

Fallait bien que ça arrive un jour, depuis le temps qu’Harry avait remarqué que Sirius fusillait du regard Fred et Georges dès qu’ils s’approchaient d’Alyssa. Sa jalousie était palpable pour tout le monde . . . Sauf pour les principaux intéressés ! Encore que les jumeaux avaient très bien pu s’en rendre compte, sans pour autant cesser leur manège. Ils trouvaient sûrement cela drôlement amusant.

- Tu crois qu’Alyssa le fait exprès ? demanda Harry. Qu’elle fait ça pour le rendre jaloux ?

Drago réfléchit quelques instants puis secoua la tête.

- Non, ce n’est pas dans son caractère. Je ne suis même pas sûr qu’elle ait compris pourquoi Sirius lui faisait la tête.

- Bah en fait . . . Moi non plus, avoua Harry.

Il était vrai qu’Harry ne comprenait pas tout à fait pourquoi Sirius n’avait pas fait comme Lupin, et pardonné Alyssa pour ses mensonges, somme toute, compréhensibles.
Drago le regarda comme s’il était un véracrasse particulièrement niais, alors que le dernier groupe les rejoignait, permettant à Blaise et Sirius de s’installer. Molly et Rogue qui les accompagnaient rejoignirent les adultes restant, et Lupin fit signe à Harry et Drago de s’approcher.

- Surtout, ne faites pas de bêtises, leur dit Molly, et écrivez-nous s’il se passe quoi que ce soit.

- T’inquiètes pas, M’an, soupira Ron en essayant d’échapper à l’étreinte étouffante de sa mère, il ne se passera rien, et on est toujours sage.

- Ouais, j’avoue que c’est étonnant qu’on ne nous ait pas encore écrit pour nous dire que vous étiez sortis de Poudlard sans autorisation, dit Lupin en souriant. Ca prouve que vous grandissez.

Harry cacha le sourire qui s’étalait sur ses lèvres en se tournant vers Drago, se cachant derrière son dos.

- Bien, on vous laisse, et travaillez bien !

Le regard de Lupin était dirigé vers Sirius et Alyssa quand il dit ça, et ce fait n’échappa pas aux deux jeunes gens.

- Hé ho, on n’est plus des gamins ! s’écrièrent-ils d’une même voix.

Seul le rire de Lupin leur répondit, coupé par le claquement de la porte de leur compartiment quand Kingsley eut réussit à arracher Molly à ses enfants.

- Punaise, j’ai cru qu’elle n’allait jamais partir, grogna Ginny. Plus ça va, moins elle nous fait confiance, ça fait plaisir.

Puis elle s’installa sur les genoux de Blaise, alors qu’Harry s’asseyait en face de ses meilleurs amis, Drago à son côté.

- Ne dit pas ça Ginny, la raisonna Hermione, c’est normal qu’elle se fasse du souci, c’est votre mère. Nous sommes en guerre, et Poudlard sera l’une des cibles privilégiées de Voldemort si jamais il décide d’organiser une grande attaque.

- Elle dit vrai, renchérit Sirius. Et on peut être satisfait de ne pas encore l’avoir vu débarquer.

- Tu penses qu’il le fera ? demanda Blaise.

- C’est inévitable, répondit Harry, la mine assombrie. C’est le symbole de Dumbledore, de tout ce qui l’a toujours empêché d’accéder au pouvoir suprême qu’il recherche. Il voudra détruire Poudlard, ou bien en faire une école de Magie noire.

Harry vit Hermione frissonner.

- Je préférerais mourir plutôt que de voir Poudlard réduit à ce genre d’institution, fit la jeune fille.

- C’est-ce qu’il se passera s’il arrive au pouvoir, dit Drago. Tu es une née moldue, amie d’Harry Potter. Tu seras l’une de ces cibles prioritaires.

L’annonce installa un grand blanc, et Ron se rapprocha d’Hermione pour poser une main réconfortante sur son épaule.

- Dans le genre plombage d’ambiance, Dray, t’es le roi, grogna Blaise.

- Ne - m’appelle - pas - Dray ! siffla rageusement le blond entre ses dents, faisant éclater de rire le compartiment.

- Oh voyons Dray, ne fais pas ta tête de vipère.

Drago fusilla Ron du regard.

- Mauvais jeu de mot sur ma Maison Ronny.

Les rires redoublèrent, et Harry sentit des larmes couler sur ses joues, alors qu’il tentait de ne pas s’étouffer de rire.

C’est alors que la porte de leur compartiment s’ouvrit violemment, interrompant leurs rires, laissant place à un Théodore Nott, vert de rage. Le regard du jeune homme se posa immédiatement sur Alyssa, installée près de la vitre.

- Toi, grogna-t-il en plissant les yeux.

Harry se leva rapidement, s’interposant avant que qui que ce soit ait pu faire un geste.

- Sors d’ici, intima-t-il au Serpentard perturbateur, la voix plus froide que jamais.

- Dégage de là, Potter, c’est une affaire entre Carrow et moi, répondit Nott en dégainant sa baguette, mais bien moins rapidement qu’Harry.

- Florelia Carrow n’existe pas et n’a jamais existé, fit Harry. Ce n’était qu’un nom d’emprunt, un nom qu’on a imposé à une victime de ton si cher Maître.

Tout en parlant, Harry avait rapproché sa baguette du cou de Nott jusqu’à le frôler. Le Serpentard ne semblait pas décontenancé par la proximité de l’arme de son adversaire, et pointa sa propre baguette sur le torse de Harry, touchant son pull.

- Je ne me répéterais pas Potter. Sectum . . .

- Expelliarmus !

Le sort frappa Nott avant qu’il n’ait pu terminer de prononcer sa formule, et sa baguette lui fut arrachée des mains.

Il lança un regard de pure haine à Harry.

- Tu pourras la récupérer auprès de ton directeur de Maison quand je la lui remettrais.

- Slughorn est mort, Potter, fit Nott avec un sourire insolent, on n’a plus de directeur de Maison.

Harry lui rendit son sourire.

- Alors je la remettrais à la Directrice.

Puis il claqua violemment la porte au nez de Nott.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 25 Fév - 20:16

Suite et fin du chapitre 38


Drago avait été impuissant.

Nott avait menacé Harry, avait pratiquement été a deux doigts de lui lancer le Sectumsempra et Drago n’avait pas pu bouger d’un cil. Littéralement cloué sur la banquette, à l’instar des autres.

Il avait pu retrouver sa mobilité juste au moment où Harry avait fichu le sale Mangemort à la porte. Et là, il ne fut pas le premier à réagir.

- De quel droit tu nous as empêché d’agir ? rugit Sirius en sautant sur Alyssa, la clouant de son corps sur la banquette.

Hermione, Ron et Drago s’étaient levés, mais pas assez vite et ils restèrent à regarder l’altercation. Harry, derrière eux, s’approcha, étonné.

- Mais qu’est-ce qu’il se passe ?

Drago, en un geste inconscient, attrapa la main du brun et la serra, s’attirant son regard surpris et un peu gêné. Mais Harry ne retira pas sa main pour autant, lui rendant même son étreinte.

- Sirius, vire de là.

La voix sèche et polaire attira de nouveau l’attention de Drago sur Alyssa et Sirius. Blaise et Ginny, précédemment installés prêt de la jeune femme, s’étaient reculés.

- Pas avant que tu ne t’expliques ! cria le brun.

- Harry doit apprendre à se débrouiller tout seul. Tu ne seras pas éternellement là pour le protéger, comme tout le monde ici présent. Et il est doué lorsqu’il s’agit de se battre. Ne le sous-estime pas, Black, Harry est bien plus puissant que tu ne l’imagines, et Nott n’est qu’un hors-d’œuvre pour lui.

Sirius se recula, comme frappé par la foudre.

- Comment m’as-tu appelé ? souffla-t-il, abasourdi.

- Par ton nom, fit froidement Alyssa en se relevant. Maintenant, excusez-moi mais je dois vous laisser. Si vous vous voulez me voir, je serais avec Severus et Narcissa.

Elle sortit du compartiment, la tête haute et le regard froid. Quand elle passa à sa hauteur, Drago put apercevoir ses yeux brillant de larmes retenues.

- Je . . . Je dois aussi y aller, balbutia Sirius, le regard perdu. On se retrouve plus tard.

Il sortit à son tour du compartiment, laissant derrière lui une assemblée, décontenancée et légèrement gênée.

- Bon sang, ça ne s’arrange pas entre eux, lâcha Blaise dans un souffle.

- Sirius est toujours sur des charbons ardents avec elle, fit Hermione.

- Et elle est plus froide qu’un iceberg quand elle s’adresse à lui, compléta Ginny. Vous pensez qu’on devrait faire quelque chose pour eux ?

Drago ne répondit pas.

Pour lui, c’était à eux deux de trouver comment arranger les choses au sein de leur ancien couple, de se calmer en présence de l’autre, de se laisser une chance.

Drago sentit soudain la main d’Harry lui échapper et il tourna un regard surpris sur le brun qui ramassait la baguette de Nott, tombée à terre. Il la glissa dans sa poche et dit à Drago quand il surprit son regard :

- J’irais la donner à Rogue quand on descendra du train. Et, euh, tu voudras bien m’accompagner ? ajouta-t-il à l’adresse du blond, rougissant légèrement.

Drago acquiesça d’un signe de tête . . . Et lutta contre l’envie de reprendre à nouveau l’étreinte chaude et réconfortante de la main du brun. Il devait y aller en douceur avec Harry, étape par étape. Et il se félicitait déjà de ne pas avoir été repoussé quelques minutes auparavant !

Le reste du voyage se passa sans incidents notables. Drago, Blaise et Ron firent des batailles explosives, alors que Ginny révisait ses cours, qu’Hermione était toujours perdu dans un bouquin intitulé Recueil de données et qu’Harry préparait son prochain cours de l’A.D.

A plusieurs reprises lors du voyage, la porte du compartiment s’était ouvert pour laisser passer des élèves. Ainsi s’étaient succédés Neville, Dean et Seamus, quelques Serdaigle et Poufsouffle, ainsi que Zacharia Smith qui fallu retenir pour l’empêcher de sauter sur Ron.

La descente du train fut un vrai calvaire aux yeux de Drago. Leur groupe était le point de mire de toutes les conversations et de tous les regards, les élèves sachant qu’Alyssa, anciennement Florelia, était amie avec le Trio. Sauf qu’aucun d’entre eux ne semblait remarquer qu’elle n’était pas avec eux !

- Ils vont bientôt cesser oui, grogna Drago en empoignant sa valise. On est pas des bêtes de foire non plus.

- Allons, Dray, toi qui aime tellement être le centre de l’attention, tu devrais être content, ironisa Blaise, s’attirant un regard meurtrier.

- Ce n’est pas pour moi qu’on nous regarde, maugréa le blond, faisant naître un gloussement amusé chez son ami.

- Pas toujours les mêmes qui ont la vedette, Drago, laisse-en un peu aux autres quand même.

Blaise recula assez vite pour éviter de se ramasser un paquet de cartes dans la tronche.

La troupe se mit en route, et s’installèrent dans deux calèches, Sirius ayant fini par les rejoindre. Drago monta avec Blaise et Ginny, et se maudit rapidement pour sa bêtise : il allait passer le prochain quart d’heure à les voir roucouler.

Heureusement, une quatrième personne s’invita dans leur moyen de transport. Elle était blonde, avait d’immense yeux bleus, et portait sa baguette coincée derrière l’oreille. Drago reconnu immédiatement Luna Lovegood, la timbrée de Serdaigle. Il l’avait vue plusieurs fois discuter avec Ginny.

- Bonjour, fit-elle de sa voix absente.

Drago ne se donna pas la peine de répondre, et préféra tourner son attention sur le paysage qui défilait sous ses yeux, maintenant que la calèche s’était mise en route.

- Bonjour Luna, répondirent d’une même voix Blaise et Ginny.

- Tu as passé d’agréables vacances ? demanda ensuite la benjamine Weasley à la Serdaigle.

- Oh que oui ! Mon père et moi sommes partis à la chasse aux Ronflaks Cornus. Malheureusement, on n’a pas réussi à les trouver.

Drago leva les yeux au ciel.

C’était sûr, on ne risquait pas d’attraper quelque chose qui n’existait pas !

- Et vous vos vacances ? Pas trop mouvementées ?

Drago jeta un regard curieux vers Luna. Pourquoi posait-elle cette question ?

- Si un peu, répondit Ginny, faisant fi de l’étonnement des deux Serpentard.

- Et Alyssa Grytalié ?

- Elle va très bien.

- Je suppose que Sirius Black aussi, alors.

Ginny hésita.

- Euh oui, certainement. Le mieux serait de le lui demander directement.

- Je n’y manquerais pas, répondit Luna en sortant une édition du Chicaneur de la poche de sa cape. En plus, papa voudrait une interview de lui pour savoir ce qu’il y avait derrière le voile. Ca l’intrigue beaucoup depuis qu’il sait qu’il en est revenu.

La jeune fille disparut ensuite derrière son magasine, n’en ressortant pas de tout le voyage.

Drago la fixa quelques instants, éberlué.

Comment avait-elle pu viser aussi juste avec ses questions ? Comment avait-elle pu deviner que c’était de loin ces deux là qui étaient le plus mal au point au sein de leur groupe ? Avait-elle croisé l’un ou l’autre dans le train ? Et il était surprenant de voir que Ginny n’était pas plus étonnée que ça des questions pertinentes et un peu indiscrètes de la Serdaigle.

Drago eut un discret sourire en coin quand il repensa à la dernière phrase de Luna.

Il n’était pas sûr que Sirius accepte de se faire interviewer sur ce qu’il s’était passé derrière le voile. A ce que Drago en savait, il n’avait jamais parlé de cette expérience après la seule fois où il l’avait mentionnée dans le bureau du professeur McGonagall. Ce qu’il avait vécu pendant ces quinze mois, Sirius voulait certainement l’oublier.

La calèche s’arrêta soudainement, et ils purent sortir.

La nuit était tombée, et seules les fenêtres du château laissaient apparaître quelques lueurs.

Tout les quatre rejoignirent la seconde moitié du groupe qui les attendait au pied des marches de l’escalier de marbre. Pour cela, ils durent fendre une foule compacte d’élèves.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Blaise en rejoignant Harry, Hermione, Ron et Sirius.

Pour toute réponse, Harry lui montra du doigt le haut des escaliers, où ils virent le professeur McGonagall tapoter du pied, l’air impatient.

- Mais pourquoi n’est-elle pas dans la Grande Salle ? s’étonna Ginny.

- On suppose qu’elle attend l’arrivée de Rogue, répondit Ron.

- Il est vrai qu’on ne l’a pas vu depuis qu’elle lui a proposé le poste, fit Ginny. Mais c’est une raison pour rester ici ?

- Disons qu’on fait comme les autres, dit Sirius avec un haussement d’épaule désinvolte.

- Peut-être, mais j’ai faim moi ! s’écria Ron.

Drago leva les yeux au ciel, exaspéré.

Le jour où Ronald Weasley n’aurait pas faim . . .

Soudain, les voix autour d’eux se turent, et seul un faible murmure persista. Drago se tourna en même temps que les autres pour voir Severus fendre la foule des élèves d’un pas alerte, sa robe noir tourbillonnant autour de lui comme elle l’avait toujours fait.

- Meurtrier !

Drago sentit son cœur s’arrêter de battre en l’entendant, puis son sang bouillonna. Il avait envie d’arracher la langue à l’infâme qui avait oser hurler ce mot, mais il ne savait pas d’où le cri était venu.

Severus par contre, s’était arrêté lui, et semblait très bien savoir qui l’avait accusé. Il scrutait de son regard sombre un Serdaigle de quatrième ou cinquième année.

- Mr Ackerley, pour ces si gentilles paroles de bienvenue, je retire cinquante points à votre maison et vous donne un mois de retenues, tous les soirs, en ma compagnie. Je pense que cela vous fait autant plaisir qu’à moi.

Drago s’autorisa un sourire en coin.

Il regarda ensuite autour de lui pour voir les réactions. La plupart des élèves semblaient tétanisés, Harry et Sirius faisaient une drôle de grimace, Alyssa et Narcissa avaient levés les yeux au ciel d’un air exaspéré, et le professeur McGonagall sourirait fièrement.

Le grand Maître des Potions était de retour.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 4 Mar - 10:58

Chapitre 39 : Où l'on parle de relations


Harry passa une main fatiguée dans ses cheveux, les rendant encore plus en bataille que d’habitude. En jetant un regard sur sa montre, il découvrit qu’il attendait devant la Grande Salle depuis plusieurs minutes déjà. Pourtant, c’était les Serpentard qui étaient connus pour être ponctuels, voire en avance. Mais apparemment, cette description ne convenait pas à Drago Malefoy.

Il cacha de sa main un bâillement qui lui échappait, et tira un peu sur son écharpe pour la desserrer, commençant à avoir légèrement chaud.

Soudain, un bruit de pas attira son attention sur sa droite. Drago arrivait, montant nonchalamment les escaliers.

- Surtout que Sa Majesté ne se presse pas, fit Harry, goguenard en se détachant du mur auquel il s’était adossé.

Drago mit un pied sur le marbre du hall, un grand sourire éclairant son visage.

- C’est tout à fait ça Harry, le prince des Serpentard prend tout son temps s’il le veut.

Harry leva les yeux au ciel.

- Plus sérieusement, désolé de t’avoir fait attendre, Blaise avait éteint mon réveil. Il a dû trouver ça marrant.

Harry pouffa.

- Pas grave, le rassura-t-il. On y va ?

Drago acquiesça d’un signe de tête et lui fit signe de le suivre.

Il était un peu plus de sept heures du matin et c’était le lundi de la rentrée. Harry avait donné rendez-vous à Drago pour aller voir Rogue. Il voulait remettre au directeur des Serpentard la baguette de Nott. Et il préférait ne pas y aller seul. Drago était un bon plan puisqu’il était son filleul. Il y aurait moins de risques qu’il se fasse refouler à l’entrée sans avoir eu le temps d’expliquer le pourquoi de sa présence.

- Bien dormi ? lui demanda subitement Drago en s’arrêtant pour laisser le temps à Harry de le rejoindre.

- Oui, répondit le brun, un peu étonné de la question. Et toi ?

Drago eut un sourire particulier.

- C’était . . . Plaisant.

Harry haussa les sourcils.

Qu’est-ce qu’il voulait dire par « plaisant » ?

- Tu peux approfondir ta pensée ?

- Non.

Drago eut un rire léger. Puis il dit, avec un clin d’œil malicieux :

- Mais si tu es gentil, peut-être que je te le dirais plus tard.
Harry secoua la tête, éberlué.

Pendant un très court instant, il avait eut l’impression que Drago flirtait. Mais ce n’était certainement pas ça.

- Nous y voilà.

Le Serpentard s’était arrêté devant un tableau représentant Salazar Serpentard en personne, assis sur un majestueux fauteuil de velours vert.

- Aconit.

Une fois que Drago eut prononcé le mot de passe, le portrait coulissa sur le côté, non sans lancer à Harry et son uniforme de Gryffondor un regard de profond dégoût.

Harry eut l’incongrue pensée que Rogue pourrait bien être apparenté à Salazar Serpentard . . . Mais cela voudrait alors dire qu’il l’était aussi avec Voldemort et Alyssa . . . Peut-être qu’en remontant très loin . . .

Drago toqua à la porte de bois qui se trouvait derrière le tableau, et ils patientèrent quelques secondes.

- Tu viens souvent le voir ? demanda Harry, étonné de constater que Drago connaissait le mot de passe des appartements du professeur de Potions.

- Plutôt, oui. Je te rappelle que c’est mon parrain.

Harry eut une expression, l’air de dire « ah oui, c’est vrai ».

Soudain, la porte s’ouvrit, laissant passer le visage
inexpressif de Rogue. Il releva un sourcil quand il les vit tout deux devant lui.

- Que me vaut une visite aussi matinale ? demanda-t-il.

Harry fut agréablement étonné de ne trouver aucune marque de dégoût, de colère ou tout autre sentiment habituel à son égard, dans les mots de l’ancien espion. C’était un bon début.

- Nous avons quelque chose à te remettre, répondit Drago. Pouvons-nous entrer ?

- Qui est-ce ? fit soudain une voix connue, venant de derrière . . . Rogue.

Harry fut alors à nouveau étonné.

L’homme rougissait.

Et Drago eut un gémissement d’horreur.

- Je ne veux pas savoir ce que ma mère fait dans tes appartements à cette heure-là, murmura-t-il. Alors, on va être rapide. Harry ?

Drago se tourna vers le brun et ce dernier comprit. Il sortit de sa cape la baguette de Nott et la donna au blond qui la passa à son tour à son parrain, en expliquant :

- Nott nous a attaqués dans le train, Harry l’a désarmé et a gardé sa baguette pour te la remettre. A toi de voir ce que tu lui feras. Au revoir.

Il attrapa ensuite Harry par le bras et le força à le suivre à vitesse rapide, laissant derrière eux l’écho d’un « Drago ? » prononcé par Narcissa Malefoy depuis les appartements de Rogue.

Le Serpentard s’arrêta une fois qu’ils eurent quittés les cachots et qu’ils furent de retour devant la Grande Salle.

- Si tu étais aussi rapide sur un balai, Serpentard remporterait la Coupe de Quidditch un peu plus souvent, plaisanta Harry.

Cela eut pour simple fait de s’attirer un regard courroucé.

- Pour l’instant, j’essaie de ne pas imaginer ce qui a pu se passer cette nuit dans les appartements de mon paAAAAAAAAAAAAAARGH !

La phrase se termina sur un cri d’horreur, alors que Drago pressait fortement les paumes de ses mains sur ses yeux, comme pour y effacer une quelconque image.

Harry éclata de rire, puis posa une main rassurante sur l’épaule de son ami.

- Allez, ce n’est pas la mort non plus. Et puis, ta mère est une adulte, elle fait ce qu’elle veut.

- Là n’est pas le problème, soupira Drago en baissant ses mains. C’est juste que je n’ai pas besoin de savoir et quand ma mère s’envoie en l’air, et surtout avec qui ! Tu aurais aimé être à ma place, si c’était Sirius et Alyssa qu’on avait surpris ?

Harry pouffa.

- Alors ça, ce n’est pas prêt d’arriver ! Mais pour répondre à ta question . . . Je ne crois pas, non. Alors, oublie, pense à autre chose.

Drago s’étira.

- Oui, tu as raison.

Harry lui sourit.

Drago était marrant quand il voulait. Dommage que ce n’était pas plus souvent.

- Alors, en quoi ta nuit a été plaisante ? relança Harry avec un sourire espiègle.

Drago lui lança un regard étonné . . . Qui se mua bien vite en . . . Quelque chose de différent.

- Tu te souviens de ce qu’on a fait dans les escaliers du square Grimmaurd après la bataille de boule de neige clandestine ?

Harry ne put s’empêcher de rougir.

Il avait la sensation des lèvres de Drago marquée au fer rouge sur les siennes. Il les sentait encore, douces et acidulées comme un bonbon. Il avait aussi gardé la sensation des doigts de Drago sur ses reins, comme s’ils étaient faits pour être là.

- Par l’intéressante couleur que viennent de prendre tes joues, je suppose que oui, continua Drago, sortant Harry de ses pensées.

Le Gryffondor reporta alors son attention sur le Serpentard qui s’était rapproché de lui. Drago se pencha, faisant augmenter le rythme cardiaque d’Harry. Ses lèvres frôlèrent le cou du brun, ainsi que son souffle quand il murmura de manière coquine :

- Dans mon rêve, nous étions allés bien plus loin qu‘un simple baiser.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 4 Mar - 11:01

Suite et fin du chapitre 39


- . . . Et vous me ferez le plaisir de lire les chapitres seize et dix-sept pour le prochain cours ! annonça le professeur par-dessus le tintamarre de la cloche et des élèves se ruant sur la sortie.

Drago passa une main lasse dans ses cheveux et Blaise étouffa un monumental bâillement sur sa gauche, alors qu’ils quittaient tout deux la salle de cours.

- Je commence à regretter d’avoir conservé les cours d’Arithmancie, fit le métis.

- Ne répète pas ça devant Hermione, elle risquerait de t’arracher les yeux, répliqua le blond alors qu’ils se dirigeaient vers leur prochaine salle de classe.

Un groupe de Serdaigle les dépassa, non sans les saluer puisqu’ils suivaient les cours de l’A.D. ensemble. Blaise leur répondit, mais Drago resta de marbre.

- Dis, ça t’arracherait le bras d’être un peu aimable ? s’exaspéra Blaise.

- Je suis aimable. Mais seulement avec les amis.

- Et les autres ?

- Ce ne sont pas mes amis, répondit Drago comme si ça coulait de source.

Blaise leva les yeux au ciel, alors que Drago affichait un sourire en coin, amusé.

- D’accord, mais un simple signe de la main ne te tuera pas.

- Ca dépend du contexte, rétorqua Drago. Si j’adresse ce signe de la main alors que Nott ou Parkinson passe à côté, il y a de fortes chances que ça fasse très mal dans un futur proche.

- Ca aurait été vrai il y a quelques semaines, mais à présent, tu es à même de pouvoir te défendre contre ces deux abrutis.

- Certes, mais seul contre quatre, malgré leur crétinisme congénital, je n’irais pas bien loin.

- Et moi ? s’offusqua Blaise, alors qu’ils descendaient aux cachots. Tu ne crois pas que je te laisserai te battre tout seul quand même ?!

- Et si tu n’es pas là ce jour-là ?

- Eh bien les jours où je ne suis pas là, tu n’adresses aucun signe aux membres de l’A.D.

- Ce qui fait qu’il vaut mieux pour moi ne le jamais le faire, plutôt que d’être considéré comme quelqu’un de lunatique. J’ai donc raison. Seulement pour les amis.

Blaise ouvrit la bouche pour répliquer mais la referma aussitôt, les sourcils froncés.

Drago en profita pour le devancer et s’adosser au mur qui faisait face à la classe de Potion. Severus n’était pas encore là, les septièmes années étant son seul cours de l’après-midi. D’ailleurs, Drago se demandait comment c’était passé la reprise ce matin. Il espérait que les élèves n’avaient pas été trop durs avec lui. Même si le professeur de Potion était tout à fait à même de se « défendre » !

- J’ai comme qui dirait la désagréable impression de m’être fait avoir, murmura Blaise en le rejoignant, visiblement toujours torturé par leur précédente conversation.

Drago afficha un sourire en coin.

Il adorait jouer ainsi avec son ami !

- Salut ! Alors, comment s’est passé cette première journée ?

Drago et Blaise se tournèrent d’un même ensemble vers Alyssa qui venait de parler, suivie du Trio et de Sirius. La jeune femme se posta face aux deux Serpentard, posant son sac de cours entre ses jambes, et les fixa, attendant visiblement une réponse.

- Ennuyeux, comme d’habitude, fit Blaise. Mais maintenant cela risque d’être un peu plus mouvementé, ajouta-t-il avec un grand sourire sadique en regardant Harry.

- Merci de me soutenir, grommela le brun, fusillant le métis du regard.

Blaise éclata de rire.

- Si tu savais Harry ! s’exclama ce dernier. Chaque année, les Serpentard n’attendaient que ça : voir leur directeur de maison t’humilier avec brio. Pourquoi changerions-nous à présent ?

Disant cela, il adressa un clin d’œil à Drago.

Blaise disait vrai. Tous les ans durant les cinq premières de sa scolarité, les Serpentard de leur classe s’étaient régalés des joutes Rogue/Potter, que le dernier finissait inlassablement par perdre. En même temps, Harry avait toujours été assez idiot pour répliquer contre un professeur qui avait l’autorité adéquate pour le faire souffrir avec une facilité déconcertante.

- Exact Harry, confirma Drago. Mais à présent nous avons deux fois plus de raisons de nous régaler. N’est-ce pas Sirius ?

En posant sa question, Drago se tourna vers l’intéressé . . . Qui ne se trouvait plus à sa place !

- Sirius ? répéta Drago en le cherchant du regard.

Il le découvrit un peu plus loin, accompagné d’une jeune fille; Lavande Brown si ses souvenirs étaient exacts. Mais Sirius était à présent trop loin pour l’avoir entendu.

- Eh beh, même pas vingt-quatre heures que nous sommes rentrés, et il drague déjà ! s’exclama Ron. Il ne perd pas de temps.

- Oui, et cette fille est ton ex, lui rappela Hermione, furieuse comme en attestait ses lèvres pincés.

- Ah euh oui, exact, fit Ron en passant une main gênée sur sa nuque, les joues rouges.

Drago leva les yeux au ciel, excédé par tant de naïveté.

Il n’y avait vraiment que les deux principaux intéressés pour ne pas s’apercevoir de leur attirance mutuelle ! Mais quand est-ce qu’ils allaient se décider à se mettre ensemble ces deux là ?! Histoire de leur pondre encore une ribambelle de Weasley . . .

- Tu es sorti avec elle, Ron ? demanda Alyssa, d’un air désintéressé, comme si elle se fichait de la réponse.
Drago fronça des sourcils.

Il ne comprenait pas comment elle pouvait rester stoïque alors que l’homme qu’elle aimait draguait ouvertement une fille qui pourrait être sa fille. S’il avait été à sa place, il y aurait longtemps que la Brown aurait viré ses fesses de là !
D’ailleurs, au vu des yeux exorbités qu’affichait Hermione, il n’y avait pas que lui qui s’étonnait de la réaction de la jeune femme.

- Euh ouais, répondit Ron, évitant un regard meurtrier d’Hermione qui n’existait pas. Mais c’est du passé maintenant, elle ne m’intéresse plus.

- Si tant est qu’elle t’ait intéressé un jour, murmura Harry pour lui-même, mais les mots atteignant tout de même les oreilles de Drago.

Soudain, un grincement interrompit leur discussion, et Severus apparut dans l’encadrement de sa porte ouverte, leur ordonnant de son habituelle voix glacial d’entrer en cours. Les élèves s’exécutèrent. En passant à côté de lui, Drago prit bien soin d’éviter son regard. Il ne voulait pas se souvenir des évènements du matin, merci bien !

- Installez-vous en silence, précisa Severus inutilement, les élèves ayant cessé leurs bavardages dès qu’il avait ouvert sa porte.

Drago s’installa sur la première rangée, comme à son habitude, avec Blaise. Harry et Ron étaient assis derrière eux, Hermione faisant équipe avec Justin Finch-Fletchey à côté d‘eux. Cela obligea Sirius et Alyssa à se mettre ensemble, sur la même table que les Serpentard, pour les deux heures qui suivaient. Drago espérait que de cette manière, ils pourraient se rapprocher et redécouvrir ce qui les avait liés la première fois. Mais vu les regards de l’autre qu’ils évitaient, ce n’était pas prêt d’arriver.

Le Serpentard, dépité, se concentra alors sur son cours.

- Inutile de vous expliquer pourquoi ce n’est pas votre professeur habituel qui vous fait cours, je suis sûr que vous êtes tous au courant, commença Severus, les mains derrière le dos, les dominant de sa haute taille. J’ai parcouru les devoirs que vous avez rendus au professeur Slughorn. Il semblerait que certains d’entre vous n’aient pas tout à fait retenu ce que je leur ai enseigné les années précédentes.

Son regard se posa immédiatement sur la personne derrière Drago : Harry Potter. Le blond ne put empêcher un réflexe ancien, celui de ses lèvres se retroussant d’amusement.

- Malgré ce fait navrant, nous reprendrons les cours là où vous devriez être. Peu m’importe si certains d’entre vous ne sont pas au niveau. Vos Aspic’s sont dans six mois et il est plus que temps de rattraper votre retard. Alors aujourd’hui nous nous intéresserons à la Goutte du Mort Vivant. Qui peut me dire à quoi sert cette potion ?

Drago leva immédiatement la main, imité par Hermione et Alyssa.

- Mr Black ? interrogea Severus avec un sourire sadique.

Sirius leva la tête de sa feuille de parchemin et plissa des yeux.

Lui, comme le reste du groupe avait compris : Severus allait s’acharner sur lui.

- C’est une potion de sommeil très puissante qui peut s’avérer dangereuse si elle n’est pas correctement préparée et dosée.

Un dégoût évident se peignit sur le visage de Severus quand il entendit la réponse exacte du jeune homme, faisant sourire Drago. A côté de lui, le blond put remarquer que Blaise se retenait d’éclater de rire et qu’Alyssa était partagée entre le rire et la colère.

Severus fit un geste de sa baguette et la porte de l’armoire s’ouvrit en grand.

- Ouvrez votre livre page cent neuf et commencez votre préparation.

Blaise se leva immédiatement avec son manuel, alors que Drago ouvrait son livre et parcourait rapidement les premières lignes pour se souvenir des étapes.

Le cours se passa dans un silence religieux pendant la première heure et demi, jusqu’à ce que Nott et Parkinson, qui assistaient eux aussi à ce cours, ne fassent une erreur dans leur potion.

- Parkinson, n’auriez-vous pas par hasard, sauté la seconde ligne du troisième paragraphe ? susurra Severus en s’approchant des deux Serpentard.

Drago se tourna légèrement vers les deux élèves, histoire d’apprécier le spectacle. Derrière lui, il put constater qu’Harry faisait de même.

De ce fait, une fumée opaque s’échappait du chaudron des deux Serpentard.

- Evanesco. Cela nous fait donc deux zéros. Quel dommage, ironisa Severus.

Severus retourna à son bureau, alors que Nott le fusillait du regard et que Parkinson regardait avec un profond dégoût son chaudron désormais vide.

Drago se réinstalla correctement.

C’était bien fait pour ces deux là.

Il ajouta à sa préparation la poudre de feuilles de Chrysanthèmes, et Blaise vérifia l’heure sur sa montre.

- Nous sommes dans les temps, murmura-t-il. Il ne reste plus qu’à laisser mijoter à feu doux pendant douze minutes.

Drago acquiesça d’un signe de tête et attendit patiemment que minutes demandées passent, avant d’extraire une partie de la potion et d’en remplir une fiole au moment où la cloche retentissait. Il rangea ses affaires et déposa sa fiole, accompagné de Blaise, puis sortit de la classe.

- Je trouve que ça s’est plutôt bien passé, fit le métis. Je m’attendais à pire que ça.

- Je pense que la bonne réponse de Sirius a refroidit ses ardeurs. Et puis, Harry n’a pas eu de si mauvaises notes en potions durant le premier trimestre.

Par ses mots, Drago attira l’attention de son ami.

- Ah oui ? Et comment tu sais ça, toi ?

Drago haussa des épaules nonchalamment.

- On en a discuté un jour.

Blaise eut un drôle de regard, limite calculateur, jugea Drago.

- Quoi ? s’impatienta le blond.

Mais Blaise n’eut pas le loisir de répondre, car à ce moment-là, Hermione les interpella, tirant derrière elle un Harry déboussolé.

- Excuse-moi, Blaise, mais je vais devoir t’enlever ton ami quelques minutes, il faut que je lui parle. Harry, Drago, suivez-moi, c’est urgent.

Le Serpentard fit un signe d’au revoir au métis qui en profita pour rejoindre Ron, surpris de voir ses deux meilleurs amis l’abandonner lâchement. Drago suivit ensuite Harry qui courait derrière Hermione pour la rattraper.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? l’interrogea le brun, alors qu’elle s’arrêtait pour ouvrir la porte d’une salle de classe vide dans laquelle elle les poussa à entrer.

Elle referma derrière elle puis leur fit signe de s’installer, toujours aussi mystérieusement. Les deux jeunes hommes échangèrent un regard intrigué avant d’obtempérer.

- On peut avoir une explication maintenant ? s’impatienta Drago, alors qu’Hermione leur faisait face, sortant un livre de son sac.

Elle le brandit avant de le secouer sous leur nez.

- Vous savez ce que c’est ? Les questionna-t-elle.

Tout deux secouèrent la tête.

- Ce livre est celui qu’a écrit Alyssa sur son appartenance aux Néphilims. Elle y a noté tout ce qu’elle a apprit au fil des années, avant d’être enlevée. Elle l’a continué quand elle a reprit contact avec Dumbledore.

- Et c’est sensé nous intéresser ? s’étonna Drago.

Elle le fusilla du regard.

- Un peu oui, histoire de mieux la connaître. Mais ce n’est pas pour ça que je vous ais fait venir ici. C’est pour vous parler d’une caractéristique des Néphilims en particulier. Et je vais avoir besoin de votre aide pour réussir à éviter le pire.

Drago fut immédiatement intrigué - et inquiet. Alyssa était-elle en danger ? Ou eux ?

- Et si tu nous expliquais de quoi il retourne exactement, fit Harry, les sourcils froncés.

Hermione acquiesça d’un signe de tête et s’assit sur un pupitre face à eux.

- J’ai découvert dans ce recueil que les Néphilims ne tombent amoureux qu’une seule fois, et se lient avec la personne en question pour la vie. Quand c’est entre deux Néphilims, cela ne pose aucun problème. Malheureusement pour nous, Sirius est un être humain tout ce qu’il y a de plus normal. Et c’est là que ça se corse.

Elle s’humecta les lèvres et poursuivit.

- Les Néphilims se lient à leur partenaire par l’acte sexuel. Pour Alyssa et Sirius, le lien s’est construit il y a près de vingt ans. Aux yeux d’Alyssa, Sirius est le seul et unique homme qu’elle connaîtra, le seul qu’elle aime et qu’elle aimera jusqu’à sa mort. Son sang Néphilim fait que même si elle le voulait, il n’y aura jamais aucun homme qu’elle regardera avec envie. Sauf que Sirius est humain et que cette limite ne s’appose pas à lui.

- Qu’est-ce que tu essaies de nous dire ? s’impatienta Drago.

Hermione prit une profonde inspiration.

- Si Sirius se tourne vers une autre femme qu’Alyssa . . . Elle mourra d’amour.

Un long blanc suivit la nouvelle.

Mourir . . . d’amour ? Comment ? Pourquoi ? Drago n’arrivait pas à comprendre. Et d’après la tête que tirait Harry, lui non plus.

- Explique, exigea Drago.

- Lorsque Alyssa s’est liée à Sirius, elle l’a prévenu que c’était à jamais. Que pour un Néphilim, l’acte sexuel, atteindre l’orgasme avec son partenaire, était comme une union que l’on ne peut rompre. Je pense que Sirius l’a oublié. Et qu’il a aussi oublié par la même occasion, que s’il rompait avec elle d’une quelconque manière, il la précipiterait vers la mort. Elle se laissera dépérir, désespérée de ne pouvoir retenir l’homme qu’elle aime. C’est pourquoi j’ai besoin de votre aide. Vous êtes les deux personnes le plus proches de Sirius et Alyssa et il va falloir les remettre ensemble si on ne veut pas la perdre.

Drago sentit son cœur comme tomber au fond d’un gouffre.

Ce n’était pas une bonne nouvelle, vraiment pas. Surtout en se rappelant la jeune Brown tournant autour de Sirius.

Il coula un regard vers Harry pour voir à quoi il pensait. Ce dernier grimaçait, les joues rouges. Cela provoqua un léger rire chez Drago.

Qui c’était maintenant qui imaginait ses tuteurs au lit, hein ?
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 11 Mar - 22:00

Chapitre 40: Où il est question de couples


Harry rouvrit ses yeux.

Ses prunelles vertes rencontrèrent un mur de pierres noires, rehaussées par le tableau d’un paysage, celui du lac gelé du château. Puis un visage entra dans son champ de vision. Celui d’Alyssa qui lui souriait.

- C’était parfait, lui dit-elle.

Harry fronça des sourcils, s’étonnant de ne pas avoir de migraine contrairement aux autres fois.

- Tu es sûre ? demanda-t-il.

Elle hocha de la tête.

- Je ne suis pas parvenue à pénétrer ton esprit, je me suis heurtée à un mur très épais et très solide. As-tu mal à la tête ?

- Non justement, répondit-il, et c’est bien ça qui m’intrigue.

Alyssa eut un sourire rassurant.

- Cela prouve que tu es au point. Tu t’es certainement moins concentré que d’habitude, c’était presque automatique, non ?

Harry repensa à la séance.

Comme à son habitude, il avait retrouvé la jeune femme dans une salle de l’école qui ne servait plus à rien. Il l’avait trouvée, la baguette dégainée, prête à l’entraîner et il n’avait eu que le temps de s’asseoir face à elle, avant qu’elle ne force l’entrée de son esprit. Il avait fermé les yeux pour mieux se concentrer. Et ne les avait rouverts que quelques seconde plus tard.

- Effectivement, approuva-t-il. J’ai même eu l’impression qu’il ne s’était rien passé, mais il est vrai en y repensant que j’ai senti comme une intrusion. Mais plus faible que d’habitude. C’est sans doute pourquoi j’ai eu l’impression que tu n’avais pas utilisé le sort.

- Alors je pense que tu es prêt à passer au niveau supérieur, annonça-t-elle en se levant de sa chaise.

- Le niveau supérieur ? répéta Harry, intrigué, se levant à son tour de son siège.

Il suivit Alyssa hors de la pièce, comprenant que l’entraînement était terminé, alors qu’elle lui expliquait :

- Jusqu’à maintenant, à chaque fois que j’utilisais la légilimencie sur toi, tu y étais préparé. Tu avais le temps de constituer tes défenses. Mais le jour où tu seras réellement attaqué, tu ne sauras pas d’où ça viendra. Il faut donc que tu apprennes à te défendre contre des attaques surprises.

Harry acquiesça silencieusement, comprenant où elle voulait en venir.

- A partir de demain, poursuivit-elle, tes entraînements se feront dans la vraie vie. Je t’attaquerais, sans que tu ne t’y attendes. D’accord ?

- Ok. Alors, c’est fini pour ce soir ?

- Oui, rigola-t-elle. Mais puisque le couvre-feu n’est pas encore passé, tu veux peut-être faire quelque chose de spécial.

- Non, et toi ?

- Du tout. A part mon devoir de métamorphose, grimaça-t-elle. C’est dans ces moments-là que ta mère me manque le plus, ajouta-elle en plaisantant.

Harry rigola.

Cela faisait pratiquement une semaine qu’ils étaient revenus des vacances de Noël. Les informations qu’Hermione leur avait révélé à Drago et à lui le lundi soir ne cessaient de tourner dans sa tête à chaque fois qu’il voyait Sirius et Alyssa. Mais aucun d’eux deux n’avait encore fait quoi que ce soit.

Harry jeta un œil sur la jeune femme qui le précédait légèrement.

Comment arrivait-elle à rester stoïque ? Il savait que l’enseignement que lui avait apporté les Carrow et Voldemort aidait à constituer ce masque qu’elle affichait en permanence, mais pour quelle raison le gardait-elle ? Voir Sirius et Lavande s’entendre aussi bien ne lui faisait-il rien ?

Bien sûr, pour l’instant entre les deux adolescents, cela restait plat. Ce n’était que des rires, des discussions par-ci par-là et des frôlements innocents. Mais quand cela évoluera, qu’est-ce que ça donnerait ? Et de quelle manière cela tuerait sa marraine ? Ce serait brusque, comme un arrêt cardiaque ? Ou une longue agonie, qu’il préférerait, pour avoir peut-être le temps de la sauver ?

- Harry ?

Le brun fut tiré de ses pensées par Alyssa qui lui jetait un regard curieux. Son cœur fit alors un bond dans sa poitrine. Il espérait qu’elle ne s’était pas servie de sa magie Néphilim pour lire en lui !

- Hum . . . Oui, quoi ?

- Arrête de rêvasser ou tu vas te prendre un mur ! le taquina-t-elle.

Harry résista à l’envie puérile de lui tirer la langue pour lui apprendre à se moquer de lui. Il posa plutôt une question qu’il venait de s’imposer à son esprit :

- Pendant que j’y pense, est-ce qu’il y a une différence entre la légilimencie et . . . Ce que tu pratiques quand tu lis dans les esprits ?

Elle parut étonnée de sa demande :

- Comment ça ? Précise ta pensée.

Il donna tout d’abord le mot de passe au portrait de la Grosse Dame et pénétra dans la salle commune bondée, avant de s’installer à leur place habituelle, où se trouvait déjà Hermione et Ron, révisant.

- Quand tu m’entraînes tu utilises la légilimencie et pas . . . Tes pouvoirs Néphilims, n’est-ce pas ?

- Effectivement, approuva-t-elle. Parce que si j’utilisais la légilimencie Néphilim, tu ne me résisterais pas. Personne ne le peut, à part ceux de ma race, bien entendu.

- Personne ? Même pas Voldemort ?

- Même pas lui. C’est l’une des raisons pour lesquelles il voulait m’avoir à ses côtés d‘ailleurs. Il aurait été le seul dans cette guerre à avoir une personne avec de tels pouvoirs. Il ne pouvait laisser une occasion aussi belle lui échapper. Pourquoi cette question ?

- Pour savoir, c’est tout, fit Harry avec un haussement d’épaules négligent. Tu as réussi à les contrôler je suppose ? Tu n’étais pas très au point pendant les vacances . . .

Alyssa acquiesça d’un signe de tête avant de se lever, d’annoncer qu’elle revenait et de monter dans son dortoir, non sans s’attirer des regards encore lourds de curiosités.

La semaine avait été plus qu’éprouvante pour elle. Les élèves, après s’être lassés du sujet de l’innocence de Rogue, s’étaient reportés sur le scoop de Noël : les révélations sur Alyssa/Florelia. Combien de fois Harry n’avait-il pas entendu les murmures enthousiastes sur le passage de la jeune femme ? Combien d’élèves n’avaient pas tenté d’en savoir plus sur elle ? Mais à chaque fois elle les avait repoussés, gentiment, avec une patience à toute épreuve. Harry lui, savait qu’il y avait longtemps qu’il aurait craqué à sa place. Surtout que des petits malins s’étaient aussi amusés à demander à Alyssa quand est-ce que les noces avec Sirius seraient célébrées . . .

La Gazette avait révélé l’information juteuse que le mariage d’Alyssa Grytalié et Sirius Black aurait dû être célébré le 16 Octobre 1981 . . . Quand c’était ce sujet qui était au centre des discussions, Harry avait du mal à se retenir d’envoyer balader les gens autour de lui . . . Et il n’était pas le seul, ses amis aussi brûlaient d’impatience de faire quelque chose, mais se retenaient par respect envers Alyssa et Sirius, qui eux ne semblaient pas touchés.

- Vous avez été plutôt rapide ce soir, s’étonna Hermione sans quitter des yeux son parchemin noir de son écriture.

- Oui, dit Harry, c’est parce que je suis au point d’après elle. A présent, il faut que j’apprenne à résister aux attaques surprises. On commence le nouvel entraînement demain.

Hermione lui adressa un sourire ravi.

- C’est super ! le félicita-t-elle. Et je suis contente de voir que tu t’investis beaucoup plus qu’avec le professeur Rogue.

- Tu crois que si je devais choisir entre les deux instructeurs, j’hésiterais longtemps ?

Cette question rhétorique provoqua le rire de Ron et une moue amusée d’Hermione.

- Bien sûr que non, admit-elle.

Elle jeta ensuite un œil en direction de son dortoir et baissa la voix pour dire :

- Et pour ce que je vous ai demandé à Drago et à toi, ça avance ?

Ron releva la tête, intrigué. Il était au courant, tout comme Blaise et Ginny, afin d’avoir de l’aide rapide en cas de problème. Et Harry avait été touché de l’inquiétude que la nouvelle avait suscitée chez ses amis.

- Pas vraiment, soupira-t-il. Mais avec Drago, on a décidé que je m’occuperais de Sirius pendant que lui essayera de parler à Alyssa. On veut faire ça dans la discrétion, histoire de ne pas les brusquer. On va commencer par chercher à savoir pourquoi ils sont en froid.

- Je crois que c’est assez simple à deviner, intervint Ron. Alyssa est gênée par les mensonges et les cachotteries qu’elle a fait à Sirius, et Sirius n’arrive pas à pardonner ces mêmes mensonges à Alyssa. Ou alors c’est déjà fait, mais il ne sait pas comment renouer avec elle, sans se prendre un râteau.

Un petit silence suivit les paroles de Ron, qui regarda d’un air intrigué ses deux amis bouche-bée.

- Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Ronald Weasley !? s’écria enfin Hermione, épouvantée, provoquant le fou rire d’Harry et l’air renfrogné dudit Ronald.

- Sympa, Mione, bougonna le rouquin.

- Non mais c’est vrai ! Depuis quand tu comprends les sentiments humains, toi ? Enfin, je veux dire, essaya-telle de se rattraper envoyant le regard meurtrier de Ron, que déjà en cinquième année tu ne nous avais pas habitué à la compréhension des sentiments amoureux.

- J’évolue, comme tout le monde.

Harry haussa très haut ses sourcils.

Non mais, vraiment ? Ron qui sortait un truc comme ça, c’était mémorable. Et son truc sur l’évolution, ça voulait dire quoi ?

- Evoluer, c’est-à-dire ? s’interrogea Hermione.

Ron adopta une intéressante couleur rouge tomate avant de plonger tête baissée sur son parchemin.

- Je comprends mieux ce que peuvent penser Sirius et Alyssa parce que . . . Euh . . . Eh bien . . . Je ne suis pas moi-même . . . étranger au sentiment amoureux.

Harry fixa son ami avec espoir. Un fol espoir, certes, mais un espoir quand même.

Allait-il, après toutes ces années, enfin se déclarer ?

Harry avait le cœur qui battait à cent à l’heure pour eux et des sueurs froides dans le dos.

- Tu veux dire que . . . Tu es amoureux d’une fille ? souffla Hermione, les yeux baissés.

- Hum . . . Eh bien, oui . . . Enfin, je crois.

Harry se serait presque sentit de trop s’il n’avait pas tant voulu être auprès d’eux pour les encourager mentalement. Après Blaise et Ginny, peut-être que Ron et Hermione allaient enfin se mettre ensemble . . .

- Oh.

Hermione, jouant avec sa plume, refusait visiblement de croiser le regard de Ron, qui l’évitait lui aussi, feuilletant son manuel de Métamorphose.

Harry, brûlant d’impatience qu’Hermione demande à Ron de qui il était amoureux, mordillait nerveusement sa lèvre inférieure, ses yeux voyageant entre ses deux amis.

Sauf que . . . Sauf qu’Hermione ne semblait pas décidé à poser la fatidique question ! Ca n’allait tout de même pas être à lui de le faire ?!

Ron releva alors la tête, décidé et prit une grande inspiration. Harry le regarda, impatient, et l’encourageant silencieusement et aussi fort qu’il le pouvait.

- Hermione, commença-t-il solennellement, faisant relever la tête de notre amie qui avait les joues rosées.

- Me revoilà !

Alyssa s’installa comme si de rien n’était à côté de Harry, ne remarquant visiblement pas les arrêts sur image des trois Gryffondor.

A cet instant-là précisément, malgré toute l’affection que portait Harry pour sa marraine, il aurait été capable de l’étrangler.

- J’ai loupé quelque chose ? demanda-t-elle innocemment en voyant Ron et Hermione replonger têtes baissées sur leurs devoirs, alors qu’Harry cherchait à la tuer à la force de son regard.

Harry soupira, vaincu.

Le moment était passé, ça n’allait pas être encore pour aujourd’hui.

Quand Ginny saurait ça, elle allait horriblement faire souffrir Alyssa . . .
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 11 Mar - 22:12

Suite et fin du chapitre 40


Drago s’étira paresseusement avant de jeter un œil dans la chambre.

Blaise ronflait toujours comme un bienheureux, ses bras enserrant son oreiller. Crabbe et Goyle n’étaient pas en vue, mais Nott, lui, finissait de s’habiller.

Drago ignora ce dernier, sortit de son lit et trottina jusqu’à la salle de bains où il s’enferma. Il se déshabilla rapidement et couru sous la douche . . . froide. Encore une fois.

Ca devenait un peu trop courant à son goût. Il allait falloir qu’il passe à la vitesse supérieur avec Harry, ou alors il finirait frustré au-delà des mots.

Sauf qu’à présent, Drago était tout à fait conscient qu’une simple partie de jambes en l’air ne résoudrait pas tout. Il était mortellement conscient que son attirance envers le Survivant n’était pas le fait d’hormones en folie, mais d’une toute autre partie de son anatomie . . . Une qu’un certain Lucius Malefoy lui avait appris à oublier jusqu’à l’existence même.

Drago soupira.

Malgré toutes ses tentatives, Harry restait plutôt hermétique. Sa timidité était un frein non négligeable à une évolution possible de leur relation. C’était dommage.

De plus, maintenant ils accentuaient leur efforts sur Alyssa et Sirius, qu’il fallait mettre ensemble avant une monstrueuse bêtise du brun, qui pourrait signer l’arrêt de mort de la Néphilim.

Drago ferma l’arrivée d’eau et enroula ses hanches dans une serviette moelleuse avant de sortir de la cabine de couche. Il passa une main dans ses cheveux humides et attrapa un peigne pour se coiffer, avant de sortir de la pièce. Quand il passa dans la chambre, il constata que Nott était sorti et que Blaise était parfaitement réveillé, le regard vague.

- Bien dormi ? salua Drago en prenant des vêtements dans son armoire.

- Ouais, et toi ?

Drago acquiesça d’un signe de tête.

- Tu as prévu quelque chose pour aujourd’hui ? questionna Drago.

C’était samedi, et comme Blaise venait tout récemment de se mettre en couple avec Ginny, il se demandait s’il allait devoir rejoindre les Gryffondor pour laisser un peu d’intimité au nouveaux amoureux.

- Non, pas spécialement. J’ai juste promis à Gin’ de manger avec elle ce matin. On a rendez-vous dans une demi-heure.

Ceci dit, il sauta à bas de son lit et se dirigea vers la salle d’eau, alors que Drago finissait de s’habiller.

- Et avec Harry, ça avance ? cria Blaise depuis sa douche.

Drago leva les yeux au ciel.

- Pas vraiment non, répondit-il en se postant près de la porte, histoire de ne pas avoir à crier trop fort pour se faire entendre.

- Pourquoi ça ?

- Il est plutôt du genre timide. Et avec ce que nous a dit Hermione, j’avoue ne pas avoir trop cherché à draguer Harry.

Voire même pas du tout, ajouta-t-il en pensée.

Il était vrai qu’à part le lundi matin après la visite à Rogue, il avait agi comme un ami avec Harry, si on ne comptait pas les deux ou trois frôlements intentionnels dans le dos.

- C’est l’occasion ce week-end alors, fit le métis en ouvrant la porte de la salle d’eau, nu comme au premier jour.

Drago ne s’en offusquait plus : il faisait ça depuis sa première année.

- Je l’ignore. J’avoue que j’aimerais d’abord remettre Sirius et Aly ensemble, histoire de pouvoir mieux me concentrer sur Harry. Cette histoire de mourir d’amour m’inquiète un peu.

- Il n’y a pas que toi, dit Blaise en posant une main rassurante sur l’épaule de son ami. Hey, tu sais quoi ? On a qu’à faire ça ce week-end : tenter de les rapprocher au mieux.

Drago lui jeta un regard en coin.

- Tu crois peut-être que ça va se faire en deux jours ? Tu as vu de quelle manière ils se regardent ?

Blaise fronça des sourcils.

- Bah non . . . En fait, ils se regardent pas.

- Exactement.

Blaise grimaça, suivant Drago hors de leur dortoir.

- Ok, c’est vrai que dans ces conditions, ça va être dur.

- Quel doux euphémisme.

Ils sortirent de leur Maison, puis des cachots, et se retrouvèrent dans le hall. Arrivés là, Drago abandonna Blaise qui rejoignait Ginny et pénétra dans la Grande Salle, avant de se diriger vers la table des Gryffondor.

- Je peux me joindre à vous ? demanda-t-il à Harry et Ron, une fois arrivé à leur hauteur.

- Oui, vas-y, fit le brun en lui montrant d’un geste de la main la place à côté de lui. Tu n’es pas avec Blaise ?

- Il arrive, il rejoignait Ginny à l’entrée.

Il se servit un verre de jus d’orange avant de tartiner un toast de confiture de groseilles, sous les regards blasés des membres de la Maison Gryffondor.

Il étaient maintenant tous habitués à voir de temps à autre un ou deux Serpentard se glisser à leur table, et certains d’entre eux allaient même parfois jusqu’à leur dire bonjour ou leur faire un signe de la main. Gestes de sympathie auxquels Drago ne répondait jamais, histoire de ne pas s’attirer encore plus les foudres des membres de sa propre Maison.

Drago remarqua alors une chose étrange : Harry et Ron étaient muets comme des tombes. L’un était plongé profondément dans ses pensées et l’autre semblait vouloir dire quelque chose, mais sans parvenir à ouvrir la bouche. Intrigué, Drago se pencha légèrement sur son voisin, et murmura :

- Il s’est passé quelque chose ?

Harry sursauta, surpris, avant de couler un regard vers son meilleur ami, toujours plongé dans ses pensées.

- C’est hier soir. Ron était à deux doigts de faire sa déclaration à Hermione, quand Alyssa est intervenue. Je crois que ça le travaille.

Drago soupira.

Comme la plupart des élèves de cette école, il savait qu’Hermione et Ron finiraient ensemble. Mais la question qui subsistaient était : quand ?

- Pourquoi Aly est intervenue ?

- Elle ne l’a pas fait exprès, et je lui ai expliqué après ce qu‘elle avait fait. Elle a compris, mais elle s’en est voulue. Alors elle m’a promis de réparer ça. Sauf que je n’ai pas compris ce que ça voulait dire, ajouta Harry, les sourcils froncés.

Drago n’ajouta rien parce qu’Hermione arrivait, suivit d’Alyssa, Ginny et Blaise. Avisant le regard étonné que la brune posa sur lui, il lui fit croire qu’il était penché vers Harry, seulement pour attraper un paquet de céréales puis il se redressa, l’air de rien.

Une fois passé les politesses d’usage, tout le monde retomba dans le silence. Drago trouva cela très inconfortable, mais en même temps, il ne pouvait pas discuter de ce dont il voulait parler est mieux, vu que les principaux intéressés étaient présents, et surtout, muets comme jamais.

Le petit-déjeuner se retrouva donc rapidement expédié. Blaise et Ginny furent les premiers à terminer leur repas, et ils les abandonnèrent, prétextant vouloir rester seuls. Drago ne les comprenait que trop. Une fois le couple parti, Sirius les rejoignit, accompagné de Lavande Brown.

Bien malgré lui, Drago grimaça quand il avisa la main de la jeune fille, posé sur le bras de l’Animagus, alors qu’ils discutaient. Il glissa un œil vers Alyssa, et constata son air renfrogné, qu’il était certainement le seul à déceler. La jeune femme arrivait à cacher ses sentiments trop bien pour que quelqu’un d’autre que lui ne remarque ce qu’elle éprouvait réellement.

- Bonjour tout le monde, les salua avec enjouement la blonde de Gryffondor.

Sirius lui, se contenta d’un vaste signe de la main avant de se détacher de la poigne de Lavande et de s’asseoir à la place que venait de délaisser Blaise, laissant celle de Ginny à Lavande qui se retrouva alors entre les deux anciens amants.

Drago grimaça légèrement.

Ce n’était peut-être pas une judicieuse idée de mettre la Gryffondor entre Sirius et Alyssa, surtout en avisant le regard meurtrier de la Néphilim.

Un silence encore plus important s’installa, beaucoup plus gêné cette fois-ci, seulement coupé par le blabla incessant et sans intérêt de Lavande. Drago remarqua assez rapidement que Sirius semblait aussi ennuyé qu’eux, bien qu’il le montrait moins. Cela signifiait-il qu’il ne s’intéressait pas à Lavande ?

En y réfléchissant un peu mieux et en parcourant les souvenirs de ces derniers jours, Drago remarqua que c’était Lavande qui avait fait tous les premiers pas, et que Sirius avait été assez galant pour ne pas l’envoyer bouler sans autres formes de procès. Encore à ce moment-là, Sirius mangeait tranquillement, la Gryffondor ayant posé une main sur le bras de son voisin.

- Euh . . . Ça vous dirait un tour dehors ? Il ne fait pas trop mauvais aujourd’hui, proposa soudainement Hermione.

Drago jeta un œil au plafond magique. Le ciel était bleu avec quelques nuages disséminés par-ci par-là. Il faisait certainement un peu froid, mais avec une bonne cape et une écharpe adéquate, cela devrait aller.

- Je suis partant, dit-il, en même temps qu’Harry.

Ils échangèrent un regard étonné, avant d’éclater de rire.

- Les gars, arrêtez, vous êtes flippant, intervint Ron. Ca me rappelle quand on est arrivé au square Gr. . .

Il se tut, lança un regard incertain à Lavande qui ne s’aperçut de rien, trop occupé à dévorer Sirius du regard, et choisit finalement de se taire définitivement.

- Alyssa ?

La jeune femme acquiesça, signifiant à Hermione qu’elle les accompagnait.

- Sirius ? demanda ensuite la jeune fille, après un temps d’hésitation.

- Bien sûr.

- Cool, je vais chercher mon écharpe alors, fit Lavande avant de courir hors de la Grande Salle.

Drago échangea un regard consterné avec Harry avant de reporter son attention sur Alyssa qui se levait, suivit des autres.

Personne ne précisa que Lavande n’avait pas été invitée, mais Drago sentait que ce n’était pas l’envie qui leur manquait à tous. Il espérait juste que l’ambiance électrique du petit-déjeuner ne se reproduise pas une fois dehors.

Ils attendirent silencieusement le retour de Lavande dans le hall vide. Ron, Hermione, Harry et Drago ne cessaient de s’envoyer des regards consternés, mais aucun d’entre eux n’arrivaient à trouver une phrase qui pourrait détendre l’atmosphère.

Finalement, le silence fut brisé par un raclement de gorge imprévu.

Tout le monde se retourna vers un septième année de Serdaigle, brun aux yeux bleus vifs, que Drago trouva mignon au premier regard - mais antipathique au second. Sans doute que les regards énamourés qu’il envoyait à Alyssa étaient pour beaucoup dans cette seconde dépréciation.

- Euh . . . Alyssa, est-ce que je pourrais te parler quelques minutes ?

Le regard hautement étonné de la jeune femme n’échappa à personne. Ainsi que le regard suspicieux de Sirius.

- Oui, bien sûr. De quoi ? demanda-t-elle en s’approchant du jeune homme qui l’amenait à l’écart des autres, une main derrière son dos, sans la toucher.

Ils s’éloignèrent, s’arrêtant juste aux escaliers menant aux cachots. Drago eut beau tendre l’oreille, leur discussion ne s’entendait pas, mais l’air profondément gêné d’Alyssa le renseigna assez vite sur ce qu’ils se disaient. Le Serdaigle lui faisait des avances. Sous le regard meurtrier de Sirius dont les membres tremblaient . . . De fureur ?

- Sirius est jaloux ? souffla précipitamment Harry à l’oreille de Drago.

- Je crois que oui. Je l’espère en tout cas, ça ne pourrait être que bon pour eux deux. Et ça nous éviterait des désagréments.

Lavande choisit ce moment-là pour revenir. Drago la vit embrasser d’un seul regard, la scène d’Alyssa rouge comme une pivoine face à un type qui avait une main sur ses reins.

Sauf qu’elle dût louper le regard jaloux de Sirius, car elle se précipita sur lui et sauta à son cou. Surpris, il ne put que la réceptionner par réflexe . . . Et se laisser faire quand elle l’embrassa brusquement.

La suite se passa si rapidement que Drago eut tout juste le temps de comprendre ce qu’il se passait. Alyssa poussa un bref cri et s’effondra à terre. Sirius se débarrassa alors de Lavande avec la délicatesse d’un troll en rut et se précipita sur Alyssa, la prenant dans ses bras.

Les quatre autres eurent vite fait de rejoindre les deux Gryffondor, et constatèrent avec soulagement qu’Alyssa était toujours consciente. L’air cadavérique et la respiration sifflante, certes, mais au moins en vie.

- Aly, s’inquiéta Sirius, est-ce que ça va ?

Elle ne lui répondit pas. Elle tourna son regard vers Lavande qui se tenait juste derrière eux et dit :

- Si tu t’approches encore une seule fois à moins d’un mètre de Sirius, je t’arrache tout ce qu’il est humainement possible de t’enlever. Suis-je claire ?

Lavande hocha vivement de la tête, terrifiée.

- On l’amène à l’infirmerie, décréta alors Hermione. Il faut s’assurer qu’elle n’a rien de grave.

Sirius souleva alors Alyssa dans ses bras, la soutenant par les genoux et la taille, et ils se dirigèrent d’un même ensemble vers l’infirmerie, délaissant derrière eux Lavande et le Serdaigle.

Drago espérait tout de même que cette frayeur momentanée les rapprocherait à nouveau.

Et au vu de la tête d’Alyssa, éclairée par un sourire doux, confortablement installée contre le torse de Sirius, et à la main de ce dernier qui caressait les flancs de cette dernière, il y avait de grandes chances.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 18 Mar - 10:20

Chapitre 41 : Où l'on se rapprohe dangereusement

Draps blancs, murs blancs, meubles blancs, lumière blanche. Et infirmière en robe blanche.

- Miss Grytalié ? Mais que vous est-il donc arrivé ?

Harry regarda Sirius poser sa marraine sur le lit le plus proche, alors que Mme Pomfresh accourait pour ausculter la jeune femme.

- Rien de bien grave, lui répondit Alyssa avec un sourire rassurant. Il n’y a même aucune raison que je reste ici, ajouta-t-elle en faisant mine de se lever.

Deux mains fermes sur ses épaules l’empêchèrent de faire le moindre geste : Sirius et Drago veillaient au grain.

- Elle a eu un léger malaise, dit Hermione, alors qu’Alyssa faisait la moue.

- Ah bon ? s’étonna l’infirmière en passant sa baguette sur le crâne de sa patiente. Est-ce que vous déjeunez le matin ?

- Oui, soupira Alyssa.

- Avez-vous été malade durant les vacances ?

- Non, soupira-t-elle à nouveau, visiblement excédée.

Harry se souvint alors qu’après l’attaque de Pré-au-Lard, Florelia avait avoué ne pas supporter les hôpitaux, ou toute institution s’en approchant. Vu tout les mauvais souvenirs qu’elle possédait, lié à ces lieux, c’était peut-être normal. Et c’était aussi certainement pour la même raison qu’elle cherchait à s’échapper aujourd’hui.

- En fait, c’est de ma faute, avoua Sirius.

Il eut droit à un regard pénétrant de l’infirmière, qui lui fit perdre tous ses moyens, sous le regard amusé - mais compréhensif - d’Harry.

- C’est-à-dire ? Expliquez-vous, Mr Black, fit Pomfresh d’une voix sèche.

- C’est un peu . . . Compliqué à vrai dire, fit-il en cherchant visiblement à moyen d’expliquer à l’infirmière ce qu’il s’était passé.

- Eh bien, faites simple.

Elle se tourna ensuite à nouveau vers Alyssa, qui tentait discrètement d’échapper à sa vigilance en essayant de la contourner, mais Drago la retint fermement. Avec un regard d’avertissement pour sa patiente, Pomfresh passa sa baguette sur le torse d’Alyssa, et celle-ci crépita légèrement d’une lueur bleue.

- Qu’est-ce que ça signifie ? s’inquiéta immédiatement Sirius en venant s’asseoir à côté de la Néphilim, lui prenant les mains pour les serrer dans les siennes.

Ce geste lui valut un regard lourd de surprise et d’incompréhension de la part de sa voisine. Harry, lui, échangea un regard amusé avec Drago. Il savait que le jeune homme pensait comme lui : ses tuteurs étaient visiblement en train de se rabibocher.

- Eh bien, on trouve ce genre de symptômes plutôt chez les gens d’âge mûr, pas chez les adolescents, déclara l’infirmière, les sourcils froncés, alors quelle faisait des examens plus poussés au niveau de la poitrine d’Alyssa.

- Ca ne se reproduira pas, assura Alyssa, je vous le promets.

- Parce que vous savez ce qu’il vous est arrivé ? s’étonna Pomfresh.

- Je vous rappelle que j’étais au premier rang et qu’il s’agit de mon cœur. Je pense pouvoir savoir quand il s’arrête de battre.

Harry sentit son propre cœur faire un saut à l’entente de la phrase de sa marraine.

Avait-il bien compris ? Elle avait fait un arrêt cardiaque ?

- QUOI ?! s’écria Sirius, épouvanté. Comment ça il s’est arrêté de battre ?!

Alyssa leva les yeux au ciel, exaspérée.

- On en parlera plus tard si tu veux bien.

Harry sentit alors quelqu’un glisser sa main dans la sienne et la serrer fortement. Il tourna la tête vers la gauche et vit le visage livide de Drago.

Apparemment, l’annonce lui avait foutu un sale coup à lui aussi.

- Miss Grytalié, si ça ne vous dérange pas, je préférerais vous garder en observation quelques heures, fit Pomfresh en rangeant sa baguette, l’air soucieuse.

- Justement, ça me dérange.

L’infirmière regarda sa patiente, outrée.

- Ce n’était qu’une formule de politesse, Miss, je ne vous laisse pas le choix ! Et les autres, sortez tous d’ici ! Elle a besoin de repos !

- Mais puisque je vous dis que je vais très bien, s’impatienta Alyssa, alors qu’Hermione, Ron, Harry et Drago s‘avançaient vers la porte de l‘infirmerie sans lâcher la scène du regard. Dis-lui, toi, Sirius.

Le brun scruta son amie, puis se tourna vers l’infirmière en se levant, s’éloignant ainsi de la Néphilim.

- Vous pouvez la garder en observation.

- SIRIUS !

Mais ce dernier était déjà loin du lit, ayant rejoint les quatre autres adolescents, alors qu’Alyssa tentait vainement d’échapper à la poigne de fer de Pomfresh qui la forçait à s’allonger sur le lit en menaçant Sirius de mille souffrances quand elle sortirait.

Ils sortirent tous les cinq de la pièce, et Sirius ferma violemment la porte derrière lui avant de s’y adosser, l’air exténué.

Hermione se posta alors face à lui, les mains sur les hanches. Harry aurait reconnu ce regard parmi cent autres : Sirius allait entendre parler du pays.

- Tu es fier de toi je suppose ? attaqua la Gryffondor, s’attirant un regard surpris du Maraudeur.

- Quoi ?!

- Tu savais très bien à quoi ton petit jeu pouvait mener. Tu étais parfaitement au courant de ce qu’il pouvait arriver à Alyssa, et pourtant, tu as flirté avec Lavande. Franchement, je ne sais pas ce qui me retient de t’en coller une !

Sirius, la regarda, les yeux ronds. Comme les trois autres jeunes hommes présents.

Hermione en train de faire la morale à Sirius Black ! Harry était sûr que Rogue aurait adoré être là à cet instant, histoire d’enfoncer encore un peu le clou.

- Je te serais gré de ne pas me parler sur ce ton, fit alors Sirius, le regard dur. Malgré mon apparence, je reste encore un adulte à part entière. Et je te signale que tu n’es pas la seule à te faire du souci pour Alyssa.

- Du souci ? répéta Hermione, interloquée, alors que Ron posait une main apaisante sur son bras en un geste dérisoire pour la calmer. Est-ce que tu t’es fait du souci pour elle quand elle passait toutes ses journées déprimée ? Est-ce que tu t’es soucié d’elle quand elle était plongée dans ses pires souvenirs ? Je ne crois pas, non, alors ne me dit pas que tu te fais du souci pour elle !

Harry reste à regarder les yeux ronds sa meilleure amie. Elle avait les poings serrés par la colère et semblait avoir du mal à retrouver une respiration normale.

- Euh, Hermione ? hasarda Ron. Viens avec moi, on va prendre l’air, hein, tu en as bien besoin.

Le rouquin attrapa son amie par le bras et la força à le suivre, tout en faisant un signe de la main à Harry pour lui signifier qu’ils se retrouveraient plus tard. Une fois qu’ils furent partis, Sirius s’assit par terre, abattu.

Et Drago en rajouta une couche.

- Elle t’aime, et ça, même un aveugle aurait pu le voir. Elle n’attendait qu’une chose, que tu reviennes vers elle, que tu lui montres que tu ne lui en voulait plus des ses mensonges. Et au lieu de ça, tu l’as ignorée. Hermione nous a dit, à Harry et moi, que la génétique Néphilim était au-delà de la compréhension humaine et qu’aucun de nous ne pourrait jamais la comprendre entièrement . . . Et que donc, on ne comprendrait non plus jamais comment il est possible qu’elle puisse mourir, rien qu’en te voyant avec une autre femme. Tu aurais pu la tuer tout à l’heure. Et c’est-ce qui a faillit arriver.

Harry regarda Drago, les yeux ronds.

Il ne l’avait encore jamais vu comme ça, aussi passionné ! Sa morale était prononcée d’un ton calme et normal, mais on sentait la tension dans sa voix, qu’il était en colère et déçu par Sirius.

D’ailleurs, ce dernier regardait Drago, aussi étonné qu’Harry. Mais il semblait que les mots du Serpentard avaient un impact sur lui.

- Je . . .

Sirius hésitait, l’air un peu perdu. Harry se dit qu’il pourrait peut-être l’aider un peu. Histoire qu’il s’explique comme il semblait vouloir le faire, sans y arriver, et qu’il ne pense pas qu’ils étaient tous entièrement ligués contre lui.

Le brun s’avança vers son parrain et s’accroupit à côté de lui.

- Tu ne voulais pas lui faire de mal, n’est-ce pas ? devina Harry. Tu ne pensais même certainement pas que Lavande pourrait pousser les choses aussi loin.

- Si j’avais su, il y a longtemps que j’aurais fait comprendre à Lavande que je n’étais pas intéressé, affirma Sirius, passant une main stressée dans ses cheveux. Je sais très bien quels sont les risques pour Aly, et jamais je n’ai voulu lui faire de mal. Malgré tout ce qu’il s’est passé, je suis conscient qu’Alyssa restera une énigme pour moi, sur bien des points de sa personnalité. Et c’est aussi pour ça que je l’aime. Seulement, après les évènements de Noël, je ne me sentais pas le courage d’aller lui parler, de lui dire que je m’étais comporté comme un abruti. Je préférais attendre un peu, qu’elle se calme. Puis Lavande a commencé à me tourner autour, et je me suis dit que si Alyssa devenait suffisamment jalouse, je n’aurais plus qu’à la laisser venir et m’expliquer à ce moment-là.

- C’est un raisonnement débile, trancha sèchement la voix de Drago, sans pitié.

Sirius se tassa encore un peu plus si c’était possible, et Harry fusilla du regard le Serpentard, lui faisant comprendre par là que ce n’était pas la peine de l’enfoncer encore plus. Ce dernier, les bras croisés, se contenta d’hausser les épaules en guise de réponse.

- Je sais très bien que c’était totalement idiot, fit Sirius avec un soupir désabusé, mais j’ai toujours été comme ça. Je suis un véritable troll quand il s’agit d’amour.

- Je ne te le fais pas dire !

Les trois jeunes hommes se retournèrent, surpris, vers la porte de l’infirmerie entrouverte qui laissait passer la silhouette d’Alyssa. Appuyée au chambranle de la porte, elle le regardait avec un sourire triste.

- Il y a des fois où je me demande encore comment on a pu terminer ensemble, poursuivit la jeune femme.

- Tu avais fait le premier pas, souffla Sirius, encore choqué par l’apparition soudaine de la Néphilim.

Alyssa continuait à regarder tristement Sirius. Puis son regard survola les visages figés dans l’attente de Drago et Harry, et elle eut un sourire amusé.

- J’attendais que tu le fasses mais tu ne semblais pas te décider, fit-elle d’un ton enjoué, provoquant les sourires rassurés et amusés d’Harry et Drago.

- Je . . .

Mais Sirius ne put continuer parce qu’Alyssa continua.

- Je me souviens encore de la fois où j’avais cru que tu allais m’embrasser, fit-elle en s’approchant d’eux. Tu étais à deux millimètres de ma bouche, et au dernier moment, pfut ! tu t’es défilé et tu as embrassé mon front. Je te jure qu’à l’époque, si j’avais eu toute ma puissance Néphilim, tu n’aurais pas survécu longtemps à ma colère et à ma frustration.

Sirius, totalement déboussolé par les évènements, semblait se demander pourquoi au juste Alyssa se trouvait à deux misérables centimètres de lui, et pourquoi dans son dos, il entendait Harry et Drago se retenir de rire, quitte à s’en fêler des côtes.

- Eh bien, je . . . En fait, je n’étais pas . . . Euh . . . Sûr que . . . Que mes sentiments étaient . . . Hum, comment dire . . . Réciproques.

Harry, une main fermement plaquée contre sa bouche, tentait tant bien que mal de ne pas faire de bruit, et surtout de ne pas se foutre de la tronche de son parrain. Ca aurait pu être mal vu. A côté de lui, Drago, les lèvres pincés au possible, un bras sur ses côtes et une main sur l‘épaule d’Harry, n’était pas mieux loti que lui.

- Tu bégayes, Sirius, c’est nouveau ça ? s’amusa à faire remarquer Alyssa, en s’approchant dangereusement de son ami.

Sirius eut un mouvement de recul, certainement mu par instinct de survie qui n’avait absolument rien à faire là, et qui prouvait qu’il avait mal compris les intentions de la jeune femme.

- Euh Non . . . Non, non . . . Enfin, si peut-être un peu . . .

Harry s’agrippa à son tour à Drago, se demandant s’il n’allait pas être obligé d’aller faire un saut à l’infirmerie pour se faire réparer une ou deux côtés fêlées à force de se retenir de rire.

- Et pourquoi ça s’il te plait ?

Sirius eut un air totalement effrayé. Harry sentit la main de Drago serrer son épaule si fort que ses ongles s’enfoncèrent dans sa chair.

- Tu . . . Tu es . . . Effrayante.

- Effrayante, moi ? s’étonna Alyssa en posant ses mains sur les épaules de Sirius, qui ne semblait pas en mener large.
- Oui, couina ce dernier, au paroxysme de sa peur.

Harry ne se retint plus et explosa de rire, provoquant celui de Drago qui ne put se retenir en entendant son ami se défouler.

- MISS GRYTALIE ! Entendirent-ils alors vociférer depuis l’infirmerie. REVENEZ VOUS COUCHER IMMEDIATEMENT !

Harry, les larmes aux yeux, regarda Alyssa sursauter, voler un baiser à un Sirius tétanisé et s’enfuir dans le couloir de gauche. Pomfresh déboula ensuite de l’infirmerie comme une furie, leur ordonna en hurlant de lui dire où sa patiente avait fugué et suivit le geste du pouce à droite que lui fit Sirius. Ce dernier fila alors à la suite d’Alyssa en leur criant :

- On se revoit plus tard !

Harry s’écroula alors à terre vaincu par son fou rire. A côté de lui, Drago s’écroula sur son épaule, dans le même état que lui.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 18 Mar - 10:23

Suite et fin du chapitre 41


- Ca te rassure toi, d’avoir des tuteurs aussi . . . Bizarres ?
Harry rit encore un peu.

Drago et lui étaient toujours assis dans le couloir en face de l’infirmerie, et s’étaient calmés de leur fou rire. Cela faisait déjà quelques minutes que le silence s’était installé entre eux quand Drago avait posé sa question.

- Un peu oui, répondit le brun avec un sourire mélancolique. Grâce à eux, je me dis qu’après cette guerre - si j’y survis- je pourrais reprendre une vie un tant soit peu normale. Regarde-les, par moments, on n’a pas l’impression qu’ils en ont bavé. Et pourtant, ils ont tous deux fait partie de l’Ordre du Phoenix, et se sont donc forcément retrouvés en première ligne. Ca me rassure de savoir qu’un jour, tout ce qu’on vit aujourd’hui sera derrière nous. Pas toi ?

Harry clôtura sa question par un regard interrogateur envers Drago, lequel ne sut pas quoi dire.

Il savait qu’Harry avait raison, il était d’accord avec tout ce que venait d’énoncer le Gryffondor, mais d’un autre côté, il pensait aussi qu’Alyssa et Sirius avaient été soumis à des évènements qui facilitaient cette acceptation de la Première Guerre. Tous deux n’avaient pas l’âge qu’ils auraient dû avoir, étaient passés par des instants si difficiles qu’ils préféraient certainement refouler dans un coin perdu de leur esprit, et Drago ne souhaitait pas passer par les mêmes épreuves pour oublier les affres de la guerre. Alors, peut-être qu’un jour, la guerre qu’ils vivaient, ne serait pas derrière lui, qu’elle resterait ancrée dans son cœur et son âme. Qu’il ne s’en remettrait pas. Surtout s’il mourrait.

- Drago ?

Arraché à ses pensées, le blond se tourna vers son interlocuteur, légèrement hagard, puis se souvint de la question posée.

- Hein ? Ah euh oui, tu as raison. C’est rassurant de se dire qu’un jour on pourra reprendre le cours normal de notre vie.

Ou apprendre à vivre tout court, ajouta-t-il en son for intérieur.

- A ton avis, ils sont où là ? demanda alors Harry.

Drago devina instantanément de qui parlait le brun.

- A mon humble avis, puisqu’ils ont certainement fini par se remettre ensemble et qu’ils n’ont pas pu se comporter comme un vrai couple depuis près de seize ans . . . Ils sont sans doute en train de s’envoyer sauvagement en l’air dans un recoin sombre du château.

Court silence, puis . . .

- Oh non, Drago ! Merde à la fin, pas ce genre d’images, pitié ! gémit Harry en pressant fortement les paumes de ses mains contre ses paupières, provoquant le rire du Serpentard.

- Je t’avais dit que je me vengerais !

- Mais tu l’avais déjà fait !

- Non, c’était Hermione qui avait été à l’origine des images, claironna Drago avec un sourire vainqueur.

Sa phrase lui valu un regard en coin assassin, suivi d’un sourire mauvais . . . Assez terrifiant quand il apparaissait sur des lèvres de Gryffondor, pas faites pour ce genre d’exercice.

- Dis-moi Drago, susurra dangereusement Harry, Blaise m’a dit un jour que tu étais particulièrement sensible à certains endroits de ton anatomie . . .

Drago déglutit, craignant le pire.

Qu’est-ce que cet abruti de Zabini avait été raconter à Harry ? Et surtout, en quelles circonstances avaient-ils parlé de son anatomie ?!

- Vérifions ça tout de suite, poursuivit le brun, avant de se jeter férocement sur Drago qui cria de surprise.

Etonné, le Serpentard ne put que tomber à terre, allongé de tout son long avec un Survivant assis sur ses hanches. Et il ne put que subir la séance de torture de son bourreau.

- Ha . . . Harry . . . No, non, pitié . . . Arr . . . arrête . . . Ju . . . Juré, je . . . Je le refe . . . . Je le referais plus ! Ahahahahahahaha !

Drago se contorsionna autant qu’il put pour tenter d’échapper aux mains d’Harry, mais malheureusement pour lui, son ami était plus fort que lui, et surtout connaissait à présent son point faible : les chatouilles sur les flancs.

- Promis ? demanda Harry, joueur, en s’arrêtant deux secondes.

- Promis, jura Drago en reprenant son souffle alors qu’Harry se rasseyait à côté de lui, et que lui s’installait confortablement.

- Je crois que finalement, ça va être râpé pour la sortie dans le parc, dit Harry en jetant un œil par la fenêtre sur le ciel gris laissant tomber une pluie fine et dense.

- Ouais. On fait quoi, alors ?

Harry réfléchit quelques instants.

- Je ne sais pas, avoua-t-il. J’aurais bien proposé de chercher les autres, mais le château est trop grand, et j’ai la flemme d’aller chercher ma carte dans le dortoir.

- On peut aussi bien rester là, alors. Je le trouve plutôt confortable, moi, ce sol.

Drago accentua ses dires par une petite tape sur les pierres sur lesquels il était assis, s’attirant un sourire amusé de son compagnon.

Un petit silence s’installa alors entre eux, chacun plongé dans ses pensées.

Maintenant que Sirius et Alyssa étaient casés, Drago pouvait se permettre de réfléchir à nouveau sur sa relation avec Harry. Il trouvait que ça devenait de plus en plus dur de le côtoyer, simplement en tant qu’ami. Même en ce moment, il n’avait qu’une seule envie : l’attirer contre lui et passer sa main dans la chevelure désordonnée du Gryffondor. Seulement, encore et toujours, il ignorait quels étaient les sentiments d’Harry envers lui, s’il se contentait parfaitement de leur amitié, ou si lui aussi espérait un rapprochement plus intime.

Drago soupira.

Il fallait vraiment qu’il fasse quelque chose pour en être sûr, mais d’un autre côté, il avait aussi peur de perdre l’amitié d’Harry si ce dernier ne répondait pas à ses sentiments. Et ça, il ne voulait pas que ça arrive.

- Dis, Drago, fit soudain le centre de ses pensées, on en a jamais parlé mais . . . Je me demandais, comment tu vis l’évasion de ton père ? Ca fait quand même près de deux semaines . . .

Le Serpentard tourna un regard vide de sentiments vers son vis-à-vis.

Parler de son père avait toujours donné cette réaction chez lui, comme un instinct de protection, comme si ce dernier pouvait le voir. Alors il remettait son masque de Malefoy, et instaurait une certaine distance avec la personne qui le questionnait. Mais cette fois-ci, il se fit la réflexion que c’était Harry, et que son ami était simplement curieux, et avide d’en savoir un peu plus sur lui, comme toute personne normalement constituée.

- Eh bien, commença Drago, ne sachant trop quoi dire puisqu’il n’avait pas repensé à cet évènement de Noël, je ne sais pas trop. Je crois que pour l’instant, je ne m’en préoccupe pas. Poudlard est un lieu sûr, où mon père ne pourra pas m’atteindre, ni atteindre ma mère d’ailleurs. Nous sommes en sécurité ici. Je pourrais paniquer au mois de Juin, quand on aura eu notre diplôme et que l’on quittera l’école.

- Tu étais proche de lui ?

- De mon père ?! fit Drago, halluciné. Pas le moins du monde. Pour lui, je n’étais qu’un héritier qui reprendrait le flambeau de la dynastie Malefoy, rien de plus. Il a épousé ma mère parce qu’il le devait, lui a fait un enfant parce que c’était son devoir, et basta ! Il y a des fois où je me demande comment ma mère a pu supporter ça.

Alors qu’il parlait, Drago avait senti la main d’Harry s’approcher de la sienne et l’enserrer dans une étreinte douce et réconfortante.

- De même, mon père n’était jamais satisfait de moi, poursuivit-il d’une voix aigre. Il fallait que je sois le meilleur en tout, que je dépasse tout le monde. Que j’ai les meilleurs résultats. Imagine sa colère quand il apprenait tous les ans que je me faisais battre, soit par toi, soit par Granger.

- Il a déjà levé la main sur toi ? questionna Harry d’une voix douce et hésitante.

Drago secoua la tête.

- Jamais. Un Sang-Pur ne s’abaisse pas aux méthodes moldues. Et sa froideur et son dédain étaient bien plus douloureux.

- Tu aurais aimé naître dans une autre famille ? demanda encore Harry d’une voix douce.

- Une famille aimante, tu veux dire ?

Drago n’attendit pas la réponse, plongeant immédiatement dans un monde chimérique où sa mère, alors qu’il était enfant, n’aurait jamais craint de lui prouver son affection, où son père l’aurait considéré comme un être et son fils à part entière, où ses résultats scolaires les auraient rendus fiers, simplement parce qu’il se serait donné à fond pour des notes qu’il aurait mérité. Une maison où il n’aurait pas craint de courir et crier, d’afficher sa joie, sa peine ou sa colère quand il le voulait, une demeure où il aurait pris du plaisir à rentrer chaque été, un lieu où . . .

- Drago, tu . . . Tu pleures ?

Le ton étonné arracha le Serpentard à son rêve utopique et il se tourna vers Harry, qui le regardait médusé et triste. Drago prit alors conscience des deux rigoles d’eau saline qui striaient ses joues. Il y avait si longtemps qu’il n’avait pas pleuré . . . C’était interdit, indigne d’un Malefoy.

- Excuse-moi, Drago, je ne voulais pas . . . Je ne pensais pas . . .

Mais Drago n’écoutait plus Harry. Il fixait, éberlué, ses doigts humides qu’il venait de passer sur ses joues, pour attester de la véracité des propos de son ami. Et effectivement, c’était bien des larmes qui souillaient son visage.

Soudain, il fut enveloppé dans une chaude étreinte tout à fait inattendue, et son visage entra en contact avec une matière douce et à l’odeur délectable. Il reconnut dans la seconde la chevelure de jais d’Harry, et, encore un peu perdu, il referma automatiquement ses bras dans le dos du Gryffondor. Le brun murmurait des « excuse-moi » sans fin dans son cou. Ce fut cela surtout qui réveilla Drago. Parce qu’Harry n’avait pas à s’excuser, ce n’était pas de sa faute.

- Harry, murmura Drago, ce n’est rien. Je t’assure, tu n’as rien fait de mal.

Le Gryffondor resserra son étreinte, et Drago en profita pour caresser le dos de son ami.

- Je ne t’avais encore jamais vu pleurer, avoua le brun, ses lèvres frôlant le creux du cou de Drago en de légères caresses. Ca . . . Ça m’a fait bizarre.

Drago dut se frapper mentalement pour ne pas se laisser distraire par les sensations et les images créées par Harry en lui. D’ailleurs, s’il ne voulait pas perdre le contrôle de son corps, il ferait mieux de se séparer de lui, maintenant.

Il le repoussa donc gentiment, les joues chauffées par ce que son inconscient lui avait envoyé comme images et les suppositions qu’il en tirait, et lui dit :

- Harry, honnêtement, tu n’as rien à te reprocher. C’est juste que . . . Je crois que oui, j’aurais aimé naître dans une famille plus aimante mais en même temps, je n’échangerais ma vie pour rien au monde. Malgré les nombreuses zones d’ombres qu’elle possède, elle comporte des compensations non négligeables.

Harry le scruta, ses mains toujours sur ses épaules, alors que Drago le tenait par la taille, pour conserver une certaine distance de sécurité (pour sa santé mentale et pour la vertu du brun). Le Gryffondor hocha alors de la tête.

- Je comprends ce que tu veux dire, fit-il.

Drago remarqua alors les joues de son vis-à-vis, aussi rouge que les siennes certainement. Et sans réfléchir aux conséquences que pourraient avoir ses actes, il passa ses pouces sur les joues du Gryffondor pour caresser la peau chaude et douce.

- Pourquoi tu rougis ? demanda-t-il à demi voix, obnubilé par la couleur carmin.

Sa question accentua encore si possible le rougissement d’Harry qui évita alors son regard. Mu par un instinct profondément enfoui en lui, Drago rapprocha son visage de celui d’Harry, croisa son regard étonné - et espérant ? - et . . .

- Ah bah, c’est là que vous vous planquiez ! Gin’, ils sont ici ! Et . . . Ah merde, je crois que je dérange.
Blaise allait mourir . . .
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 25 Mar - 9:24

Chapitre 42 : Où l'on prend du gallon


Tuer ou remercier Blaise ?

Voilà ce que se demandait Harry depuis plus d’une heure, assis en compagnie de ses amis dans la Salle sur Demande.

Le remercier pour l’avoir empêché d’avoir fait quelque chose qui aurait pu avoir des répercussions funestes, ou le tuer pour l’avoir empêché d’accéder à une envie ? Dilemme, dilemme.

Pour Drago, le choix avait été vite fait : tuer.

Il avait poursuivit son ami dans les couloirs en lui promettant mille et une souffrances une fois qu’il lui aurait mis la main dessus. Tout cela sous les regards éberlués des élèves de Poudlard, voyant pour la toute première fois de leur vie le fils Malefoy faire preuve d’aussi peu de retenue. Finalement, après que Ginny ait réussi à éviter la mort par strangulation à son petit ami, les quatre adolescents avaient retrouvé Ron et Hermione, cette dernière finalement calmée, dans le hall et avaient rejoint la Salle sur Demande pour y être au calme.

C’était là qu’ils se retrouvaient le plus souvent pour éviter d’avoir à aller dans l’une ou l’autre des salles communes. Comme à son habitude, la pièce ressemblait à un immense salon pourvu d’un grand canapé en cuir rouge, entouré de nombreux poufs et poires de toutes couleurs. Une table de travail se trouvait aussi dans un coin de la pièce, avec une bibliothèque comportant la plupart des ouvrages dont Hermione avait besoin sur le moment pour ses cours.

Présentement, les six jeunes gens étaient disséminés dans la pièce. Blaise et Ginny se câlinaient tendrement sur le canapé, Hermione avait réquisitionné Ron pour faire son devoir de Défense Contre les Forces du Mal, Drago était plongé dans un cours de Potion et Harry rêvassait, affalé sur un pouf orange, son regard perdu sur l’un des multiples tableaux accrochés aux murs. De temps à autre, des murmures s’élevaient du côté de Ron et Hermione, cette dernière rouspétant contre le rouquin qui ne semblaient faire aucun effort pour travailler.

Mais Harry restait profondément ancré dans son dilemme. Et surtout dans l’incompréhension de ce qu’il avait ressenti plus tôt et de ce qu’il ressentait au moment-même.

Il ne comprenait pas pourquoi voir les larmes de Drago l’avait autant chamboulé. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il voyait quelqu’un pleurer, il en avait même eu plutôt pour son compte jusqu’à maintenant, mais celles du blond l’avaient ému. Peut-être parce que justement c’était la première fois qu’il voyait Drago aussi fragile ? Ou alors parce que Drago lui-même avait semblé étonné de découvrir qu’il pleurait ? Oui mais cela n’expliquait pas pourquoi il avait été autant touché par la détresse du Serpentard, pourquoi il avait eu cette envie de le serrer contre lui et de le protéger de tout, pourquoi il avait eu envie de l’embrasser !

Harry frotta son crâne, dépassé par ses sentiments.

Bien sûr qu’il avait compris que Drago l’attirait, mais à présent c’était bien plus que ça. Une attirance c’était seulement quelque chose de physique, parce que vous trouvez la personne à votre goût, comme avec Cho ou Ginny. Mais là, il avait eu mal pour Drago, il avait compatit à sa douleur de ne pas avoir eu une enfance digne de ce nom, il avait voulu pouvoir l’écarter de tout danger. Définitivement. Et ça, même avec Cho, il ne l’avait pas ressenti. Pour Ginny, c’était différent, il la considérait comme sa petite sœur, elle faisait partie de sa famille, à l’instar du reste des Weasley, d’Hermione, de Sirius et de pleins d’autres encore. D’ailleurs, en y repensant, ça lui faisait une famille plutôt nombreuse pour un orphelin.

Harry laissa échapper un ricanement.

C’était assez contradictoire. Un orphelin avec une famille nombreuse. Non vraiment, c’était bizarre. Mais ce n’était pas le sujet de ses pensées, il voulait d’abord comprendre ce qu’il ressentait au juste pour Drago. Le considérait-il seulement comme un ami ? Un frère, à l’instar de Ron ? Ou le voyait-il comme un potentiel . . . Petit ami ?

Harry laissa échapper un léger gémissement d‘envie.

Bon, ok, définitivement, il semblait qu’à présent Drago occupait une bien plus grande partie dans son cœur. Pas celle d’un ami, ni d’un frère de cœur. Mais bel et bien celle d’un . . . Non, il n’arriverait pas à le penser ! Déjà, il avait prit conscience de son attirance, c’était bien. Fallait pas aller trop loin, non plus.

Bien, c’était ça de fait. Mais à présent, puisqu’il considérait Drago comme quelqu’un de plus proche qu’un ami, est-ce qu’il se sentait prêt à aller plus loin ? Ce n’était pas comme s’il savait depuis des années que les garçons pouvaient aussi être à son goût. Après tout, il n’avait pris conscience de sa bisexualité que depuis quelques jours. Et accepter d’être attiré par Drago depuis quelques secondes !

Mais et le Serpentard dans tout ça ? Si Harry en jugeait par tout les indices laissés par Drago, il semblait que son attirance était réciproque. Mais comment en être sûr ? Surtout, sans se prendre un râteau qui mettrait à néant une amitié durement acquise.

Harry soupira à nouveau.

Non décidément, rien n’était jamais simple dans sa vie.

- Harry, qu’est-ce qui ne va pas, à la fin ?

La question prononcée d’une voix exaspérée par Hermione arracha le brun à ses pensées. Il regarda son amie, déboussolé.

- Qu’est-ce que tu veux dire ? s’étonna-t-il.

- Tu n’arrêtes pas de soupirer, et tu as l’air tracassé par quelque chose ! Alors dis-nous de quoi il s’agit et peut-être que l’on pourra t’aider.

- Euh . . .

Harry lança un regard incertain dans la salle, croisa les regards curieux et inquiet de ses amis, et décida de garder ses réflexions pour lui.

- Non, rien, Hermione, je t’assure. Tout va très bien, fit-il en se levant de son pouf et en rejoignant la table de travail. Par contre, je crois que je vais réviser mon cours de Potions pour lundi.

Un bruit d’exclamation abasourdie retenue retentit dans la pièce, et en moins de temps qu’il faut pour le dire, Hermione fut sur lui, posant sa main fraiche sur son front.

- Réviser ton cours de Potions ?! répéta-t-elle, choquée. Tu es malade ? Tu as mal où ? Tu veux aller voir l’infirmière ?

- Hermione ! rouspéta Harry, repoussant la main de la jeune fille sous les rires des quatre autres. Je vais très bien, merci.

Elle lui lança un regard dubitatif, mais retourna tout de même s’asseoir à sa place. Harry prit alors l’un des manuels de potions posés en face de Drago et plongea dedans, histoire de faire bonne mesure. Mais bon, c’était vrai qu’il ne voulait absolument pas entendre parler du cours de Potions. Sauf si un certain Serpentard voulait bien lui donner des cours particuliers . . . Hey, c’était une bonne idée, ça ! Ce serait un excellent moyen de voir comment Drago réagissait en sa présence !

Harry releva la tête de son livre et jeta un regard incertain au blond en face de lui qui griffonnait quelques mots sur un long parchemin.

- Hum . . . Drago ?

L’intéressé redressa la tête et lui lança un regard interrogateur.

- Est-ce que tu veux bien m’aider pour mon cours de Potions s’il te plait ? Je n’ai pas bien compris le principe d'équivalence de poids de matière et de liquide . . .

Même prononcé ainsi, Harry n’arrivait toujours pas à comprendre ce que cela pouvait bien être. Comme quoi, les potions et lui . . .

Drago soupira, grimaça puis acquiesça d’un signe de tête avant de se lever pour le rejoindre et s’installer à côté de lui. Il ouvrit son propre livre de Potions et le poussa devant Harry avant de se coller contre lui pour lui montrer une phrase du bout du doigt.

- La définition est là, Harry. Lis-la et dis-moi ce que tu ne comprends pas.

Harry hocha de la tête et posa son regard sur ladite phrase. « L’équivalence des poids entre la matière et le liquide dans le domaine des potions aide à . . . »

Une main fraiche se faufila soudain sous son pull et sa chemise et vint caresser ses reins. Harry releva légèrement la tête, étonné, vers Drago qui regardait le mur en face d’eux d’un air absent, bien qu’un léger sourire en coin redressait l’extrémité droite de ses lèvres.

Harry se sentit soudain extrêmement perdu. C’était pourtant lui qui avait pris la décision de tester Drago, et pas l’inverse. A moins qu’ils aient pris la même décision chacun de leur côté.

- Drago, qu’est-ce que tu fais ? chuchota Harry assez bas pour n’être entendu que de son interlocuteur.

- Ca te dérange ? demanda en retour Drago sans répondre, tout aussi bas.

Harry ouvrit la bouche pour répondre . . . Il ne savait trop quoi d’ailleurs, puis il croisa le regard gris amusé du Serpentard et lâcha dans un souffle :

- Non, pas du tout. C’est très agréable.

Puis il se concentra à nouveau sur le livre, bien que ses joues étaient d’un très beau rouge intense. Les sensations que faisait naître Drago en lui étaient bien plus agréables que tout ce qu’il avait pu ressentir jusqu’ici et il craignait que l’un de ses amis remarque la main du Serpentard glissée sous ses vêtements. Là, ils auraient eu du mal à prétexter un pari ou tout autre chose.

Harry poursuivit alors sa lecture, sans rien comprendre ou retenir de ce qu‘il lisait, trop concentré sur la main qui caressait son dos d’un geste doux et calme. A côté de lui, le propriétaire de ladite main lisait aussi un livre, sa tête dans son autre main.

Soudain, la porte d’entrée s’ouvrit, brisant le silence pesant dans la pièce, et se faisant retourner tout le monde dans cette direction. Entrèrent alors Sirius et Alyssa, la Néphilim refermant doucement la porte derrière elle.

- Salut, fit-elle. Il y a moyen de se planquer ici ?

- Se planquer ? répéta Ginny, perdue. Pourquoi ?

- Elle veut échapper à Pomfresh, répondit Sirius en haussant les épaules.

Harry remarqua alors le désordre dans les cheveux mi-longs de son parrain. Une main taquine était passée par là. Voire deux. Il sourit, comprenant que le couple était ensemble à nouveau.

- Vous vous êtes rabibochés ? demanda Hermione, sceptique.

Les deux intéressés se tournèrent d’un bloc vers elle, étonnés, puis Sirius eut un sourire vicieux, alors qu’Alyssa répondait :

- Eh bien, oui en fait. Mais pourquoi . . .

Alyssa ne put terminer sa phrase car Sirius lui sauta dessus, les faisant tomber sur le canapé duquel Blaise et Ginny durent se relever précipitamment sous peine de se faire écraser. Ils atterrirent, le Maraudeur au dessus de la Néphilim, le visage du brun niché dans le cou de son amie alors que cette dernière rouspétait, sous les éclats de rire de l’assistance :

- Sirius ! Merlin, j’avais oublié à quel point tu pouvais être collant !

Harry éclata de rire avec les autres, trop heureux de ne plus les voir se faire la tête, plutôt que gêné de les regarder se faire un câlin.

- Tu devrais pas plutôt aller à l’infirmerie ? s’enquit Ron. Pour être sûr que tout va bien.

- Mais pourquoi vous parlez de l’infirmerie ? s’exclama Blaise, perdu. J’ai loupé quelque chose ?!

Hermione entreprirent alors d’expliquer à Ginny et Blaise ce qui s’était passé dans le hall, puis l’infirmerie, jusqu’à ce qu’ils le rejoignent un peu plus tôt, alors qu’Harry essayait, en vain, d’enlever la main de Drago de son dos. La coquine s’était glissé un peu plus bas que prévu, flattant la naissance de ses fesses, au plus grand amusement du blond.

- Drago, gronda gentiment Harry à voix basse, il y a des limites à ce que tu peux faire. Alors si tu veux que ta main reste sur moi, il va falloir la remonter.

Un soupir lui parvint de sa gauche où se trouvait Drago, puis il entendit marmonner bougonnement :

- T’es pas drôle.

Harry leva les yeux au ciel, avant de fermer brusquement son livre de potions, faisant sursauter tout le monde.

- Finalement, je n’ai pas envie de faire mes devoirs, dit-il comme excuse au regard étonné d’Hermione.

Ca, plus le fait qu’il ne risquait pas d’arriver à se concentrer puisque Drago avait sagement posé sa main sur sa hanche, entourant sa taille de son bras.

- Bon, maintenant que nous sommes tous là, fit soudain Alyssa, j’ai quelque chose à vous dire.

Elle vint s’installer à la table, suivit de Sirius qui avait apparemment décidé de remettre à plus tard ce qu’ils étaient en train de faire. Son air sérieux convainquit Harry et les autres de lui attribuer toute leur attention. Elle se pencha vers eux avec un air de conspiratrice et commença :

- J’ignore si vous le savez, mais je suis à présent à la tête de l’Ordre du Phœnix, en tant que remplaçante d’Albus. Enfin, je le suis quand je ne suis pas à Poudlard, mais ça revient au même. Toujours est-il que c’est par moi que passe les candidatures de ceux qui veulent y entrer.

Harry fronça des sourcils.

Où voulait-elle en venir ?

- Ginny, fit-elle en se tournant vers la jeune fille, je suis désolée, mais malgré toutes les qualités que tu possèdes, je ne peux te permettre de devenir un membre de l’Ordre. Tu n’es pas majeure, et je ne peux aller à l’encontre des décisions de tes parents.

Alyssa se tourna ensuite vers Blaise, Ron, Hermione, Drago et Harry, qu’elle regarda à tour de rôle. Harry sentit alors une pointe d’excitation s’emparer de son cœur.

Sa marraine était-elle bien en train de faire ce à quoi il pensait ? Est-ce qu’elle allait vraiment le faire ?

- Pour vous cinq, poursuivit-elle, j’ai fait très attention à vos aptitudes, notamment lors des séances de l’A.D. Vous êtes majeurs, certains mêmes depuis plus d’un an et je pense qu’il est de mon devoir de vous avertir que, si vous le souhaitez toujours, vous pouvez dès à présent faire partie des membres de l’Ordre du Phœnix.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 25 Mar - 9:35

Suite et fin du chapitre 42


- Protego !

Un immense bouclier transparent aux reflets irisés apparut tout autour de lui et ses assaillants lancèrent divers sorts plus puissants les uns que les autres. Il ne pouvait pas riposter, mais au moins, il était protégé. Soudain, l’un des sorts transperça sa protection et il eut tout juste le temps de se baisser pour ne pas se faire toucher.

- Stop ! hurla alors Harry avec un grand sourire. Bien, c’était très bien Drago, très beau bouclier.

Il s’approcha ensuite de lui, lui tendit sa main et l’aida à se remettre sur pied.

- Tu t’améliores de jour en jour, lui confia le brun à voix basse, pour qu’il soit le seul à l’entendre. Et heureusement que tu t’es baissé à temps, je n’aurais pas donné cher de ta peau autrement, ajouta-t-il avec un clin d’œil mutin.

Drago acquiesça d’un signe de tête.

Il savait que les sorts de Ginny étaient particulièrement redoutables.

Harry et lui se lâchèrent, et Drago rejoignit le cercle d’étudiants qui entourait un espace vaste et vide de la Salle sur Demande.

C’était dimanche soir, et la première réunion de l’A.D. depuis le retour des vacances de Noël. L’ambiance au départ avait été plutôt tendue, quand les élèves avaient remarqués la présence de Florelia, mais sous une autre forme physique et surtout en train de papouiller un certain Sirius Black ! Puis, quand l’un d’eux avait bravement demandé à cette dernière une petite démonstration de ses pouvoirs Néphilims, l’atmosphère s’était détendue. Elle avait accepté et les avait tous bluffés avec ses dons hors du commun. Le cours avait ensuite reprit son cours habituel, Harry récupérant la vedette jusqu’à la fin de l’heure.

- Le prochain ? demanda Harry, faisant sortir Drago de ses pensées. Lequel d’entre vous veut tester son bouclier ?

Mais Harry ne put aller plus loin car une sonnerie stridente retentit soudain dans la pièce, trouvaille d’Hermione, signifiant la fin du cours.

Harry tapa dans ses mains ave un air contrit et dit :

- Désolé, ce sera pour dimanche prochain. Mais j’espère que vous vous serez améliorés d’ici là. Je vous souhaite à tous une agréable semaine !

Les élèves s’applaudirent mutuellement, rituel incontournable à présent, puis ils sortirent un à un, discutant du cours et de leurs performances, alors que Drago et les autres rangeaient leurs affaires tout en discutant.

- C’était vraiment très bien, Dray, le félicita Blaise avec une bonne tape amicale dans le dos. Mais toi et moi savons très bien que Gin’ est imbattable quand elle s’y met ! Une vraie furie ! Aïe !

La furie en question venait de frapper son petit ami sur le derrière de la tête, et ce dernier tendait à présent les bras dans sa direction pour se faire pardonner en l’appelant par des petits mots doux.

Drago rigolait devant les pitreries de son ami, alors que le dernier élève sortait de la classe. Les six Gryffondor et les deux Serpentard restant lâchèrent alors leurs affaires de cours et Sirius, qui se trouvait être le plus proche, scella la porte d’un sort. Ils se regroupèrent ensuite tous autour d’une table qui venait d’apparaître.

Alyssa s’installa en bout de table, afin de tous pouvoir les voir en leur parlant. Sur l’un des côtés de la table s’assirent Harry, Ron et Hermione, en face d’eux, Drago, Blaise et Ginny, et enfin, face à Alyssa, Sirius.

Ils avaient tous convenus de se rejoindre ici même juste après la séance de l’A.D., mais à l’insu des autres élèves, et c’était pourquoi ils avaient tous fait semblant de ranger leurs affaires. Et s’ils étaient tous là, c’était parce qu’elle voulait leurs réponses.

Drago avait passé les dernières vingt quatre heures à se demander si, oui ou non, il souhaitait devenir un membre actif de l’Ordre du Phœnix. A force d’y réfléchir, il était parvenu à la conclusion qu’il n’y voyait aucun inconvénient, bien qu’il se demandât quel serait leur rôle, puisqu’ils étaient coincés à Poudlard.

- Je suis consciente, débuta Alyssa, que ne vous laisser qu’une journée pour réfléchir à ma proposition est bien peu. Mais j’ai besoin de vos réponses dans les plus brefs délais. Et puis, quelque chose me dit que la plupart d’entre vous ont pris leur décision il y a longtemps.

Elle marqua un temps d’arrêt, se tournant vers Ginny.

- Tu n’étais pas obligée de rester.

Ginny fit un geste vague de la main.

- Aucun problème, assura-t-elle. Je ne t’en veux pas, c’est normal que tu ne prennes pas de risques. Aucune personne saine d’esprit ne se mettrait ma mère à dos. Tu auras déjà bien à faire quand elle saura que t’as enrôlé les autres.

Le léger rire que cela suscita finit de détendre l’atmosphère légèrement tendue.

- Ok. Alors que ceux qui refusent ma proposition lèvent la main.

Personne ne fit un geste.

Alyssa sourit, avant d’échanger un regard victorieux avec Sirius.

Drago n’était pas vraiment étonné par les décisions. Il savait qu’ils étaient tous prêts à prendre plus de part dans la guerre, car tous avait perdu ou perdrait quelque chose ou quelqu’un, et qu’aucun d’entre eux ne se laisserait faire sans se battre. Tous avaient la rage de vivre, de faire tomber le Seigneur des Ténèbres. Et on leur donnait la possibilité de satisfaire leurs envies.

- Je vois. Je vous souhaite donc à tous officiellement la bienvenue au sein de l’Ordre du Phœnix. Pour notre première réunion, nous allons faire quelque chose de simple et compliqué à la fois.

Drago haussa un sourcil.

Mais de quoi parlait-elle ?

- Vous allez tous - sauf Ginny bien entendu puisqu’elle n‘est pas membre, bien qu’elle puisse le faire si elle le souhaite - apprendre à dire le nom du mage noir.

Drago échangea un regard consterné avec Blaise.

Il ne voyait pas du tout où elle voulait en venir. Par contre, vu les sourires amusés qu’arboraient Harry, Hermione et Sirius, eux le savaient parfaitement.

- Allez, tout le monde répète après moi, fit Alyssa en se levant, un drôle de sourire au coin des lèvres.

Drago lui lança un regard suspicieux.

Qu’avait-elle encore inventé ?

- Vol-de-mort.

Un long silence s’ensuivit.

Rapidement rompu par le rire vainement retenu de Sirius. Suivit de ceux d’Harry et Hermione.

- Vous devriez voir vos têtes ! s’écria Sirius, au bord des larmes.

Drago se renfrogna.

Parce qu’en plus, ça les amusait de se foutre d’eux ! Vive l’amitié !

Lançant un regard autour de lui, Drago remarqua que Ron avait tellement pâli que ses tâches de rousseurs en paraissait beaucoup plus nombreuses, et que, comme lui, Blaise avait les lèvres pincés à l’extrême. Son meilleur ami n’avait pas non plus apprécié la plaisanterie.

- Ok, j’avoue, elle était facile celle-là ! s’excusa Alyssa en se calmant et se rasseyant. Mais bon en même temps, c’était trop drôle.

Drago décida de ne pas relever.

Ils n’étaient après tout, que de pauvres Gryffondor.

- Et maintenant que vous avez fini de vous payer notre tête, qu’est-ce qu’on fait ? demanda Blaise.

Drago intercepta alors un regard entre Harry et Alyssa, puis le signe de dénégation que fit discrètement le brun. Il en fut très intrigué.

Que pouvait être la chose pour laquelle Alyssa avait besoin de l’autorisation d’Harry ?

- Eh bien, plus rien ne nous retient ici en fait. Si j’ai besoin de mes nouveaux membres, je vous le ferais savoir.

Tout le monde comprit alors qu’ils étaient de retour dans le monde merveilleux des étudiants de Poudlard. Ils se levèrent tous d’un même mouvement, avides de rejoindre leurs salles communes respectives.

Ce fut alors qu’il sortait de la Salle sur Demande et qu’il allait bifurquer sur la gauche, seul puisque Blaise raccompagnait sa belle à son dortoir, que Drago fut retenu par le bras. Se retournant, il croisa le visage mortellement sérieux d’Harry.

- Il faut qu’on parle, déclara ce dernier.

Drago approuva d’un signe de tête, et tous deux s’éloignèrent du groupe, continuant la route originelle du blond.

Il savait parfaitement de quoi voulait parler Harry. Son comportement la veille envers le brun n’admettait aucune ambiguïté. Ainsi que la réponse. Drago n’aurait jamais pu imaginer jusqu’à hier qu’Harry aurait pu être réceptif à ses caresses. Et pourtant, avant que Blaise ne les interrompe dans le couloir, ils avaient été en passe de s’embrasser. Mais vraiment cette fois, pas comme la dernière fois qui comptait un peu pour rien. Et puis, lorsqu’ils s’étaient tous retrouvés dans la Grande Salle, Harry avait accepté sa main sur la peau nue de son dos. Alors, il était sûr à quatre-vingt dix neuf pour cent que s’il lui proposait d’essayer quelque chose entre eux, il accepterait.

- Drago ?

Le blond sursauta, étonné de se faire tirer ainsi de ses pensées. Il remarqua alors qu’ils s’étaient considérablement éloigné de leur point de départ. Derrière lui, une fenêtre laissait passer les rayons argents de la pleine lune. Drago eut une pensée pour Lupin qui devait être sous sa forme lycan.

Harry prit une grande inspiration et se jeta à l’eau.

- Il faut que l’on parle de ce qu’il s’est passé. J’aurais aimé le faire hier, mais je n‘en ai pas eu l’occasion. Maintenant, c’est le moment idéal.

Drago le laissa faire.

Il voulait entendre ce que Harry avait à dire avant de s’exprimer.

- Je . . . Euh . . .

Bon apparemment, Harry avait l’air d’avoir des problèmes d’élocution. Ca n’allait pas les aider à avancer.

Drago soupira.

Vu les joues carmin du Gryffondor et son regard fuyant, ça allait être à lui de faire le premier pas. Enfin, le second, si on comptait l’initiative d’Harry de les avoir menés dans un endroit isolé.

- Je ne regrette rien de ce qu’il s’est passé hier.

Bon voilà, c’était fait. Harry n’avait plus qu’à se débrouiller avec ça.

- Moi non plus, lâcha le brun en retour.

Le cœur de Drago se mit un danser la lambada. Et il lui ordonna de se calmer. Ce n’était vraiment pas le moment !

- Et . . . ? demanda Drago.

Merlin, il n’avait presque jamais eu aussi peur de sa vie ! Ce n’était pourtant que Harry, pas le Seign - Voldemort en personne. Ce n’était pas sensé lui donner le vertige, des palpitations, ou des fourmillements dans le ventre !

- Et . . . Eh bien, je ne sais pas trop. Je . . . Je voudrais qu’on essaye . . . Tous les deux.

Si ça continuait comme ça, son cœur n’allait pas tarder à sortir de sa cage thoracique pour montrer aux yeux du monde à quel point la demande maladroite d’Harry le remplissait de joie. Mais Drago comprenait aussi que le brun n’était pas sûr de lui, et qu’il faudrait y aller à son rythme.

Alors, au lieu de lui sauter sauvagement dessus comme il rêvait de le faire, il glissa délicatement sa main dans celle de son - oui, il ne rêvait pas - petit ami, et lui sourit tendrement.

- Je suis plus que d’accord avec ça.

Cette simple phrase lui valut tout d’abord un regard étonné, puis en proie au doute et enfin, emplie de joie.

- Mais laisse-moi le plaisir de l’apprendre à Ron, ajouta Drago avec un sourire en coin et un regard filou.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 1 Avr - 17:51

Chapitre 43 : Où l'on combat d'une autre manière


La cloche sonna au moment où le professeur Tonks arriva du bout du couloir en courant.

- Excusez-moi pour le retard, fit-elle, essoufflée alors qu’elle ouvrait la porte de sa salle de classe. Entrez.

Harry laissa passer un groupe de Serdaigle avant d’entrer à son tour, suivit de ses amis.

C’était le jeudi matin, et la Défense Contre les Forces du Mal était leur premier cours de la journée. Tonks avait certainement dû avoir une panne de réveil, ce qui expliquait son léger retard.

Harry s’installa à l’une des tables du devant, Ron à son côté.

Il aurait bien aimé avoir plutôt Drago à cette place-là, mais personne encore au sein de leur groupe d’amis ne savait pour leur toute nouvelle relation. Bien que cela faisait quatre jours qu’ils étaient ensemble, Harry avait insisté pour lui laisser le temps de se faire à l’idée, avant de le dire aux autres. Drago avait accepté, légèrement à contrecœur, en contrepartie d’une promesse : celle de leur le dire avant la fin du mois de janvier, ce qui leur laissait encore deux bonnes semaines.

Harry sortit ses affaires, alors que le professeur débutait son cours.

- Aujourd’hui, nous aurions dû commencer à créer le sortilège du Patronus, dit-elle avec un grand sourire, alors que élèves se regardaient, intrigués par le « aurions dû ». Seulement, comme vous faites tous partis, sans exceptions du club de l’A.D., je sais de source sûre que vous le maitrisez plus ou moins bien. Mr Potter, je vous remercie de m‘avoir enlevé cette charge de travail considérable.

Un clin d’œil accompagna la boutade, faisant rire la classe. Harry adressa un immense sourire amusé à la jeune femme qui arborait ce jour-là son habituelle coupe de cheveux roses en piques.

- Vous allez tout de même passer un par un devant moi pour que je juge du niveau de votre Patronus.

Le professeur Tonks se leva de sa chaise, se posta dos à son bureau, et fit signe à l’élève la plus proche d’elle - en l’occurrence Hermione - de s’approcher.

- Miss Granger, montrez-nous de quoi vous êtes capables.

Baguette tendue en avant, Hermione prononça la formule à voix haute et intelligible, faisant apparaître une loutre argentée qui s’empressa de gambader autour des jambes de sa maîtresse.

Plusieurs minutes passèrent, tous les élèves de la classe exécutant leurs Patronus parfaitement, sous le regard immensément fier d’Harry et celui amusé de Tonks. Le Patronus qui eut le plus de succès fut celui de Drago : un lion affectueux, ce n’était pas banal venant d’un Serpentard tel que lui. D’ailleurs, Harry se demandait si Sirius n’avait pas raison finalement, et que c’était à lui que pensait le blond. Parce que bon, après tout, Alyssa n’était rien de plus qu’une amie.

Le chien de Ron aussi fit fureur, surtout quand il se mit à gambader autour de Sirius, semblant vouloir jouer avec lui, sous les rires de tous ceux qui connaissaient le secret de l’Animagus, ainsi que ceux plus atténués des autres. La licorne que créa Alyssa, intrigua quand à elle le professeur Tonks qui demanda qu’elle était le souvenir heureux de la jeune femme.

- Un câlin collectif, avait répondu la Néphilim, avec un tendre sourire en coin que recréa Sirius à l’entente de la réponse.

Apparemment, c’était quelque chose qui s’était passé dans leur passé commun, et le professeur ne poussa pas plus loin l’indiscrétion.

Blaise, qui fut le suivant, laissa un grand blanc, car on ne vit pas immédiatement son Patronus. Ce ne fut que quand Lavande Brown poussa un cri strident que tous découvrirent le cobra sous la table de la Gryffondor, sifflant.

Harry eut un sourire limite sadique quand il comprit que le Serpentard se vengeait de la jeune fille à sa manière.

Le Patronus de Zacharia Smith eut aussi son petit succès . . . Un Poufsouffle incantant un blaireau . . . De quoi marquer les esprits.

- Bien, très bien même, reprit Tonks quand tous furent passés, assise sur son bureau. Vous avez tous de magnifiques Patronus.

Elle ne dit rien pendant quelques secondes, puis reprit, d’un ton beaucoup plus sérieux ;

- Comme vous connaissez tous les Détraqueurs, il me faut à présent vous parlez d’un sort qui ferait passer ses créatures pour de gentils nounours.

Harry sentit sa gorge se serrer.

Il y avait quelque chose de pire que les Détraqueurs ?!

- Normalement, se défendre contre ce sort n’est pas enseigné à Poudlard, il faut attendre la formation d’Auror pour cela. Il est à la limite des Impardonnables par ses effets mais avec la guerre, la directrice et le Ministère m’a autorisé à vous entraînez.

Harry, à l’instar du reste de la classe, se tendit.

D’après ce que le professeur Tonks sous-entendait, ils allaient s’entraîner à se défendre contre ce sort. Mais que faisait-il exactement ?

Tonks, mal à l’aise, se leva et s’assit derrière son bureau, se penchant sur ce dernier, l’air grave.

- Vous connaissez tous les effets des Détraqueurs, poursuivit-elle. Qui peut me les rappeler ?

Tout le monde leva la main bien entendu, et Anna Habbot fut interrogé.

- Ils nous font revivre nos pires souvenirs.

- De quelle manière ?

Harry fronça les sourcils.

Comment ça de quelle manière ? Qu’est-ce qu’elle entendait par là ?

- Eh bien, hésita la Poufsouffle, par . . . Des sons honnis . . . Des sensations de froid intense . . . Un désespoir sans limites.

Tonks acquiesça d’un signe de tête.

- Dix points pour Poufsouffle. Le sort que je vais utiliser agit comme les Détraqueurs . . . En pire. Il vous fera revivre votre pire souvenir. Et quand je dis revivre, ce n’est pas qu’une métaphore. Les images, les sons, les sensations de cet instant seront identiques. Le sort créé une illusion de votre souvenir, comme si vous étiez de retour à ce moment précis de votre vie.

Un grand silence apeuré envahit la salle de classe.

Harry, tout comme le reste de la classe certainement, se demandait si Tonks allait réellement les soumettre à ce Maléfice.

- Et comment pare-t-on ce sort ? Demanda soudain Hermione. Avec le Patronus aussi ?

Le professeur Tonks secoua la tête.

- Il n’existe aucunes parades magiques. Le sort créé une illusion, c’est donc à vous, par la force de votre esprit, de vous convaincre que rien n’est réel. Et c’est à cela que vous allez vous entraînez.

- Pourquoi ?

Toute la classe se retourna vers Drago qui venait de poser la question d’un air nonchalant.

- Pourquoi quoi, Mr Malefoy ?

- Pourquoi devrions-nous nous entraînez à résister à ce sort ? S’il est aussi dangereux que vous le dites il ne doit pas être conseiller de s‘en servir. Vous avez aussi dit qu’il n’était vu qu’en classe d’Auror. Alors je demande pourquoi devons-nous apprendre à y résister.

Harry reporta son attention sur le visage de Tonks, assombri. Elle soupira, se leva et revint se hisser sur son bureau, face à eux.

- Il est apparu dernièrement, lors des attaques orchestrés par les Mangemorts, qu’ils trouvaient ce sort particulièrement divertissant. Le Ministère ne compte plus le nombre de personnes, moldus ou sorciers, qui sont devenus fous ou morts de terreur suite à ce Maléfice.

Tout autour de lui, Harry sentit les élèves frissonner de frayeur, et sur sa gauche, le son de la déglutition difficile de Ron lui fut parfaitement audible.

- Je comprends qu’aucun de vous ne veuille être soumis à ce sort, mais c’est une nécessité. Il vaut mieux que vous sachiez vous défendre plutôt qu’être prit par surprise et en mourir. Je ne vous forcerai à rien. Seul ceux qui le voudront seront soumis à ce Maléfice, mais je préfère vous préciser qu’il vaut mieux pour vous que vous le fassiez dès à présent. Je vous laisse quelques minutes de réflexion.

Elle retourna s’asseoir à son bureau, et Harry se mit à réfléchir à ce qu’elle avait dit.

Le Maléfice dont le professeur Tonks avait parlé semblait tout aussi dangereux que le Doloris, par ses effets. Alors pourquoi ne leur en avait-on pas parlé plus tôt ? A moins que les Mangemorts ne l’utilisaient que depuis peu, et qu’auparavant le Maléfice avait été plus ou moins oublié des sorciers ? Et s’y soumettre pour un entraiment était-il une bonne idée ?

Harry se concentra, essayant de savoir quel souvenir il revivrait.

La mort de ses parents ? Non, peu de chance, il n’en conservait aucune image. A moins que le sort était capable de les extraire d’une mémoire lointaine et inaccessible à l’esprit humain. Ou alors, la mort de Cédric ? Ou de Sirius, qui restait douloureuse malgré son retour ? Ou encore, . . . Celle de Dumbledore, là où il avait été impuissant et qu’il n’avait pu qu’assister à l’exécution ? De toutes manières, tout ces mauvais souvenirs qui faisaient partis des pires qu’il possédait, étaient à même d’être choisit par le sort. Et s’il était préparé à voir ce genre de choses, cela pourrait lui être bénéfique sur un futur champ de bataille. Ce serait déjà une surprise en moins.

- Alors, fit soudain le professeur Tonks. Qui est d’accord pour se soumettre au sort ?

Etonnement - ou pas - tout les élèves de la classe levèrent la main, certains avec plus ou moins de réticence d’ailleurs. Le professeur afficha un air moitié fier, moitié inquiet en les voyant aussi motivés - pour la plupart d‘entre eux.

- D’accord, fit-elle avec un brin d’hésitation, avant de prendre une profonde inspiration et d’expirer brutalement. L’un d’entre vous souhaite-t-il passer avant les autres ?

Un profond silence lui répondit.

Pas besoin d’être un génie pour comprendre que personne n’allait se passer la corde au cou avec empressement.

Pourtant, il y eut quand même une personne pour lever sa main avec hésitation. Harry se demanda alors, certainement à l’instar du reste de la classe, si Alyssa n’était pas du genre maso, voire carrément suicidaire.

- Miss Grytalié ? Bien, approchez-vous alors.

Alyssa se leva, s’arrachant à la main de Sirius à côté d’elle qui tentait visiblement de la dissuader de le faire, et rejoignit Tonks, d’une démarche un peu tremblante.

Du point de vue d’Harry, le fait que sa peur soit si voyante était un bon point. D’un, cela montrait qu’elle n’y allait pas par plaisir (point qu‘Harry avait franchement failli remettre en doute), et de deux que le masque qu’elle avait continuellement revêtu depuis sa « renaissance » s’effilochait au fil du temps.

- Est-ce que vous savez à peu près quel souvenir vous revivrez ? Demanda Tonks en dégainant sa baguette.

- Je n’ai que l’embarras du choix, ironisa la jeune femme.

Harry ne put voir l’expression de son visage puisqu’elle leur faisait dos, mais il était prêt à parier qu’elle avait un petit sourire triste.

Tonks brandit sa baguette, pointant le front d’Alyssa et donna une dernière indication :

- N’oubliez surtout pas que ce n’est qu’une illusion, vous ne bougerez pas d’ici. Repoussez là autant que vous le pourrez. Dementius !

Un rayon d’une inquiétante couleur noire s’échappa de la baguette du professeur pour venir frapper Alyssa entre les deux yeux. Il y eut une ou deux secondes de flottement pendant lesquelles Tonks abaissa sa baguette et surveilla le comportement de son élève. Harry lui aussi gardait un œil sur la jeune femme. Il était prêt à réagir si quoi que ce soit d’anormal se passait.

Soudain, Alyssa prit une bruyante inspiration emplie de peur.

Elle revivait son pire souvenir.

Elle fit demi-tour brusquement, brandissant sa baguette droit face à elle, comme si elle faisait face à un ennemi. Son visage était déterminé et haineux. Tout les élèves qui étaient installés du côté de l’allée se rapprochèrent instinctivement de leur voisin de table. Harry n’échappa pas à la règle, pas vraiment désireux de se prendre un sort perdu, et surtout pas un de sa marraine.

- Surtout n’essayez pas de lui parler, fit Tonks en restant assez proche d’Alyssa, sa baguette à la main. Elle ne vous entend pas.

Alyssa fit quelques pas en avant, baguette tendue, puis elle s’arrêta, hésitante. Harry comprit alors qu’elle essayait de combattre, de sortir de l’illusion. Tonks aussi remarqua, puisque, malgré ce qu’elle venait de leur dire, elle l’encouragea à mi-voix.

- Oui, Miss Grytalié, combattez-le. Vous êtes plus forte que lui, déchirez le sort.

Avec une joie grandissante, Harry remarqua que la jeune femme semblait peu à peu reprendre pied dans la réalité, et tout autour de lui, des murmures enthousiastes s’élevaient.

C’était rassurant de la voir aussi bien combattre le sort, cela prouvait que tout le monde pouvait le faire.

Petit à petit, Alyssa semblait voir de nouveau la classe, elle alla même jusqu’à adresser un vague sourire rassurant en direction de Sirius, mais ses yeux ne semblaient pas se fixer sur quelque chose de tangible. Le sort était donc plutôt coriace.

- Concentrez-vous, Miss Grytalié, recommença à l’encourager Tonks, vous y êtes presque. Vous savez que ce n’est qu’une illusion.

Alyssa choisit alors cet instant pour s’écrouler à terre, haletante et les deux mains sur la poitrine, sa baguette roulant au loin. Reprenant sa respiration, elle se redressa alors vivement, comme déconnecté, se précipita sur sa baguette et la tendit vers le fond de la classe, vers un ennemi qu’elle était seule à voir.

- Sors immédiatement d’ici, siffla-t-elle, rouge de colère et de haine.

Elle était retombée profondément dans son illusion.

Harry retint sa respiration quand il vit soudain les cheveux de la jeune femme se soulever, comme souffler par un vent invisible. Tonks laissa échapper un juron et ordonna aux élèves :

- Protégez-vous de vos boucliers les plus puissants, dépêchez-vous !

Une quinzaine de Protego fut prononcé, entourant individuellement tout les élèves d’une bulle bleu hermétique. Tonks visa alors Alyssa, prenant ses précautions.

- Est-ce que l’un d’entre vous aurait, par hasard, une solution pour parer la magie Néphilim ?

Un grand silence lui répondit.

- J’aurais dû m’en douter, grogna-t-elle en réponse, alors que la magie primaire qui entourait Alyssa s’estompait. Même pas vous, Mr Black ?

Sirius n’eut pas le temps de répondre, Alyssa s’écroula à nouveau à terre, un pur hurlement de douleur s’échappant de ses lèvres, tel qu‘Harry n‘en avait jamais entendu. Cela lui glaça le sang.

Il se leva, paniqué, Drago, Sirius, Blaise, Ron et Hermione faisant comme lui, mais Tonks leur ordonna de ne pas s’approcher.

Harry se demanda alors si dans le souvenir qu’elle revivait, elle n’était pas soumise au Doloris. Mais alors, était-ce à Voldemort qu’elle avait parlé ? De quelle partie de sa vie ce souvenir était-il tiré ?

Alyssa se releva alors, semblant à nouveau combattre le sort. Harry l’encouragea silencieusement autant qu’il put, et il vit du coin de l’œil Sirius faire de même.

Cela dura quelques instants, laissant tout les élèves sur le qui-vive. Puis Alyssa glissa à terre, sanglotant. Tonks hésita alors quelque peu, puis elle demanda :

- Miss Grytalié ?

- Oui, répondit, faiblement la jeune femme d’une voix torturée. C’est fini. Je suis là.

Tout le monde baissa alors ses boucliers et Sirius se précipita sur elle, la serrant fort contre lui et la berçant lentement. Le professeur en profita pour aller chercher une boite de mouchoirs qu’elle déposa à côté de Sirius, puis elle se redirigea vers son bureau.

- Vous voyez à présent, fit-elle d’une voix lasse. Vous voyez ce par quoi vous allez passer.

Harry se demanda alors s’il était possible d’annuler sa candidature.

Il regarda à nouveau le couple enlacé par terre.

- Ressenti . . . Morts . . . Tous . . ., balbutiait Alyssa dans le cou de son ami. Réussi à revenir . . . Ultimes meurtres . . .
Non, se dit Harry. Si une telle douleur devait être découverte sur le champ de bataille, ça en serait fini de lui, ce serait donné l’avantage à son adversaire. Il fallait qu’il s’entraîne à combattre ce sort.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 1 Avr - 17:55

Suite et fin du chapitre 42



Exténué, Drago balança son sac au pied de son lit avant de se laisser tomber sur ce dernier.

- Eh bah, qu’est-ce qu’il t’arrive ? S’étonna Blaise qui le suivait et avait rangé ses affaires avec plus de douceur.

Drago ne répondit pas.

Il avait encore en tête le cours de Défense Contre les Forces du Mal du matin-même. Alyssa avait finalement été la seule à être passé sous le sort, le professeur Tonks ayant jugé qu’ils avaient eu assez d’émotion forte pour la journée. Avant qu’ils s’en aillent avec une heure d’avance sur l’horaire habituel, elle les avait prévenus qu’ils recommenceraient au prochain cours. Drago avait passé les trois heures suivantes, dont deux de cours de Runes Anciennes, à passé en boucle dans sa tête les actes d’Alyssa.

Et ce qu’il avait ressentit. Les sensations plus qu’étranges de son corps. Pourquoi cette douleur sourde, à chaque fois qu’Alyssa avait gémit et s’était écroulé ? D’où était venu ce mal latent ?

Drago pressa presque inconsciemment sa poitrine à deux mains.

Ca avait été au niveau de son cœur. La douleur. Le froid. Comme si . . . Comme s’il mourrait. Pire encore que ce qu’il avait vécu dans les cachots du Seigneur des Ténèbres, bien qu’il avait longtemps douté que ce soit possible.

- Oh, Dray ? Est-ce que ça va ? S’inquiéta Blaise.

Soupirant, Drago se releva. Le métis était au pied de son lit, le scrutant, les sourcils froncés.

- Oui, ça va. Juste un peu de fatigue, s’empressa-t-il de le rassurer.

- Alors viens déjeuner, ça va te donner un bon coup de fouet, fit son ami avec entrain, bien qu’une lueur d’inquiétude brillait encore dans son regard.

Drago obéit à Blaise et sortit de son lit, fit son sac pour l’après-midi et suivit le métis hors de la chambre. Sur le chemin, il repensa au cours, plus qu’intrigué parce qu’il s’était passé.

Avait-il été relié d’une quelconque manière à la jeune femme ? Non, impossible, réfuta Drago avec force, ils n’avaient aucuns liens. Peut-être qu’elle avait laissé échapper un peu de ses pouvoirs, et qu’elle avait déversé sa douleur sur les autres pour s’en décharger ? Si c’était ça, alors les autres avaient certainement ressentit la même douleur que lui.

Mais, et si ce n’était pas ça ? Pouvait-il prendre le risque d’interroger ses amis ? Il serait sans doute plus simple d’aller voir Alyssa et de lui demander directement.

Rassuré par cette bonne résolution, il reprit pied dans la réalité et constata qu’il était déjà installé à sa table, dans la Grande Salle. Face à lui, Blaise se servait déjà en côtes de porc et salsifis.

- Tu peux me dire comment tu fais pour manger ces horreurs ? Demanda Drago en remplissant son assiette d’une part de gratin dauphinois.

Blaise lui lança un regard amusé, avant d’agiter un brin de salsifis sous son nez.

- Voyons, mon petit dragon, les salsifis sont délicieux et bons pour la santé.

- Vire ça de sous mon nez si tu tiens à la vie, Zabini.

Avec un grand sourire vainqueur, Blaise enfourna le légume dans sa bouche et le mâcha à grands bruits sous le regard dégoûté du blond.

- Tu es absolument abject, fit Drago en mangeant une part de son plat, avec bien plus de classe que ne le ferait jamais Blaise.

Seul un petit rire amusé lui répondit, et il leva les yeux au ciel devant l’attitude puérile de son ami.

- Au fait, tu as vu le panneau d’affichage ce matin ? Dit soudain Blaise. Une sortie à Pré-au-Lard est prévu pour le week-end de la St Valentin. Ils ne changent pas, tout les ans c’est à la même date. Enfin, je ne vais pas m’en plaindre, je pourrais inviter Ginny à déjeuner. Ca ne te dérangera pas si je t’abandonnes quelques heures ?

Drago nia d’un mouvement de tête, profondément ancré dans ses pensées et s’empêchant avec le plus grand mal de sourire niaisement, comme souvent depuis quatre jours. Depuis qu’il sortait avec un certain Harry Potter.

Drago retint un autre sourire.

- Dray, ça va ?

Drago tourna un regard interrogateur vers son ami.

- Tu fais de drôle de grimaces, avoua le métis. Tu ne serais pas, par le plus grand de hasards, en train de t‘empêcher de sourire ?

Si Drago n’avait pas été un Malefoy, il aurait sûrement affiché un air affligé et choqué en constatant que son ami avait tapé dans le mille.

- Qu’est-ce que tu racontes encore comme stupidités ? Se défendit Drago. Si j’ai envie de sourire, je souris, point barre. Pourquoi irais-je m’en empêcher ?

- Alors explique moi pourquoi tu n’as pas lâché Harry des yeux depuis que je t’ai parlé de la sortie de la St Valentin ? Fit Blaise avec un sourire malicieux.

Avec un clignement d’yeux étonné, Drago constata enfin, qu’effectivement, son regard avait rarement décroché le visage d’Harry. Et que le Gryffondor n’avait visiblement rien remarqué, contrairement à son parrain, installé à sa droite. Ce dernier souriait de la même manière que Blaise.

Et merde. Il avait pourtant juré à Harry qu’il lui laisserait le temps de se faire à l’idée de leur couple avant de le dire à leurs amis. Apparemment, pour au moins deux d’entre eux, c’était loupé. Harry allait le zigouiller proprement.

- Alors ? Réattaqua le métis. Qu’est-ce qu’il se passe entre toi et notre Survivant national ?

- Rien.

Et c’était presque la vérité. Parce qu’à part la demande, il n’y avait jamais rien eu entre eux qui puisse prouver qu’ils étaient ensemble. Pas même un simple bécot. Normal, ils étaient toujours entourés de Gryffondor collants !

- Et tu penses que je vais te croire ? S’indigna Blaise. Si tu pouvais, tu serais déjà en train de t’envoyer en l’air avec lui ! Alors je pense qu’il ne se passe pas « rien », entre vous.

Drago soupira.

- Ecoute, quand il y aura quelque chose à dire, je te le dirais, mais en attendant, tu me lâches avec ça.

Un peu brutal, mais ça avait au moins le mérite d’être clair.

- Pas de soucis, fit Blaise, pas blessé pour deux noises. Mais si tu pouvais te grouiller de conclure avec lui, ça m’arrangerait. Tu es vraiment flippant avec ton sourire mièvre.

Drago riposta en lui envoyant une boule de mie de pain au visage, alors que Blaise éclatait de rire. Soudain, un grand brouhaha envahit la Grande Salle faisaient se lever toutes les têtes vers les dizaines de chouettes qui envahissaient la pièce, lâchant ici et là leurs colis.

- Oh merde, murmura le métis d’un air affligé.

Drago, à l’instar du reste du collège, avait lui aussi compris.

Un édition spéciale de la Gazette du Sorcier.

Un hibou passa au dessus de Drago et lâcha son paquet dans sa main, avant de repartir avec ses congénères. A travers la pièce, plusieurs personnes lisaient dans le dos de ceux qui étaient abonnés. Drago ouvrit son exemplaire, et Blaise passa sous la table pour le rejoindre plus vite afin de lire en même temps que lui.

Le gros titre du journal lui envoya une décharge désagréable dans l’échine.


Sainte Mangouste attaqué par les partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom !

Ce fut ce matin, aux alentours de neuf heures, qu’une demi douzaine de Mangemorts apparut dans la salle d’attente de l’honorable établissement qu’est l’hôpital Sainte Mangouste. Attaquant immédiatement et sans préavis les personnes présentes, on dénombre, à l’heure où la gazette imprime cette édition spéciale, pas moins de trente-deux morts et plus d’une soixantaine de blessés. Bien que les Aurors soient intervenus très rapidement, les partisans de Vous-Savez-Qui ont causés des dommages importants à l’établissement hautement connu.

Ce matin, il y avait foule à l’hôpital, suite à un accident sur le Chemin de Traverse qui avait fait pas moins de dix-neuf blessés. Les Mangemorts étaient-ils à l’origine de l’effondrement des deux boutiques ? On se le demande . . .
Toujours est-il qu’aujourd’hui, nous déplorons la perte d’Amos Diggory, Directeur du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques qui se trouvait à St Mangouste pour un simple contrôle de santé routinier, et qui a défendu les malades jusqu‘à son dernier souffle. L’hôpital se voit aussi amputé de huit médicomages . . .



Drago reposa le journal sur la table. La suite ne l’intéressait pas, il était suffisamment malade comme ça.

Alors finalement, après plusieurs semaines d’inactivité, le Seigneur des Ténèbres avait à nouveau frappé. Et frappé fort.

Tout autour de lui, des sanglots et de gémissements éclataient, suite à la lecture des noms de victimes de l’attaque, énumérés plus loin dans l’édition.

Drago leva la tête et ancra son regard sur la table des Gryffondor. Ses amis étaient plongés dans la lecture, abattus par la nouvelle, alors qu’à sa table, les septième années étaient excités, bien que discrètement.

Drago sentit alors un fort sentiment de haine et une féroce envie de se battre l’envahir. Comment pouvaient-ils être aussi naïfs ? Ne voyaient-ils pas que Voldemort se fichait d’eux ? En attaquant St Mangouste, qu’avait-il gagné ? Il y avait là des Sang-Pur, tués pour s’être retrouvés au mauvais endroit, au mauvais moment. Comment ses camarades de maison ne pouvaient-ils pas s’en apercevoir ?

Drago serra ses poings si fortement que ses ongles s’enfoncèrent dans sa paume.

Il n’avait jamais été aussi fier de l’un de ces actes. Et à présent, il avait plus que jamais l’envie de s’investir à fond au sein de l’Ordre du Phoenix.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 8 Avr - 10:31

Chapitre 44 : Où l'on raconte une anecdote


Assis sur un fauteuil de sa salle commune, Harry regardait autour de lui, triste et désemparé. La pièce était pleine, tout les Gryffondor étaient présent.

Les cours de l’après-midi avaient été annulés, suite au choc qu’avait produit l’édition spéciale de la Gazette. Tant de morts, en si peu de temps . . .

De colère, Harry frappa de son poing l’accoudoir de son fauteuil.

C’était . . . C’était injuste. Cruel. Vil. Tout Voldemort en somme. Et il ne comprenait pas, ne comprendrait jamais, pourquoi. Pourquoi tuer ces gens, faire souffrir leurs familles, leurs amis. Qu’est-ce que cela apportait à la politique de Voldemort d’attaquer un lieu emplie de sorciers, au risque d’assassiner des Sang-Pur ?

- A instaurer la peur, Harry, tout simplement.

Il releva la tête, posant un regard étonné sur son parrain. Il n’avait pas remarqué avoir parlé à voix haute. Il n’avait d’ailleurs pas non plus remarqué l’absence d’Hermione, alors que Ron, Sirius et Alyssa, se partageaient le canapé à sa droite, face à la cheminée allumée.

- Où est Hermione ? Demanda-t-il.

Ron lui lança un regard triste.

- Elle accompagne Parvati chez le professeur McGonagall. Son père est l’un des médicomages qui a été tué durant l’attaque.

Harry retint un soupir attristé.

Cette pauvre Parvati. Et sa sœur jumelle, Padma. Toutes deux allaient enterrer leur père.

Il passa une main lasse et fatiguée sur son visage, et demanda à voix basse, pour ne pas être entendu des élèves silencieux :

- L’Ordre n’avait aucun indices sur ce qui allait se passer ?

Alyssa eut un grimace de défaite et avoua :

- Le seul espion qui nous reste dans les rangs de l’ennemi, c’est Millicent. Et elle n’a pas le niveau de Severus, surtout qu’elle est encore à Poudlard. Elle peut nous renseigner sur ce qu’il se passe entre nos murs, mais pas au Manoir des Ténèbres. A présent, nous devons naviguer à l’aveuglette, et rien ne pouvait laisser deviner que les Mangemorts rappliqueraient à St Mangouste.

Harry acquiesça d’un signe de tête, l’esprit ailleurs.

Un espion . . . Rogue le serait encore, et cette attaque aurait pu être évité si Alyssa ne s’était pas fait dérober son journal. Si une certaine Gryffondor ne s’était pas allié à l’ennemi . . .

Il glissa un œil vers le fond de la pièce, où Romilda Vane discutait avec deux de ses amies. Elle était la seule à babiller fortement comme elle le faisait, et les Gryffondor les plus proche d’elle la regardaient d’un mauvais œil. C’était comme si elle se fichait totalement de ce qu’il s’était passé.

Le regard haineux, Harry se demanda alors comment il pourrait faire pour venger Alyssa. Après tout, en quel honneur Vane devrait-elle échapper à la vengeance ? Elle avait vendue un camarade de sa Maison, et cette personne aurait tout aussi bien pu être Ron, Hermione ou lui. Et il fallait lui faire comprendre que cela ne devait pas se reproduire. Que ses rencontres avec Nott avaient intérêt à cesser.

Le portrait de la Grosse Dame choisit cet instant pour s’ouvrir et laisser passer une Hermione au teint fatigué et abattu. Derrière elle, se trouvait Ginny, dans un état guère mieux que celui de son amie.

- Ginny ? S’écria alors Ron, en se relevant. Mais je te croyais dans ton dortoir !

Soupirant, la rousse s’affala sur le sol, dos à la cheminée, et dit :

- Non, j’étais avec Luna. Elle vient de rentrer chez elle.

Harry fronça des sourcils.

- Elle a perdue quelqu’un dans l’attaque ? Demanda Sirius, le prenant de cours.

Ce fut Hermione qui répondit d’un hochement de tête las, assise dans le dernier fauteuil de libre, en face d’Harry.

- Amos Diggory était son oncle, soupira-t-elle. Son père a demandé à ce qu’elle rentre chez eux pour se préparer aux funérailles. Après sa mère . . .

Hermione secoua la tête, accablée.

Amos Diggory ? Mais alors, Luna était la cousine de Cédric ?

- Tu as bien dit Diggory ? S’étonna Alyssa, arrachant Harry à ses pensées. Mais son nom est pourtant Lovegood.

- Oui, fit Ginny, mais sa mère était la sœur d’Amos.

- Et, sans indiscrétions, quelle était le prénom de sa mère ?

Ginny réfléchit quelques instants, fouillant sa mémoire, puis répondit :

- Mylène, il me semble.

Alyssa éclata alors de rire, comme si elle n’en revenait pas, alors que Sirius se renfrognait, les bras croisés.

- Tiens, une vielle connaissance, s’exclama la jeune femme avec un sourire torve. Et comment va-t-elle ?

- Elle est morte.

- Quoi ? S’exclamèrent d’un même ensemble Sirius et Alyssa, si fort qu’Harry sursauta.

Mais qu’est-ce qui leur prenait à ces deux là ?!

- Vous l’avez connu ? Demanda Hermione, intriguée.

Inexplicablement, Alyssa fusilla Sirius du regard, et ce dernier rougit de manière douteuse. Intéressé par la tournure que prenait la conversation, Harry se pencha vers eux.

- Oui, on l’a connu, fit Alyssa d’une voix aigre. Mais pas comme une amie, si vous vous posez la question, n’est-ce pas Sirius ?

Vu le ton de la jeune femme, Sirius eut le bon goût de ne pas répliquer.

- Comment ça ? Questionna Ron, lui aussi intéressé.

- Ils n’ont pas besoin de le savoir, marmonna Sirius.

- Aurais-tu honte ? S’étonna Alyssa.

- Aucunement, je n’ai absolument rien à me reprocher.

- Alors je ne vois pas en quoi ça te dérange que je leur raconte, claironna-t-elle avant de se tourner à nouveau vers eux.

Harry regarda alors avec un grand amusement Sirius ouvrir la bouche pour répliquer, avant de la refermer brusquement en boudant, ne trouvant rien à dire.

- En fait, tout a commencé au moment où Sirius a commencé à s’intéresser à moi, débuta-t-elle sa narration. A l’époque, il sortait avec une Serdaigle du nom de Mylène Diggory.

Harry sourit, amusé bien malgré lui. Il constata alors que les élèves autour de lui s’étaient eux aussi rapprochés pour écouter, notamment Seamus et Dean, qui semblaient pendus aux lèvres d’Alyssa. Ne comprenant pas tout de suite, en quoi ça les intéressait, Harry devina ensuite que c’était une manière d’oublier ce qu’il se passait. D’effacer pour un temps de leur esprit, l’attaque de St Mangouste, et les malheurs qui en découlaient.

- Un jour, elle est venue le voir en lui faisant une sorte de crise de jalousie, comme quoi il n’arrêtait pas de me regarder, et qu’elle était sûr qu’il sortait avec moi, ce qui était totalement faux. Sirius, qui à ce moment-là cherchait une manière de rompre avec elle, a fait alors quelque chose de totalement stupide : il lui a dit qu’effectivement on était bien ensemble, et que du même fait, il la rendait cocue.

Harry pouffa en même temps que les autres.

Effectivement, sur ce coup-là, son parrain n’avait pas fait preuve de beaucoup d’intelligence.

- Et ? Demanda Seamus. Ensuite, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce que Mylène a répondu ?

Bien qu’étonné de voir un si grand attroupement autour d’elle, Alyssa ne sembla pas décontenancé et ouvrit la bouche pour continuer son récit, mais fut interrompu par Sirius.

- Hey, c’est une histoire privé ! S’écria celui-ci. Vous n’avez pas d’autres dragons à fouetter ?

- Non, répliqua Dean, maintenant, tais-toi, on veut connaître la suite.

Harry éclata de rire, à la tête que fit Sirius, ulcéré de s’être fait ainsi rabrouer.

- C’est quand même de ma vie privé dont on parle là, bougonna alors son parrain, non sans se rapprocher de sa compagne, enserrant sa taille, pour écouter à son tour la suite.

Harry sourit.

Malgré son caractère de chien, Sirius n’en restait pas moins sympathique et non rancunier. Enfin, après ça dépendait avec qui . . .

- Ce qu’elle a répondu ? Poursuivit alors Alyssa. Et bien, rien. Seulement que c’était Ok. Je vous laisse imaginer la tête qu’a dû faire Sirius à ce moment-là.

- Ouais, James en pleurait encore de rire trois ans après, maugréa le dit Sirius avec amusement.

Tout le monde éclata de rire.

L’ambiance s’était détendu dans la salle commune des rouge et or, et une bonne partie des élèves entouraient les septièmes années, avides de savoir ce qu’il s’était passé après.

- Sirius m’a ensuite avoué ce qu’il avait dit à Mylène.

- Et j’ai dû courir pour préserver ma vie, plaisanta le brun. Je ne me suis rapprochée d’elle qu’au bout de deux ou trois semaines, quand je fus sûr qu’il n’y avait plus aucun risque de meurtre.

- Et après ? Demanda Ginny. Comment t’as fait alors pour rompre avec elle ?

Alyssa soupira, alors que Sirius étouffait un petit rire.

- Parce qu’en plus, ça te fait rire ? S’écria Alyssa, irritée.

- En y repensant . . . Oui !

Puis il éclata de rire.

- Et bien, je peux te dire que moi ça ne m’a pas fait rire du tout ! Et puis, quelle idée de faire ton manège avec la plume aussi !

- C’était pour te chauffer, ma puce, avoua Sirius en plongeant son nez dans le cou d’Alyssa.

- Ouais, mais c’est Mylène que tu as chauffé ce jour-là.

Puis elle se tourna vers eux.

- Parce que figurez-vous qu’après lui avoir gracieusement laissé la vie sauve, je lui ai demandé d’aller démentir auprès de sa copine. Sauf qu’il s’y est pris comme un manche !

- Tout de suite les grand mots ! Soupira Sirius, en levant les yeux au ciel.

- Elle a cru que tu voulais d’un plan cul à trois ! S’écria Alyssa, excédée.

Harry éclata à nouveau de rire, suivit des autres. Il essuya une larme de rire qui perlait au coin de ses yeux, en se disant qu’il y avait vraiment des moments où il aurait adoré vivre au temps des Maraudeurs !
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeMer 8 Avr - 10:37

Suite et fin du chapitre 44

La salle commune des Serpentard était à la fête. Les élèves de sixièmes et septièmes années étaient enjoués pour la plupart, parlant fort et faisant beaucoup de bruits. Au milieu de tout cela, Drago essayait, vainement, de terminer son devoir d’Arithmancie pour le lundi suivant. Assis à côté de lui, Blaise tentait de lire, malgré le joyeux bordel qui régnait dans la pièce.

- Je les hais, grogna alors le métis pour au moins la centième fois en moins d’une heure.

Drago ne répondit pas, ne fit pas un geste, sauf celui de sa plume grattant son parchemin.

Il était tout à fait conscient que tout comme lui, Blaise ne supportait pas le sentiment de liesse qui excitait leurs camarades de Maison. Alors que les salles communes de Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor devaient être aussi sombres que la nuit, dans la leur, il semblait qu’on célébrait la fête national.

Blaise soupira, refermant brusquement son livre.

Ce n’était que le quatrième qu’il abandonnait en une demi-heure.

- Je n’arrive pas à me concentrer avec tout ce bordel. Je m’en vais, tu viens ?

Drago releva la tête, surpris.

- Aller où ? Je te rappelle qu’on nous a demandés de rejoindre nos salles communes.

- Je sais, mais moi je te propose de rejoindre celle des Gryffondor. J’en peux plus de cette ambiance de merde.

Drago souleva un sourcil, intrigué.

- Tu sais où elle se trouve et le mot de passe pour y accéder ? Demanda-t-il.

Blaise leva les yeux au ciel en se levant.

- Bien sûr, quelle question ! Allez, debout beau blond, on a des Griffys à rejoindre.

Drago pesa rapidement le pour et le contre et jugea qu’il ne perdait rien à suivre son meilleur ami, il y avait même plus à gagner. Après tout, il pourrait voir Harry. Et, qui sait, avec un peu de chance, ils pourraient annoncer aux autres qu’ils étaient ensemble.

- Drago, tu recommences à sourire comme un niais, le prévint Blaise, alors qu’ils sortaient de leur salle commune par le pan de mur qui s’effaçait.

Le Serpentard frappa durement sur le derrière de la tête du métis hilare, le maudissant silencieusement jusqu’à la centième génération de Zabini.

- Tu pensais à Harry, n’est-ce pas ? Continua Blaise, soudain plus sérieux. Alors, vous êtes ensembles ou pas ?

Drago resta muet.

Il avait promis à Harry de ne rien dire, et il ne dirait rien, même si c’était son meilleur ami.

- Ecoute Dray, tu sais que je ne le répéterais pas. Et puis, je te signale que j’ai toujours très bien su garder ton secret.

- Quel secret ? S’étonna le blond en se tournant vers son ami, alors qu’ils traversaient le hall pour monter dans le étages.

- Celui comme quoi tu es amoureux d’un certain Survivant, susurra malicieusement Blaise en lui envoyant un clin d’œil coquin.

Drago s’indigna.

- Mais de quoi est-ce que tu . . . ?

- Eh oh, me l’a fait pas à moi ! Le coupa Blaise. Tu peux dire ce que tu veux, mais toi et moi savons très bien que ce n’est pas qu’une simple attirance que tu ressens pour Harry. Bien que tu ne l’ais jamais réellement dit, je suis sûr que tu es tombé amoureux de lui. Et je ne suis certainement pas le seul à m’en être rendu-compte.

Drago ne répliqua pas.

Certes, il était conscient de l’être. Même en ayant jamais expérimenté un tel sentiment auparavant, il savait qu’il aimait ce satané Gryffondor. Ses réactions face à tout ce que faisait - ou ne faisait pas - Harry, étaient de belles preuves de ce qu‘il ressentait pour lui.

Et puis, qu’est-ce que signifiait le « je ne suis certainement pas le seul à m’en être rendu-compte » ?

- Blaise, s’inquiéta immédiatement Drago, de quoi ou de qui tu parles quand tu dis que tu n’es pas le seul à savoir ?

Son ami haussa des épaules en un geste désinvolte.

- Je ne suis pas sûr, mais je pense que Sirius se doute de quelque chose, tout comme Alyssa évidemment. Hermione a l’air d’avoir quelques soupçons. Et Ginny le sait aussi. Elle m’a cuisiné, s’excusa-t-il avec un sourire coupable.

Oh bien ! Pensa Drago. En fait, tout le monde était au courant -ou presque - sauf le principal intéressé.

- On y est, fit soudain Blaise en s’arrêtant.

Ils étaient devant un portrait d’hauteur égale à celui d’un homme, représentant une grosse dame vêtue d’une robe à crinoline et dentelles rose. Quand elle les vit, elle haussa les sourcils, surprise et leur demanda :

- Que faites-vous par ici ? Vous êtes loin de votre salle commune.

Blaise lui fit un sourire ravageur.

- Nous le savons, madame, mais nous venons voir nos amis.

- Sans mot de passe, vous n’entrerez pas.

- Glycines.

Drago eut un sourire discret à l’entente du mot de passe des Gryffondor (c‘était les fleurs préférées de sa mère), puis le tableau pivota pour les laisser entrer, non sans étonnement.

Ils pénétrèrent dans la pièce, au moment où la voix d’Alyssa retentait :

- Elle a cru que tu voulais d’un plan cul à trois !

- Qui veux d’une chose aussi alléchante ? Questionna Blaise en s’immisçant dans le cercle d’élève qui entourait leurs amis assis en face d’un feu de cheminée.

Drago suivit le métis sous les regards surpris, coléreux ou hébétés de l’assistance.

- Mais . . . Comment vous êtes entrés ici ? S’étonna Ron en les fixant, éberlué.

- Simple, j’ai donné le mot de passe à Blaise, répondit Ginny avant de rejoindre son copain qui la serra dans ses bras avant de lui picorer les lèvres.

Dépassant son ami, Drago s’avança jusqu’à Harry.

- Je peux ? demanda-t-il en désignant de la main l’accoudoir.

Harry sembla hésiter durant quelques secondes puis donna son assentiment d’un signe de tête. Drago s’assit alors confortablement, positionnant volontairement sa jambe de façon à toucher celle du brun, et fit fi des regards goguenards de Blaise et Sirius, ainsi que celui suspicieux d’Hermione.

- Euh . . . On les laisse s’installer sans rien dire ? Demanda soudain un jeune homme de leur âge en regardant Harry d’un air incertain.

- Oui, Seamus, répondit ce dernier. Ce sont nos amis, et je suppose qu’ils sont ici pour une bonne raison, ajouta-t-il en tournant un regard interrogateur vers le Serpentard à son côté.

- Notre salle commune est à la fête, répondit sombrement Drago. On n’en pouvait plus d’entendre les louanges de Voldemort.

Drago était fier de lui depuis quelques jours, plus exactement depuis qu’il arrivait à prononcer le nom du mage noir sans grimacer et sans ressentir de peur extrême. Mais il ne pouvait quand même s’empêcher de ressentir une légère appréhension à chaque fois.

- Je comprends, dit Harry.

- Et de quoi parliez-vous quand nous sommes arrivé ? Interrogea Blaise qui s’était installé par terre avec Ginny. J’ai cru entendre parler d’un plan à trois.

Drago leva les yeux au ciel. Il ne dit rien, histoire de ne pas donner l’occasion à Ron d’aller tuer son meilleur ami, mais Blaise, dès qu’il s’agissait de sexe, il était toujours intéressé.

- Alyssa nous racontait une petite histoire qu’il leur est arrivé à elle et Sirius quand ils étaient à Poudlard la première fois, répondit Hermione.

- D’ailleurs, peut-on en avoir la suite ? Demanda le dénommé Seamus.

Avant d’accéder au désir du Gryffondor, la jeune femme entreprit de résumer le début de l’histoire aux deux nouveaux arrivants, afin qu’ils comprennent aussi bien que les autres.

- Et ensuite ? Interrogea Drago une fois que ce fut fait et qu’il put se moquer de Sirius à loisir, s’attirant des regards meurtriers.

- Ensuite et bien, je lui ai gentiment demandé d’aller voir à nouveau Mylène pour lui avouer la vérité. Et il a réussit je ne sais comment à lui dire que l’on était d’accord pour sa proposition.

Il y eut un grand blanc, pendant lequel Sirius adopta progressivement la couleur d’une tomate bien mûre, puis tout le monde éclata de rire, se moquant allègrement du jeune homme.

- Oh non mais, sans vouloir te vexer Sirius, t’es vraiment un boulet ! S’exclama Blaise, mort de rire.

- Hey, mais ensuite, j’ai rompu ! S’écria Sirius. Et je lui ai dit qu’on ne voulait rien faire avec elle !

Alyssa lui lança un regard acéré et répliqua :

- Parce que je t’ai prit par la main et que je t’ai accompagné jusqu’à elle, autrement on y serait encore aujourd’hui.

Sirius se renfrogna et croisa les bras, boudeurs.

Drago secoua la tête, médusé.

Comment imaginer qu’ils aient pu vivre une chose tel que celle-ci ? Il était difficile de croire que Sirius ait pu été aussi . . . Peu doué. Quels genres d’autres anecdotes de ce gabarit les Maraudeurs et leurs amies avaient-ils pu vivre ?

Soudain, le silence se fit dans la salle commune et tout les regards se portèrent vers le professeur Malefoy qui venait d’entrer.

Drago tiqua légèrement, jusqu’à ce qu’il se souvienne que sa mère était la nouvelle directrice de Gryffondor.

- La Directrice nous fait vous dire que vous avez votre après-midi de libre. Les cours reprendront demain matin à la première heure.

Puis elle tourna son regard vers l’attroupement devant le feu et haussa les sourcils en voyant deux anomalies dans le décor.

- J’en connais un qui aurait été ravi de voir un tel tableau.

Sur ces mots sibyllins, elle quitta la pièce et les élèves excités d’avoir une demi-journée de loisir inattendue s’empressèrent de quitter la tour.

- Eh beh, on peut dire qu’ils avaient hâte de s’en aller, fit Alyssa, amusée, en voyant qu’il ne restait plus qu’eux dans la pièce.

Drago acquiesça d’un signe de tête, alors que Sirius avait visiblement décidé d’arrêter de bouder puisqu’il avait passé son bras autour des épaules de son amie et qu’il s’amusait à butiner sa nuque. Le Serpentard les regarda faire avec une pointe d’envie. Malheureusement pour lui, il ne pouvait faire la même chose. Ou tout du moins, pas encore.

Soudain il sentit une main presser légèrement sa cuisse et Drago envoya un regard étonné à Harry, qui lui souriait gentiment.

- Tu n’as pas peur que l’on nous voit ? Chuchota le blond à l’oreille de son ami.

Harry secoua la tête, amusé.

- Ils sont tous bien trop occupés, lui répondit-il.

Avec un regard, Drago constata qu’effectivement les couples s’occupaient de leur moitié, que Ron mordillait sa lèvre inférieure d’un air penseur et qu’Hermione avait sortit un livre d’il ne savait où et avait disparu derrière.

Profitant de cet inattendu moment où on ne les regardait pas, Drago se pencha un peu et caressa la joue d’Harry d’un geste aérien, ce dernier fermant les yeux pour se concentrer sur les sensations occasionnées.

- Pas encore, chuchota-t-il.

Déçu, mais patient, Drago se redressa. Mais trop tard. Ginny et Blaise avaient eut le temps de les voir, et leur souriait, goguenard. Harry secoua alors la tête d’un air épouvanté, avant de leur montrer Ron d’un coup de tête. Ginny sembla comprendre et leur fit signe qu’ils ne diraient rien. Harry sembla alors respirer mieux.

Malgré qu’il savait qu’Harry le repoussait par souci de conserver son amitié avec Ron, Drago ne put s’empêcher d’être blessé par son comportement.

Il se laissa couler par terre et se rapprocha d’Alyssa et Sirius qui semblaient être revenu parmi eux, s’installant dos au canapé sur lequel ils étaient et ne manquant pas le regard blessé d’Harry.

- Et maintenant ? Que fait-on ? Demanda Blaise.

Personne ne répondit.

- Aly ? Qu’est-ce que tu fais ?

Tout le monde se retourna vers Sirius qui regardait la Néphilim, intrigué, avant de porter leur regard sur cette dernière. Drago constata alors qu’elle fixait Hermione, occasionnant une rougeur sur les joues de celle-ci. Puis la jeune femme porta son regard sur Ron qui réagit de la même manière, la couleur jurant avec sa chevelure.

- Quoi ? Marmonnèrent les deux amis d’une même voix.

- Pourquoi vous n’êtes pas encore ensemble tout les deux ?

Drago ouvrit de grand yeux.

Non . . . Elle ne l’avait pas demandé tout de même ? Il avait eut une hallucination auditive, à l‘instant, c’était obligé !

- Je . . . Non . . . Tu . . . Je ne vois pas ce que tu veux dire, bafouilla Ron, plus rouge que jamais.

- C’est ça, et moi je suis le Ministre de la Magie, répliqua Alyssa, moqueuse. Je peux vous jurer que les sentiments que vous nourrissez l’un envers l’autre sont bien loin de l’amitié.

Drago entendit divers cris interloqués retentirent, pus un pouffement retenu du côté de Ginny.

- Aly, non mais ça va pas ! Tu te prends pour une agence matrimonial ou quoi ?! s’exclama Sirius, halluciné.

- Quoi ?! Se défendit la jeune femme avec un haussement d’épaules désinvolte. Je te signale que si je ne l’avais pas déjà fait avec James et Lily, on n’aurait jamais eu la chance d’avoir un filleul. Je pense que je me débrouille pas trop mal, non ? Alors on peut me faire confiance, il n’y aura pas meilleur couple que le leur, ajouta-t-elle en montrant les deux Gryffondor concernés.

Les yeux de Ron et Hermione menacèrent de sortir de leurs orbites.

Drago ne se retint alors plus. Il éclata de rire en s’écroulant au sol, vite suivit par Harry, Blaise et Ginny.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeVen 15 Mai - 9:43

Chapitre 45 : Où il fait une annonce


Harry resserra son écharpe autour de son cou, tentant de faire obstacle au courant d’air vicieux qui essayait de se glisser sous ses trois couches de vêtements superposées, et rapprocha ensuite ses mains du maigre feu qui palpitait sous son chaudron bouillonnant, espérant ainsi réchauffer son corps ankylosé par le froid polaire qui régnait dans la salle de classe - enfin, le cachot.

Malgré qu’ils étaient fin Janvier, que les températures avaient dégringolé bien au-delà des normales saisonnières, et que plus d’une dizaine d’élèves étaient à l’infirmerie avec une grippe carabinée, Rogue continuait à tenir ses cours dans les sous-sols glacials et meurtriers de Poudlard. Un vrai sadique, malgré les dires minables de Drago qui persistait à trouver des excuses toutes plus invraisemblables les unes que les autres à son cher parrain.

- Potter, cessez donc de vous agiter ainsi derrière votre table, et concentrez-vous sur votre potion ! Cingla soudainement la voix du professeur honni à travers la salle, depuis son bureau surchargé d’ingrédients divers.

Harry ne riposta pas, incapable de desserrer les dents.

Il avait trop froid !

- Pétard ! Si je n’étais pas aussi gelé, chuchota Sirius à côté de lui, il y a longtemps que je me serais tiré ! Et par la même occasion, que j’aurais enfermé Snivellus dans une chambre froide, histoire de lui faire comprendre mon point de vue sur ses méthodes de travail.

Harry ne put qu’acquiescer d’un léger mouvement de tête, ses mains nichées sous ses aisselles dans une vaine tentative de ne pas voir un ou deux de ses doigts tomber.

- Et, nom d’un chaudron, comment font-elles pour être aussi stoïques ?! Elles ne sont pas humaines ou quoi ?

De fait, deux tables devant eux, Alyssa et Hermione semblaient à peine touchées par le froid environnant, concentrées qu’elles étaient sur ce qu’il se passait dans leur chaudron.

- Tu sais, Sirius, techniquement Alyssa n’est pas humaine. Quand à Hermione . . . J’ai toujours trouvé très étrange sa passion pour les bouquins, alors qui sait ?

- Le seul moyen d’en avoir le cœur net serait de demander à son copain.
Deux paires d’yeux amusés se posèrent simultanément sur un rouquin aux yeux verts qui rougissait à vu d’œil, preuve qu’il avait tout entendu.

- Alors Ron, susurra Sirius à son voisin de table, Hermione est-elle humaine sous son uniforme ?

La couleur carmin sur les joues de son vis-à-vis s’intensifia - si c’était encore possible.

Laissant à son parrain le soin de faire tourner son meilleur ami en bourrique, Harry glissa un œil vers les deux jeunes femmes situées deux tables devant eux. . . Et son cœur fit un bond formidable. Alyssa était en train d’écouter la discussion de son fiancé !

- Sirius, souffla le jeune homme, arrête ça, Aly te regarde.

Le brun cessa de taquiner le roux et glissa un œil vers son amie . . . Puis déglutit bruyamment sous le regard tueur de la belle.

- Je suis un homme mort.

Harry lança un dernier regard à sa marraine . . . Et eut la surprise de voir son visage exprimer une satisfaction malsaine.

Mais pourquoi . . . ?

- Vous ne croyez pas si bien dire Mr Black, fit brusquement la voix dangereusement douce de Rogue derrière eux.

Le cœur du Gryffondor fit un sursaut dangereux pour sa santé, puis battit la chamade alors qu’il se retournait vers son professeur. Ce dernier, penché sur Sirius, le regardait comme s’il était un poulet qu’il allait faire passer à la casserole. Ce qui n’était peut-être pas si loin de la vérité.

- Mr Black, mon cours n’est pas un salon de thé, susurra l’ancien espion avec un grand sourire retors, ce dont vous ne semblez pas être conscient. Vous viendrez donc ce soir en retenue pour que je vous l’apprenne avec la méthode qui s’impose.

Puis il tourna les talons dans un flottement de robe noire spectaculaire.

Sale bâtard graisseux ! Pensa véhément Harry en regardant d’un œil noir le parcours de son professeur qui continuait à errer dans les rangs.

- Désolé Sirius, murmura Harry, je ne l’avais pas vu arriver.

- Pas grave, fit l’Animagus avec un haussement d’épaules désinvolte. Je me vengerais plus tard.

Harry rit silencieusement, avant de se reconcentrer sur sa potion à laquelle il incorpora les ailes de chauve-souris juste avant que ne sonne la sonnerie.

Pressé de sortir de cet enfer glacial, toute la classe prit un échantillon de son chaudron avant de le déposer sur le bureau du maître des potions qui les regardait passer avec son habituel air de dédain - qui s’apaisait miraculeusement quand venait le tour de la Néphilim. Harry fut l’un des premiers à sortir et il se posta dans le couloir pour attendre ses amis, fermant convenablement sa cape et enfilant ses gants. Drago fut la première personne à le rejoindre, et Harry sentit sa chaleur corporelle augmenter à sa vue.

Le Serpentard avait décidé de laisser pousser ses cheveux blonds qui lui arrivaient à présent au niveau des épaules et qu’il attachait occasionnellement en une queue de cheval lâche, vieillissant son visage. Les yeux gris accrochèrent ses prunelles vertes, et un doux sourire s’étala sur les lèvres de Drago alors qu’il le rejoignait rapidement.

Harry profita de cette occasion rare d’être seul avec lui pour lui parler d’une chose qui lui tenait à cœur.

- Drago, commença-t-il alors que son ami était encore à deux mètres de lui, j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer.

Le jeune homme haussa un sourcil.

- Ah bon, laquelle ?

Harry lui adressa un sourire flamboyant.

- J’ai décidé de tout dire aux autres aujourd’hui pour nous deux.

Drago fit un arrêt sur image, l’air complètement sidéré.

- Y compris à Ron ? Demanda enfin le blond, étonnant Harry.

- Euh, bah oui, pourquoi ?

Drago fit une moue absolument adorable, mettant à mal le sang-froid du Gryffondor.

- Je voulais le lui dire moi-même.

D’abord, surpris, la bouche ouverte, Harry finit tout de même par éclater de rire et passa sa main dans les cheveux lâches de Drago.

- Ok, on fera comme tu veux alors. Je suis sûr que tu as déjà une idée derrière la tête de toute manière.

Drago eut un sourire machiavélique.

- Tu ne crois pas si bien dire, fit-il d’une voix basse, les yeux flamboyants à l’idée de ce qu’il allait faire et envoyant par la même occasion des frissons agréables dans l’échine du brun.

Hermione sortit à ce moment-là, tenant possessivement par la main un Ron rouge de honte.

- Qu’est-ce qui vous a pris autant de temps ? S’étonna Harry.

A voir son visage, Hermione fulminait et Harry eut un sursaut d’instinct qui le fit reculer d’un pas à l’arrivée brusque de sa meilleure amie. Cette dernière lui envoya un regard meurtrier au moment où Blaise le rejoignait à son tour, arborant un air respectueux envers la Préfète-en-Chef.

- Alors ? insista Drago, qu’est-ce qu’il s’est passé ?

- Hermione a giflé Sirius, vous n’avez pas entendu le bruit que ça a fait ? Dit Blaise, toujours serviable. J’ai cru qu’elle lui avait arraché la tête tellement ça a été violent !

Harry vit Drago passer une main pensive sur sa propre joue, et il sourit au souvenir du coup de poing mémorable qu’il s’était pris de la jeune fille quelques années auparavant.

- Je le plains, déclara Drago. Et pourquoi si ce n’est pas indiscret ?

- Pour la même raison que celle qui fait qu’il se retrouve en colle ce soir. Il a manqué de respect à Hermione en interrogeant Ron sur leur vie de couple, répondit Alyssa qui tirait un Sirius mortifié derrière elle.

Harry plaignit sincèrement son parrain.

Avoir Hermione et Alyssa sur le dos n’était pas une cure de jouvence.

- D’ailleurs, Harry pourra te renseigner bien plus que moi sur cette affaire, poursuivit Alyssa avec un regard flamboyant pour son filleul. N’est-ce pas, Harry ?

Le brun eut l’indulgence de paraître gêné.

- De quoi est-ce qu’elle parle ? Voulut savoir Drago alors qu’ils se dirigeaient tous vers la Grande Salle pour déjeuner.

Harry soupira, passant une main sur sa nuque.

- En fait, c’est juste que notre discussion sur le sadisme de Rogue de nous faire travailler dans ces cachots par ce temps, a légèrement dérapé. On en est venu à demander à Ron comment était Hermione sous son uniforme, avoua-t-il piteusement.

Drago lui lança un regard perçant. Harry s’empressa de le rassurer.

- La réponse ne m’intéressait pas du tout, hein ! C’était juste pour . . . Euh . . .

Bah, en y repensant, aucune raison valable. Juste passer le temps.

Harry se sentit encore pitoyable si possible et il baissa la tête, déprimé.

Il n’aurait jamais du aller jusque là, Ron et Hermione étaient ses meilleurs amis et il leur devait le respect envers leur toute nouvelle relation tant attendue.

- Oui, pour quoi au juste ? Demanda Drago alors qu’ils s’installaient à la table des Gryffondors comme à leur habitude.

Harry haussa les épaules.

- Pour rien, répondit-il. C’est justement ça le problème. Je n’aurais pas du.

- Bah, c’est tout à fait naturel d’être curieux, fit le blond avec un haussement d’épaules nonchalant. On ne peut pas t’en voupfffffffff . . .

Etonné, Harry jeta un coup d’œil à son voisin qui avait fini sa phrase d’une manière plus qu’étrange. On aurait dit qu’il s’était retenu de crier.

D’ailleurs, pourquoi se tenait-il ainsi la jambe par dessous la table ?
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeVen 15 Mai - 9:52

Suite et fin du chapitre 45


Drago se frotta le tibia, louchant les yeux mi-fermés sous la douleur. Puis il jeta un regard assassin à Alyssa qui se trouvait face à lui - et qui était celle qui venait de le frapper.

- Pourrais-je savoir la cause d’une telle marque de tendresse ? Railla-t-il en maudissant silencieusement la descendance de son amie.

Alyssa lui fit un sourire torve.

- C’est pour t’apprendre à pervertir Harry. Ne lui pollue pas l’esprit avec tes réflexions déplacées. Il a tout à fait raison, il n’aurait pas du faire ça. Et ils sont deux, ajouta-t-elle avec un regard meurtrier pour Sirius.

Ce dernier répondit à cette marque d’affection par une autre : il lui fit un sourire étincelant.

Drago, ayant encore en tête l’une des phrases d’Alyssa, ne retint pas son sourire lubrique.

Pervertir Harry ? Si seulement elle savait à quel point . . .

D’ailleurs, n’était-il pas temps de le leur faire savoir ? Après tout, à sa plus grande surprise et satisfaction, il en avait reçu le feu vert quelques minutes auparavant.

- En parlant de pervertir, fit brusquement Drago d’une voix forte, s’attirant l’attention de tous ses amis. Il me semble que vous ne connaissez pas la dernière.

Tous le regardèrent, impatients de savoir de quoi il parlait.

- Je tiens à vous annoncer officiellement que je ne suis plus célibataire.

Il y eut une espèce de blanc. A côté de lui, Harry fronçait des sourcils, se demandant visiblement où il voulait en venir.

Blaise fut le premier à réagir à la nouvelle.

- Hey ! s’insurgea-t-il en le pointant du doigt, t’as pas le droit ! T’oublies que t’es réservé à quelqu’un ! A moins que . . .

Il lança un regard suspicieux à Harry, puis un grand sourire s’étala sur ses lèvres.

- Ah, je le savais ! S’exclama-t-il victorieusement. T’as rien voulu me dire, mais je le savais !

Drago eut un sourire en coin, signe qu’il était fier de lui.

A présent, il voulait la réaction de Ron.

Juste celle-ci, s’il vous plait, Merlin, juste celle de Ron !

Qui ne se fit pas plus attendre.

- C’est cool, dit le rouquin en continuant à manger. Félicitation. Et qui est l’heureux élu ?

Drago eut un sourire ravi.

Exactement la question qu’il attendait. Et en plus, il avait retenu qu’il était gay. Ca allait être encore meilleur.

- Eh bien, puisque tu en parles, fit Drago avec un air décontracté qui ne présageait rien de bon, il se trouve que cet heureux élu n’est personne d’autre que ton meilleur ami.

Ron ne parut pas comprendre tout de suite puisqu’il n’eût aucune réaction. Ce qui ne fut pas le cas des autres.

Sirius leva les pouces en signe de victoire en direction d’un Harry rouge tomate qui semblait ne pas savoir où se cacher, Ginny et Blaise se frappèrent victorieusement dans les mains, Hermione afficha l’air de quelqu’un qui voyait ses doutes confirmés, et Alyssa tentait visiblement de comprendre ce qui lui avait échappé dans la discussion.

Constatant que le rouquin était long à la détente, Drago assena le coup de grâce.

- En clair, Harry et moi sortons ensemble.

A côté de lui, Drago entendit Harry retenir sa respiration quand ils virent Ron se figer, sa fourchette à trois centimètres de sa bouche. Le Serpentard fixa son regard sur le roux et attendit. Attendit. Attendit.

Les autres aussi attendaient de connaître la réaction du jeune Weasley.

Réaction qui se faisait attendre.

- Ron, respire ! S’écria soudain Hermione en secouant son copain comme un cocotier.

Drago n’en put plus. Il éclata de rire. Bruyamment. Et très vite suivit par Blaise, Ginny et Sirius, alors qu’Hermione tentait de ramener le pauvre garçon parmi les vivants.

Une main sur le ventre auquel il avait des douleurs, tellement il riait, Drago réussit à ne pas manquer la sortie précipitée de la Préfète-en-Chef qui emmenait son petit ami respirer le bon air frais du dehors, histoire de lui faire reprendre quelques couleurs. Il put alors respirer plus normalement.

- Ahlala, soupira-t-il, je ne m’étais pas attendu à autant de spectacle.

- Je peux savoir pourquoi vous riez ? Demanda alors Alyssa, semblant à la masse.

- Harry et Drago sortent ensemble, répondit Sirius avec un haussement d’épaules désinvolte.

- Sans rire, je n’avais pas compris, fit la Néphilim avec sarcasme. La véritable raison c’est : qu’est-ce qu’il y a de drôle là-dedans ?

- La réaction de Ron. Il a déjà eu du mal à avaler la bisexualité d’Harry, alors qu’il sorte avec moi, ça a fait un choc à ce pauvre ami.

- Et vous en êtes fier ?

Alyssa secoua la tête, affligée.

Drago répondit par un sourire resplendissant.

- Tu ne veux pas non plus qu’on te décerne un trophée pour ça ? S’exclama Harry, un peu fâché, en le fusillant du regard. T’aurais pu y aller un peu plus doucement tout de . . .

- MAIS OUI, C’EST CA !

Le cri de victoire poussé par Alyssa fit sursauter tout le monde et coupa la parole à Harry. Drago la regarda, les yeux ronds.

Qu’est-ce qu’il lui prenait encore ?

- C’est ça quoi ?! S’exclama Sirius, perdu.

- Harry, fit-elle précipitamment en se penchant vers son filleul et ignorant la question du brun, si tu étais une coupe, où te cacherais-tu ?

- Heu . . . Fit le pauvre Harry, comprenant autant que ses amis.

Drago haussa un sourcil.

- Ca y est, elle a pété une cacahuète, lui murmura Blaise au creux de l’oreille d’un air inquiet.

Drago acquiesça d’un signe de tête.

Il ne pouvait qu’être d’accord. Honnêtement, quelle personne, à part un fou, irait demander où tu te cacherais si tu étais une coupe ?

- Parmi d’autres coupes, pardi ! S’exclama alors Alyssa d’un air ravi en écartant les bras comme si c’était une évidence.

Bon, maintenant c’était clair, il fallait l’interner à St Mangouste illico presto.

- Et . . . Où tu veux en venir au juste ? demanda Harry, inquiet pour la santé mentale de sa marraine.

Elle se pencha alors sur Harry et murmura, mais pas assez bas pour que les autres n’entendent pas :

- Si tu devais cacher la coupe de Poufsouffle, n’irais-tu pas la mettre avec d’autres récipients de ce genre ?

Drago était de plus de plus perdu. Et il s’inquiéta de voir une lueur de compréhension s’allumer dans le regard de son petit ami.

La folie était-elle contagieuse ?

- Tu veux dire qu’elle est . . .

- . . . Dans la salle des Trophées ! S’exclamèrent Harry et Alyssa d’une même voix.

Drago les regarda chacun leur tour, complètement largué. Et d’après les regards de Sirius, Blaise et Ginny, il n’était pas le seul.

Puis, tout à coup, le filleul et la marraine se levèrent de table et se précipitèrent d’un même homme hors de la Grande Salle.

- Heu . . . Quelqu’un a compris quelque chose à ce qui vient de se passer ?! S’exclama Sirius, l’air hagard.

Note de l'auteur : Oui, je sais, j'ai cinq chapitres de retard. Mais je vais me rattraper, promis. Et aujourd'hui même, ce qu'il vous fera cinq chapitres à vous mettre sous la dent. N'est-ce pas merveilleux ?
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:04

Chapitre 46 : Où il nous tape sur le système


Courant tel un dératé dans les couloirs en compagnie d’Alyssa, Harry se demandait ce que pouvait bien penser d’eux les rares élèves qu’ils croisaient. Et aussi ceux qu’ils venaient de quitter.

Car, force était d’admettre que leurs amis devaient sérieusement douter de leur équilibre mental à présent. Déjà que lui-même avait été légèrement inquiet pour sa marraine quand elle avait commencé à lui demander où est-ce qu’il se planquerait s’il avait été une coupe ! Alors il ne voulait même pas penser à ce qu’il pouvait bien se dire dans la Grande Salle sur eux au moment même.

S’ébrouant mentalement, il revint à l’instant présent. Alyssa s’était arrêtée en plein milieu du couloir et semblait perdue.

- Qu’est-ce qui ne va pas ? S’enquit-il en voyant son regard hésitant.

Se mordillant la lèvre inférieure, la jeune femme répondit :

- Eh bien . . . La salle des trophées n’est plus à sa place.

Harry jeta un regard autour de lui, mais il n’y avait que des salles de classes désaffectées.

Il était vrai que le fait que certaines salles (comme celle des trophées) changeaient continuellement de place était assez dérangeant. (1) Harry se souvenait particulièrement de l’infirmerie qu’il avait presque le devoir de chercher à chaque début d’année, histoire de ne pas être pris au dépourvu le moment venu.

- Et du coup, comment on fait pour la trouver ? Demanda Harry, assez gêné.

Si près du but, ce n’était quand même pas une salle capricieuse qui avait décidé de jouer à cache-cache qui allait les empêcher d’hypothétiquement retrouver l’un des Horcruxes.

- As-tu la carte des Maraudeurs sur toi ? Le questionna Alyssa en se tournant vers lui.

Harry glissa dubitativement ses mains dans ses poches, mais comme il s’y était attendu, elle n’était pas là. Il eut un geste de défaite et sa marraine soupira.

- Ce serait plus rapide d’aller chercher la carte dans le dortoir ou de chercher la salle par nous même ? S’interrogea Harry.

- Il vaut mieux aller chercher la carte, à mon avis, répondit Alyssa. Vas-y toujours, pendant ce temps-là je vais aller chercher Ron et Hermione. Il est hors de question que je tienne à nouveau l’Horcruxe quand tu le détruiras ! Une fois m’a suffit, merci.

Harry acquiesça d’un signe de tête puis prit la direction de la tour des Gryffondors alors qu’Alyssa fonçait vers le parc. Il pila dangereusement devant le portrait de la Grosse Dame, donna le mot de passe d’une voix hachurée par sa course, et grimpa les escaliers jusqu’à son dortoir deux par deux. Arrivé là, il se jeta sur sa valise, y farfouilla quelques instants jusqu’à trouver sa carte, puis redescendit en un temps record les centaines de marches jusqu’au hall d’entrée.

Il y croisa Sirius, Drago, Blaise et Ginny qui furent surpris de son arrivée précipitée et de sa respiration essoufflée.

- Euh . . . Il y a moyen que quelqu’un nous explique ce qu’il vous a pris ? Demanda Sirius, curieux.

- Et avec une bonne explication, renchérit Drago, si vous ne voulez pas finir au service psychiatrique de St Mangouste.

Harry se sentit immensément indécis.

Pour leur expliquer cet engouement soudain pour la salle des trophées, il faudrait qu’il leur parle des Horcruxes . . . Et Dumbledore avait demandé qu’il n’en parle à personne d’autre qu’à Ron et Hermione. Malgré la confiance qu’il plaçait en ses amis, il hésitait à partager avec eux ce secret. Comment pourraient-ils réagir au fait de savoir que pour tuer Voldemort, il fallait d’abord détruire les objets contenant une part de son âme ?

Alyssa revint sur ces entre-faits, accompagnée d’Hermione et de Ron, toujours passablement pâle.

- Je l’ai ! S’écria Harry en agitant sa carte à bout de bras en direction de sa marraine.

Cette dernière lui adressa un immense sourire, se dépêchant de le rejoindre.

- Super ! S’exclama-t-elle en se postant à son côté. Maintenant, voyons où la salle des trophées a bien pu aller.

Joignant le geste à la parole, Harry marmonna la formule activant la carte et les plans de Poudlard apparurent peu à peu.

- J’en veux une comme ça, soupira Blaise derrière le brun, lui arrachant un sourire amusé.

Harry déplia la carte, et en compagnie d’Alyssa, Hermione et Ron, entreprit de retrouver la salle perdue.

- A ce que je vois, personne ne veut nous expliquer, déclara alors Drago.
Relevant la tête, Harry constata que son parrain, Ginny et Drago les regardait avec curiosité. Et une part d’agacement dans le cas du blond.

Harry tourna la tête vers Alyssa, l’interrogeant du regard, mais celle-ci haussa des épaules et lui dit :

- C’est toi qui vois, c’est à toi qu’Albus a donné cette information et à qui il a donné le droit de la révéler à qui tu le voulais.

Harry fronça des sourcils.

- Il m’a demandé de n’en parler à personne qui ne soit pas de confiance, c’est-à-dire Ron et Hermione, fit-il.

- Mais à présent, il y a peut-être d’autres personnes à qui tu accordes ta confiance, et qui pourraient te venir en aide dans ta tâche.

Harry jeta un œil sur ceux qui l’entouraient.

Des gens de confiance qui pourraient l’aider . . . ?

Il scruta les visages de Sirius, Blaise, Drago et Ginny. Et prit sa décision.

- La salle est là, s’exclama soudain Hermione en mettant son doigt sur une zone de la carte, attirant les regards de Ron, Alyssa et Harry.

- Ok, fit le brun en refermant sa carte après avoir marmonné « Méfait accompli », alors tout le monde me suit.

Et pour être sûr d’être bien compris, il attrapa le bras de Drago et le força à marcher avec lui.

- On peut savoir ce qu’il te prend soudainement ? Demanda le blond, l’air un peu perdu.

- Je vais te prouver que je ne suis pas encore bon à être enfermé, répondit le Gryffondor, un sourire mystérieux accroché aux lèvres.

- Je suppose que cela a à voir avec ce que Dumbledore t’a confié ?

Harry acquiesça d’un signe de tête, ralentissant en constatant que le reste du groupe avait du mal à suivre sa foulée énergique.

- Je ne sais pas si j’ai raison de partager ce secret avec vous, avoua-t-il. Mais je pense que vous êtes assez forts pour entendre ce que j’ai à vous révéler.

Drago fronça des sourcils.

- J’avoue ne pas comprendre de quoi tu parles, déclara-t-il.

- Bientôt, promit Harry, bientôt, tu vas comprendre.

Il s’arrêta alors devant la salle des trophées, enfin trouvée, et ouvrit la porte, pénétrant dans la pièce. Ce fut là qu’il comprit qu’ils allaient avoir un gros problème.

- Euh . . . Aly ? Appela-t-il sa marraine en jetant un œil défait sur les mètres d’étagères emplies de coupes.

- Oui ?

- Ca va nous prendre combien de temps pour fouiller tout ça ?

Et pour appuyer ses dires, il engloba d’un geste du bras, les différents trophées de la salle, faits de cuivre, d’argent ou d’or, de toutes les formes et de toutes les tailles. Il devait bien en avoir au bas mot, entre quatre et cinq cents.

Alyssa eut un sourire contrit.

- Longtemps, admit-elle.

- Vous cherchez la coupe de Poufsouffle, si j’ai bien compris - bien que je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler, intervint Sirius, les faisant se retourner vers lui.

- Effectivement, acquiesça Alyssa, pourquoi ?

Sirius eut un grand sourire qui inquiéta immédiatement ses amis.

- Il y a rien de plus simple voyons ! S’exclama-t-il en levant haut son bras, au bout duquel était fièrement dressé sa baguette. Accio coupe . . .

- NON ! S’exclamèrent à l’unisson Harry et Alyssa, avant de sauter sauvagement sur Sirius.

De ce fait, ils se retrouvèrent tous trois étalés par terre, les membres entremêlés, sous les regards mi surpris, mi amusés des cinq autres. Harry se releva tant bien que mal, alors qu’Alyssa insultait copieusement son ami :

- Espèce de véracrasse puant ! Tu ne crois tout de même pas qu’on n’y avait pas pensé ? Si tu tiens à la vie, ne recommence jamais !

Harry épousseta les genoux de son pantalon (à se demander si Rusard faisait convenablement son boulot) avant d’expliquer à la Néphilim :

- En même temps, il ne pouvait pas deviner. Et puis, si ça se trouve, ça marcherait.

Remise debout, elle lui lança un regard consterné.

- Quand tu as été chercher le médaillon, que s’est-il passé lorsque tu as lancé ce sort ?

Harry ne put s’empêcher de frissonner en repensant aux Inferis.

- Ils étaient aussi là pour la bague, lui apprit-elle, comprenant parfaitement la cause de son frisson.

Harry lui lança un regard interrogateur.

- Oui, affirma-t-elle, j’ai accompagné Albus ce jour-là. Et cette protection était aussi en place.

- Tu penses qu’il pourrait y en avoir ici aussi ? S’inquiéta immédiatement Harry.

- Non, réfuta-t-elle aussitôt, Albus l’aurait senti. Mais des Maléfices plus vicieux, oui. Il n’a pas du la laisser sans protections, surtout à Poudlard.

Harry acquiesça d’un signe de tête.

- Bon ok ! S’exclama alors Ginny, visiblement excédé. Votre petit duo est terminé, et vous allez nous expliquer, maintenant, de quoi il retourne !

Elle tourna un regard meurtrier vers Harry, et ce dernier eut un geste instinctif de recul. Mine de rien, la jeune Weasley avait un regard effrayant.

- Qu’est-ce qui s’est passé avec Dumbledore ? Poursuivit-elle, mécontente. C’est quoi ces protections dont vous parlez ? Et la coupe de Poufsouffle ? Et au nom de Merlin, allez-vous enfin nous expliquer ce qu’on fiche ici !

- Euh . . . Ma puce, calme-toi s’il te plait, fit Blaise, hésitant, en attrapant sa dulcinée par les épaules avant qu’elle ne commette un meurtre. Laisse-leur le temps de s’expliquer d’accord ?

Ils reculèrent tout deux et Harry échangea un regard avec Alyssa avant de faire face à ses amis. Ron et Hermione étant déjà au courant, ils lui envoyèrent des signes d’encouragements. Cela l’étonna venant de Ron, mais apparemment, son ami s’était remis du choc de la nouvelle.

- Ok, soupira-t-il. Je vais vous la faire courte parce qu’on a cours à quatorze heures.

D’un simple mouvement de baguette, Alyssa fit alors apparaître des chaises, puis une table, et enfin, une assiette de sandwichs accompagné d’une bouteille d’eau.

- Désolé, c’est assez sommaire, s’excusa-t-elle alors qu’ils prenaient place, mais je n’ai pas le don d’Albus pour faire apparaître ce que je veux, et je ne suis pas non plus une elfe de maison.

Harry, une fois assis, jeta un œil à sa montre et constata qu’il lui restait un peu plus d’une heure pour leur raconter.

Tant pis, ils reprendraient leurs recherches plus tard.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:08

Suite et fin du chapitre 46


Drago attendait, fébrile.

Il attendait que le cours de Défense Contre les Forces du Mal prenne fin. Que l’élève qui passait sous le Dementius parvienne à combattre le sort, pour qu’enfin ils sortent tous d’ici.

Et qu’enfin il cesse de penser à ce que leur avait raconté Harry, quelques heures plus tôt.

Ce fut avec horreur, à l’instar des autres, qu’il avait écouté le récit du Gryffondor, parfois entrecoupé des précisions d’Alyssa. Pendant trois quarts d’heure, Harry leur avait expliqué pour ses cours particuliers en compagnie de Dumbledore tout au long de l’année précédente, tout ce qu’il avait appris sur le passé de Voldemort, l’histoire de Merope Gaunt, de l’abandon de Tom Jedusor, de sa scolarité au sein de Poudlard, de sa soif de pouvoir et de vengeance, de son apprentissage dans des lieux plus sordides les uns que les autres . . . De la création de ses fameux Horcruxes.

Drago frissonna.

S’il avait encore douté à ce jour de la folie du mage noir, nul doute qu’après cette histoire, il n’y avait plus aucune raison de tergiverser : Lord Voldemort était bon à enfermer. (2) Et quand il pensait, en plus, au fait que Tom Jedusor aurait pu ne jamais devenir Voldemort . . .

Une fois le récit d’Harry terminé, Alyssa leur avait raconté comment elle était venue au monde, certaine qu’ils étaient intrigués par le fait que Voldemort ait pu procréer avec une femme dont il souhaitait abolir l’espèce. Les informations qu’elle leur avait narrées - comme elle le leur avait expliqué - elle les avaient découvertes au gré de ses recherches lorsqu’elle travaillait au Département des Mystères. D’après la tête de Sirius lorsqu’elle s’était mise à leur raconter, elle avait dû garder ça pour elle pendant des années.

Alyssa leur avait rapporté qu’elle avait découvert - et deviné - que sa mère avait rencontré Tom Jedusor à Poudlard, car elle avait un an de moins que lui, et qu’ils avaient entretenus une relation avant que celui-ci ne quitte le pays à la recherche du pouvoir. Etant née à moitié Néphilim, les sentiments amoureux qu’Emelia avaient entretenus pour Tom ne s’étaient jamais éteints et elle l’avait donc accueilli à bras ouverts lors de son retour… Jusqu’à ce qu’elle comprenne ce qu’il avait fait, et ce qu’il s’apprêtait à faire. Elle avait certainement tenté de l’en dissuader, de le forcer d’abandonner son dessein maléfique, mais en vain. Et quand elle avait appris qu’elle était enceinte, elle avait compris que pour le bon développement de son enfant, elle serait obligée de quitter Tom. Elle lui avait alors posé un ultimatum : c’était elle ou son envie de domination du monde sorcier. Tom n’avait pas hésité sur son choix. Abandonnée par l’homme qu’elle aimait, Emelia avait trouvé refuge dans l’amour qu’elle portait pour son futur enfant . . . Et s’était éloignée très rapidement du futur mage noir, allant jusqu’à faire croire au monde sorcier que la fille n’était pas son enfant biologique en cachant les véritables traits de la fillette.

- Mr Malefoy !

Drago sursauta, étonné d’entendre son nom prononcé avec tant de brusquerie.

- Oui ? Fit-il en regardant le professeur Tonks, et constatant que tous les élèves étaient tournés vers lui.

- Mr Malefoy, avez-vous entendu ce que je viens de dire ?

Drago cilla nerveusement.

Zut. Trop plongé dans ses pensées, il n’avait pas porté attention au cours . . . Et s’était bêtement fait attraper.

- Non, excusez-moi, professeur, j’étais . . . Inattentif.

Tonks ne dit rien, mais son regard fut éloquent : qu’elle ne l’y reprenait pas ou ce serait une perte de points pour Serpentard. D’un signe de tête, Drago lui montra qu’il avait compris le message.

- Je disais donc, Mr Malefoy, reprit la métamorphomage, que vous serez le prochain élève à tester le Dementius au prochain cours.

Drago déglutit.

Ah, c’était pour lui apprendre une aussi bonne nouvelle qu’elle l’avait interpellé ?

- Bien, professeur, j’en prends note.

Tonks lui fit un signe de tête et leur permit de sortir de classe, occasionnant un grand brouhaha, la plupart des élèves s’attardant autour de Neville Longdubat pour le féliciter de son combat contre le sort, qui avait été apparemment bien au-delà de ce à quoi ils s’attendaient de sa part.

Drago rangea précipitamment ses affaires dans son sac, et rattrapa Sirius qui sortait lui aussi, les autres étant loin devant.

- Longdubat a été si spectaculaire que ça ? Demanda le Serpentard quand il arriva au niveau du brun.

Sirius lui glissa une œillade amusée.

- Pas tant que ça, mais disons que venant de sa part, c’était inattendu. Il n’est pas réputé pour son excellent niveau dans cette manière, malgré les cours d’Harry. Mais tu n’aurais pas eu besoin de poser la question si tu n’avais pas été inattentif, comme tu l’as si bien dit toi-même. A quoi pensais-tu, sans indiscrétions ?

- A ce que nous avaient dit Harry et Alyssa, répondit Drago avec un haussement d’épaules. J’ai du mal à… Tout saisir.

Sirius acquiesça d’un signe de tête.

- Je comprends ce que tu veux dire, déclara-t-il alors qu’ils empruntaient les escaliers mobiles pour rejoindre la salle des trophées. Je dois avouer que c’est assez . . . Perturbant, de savoir que des morceaux de Voldemort se promènent n’importe où. Je ne regarderai plus jamais ma brosse à dent de la même manière à présent.

Drago éclata de rire, en imaginant la scène cocasse d’un Sirius parlementant avec sa brosse à dents pour qu’elle évite de l’assassiner pendant sa toilette.

- Je ne pense pas que le mage noir ait pensé que ta brosse à dents pourrait faire un parfait Horcruxe. Et puis, j’ose espérer que tu ne l’as pas depuis plus de vingt ans.

Sirius lui répondit par une grimace immature, avant qu’ils ne pénètrent dans la salle des trophées, où les attendaient déjà les cinq autres. Ginny ne finissant pas les cours avant dix-huit heures le vendredi soir, ils n’avaient pas à l’attendre.

Après qu’Harry eut finit de leur raconter ce qu’il savait sur les Horcruxes, et qu’ils aient digéré tout ce qu’ils venaient d’apprendre, Alyssa leur avait convié, comme première mission officieuse pour l’Ordre, de les aider à fouiller la pièce afin de retrouver la fameuse coupe de Poufsouffle. Tous avaient accepté avec plus ou moins de dégoût.

- Alors, on procède comment ? Demanda Sirius alors qu’il déposait son sac de cours à côté de ceux des autres, Drago faisant de même.

- On va se diviser la salle en groupe, ce sera plus simple, répondit Alyssa. Je travaillerai toute seule en attendant l’arrivée de Ginny, Harry sera avec Ron, Hermione avec Blaise, et toi avec Drago. Chaque groupe prendra une zone de la pièce qu’il ratissera sans magie. Et j’insiste sur ce point. Aucun de nous n’a envie de découvrir avec surprise quels genres de protections Tom a bien pu mettre en place, s’il en a eu le temps.

- Et si elle est bien ici, renchérit Harry. On n’en est pas sûr après tout.

- Si elle n’est pas là, je ne vois vraiment pas où est-ce qu’elle pourrait être d’autre, et ça voudrait dire que Tom se mentirait, même en pensées. Il est tordu mais pas à ce point là. Encore que . . .

Tout le monde acquiesça d’un signe de tête.

Il n’était guère difficile d’avoir des doutes sur le niveau de folie que pouvait atteindre le cerveau de Voldemort.

- Ok, alors c’est parti ! S’exclama Alyssa en leur faisant signe de se disperser.

Harry et Ron partirent vers le fond, à droite, Blaise et Hermione, à gauche, Alyssa entreprit de vérifier la partie proche de la porte, ce qui laissa à Sirius et Drago le soin de fouiller le fin fond de la pièce . . . Celui tout poussiéreux.

Soupirant, le Serpentard retroussa ses manches et emboîta silencieusement le pas au Gryffondor.

Tout ce qu’ils avaient comme indication de l’objet à trouver était une taille approximative, qu’elle était en or et frappée de l’emblème de Poufsouffle : un blaireau. Restait plus qu’à espérer qu’Helga Poufsouffle n’avait possédé qu’une seule et unique coupe, autrement ils étaient encore là dans dix ans.

- Alors, comment ça se passe avec Harry ? Demanda soudainement Sirius en chuchotant, faisant sursauter Drago.

Ce dernier, surpris par le sujet de conversation entamé, ne trouva tout d’abord rien à dire. Puis, il demanda :

- Pourquoi tu chuchotes ?

Pour simple réponse, Sirius lui montra d’un mouvement de pouce le groupe d’Harry et Ron qui fouillaient non loin d’eux . . . Et qui eux aussi chuchotaient apparemment.

- Ah, et pourquoi cette question ? Poursuivit Drago, non sans s’investir dans sa tâche, baguette allumée à cause de la profonde pénombre du lieu.

- Harry est mon filleul, l’enfant de mes meilleurs amis, et je le considère comme mon fils. Gare à tes fesses si tu lui fais du mal. Ce pauvre gars n’a besoin que d’un peu d’amour dans sa vie, parce que de ce côté-là, il n’a pas été gâté une fois passés ses un an. Alors si c’est un jeu pour toi, je te conseille d’y mettre fin très rapidement.

Devant le regard flamboyant du jeune homme, Drago s’empressa de le rassurer :

- Je tiens énormément à Harry, et j’ose espérer que l’inverse est aussi valable. Je ne lui ferais jamais de mal si je peux l’en empêcher.

Sirius se détendit et lui adressa un franc sourire.

- Bien ! s’exclama-t-il, radieux. Je savais qu’avec un peu d’intimidation, tu ne me résisterais pas.

Drago afficha un air offensé . . . Avant de lever les yeux au ciel devant l’attitude de Sirius.

C’était fou ce que ce gars pouvait être lunatique des fois !

L’Œil rivé au plafond, un éclat doré attira soudain l’attention de Drago.

Intrigué, celui-ci fit trois pas en arrière et tenta de mieux voir ce qui se trouvait perché sur l’une des immenses poutres du plafond. Il aperçut alors . . . Une coupe dorée, d’à peu près la taille de celle qu’ils recherchaient.

- Oh non, marmonna-t-il, pitié Merlin, faites en sorte que ce ne soit pas la nôtre. Sirius ! Appela-t-il ensuite.

Le Gryffondor se retourna, curieux et fit demi-tour en voyant le Serpentard lui faire signe de le rejoindre.

- Dis-moi que ce n’est pas la coupe que l’on recherche, le supplia Drago en lui montrant l’objet installé confortablement à plus de six mètres de hauteur.

Sirius eut une grimace de défaite.

- A mon avis, si elle est là-haut . . .

Il ne finit pas sa phrase. Ce n’était pas la peine.

Drago grogna.

- Et sans magie, comment on fait pour la récupérer ? Demanda alors le blond.

- Euh . . .

Ils échangèrent un regard puis . . .

- ALY, hurla Sirius, manquant de rendre sourd son coéquipier, JE CROIS QU’ON L’A TROUVE !

Drago se frotta l’oreille : le Gryffondor avait de sacrés décibels en réserve.

Les autres les rejoignirent rapidement, et Drago leur montra à leur tour où se trouvait la coupe. Un soupir unanime parcourut leur groupe.

- Je hais ce type, maugréa Alyssa. Quel besoin avait-il d’aller la foutre là-haut ?

- De faire chier son monde peut-être, proposa Blaise.

- Mouais, et il y parvint beaucoup trop facilement, si tu veux mon avis.

- Et comment on fait pour la récupérer ? Demanda Drago.

Ils échangèrent des regards consternés.

- De toute manière, fit Harry, ce ne sera pas ici qu’il aura installé des Inferis, alors ça ne coute rien d’essayer le sortilège d’Attraction. Accio !S’écria-t-il ensuite en direction de la coupe sans que personne ne puisse l’en empêcher.

Et Drago vit avec horreur un sort de couleur noire frapper brutalement le Gryffondor en retour.

(1) Véridique ! Vous pouvez toujours aller vérifier sur EHP si vous ne me croyez pas ! ;-)

(2) Et en plus, je fais des rimes ^^
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 4 Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:12

Chapitre 47 : Où l'on détruit à nouveau


Il y eut un instant, très bref, où Harry se dit qu’il n’avait franchement aucune chance. Jusqu’à ce qu’il se fasse une raison et qu’il assume sa faute : après tout, personne ne l’avait forcé à jeter le Sortilège d’Attraction, ça aurait même été plutôt le contraire. Mais bon, Gryffondor un jour, Gryffondor toujours, et ceux-là n’étaient pas réputés pour la réflexion avant l’action.

Ensuite, il oublia tout. Pour ne se concentrer que sur ce qu’il voyait.

Et une peur grandissante s’empara immédiatement de son être. Il avait reconnu le sort qui l’avait touché. Un sort qu’il n’avait encore jamais expérimenté mais qu’il avait déjà vu à l’œuvre : le Dementius.

Harry soupira anxieusement, reconnaissant le souvenir.

Il faisait nuit, il avait chaud, il dégoulinait de sueur et surtout . . . Il y avait le cadavre de Cédric Diggory à ses pieds.

Avec un nœud à l’estomac, Harry comprit que son pire souvenir était la résurrection de Lord Voldemort . . . Lui qui avait longtemps hésité sur lequel ce serait était à présent fixé, même s’il se serait bien passé de cet honneur.

Son environnement se fit plus précis et il constata qu’il était attaché. Lié à la pierre tombale de Tom Jedusor Senior. Devant lui, Queudver s’agitait au dessus d’un chaudron bouillonnant, une main en moins.

Tout était en place comprit alors Harry.

Et il oublia tout ce qu’il était depuis cette scène, il avait à nouveau quatorze ans, était de nouveau horrifié et malade de peur de comprendre ce qu’il se passait.

- Que le s-sang de l’ennemi . . . Pris par la force . . . Ressuscite celui qui le combat.

Harry se débattit mais il était trop solidement attaché, sa cicatrice le brûlait comme jamais lui donnant l’impression qu’elle se scindait en deux et qu’il allait finir par mourir, là, seul devant une scène macabre. Il sentit alors un objet pointu - la lame du poignard de l’Animagus devina-t-il - pénétrer son bras droit, et le sang s’échapper de la plaie, coulant le long de sa manche. Queudver sortit alors une fiole des replis de sa robe et la pressa contre la blessure, récoltant le sang versé.

Harry vit avec horreur le sang s’ajouter à la potion, et cette dernière devenir d’un blanc éclatant alors que Queudver s’affalait à terre, tremblant et sanglotant, vaincu par la douleur. Le chaudron devint bouillonnant, projetant des étincelles haut dans le ciel qui déchirèrent la noirceur de la nuit.

Pendant un instant, rien ne se passa et Harry souhaita que la chose dans le chaudron se soit noyée, que l’incantation ait ratée.

Puis, un écran de fumée opaque entoura le chaudron et Harry constata avec un sentiment d’horreur grandissant qu’un corps se dépliait lentement, sortant du chaudron.

- Habille-moi, dit la voix glacée et aiguë.

Queudver se releva alors et obéit à son maître, sous le regard paralysé du Survivant.

A travers le nuage de fumée se dissipant, l’homme regarda le jeune garçon. Et Harry ne put détourner son regard de Lord Voldemort, à présent ressuscité.

La silhouette pâle et longiligne aux yeux de serpent rougeâtres rappela alors à Harry que ce n’était pas la réalité, que ce n’était qu’une illusion. Un sort. Qu’il devait s’en défaire. Qu’à côté de lui, ses amis tentaient certainement de le ramener parmi eux.

S’il pouvait les entendre, cela lui faciliterait la tâche. Il se concentra, tendant l’oreille pour entendre les voix de ceux qu’il connaissait, au dessus des paroles de Voldemort et de Queudver.

Il y eut comme un bourdonnement dans ses oreilles, une lueur transperça à travers ses paupières plissées et il crut arriver à discerner les contours de la silhouette de Sirius. Mais tout disparut quand une douleur aiguë transperça sa tête et qu’il hurla à s’en déchirer les cordes vocales sous la douleur : Voldemort venait d’appeler ses fidèles.

- Combien auront le courage de revenir lorsqu’ils la sentiront ? Siffla la voix du mage noir. Et combien seront assez sots pour rester à l’écart ?

Harry, une forte nausée accrochée à l’estomac s’efforça difficilement de garder à l’esprit que tout ça n’était que dans sa tête et que son corps était encore à Poudlard, qu’il avait dix-sept ans et que la résurrection de Lord Voldemort était du passé, qu’à présent ils étaient à deux doigts de le détruire.

Alors que face à lui le mage noir faisait les cents pas en regardant d’un air intéressé le cimetière, Harry se concentrait pour revenir dans l’instant présent, pour faire abstraction de ce qui l’entourait. Il savait qu’Hermione, Ron, Drago, Blaise, Alyssa et Sirius l’entouraient et il devait mobiliser son attention sur eux, et seulement sur eux. Oublier le reste.

Seulement, sa cicatrice lui faisait tellement mal qu’il avait beaucoup de mal à en faire fi et que régulièrement son attention se reportait sur le cimetière.

- Allez Harry, concentre-toi, marmonna-t-il.

- Harry Potter, tu te tiens sur les restes de mon père, déclara soudainement le mage noir d’une voix sifflante. C’était un moldu et un imbécile . . . très semblable à ta chère mère. Mais tous deux ont eu leur utilité, n’est-ce pas ? Ta mère est morte pour te protéger quand tu étais enfant . . . Et moi, j’ai tué mon père. Mais regarde comme il m’a été utile dans la mort . . .

Harry essaya, essaya réellement de ne pas s’intéresser à ce que disait Voldemort . . . Mais c’était comme une sorte de fascination morbide. Comme si la voix du Seigneur sombre était hypnotique. Il ne pouvait s’empêcher d’y revenir.

Harry.

Etonné, le brun jeta un regard autour de lui, alors que le mage noir éclatait de rire.

Il n’avait pas rêvé pourtant. Il l’avait bien entendu.

- Tu vois cette maison sur la colline, Potter ? Mon père y . . .

Harry, si tu m’entends, concentre toi sur ma voix, et seulement sur elle. Je sais . . .

- . . . Habitait. Ma mère, une sorcière qui vivait ici, dans ce village, est tombée amoureuse de lui. Mais il l’a abandonnée quand elle lui a révélé ce qu’elle était . . .

. . . Qu’il est très difficile de se défaire de l’hallucination, mais tu dois revenir ! Harry, si tu m’entends, je t’en supplie, concentre-toi sur ma voix !

Le jeune homme s’ébroua, faisant fi du monologue de Voldemort.

Était-il possible qu’il l’entende réellement ? Était-ce bel et bien la voix d’Alyssa ?

Je vais être obligée de te raconter n’importe quoi Harry, je vais dire des choses sans queues ni têtes afin que je continue à parler. Mais pitié, grouille-toi de revenir ! Malgré tout ce qu’a pu dire le professeur Tonks, le sortilège n’est pas assez fort pour te couper entièrement du monde réel. Alors . . .

Harry entrevit une lueur au milieu de la noirceur du cimetière, et il murmura d‘une voix douloureuse :

- Je t’entends.

Il m’entend ! Harry, c’est bien continue comme ça . . .

Le reste fut noyé sous les cris enthousiastes de ses amis . . . Qui percèrent l’illusion comme si elle n’avait été rien.

Harry se retrouva soudain dans une lumière éclatante, entouré de ses amis qui piaillaient à qui mieux mieux. Il crut qu’il allait perdre le sens de l’audition.

- C’est bon, pas la peine de beugler, marmonna Harry en prenant sa tête entre ses mains.

Quelque chose lui entra alors dedans avec force et il sentit deux bras serrer fortement son corps, au risque de le briser en deux. Une mèche de cheveux d’un blond lunaire passa dans le sillage de sa vision et il comprit que c’était Drago. Il lui rendit son étreinte mais n’eut pas le temps d’en profiter que déjà le Serpentard se reculait pour le fusiller du regard.

- Espèce de véracrasse de Gryffondor ! S’écria-t-il. Mais qu’est-ce qu’il t’a pris de lancer un sort à la coupe ? C’est pourtant bien toi qui nous a prévenu des risques !

Harry grimaça.

Mine de rien, Drago avait la voix qui portait et il était juste à côté de lui.

- Je sais, je sais, je suis désolé, s’excusa Harry avec un air repentant.

Autour de lui, ses amis étaient visiblement partagés entre la colère et le soulagement. Il ne leur laissa pas le temps de choisir.

- Au moins maintenant, je sais à quoi m’attendre pour le cours de Tonks, plaisanta-t-il.

- Non, réfuta Alyssa. Là encore ce n’était rien, le sort a dû être affaibli par le temps parce que tu n’as pas reçu un Dementius de pleine puissance. Ce sera beaucoup plus douloureux quand tu passeras pendant le cours.

Harry fut épouvanté.

Si ce qu’il venait de vivre n’était encore rien . . . Il ne préférait pas imaginer ce qui l’attendait.

- Pourquoi . . . Comment as-tu fait pour me parler ? Demanda Harry.

Sa marraine lui lança un regard bizarre.

- Harry, je t’ai parlé normalement, c’est tout.

Le brun acquiesça d’un signe de tête, l’air absent.

Lui avait eu l’impression qu’elle avait pratiqué la légilimencie. Mais ce n’était pas possible puisqu’il avait aussi entendu les voix de ses amis.

- Bon, et on fait comment alors pour la récupérer cette coupe ? Questionna soudain Blaise. Apparemment, si on lui lance un sort, elle réplique, alors va falloir trouver autre chose.

Harry regarda la coupe de Poufsouffle qui semblait les narguer depuis son promontoire et réfléchit à la question.

S’ils ne pouvaient pas utiliser la magie, il allait falloir utiliser la méthode moldue. Sauf que, à moins que Poudlard soit en possession d’un chariot élévateur- ce dont il doutait fortement - jamais ils ne pourraient monter aussi haut.

- Et si . . . , retentit alors la voix pas très assurée de Ron, faisant se retourner tout le monde.

Le jeune homme adopta une impressionnante couleur rouge sous leurs regards conjugués et il hésita à poursuivre.

- Oui, quoi ? L’encouragea Hermione en le prenant par la main pour lui prouver son soutien.

Ron reprit du poil de la bête au toucher de sa copine, et déclara :

- Si on fait léviter quelqu’un jusqu’à la coupe, il y a peut-être moyen de la récupérer.
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