Bienvenue sur Riddikulus, un forum de fanfictions et de discussions sur l'univers de notre sorcier à lunettes : Harry Potter
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez

La Seconde Guerre [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMar 12 Aoû - 21:02

Rappel du premier message :



La Seconde Guerre

Personnage(s) Principal(aux) : Harry Potter, Drago Malefoy, Ronald Weasley, Hermione Granger, OC, etc
Résumé : Harry vient d'avoir dix-sept ans et il doit quitter les Dursley pour déménager square Grimmaurd, afin de débuter sa recherche des Horcruxes. Mais des évènements innattendus chamboulent ses projets . . .
Rating : T
Aussi, cette fic est une suite de mon autre fanfic Beauté Inquiétante. Les deux peuvent se lire séparément, mais je conseille tout de même de la lire.

Et une fois que vous l'aurez terminé, histoire d'en savoir un peu plus sur certains événements de l'histoire, je vous invite à aller faire un tour sur ces O.S. : Le plus beau jour de leur vie, Le fruit de leur amour, Pour l'amour d'une enfant et Double jeu.
Pseudo de l'auteur : Mayra
Commentaires : Lien
Fiche par Chadot pour Riddikulus


Chapitre 1 : Prologue : Où l'on renie ses origines

Le bruit de leurs pas contre le marbre noir du sol faisait écho dans la pièce vide. Ils longeaient les colonnes de marbre noir striées de rainures vert sombre pour rejoindre leur Maître. Arrivés à destination, les deux hommes s'agenouillèrent devant la personne assise nonchalamment dans son trône de pierre. Ce dernier les regardait pensivement, accoudé à l'accoudoir, le menton dans sa main.

L'un des deux hommes agenouillés sentait son cœur battre plus vite que la moyenne. Lui qui s'était toujours demandé si il en possédait un, maintenant, était fixé. Il sentait la peur suinter dans ses veines, il savait ce qui l'attendait. Heureusement pour lui, il portait un masque ce qui faisait que le Maître ne pouvait voir son état, mais le Seigneur des Ténèbres était aussi un légilimens accompli et le jeune homme savait qu'il ne mettrait pas longtemps à savoir ce qui se cachait dans sa tête.

- Albus Dumbledore est mort, Maître, dit l'autre homme, agenouillé à côté de lui.

La tension qui régnait dans la pièce se relâcha quelque peu. Mais le jeune homme ne se relaxa pas pour autant. Les personnes présentes dans la pièce étaient heureuses parce que Dumbledore était mort, mais lui savait parfaitement qu'un sort identique l'attendait.

Le Seigneur des Ténèbres ne récompensait pas l'échec.

- C'est très bien, Severus, enfin une bonne nouvelle.

Le calme revint dans la pièce. Tous étaient suspendus aux lèvres du Maître.

Et c'est là qu'il comprit. Comment avait-il pu ? Comment avait-il pu accepter de s'agenouiller devant cette personne ?

Si on pouvait appeler ça, une personne !

Un corps fin et longiligne, un visage plat et un nez qui existait à peine en dessous d'une paire d'yeux dont les pupilles étaient verticales comme celles d'un serpent et rouge comme les flammes. Un teint de peau si blanc qu'il en semblait maladif, et un esprit dérangé au delà de la moyenne acceptable.

Le jeune homme regrettait la proposition de Dumbledore. Pourtant, même si il avait douté à ce moment-là, maintenant, il savait que le vieil homme aurait pu les protéger lui et ses parents. Ou tout du moins sa mère. Son père était en prison et jamais il n'avait regretté ses actes. Il pouvait très bien rester y croupir, après tout, il ne lui devait rien à cet homme froid et distant qui ne l'appréciait que parce qu'il était là en tant qu'héritier.

Un claquement de porte lui fit légèrement lever la tête. Quelqu'un venait d'entrer dans la salle. Une personne arriva par la droite du Seigneur des Ténèbres, et s'assit à ses pieds. Ce dernier passa une main que l'on aurait pu qualifier d'affectueuse sur la tête du nouvel arrivant à travers la cagoule de ce dernier. Mais tous savaient qu'aucun sentiment positif ne possédait le Maître, et qu'il ne faisait ce geste que pour asservir la personne.

- Fais moi ton rapport, Severus.

Le Mangemort à côté de lui commença à raconter ce qu'il s'était passé. Le jeune homme sentit un frisson désagréable lui parcourir le dos. Quelqu'un le regardait fixement. Il leva légèrement la tête, assez pour croiser le regard invisible de la personne assise aux pieds du Seigneur des Ténèbres. Il ne l'avait pas bien regardée avant mais maintenant, il pouvait dire avec certitude que c'était une femme. D'après sa taille et sa corpulence, il pouvait supposer que c'était sa tante, Bellatrix Lestrange. Elle serait bien capable de se conduire ainsi, vu l'émerveillement avec lequel elle caractérisait le Maître. Elle était, en plus, sa préférée.
Oui, ça devait être elle, et c'était pour ça qu'elle le regardait.

Severus avait fini son rapport et tous ici présents, savaient maintenant que Drago Malefoy avait failli à sa tâche. Le silence était pesant dans la pièce et tous attendaient de connaître la sentence du Maître envers le jeune Malefoy.

- Tu n'es pas aussi fort que le laissait supposer ton père, Drago.

Il grimaça. Entendre son prénom dans la bouche de cette erreur de la nature était une sensation désagréable.

- Tu connais le sort réservé à ceux qui me désobéissent.

Il contracta sa mâchoire. Oui, il le connaissait. A son côté, Severus se tendit imperceptiblement.

- J'aimerais entendre la réponse de ta bouche, Drago. Endoloris.

Il tomba à terre, le dos arqué sous la douleur générée par le sortilège. Il serra encore plus fort ses mâchoires dans l'espoir de ne laisser passer aucun son, mais il ne pouvait empêcher les larmes de glisser le long de ses joues pâles. Sa gorge était serrée à l'extrême pour ne pas hurler. Il avait l'impression que tous ses muscles étaient en feu, que son squelette allait se disloquer d'un moment à l'autre et il n'avait plus qu'une envie, mourir. Mourir pour que cesse la douleur et le cauchemar environnant.

Il retomba sur le sol, essoufflé. Mais il se remit en position, comme si de rien n'était, et répondit au Seigneur des Ténèbres, d'une voix étouffé par la douleur encore cuisante dans tout son corps :

- Oui, Maître, je le connais.

Les lèvres du Seigneur des Ténèbres s'étirèrent dans un sourire sans joie, presque sadique, mais en tout cas impatient.

- Bien. Severus, ce sera toi que je chargerai de cette tâche. Emmène le dans . . .

Le Maître se tut subitement. Drago releva la tête, étonné par ce silence soudain. La personne aux pieds du maître s'était levée et avait posé une de ses mains manucurées sur le bras de celui-ci.

Elle était penchée sur l'oreille du Maître et semblait lui murmurer quelque chose. Celui-ci accentua son sourire et ses yeux s'agrandir de joie malsaine.

- Bien, Lia. Fais donc leur part de ton idée.

Drago sentit Severus se tendre encore plus à son côté, à l'entente du nom de la personne. La connaissait-il ? Pour sa part, Drago ignorait tout de cette femme, ne l'ayant même jamais aperçu jusqu'à ce jour, même pas le jour de son initiation. Alors pourquoi cette crainte subite de la part de son parrain ?

- Mangemorts !

La dénommée Lia reçut de la part de tous une attention toute particulière. Cela aurait dû étonner Drago car seul le Maître pouvait parler ainsi et recevoir autant d'attention. Mais la voix de la femme était comme le doux murmure du vent frais dans les arbres d'un été étouffant. L'entendre parler était comme une vision onirique, on ne voulait jamais s'en lasser, et l'écouter parler pour l'éternité. Pourtant, quelque part au fond de lui, il n'oubliait pas qu'elle était très dangereuse. Il fallait au moins ça pour qu'elle interrompe le Seigneur des Ténèbres, sans recevoir de châtiment face à cet affront. Il fallait qu'elle soit toute puissante pour que le maître lui fasse autant confiance et la laisse prendre la parole, au point même qu'elle lui suggère certaines choses.

Et cela ne rassurait pas Drago. Qu'avait-elle conseillé au mage noir pour que cela le réjouisse à ce point ?

- Je sais comme il est cruel de vous empêcher de vous repaître du spectacle qu'aurait dû être la mise à mort de notre jeune ami ici présent, mais je voulais que son châtiment soit à la hauteur de son échec. Qu'il soit long et douloureux.

Drago frissonna violemment. La voix de la femme n'était plus comme au début, on pouvait y sentir un plaisir sadique à le condamner ainsi à une morte lente et douloureuse.

- Je sais aussi que vous vous ennuyez mortellement par moment car vous n'avez pas toujours la chance d'avoir un moldu, un sang-de-bourbe ou un sang-mêlé à porter de main pour assouvir votre soif de torture.

Un murmure d'affirmation parcourut les rangs des Mangemorts. Drago craignait qu'il soit en train de comprendre ce que la femme allait proposer.

- Je propose donc que notre ami serve encore un peu la cause de notre Maître vénéré. Qu'il soit enfermé dans un cachot, et qu'il soit torturer jusqu'à ce que mort s'en suive. Je vous laisse champ libre, mes amis. Je vous laisse décider quels genres de tortures vous lui ferez subir. Je suis sûre qu'il appréciera grandement toutes vos petites attentions à son égard.

Drago trembla violemment.

Et pour la première fois de sa vie, il maudit son ascendance et son éducation. Même dans ces journées les plus noires durant ces derniers mois de calvaire, il n'avait jamais renié son nom, mais là, aujourd'hui, pour la première fois, il voulait plus que tout, le faire. Car ainsi, il aurait pu s'abaisser à agir tel que les autres et pleurer sa peur et hurler son envie qu'on l'achève ici et maintenant. La femme qui était retournée s'asseoir auprès du Maître venait purement et simplement de le donner aux Mangemorts, tel un jouet. Il serait leur chose jusqu'à ce qu'il meure ou que l'un d'entre eux mette fin à son calvaire.

Une chape de désespoir s'abattit sur lui. Jamais aucun serviteur du Seigneur des Ténèbres ne lui ferait ce cadeau. Comme l'avait si bien dit la femme, ils n'attendaient que ça, avoir un défouloir à leur folie à portée de main.

Quelqu'un le remit violemment sur pied et il se sentit vaciller. Il tint tout de même bon; il ne voulait pas les satisfaire de sa faiblesse.

- Je l'emmène.

Il changea de main et au ton de la voix, il sut que c'était son parrain qui venait de parler. Le ton froid et doucereux de Severus Rogue était inégalable.

Celui-ci le fit sortir de la pièce et le dirigea vers un escalier qui les mena à l'étage inférieur. Le Q.G. du Seigneur des Ténèbres était établi dans un manoir situé à quelques kilomètres d'un petit village moldu. Drago ignorait les raisons qui avaient poussé le Maître à s'établir sur ces terres, mais en tout cas, il l'avait bien choisie. La bâtisse était oubliée au fond d'une forêt sombre et entourée de multiples sortilèges et enchantements de magie noire pour la soustraire aux regards des autres. Toute personne n'étant pas un Mangemort ou un allié du Seigneur se voyait refuser l'accès au manoir et se faisait torturer longuement.

Le premier étage était composé uniquement de l'immense salle qu'ils venaient de quitter et qui servait aux réunions. On y avait accès grâce à un immense escalier de marbre noir dans le plus pur style colonial, qui partait du hall d'où on entrait par une porte de chêne immense. A bien y réfléchir, cela ressemblait fortement à Poudlard.

Drago et Severus quittèrent le hall en passant par une porte de bois cachée aux yeux de tous derrière une sculpture affreuse représentant une personne sous l'effet du Doloris. Drago se fit la réflexion saugrenue qu'il ne demanderait jamais au décorateur du Maître de venir refaire le manoir Malefoy.

Severus le guida ensuite dans un couloir sombre, lugubre et humide où l'on pouvait apercevoir de multiples portes. Son parrain ouvrit l'une d'entre elle et y poussa le jeune homme.

La pièce comportait en tout et pour tout que du vide. Mais sur le mur d'en fasse, Drago put voir une paire de chaînes. Il frissonna. On allait l'attacher comme un vulgaire morceau de viande.

Severus l'attrapa par le bras et le mena près du mur. Il l'y adossa et pas une seconde Drago ne pensa à se débattre. De toute façon c'était peine perdue, il ne s'échapperait jamais.

Le cliquetis des chaînes qui se verrouillaient sur ses fins poignets le ramena à la réalité. On lui avait enlevé son masque et sa robe de Mangemort. Il ne portait plus que son uniforme de Poudlard, composé d'un pantalon noir de coupe classique et d'une chemise blanche, abîmés par sa fuite hors du collège, ainsi que de sa cravate aux couleurs de sa maison, Serpentard.

Il sentit un souffle frais sur sa joue et comprit que Severus s'était penché vers lui.

- A bientôt, Drago.

Il recula et sortit de la pièce en fermant à clé derrière lui. Drago se retrouva seul, assis par terre, les bras tendus au dessus de lui.

Était-ce une promesse de la part de son parrain ? Allait-il revenir en même tant que les autres Mangemorts pour le torturer ? Il espérait que non, mais savait que son espoir était vain.

Severus Rogue était un Mangemort comme les autres, peut-être même plus habile pour réussir à tromper ainsi l'Ordre du vieux fou. Lucius Malefoy aurait drôlement été fier de voir son ami mener ainsi par le bout du nez le camp adverse.

Il fut pris d'un fou rire nerveux en pensant à ce qu'aurait pensé son père si il l'avait vu, ainsi prostré. Aucun doute qu'il l'aurait renié. Étrangement, cette pensée ne souleva aucun sentiment de rejet et d'objection. Il pouvait perdre la fortune des Malefoy, il n'en avait cure. A partir d'aujourd'hui, il haïssait son père pour lui avoir fait miroiter des choses qui n'existaient pas auprès du Seigneur des Ténèbres. En fin de compte, c'était le camp adverse qui avait raison. Le Maître était un être fou à lier qui méritait de mourir.

Son fou rire redoubla, teinté d'un zeste de démence.

Potter, Saint Potter avait raison. Cet abruti avait raison sur toute la ligne depuis le début, et si sa haine envers le Gryffondor n'avait pas été aussi virulente, il aurait peut-être pu échappé au destin qui était sien à présent. Nombre de fois au cours de l'année écoulé, il avait pensé abandonner sa mission et ravaler sa fierté Malfoyenne pour demander de l'aide au directeur.

Mais à chaque fois la pensée de sa mère le ramenait à la réalité et lui faisait comprendre que c'était impossible.

Finalement, il aurait peut-être dû écouter ce qui lui servait de conscience et envoyer balader les dix-sept ans d'éducation de son père qui n'avait fait que le mener à la déchéance et à la mort.

Un grincement lui fit stopper son fou rire et il releva la tête. Quelqu'un entrait dans le cachot, et Drago savait ce qui allait lui tomber dessus.

Et il l'affronterait le menton haut, aussi longtemps qu'il le pourrait.
Revenir en haut Aller en bas

AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:16

Suite et fin du chapitre 47


Harry haussa les sourcils, étudiant la proposition.

- On peut toujours essayer, fit Sirius, après tout, on a rien à perdre. Qui se dévoue ?

Tout le monde se tourna vers le Gryffondor qui en fut troublé.

- Ah non, hors de question, ronchonna-t-il en croisant les bras. Je n’ai pas envie de me prendre le sort si jamais on ne peut pas la toucher.

Harry comprenait, et il n’allait pas forcer son parrain à se sacrifier. Il décida donc . . .

- Mon cœur, tu ne voudrais tout de même pas qu’Harry y aille alors qu’il vient à peine de se remettre de la précédente attaque.

Apparemment, Alyssa n’avait pas le même genre de scrupules que son filleul.

Sirius fit une moue bougonne, mais Harry voyait qu’il réfléchissait à ce que venait de dire la Néphilim. Finalement, au bout de quelques secondes de silence, il soupira et accepta.

- Ok, capitula Sirius, mais celui qui me lancera le sort a intérêt à faire gaffe à ce qu’il fait ! Alors ce sera qui ?

Les autres se regardèrent, et Harry vit Blaise lever la main, baguette en main. Le métis prononça la formule « Wingardium Leviosa », semblant provenir d’un passé si lointain qu’il en apparaissait presque inexistant, et Sirius s’éleva lentement du sol.

- Ca fait bizarre, commenta-t-il d’une voix mal assurée. Vous êtes sûrs que c’est sans danger ?

- Personne n’a jamais dit ça, Sirius, rétorqua Alyssa. Mais concentre toi plutôt sur la coupe.

Bougonnant encore, le Gryffondor consentit à reporter son regard sur l’objet de leur attention, alors que Blaise faisait visiblement de gros efforts pour conserver le sort actif. Voyant ses difficultés, Hermione et Ron l’épaulèrent, lançant eux aussi le sort. Sirius en fit un bond spectaculaire dans les airs, s’élevant d’un mètre et demi en une seconde.

- HEY ! S’époumona-t-il, ça ne va pas, espèces de malades ?!

En bas, les trois seules personnes à ne pas avoir de baguette pointée en l’air s’étouffèrent de rire.

Harry, une main devant la bouche pour éviter que son rire ne se fasse trop entendre, essuya les quelques larmes de joies qui roulaient hors de ces yeux et se concentra de nouveau sur ce qu’il se passait près du plafond.

Sirius n’était plus très loin de la fameuse poutre à présent et, les bras tendus à l’extrême, il tentait de l’attraper le plus rapidement possible.

Certainement n’appréciait-il pas de ne plus sentir le plancher des vaches sous ses pieds.

Concentré sur ce que faisait son parrain, Harry l’encourageait silencieusement, une main enserrant inconsciemment celle de Drago.

- Je l’ai ! S’écria alors Sirius, la coupe entre les mains.

Le cœur battant, Harry regarda alors les trois autres redescendre rapidement le Gryffondor, se demandant pourquoi est-ce que se procurer la coupe avait été aussi simple.

Sirius toucha de nouveau le sol et il posa la coupe à terre, répugnant de la conserver plus longtemps que nécessaire comme en attesta son geste d’essuyer ses mains sur sa robe d’un air dégoûté.

- Et maintenant, que fait-on ? Demanda Drago, sa main toujours liée à celle d’Harry.

- Il va falloir la détruire, répondit Alyssa. Harry ?

Le Gryffondor, se séparant de l’étreinte du Serpentard, acquiesça d’un signe de tête . . . Et se souvint d’un détail primordiale.

- Euh . . . J’ai oublié de ramener une dent de Basilic.

A côté de lui, Hermione leva les yeux au ciel alors que Ron étouffait un rire amusé derrière une fausse toux mal imitée.

- Pas grave, le rassura Alyssa, tu n’auras qu’à utiliser l’Avada Kedavra.

Un profond silence suivit ses paroles, alors qu’Harry fixait son regard craintif dans celui apaisant de sa marraine.

- Tu . . . Tu es sûre ?

- Il le faut, Harry.

- Non ! s’exclama véhément Hermione. Il peut aller à Azkaban pour ça ! Une simple utilisation de ce sort et . . .

Harry l’empêcha d’aller plus loin en se tournant vers elle.

- Je le sais, Hermione.

- Alors va chercher un croc de Basilic, le supplia son amie du regard.

- Je suis entièrement d’accord avec elle, fit Sirius. Personne dans cette pièce n’utilisera un Sortilège Impardonnable. Alyssa, ta proposition était tota . . .

Il n’alla pas plus loin dans sa phrase.

Alyssa le coupa avec deux simples mots :

- Avada Kedavra.

Harry vit alors un rayon de couleur verte sortir de la baguette d’Alyssa et frapper durement la coupe qui s’envola sous la force de l’impact, et alla briser une des vitrines, sous les cris abasourdis, surpris ou épouvantés de l’assistance.

Puis un calme assourdissant s’installa, tous ayant le regard tourné vers la coupe dont s’échappa une sorte de fumée noire.

L’Horcruxe était détruit.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


La porte se referma brutalement derrière eux, preuve s’il en fallait encore, que la directrice n’avait pas été ravie d’être au courant de leurs exploits.

- Encore heureux qu’elle n’ait pas été au courant pour l’Impardonnable, marmonna Ron.

Drago soupira, passablement heureux d’avoir eu le droit à la punition. Ca aurait pu être pire, surtout si, comme l’avait si bien fait remarquer Ron, le professeur McGonagall avait su pour l’usage de l’Avada au sein même de son école.

Le groupe était réuni devant le bureau de la directrice, en sortant tout juste après avoir été sermonné pour avoir détruit du matériel scolaire, et puni à deux semaines de retenues tous les soirs pendant deux heures. Drago trouvait qu’ils s’en sortaient plutôt bien compte tenu de la colère dans laquelle la nouvelle avait mise la vieille femme.

Ils s’étaient bêtement faits attrapés dans la salle des trophées par le professeur Flitwick qui avait constaté la démolition de la vitrine, ainsi que de certaines des coupes qu’elle abritait. Dont celle d’ailleurs de Poufsouffle, scindé en deux après le choc du contact entre le sort et la parcelle d’âme.

Le groupe descendit l’escalier mobile en silence, dépassèrent la gargouille gardant l’entrée du bureau et marchèrent dans le couloir, sans but, chacun ressassant ce qu’il venait de se passer.

Drago sentait encore son cœur se geler en repensant à l’image d’Harry frappé par le Dementius. Jamais il n’avait eu de visions plus douloureuses, et il remerciait Merlin que son homme n’ait pas été plus affecté que ça par le sort - ou qu’il sache très bien le cacher. Et quand Alyssa avait prononcé le Sortilège Impardonnable sans hésitation et avec dédain, comme si c’était quelque chose de normal . . . A vous glacer le sang dans les veines.

- Maintenant, j’aimerais que l’on m’explique comment c’est possible, s’exclama Hermione en pilant au milieu du couloir vide. Le Sortilège de la Mort tue, alors comment il a pu agir sur un objet inanimé ?

Tout le monde se tourna vers Alyssa d’un même mouvement. Elle entreprit alors d’expliquer avec désinvolture :

- L’Avada Kedavra ne tue pas au sens strict du terme, il sépare l’âme du corps. Ce qui fait que pour tout être normalement constitué, cela conduit à la mort. La coupe contenait un morceau d’âme, le sort les a donc séparés. Et comme une âme ne peut survivre sans attaches . . . CQFD.

Drago, à l’instar des autres, la regarda, abasourdi.

C’était une explication . . . Inattendue du réel agissement de ce sort.

- Mais, comment tu sais ça, toi ? Demanda Sirius, scotché par la nouvelle.

- J’ai été Langue-de-Plomb, Sirius, l’aurais-tu oublié ? Soupira la Néphilim en levant les yeux au ciel. Je n’ai pas fait que de m’occuper d’étudier l’arche pendant que j’étais là-bas, il y a d’autres . . . Choses dont je me suis occupée.

- Comme ? Voulu savoir Hermione, toujours curieuse.

- Rien du tout. Tout est secret. Ce n’est pas pour rien qu’on bosse au département des Mystères, répliqua la jeune femme avec évidence. Bon, je vous laisse, je devais passer voir Severus avant le dîner. Ne faites pas de bêtises ! Et toi, Sirius, tu m’accompagnes.

Elle tira fortement son ami par la main, ce dernier la suivant visiblement plus qu’à contrecœur. Drago sourit en pensant à la surprise qu’allait avoir son parrain.

- Je vais y aller aussi, dit Blaise, Ginny doit se demander où est-ce qu’on est passé. Je lui raconterai tout. A plus tard.

Il s’éloigna aussi, laissant les deux couples seuls.

Drago décida alors que c’était un excellent moment pour se retrouver enfin avec Harry pour seule et unique compagnie. Il envoya alors un regard lourd de sens à Hermione qui comprit instantanément le message et s’éloigna elle aussi en agrippant son petit ami par la main, sous le prétexte d’un devoir inachevé de Métamorphose.

- Bon bah, maintenant que nous sommes seuls, qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Harry en se tournant vers Drago.

Ce dernier ne répliqua pas et se contenta de piquer un léger baiser sur le nez de son vis-à-vis, avant de faire de même avec sa bouche.

- Ah oui, je trouve que c’est une excellente activité ça, rigola Harry en empoignant la taille de Drago pour le rapprocher de lui.

Drago appuya alors plus fermement ses lèvres sur celles du Gryffondor, les caressant doucement, et intensifia rapidement le baiser, Harry répondant avec entrain.

Il y avait vraiment trop longtemps qu’il attendait ce moment, et il comptait bien en profiter un maximum. Malheureusement, ce fut ce moment-là que choisit un élève pour passer dans le couloir, interrompant alors leur si agréable activité.

Drago se tourna vers l’imprudent qui avait osé les déranger, et grogna sourdement quand il reconnut ses camarades de Maison. Harry attrapa alors sa taille et d’une poigne forte lui fit leur tourner le dos, dans l’intention manifeste de se trouver un coin plus tranquille et plus intime.

- Malefoy, ricana Parkinson derrière eux, t’es tombé bien bas. Batifoler avec le Balafré. Si on m’avait dit ça un jour . . . Je suis sûre que ton père serait ravi de l’apprendre.

Drago se détacha de son ami et se tourna vers la Serpentard avant de cracher avec un dégoût manifeste :

- Tu peux bien lui rapporter ce que tu veux, Parkinson, je n’attends rien de lui. Et par la même occasion, préviens-le que si je le croise, je n’aurais aucuns scrupules à l’empêcher de nuire . . . Par tous les moyens possibles.

Après cette précision, il s’éloigna d’un pas leste, Harry sur ses talons.

- Drago . . .

La voix hésitante d’Harry réussit à faire piler le blond et ce dernier se retourna, penaud.

- Désolé mais . . . Je crois que je vais avoir besoin de réconfort, avoua ce dernier.

Le brun sourit.

- Pas de soucis, j’aime réconforter les gens.

Et, sur ce, il embrassa Drago.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:18

Chapitre 48 : Où l'on joue un mauvais tour


Un silence de plomb régnait dans la salle. Tous les élèves sans exception étaient profondément plongés dans leur travail, surveillant avec soin l’avancée de leur potion, sous le regard acéré de leur maître, attendant la moindre occasion pour enlever un nombre de points abyssal à ces pauvres adolescents sans défense.

Harry n’échappait pas à la règle, sentant particulièrement les yeux d’onyx de l’ancien espion vrillés sur sa nuque. A sa gauche, Sirius semblait dans le même état, ses yeux ne quittant pas son chaudron, et essayant par tous les moyens possibles et imaginables de ne pas croiser le regard du professeur.

- Tu crois qu’il sait ? Chuchota soudain Sirius à son filleul.

Harry lança un regard rapide sur Rogue qui terrorisait par sa seule présence ombrageuse et furieuse, un Justin Flinch-Fletchey tétanisé.

Est-ce que Rogue savait ? Au vu de son comportement . . . Non. Autrement, il y aurait eu longtemps que Sirius et lui auraient fini en
fermés dans un cachot, et que le directeur de la Maison Serpentard aurait balancé la clé aux oubliettes.

- Je ne pense pas, répondit Harry sans quitter du coin de l’œil les mouvements amples de la robe noire du terrifiant sorcier. Si ça avait été le cas, je crois qu’il y a longtemps que les points de Gryffondor seraient dans le négatif. Mais il a au moins un doute sur le ou les coupables.

Constatant que Rogue revenait vers eux, Harry se concentra à nouveau sur son travail, et ajouta la racine d’asphodèle à sa préparation. Le professeur passant dans leur dos, Harry se remémora le coup vache que Sirius et lui avaient orchestré contre l’homme.

Après un cours de potions particulièrement odieux, Harry, la victime du jour, avait bruyamment exprimé son ras-le-bol devant ses amis. Sirius, l’autre « jouet » préféré de l’irascible maître des cachots, comprenant parfaitement l’état d’esprit de son filleul, l’avait alors pris à part après le dîner et avait partagé son idée de vengeance mûrement réfléchie depuis plusieurs jours. C’est ainsi que tous deux s’étaient retrouvés en plein milieu de la nuit dans les couloirs de Poudlard et avaient repeint entièrement la salle de classe de potions . . . Aux couleurs de Gryffondor. Bien entendu, la blague aurait été moins drôle si le sort n’avait pas été permanent.

D’où l’humeur massacrante du professeur de potions, obligé de faire cours dans une pièce entièrement colorée en rouge et or. Même le chaudron personnel de Rogue avait adopté une magnifique couleur vermillon et l’avait gardé, au plus grand désespoir de son propriétaire qui avait maintes et maintes fois tenté de lui rendre sa noirceur coutumière.

Harry inclina suffisamment la tête pour cacher le sourire amusé que ses lèvres arboraient bien malgré lui, alors que Rogue passait devant lui, soufflant de rage et n’attendant qu’une occasion pour faire passer sa colère sur le premier venu.

Soudain, la cloche sonna, et une sorte de soupir libérateur se fit sentir - à défaut de s’entendre, personne ne voulant risquer sa vie. Tous les élèves s’empressèrent de mettre un échantillon de leur potion dans leur fiole, déposèrent l’objet sur le bureau doré aux arabesques mouvantes rouges pâle, et sortirent de la pièce plus vite que la lumière.

La salle fut vidée en moins d’une minute, record établi.

Et ce fut plusieurs mètres plus loin que tous libérèrent d’immenses éclats de rires. Enfin, presque tout le monde puisque bien entendu, Nott et Parkinson ne s’abaissèrent pas à s’esclaffer à la blague des Gryffondor.

- Je suppose, avec justesse, que nous devons cette splendide redécoration à un Maraudeur, épaulé par un descendant de Maraudeur, soupira alors Alyssa, une fois calmée.

Sirius et Harry échangèrent un regard avant d’acquiescer activement d’un signe de tête avec un immense sourire.

- Combien de temps va durer le sort ? Demanda-t-elle ensuite, alors que le groupe d’amis se remettait en marche vers la Grande Salle pour déjeuner.

- Vingt-quatre heures, répondit fièrement Sirius. C’est un sort que James et moi voulions expérimenter lors de notre septième année, mais nous n’avons pas eu le temps. Maintenant c’est fait ! Et ce cher Cornedrue doit applaudir des deux mains depuis l’au-delà.

- Et Lily doit lui tirer les oreilles, ajouta Alyssa en souriant. Mais n’empêche, vingt-quatre heures ? Vous voulez quoi ? Nous tuer Severus avant l’heure ?

Harry rigola, amusé par la vision d’un James Potter assis sur un nuage en train de féliciter bruyamment son fils et son meilleur ami, alors que sa femme arrivait par derrière, furieuse, et l’engueulait copieusement pour son manque de maturité.

- Vous pensez qu’il se remettra un jour de l’affront ? Demanda Blaise alors qu’ils passaient tous dans la Grande Salle.

- Naaaaan ! S’exclamèrent avec humour les deux jeunes hommes en rigolant.

Tous s’installèrent à la table des Gryffondor.

En voyant Drago se glisser à sa droite, Harry se demandait s’il ne ferait pas une crise cardiaque si un jour il voyait Blaise et lui retourner à la table des Serpentard, trop habitué qu’il était à les voir s’asseoir parmi eux.

Une excellente conséquence à ce rapprochement, les Maisons n’hésitaient plus à se mélanger. Même les Serpentard les plus jeunes osaient à présent se rapprocher des autres élèves, faisant fi des regards meurtriers des générations plus vieilles. Heureusement pour eux, Blaise et Drago étaient là pour veiller sur eux si jamais il venait à l’idée des autres septièmes années de Serpentard de leur faire le moindre mal en signe de représailles. Harry lui-même avait dû à plusieurs reprises en venir aux baguettes face à Nott, Parkinson, Crabbe ou Goyle . . . Et ce, pour son plus grand plaisir. Il n’y avait rien de mieux pour lui en ce moment que de se battre contre les Serpentard. C’était limite jouissif de pouvoir leur montrer de quoi il était capable.

- Vous savez que vous n’avez pas fini d’en baver ? Demanda soudainement Hermione en regardant Sirius et Harry d’un œil sévère. Quand Rogue aura compris que vous êtes les investigateurs de la redécoration de sa classe, il va vous coller jusqu’à la fin de votre scolarité.

- Encore faut-il qu’il parvienne à savoir qui en sont les investigateurs, renchérit Sirius. Après tout, des Gryffondor qui lui en veulent, il y en a à la pelle. Et puis, ça pourrait aussi être les Serpentard, histoire de faire porter le chapeau à leurs ennemis.

Harry fronça des sourcils, pas convaincu par le dernier argument de son parrain. Les Serpentard n’iraient jamais jusqu’à . . .

- Il a raison, Hermione, intervint Blaise, c’est tout à fait le genre des Serpentard de faire quelque chose dans ce goût-là.

Bon ok, autant pour lui, ils pouvaient le faire.

- Certes, en convainc la Gryffondor, mais vu la manière dont il vous regarde, il sait que c’est vous.

Harry et Sirius se tournèrent d’un même mouvement vers la table de professeurs pour constater qu’effectivement, Rogue les fusillait du regard par-dessus son assiette et son verre. En réponse à ça, Sirius lui adressa un immense sourire insolent. Rogue en brisa de rage la fourchette qu’il avait à la main. Les deux adolescents se retournèrent vers leurs assiettes et leurs amis, éclatant de rire.

- J’adore le faire tourner en bourrique, déclara l’Animagus, fier de lui.

- Merci du cadeau, bougonna en réponse la Néphilim d’un œil torve.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:22

Suite et fin du chapitre 48


Ses poignets le faisaient atrocement souffrir. Ils étaient ouverts jusqu‘aux veines, cisaillés qu’ils étaient par ses liens, et l’arrivée de sang dans ses mains n’était plus possible. Sa tête retombait mollement sur son buste, la fatigue et la douleur accumulées dans son corps ne lui permettant pas de se tenir correctement. Ses cheveux sales et emmêlés retombaient devant ses yeux telle une protection dérisoire devant l’horreur de sa situation. Ses jambes étaient couvertes de bleus, son torse était constellé de coupures plus ou moins profondes, inondant son corps de tracés rouges, et sa tête lui faisait si mal qu’il en venait à souhaiter se la taper contre les murs pour que cesse la douleur.

Soudain, un grincement retentit dans la pièce.

La porte s’ouvrait et il savait ce qui l’attendait. Comme tous les jours à la même heure depuis qu’il était dans ce cachot, le même Mangemort entrait, s’approchait de lui, ouvrait les menottes et le soignait.

Pour mieux apprécier la prochaine séance de torture . . .

Drago se redressa brusquement dans son lit, la sueur gouttant sur son front et faisant se coller les draps à son pyjama. Passant une main tremblante sur son visage, il repensa à son cauchemar.

Plusieurs semaines qu’il ne l’avait plus refait, des mois qu’il n’avait plus pensé à ses trente jours de captivité au sein du Manoir des Ténèbres. Et il avait fallu un seul cours avec le professeur Tonks et son Dementius, pour que ses souvenirs remontent du tréfonds de sa mémoire, là où ils les avaient relégués.

Le cœur battant, Drago écarta les rideaux de son lit et jeta un œil sur son réveil qui indiquait huit heures et demie. Il décida que c’était un horaire tout à fait convenable pour se lever un samedi matin, et sauta à bas de son lit avant de se diriger vers la salle de bains, entouré des concerts de ronflements et de respirations de ses camarades. Il s’enferma dans la salle d’eau, se prépara rapidement et en ressortit au moment où Nott émergeait, l’air hagard. Jetant un œil sur le lit de Blaise qui ronflait toujours comme un bienheureux, Drago choisit de laisser son meilleur ami dans les bras de Morphée, et se dirigea seul hors de la Maison Serpentard. Il ne mit que quelques minutes à rejoindre la Grande Salle . . . Étonnement pleine à cette heure matinale.

Drago se souvint alors qu’aujourd’hui était le jour de la Saint Valentin et qu’une sortie à Pré-au-Lard était prévue. Bien entendu, tous les adolescents fleurs bleues s’étaient levés tôt pour profiter à fond de cette journée.

Avisant alors Hermione et Sirius assis à la table des Gryffondor, Drago les rejoint.

- Bonjour, le saluèrent-ils quand il s’installa à leurs côtés.

Drago répondit par un vague signe de tête et commença à se servir en toasts.

- Bien dormi ? Lui demanda Hermione.

- Comme un loir, mentit Drago. Et vous ?

- Très bien, fit Hermione.

- Je me serais bien passé des ronflements incessants de Ron, bougonna Sirius depuis sa tasse de café, arrachant un sourire amusé au Serpentard.

- Qu’allez-vous faire Harry et toi aujourd’hui ? Demanda ensuite Hermione.

Drago combattit vaillamment le sourire idiot qui menaçait de s’étaler sur ses lèvres . . . Mais perdit lamentablement.

Leurs amis avaient très bien pris la nouvelle de leur couple assez . . . Inattendu. Comme la plupart des élèves de Poudlard d’ailleurs, même si, comme partout, il restait toujours des imbéciles qui ne croyaient pas aux relations entre personnes de même sexe. Tous des abrutis.

- Je l’ignore en fait, répondit le blond avec un haussement d’épaules désabusé, au moment où Ron et Ginny les rejoignaient avec un vague salut de la main. Nous verrons bien le moment venu. Et toi ?

Hermione lança un regard attendri vers Ron qui versait son lait sur ses toasts, pas encore tout à fait réveillé, et répondit en empêchant son petit ami de tenter d’autres curiosités culinaires :

- Nous irons à Scribenpenne, puis à Zonko avant d’aller boire un verre aux Trois Balais. On ne compte pas rester sur Pré-au-Lard, j’ai encore des devoirs à terminer pour lundi.

- Quel romantisme, bougonna Sirius de manière inaudible pour la jeune fille, tout en mâchant un morceau de bacon.

Drago étouffa son rire dans son bol de thé.

Sirius n’avait pas tort d’un côté, et il espérait fortement qu’Harry soit un peu moins terre à terre. Histoire de passer une bonne journée.

- Salut tout le monde ! Fit alors une voix étouffée par un bâillement monumental, qui n’appartenait à personne d’autre qu’au fameux Survivant.

Ce dernier s’installa à côté de Drago, piqua un baiser sur sa joue d’un air distrait et commença à se servir.

- Blaise n’est pas là ? Questionna-t-il.

- Il dort encore, il ne s’est pas couché de bonne heure hier soir, répondit Drago, se souvenant des efforts de son ami pour ne pas réveiller tout le monde à son retour dans la chambre à une heure passée du matin.

- Alyssa non plus d’ailleurs, renchérit Ron d’un air intéressé. Elle n’est pas descendue avec toi, Hermione ?

La jeune fille eut un geste de négation.

- Elle était debout avant moi, répondit-elle, mais je l’ai croisée et elle m’a dit qu’elle devait faire un saut rapide à la bibliothèque avant de me rejoindre. Elle ne devrait plus tarder à présent.

S’étirant silencieusement, Drago se désintéressa de la conversation des autres et jeta un œil sur la table des professeurs, à laquelle il ne manquait pas un seul membre du corps enseignant. Son parrain et sa mère étaient installés côté à côté, plongés dans une grande discussion.

A présent, il s’était fait à la relation qu’entretenaient ces deux figures parentales de sa vie, et était même ravi pour eux. Son parrain, resté seul de trop longues années, avait enfin quelqu’un dans sa vie et sa mère pouvait goûter un peu du bonheur qui lui avait tant fait défaut auprès de Lucius Malefoy.

Et chaque jour passant, Drago appréciait de plus en plus d’être « passé à l’ennemi » comme diraient certains. Il avait une vie dont il n’avait même jamais rêvé, pour lui, et pour les autres. Comment regretter d’avoir droit à un peu de bonheur ?

Ses pensées furent interrompues par l’arrivée d’Alyssa et Blaise, l’une dans une forme apparemment exemplaire et l’autre . . . Avec l’air d’avoir la tête au fond de ses fesses.

- Et bah alors, Blaise, l’accueillit Ron, on n’a pas assez dormi ?

S’asseyant, le métis grommela un truc du genre : c’est la faute de ta sœur insatiable. Drago souleva un sourcil étonné, ayant compris le sous-entendu. D’ailleurs, les autres aussi avaient l’air d’avoir entendu puisque tous eurent un regard intéressé, Ginny adopta une jolie couleur pivoine et Ron parut offusqué.

- Tu . . . Tu . . . Balbutia le roux, avec . . . Ma . . . Ma sœur . . .

- Oh c’est bon, Ron, ce n’est pas comme si c’était la première fois, tenta de l’apaiser Ginny d’un air désinvolte.

- Quoi ?!

Drago mordit sa lèvre inférieure.

Un éclat de rire serait certainement mal venu.

- Blaise n’est même pas le premier.

Là, Drago fronça des sourcils.

Avant Blaise, il y avait eu . . .

Il glissa un regard sur son voisin qui avait adopté une intéressante couleur tomate, et qui tentait visiblement de se cacher au fond de son verre de jus d’orange.

Ah ouais ? Alors comme ça le Survivant et la dernière Weasley . . . ?

Drago sentit la jalousie et un fort sentiment de possessivité s’emparer de son être.

Il allait s’empresser de faire oublier la rouquine à son Harry.

- Harry ! Tu . . . ?

- Dites, vous n’auriez pas un autre sujet de conversation ? Les interrompit Alyssa d’un air las. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais nous sommes au petit-déjeuner, alors bon, j’apprécierais assez que vous parliez d’autre chose. Et puis, la vie sexuelle des autres ne nous regarde pas le moins du monde.

Drago n’était pas d’accord avec ça. Quand il s’agissait de cette partie de la vie passée de son petit-ami, il appréciait d’être au courant.

Le son habituel des hiboux s’introduisant dans l’école retentit soudain, et tous levèrent la tête pour recevoir son courrier. Comme à l’accoutumée, seules Hermione, Alyssa et Ginny reçurent leur Gazette. Une chouette atterrit aussi devant Sirius, et Drago reconnut l’oiseau qui envoyait régulièrement des nouvelles de Remus Lupin à ses deux amis.

Le Serpentard se tourna alors vers Blaise qui lui tapotait discrètement le bras, ignorant les bavardages qui reprenaient dans la pièce.

- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il au métis.

Blaise eut un regard désolé et dit :

- Je t’ai entendu cette nuit. Tu as de nouveau fait ton cauchemar ?

Une nappe de tristesse enveloppa brièvement le blond en repensant à son rêve, mais il l’éloigna bien vite.

- Ce n’était rien, assura-t-il, c’était seulement à cause du Dementius d’hier. Il a ravivé de mauvais souvenirs.

Soudain, un cri transperça la Grande Salle, étrangement silencieuse.

Surpris, Drago releva la tête et jeta un regard autour de lui. Tous ceux qui recevaient la Gazette étaient plongés dans leur journal et les autres les pressaient de leur faire part de la nouvelle qui suscitaient tant de réactions. Même à la table des professeurs, tous étaient scotchés sur leur exemplaire, les yeux exorbités par ce qu’ils lisaient.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? Interrogea Sirius, inquiet des regards abasourdis d’Hermione, Ginny, Alyssa et Ron, qui lisait par-dessus l’épaule de sa sœur.

Le cœur serré d’appréhension, Drago se pencha sur la table, avide de savoir quelle mauvaise nouvelle avait frappé l’Angleterre.

- Alors ? Les pressa, impatient, Sirius.

- Oh Merlin, souffla Hermione, les yeux rivés sur son article.

Puis elle leva un regard épouvanté qu’elle dirigea d’emblée sur Alyssa. Drago constata alors à ce moment-là que beaucoup d’élèves avaient les yeux rivés sur leur groupe. Et plus particulièrement sur la Néphilim.

Cette dernière avait d’ailleurs le regard embué et les mains tremblantes, ses yeux ne quittant pas le journal.

- Oh Merlin, non, chuchota-t-elle, apparemment au bord de la crise de nerfs.

N’en pouvant plus d’attendre, Drago arracha le journal des mains de son amie et parcourut le gros titre . . . Qui lui fit perdre toute couleur.

Note de l'auteur : N'empêche, vous en avez de la chance d'avoir la suite juste après, parce que si vous aviez eu une semaine d'attente . . . :p
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:25

Chapitre 49 : Où le secret est de taille


Harry était perdu. Et c’était un euphémisme que de le dire. Les filles étaient tellement plongées dans leurs journaux que lui et les autres ne pouvaient les lire. Mais de quoi pouvait bien parler la gazette pour susciter de telles réactions ? La plus spectaculaire était sans contestes celle d’Alyssa : elle semblait partagée entre la colère et la peur, comme si elle ne savait pas auquel de ces deux sentiments elle devait donner libre cours.

Soudain, le journal de la Néphilim lui fut arraché par Drago qui s’empressa de le lire . . . Et la simple vue du gros titre le fit pâlir considérablement.

De plus en plus intrigué, Harry n’en pouvait plus, et cela semblait être aussi le cas de Sirius puisque ce dernier s’empressa de prendre l’exemplaire d’Hermione pour le lire à son tour. Harry se pencha sur l’épaule de son parrain pour parcourir la Gazette en même temps que lui.

Drago Malefoy, enfant illégitime !


Personne n’a oublié le cauchemar survenu il y a trois semaines, lorsque l’hôpital Sainte Mangouste a été attaqué par les sbires de Vous-Savez-Qui. Au milieu de la panique et des jours de deuils accordés à cette triste journée, notre reporter Rita Skeeter n’a pas oublié de faire son travail. C’est ainsi qu’elle est tombée sur des documents peu singuliers.
Le défunt médicomage Suresh Patil conservait dans son bureau des documents dont personne au sein de notre communauté aurait pu imaginer l’importance. Le docteur Patil a été l’obstétricien de Madame Narcissa Malefoy, épouse de Lucius Malefoy, Mangemort reconnu. Leur fils, prénommé Drago Lucius Malefoy à sa naissance le 5 Juin 1980, fut mit au monde par le docteur Patil . . . Mais pas sorti de l’utérus de la femme susnommée. L’acte de naissance retrouvé caché par notre reporter dans le dossier médical de Narcissa Malefoy, proclamait que le jeune homme était né nommé Drago Sirius Black.
Après une investigation plus poussée, il est apparut que Drago, en ce moment-même élève à Poudlard où sa « mère » Narcissa Malefoy enseigne la Métamorphose, est le fils naturel de l’illustre Sirius Black et de sa non moins connue fiancée, Alyssa Grytalié.
Avec un héritage tel que celui délaissé par sa mère biologique, nul doute que le jeune Drago doit se sentir malchanceux : abandonner un père Mangemort pour être l’un des deux derniers représentants d’une race oubliée et le petit-fils de Vous-Savez-Qui. Un avenir empli de perspectives . . .
La question qui se pose à présent est : qui était au courant de cet abominable échange d’enfant ? Les deux femmes devaient très certainement . . .




Harry arrêta là le supplice et interrompit sa lecture. Relevant la tête, il constata que toute la salle était tournée vers eux, dans l’attente de réactions. Mais les trois protagonistes étaient plongés dans leur article, lisant avidement les mots du reporter. Le seul dont il arrivait à peu près à voir la réaction était Sirius : le teint pâle, les yeux exorbités, les mains tremblantes, tout en lui proclamait qu’il ne le savait pas. Qu’il n’était pas au courant de cette histoire.

Mais voilà, les faits relatés dans la Gazette étaient-ils réels ? Drago était-il bel et bien . . . ?

Harry se tourna vers le Serpentard.

Son visage était indescriptible alors qu’il continuait à parcourir l’article.

Harry jeta alors un œil vers la table des professeurs . . . Où Narcissa Malefoy était au bord des larmes, la tête dans les mains. Il sentit comme une lourde pierre tomber en chute libre dans son estomac.

La réaction de la femme voulait-elle dire que c’était vrai ?

Soudain, le professeur releva la tête et darda son regard dans leur direction.

- Aly ? Interpella-t-elle d’une voix hésitante, faisant se tourner toute le salle sur elle, puis sur la Néphilim qui relevait la tête.

Cette dernière, les larmes aux yeux, releva la tête d’un geste tremblotant.

Avec un regard autour de lui, Harry constata que Blaise et Ron venait de terminer de lire l’exemplaire de la Gazette de Ginny, et qu’eux aussi attendaient qu’Alyssa réponde. Mais celle-ci, le visage plongé dans ses paumes, ne semblait pas prendre conscience de ce qui l’entourait. Une main se posa alors sur l’épaule de la jeune femme, une main qui appartenait à Mme Malefoy, et qu’Harry n’avait pas vu s’approcher.

- Alyssa, répéta-t-elle d’une voix plus sûre et plus basse.

La jeune femme consentit enfin à l’écouter, tremblante de peur.

- Il faut réagir, assura Mme Malefoy. Tu dois réagir.

Alyssa se releva alors brusquement, faisant sursauter tout le monde.

- Je vais tuer cette reporter, marmonna la Néphilim entre ses dents, les poings serrés et le corps tendu.

Derrière elle, le professeur tenta de la calmer.

- Aly, ne t’énerve pas, cela ne servira à rien. Et il faut . . .

- Ne pas m’énerver ! S’écria la Néphilim en faisant volte-face, furieuse. As-tu oublié pourquoi je t’ai confié la vie de mon fils ?!

Un grand blanc suivit . . . L’affirmation.

Et Harry profita de cet intermède pour couler un œil sur Drago qui regardait les deux femmes s’opposer, d’un air calme. Un air calme que, Harry en était sûr, il était loin de ressentir.

- Peut-être pourriez-vous discuter de tout ceci . . . En privé ? Susurra la voix de Rogue, qui venait de se glisser entre la table des Gryffondor et des Poufsouffle, faisant sursauter Harry.

Les deux femmes se tournèrent vers l’homme avant d’acquiescer d’un même signe de tête.

- Drago, Sirius, dit Mme Malefoy, cela vous concerne aussi. Suivez-nous.

Drago se leva, comme un automate, mais Sirius ne fit pas un geste.

- Est-ce que c’est vrai ? Demanda-t-il alors que les conversations autour d’eux reprenaient, orientant les élèves vers d’autres centres d’intérêts. Est-ce que Drago est réellement . . . ?

Sirius s’étrangla, incapable de prononcer les mots suivants.

Harry le regarda, partagé entre la peine et la colère. Difficile pour lui de dire s’il soutenait son parrain ou sa marraine dans cette histoire. Il se sentait beaucoup trop à côté de la plaque pour juger qui que ce soit sur quoi que ce soit.

- Oui, répondit sèchement Alyssa, contenant visiblement sa colère sous-jacente. Mais je n’ai pas eu le choix.

- On a toujours le choix, rétorqua calmement Sirius, sans lâcher son assiette du regard.

- Eh bien, moi, je ne l’ai pas eu ! S’impatienta la Néphilim. Alors est-ce que tu vas finir par lever tes fesses, oui ou merde ?

Harry grimaça, en prévision de la tempête qui n’allait pas tarder à s’abattre. Parler ainsi à Sirius n’était pas la meilleure façon de calmer le jeu.

Soudain, une douleur à la tête plia en deux le Gryffondor, et Harry posa ses deux mains sur sa cicatrice brûlante. Il ne s’entendit même pas hurler. Tout ce dont il avait conscience était de cette présence en lui, celle qu’il avait fini par oublier grâce aux cours d’occlumencie . . . Mais les protections venaient de voler en éclats sous la rage colérique de Voldemort.

Jamais encore Harry n’avait connu de telles douleurs, et bientôt il bénit d’être tombé à terre, de sentir le contact du sol froid sur son front. Jamais il n’avait connu le mage noir dans une telle colère, une telle rage destructrice.

La nouvelle rapportée par la Gazette était loin de le ravir. Sa fille, cette enquiquineuse de première venait à nouveau de marquer un point, elle avait réussit à lui cacher l’existence d’un fils, d’un autre Néphilim . . . Un autre pouvoir à contrôler . . . Plus simple à corrompre celui-là . . .

- HARRY !

Il ouvrit brusquement les yeux . . . Et les referma aussitôt sous l’agression de la lumière blanche.

Chouette, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas vu l’infirmerie . . .

- Harry, est-ce que tu m’entends ?

Le Gryffondor gémit, s’éloignant de la source du bruit en grommelant à son adresse :

- Mione, arrête de me beugler dans les oreilles, je vais finir par devenir sourd.

Seul une légère tape sur son bras lui répondit.

- Qu’est-ce que tu nous a fait peur, s’exclama la voix soulagée de Ron, alors que le Survivant tentait à nouveau d’ouvrir les yeux, avec prudence cette fois-ci. Tu t’es mis à hurler en tenant ta cicatrice et ensuite t’es tombé par terre avant de t’évanouir. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Harry put enfin distinguer le lieu où il était et constata qu’il avait eu raison : c’était bel et bien l’infirmerie. Il était allongé sur l’un des lits, Hermione et Ron installés à son chevet. Il se redressa et s’adossa aux oreillers, passant une main pensive sur son front.

Cela remontait à longtemps la dernière fois qu’il avait eu une vision de ce genre, et ça ne lui avait pas manqué du tout. Apparemment, Voldemort avait été si touché par la nouvelle de la Gazette que son occlumencie n’avait pas résisté à sa colère et Harry en avait été le spectateur privilégié.

- Il sait, dit-il.

- De quoi est-ce que tu parles ? Demanda Hermione, le sourcils froncés. Qui sait quoi ?

- Voldemort. Il a apprit par la Gazette qu’Alyssa était la mère biologique de Drago . . . Et ça ne l’a pas mis de bonne humeur. Il . . .

Il avait ensuite prit ça comme une bonne nouvelle. Un pouvoir. Qu’il pourrait s’approprier. Plus facilement qu’avec Alyssa.

- Drago ! S’écria alors Harry en sortant de son lit. Où est-il ?

- Calme-toi, Harry, le modéra Ron en le forçant à se rasseoir sur son lit, Drago est avec sa mère . . . Enfin, ses mères, il serait plus juste de dire. Ils sont tous partis dans le bureau de Mme Malefoy pour discuter. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Harry prit une grande inspiration, endiguant la peur qui envahissait son être.

- Je sais pourquoi Alyssa a caché la véritable ascendance de Drago en le donnant aux Malefoy.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:30

Suite et fin du chapitre 49


Impossible.

Impossible, impossible, impossible, impossible, impossible . . .

Ce mot se répétait à l’infini dans son crâne depuis qu’il avait terminé la lecture de l’article de la Gazette. Depuis, il se dirigeait comme sous Imperium, obéissant à ce qu’on lui disait. Il ne pouvait pas croire à ce qu’il avait lu. Jamais il n’aurait pu imaginer . . . Même avec les explications . . .

- Drago, l’interpella une voix douce, alors qu’une main ferme se posait sur son épaule. Chéri, tu es avec nous ?

Levant les yeux de ses genoux, Drago concentra de nouveau son attention sur ce qui l’entourait.

Il était toujours dans le bureau de sa mère, assis à côté d’Alyssa, alors que Narcissa se trouvait de l’autre côté du plan de travail. Sirius lui, n’avait pas quitté la fenêtre du regard depuis qu’ils étaient arrivés, n’avait même pas eu un regard pour sa fiancée pendant toute son explication.

- Drago, ça va aller ? Demanda Narcissa. Est-ce que . . .

Elle en perdait ses mots. L’instant était trop intense.

Comment se sentait-elle à présent ? Comment se sentait-elle, maintenant qu’un si lourd secret conservé pendant plus de dix-sept ans venait d’éclater au grand jour ? Était-elle soulagée, débarrassée d’un fils qui n’était pas le sien ? En colère, peinée de se voir arracher l’enfant qu’elle avait élevé ? Honteuse d’avoir caché sa véritable identité à un adolescent déjà tourmenté ?

Drago soupira.

Et lui alors, que ressentait-il ? Colère ? Non. Peine ? Oui, d’avoir été dupé. Perdu ? Entièrement . . . On venait de lui arracher son identité.

- Drago, l’interpella-t-on à nouveau.

Cette fois-ci, c’était Alyssa.

- Drago, parle s’il te plait. Tu . . . Dis-nous au moins ce que tu penses, même si tu dois tout casser . . . Même une simple question . . .

Une question ? Il n’y en avait qu’une, une globale. Pourquoi ?
Pourquoi l’avoir fait si c’était pour l’abandonner ? Pourquoi chez les Malefoy ? Pourquoi avoir choisi cette famille en particulier ? Pourquoi le fait de le cacher devait-il le sauver ? De quoi Alyssa avait-elle voulu le protéger ? Pourquoi . . .

Sirius fut celui qui eut le courage de prendre la parole.

- Pourquoi chez les Malefoy ?

- C’était un pur hasard, répondit Narcissa. Cela aurait pu tomber sur quelqu’un d’autre, mais ce jour-là, celui de notre rencontre, Alyssa venait d’apprendre qu’elle était enceinte, et moi que je ne pourrais jamais avoir d’enfants. Notre détresse nous a fait nous rencontrer dans ce lieu où tout a commencé. J’ai d’abord refusé sa proposition, mais ensuite . . . Ensuite, cela était trop tentant. Je savais que Lucius attendait l’arrivée d’un héritier, un enfant que je ne pourrais de toute façon, pas porter, alors j’ai pris celui que l’on m’offrait. C’est comme ça que tout a commencé.

Le sang de Drago se glaça.

On parlait de lui . . . On parlait de lui comme d’une chose . . . Un objet.

- Et toi, Aly ? Pourquoi les Malefoy ?

- Ils étaient proches de mon père. C’était le meilleur endroit où cacher Drago. Là où il ne le chercherait pas.

Drago releva la tête précipitamment, au moment où Sirius faisait volte-face.

- Tu veux dire que . . . Commença le Gryffondor, paniqué.

- . . . C’est de Voldemort que tu as voulu me protéger ? Termina le Serpentard dans un souffle, tétanisé.

Alyssa acquiesça d’un signe de tête, l’air dévasté.

- Drago, fit-elle, si je t’avais gardé, si Sirius et moi t’avions élevés comme notre fils que tu es . . . Tôt ou tard, tu aurais pris la place qu’occupait Florelia. Et ton père et moi aurions été tout simplement tués.

Drago la fixa, stupéfait et horrifié.

La place de Florelia . . . Élevé pour prendre la suite du Seigneur des Ténèbres. Un cauchemar.

- Si Voldemort m’a enlevée, poursuivit Alyssa, ce n’était pas parce que j’étais sa fille et que j’avais une quelconque valeur sentimentale à ses yeux, c’était à cause de mes pouvoirs Néphilims, qu’il avait vu là, une chance de contrôler. S’il avait appris ta naissance, il aurait sauté sur l’occasion pour t’enlever et t’élever selon ses principes, faire de toi une véritable arme de guerre qu’il aurait utilisé avant de la jeter aux ordures quand elle aurait fait son office. Et seul le fait que tes pouvoirs soient moindres que les miens y auraient peut-être fait quelque chose, ajouta-t-elle avec une grimace aigre. Il vous aurait tués, toi et ton père, avant de m’enlever comme il l’a fait. Voilà le destin que je voulais t’épargner.

De ce point de vue là . . . Difficile de lui en vouloir.

- Tu es complètement paranoïaque ! S’exclama Sirius au comble de l’incompréhension. T’es pire que Fol Œil ma parole ! Même lui n’a pas des idées aussi tordues !

- Donne moi une seule raison de ne pas être paranoïaque ! S’énerva Alyssa en retour. Il ne me semble pas que depuis que je suis entrée en possession de mon héritage, je n’ai pas eu une seule bonne raison de ne pas me méfier de Voldemort. Dois-je te rappeler ce qu’il m’est arrivé les deux seules fois où j’ai mis les pieds hors de Poudlard pendant ma scolarité ?

Drago laissa tomber sa tête entre ses mains.

Si ces deux là commençaient à se crêper le chignon, ils n’avaient pas fini d’entendre leurs vocalises.

Mais il devait réfléchir à tout ça au calme. Et pour cela, valait mieux sortir de la pièce.

Décidé, Drago se leva, fit un signe de tête rassurant à sa mère qui commençait à se lever, et sortit dans l’indifférence presque générale. Alors qu’il refermait la porte derrière lui, il entendit distinctement :

« Ne t’éloigne pas trop, et reste dans les endroits peuplés. Nous n’avons pas que des amis ici. »

Drago frotta son oreille, se demandant s’il devait commencer à s’inquiéter de sa santé malade. Voilà qu’il entendait des voix maintenant . . .

« Désespérant. »
soupira la voix qu’il reconnu être celle d’Alyssa. « Drago, de Néphilim à Néphilim, la parole n’est pas forcément nécessaire. Nous sommes liés. Mais je t’expliquerai ça plus tard. Du moins, si cela t’intéresse. »

Puis, juste avant que la communication ne cesse, il entendit la jeune femme penser hargneusement :

« Je sens que Sirius va se retrouver impuissant avant l’heure . . . »

Malgré la situation . . . peu joyeuse, Drago ne put empêcher un sourire amusé s’étaler sur ses lèvres. Mais celui-ci disparut bien vite.

Cette nouvelle cachotterie d’Alyssa allait-elle faire voler son couple en éclat ? Sirius pardonnerait-il cette autre incartade ?

Drago soupira, alors qu’il marchait au hasard des couloirs.

Il n’arrivait pas à se faire à l’idée que toute sa vie avait été bâtie sur un mensonge. Les gens qu’il avait pris pour ses parents, n’étaient pas ses géniteurs, et pourtant, il n’arrivait pas à en vouloir à Sirius et Alyssa pour la vie qu’il avait eu. Après tout, Sirius ignorait tout de leur filiation avant ce matin, donc pour lui, pas de reproches. Mais Alyssa . . . Sa mère, la femme qui l’avait mis au monde, l’avait abandonné à une famille de Mangemorts, devinant sans mal quelle vie il aurait au sein des Malefoy. Certes, là sa protection était assurée mieux que n’importe où ailleurs, mais quand même. Les Malefoy.

Bien qu’en y repensant . . . Il aurait pu tomber sur les Carrow. Ou toutes autres familles de Mangemorts. Les Lestranges ? Tout bien réfléchi, les Malefoy semblaient appropriés. Ils étaient à peu près saints d’esprit et lui avaient fourni une éducation exemplaire. Il aurait pu tomber sur pire, pensa-t-il avec philosophie.

Mais alors, qu’aurait été sa vie sans cette menace ?

- Drago ?

Le Serpentard fit volte face, surpris. Il constata alors avec surprise qu’il était dehors. Plus exactement sur la route qui reliait Poudlard à Pré-au-Lard. Il ne s’était même pas vu quitter l’école.

- Salut Blaise, répondit le blond.

- Je pensais que tu étais . . . Avec ta mère, fit son ami avec prudence, le nez plongé dans son écharpe.

Drago constata alors qu’il ne portait que sa cape. Il frissonna légèrement avant de la refermer sur son corps.

- Je suis sorti prendre l’air, dit-il.

- Ah. Tu veux faire quelques pas ?

Drago approuva d’un signe de tête et suivit son ami en direction du village.

- Comment va Harry ? Demanda-t-il soudain.

Il n’avait pu que l’accompagner jusqu’à Mme Pomfresh.

- Je sors de l‘infirmerie, mais il n’est pas encore réveillé. D’après Hermione, ça ressemblait à une intrusion de Voldemort dans sa tête, comme il y a deux ans. Ca peut prendre plusieurs heures avant qu’il ne revienne à lui.

- Et qu’est-ce que tu fais là ?

- Je viens chercher quelques confiseries, parait qu’Harry est un ogre quand il se réveille, plaisanta Blaise avec un léger sourire qui se refléta sur les lèvres de son ami.

Un petit silence s’installa suite à ça, alors qu’ils pénétraient dans le village, vide encore d’élèves attendant l’après-midi pour y flâner.

- Et . . . Comment ça s’est passé avec . . . Ta mère ?

Drago comprit que Blaise avait eu du mal à trouver les termes adéquats. C’était compréhensible. Lui-même ne savait plus trop quel titre donner à qui.

- C’est encore un peu confus, avoua-t-il, mais Alyssa avait une excuse en béton. Elle ne voulait que ma survie en me cachant.

- Je ne comprends pas, dit Blaise, les sourcils froncés.

- Voldemort souhaite éliminer tous les Néphilims, et j’en suis un de part ma mère . . .

La lumière se fit dans le cerveau du métis, et sa bouche s’arrondit en un o surpris qui se mua en peur.

- Alors quand il le saura . . .

- Ouais. Mais comme d’après Alyssa, il lit la Gazette tous les matins, il y a des chances qu’il soit déjà au courant.

Ils dépassèrent le Trois Balais et aperçurent l’enseigne d’Honeydukes. Ils accélérèrent le pas, pressés de se mettre au chaud.

- N’empêche, s’exclama soudain Blaise, super ta Saint Valentin de cette année : ton mec est à l’infirmerie pour la journée et tu viens d’apprendre que tu n’étais pas le fils des gens que tu croyais. Je ne t’en voudrais pas si tu me faisais une petite crise de nerfs, tu sais.

Drago frappa son amie sur le dessus du crâne, le faisant rire.

- Crétin, marmonna-t-il.

« Drago ? »

Le Serpentard faillit faire une attaque. Question surprise, on ne faisait pas mieux.

« Qu’est-ce que tu fous à Pré-au-Lard ? T’es suicidaire ou quoi ? Rentre tout de suite à Poudlard, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver ! Drago ? »

Ne sachant comment répondre, il tenta de penser à sa réponse, tout simplement.

« J’accompagne Blaise à Honeydukes et on revient : on va chercher un remontant pour Harry. Je serais de retour dans dix minutes. »

« Je t’en donne cinq, et c’est pas négociable. »

Drago sourit.

« Ce n’est pas comme si Voldemort m’attendait au coin de la rue mais ok, je serais là dans cinq minutes. »

Blaise posa la main sur la porte du magasin . . . Et divers POP retentirent autour d’eux dans la rue, attirant leur attention.

Les deux amis se crurent maudits. Et Drago se dit qu’il y avait des fois, il valait mieux surveiller ses paroles, même en pensées.

Ils étaient cernés par les Mangemorts.

Note de l'auteur : A dans une semaine ! :) (Si je ne suis pas reprise d'une crise de flemmagite aigue --')
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 20 Mai - 12:26

Chapitre 50 : Où l'on squatte Honeydukes


Instantanément, Drago et Blaise sortirent leurs baguettes de leurs poches et les dirigèrent vers les hommes encagoulés. Des formules de sorts plus ou moins offensifs se bousculaient dans l’esprit de Drago, et il ne savait lequel choisir en premier si jamais il se devait de riposter. C’était la première fois qu’il se retrouvait réellement face à l’ennemi.

- Drago, entrons dans la boutique, chuchota rapidement son ami, ils ne nous ont pas encore vus.

D’abord surpris, le Serpentard constata que son ami avait raison : ils étaient tous les deux dans l’ombre du magasin, et ils n’avaient plus qu’à y pénétrer avec discrétion pour que les Mangemorts ne les voient pas et ne les prennent potentiellement pour cibles.

D’un signe de tête sec, Drago approuva l’idée de Blaise et tous deux reculèrent avec parcimonie, attentifs à ne pas attirer l’attention des hommes qui se répandaient discrètement dans Pré-au-Lard, et plus particulièrement des deux qui approchaient dans leur direction. Blaise attrapa rapidement la poignée de la porte d’entrée de la boutique et ils reculèrent prudemment à l’intérieur. Une fois entrés, Drago referma la porte silencieusement, juste au moment où les deux Mangemorts s’arrêtaient devant la boutique.

Son cœur manqua un battement quand il comprit que les deux hommes avaient l’intention d’entrer dans le magasin. Derrière lui, Blaise, étant certainement parvenu à la même conclusion, l’attrapa brusquement par le bras et le força à s’accroupir derrière une pile de cartons.

- Mais . . . Qu’est-ce que vous faites ? S’exclama alors le gérant de la confiserie, les faisant sursauter.

Les deux jeunes hommes se tournèrent vers lui, et Drago s’apprêtait à lui souffler de se taire et de les rejoindre quand un sort frappa l’homme, surprenant les deux Serpentard.

Le regard du gérant se vitreux, absent.

- Vaque à tes occupations habituelles, déclara une voix froide.

Drago sentit son sang se geler instantanément quand il la reconnut. C’était celle de son père.

- Et si Drago Malefoy entre dans ta boutique aujourd’hui, préviens-nous.

Le gérant obéit instantanément, persuadant Drago qu’il venait d’être soumis à l’Impérium. Et le pointa du doigt.

- Il est ici, déclara-t-il d’une voix atone.

Drago eut à peine le temps de comprendre qu’on venait de le donner en pâture que deux baguettes furent dangereusement pointées dans sa direction. Il grimaça.

C’était pas bon pour lui, ça.
OoOoOoOoOoOoOoOooOoOoOoOoOoOoOoOoOo


- Eh bah . . .

Harry sourit face à la réaction simplette de Ron.

- Je sais, répondit Harry, mais c’est ce que j’ai compris. Et je ne pense pas me tromper.

Se retournant, il posa son regard sur le parc enneigé de Poudlard.

Pomfresh avait consenti à le laisser sortir après avoir ausculté attentivement son patient, en lui recommandant de bien faire attention : elle avait apprécié de ne pas le voir dans son infirmerie pendant plus de six mois. A présent, avec Ron, Hermione et Ginny, qui les avait rejoints, il déambulait dans les couloirs de Poudlard en racontant ce qu’il avait deviné sur les raisons de la naissance de Drago par Alyssa.

- Je pense aussi que tu as raison, Harry, fit Ginny. Je vois bien Aly réagir ainsi. Nous savons tous ce qu’elle est prête à faire pour protéger les gens qu’elle aime. Elle aurait très bien pu confier Drago aux Malefoy, surtout si, comme tu le dis, Voldemort était après lui.

- Il ne l’était pas, la corrigea instantanément Harry, puisqu’il ne connaissait pas son existence. Et c’est bien pour ça qu’elle l’a caché. Mais à présent qu’il connait la vérité, Voldemort va tout faire pour mettre la main dessus. Du moins, c’est ce que j’en ai déduit d’après ses pensées.

A côté de lui, Hermione était pensive, et Harry lui demanda ce qu’elle avait. Elle pointa alors du doigt la fenêtre à laquelle il faisait à présent dos et répondit :

- Si comme tu dis, Voldemort est après Drago, ce n’est peut-être pas une bonne idée qu’il accompagne Blaise à Pré-au-Lard.

Harry fit promptement volte-face et colla son visage contre les carreaux.

Effectivement, d’ici il pouvait apercevoir les deux jeunes hommes qui filaient tranquillement sur la route qui reliait le village sorcier à Poudlard.

- Suivons-les, décréta immédiatement le brun. Je préfère qu’on soit avec eux, j’ai un mauvais pressentiment.

- Et tes pressentiments sont les meilleurs, plaisanta Ron, emboitant le pas à son meilleur ami qui commençait à courir.

Mais Harry ne fit pas deux foulées que Ginny le rappela.

- Harry attends ! Cria-t-elle figeant le jeune homme. Si tu as raison, il vaudrait peut-être mieux avertir au moins Sirius et Alyssa.

Harry hésita.

D’un côté, il ne pouvait pas perdre de temps, Voldemort était plutôt du genre rapide à réagir. Mais d’un autre côté, avec Alyssa et Sirius en plus avec eux, ils seraient beaucoup plus forts s’ils devaient se battre - ce dont il ne doutait pas une seule seconde.

Que faire ?

Percevant le doute de son ami, Hermione proposa alors que les deux jeunes hommes rejoignent Pré-au-Lard pendant qu’elle et Ginny allaient chercher les autres. Les deux Gryffondor acceptèrent immédiatement et repartirent aussi vite.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Drago loucha sur le bout de bois qui pointait entre ses deux yeux.

Non, décidemment, ce n’était pas bon pour lui.

- Tiens, tiens, tiens, quel drôle de hasard. Bonjour mon fils.

Drago leva les yeux et croisa le regard gris de Lucius Malefoy. Aux plissements de ces derniers, le jeune homme comprit que l’homme souriait.

Ne souhaitant pas se retrouver en position d’infériorité face à lui, Drago se redressa lentement, serrant toujours fortement sa baguette.

- Je crois que toi et moi savons à présent parfaitement que je ne suis pas ton fils.

Dire cette simple phrase eut un effet spectaculaire sur le Serpentard : il se sentit comme libéré d’un poids énorme.

Il n’était pas le fils de Lucius Malefoy, et n’avait donc, rien à lui prouver. Il pouvait être lui, sans craindre de représailles. Pourquoi donc n’avait-il pas su ça, avant ? Tout aurait été tellement plus simple . . .

Les yeux de Lucius se plissèrent de mécontentement. Drago pressentit qu’il allait lui lancer un sort, et le Maléfice d’Ecrasement envoyé par le Mangemort vint s’écraser sur le Protego informulé qui protégea le jeune homme. Drago sourit devant la conséquence de son pressentiment.

Heureusement pour lui qu’on l’avait forcé à reprendre les cours de Défense Contre les Forces du Mal, et qu’Harry était un excellent professeur de combat.

Lucius ricana.

- Je vois, on a fait des progrès en défense. Mais es-tu aussi bon en attaque ?

Et sans laisser le temps à Drago de se demander ce qu’il allait bien pouvoir faire, il lui lança le Doloris . . . Qui n’atteignit jamais sa cible.

Drago se retrouva purement et simplement plaqué contre le sol dur et froid de la boutique, un poids mort allongé sur lui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 20 Mai - 12:29

Suite et fin du chapitre 50


Les rues de Pré-au-Lard étaient quasiment vides. La neige recouvrait le sol, ainsi que les toits des maisons, la fontaine au milieu du village était gelée, et les seules traces de présence humaine qu’ils pouvaient apercevoir étaient celle des pas que la neige, tombant silencieusement, recouvrait petit à petit.

- Ca a l’air mort, chuchota Ron. C’est un peu effrayant.

- Pourquoi tu chuchotes ? Demanda Harry, murmurant.

- Bah, je sais pas. Mais toi aussi tu le fais de toute façon.

Avec un haussement de sourcils blasé, Harry dut convenir qu’effectivement, lui aussi chuchotait. Mais le fait qu’il n’y ait personne dans les rues, fait troublant lors d’une journée de sortie pour Poudlard, était . . . Déstabilisant. Et il avait peur de faire trop de bruit.

- Bon, à ton avis ils sont allés où ? Questionna Harry alors qu’ils dépassaient les Trois-Balais.

- Honeydukes, répondit Ron. On a demandé à Blaise d’aller te chercher un remontant.

Harry espérait que ses amis avaient bien précisé la boutique de bonbons, parce qu’autrement, connaissant Blaise, ça serait plutôt du côté du bar de Mme Rosmerta qu’il faudrait aller chercher : le métis, en entendant « remontant », aurait pu penser à du Whisky Pur feu !

Soudain, en périphérie de son regard, Harry capta un mouvement de cape noire, et n’écoutant que son instinct, il poussa son meilleur ami dans une ruelle sombre, et se cacha.

Le roux s’insurgea immédiatement :

- Mais, nom d’un chaudron Harry, qu’est-ce qu’il te . . .

Harry bâillonna Ron fermement, et lui montra du bout du doigt les deux Mangemorts qui pénétraient aux Trois-Balais. Ron s’accroupit alors à côté du brun et tous deux restèrent attentifs à ce qu’il se passait.

Les deux hommes en ressortirent quelques secondes plus tard, et transplanèrent.

- Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Murmura Ron.

Harry secoua la tête.

Lui non plus ne comprenait pas. Les Mangemorts étaient plus portés sur la torture que sur la discrétion. Alors que faisaient ces deux là ?

- Harry, regarde.

Le Gryffondor suivit du regard le mouvement de son ami, et vit deux autres Mangemorts - ou les mêmes, aller savoir avec ces masques ! - pénétrer dans le magasin à côté duquel ils étaient cachés. Harry en profita pour s’avancer, suivit de Ron et, à quatre pattes dans la neige, s’approcha de la porte de la boutique Gaichiffon. Collant son oreille contre la porte, il fut heureux de constater qu’il entendait très bien ce qu’il se passait à l’intérieur.

- J’ai fouillé dans les rayons, il y a personne, fit une première voix, féminine.

- Allons voir l’arrière boutique alors, décréta une seconde voix, masculine celle-ci.

Un bruit de porte qui s’ouvre, puis . . .

- Impero.

Harry sursauta.

Pourquoi donc . . . ?

- Agis comme d’habitude, ordonna la voix masculine, et si Drago Malefoy entre dans ta boutique, préviens-nous et retiens-le jusqu’à ce qu’on arrive.

Le sang d’Harry se glaça.

Il comprenait à présent.

Les Mangemorts mettaient tous les commerçants sous Imperium, histoire de pouvoir mettre la main sur son petit ami. Voldemort le voulait le plus vite possible.

Harry recula prudemment, supposant que les deux Mangemorts n’allaient pas tarder à sortir de la boutique, et retourna se cacher avec Ron. Tout deux échangèrent une œillade effrayée. Le jeune Weasley aussi avait entendu et compris.

Ils devaient retrouver Drago le plus vite possible . . . Et avant leurs adversaires de préférence.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


- Endoloris !

Le corps qui recouvrait précédemment le sien roula sur le côté, hurlant de douleur à s’en déchirer les cordes vocales. Epouvanté, Drago ne put qu’assister à la torture de son meilleur ami de la main de l’homme qui l’avait élevé.

Le corps arqué à l’extrême, sa tête et ses talons étant les seules parties de lui qui touchaient encore le sol, Blaise hurlait, encore et encore, sous le regard empli de joie malsaine de Lucius Malefoy.

La colère prenant le pas sur sa frayeur, Drago se releva, baguette en main, et attaqua le Mangemort.

- Stupéfix !

Son sort fut dévié par un bouclier généré par le second Mangemort, resté en retrait jusqu’à présent. Un rire aigu s’échappa alors de sous la cagoule, et Drago reconnut le son caractéristique de sa tante, Bellatrix Lestrange. Il frissonna. Entre elle et Lucius, il ignorait encore lequel il redoutait le plus : la folle ou le sadique ?

- Quel honte, mon cher neveu, attaquer son propre père.

Drago plissa des yeux.

Lucius Malefoy n’avait jamais rien fait pour mériter ce titre honorifique de père. Il ne supportait pas que l’on appelle comme tel, d’autant plus depuis qu’il connaissait la vérité.

- Navré de vous décevoir, Bellatrix, mais Lucius Malefoy n’a jamais été mon père. L’homme grâce à qui j’existe est Sirius Black. Et lui seul a droit au titre de père.

Après cette tirade, Drago se baissa à temps pour éviter le sort lancé par Lucius, enragé, qui alla frapper une vitrine derrière lui qui se brisa et répandit ses bonbons sur le sol. A côté d’eux, le gérant, encore sous Imperium, ne réagit pas.

Au moins, grâce à ça, Blaise n’était plus sous Doloris, bien qu’il ait arrêté de crier de nombreuses secondes auparavant. Drago espérait que son ami était seulement inconscient.

Un second sort s’échappa de la baguette de Lucius, et Drago le dévia d’un Protego puissant.

Malheureusement pour lui, il savait qu’il n’était pas à la hauteur contre les deux Mangemorts, et que bientôt il ne serait pas de taille à leur résister. Il fallait que quelqu’un intervienne, maintenant ! (NDA : Devinez qui ce sera ? XD)
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Courant à perdre haleine, Harry et Ron se précipitèrent vers la boutique Honeydukes, espérant que Drago y était bel et bien et qu’il avait eut le temps de se cacher avant l’apparition des Mangemorts.

Enfin, le magasin fut en vue, et un éclair vert déchira la vitrine de la boutique. Harry doubla l’allure, le cœur battant.

Il fallait que Drago soit en vie, qu’il soit là !

Soudain, il se fit doubler par quelque chose de . . . Gros, noir et rapide.
Un chien.

Sirius.

Qui pénétra tel une furie dans le magasin, fracassant le verre de la porte d’entrée, et aboya violemment. (NDA : Qui avait pensé à Harry ? Allez, allez, avouez XD) Harry prit alors conscience que Ron et lui n’étaient plus seuls dans la rue, et qu’Alyssa et Narcissa les avaient rejoints.

Il fut le second à pénétrer dans la boutique, et un spectacle inattendu s’offrit à ses yeux.

En premier il y avait Sirius qui avait repris forme humaine, luttant griffes et crocs contre deux Mangemorts, dont l’un saignait abondamment de la jambe, et derrière eux, Drago agenouillé auprès de Blaise.

- Harry, occupe-toi de Drago et Blaise, moi j’aide Sirius.

Alyssa n’attendit même pas que son filleul dise quoi que ce soit et elle sauta dans la mêlée immédiatement. Harry se précipita sur les deux Serpentard.

- Blaise ! Blaise ! Réponds-moi ! Criait le blond, tentant de réveiller son ami.

Harry s’agenouilla et posa une main sur le bras de Drago, rassuré de le trouver en bonne santé.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Drago était limite paralysé par la peur.

Il avait beau appeler Blaise celui-ci restait inconscient. Était-il . . . ?

Soudain, une main se posa sur son bras et il se retourna violemment, s’attendant à rencontrer un regard gris furieux et un masque de Mangemort . . . Mais ce fut le regard émeraude soulagé et questionneur d’Harry qu’il croisa.

- Harry ! S’écria-t-il en le prenant dans ses bras, déstabilisant le brun.

- Comment tu vas ? S’enquit immédiatement le Gryffondor.

- Bien, bien, mais Blaise . . . Blaise m’inquiète. Il est inconscient depuis qu’il a reçu le Doloris, dit-il en s’écartant de la poigne rassurante de son petit ami.

Harry se tourna alors vers le métis, pâle et posa ses doigts dans son cou.

- Je sens son pouls, son cœur bat encore et il respire, assura-t-il en passant ensuite sa main sous le nez du jeune homme. Il faut le ramener à Poudlard, il n’y a que Pomfresh qui saura quoi faire.

Drago était prêt à dire qu’il était d’accord avec lui mais qu’ils avaient un problème de taille en la présence de deux Mangemorts, quand un bruit de verre brisé le fit se tourner vers la vitrine de la devanture.

L’un des deux Mangemorts venait d’être violemment éjecté dehors. Sa cagoule tombée, Drago reconnut le visage de Bellatrix.

- Mais . . . Où est passé Ron ?

Drago se tourna vers Harry qui regardait autour de lui d’un air affolé.

- Quoi ?

- Ta mère et Ron nous suivaient, mais je ne les vois pas.

- Ce ne serait pas eux là ? Fit Drago d’un air désinvolte en montrant de son pouce les deux espèces de surexcités qui mitraillaient Bellatrix de sorts dans la rue.

Se désintéressant de la scène, Drago se concentra plutôt sur le combat entre Lucius et Sirius. Alyssa, elle, était partie calmer Narcissa et Ron, histoire de ne pas avoir un meurtre sur les bras.

Les deux hommes se battaient férocement, les étagères et vitrines autour d’eux totalement détruites. Les sorts fusaient aussi vite qu’ils pouvaient les penser, et ils les évitaient tout aussi promptement. Ils étaient de même force et si quelqu’un n’intervenait pas, ils seraient encore là dans dix ans.

- Lucius, ils sont trop nombreux ! Rentrons !

Bellatrix transplana immédiatement après qu‘elle ait jeté ces quelques mots au vent, et Lucius, après un regard torve en direction de son adversaire, fit de même.

Le silence revint brusquement sur le village . . .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:34

Chapitre 51 : Où l'infirmerie nous acceuille.


Tous restèrent scotchés pendant quelques instants après le départ précipité et inattendu de Bellatrix et Lucius. Sirius fut le premier à reprendre ses esprits.

- Pff, fit-il dédaigneusement, tous pareils ces Mangemorts. Dès qu’ils sont en désavantage, ils s’évaporent dans la nature !

Harry secoua la tête, essayant de revenir au moment présent et tentant d’oublier l’incongru de la situation, puis se tourna de nouveau vers Drago et Blaise, toujours inconscient.

- Sirius ! Appela-t-il, Blaise a été touché, il faut le ramener au château !

En moins de temps qu’il fallût pour le dire, ils se regroupèrent tous autour du métis, inquiets.

- Que s’est-il passé ? S’empressa de demander Alyssa alors que Sirius faisait apparaitre un brancard et y installait le Serpentard.

- Il s’est interposé entre le Doloris de Lucius et moi.

Harry se tourna, paniqué vers Drago, mais ce dernier semblait en bonne forme, si on oubliait son air peiné et coupable.

Soudain, le Serpentard disparut dans une immense étreinte : sa mère le consolait.

- Je préviens Minerva que l’on arrive avec un blessé, annonça Alyssa avant d’incanter son Patronus.

Sa licorne disparut au triple galop avec le message de sa créatrice.

- Et pour lui, qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Ron en donnant un coup de pouce dans la direction du gérant d’Honeydukes.

Ce dernier rangeait ses étagères, l’air un peu à l’ouest.

- Imperium, murmura le professeur Malefoy en relâchant son fils, je reconnais bien là l’œuvre de Lucius.

- Rentrez au château, fit alors Sirius, je reste ici pour expliquer ce qu’il s’est passé aux Aurors.

Tous acquiescèrent d’un signe de tête et sortirent de la boutique. Une fois dans les rues, Harry s’approcha de Drago et glissa sa main dans la sienne en un geste de réconfort. Le blond le remercia d’un sourire.

Le brancard où flottait Blaise ouvrant la marche, le groupe ne mit pas plus de dix minutes à rejoindre l’entrée du domaine de Poudlard. Quelques élèves flânant dans le parc les regardèrent passer avec le plus grand désarroi, mais ils ignorèrent les regards étonnés et rejoignirent rapidement le château. Au moment où ils dépassèrent les grandes portes de chêne, le professeur McGonagall descendit l’escalier de marbre.

- Que s’est-il passé ? Questionna-t-elle, votre message était plus que concis.

- Mr Zabini a été soumis au Doloris, annonça le professeur Malefoy, il a besoin de soins immédiats.

Le professeur McGonagall, horrifiée, posa une main sur sa poitrine, avant de reprendre contenance et de dire :

- Mme Pomfresh prépare déjà ce qu’il faut, emmenons-le à l’infirmerie.

Ils se remirent en marche, mais Harry fut stoppé par la main de Ron.

- Je vais prévenir Hermione et Ginny, expliqua-t-il, mais je vais avoir besoin de la carte pour les retrouver.

Harry hésita.

Sa carte était dans sa malle, mais depuis qu’elle contenait les anciens Horcruxes de Voldemort, elle était verrouillée par un Sortilège que lui seul pouvait briser. Il devait donc accompagner Ron, malgré son désir de ne pas abandonner Drago, encore déboussolé par ce qu’il s’était passé.

- Vas-y, l’encouragea le Serpentard avec un léger sourire assurant. Vous nous rejoindrez à l’infirmerie.

Ron acquiesça d’un signe de tête et prit la direction de la tour de Gryffondor. Harry lui, s’attardant auprès de son petit ami, attrapa délicatement son visage entre ses mains et l’embrassa doucement avant de se reculer.

- Je ne serais pas long, promit-il sous le regard légèrement trouble de Drago.

Puis il courut derrière son meilleur ami.

Ils ne mirent que quelques minutes à rejoindre la tour des rouge et or, bondée à l’heure qu’il était. Coup de chance pour eux, Ginny était dans la pièce, et elle se rua sur eux quand elle s’aperçut de leur présence.

- Hermione est avec toi ? Lui demanda d’emblée son frère.

- Dans sa chambre, pourq . . .

- Va la chercher.

Harry vit que Ginny mourrait d’envie de les interroger sur leur empressement, mais elle ne dit rien et se précipita sur l’escalier qui menait aux dortoirs des filles. Neville, Dean et Seamus la remplacèrent bien vite, et vinrent aux nouvelles auprès de leurs camarades de chambre.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? Interrogea Neville, les sourcils froncés. C’est à cause de la nouvelle de la Gazette ?

Harry ouvrit grand les yeux.

Obnubilé qu’il avait été par l’attaque à Pré-au-Lard, il en avait oublié quelle en avait été la cause. Et lui qui venait de laisser Drago au milieu des personnes qu’il n’avait sans doute pas la moindre envie de côtoyer pour l’instant.

Sans répondre, il courut hors de la salle commune, faisant fi de ses amis qui le rappelaient, déconcertés par son comportement. Il parcourut les nombreux couloirs et se retrouva rapidement devant l’infirmerie. Il attendit quelques secondes, le temps de reprendre sa respiration, puis pénétra à l’intérieur.

Ils étaient tous réunis autour du lit le plus proche de la porte, entourant l’infirmière penchée sur le corps inanimé de Blaise. Harry s’approcha d’eux, les saluant d’un signe de tête puisqu’ils s’étaient tournés vers lui à son entrée, et se posta au côté de Drago. Malgré son désir ardent de prendre des nouvelles du métis, il se tut et comme les autres, regarda simplement Mme Pomfresh ausculter et administrer toutes sortes de potions à leur ami.

Quelques minutes plus tard, ce fut une Ginny terriblement inquiète, suivie de Ron et Hermione, qui pénétra telle une furie dans la pièce et se précipita vers le lit. Alyssa la retint par le bras juste à temps, l’empêchant de se ruer sur Blaise et d’aggraver son cas.

- Calme-toi, lui intima-t-elle, tout va bien. Il n’a rien de grave, il va juste avoir besoin de beaucoup de repos.

- Que s’est-il passé ? Demanda-t-elle, les larmes aux yeux. C’était Drago qui était en danger, pas Blaise !

A côté de lui, Harry sentit le blond se crisper. Il lui attrapa alors la main en un geste rassurant, et dit :

- Blaise s’est interposé entre Drago et un Doloris.

Ginny acquiesça d’un signe de tête, signifiant qu’elle avait compris, avant de se tourner vers le corps encore inconscient de son petit ami, et d’asséner violemment :

- T’es qu’un abruti, Zabini !

Cela lui attira le regard noir de l’infirmière.

- Ce n’est pas le moment de faire tant de bruits, Miss Weasley, la gronda-t-elle. Votre ami a besoin d’énormément de repos, alors vous me ferez le plaisir de tous sortir de cette infirmerie.

Sur ce, elle ne leur laissa pas le choix et les jeta dehors sans autre forme de procès, y compris le professeur Malefoy qui pesta tout du long.

- Mais pour qui elle se prend cette infirmière ? S’offusqua-t-elle en enlevant des plis inexistants sur sa robe de sorcière.

- Elle vient de le dire, Blaise a besoin de repos, répondit Hermione en reprenant les mots de Mme Pomfresh. Elle sait ce qui est mieux pour lui. Nous reviendrons plus tard, quand il sera éveillé.

Le professeur Malefoy pinça des lèvres, montrant ainsi son désaccord, mais ne répliqua pas.

Harry, se désintéressant de ce qu’il se passait autour de lui, se tourna vers Drago, à qui il tenait toujours la main.

- Est-ce que ça va ? Demanda-t-il de sa voix la plus douce.

- J’ai connu mieux, répondit honnêtement le blond.

Harry constata alors enfin l’air perdu de son ami, le teint plus pâle que d’habitude, ses traits crispés. Même la main qui tenait la sienne était rigide, comme s’il craignait qu’elle ne s’échappe. Il passa ensuite en revue sa tenue mais fut rassuré de voir qu’il n’était pas blessé.

- Tu veux que l’on aille ailleurs ? Lui proposa-t-il ensuite.

Harry gardait à l’esprit que Drago venait d’apprendre qu’il n’était véritablement pas un Malefoy, qu’il était en réalité l’enfant de Sirius et Alyssa . . .

Ce fut alors lui qui prit conscience de ce que cela sous-entendait et, décontenancé, il s’écarta du Serpentard.

- Harry ? S’étonna ce dernier en le scrutant.

Drago . . . Si Tom Jedusor n’était pas devenu Voldemort, s’il avait accepté d’abandonner son obsession de pouvoir pour rester auprès de la femme qui l’avait aimé, s’il avait élevé Alyssa . . . Jamais elle n’aurait eu à cacher son enfant et Drago aurait grandi dans une famille aimante . . . Auprès de lui . . . Ils auraient grandi ensemble, seraient peut-être devenus meilleurs amis . . .

Prenant conscience de ce que cela sous-entendait, Harry se recroquevilla sur lui-même et tenta d’endiguer toutes les images que cela faisait naître dans son imagination.

Il se voyait, enfant, jouant avec un Drago du même âge, entourés de leurs parents. Puis grandir, passer par tous les âges, entrer à Poudlard, faire la connaissance de Ron, Hermione, Blaise, Ginny . . . Tout aurait pu être si différent . . . Même avec un Voldemort puissant. Si ses parents avaient été assassinés et lui resté sain et sauf tout en détruisant le mage noir comme ça s’était réellement passé . . . Mais que Alyssa et Sirius l’avaient recueilli comme leur donnait le droit leur position de parrain et marraine . . . Il aurait été élevé comme le frère ou le cousin de Drago . . . Dans tous les cas, jamais ils n’auraient commencé par se haïr, foutant en l’air six ans de leur vie à se battre . . .

- Harry !

Le Gryffondor releva la tête et croisa le regard brun d’Hermione.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? S’inquiéta-t-elle immédiatement. Une autre vision de Voldemort ?

Harry secoua la tête et s’empressa de la rassurer.

- Non, murmura-t-il, je viens juste de prendre conscience ce que sous-entendait de savoir que Drago est le fils véritable de Sirius et Alyssa.

Ceci dit, il redressa un peu plus la tête et croisa successivement les regards de Drago, Alyssa et Mme Malefoy. Tous trois étaient figés, comme si, eux aussi, avaient oublié momentanément l’annonce de la Gazette.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:37

Suite et fin du chapitre 51


Drago lissa les cheveux de son ami d’une caresse aérienne, ne lâchant pas du regard le visage paisible du métis.

Blaise était inconscient depuis plus de vingt-quatre heures déjà. Et son angoisse ne faisait qu’augmenter au fur et à mesure que l’attente s’allongeait. Pomfresh avait assuré que le sort n’avait pas été jeté assez longtemps pour avoir des répercussions irréversibles sur l’état de Blaise, mais Drago ne pouvait s’empêcher tout de même de paniquer. C’était, après tout, de sa faute s’il était là.

Le bruit d’une porte qui s’ouvre le fit se retourner, et sa mère pénétra dans la pièce, s’approcha de lui tirant une chaise et s’y installa.

- Pas de changements ? L’interrogea-t-elle.

Drago secoua la tête. Narcissa soupira.

- Arrête de t’inquiéter, Pomfresh et Minerva sont optimistes quand à son réveil. Soit juste un peu patient, tu sais très bien que les Doloris de ton p . . . de Lucius sont puissants. Laisse lui le temps de s’en remettre.

Drago ne répondit pas.

Dans son esprit tournoyait l’hésitation de Narcissa qui avait préféré donner le prénom de Lucius plutôt que son ancienne filiation avec Drago.

- Est-ce que ça change quelque chose ? Demanda Drago.

- De quoi parles-tu ? S’étonna Narcissa.

- Du fait qu’à présent je sais que toi et Lucius, vous n’êtes pas mes parents. Est-ce que . . . Ça change quelque chose, entre nous je veux dire ?

Elle ne répondit pas tout de suite. Drago attendit fébrilement qu’elle prenne la parole, regardant de biais son profil tendu et hésitant.

- Eh bien, commença-t-elle, je pense que c’est à toi de voir.

Drago releva la tête, curieux de savoir ce qu’elle allait dire alors qu’elle poursuivait :

- Tu as dès à présent la chance, si je puis dire, de pouvoir choisir ta famille, de la composer à ton gré. J’ai été, je suis et je resterai à jamais la femme qui t’a élevé et aimé pendant plus de dix-sept ans, et cela, personne ne pourra me l’enlever, même pas toi.

La voix de Narcissa était de douceur et de ce qu’il devinait être l’amour qu’elle lui portait. Drago l’écouta religieusement, conscient que c’était la première - et peut-être la dernière fois - que la femme se confiait ainsi à lui.

- Lucius, malgré les griefs que tu pourrais et que tu as sans doute contre lui, t’as aussi élevé. C’est grâce à lui que tu as reçu une éducation exemplaire, que les bonnes manières t’ont été inculquées, et que tu n’as jamais souffert de la pauvreté. Tu as toujours eu ce que tu souhaitais, allant même parfois jusqu’à un peu trop te gâté, je te l’accorde.

Drago sourit légèrement devant le petit trait d’humour de sa mère.

C’était vrai, il n’avait jamais manqué de rien, on avait toujours cédé à ses caprices, et tout cela, grâce à l’argent que son père avait gagné - ou dérobé.

- Quand à Sirius et Alyssa, je sais que tu les estimes, parce qu’ils sont avant tout, tes amis. Maintenant, il ne tient qu’à toi si tu souhaites les connaître autrement.

Il tourna un regard interrogateur dans sa direction.

- Toi et moi ignorons totalement quel serait leur comportement en tant que parents, expliqua-t-elle, mais tu peux le savoir si tu le veux. Je sais qu’Alyssa aimerait entamer avec toi, la relation qu’elle a dû se forcer à oublier. Quant à Sirius, pour l’instant, il n’a certainement pas encore assimilé tout ce que sous-entendait le fait d’être ton géniteur, mais quand il en aura pleinement pris conscience, il cherchera certainement à entretenir avec toi, une autre relation, différente de celle que vous avez.

Elle fit une pause, avant de se lever, sous le regard surpris de son fils.

- C’est tout ? Demanda-t-il.

Elle sourit, avant de se pencher vers lui.

- Pour conclure, comme je te l’ai dit, il ne tient à présent qu’à toi de composer la famille que tu souhaites avoir. Je te fais confiance, Drago, je sais que tu feras le meilleur choix.

Sur ces mots, elle l’embrassa sur le front, caressa légèrement sa joue avant de faire demi-tour et de quitter la pièce.

Drago resta à contempler pensivement la chaise laissée libre.

Choisir sa famille ? Combien de personnes avaient déjà eu à faire ça ?

Inconsciemment, Drago se leva et s’approcha du miroir qui se trouvait à côté du lit de Blaise. Il regarda pensivement son reflet . . . Et ce fut là que l’idée le frappa : s’il n’était pas le fils biologique de Lucius, comment pouvait-il avoir la couleur de cheveux naturelle des Malefoy ?!

Il se souvint alors tout aussi rapidement qu’Alyssa avait eu sa véritable apparence cachée pendant dix-huit ans par la magie Néphilim de sa mère. Alors, la jeune femme avait-elle fait de même avec lui ? Forte probabilité . . . Ce qu’il voulait dire qu’il ne ressemblait pas réellement à ça.

Soufflé par sa prise de conscience, il retourna s’asseoir, tombant lourdement sur sa chaise.

L’apparence sous laquelle il avait grandi, celle à laquelle il s’était habitué n’était pas lui. La sienne était encore . . . Inconnue.

- Dray ?

Le gémissement étonné qui franchit les lèvres de Blaise l’arracha à ses pensées, et il se tourna vers le métis.

- Blaise ! S’écria-t-il, soulagé, en se précipitant sur son ami. Tu es réveillé ! Comment te sens-tu ?

- Mieux quand t’arrêteras de me beugler dans les oreilles, marmonna le métis en se tournant dans son lit avec des grimaces. J’ai mal partout.

Drago rit en entendant le gémissement pitoyable de Blaise, mais il ne put continuer ainsi car Pomfresh se précipita sur lui.

- Mr Malefoy, écartez-vous, je vous prie.

Ou plutôt, sur Blaise. Après tout, c’était lui le malade !

Drago fit deux pas en arrière et Pomfresh ausculta soigneusement Blaise, sous le regard un peu vitreux de ce dernier. Quand elle eut terminé et qu’elle annonça qu’elle le gardait encore quelques jours, le temps que les courbatures disparaissent, Drago laissa échapper un soupir de soulagement. Enfin, l’infirmière s’éloigna, non sans préciser à Drago qu’elle ne lui laissait que cinq minutes avant de le mettre dehors, et il s’avança vers le lit de son ami.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Demanda Blaise. J’avoue que tout est un peu flou dans ma caboche, ajouta-t-il en riant et en tapant légèrement sur son crâne.

Drago sourit, heureux de retrouver son ami.

- Tu t‘es pris le Doloris que mon père me destinait.

Blaise grimaça.

- Aïe . . . , marmonna-t-il, faisant éclater de rire les deux jeunes hommes . . . Avant que Blaise ne se plie en deux sous la douleur occasionnée, faisant redoubler l’hilarité de Drago.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:39

Chapitre 52 : Où l'on prend une décision


Harry s’étira, n’étouffant nullement le bâillement d’hippopotame qui lui échappa. S’asseyant dans son lit, il passa ensuite une main lasse dans ses cheveux et jeta un regard autour de lui.

Ses compagnons de chambre étaient tous encore dans les bras de Morphée, bienheureux qu’ils étaient. Seamus était roulé en boule sur l’extrême droite de son matelas, serrant contre lui son livre de Métamorphose : il avait du s’endormir en lisant. Dean avait le visage écrasé dans son oreiller, atténuant sa forte respiration, qui n’était rien en comparaison des ronflements sonores de Ron, étalé comme un pacha sur son sommier. Seul Neville semblait dormir à peu près normalement, dans une position de fœtus au milieu de son lit.

Harry s’étira une dernière fois avant de descendre de son lit à baldaquin et de rejoindre la salle de bain, assez rapidement pour ne pas que le froid mordant s’attaque à ses membres.

Malgré qu’ils étaient déjà en Mars, le temps ne s’adoucissait pas, au contraire, les températures ne faisaient que diminuer. Ils avaient déjà l’impression d’être en plein mois de décembre, avec les lourds nuages blancs qui menaçaient à chaque instant de déverser sur l’Angleterre de gros flocons de neige. Pourtant, les experts du Ministère de la Magie faisaient ce qu’ils pouvaient pour contrer les sorts de Voldemort.

Harry sortit de la salle d’eau, près d’un quart d’heure plus tard, lavé et rasé de près, alors que ses compagnons de chambre s’éveillaient les uns après les autres.

- Bonjour Harry. Déjà debout ?

- Bonjour Seamus. Et oui, comme tu le vois. Vous feriez mieux d’accélérer l’allure, le petit-déjeuner sera servi dans quelques minutes.

L’irlandais hocha de la tête avant de balancer son oreiller sur Dean qui émergeait à peine de sous ses couvertures. L’objet volant rebondit sur le crâne du jeune homme noir qui le regarda tomber sur son lit avec un intérêt limité. Avant de riposter brusquement, occasionnant une bataille de polochon qui termina de faire émerger Neville et Ron.

Souriant, Harry quitta précipitamment la chambre, peu désireux de se retrouver à devoir vendre chèrement sa peau. Il prit juste le temps d’attraper sa cape, son écharpe et son sac avant de claquer la porte du dortoir.

- Espèce de lâcheur ! Entendit-il hurler Ron derrière le pan de bois. Allez, va retrouver ta blondinette !

Harry laissa échappa un rire amusé en imaginant la tête qu’aurait fait Drago s’il avait entendu le roux le surnommer ainsi, puis passa dans la salle commune où il rejoignit Alyssa et Hermione.

- Tiens, s’étonna-t-il, je pensais que Sirius était avec vous. Au fait, bonjour.

- Bonjour Harry, répondit Alyssa en même temps qu‘Hermione avant de poursuivre : Non, il est parti plus tôt pour aller voir Drago avant votre rendez-vous.

- Il essaye toujours de le convaincre ? Devina Harry.

Alyssa acquiesça d’un signe de tête, l’air fataliste.

- Quelqu’un va-t-il un jour lui dire que ça ne sert à rien ? Fit Hermione.

- A quoi bon ? Drago n’est pas le fils de Sirius pour rien ! Tous les deux aussi têtus l’un que l’autre !

Harry et Hermione rigolèrent, puis passèrent à un autre sujet de discussion.

Le sujet sur lequel Sirius était aussi engagé était celui du véritable Drago, comme il se plaisait à l’appeler. Le jeune homme ne savait toujours pas s’il voulait qu’Alyssa lui rende sa vraie apparence ou pas, ainsi que la magie Néphilim, toujours bridée en lui. Mais Sirius, lui, voulait le convaincre d’essayer au moins une fois, juste par simple curiosité. Mais depuis plus de trois semaines, Drago ne pliait pas, malgré les lamentations régulières du Maraudeur qui avait fini par casser les pieds de tout le monde au vu des regards meurtriers qui se tournaient constamment vers lui à son passage.

Quand Harry remarqua qu’à sa montre il était sept heures passé, il prit congé des deux jeunes femmes et sortit de la salle commune. Il parcourut rapidement les quelques couloirs qui le séparaient de la Grande Salle et se posta devant les portes ouvertes. En jetant un coup d’œil à l’intérieur de la pièce, il constata que seul le professeur Chourave était présente, ainsi que quelques élèves de Serdaigle.

- Bonjour.

Harry sursauta puis se retourna, tombant nez à nez avec un visage pâle bien connu.

- Je t’ai fait peur ? S’amusa Drago.

Harry secoua la tête.

- Du tout, tu m’as seulement surpris, nia-t-il avant de se hisser légèrement pour embrasser chastement le jeune homme. Sirius ne t’a pas suivi ?

Drago fit la moue.

- Si, j’ai du lancer Blaise à ses trousses pour qu’il me lâche. A l’heure qu’il est, ils doivent être quelque part du côté de l’infirmerie.

Harry rigola à la plaisanterie de son ami avant de l’inviter à le suivre jusqu’à la table des Gryffondor où ils entamèrent leur petit-déjeuner. Leur tête à tête se termina quand Blaise et Sirius les rejoignirent, près d’un quart d’heure plus tard.

- Toujours pas mort ? Demanda Harry à son parrain.

- C’est pourtant pas faute d’avoir essayé, rétorqua le métis avec un grand sourire. Mais il faut croire que ce spécimen des Black est increvable. J’espère que tu as hérité de ce trait, Dray.

Pour seule réponse, il reçut un regard noir.

Drago n’arrivait toujours pas à se faire à l’idée qu’il n’était pas un Malefoy et il avait horreur qu’on le lui rappelle.

- Toujours est-il que je persiste à dire, asséna Sirius avec la force de l’habitude, que Drago devrait . . .

Il ne put terminer sa phrase, il fut coupé par Harry.

- On sait ce que tu veux dire Sirius, mais c’est encore à Drago de décider ce qu’il veut faire de sa personne. Tu ne peux pas le forcer s’il ne veut pas !

- Certes, convint le Gryffondor, mais je peux le faire chier jusqu’à ce qu’il craque.

Harry leva les yeux au ciel, alors que Drago poussait un soupir agacé et que Blaise éclatait de rire.

Mais au moins, après ça, Sirius ne continua pas et les laissa déjeuner en paix. Harry, grâce à de brefs coups d’œil, pu alors remarquer que Drago paraissait fébrile. Même une fois que Ron, Hermione, Alyssa et Ginny les eurent rejoints, le Serpentard semblait angoissé à propos de quelque chose.

Harry attendit la fin du repas et le fait qu’ils soient dans les couloirs bondés pour questionner Drago.

- Est-ce que tout va bien ? S’inquiéta-t-il.

Son ami lui lança un regard acéré et agacé avant de répliquer sèchement :

- Tout va bien, pourquoi ?

Harry ne releva pas le comportement du Serpentard. Tout comme lui, il attaquait pour se défendre.

- Je te connais assez bien pour avoir quand tu angoisses, même si cela échappe à tous les autres. Alors, qu’est-ce qui ne va pas ? C’est Sirius qui te tape sur le système ? Ou . . .

Harry venait d’y penser. Il y avait longtemps que les Serpentards de septième année n’avaient pas fait d’esclandre et qu’ils se tenaient à carreau. Il y avait peut-être quelque chose de louche là-dessus, mais accaparés qu’ils avaient été par leurs propres problèmes, Harry n’y avait pas prêté attention.

- . . . Nott et Parkinson ont remis le couvert ?

Drago le regarda, surpris.

- Non, s’étonna-t-il, ils sont aussi aimables qu’à leur habitude. Et ce n’est pas non plus Sirius, bien qu’il pourrait tout à fait en être la cause.

Il soupira.

- En fait, je . . .

Il s’arrêta, hésitant, alors que leur groupe s’installait pour patienter en attendant l’arrivée du professeur Malefoy. Harry l’attrapa par le bras et les mena un peu plus loin, afin que des oreilles indiscrètes ne tournent pas autour d’eux. Ils se positionnèrent derrière l’angle d’un mur et Harry demanda à Drago ce qui le rendait anxieux.

Soupirant, Drago avoua :

- Je crois que finalement, Sirius a réussi à me convaincre. J’ai l’intention de demander à Alyssa de . . . Me rendre . . . Ma véritable apparence.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:43

Suite et fin du chapitre 52


Drago n’arrivait pas à se concentrer sur ce que disait le professeur Babbling. Elle virevoltait dans la salle de classe comme à son habitude, énonçant une à une les runes du jour et leurs diverses significations lorsqu’elles étaient couplées avec telle ou telle autre rune, mais lui n’avait d’yeux que pour Alyssa, installée devant lui à côté d’Hermione.

Il avait encore en tête sa conversation du matin même avec Harry, celle où il lui avait avoué qu’il voulait demander à la Néphilim de lui rendre sa véritable apparence. Mais il n’avait pas encore eu le courage d’aller la voir pour lui en parler. En fait, il ne savait même pas comment aborder le sujet. Cela remontait à de nombreux jours auparavant la fois où sa mère lui avait laissé le choix de faire ce qu’il voulait. Mais c’était difficile de se décider.

- Drago ?

Le Serpentard, surpris, redressa la tête.

Le professeur Babbling était assise à son bureau, penchée sur un livre volumineux. Devant lui, Alyssa s’était retournée de moitié et lui tendait un morceau de parchemin froissé. Il le prit et le déplia :

Harry m’a dit pour ta décision. Je pense que pour la première fois où tu te découvriras, tu auras nullement envie et besoin de spectateurs. Et je sais de quoi je parle, je suis passée par là. Retrouve moi devant la Salle sur Demande, ce soir à 22 heures. Alyssa.

Drago cligna plusieurs fois des yeux, peu sûr d’avoir compris.

Harry lui avait parlé ? Pourquoi avait-elle parlé de spectateurs ? Et . . . Ce soir ?! Déjà ?!

Son cœur cogna très fort dans sa poitrine.

Et s’il n’était pas prêt finalement ? Si c’était . . . Trop tôt ? Mais d’un autre côté, s’il n’était jamais prêt ? Il passerait le reste de sa vie à se demander s’il n’avait pas fait une erreur . . . Ou tout du moins, jusqu’à ce qu’Alyssa meure, ce qu’il espérait arriver le plus tard possible.

La clocha marquant la fin de la journée sonna soudainement, tirant Drago de ses pensées. Il rangea distraitement ses affaires, alors que le professeur de Runes leur promettait un devoir pour le cours suivant. Quand il sortit de la classe, il rejoignit Blaise, fidèle à son poste depuis Septembre, malgré les dangers qu’ils ne couraient plus.

- Alors ce cours ? Demanda-t-il.

- Ennuyeux à souhait, répondit Drago en installant correctement la lanière de son sac sur son épaule. Tu étais avec Ginny ? Ajouta-t-il en voyant la rouquine descendre l’escalier en compagnie d’Hermione et Alyssa.

- Oui, fit Blaise alors qu’ils quittaient le couloir, histoire de faire passer le temps. Elle avait des difficultés en potions.

- Comment ça se passe entre vous ? S’enquit Drago, curieux de savoir ce qu’il advenait de leur couple.

- Bien. Plus le temps passe et plus on en apprend l’un sur l’autre, alors on n’a pas le temps de s’ennuyer. Elle me raconte tout ce qu’il y a à savoir sur sa famille - et crois-moi il y a plein de choses à savoir ! - et en retour, je lui parle de la mienne. Inutile de préciser que ça ne va pas bien loin.

Effectivement, pour toute famille, Blaise avait une mère, un père dont il ne connaissait que le nom, et une ribambelle de beau-père riches - et décédés. Ca n’allait pas bien loin.

- Et toi avec Harry ?

- Si on nous laissait un peu plus d’intimité, ça pourrait peut-être passer la barre du simple bécot, ronchonna Drago. Parce qu’avec Sirius qui ne me lâche pas de la journée et Ron et Hermione qui surprotègent Harry, il est difficile d’avoir du temps pour nous.

Blaise eut un sourire hilare.

- Vous n’avez qu’à leur proposer de se joindre à vos activités de couple. Je suis sûr que ça leur ferait plaisir.

Pour toute réponse, Drago frappa son ami sur l’arrière du crâne.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


- Tu penses que nous sommes au point pour le match contre les Poufsouffles ?

Harry passa une main indécise dans ses cheveux, ne sachant trop quoi répondre à Ron.

- Eh bien, malgré leur jeu médiocre, ils ont un bon gardien, alors . . . Je ne sais pas trop. Cela dépendra de leur humeur ce jour-là. Mais si tu arrêtes les tirs aussi bien que d’habitude, j’arriverai peut-être à attraper le vif au bon moment.

Ceci dit, Harry lança un regard circulaire dans les vestiaire de l’équipe, vérifiant qu’il n’y avait plus personne, puis ferma la porte derrière lui.

- Oh, pour ça, je ne m’en fais pas Harry, n’oublie pas que tu es le . . .

- Je sais, je sais, le coupa son ami, mais mêmes les meilleurs peuvent faire des erreurs. Ca m’est déjà arrivé.

Ron secoua la tête alors qu’il remontaient le terrain de Quidditch jusqu’au château.

- Ce n’était jamais entièrement ta faute, le rassura-t-il. A chaque fois, il y avait un facteur extérieur, comme avec les Détraqueurs.

Harry soupira.

Comment expliquer à Ron que s’il n’était pas confiant pour le prochain match de la saison, c’était surtout parce qu’il avait vu l’équipe de Poufsouffle s’entraîner et qu’il avait constaté qu’elle était bien meilleure qu’auparavant ? Mais il ne pouvait pas le lui dire. En tant que capitaine, il se devait d’influer de la confiance à ses joueurs, et ce n’était pas en leur certifiant qu’ils allaient avoir du mal à remporter la partie qu’il y arriverait. Autant le laisser dire.

- Tu as raison, Ron, fit Harry avec un sourire forcé, on les battra, comme d’habitude.

- Ah, voilà le capitaine que j’aime ! s’exclama le roux avec une vigoureuse tape dans le dos de son ami. Maintenant, allons manger, je meurs de faim.

Harry rit.

Ils remontèrent d’un pas rapide le parc, et parvinrent à l’escalier qui permettait de passer les grandes portes de chêne. Mais arrivé là, Harry intercepta du coin de l’œil un mouvement du côté des arbres. Curieux, il s’arrêta et scruta la pénombre pour essayer de mieux voir ce qu’il se passait.

- Harry ? L’interpella Ron, quelques marches plus haut.

- Chut ! Lui intima-t-il. Regarde.

Ron fit ce qu’il lui disait. Et laissa échapper un grondement sourd de colère.

- Je vais les étriper, grogna-t-il.

Ainsi, Harry n’avait pas la berlue. C’était bien à nouveau Nott et Vane qu’il voyait discuter sous le couvert des arbres. Et la dernière fois qu’il avait vu une telle scène, ses vacances avaient été quelque peu mouvementées.
Que manigançaient-ils encore ?

- On les rejoint ? Proposa Ron.

Harry hésita.

Ils n’avaient aucune raison valable de les agresser. Et après le coup de la Salle des Trophées que le professeur McGonagall avait encore au travers de la gorge, il valait mieux faire profil bas.

- Non, évitons. La directrice nous écorcherait vif si on faisait à nouveau des vagues. Et j’apprécierais de ne pas de nouveau être obligé de supporter Rogue en retenue.

Ron gronda pour montrer son mécontentement, mais ne dit rien, preuve qu’il était d’accord avec Harry.

- Mais ils ne perdent rien pour attendre, promit le rouquin alors qu’ils passaient dans le hall.

Harry sourit.

- Ne t’inquiète pas, ca fait plusieurs semaines que je réfléchis à la façon dont on pourrait se venger, sans se faire attraper.

- Et ? Demanda son meilleur ami alors qu’ils pénétraient dans la Grande Salle.

- As-tu déjà entendu Sirius raconter comment Alyssa s’était vengé d’une fille qui lui avait fait du mal ?

Ron réfléchit quelques instants avant de répondre non.

- Alyssa possède des pouvoirs que personne ne soupçonne, alors elle pourra peut-être nous aider à concocter un plan.

- En plus, c’est elle qui a été la plus touchée par la traitrise de Vane, renchérit Ron avec un sourire malicieux, donc elle ne pourra décemment pas nous dire non. Brillant comme plan.

Harry sourit de la félicitation de son ami, alors qu’ils s’installaient à côté de leurs amis pour dîner.

- Et que vise-t-il ce plan brillant ?

Harry se tourna vers Sirius qui venait de poser la question.

- Se venger de Romilda Vane. On vient de la croiser, et elle se cachait pour discuter avec Nott. Ce n’est pas bon signe.

A côté de Sirius, Hermione fronça des sourcils.

- Tu penses qu’elle manigance encore quelque chose ? Demanda-t-elle.

- Pourquoi était-elle là autrement ? Fit Ron avec justesse.

La jeune fille acquiesça d’un mouvement de sourcils.

- Y a-t-il quelque chose que les autres ne devraient pas savoir ? Demanda Ginny. Cachons-nous encore une information ?

Tout le monde se tourna vers Alyssa qui, surprise, stoppa tout mouvement. Elle se retrouva donc avec la fourchette figée à deux centimètres de sa bouche ouverte.

- Quoi ? S’exclama-t-elle. Ne me regardez pas comme ça, j’ai l’impression d’être accusée d’un crime.

Harry pensait que ce n’était pas loin. Entre les mensonges sur sa véritable identité et la naissance de Drago, il y avait de quoi la soupçonner.

- T’es sûre que tu ne nous caches rien de plus ? Demanda Sirius. Histoire qu’on n’ait pas la surprise de le découvrir au moment où on s’y attendra le moins.

- A part que je suis enceinte, non, dit-elle en avalant enfin sa bouchée.

Sirius s’étouffa et les autres la regardèrent, les yeux ronds, Harry y compris.

Enceinte ?!

- Q . . . quoi ?! S’écria le maraudeur.

Alyssa, soupirant, leva les yeux au ciel.

- Je plaisantais, Sirius. Tu sais très bien que les Néphilims sont incapables d’avoir plus d’un enfant et que j’ai déjà donné la vie, alors c’est impossible que je sois de nouveau enceinte.

Harry sentit son cœur repartir à un rythme plus normal. Elle lui avait fait une de ses peurs ! Pas qu’il ne voulait pas que sa marraine et son parrain aient de nouveau des enfants, mais ce n’était pas trop la bonne période pour procréer.

- Bref, trêve de plaisanterie, y a-t-il quelque chose que nous savons et qu’ils ne doivent pas savoir ? Redemanda Ginny.

Tous réfléchirent chacun de leur côté durant quelques minutes, Harry en profitant pour continuer à manger.

- Je ne vois rien, dit enfin Hermione. Visiblement, ce n’est rien qui nous concerne.

- Peut-être cela concerne-t-il Drago et Blaise ? Proposa alors Sirius.

Par réflexe, Harry jeta un coup d’œil à la table des Serpentard, où les deux amis dinaient calmement.

- Il faudra leur demander, dit-il, vaut mieux ne pas prendre de risques.

- Bien, et maintenant, pouvons-nous revenir au sujet premier et à notre vengeance ? S’impatienta Ron.

Hermione le fusilla du regard.

- Voyons Ron, pourquoi veux-tu que . . . ?

- Hermione, l’interrompit Alyssa, il a raison, nous ne pouvons pas laisser Vane agir à sa guise, où elle finira par faire réellement du mal à quelqu’un. Il faut réagir et lui couper l’envie de se mêler de ce qui ne la regarde pas.

Heureux qu’elle approuve leur entreprise, Harry dit :

- On ne peut décemment pas faire quelque chose de voyant, autrement McGonagall va nous tomber sur le bout du nez, et ça ne va pas faire du bien. Alors on a pensé, Ron et moi, que tu pourrais utiliser tes pouvoirs Néphilims. Ca devrait passer à peu près inaperçu.

Alyssa fronça des sourcils, soucieuse.

- Le souci, avoua-t-elle, c’est que Minerva connait quelques uns des pouvoirs que je possède. Mais si je m’arrange convenablement peut-être que . . .

Elle laissa la fin de sa phrase en suspens.

- Je vais y réfléchir, promit-elle.

Harry approuva d’un signe de tête.

Depuis le temps qu’il y pensait, il était bon de constater que quelque chose allait finalement se passer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:46

Chapitre 53 : Où l'on se découvre


Drago s’adossa au mur et jeta un œil sur sa montre : 21h58. Il était légèrement en avance, mais Alyssa ne devait plus tarder. Patient, il ancra son regard sur le bout du couloir, par où son rendez-vous devait arriver.

Etrange comme il ne se sentait pas du tout paniqué à l’idée de se voir différemment d’ici peu de temps. Le fait de savoir qu’il allait bientôt prendre une autre identité, la vraie celle-ci, ne l’angoissait pas. Peut-être était-ce dû à la préparation mentale qu’il s’était faite ? Ou simplement parce qu’il savait que si cette apparence ne lui plaisait pas, il pouvait toujours conserver celle qui était la sienne depuis sa naissance.

- Drago, tu es à l’heure à ce que je vois. Impatient ?

Le Serpentard regarda la Gryffondor qui venait d’arriver et répondit :

- Pas vraiment. Juste un peu de curiosité.

Alyssa sourit.

- Alors je tiens à te prévenir tout de suite, cela va être . . . Disons, particulier.

- Particulier ? Répéta Drago en entrant à la suite d’Alyssa dans la pièce qu’elle venait d’ouvrir.

- Oui, l’annulation de l’illusion peut entraîner d’autres effets. J’ignore si cela sera pareil pour toi, mais quand ça m’est arrivé, j’ai du faire face à un brusque changement de caractère.

Ah ? Pour ça, il ne s’était pas préparé par contre. Elle aurait pu le prévenir plus tôt !

- Assieds-toi. Avant de te rendre ton apparence, je vais te dire ce que j’ai changé chez toi pour que tu t’y prépares un peu.

Elle lui désigna de la main un canapé de cuir noir.

Drago prit alors conscience que la pièce dans laquelle ils étaient n’était pas anodine : les photos d’Alyssa, Sirius et les maraudeurs sur le manteau de la cheminée en attestaient.

- Où sommes-nous ? Ne put-il s’empêcher de demander alors qu’il prenait place comme elle le lui avait proposé.

Alors qu’elle passait dans une autre pièce, à sa droite, elle lui répondit :

- A Willow’s Place. C’est la maison de mon enfance, et là où j’ai vécu avec Sirius après Poudlard.

Là il où aurait du grandir, alors. La maison qui aurait du être celle de son enfance aussi.

Curieux, Drago se releva et s’approcha de l’immense baie vitrée située derrière deux fauteuils faisant face au canapé. Dehors, il ne voyait rien : il faisait trop noir.

- Enfin, ce n’est qu’une représentation, reprit la voix d’Alyssa, revenue dans le salon.

Drago se retourna et la vit déposer un plateau chargé de deux tasses, d’une théière fumante et d’une assiette de gâteau.

- Bien entendu, la véritable est à sa place, là où on l’a laissée il y a seize ans, poursuivit-elle en s’asseyant. La vue te plait-elle tellement que tu préfères rester là-bas ? Ajouta-t-elle en plaisantant.

Souriant, Drago la rejoignit sur le canapé.

- Je suis intrigué seulement, avoua-t-il. J’aurais du grandir ici, avec toi et Sirius. Je me demande à quoi aurait ressemblé ma vie si tout s’était déroulé normalement.

Alyssa éclata de rire, alors qu’elle servait le thé.

- Normalement ? Répéta-t-elle. Mais qu’est-ce qui serait normal pour toi ?

Drago fronça des sourcils, prenant la tasse qu’elle lui tendait.

- Eh bien, si Voldemort n’était pas celui qu’il est aujourd’hui.

- S’il était resté Tom Jedusor, tu veux dire ? S’il était resté auprès de ma mère ?

Drago sursauta.

Il l’avait oublié ! Il avait oublié ça !

- Eh bien, je suppose que tu aurais grandi entouré de tes parents et de tes grands-parents. Ca se trouve, Tom aurait fait un grand-père gâteux exemplaire, plaisanta-t-elle en souriant alors qu’elle sirotait son thé.

Drago en resta tétanisé.

Il venait de se rappeler que Voldemort était son grand-père biologique.

Il frissonna.

Cette simple constatation risquait de lui filer des cauchemars pour les semaines à venir !

- Mais si ça avait été le cas, ce n’est pas ici que nous aurions vécu, puisque mes parents l’auraient gardé, continua pensivement la Néphilim. Je suppose que nous aurions eu notre maison. Peut-être même très proche de celle de Lily et James. Tu aurais grandi en compagnie d’Harry, un peu comme des frères. Et vos sentiments se seraient peut-être déclarés plus tôt.

Elle pouffa, les joues rouges.

- Qui sait ? Il y a tant de facteurs qui auraient pu être différents. Ca se trouve, je n’aurais même pas fini avec Sirius !

Drago reposa sa tasse, à laquelle il avait à peine touché.

- Dans ce cas-là, je ne serais pas né.

- Effectivement. Mais arrêtons de parler de ça. Nous sommes là pour une seule raison et ce n’est pas bon de retourner le couteau dans la plaie.

Drago acquiesça d’un signe de tête.

- Alors, qu’as-tu changé en moi ? Questionna-t-il en la regardant droit dans les yeux.

Alyssa inclina légèrement la tête sur le côté avant de répondre :

- La couleur de tes cheveux : tu étais brun à la naissance. Le teint de ta peau aussi, elle est normalement plus foncée. Et ton nez.

Drago cilla.

Tous ces changements allaient être . . . Déboussolants.

- D’accord, soupira-t-il, le cœur battant. Alors . . . On s’y met ?

Elle hocha la tête et Drago ferma les yeux. Un drôle de frisson parcourut son corps, des pieds à la tête. C’était un peu comme si un liquide frais s’écoulait sous sa peau. Une sensation tout à fait étrange.

- Tu peux rouvrir les yeux, lui dit-elle.

Il le fit et, à première vue, rien n’avait particulièrement changé. Il voyait toujours de la même façon. Et pas l’ombre d’un changement de personnalité non plus comme cité plus tôt par Alyssa.

- Alors ? Ne put-il s’empêcher de demander.

Alyssa eut un sourire doux.

- Tu es un parfait mélange de tes parents, déclara-t-elle. Il y a un miroir sur le mur derrière toi si tu veux, précisa-t-elle ensuite.

Inspirant profondément, Drago se leva et . . . Fit face à son tout nouveau reflet. Il en resta bouche bée.

- C’est moi, ça ?! S’écria-t-il, éberlué.

Alyssa éclata de rire.

- Oui pourquoi ? Quelque chose ne va pas ?

Magnifique
.

C’était le seul et unique mot qui lui venait à l’esprit quand il se voyait.

- Je . . . Je suis . . .

Il ne put le dire. A la place, il se rapprocha du miroir sur pied et passa une main hésitante sur son visage.

A présent, son teint pâle avait laissé place à une peau légèrement bronzée sur laquelle son regard toujours aussi gris tranchait avec beauté. La masse de cheveux noirs et épais qui cascadait jusqu’à ses reins étaient… Intrigante. Il n’avait pas l’habitude des coupes de filles. Son nez qu’il avait connu pointu était aujourd’hui… Adorablement retroussé. Une atrocité. Et son corps aussi avait changé. Sa carrure masculine durement acquise au prix des entraînements avec l’A.D. avait laissé place à une taille plus fine.

- Je ressemble à une fille, souffla-t-il, mortifié.

Le reflet pouffant d’Alyssa apparut derrière le sien alors qu’il prononçait ses mots.

- Je trouve que ça te va bien, s’amusa celle-ci en posant ses mains sur ses hanches. Est-ce que tu es prêt pour le reste ?

- Quel reste ? Paniqua aussitôt Drago.

- Je n’ai fait que te rendre ton apparence originelle. Il me reste à débrider tes pouvoirs.

Drago déglutit. Il hésitait, peu sûr de lui, mais à présent qu’il était là, autant qu’il le fasse.

- Ok, vas-y, lâcha-t-il dans un souffle.

Et il pleura. Inconsciemment, les larmes s’échappaient de ses yeux. Parce qu’il était conscient, au-delà des mots, de la présence d’Alyssa près de lui, de sa mère.

- Maman, murmura-t-il, ému.

Il sentait à quel point elle avait souffert dans sa vie, comme si c’était autant de petites égratignures sur l’âme de la jeune femme, qui faisait écho en lui. Il ressentait aussi son amour, la tendresse, l’amitié et la passion qu’elle vouait à chacune des personnes qu’elle connaissait. Et surtout, par-dessus tout, l’amour qu’elle avait pour lui, son fils, la chair de sa chair. C’était ce qui était le plus fort en elle à ce moment-là, accompagné d’une sorte de joie euphorique, d’une libération.

« Si tu savais depuis combien de temps j’attends ce moment. »

Drago sursauta.

Bien sûr, il avait déjà entendu Alyssa d’esprit à esprit, mais jamais avec autant de précision. C’était comme si elle était en lui. Et lui en elle.

« Comment ça ? »

Une triste mélancolie passa en Alyssa, le front de la jeune femme appuyé sur son dos.

« Quand Tom a assassiné les derniers Néphilims existants, je me suis retrouvée seule au monde juste après avoir ressenti le Lien pour la première fois. C’était une véritable déchirure. »

Intrigué, Drago chercha à savoir de quoi elle parlait et, presque instantanément, son esprit heurta une sorte de barrière. Cela suffit à lui faire reprendre ses esprits.

Haletant, il tomba à terre.

- Navrée, s’excusa-t-elle en s’agenouillant face à lui. Mais ce que tu as cherché à voir est du domaine du privé.

Il hocha de la tête.

- C’était . . .

- Puissant, termina-t-elle à sa place. C’est aussi la première fois pour moi.

Drago releva la tête, étonné.

- Je veux dire, précisa-t-elle, que mon Lien avec les autres Néphilims n’avait pas été aussi fort. Peut-être que les liens du sang le renforcent. Ton apprentissage en sera certainement plus simple si je suis là pour te guider par l’esprit.

- L’apprentissage ? Répéta-t-il, intrigué.

- Oui, acquiesça-t-elle, il va falloir que tu apprennes à contrôler tes pouvoirs Néphilims. S’ils t’échappent dans un moment de colère, ça peut être dangereux pour ton entourage. Nous ferons des séances tous les jours.

Tous les jours ?! Mais . . .

- Et ce n’est pas contestable ! Asséna-t-elle avec force.

Drago soupira, baissant la tête, et du même fait, fit retomber de nombreuses mèches brunes sur ses yeux.

Si ça n’était pas contestable, alors . . .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:49

Suite et fin du chapitre 53


Harry étouffa un bâillement derrière sa main. A côté de lui, Hermione leva les yeux au ciel, ses livres étroitement serrés contre sa poitrine, alors que Ron passait une main câline et reposante dans le dos de son amie.

- Quelque chose ne va pas, Mione ? Demanda Sirius, l’air de rien.

Harry résista à l’envie de sourire.

Sirius savait très bien, comme la plupart des Gryffondor ce qui exaspérait ainsi leur Préfète-en-Chef : c’était simplement le tapage que faisaient les jeunes hommes, tous les soirs, jusque tard dans la nuit. Et leur amie en avait plus qu’assez de devoir venir leur dire d’aller se coucher, toutes les nuits quand sonnait une heure du matin. Et, ensuite, elle leur faisait la tête quand elle voyait un seul d’entre eux bailler, soupirer de fatigue ou se plaindre de son manque de sommeil.

D’ailleurs, la leçon de morale n’allait certainement plus être très longue à arriver.

- Tu sais très bien ce qui ne va pas, Sirius, déclara Hermione, les lèvres pincées. Et j’aimerais que tu cesses d’entraîner les autres dans tes bêtises ! Tu vois bien qu’Harry a besoin de dormir !

Sirius se tourna vers son filleul, qui lui tendit un sourire resplendissant de vie.

- Non, je ne vois pas du tout.

Hermione fit les gros yeux à Harry.

- Un peu d’aide, s’il te plait, siffla-t-elle, furieuse à présent.

Harry haussa des épaules.

- Hermione, détends-toi, fit-il, il n’y a pas de mal. Je t’assure qu’aucun de nous n’est fatigué.

- Eh bien, respectez au moins le sommeil des autres.

Et sur ces paroles, elle les devança, entraînant Ron derrière elle. Ce dernier, leur adressa un bref regard contrit avant d’essayer de calmer sa moitié.

- Pauvre Ron, je le plains, déclara soudainement une voix derrière eux.

Se retournant, Harry tomba nez à nez avec le visage de Blaise. Par reflexe, il chercha à son côté la présence de Drago, mais visiblement, pour la première fois, ils n’étaient pas ensemble.

- Bonjour Blaise, fit Sirius. Comment ça tu le plains ?

- Elle n’est pas facile à vivre la Préfète-en-Chef, expliqua-t-il. Je ne sais pas comment il fait.

Sirius haussa les épaules.

- Aucune femme n’est facile à vivre, dit-il en posant son sac contre le mur alors qu’ils s’arrêtaient devant leur salle de classe. Y compris la tienne.

Blaise éclata de rire.

- C’est vrai, mais je ne sais pas laquelle est la pire.

Sirius rit à son tour.

- A mon humble avis, elles se valent toutes les trois plus ou moins.

Voyant que leur discussion arrivait à sa fin, Harry put enfin en placer une et interroger Blaise sur ce qui l’intéressait.

- Drago n’est pas avec toi ?

Le métis secoua la tête.

- Il n’est pas rentré de la nuit, avoua-t-il.

Harry fronça des sourcils.

Pas rentré ? Mais . . .

- Et tu ne t’es pas inquiété ? S’écria-t-il, imaginant déjà son ami dans un couloir sombre de Poudlard, en train de se vider de son sang.

- Bah non, je croyais que vous étiez ensemble ! Répondit-il comme si c’était l’évidence.

- Quoi ?! Mais pourquoi aurions-nous passé la n . . .

Harry se tut, gêné, comprenant ce que sous-entendait Blaise.

- Oui, bon, bougonna-t-il. Personne ne sait où il est alors ?

Mais il ne reçut aucune réponse puisque Rogue venait d’ouvrir la porte de sa salle de classe et que les élèves s’installaient dans le silence le plus complet. Soupirant, Harry fit de même et s’assit à côté de Sirius puisque Ron était encore réquisitionné.

Depuis son bureau, Rogue scanna du regard les tables de sa classe, puis fronça des sourcils.

- Quelqu’un sait-il pourquoi Mr Malefoy et Miss Grytalié ont-ils décidé de sécher mon cours ?

Harry, à l’instar des autres, prit alors conscience que Drago n’était, effectivement, pas le seul absent.

Et que tous les deux étaient des Néphilims dont Voldemort voulait absolument s’emparer les pouvoirs.

Paniqué, il se leva de son siège, le faisant tomber et s’écria :

- Il faut les aider !

Au même instant, dans le couloir, quelqu’un cria :

- Drago, arrête de faire l’enfant veux-tu !

Harry en resta tétanisé.

Autant pour lui, il avait sauté trop vite aux conclusions. Alyssa et Drago étaient toujours au château et visiblement en pleine santé. Il devrait peut-être éviter de céder un peu trop à la paranoïa . . .

- Mr Potter, je vous serais gré de modérer vos ardeurs. Tout le monde n‘est pas comme vous et certains savent ne pas se mettre en danger, siffla méchamment Rogue en traversant sa classe pour rejoindre la porte encore ouverte.

Contrit et rougissant, Harry se rassit.

Sur ce coup-là, Rogue avait raison.

- Je. Veux. Pas !

Toute la classe, étonnée, se retourna pour comprendre pourquoi donc Drago Malefoy avait prononcé ces mots sur le ton . . . D’un enfant faisant un caprice. Mais ils n’eurent droit comme spectacle que celui du dos de leur professeur de potion et d’Alyssa tirant de toutes ses forces sur le bras d’une personne - certainement celui de Drago.

- Ramène tes fesses, grogna Alyssa, faisant apparemment de gros efforts pour ramener le jeune homme en classe.

Intrigué, Harry se demandait ce qu’il se passait.

- Tu comprends quelque chose à ce qu’il se passe, toi ? Lui demanda Blaise en écho à ses pensées en se penchant vers lui depuis la table de devant.

Harry secoua la tête.

Non, pas la moindre idée, mais le plus étrange était le comportement de Rogue : il restait à regarder la scène, à l’instar de ses élèves, sans intervenir. Et rien que ça, c’était anormal.

- Je ne rentrerai pas dans cette salle de classe tant que je ne me serais pas changé ! Cria Drago.

Harry se pencha pour essayer de voir Drago, mais ce dernier était caché derrière la porte. Alyssa, soufflant, lâcha alors le bras du jeune homme et mit les poings sur les hanches.

- Mais qu’est-ce qui te dérange à la fin ?

- Parce que t’as pas encore compris ?!


Dans la classe, des chuchotements apparaissaient, tout le monde se demandant ce qu’il se passait. Heureusement qu’ils n’étaient pas nombreux et qu’ils ne faisaient pas trop de bruit.

Soudain - et enfin ! - , la voix de Rogue retentit.

- Comptez-vous rester ici ou bien entrer suivre mon cours ? Siffla-t-il rageusement.

« On entre ! » dit Alyssa au moment où Drago s’exclamait « On reste ici ! ». La jeune femme fusilla son compagnon du regard.

Harry se demanda si la Troisième Guerre Mondiale n’était pas loin de voir le jour, car sous la colère de la Néphilim, les murs de la pièce se mettaient à trembler légèrement. Enfin, il supposait que c’était sa colère qui était à l’origine du phénomène.

- Bien, puisque vous n’êtes pas capable de vous départager, déclara Rogue en pénétrant dans la pièce d’un air furibond en faisant claquer sa robe, je choisirais pour vous. ASSEYEZ-VOUS !

Même ceux à qui l’ordre ne s’appliquaient pas, se rassirent, effrayés. Ils avaient rarement vu leur professeur dans un tel état de nerf. Et visiblement, les deux autres avaient eu tout aussi peur puisqu’ils finirent par entrer en cours, Alyssa partant s’installer à côté du seul élève disponible en binôme, Justin, laissant ainsi Drago s’installer à côté de son meilleur ami.

Sauf que la personne qui s’installa sur le siège voisin de Blaise n’était pas Drago.

Un lourd silence enveloppa la salle alors que Rogue, qui semblait ne rien trouver d’étrange, notait au tableau les étapes de la potion à préparer.

- Euh . . . , chuchota Sirius, Drago n‘aurait pas un petit peu . . . Changé ?

Harry retint un fou rire nerveux.

Changé ? Il était juste plus petit, plus fin, plus bronzé, plus brun . . . Drago changé ? Oh non, si peu . . .

- Sirius, souffla Harry, je crois que c’est la véritable apparence de Drago.

La classe étant au départ mortellement silencieuse, tout le monde pu entendre leur conversation . . . Y compris le principal intéressé qui se retourna sèchement et furieux.

- T’as deviné ça tout seul, Potter ? Siffla-t-il rageusement.

Et Harry en laissa tomber sa mâchoire.

Drago était . . . Waouh. Mais plus qu’avant. Difficile d’en détacher son regard, tellement il était beau. Il comprit alors ce que Sirius avait voulu dire quand il avait parlé de l’effet qu’avait eu le changement d’Alyssa sur les élèves de Poudlard à son époque.

Et au vu des regards de Justin, Nott et Parkinson, il allait devoir surveiller son copain de très très près . . .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:52

Chapitre 54 : Où l'on prépare quelque chose


Il claqua la porte derrière lui et s’y adossa.

Plus jamais il ne mettrait un pied hors de cette pièce !

Il jeta un œil autour de lui. Et grimaça.

Enfin, si peut-être, parce que les toilettes, c’était pas son truc.

- Tu as fini par les semer ?

Drago releva la tête à l’entente de la question, et croisa le regard gris amusé de Sirius qui se lavait les mains. Il soupira.

- Dis moi que c’était la même chose pour Alyssa, pitié.

Sirius rigola.

- Désolé, mais ce n’était pas à ce point-là. Il faut dire aussi que je vois mal des gars poursuivre une fille à travers Poudlard.

- Je suis trop chanceux, marmonna ironiquement Drago dans sa barbe.

S’approchant de lui, Sirius haussa des épaules.

- Ca va leur passer, le rassura-t-il. Elles savent toutes que tu es avec Harry, et que les filles ne t’intéressent pas. Elles vont essayer, certes, mais une fois que les premiers effets de l’attraction Néphilim seront passés, tu redeviendras aussi transparent qu’avant.

- Et combien de temps ça peut prendre ?

Sirius réfléchit quelques instants avant de répondre :

- Eh bien . . . Je ne sais pas. Je crois qu’à l’époque, c’était passé au bout de quelques jours.

Drago grogna.

Encore plusieurs jours à subir les enragées qui le suivaient, le déshabillaient, le dévoraient du regard dans les couloirs, les salles de classe, dans la Grande Salle.

- Allez, viens, fit Sirius en le forçant à se décoller de la porte, on a cours et je ne pense pas que Tonks accepte que tu sèches son cours pour une raison telle que celle-ci.

Drago soupira à nouveau.

Après le cours de potions - particulièrement laborieux puisque seuls Alyssa et Sirius avaient réussi à décrocher leur regard de sa personne pendant plus de deux minutes ! -, Drago s’était planqué derrière la Néphilim durant tout le trajet jusqu’à la Grande Salle. Là, tous les élèves avaient pu admirer sa nouvelle apparence et il en avait été quitte pour manger avec des centaines de regards fixés sur sa nuque. Heureusement que ses amis avaient fini par réussir à déjeuner sans le dévorer du regard. Mais malgré leurs encouragements, Drago en avait eu plus qu’assez et avait essayé de rejoindre la salle de défense Contre les Forces du Mal avant les autres . . . Mais un groupe de groupies avait fini par le suivre, puis le poursuivre à travers les couloirs du château jusqu’à ce que son salut se matérialise sous la forme des toilettes masculines du premier étage. A présent, le calme qui régnait derrière la porte semblait signifier que le danger était passé.

- On y va ? Fit Sirius, le sortant de ses pensées.

Drago accepta d’un signe de tête et il se décala de la porte, qu’il ouvrit prudemment avant de jeter un œil dans l’interstice. Le couloir était vide de toute vie.

- C’est bon, soupira Drago de soulagement.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


- Expelliarmus !

Harry vit avec joie sa baguette lui être arrachée, et venir calmement se poser dans la main de Blaise.

- Très bien, Mr Zabini. Mr Potter, à vous, fit le professeur Tonks en regardant de très près leur exercice, alors que Blaise lui rendait son bien.

Leur professeur de Défense Contre les Forces du Mal avait décrété que, puisqu’ils avaient bouclé le programme de leur septième année, ils passeraient les quatre mois restants à réviser tous leurs sorts appris depuis la première année. La plupart d’entre eux avaient été surpris de constater que pour les sorts qu’ils n’avaient pas l’habitude d’utiliser, le savoir-faire s’était comme volatilisé. Ils devaient pratiquement réapprendre à les maîtriser depuis le début.

Harry agita sa baguette et celle de Blaise vint docilement se poser dans sa main ouverte.

- Très bien aussi, Mr Potter. Continuez à vous entraîner comme vous le faites, c’est parfait.

Sur ces mots, Tonks passa à un autre groupe.

- Alors ? Fit Blaise, une fois le professeur partie. Qu’est-ce que tu penses de notre nouveau Drago ?

Harry jeta un regard en coin sur leur ami, s’entraînant plus loin en compagnie d’Alyssa. Il semblait avoir du mal à exécuter le sortilège de Désarmement, alors qu’il le connaissait encore sur le bout des doigts quelques jours plus tôt.

Faisant fi de ses mouvements, il s’attarda sur la silhouette élancée du jeune homme, les légers muscles que sa chemise blanche ne cachait pas et les longs cheveux bruns aux reflets blonds et cuivrés qui dansaient au rythme de son corps. Drago dégageait une espèce d’aura indescriptible, qui le rendait irrésistible. Harry avait réussi à passer outre cette attirance, mais ce n’était pas le cas de la plupart des filles de Poudlard, ce qui le faisait dangereusement grincer des dents.

- J’en sais encore trop rien, répondit-il en invoquant silencieusement un bouclier contre lequel le « Dentesaugmento »virulent de Blaise ricocha, avant de frapper Neville qui se situait à côté d’eux.

- Oups, désolé Neville ! S’écria Blaise en lançant le contre sort sur le pauvre Gryffondor. Ah bon ? Fit-il ensuite en revenant sur la discussion. Pourtant, je le trouve mieux ainsi moi. Il dégage une espèce de sensualité, d’exotisme. C’est assez excitant.

Harry le fusilla du regard. Blaise se tut.

- OK, capitula le métis, je ne parlerai plus de lui de cette manière. En ta présence, toujours.

- Tarentallegra !

Les jambes du Serpentard entamèrent une folle polka, arrachant un cri étonné du jeune homme. Harry éclata de rire.

- Hey, Harry ! S’écria Blaise, outragé. C’est pas du jeu !

- Non, effectivement, c’est un entraînement, rigola le Gryffondor. T’avais qu’à être plus attentif !

Blaise choisit de bouder et croisa les bras sur son torse . . . Ses jambes dansant toujours aussi furieusement.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Le plus lentement possible, Drago rangea ses effets dans son sac de cours. Risquant un œil par la porte, il vit avec découragement qu’il y avait toujours autant de monde à la porte. Il soupira.

C’était fichu. Il allait devoir encore supporter les groupies. Au moins, dans la salle commune des Serpentard, elles ne l’embêteraient plus. Sauf celles qui étaient de sa Maison . . . Donc il lui faudrait s’enfermer dans son dortoir.

Il soupira de nouveau.

Il se demandait si finalement ça avait été une bonne idée de demander à Alyssa d’enlever l’illusion qui pesait sur lui. Il en doutait fortement à présent.

- Besoin d’un bouclier ?

Se retournant, Drago tomba nez à nez avec une paire d’yeux émeraudes.

- Un bouclier ? Pour quoi faire ? Demanda-t-il à Harry, intrigué.

- Pour te permettre d’échapper à tes fans, répliqua le brun en montrant la porte de la salle classe d’un coup de tête.

Drago eut un sourire mi amusé, mi triste.

- Ce ne serait pas de refus. Mais tant qu’à faire, tu n’aurais pas ta cape d’invisibilité sur toi ?

Harry nia de la tête.

- Désolé, mais je ne me trimballe pas avec toute la journée.

- Ca aurait été trop beau pour être vrai, soupira Drago avec fatalisme en passant la bandoulière de son sac sur son épaule. On y va ?

Pour simple réponse, Harry l’attrapa par la main, entrelaça leurs doigts et lui souffla à l’oreille :

- J’espère que tu n’es pas contre le fait de courir.

Surpris, Drago n’eut pas le temps de répondre que déjà Harry avait forcé le barrage des groupies à la porte, provoquant des cris de déception et de colère, et foncé à travers les couloirs. Quelques élèves à la réflexion rapide eurent l’idée de les suivre et commença alors une course-poursuite comme Drago n’en avait jamais vu - ou même entendu parler - dans les couloirs de Poudlard !

Ils quittèrent rapidement le premier étage où avaient lieu les cours de Défense Contre les Forces du Mal, et se précipitèrent sur l’escalier le plus proche. Au deuxième étage, ils dépassèrent une série d’armures rutilantes, qui se mirent à gigoter dans tous les sens une fois qu’ils les eurent dépassées, provoquant la panique chez leurs assaillantes. Une grande partie d’entre elles réussirent tout de même à passer. Ils prirent ensuite un autre escalier qui les mena au troisième étage. Etrangement, Harry leur fit faire un détour par la salle des trophées. Arrivés là, ils se planquèrent derrière une étagère encombrée de coupes plus ou moins vieilles.

- Mais qu’est-ce que tu fais à la fin ?! Demanda Drago.

- Chut ! Lui intima Harry en le forçant à s’accroupir à côté de lui. Il ne faut pas qu’elles nous entendent, autrement elles vont entrer. Sirius est dehors pour leur dire qu’on est parti vers la volière.

- Sirius ?! Mais qu’est-ce que . . . ?!

Drago repensa alors aux armures.

- Dis, il y avait qui tout à l’heure au second étage ?

Harry rigola.

- Alyssa et Ron se sont fait un plaisir d’ensorceler les armures.

- Vous aviez planifié tout ça ? S’étonna Drago, secrètement ravi.

- Ben oui, il fallait bien te sortir de ce guêpier. Et puis, Aly a dit que tu avais des cours à prendre avec elle.

Drago grogna pour la forme.

- Ce sont des cours de quoi, au fait ? Demanda Harry, chuchotant.

Soupirant, Drago s’assit par terre. Se faisant, il ne remarqua qu’au tout dernier moment qu’il écrasait ses cheveux et que cela lui tirait sur le cuir chevelu. Bougonnant, il se suréleva un peu pour les dégager de son fessier.

- Elle va m’apprendre à contrôler mes pouvoirs Néphilims. Toute ma magie est déréglée depuis que le sort a disparu hier soir. Tout à l’heure en DCFM, je n’étais même pas capable de lancer le sortilège de Désarmement correctement.

- Oui, j’ai vu ça. Je me demandais ce qu’il t’arrivait.

Drago ne répondit pas et tous deux se turent quelques secondes. Puis Harry reprit la discussion.

- Tu sais, j’arrive pas à savoir à qui tu ressembles maintenant. Tu as hérité autant de Sirius que d’Alyssa. Ca te va plutôt bien.

Avec ces mots, les joues d’Harry se teignirent d’une rougeur douteuse, que Drago n’avait plus vu depuis longtemps. Cela lui rappela lorsqu’ils n’étaient pas encore ensemble.

- Moi, j’arrive pas à m’y faire, avoua Drago en passant une main pensive sur ses longues mèches brunes. Et dès que j’aurais réussi à maîtriser mes pouvoirs, je pense que je reprendrais mon ancienne apparence. Non mais, regarde moi ! J’ai l’air d’une fille !

Harry éclata de rire.

- J’avoue. Et puis, je te préfère comme tu étais avant. C’est ce Drago-là qui me plait, dit le brun en se penchant pour piquer un baiser rapide à son compagnon.

Le Serpentard ne répliqua pas, trop gêné par la confession de son ami, mais il était secrètement heureux de savoir qu’Harry aussi préférait le Drago blond.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:54

Suite et fin du chapitre 54


- Alors, vous vous êtes bien amusés ?

Harry se retourna et haussa les sourcils.

En dehors de la présence normale et attendue de Sirius, Blaise, Ron, Hermione, Alyssa et Ginny, se trouvaient aussi dans la pièce, Narcissa Malefoy et Severus Rogue.

- C’était d’une drôlerie impayable de courir dans les couloirs pour échapper à une horde d’hystérique, railla Drago en réponse à la question de Blaise. Et pourquoi un tel comité d’accueil ?

Drago s’assit sur le dernier fauteuil de libre de la salle, et Harry le rejoignit, s’installant sur l’accoudoir.

La Salle sur Demande avait revêtu la pièce habituelle de leurs réunions, mais contenait un peu plus de fauteuils à cause de la présence de deux personnes de plus. Des collations légères étaient installées sur la table basse et Harry se servait généreusement, affamé.

- Nous voulions seulement te voir de plus près, répondit le professeur Malefoy. Après tout, pour t’avoir élevé pendant dix-sept ans, j’ai bien le droit de savoir à quoi tu aurais du réellement ressembler.

Rogue acquiesça d’un léger signe de tête. Drago se renfrogna.

- Ils ne resteront que quelques minutes, le rassura aussitôt Alyssa. Je leur ai dit que pour tes cours, tu te devais d’être le plus seul possible. J’ignore comment tu vas réagir. Mieux que moi, j’espère.

- Pourquoi, ça a été si difficile pour toi ? S’étonna le professeur Malefoy, inquiète.

- Pas vraiment, plutôt inattendu je dirais. Mais nous n’avons pas le même parcours, ni le même vécu, Drago et moi. Je dois prendre en considération tous les schémas possibles.

- Et je reconnais bien là le côté Langue-de-Plomb qui ressort, soupira Sirius en levant les yeux au ciel, faisant sourire l’assistance.

Pour toute réponse, Alyssa lui tira puérilement la langue. Harry sourit devant cette scène ordinaire de leur vie quotidienne. Les chamailleries habituelles des couples était leur lot de tous les jours. Même Drago et lui avaient leurs petites disputes, celles qu’ils adoraient car elle leur rappelait une chose qu’ils ne voulaient jamais oublier : qu’ils avaient été ennemis, avant d’être amis.

- Nous allons vous laisser, le dîner sera servi dans une heure et demie, annonça Rogue en se levant. Ce ne sera pas de trop, je pense, pour un début.

Tous se levèrent, y compris Harry, et quittèrent la salle les uns après les autres, non sans encourager leur ami dans la tâche qui l’attendait.

- Soit prudent surtout, lui conseilla Harry; quand se fut à son tour. J’apprécierais de ne pas te voir atterrir à l’infirmerie. Là-bas, je ne pourrais pas te protéger de tes groupies.

Drago sourit.

- Jaloux, Mr Potter ?

- Tu n’imagines pas à quel point.

Harry se pencha, caressa les lèvres de son compagnon des siennes, et recula.

- A tout à l’heure.

Il quitta la pièce, refermant soigneusement la porte derrière lui et rejoignit ses amis qui l’attendaient un peu plus loin.

- Alors, tu lui en as parlé ? S’enquit immédiatement Blaise.

Harry acquiesça d’un signe de tête.

- Oui, il a dit que ça le motiverait encore plus pour contrôler au plus vite ses pouvoirs. Et il en touchera un mot à Alyssa à la fin de son entraînement.

- Au moins comme ça, personne ne pourra soupçonner Aly si elle n’est pas dans le coin à ce moment-là, fit Sirius. Et comme personne ne sait que Drago s’entraîne . . .

- Ce n’était peut-être pas une bonne idée que Mme Malefoy et Rogue le sache alors, non ? S’inquiéta Ginny.

- On peut leur faire confiance, répliqua Hermione. Après tout, malgré qu’ils soient professeurs, ils peuvent fermer les yeux sur une donnée qu’ils ont eu en dehors de leurs heures de travail. Cette réunion était de l’ordre de leur vie privé, ils n’ont aucun compte à rendre au professeur McGonagall sur ce qu’il vient de se passer.

- J’ai hâte de voir ce que ça va donner, sourit Ron.

- Avec Alyssa, attends-toi à tout, le prévint Sirius. Et à mon avis, le spectacle vaudra la peine d’être vu.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Drago ferma les yeux.

Et immédiatement, il sentit en lui et autour de lui, la présence de sa mère.

« Détends-toi »
souffla-t-elle à son esprit, « je vais te guider. »

Les yeux toujours fermés, il laissa Alyssa parcourir son esprit et son corps, le guidant.

« Là, tu le sens ? »

Effectivement, il le sentait. Il y avait une lueur, chaude et agréable. Quelque chose de picotant. De fort.

« Elle est encore faible, car elle n’a jamais servi. Une fois que tu l’auras utilisée pour la première fois, elle gagnera en puissance, jusqu’à atteindre son apogée. Vas-y, et laisse toi guider par ton instinct. Il est le plus sûr des guides. Ne t‘inquiètes pas, en cas de problèmes, je reste là. »

Il la sentit se retirer avec calme et précaution, puis il fut de nouveau seul dans sa tête. Il avait encore, non loin de lui, la petite lueur tremblotante qu’elle lui avait montré. Faisant comme Alyssa lui avait conseillé, il suivit son instinct et s’approcha de la lueur. Celle-ci fut comme revigorée à son approche, il sentait qu’elle était . . . Heureuse de sa présence. C’était comme si elle n’attendait que ça.

Puis, enfin, il la frôla. Et la lueur disparut.

Elle réapparut presqu’aussi soudainement, mais cette fois-ci, ce n’était plus un point quelque part en lui, mais une masse qui le recouvrait comme une sorte de combinaison complète.

Il rouvrit les yeux. Et sursauta si vivement qu’il se leva de son siège. Alyssa, installée face à lui, lui était apparue . . . Étrangement.

- Quelque chose ne va pas, Drago ? S’enquit-elle.

Lui, ne pouvait que la regarder, les yeux écarquillés.

C’était étrange. Il la voyait comme d’habitude, sauf qu’il y avait tous ces traits sur elle, des lignes bouillonnantes qui parcouraient son corps et qui parfois formaient des amas de nœuds.

- Qu’est-ce que c’est que ça ? Murmura-t-il.

A peine eut-il terminé sa phrase qu’il posa deux mains médusées sur sa bouche.

Il n’avait pas parlé. Il avait comme . . . Chanté.

- Oh. Je vois.

Grand bien lui fasse, parce que lui, pas du tout !

« Calme-toi, ça va passer. Il faut que tu sois calme pour pouvoir faire cesser les effets de tes pouvoirs. J’ai fait une erreur, j’en suis désolée. »

« Quelle erreur ? »

« Nous avons été trop vite et nous avons délivré trop de pouvoirs à la fois. Ils vont apparaître les uns après les autres et . . . »

Une enfant jouant dans un jardin. Une adolescente riant aux éclats avec son amie. Une fille, rougissant d’un flirt sans importance. Une jeune fille en pleurs, perdue, triste et en colère. Une jeune femme, goûtant à son premier amour. Une mère donnant naissance à un enfant. Une future épouse, faisant face à l’ennemi . . .

Drago rompit le contact visuel avec sa mère, conscient après un temps de surprise, que c’était dans son esprit qu’il avait pénétré aussi facilement que s’il avait ouvert un livre empli de photos et d’émotions.

- Désolé, marmonna-t-il, toujours avec cette voix chantante.

- Aucuns soucis.

Il releva la tête, étonné.

Elle aussi ! Elle aussi avait ce drôle de timbre enjôleur ! Et . . . Et à présent, elle dégageait une espèce de lumière intérieure, très belle et attirante.

- J’ai dû à mon tour faire surgir tous mes pouvoirs, expliqua-t-elle. Il me faudra bien au moins ça pour te contrôler.

Encore, sous le charme, Drago ne pouvait que trouver sa mère . . .

- Magnifique.

Elle eut un sourire très doux, à l’entente du mot murmuré. Et Drago se précipita dans ses bras, comme cette fois-là, à l’infirmerie, après l’attaque sur Pré-au-Lard, quand il avait failli la perdre.

- Tu sais, Drago, il m’a fallu être très prudent au début avec toi, confessa-t-elle de cette voix envoutante, en lui caressant les cheveux d’un geste apaisant. J’avais peur que malgré le verrou que j’avais placé sur tes pouvoirs, ceux que j’utilisais en ta présence ne fassent sauter cette sécurité.

- Je me disais que tu y étais trop facilement aussi, plaisanta-t-il. C’était de la triche, un simple sorcier contre une puissante Néphilim.

Elle rigola.

- C’est vrai, et je n’en éprouve aucun remord. Car si je ne l’avais pas fait, tu ne serais pas là en ce moment, entouré de tous tes amis et de ta famille.

Drago resserra son étreinte autour du cou de sa mère et se nicha contre elle, apaisé par sa présence et son odeur familière.

Ce ne fut que bien des minutes plus tard qu’il prit conscience que ses pouvoirs étaient de nouveau en veille.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:57

Chapitre 55 : Où l'on reprend sa place légitime


Harry s’accroupit silencieusement dans le bosquet, se cachant derrière les arbustes touffus. Histoire de mieux apprécier le spectacle, il écarta quelques branches de sa vue. A sa gauche, Sirius et Hermione, et à sa droite, Blaise et Ron, firent la même chose. Ginny, elle, se trouvait au premier plan, puisqu’elle assistait au cours, Drago devrait être en place, et Alyssa . . . Était consignée dans la tour de Gryffondor.

Il avait encore à l’esprit le regard déçu qu’elle leur avait lancé à leur sortie, maugréant de ne pas pouvoir elle aussi s’amuser. Mais elle savait que c’était la seule condition à remplir pour ne pas soulever la colère de Minerva McGonagall, qui les avait déjà assez comme ça dans le collimateur.

La pauvre femme avait failli faire une crise cardiaque en voyant ses élèves féminines devenir totalement hystérique à l’approche d’un spécimen masculin, pas tout à fait humain . . . Le pauvre Drago en avait fait des cauchemars, mais sans doute que la directrice aussi . . . Ou alors elle avait rêvé qu’elle fichait dehors les élèves qu’elle n’avait plus envie de voir dans son école. A présent, elle devait sévèrement regretter d’avoir accepté que Sirius et Alyssa repassent leurs diplômes «  pour une meilleure imprégnation dans leur futur seconde vie de société » dixit les deux intéressés.

- Je crois que ça commence, murmura Blaise à côté d’Harry, le tirant de ses pensées.

Le Gryffondor reporta son attention sur ce qu’il se passait.

Les sixièmes années avaient un cours de Soins aux Créatures Magiques avec Hagrid en cette après-midi du mercredi, et tous étaient installés en arc de cercle à la lisière de la Forêt Interdite pour revoir leurs leçons sur les licornes.

Maintenant qu’Avril était installé, et parfaitement, sans que Voldemort n’y ait mis un quelconque sortilège, il était agréable de se retrouver dans le parc du château . . . À condition de ne pas oublier de se munir de sa cape. Du soleil, certes, mais pas de chaleur : l’Angleterre restait ce qu’elle était.

Du coin de l’œil, Harry remarqua le mouvement de Ginny, qui se rapprochait d’une de ses condisciples. Il sourit, impatient de voir la suite.

- Je ne suis pas sûre que . . .

Sirius bâillonna simplement Hermione de sa main, l’empêchant d’aller plus loin.

Il y en avait un peu marre de l’entendre dire que ce n’était pas une bonne idée, surtout qu’ils ne risquaient aucunes représailles. Après tout, Romilda Vane méritait bien cette petite vengeance.

- Hermione, tu vas arrêter oui ? Soupira Sirius, exaspéré. On t’avait prévenue en plus, si tu viens, tu te tais !

Harry entendit la Préfète-en-Chef bougonner dans la paume du Maraudeur, puis elle croisa les bras, boudeuse, mais apparemment décidée à ne plus rien dire. Sirius la relâcha et elle se pencha pour regarder ce qu’il se passait. Harry reporta à nouveau son attention sur le cours de Hagrid.

Tous les élèves masculins discutaient à la lisière de la forêt, alors que celles féminines s’extasiaient par de grands cris, couvrant presque la voix de Hagrid. Ce calme ne dura que quelques secondes. Ensuite, il y eut des cris paniqués, et les filles s’éparpillèrent dans le parc, provoquant l’incompréhension dans les rangs des garçons. Harry se pencha un peu plus pour voir un peu mieux, alors que des rires commençaient à retentir. Ginny apparut enfin, étouffant un fou rire derrière ses mains, et créant tant bien que mal une trouée au milieu des élèves. Harry remarqua alors que Hagrid semblait dépassé et qu’il tentait de ramener le calme dans sa classe.

- Allons-y, murmura Blaise, Drago doit déjà nous attendre.

Tous se levèrent, laissant derrière eux l’énigme de ce qu’il s’était passé et, courbés, ils rejoignirent le plus vite et le plus discrètement possible les abords du château.

Quelques secondes plus tard, ils virent Drago, assis sur les marches de l’escalier de pierre, le sourire aux lèvres. Ils s’empressèrent de le rejoindre, et s’écroulèrent à son côté d’un même homme.

Harry n’avait qu’une seule question en tête : « Alors ? »

Drago leva le pouce. Avec un sourire joyeux, Harry lui piqua un baiser sur les lèvres, échappa ensuite à la poigne de son ami qui s’était empressé de le rendre plus passionné et se tourna vers le parc.

Tout près d’eux, une jeune fille, le regard vrillé sur le sol, se dépêchait de rejoindre le château. En la reconnaissant sous la crasse, Harry eut un sourire machiavélique. Mais Ron fut le plus rapide.

- Eh bah alors, Vane, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?

La jeune fille, tout d’abord étonnée, releva la tête, puis son regard se fit dur quand elle les reconnut. Enfin, elle passa devant eux, le menton haut et l’air fier. Tous éclatèrent de rire.

- Tu sais, avec toute cette merde sur la tête, ça ne le fait pas de prendre l’air d’une reine vexée, se moqua Blaise au milieu de ces rires.

- En espérant que ça te servira de leçon, renchérit Drago. Ne te crois jamais au dessus des autres, ce sera forcément une erreur de ta part.

Vane se stoppa à mi-hauteur des marches. Harry attendait avec impatience ce qu’elle allait faire ou dire. La jeune fille fit alors brusquement volte face, le visage marqué par la colère.

- Je sais que c’est vous ! Cracha-t-elle. J’ignore comment vous y êtes parvenu, mais c’est vous, j’en suis sûre !

Puis elle courut sur le peu de distance qui lui restait à parcourir. Les six amis, écroulés de rire, ne purent que se retenir aux marches de l’escalier ou à l’épaule de leur voisin. Mais Harry eut quand même la présence d’esprit de préciser, avant que Vane ne soit plus à portée de parole :

- Nos amitiés à Nott !

Seul un cri rageur leur répondit . . . Suivi d’une immense clameur.

Etonné, Harry se redressa et découvrit les sixièmes années rassemblés devant eux, riant, sifflant, criant. Tous se moquaient de leur camarade. Mais le bruit finit par attirer le professeur McGonagall . . . Suivie du professeur Rogue, tenant Vane par le bras, le plus loin possible de lui.

Harry, voyant la mimique dégoûtée de l’ancien espion, tenta tant bien que mal de ne pas sourire. Au prix de grands efforts, il parvint quand même à se contrôler.

- Messieurs, Mesdemoiselles, j’exige des explications quant à ceci !

D’un geste de la main, la directrice précisa que « ceci » était l’état de Vane. Harry se mordilla la lèvre inférieure, avant d’effacer de son visage toute trace qui pourrait mettre la puce à l’oreille du professeur McGonagall sur les éventuels émetteurs de la blague.

- Madame la directrice, nous n’y sommes absolument pour rien, expliqua un courageux Gryffondor de sixième année. Nous étions au cours du professeur Hagrid, on parlait des licornes, quand tout à coup, l’une d’elle a cru bon de déverser ses . . . déjections sur Romilda.

Divers bruits de gorges raclées - à défaut de rire - furent émis dans l’assistance.

- Malheureusement, compléta inutilement Ginny avec un léger sourire en coin, il semblerait que la licorne en question ait quelques problèmes intestinaux. Le professeur Hagrid s’occupe de la soigner.

Ils baissèrent tous la tête, histoire de masquer leurs sourires. Seule Hermione, que Harry apercevait du coin de l’œil, ne trouvait pas ça amusant - ou alors le cachait mieux que les autres. Il entendit même un reniflement - signe d’amusement - de la part de Rogue derrière eux. En fait, il n’y avait sûrement que la directrice et Vane qui n’appréciaient pas les choses.

Harry intercepta alors le regard sceptique du professeur McGonagall sur leur groupe. Mais comme Alyssa n’était pas parmi eux, elle ne pouvait décemment pas trouver de quelle manière ils auraient pu arriver à ce résultat, surtout devant témoins.

- Miss Vane, allez donc vous nettoyer, fit enfin le professeur. Quant à vous autres, rejoignez vos classes ou vos salles communes.

Elle fit ensuite demi-tour, passa devant le professeur Rogue et Vane, et pénétra d’un pas rageur dans le château.

Visiblement elle les soupçonnait. Mais sans preuves, pas de coupables.

Harry échangea un regard victorieux avec ses amis, alors que les sixièmes années passaient devant eux. A son passage, Ginny leur adressa le signe de la victoire, accompagnée d’un immense sourire.

- Vous êtes fiers de vous, je suppose, chuchota alors la voix du professeur Rogue dans leur dos.

Bizarrement, Harry ne sursauta pas, à l’inverse de Ron et Blaise. La force de l’habitude certainement.

- J’ignore de quoi vous voulez parler, professeur, répondit Drago de sa plus belle voix, accompagnée de son sourire le plus innocent. Nous étions sagement en train de discuter ici même quand Vane est arrivée avec toute cette . . . Merde. Et puis, comment aurions-nous pu faire en sorte qu’une licorne se vide sur une élève, je vous le demande.

Des sons de rire retenu fusèrent plus ou moins discrètement, donnant un drôle de bruit de fond. Rogue les fusilla du regard.

- Je vois que traîner avec des Gryffondor vous réussit, Drago, répliqua sèchement l’homme avant de s’en aller dans un tourbillon de cape noire.

Harry se mordilla la lèvre inférieure.

Plus pour s’empêcher d’envoyer chier Rogue qu’autre chose d’ailleurs.

- Je propose que l’on rejoigne Aly maintenant, fit Sirius en se relevant, calmé. Elle doit être en train de creuser une tranchée dans la salle commune en ce moment, à force de faire les cent pas.

Tous opinèrent de la tête et quittèrent l’escalier pour pénétrer dans le château.

- Alors Drago, explique maintenant comment tu as fait, demanda Blaise en attrapant son ami par les épaules.

Ce dernier haussa des épaules, un sourire en coin accroché aux lèvres.

- Je doute que tu acceptes facilement la manière dont je l’ai fait. Cela pourrait te coller, au choix, un fou rire ou une crise cardiaque.

- Il y a pas d’intermédiaire ?

- Non.

- Bon bah oublie la question alors. Ginny me tuerait si je mettais à nouveau ma vie en danger.

- Eh oh ! S’exclama Sirius. Et si moi j’ai envie de savoir comment il a fait ?

- Tu demanderas à Alyssa. Après tout, c’est son idée à la base.

Puis, sur ces paroles, Drago leur passa devant, visiblement décidé à ne rien dire. Harry le suivit du regard, rêveur.

Le Serpentard avait repris ses traits de Malefoy, conformément à ce qu’il avait dit. Il y avait passé toutes ses nuits pendant plusieurs jours, mais il avait préféré être à deux doigts de s’endormir en cours plutôt que de supporter plus longtemps les filles hystériques. Et force était d’admettre pour Harry qu’il le préférait comme ça. Même s’il appréciait aussi le « Nouveau Drago » comme ils l’appelaient entre eux.

Ils arrivèrent enfin dans la salle commune des Gryffondor, et Hermione donna le mot de passe à la Grosse Dame. La jeune femme eut à peine le temps de mettre un pied dans la pièce qu’Alyssa leur sautait dessus.

- C’était magnifique ! S’exclama-t-elle. J’ai tout vu depuis la fenêtre !

Elle jeta ensuite un regard à droite et à gauche et reprit :

- Drago, t’as été un génie !

Puis elle le prit dans ses bras et entreprit de l’étouffer, ignorant les cris de protestation du blond.

- Elle ne te ferait pas penser à une certaine maman rousse, comme ça ? Souffla alors Blaise à l’oreille d’Harry qui dut se retourner pour ne pas éclater de rire devant tout le monde.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeMer 3 Juin - 16:02

Suite et fin du chapitre 55


Drago referma la porte derrière lui, laissant la femme avec ses pensées, puis entreprit de rejoindre Alyssa et Sirius qui se trouvaient un peu plus loin dans le couloir.

- Merci de m’avoir attendu, fit-il une fois arrivé à leur hauteur.

- Il n’y a pas de quoi. De quoi voulais-tu nous parler ? demanda alors Sirius.

Drago afficha un grand sourire.

Il savait que ça leur ferait plaisir. Comment pourrait-il en être autrement ? Il y avait réfléchi pendant plusieurs jours, l’idée avait son chemin pendant ses cours avec Alyssa. Côtoyer de plus en plus la jeune femme, la découvrir autrement que comme une amie, mais comme une mère, par le biais de leurs pouvoirs, avait longuement fait réfléchir le jeune homme. Il s’était alors peu à peu rapproché de Sirius, curieux de savoir s’il y aurait le même effet, sans la magie Néphilim. Et là encore ça avait opéré. Il avait découvert autre chose sous le turbulent adolescent, un homme avec ses blessures, à l’instar d’Alyssa. Et ils avaient tous deux envie d’être beaucoup plus proches de lui. Quel meilleur moyen que celui-ci ?

- Je viens d’en parler avec Narcissa, et elle m’a dit qu’elle était d’accord. Qu’elle respectait mon choix et qu’elle pensait elle aussi que c’était la meilleure chose à faire.

En face de lui, Alyssa et Sirius échangèrent un regard perdu.

- Oui, mais de quoi est-ce que tu nous parles là ? Fit Alyssa.

- J’ai aussi demandé au professeur McGonagall la permission de quitter le château samedi prochain. Pour nous trois, bien entendu.

Drago constata avec jubilation que les deux autres semblaient de plus en plus perdus.

- Quitter Poudlard ? Mais pour quoi faire ?

- Aller au Ministère, déclara alors Drago. Pour que tout reprenne enfin sa place légitime.

Alyssa soupira, passant une main sur son front, comme si elle avait mal à la tête.

- Punaise, c’est bien ton fils, Sirius : je ne comprends rien quand il cause.

- Je t’avouerai que je n’ai pas plus suivi que toi. Drago, tu pourrais être plus explicite ?

- Bien sûr, admit le blond avec un grand sourire ravi qui acheva de déboussoler ses parents. J’ai décidé d’abandonner l’identité des Malefoy pour prendre celle des Black !

Alyssa et Sirius se figèrent, sous l’œil joyeux et mort de rire de leur fils. Il y eut une espèce de grand blanc. Puis . . .

- QUOI ?!
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


- Narcissa nous accompagnera finalement, déclara Alyssa. Comme la marraine qui avait été nommée est décédée, elle sera la nouvelle.

Le professeur McGonagall acquiesça distraitement, signant un quelconque papier.

- Bien. Les membres vous attendent déjà là-bas, alors je pense que vous pouvez y aller.

Elle se leva de son siège, escorta Drago, Narcissa, Sirius et Alyssa jusqu’à la cheminée et leur tendit un pot de fleurs empli de poussière brune.

- Je passe la première, décréta la Néphilim en prenant une poignée de Poudre de Cheminette. On se retrouve là-bas. Atrium du Ministère !

Drago vit la jeune femme disparaître de l’âtre et Sirius se préparer à prendre sa place.

Ils étaient samedi. Ce samedi d’Avril où il allait enfin prendre l’identité qui aurait du être sienne à sa naissance.

Passée la surprise, Alyssa et Sirius avaient été ravis d’apprendre sa décision. Ils avaient ensuite tenté de savoir par tous les moyens s’il était sûr de vouloir le faire. Quand leurs amis avaient à leur tour appris la nouvelle, ils avaient réagi pareil. Surprise, joie, doute. Narcissa et Severus aussi. Bien que dans leur cas, un léger voile de tristesse était passé dans leurs yeux quand il le leur avait appris. Ainsi que de dégoût pour son parrain. Mais c’était légitime, pour lui, Black sonnait comme une malédiction.

- Tu peux y aller, Drago.

Le Serpentard fut tiré de ses pensées par la voix de Narcissa qui l’invitait à pénétrer dans l’âtre. Il fit comme les deux autres, et quelques secondes plus tard, il atterrissait dans l’atrium du Ministère de la Magie, une poigne ferme l’empêchant de se rétamer lamentablement à terre.

- Merci, dit-il au visage constellé de tâches de rousseur qui apparut devant ses yeux.

Drago s’étonna de voir là l’un des jumeaux Weasley. Puis, il se rappela que le professeur McGonagall avait mentionné des membres. De l’Ordre visiblement, et certainement pour leur protection.

Jetant un regard autour de lui, il constata que le Ministère grouillait d’activité en ce samedi matin. Des dizaines de sorciers et de sorcières de tous horizons se pressaient autour des cheminées ou vers les doubles portes d’or donnant accès au hall des ascenseurs.

- Je précise tout de suite, moi, c’est Fred, fit le jeune Weasley avec entrain en se désignant d’un coup de pouce. Comme ça, aucun risque que l’un de vous ne m’appelle Georges !

A côté de lui, Drago remarqua le sourire en coin amusé d’Alyssa. Sirius lui, avait plutôt tendance à tirer la tronche et fusillait le jeune homme du regard. Apparemment, il n’avait pas oublié les rapports très intimes des jumeaux avec sa petite amie à la période de Noël.

- Bien, on peut y aller, fit alors une voix basse venue de derrière Fred.
Ce dernier se décala, laissant passer la silhouette imposante de Kingsley Shackelbot. Alyssa et Sirius le saluèrent chaleureusement, Narcissa et Drago se contentant d’un signe de tête amical. La troupe se mit ensuite en route, rejoignant la longue file qui serpentait jusqu’au bureau du vigil qui affichait l’air las et épuisé de celui qui ne voit pas la fin de sa journée arriver. Ils firent la queue dans un silence pesant, et de longues minutes plus tard purent passer leurs baguettes à l’inspection. Ils se retrouvèrent ensuite entassés dans un ascenseur avec un sorcier borgne et une espèce de vieille sorcière puante. Drago dut pratiquer l’apnée pour ne pas mourir asphyxié, sous l’œil hilare de Sirius.

Fort heureusement, ils arrivèrent très rapidement au Département de la Justice Magique et purent quitter l’ascenseur au premier étage. Ils passèrent dans un long couloir parcouru de nombreuses portes où, sur chacune d’entre elles, un écriteau était attaché. Drago ne se donna pas la peine de les déchiffrer, trop stressé par ce qui allait suivre.

Son cœur battait à cent à l’heure. Il n’était pas en doute quant à sa décision, mais savoir que tout était à présent à portée de main le mettait dans un émoi impossible. Il espérait que tout se terminerait assez rapidement, n’ayant pas envie de ressentir ce stress plus que le temps adéquat.

- C’est ici, fit enfin Alyssa, une fois dépassé un nombre incalculable de portes et avoir croisé bon nombre de membres du Ministère.

Fred poussa la porte et il tombèrent sur une petite salle d’attente. Vide. Ils étaient les seuls visiblement.

- On vous attend dehors, annonça Kingsley.

Ils acquiescèrent d’un signe de tête et s’installèrent sur les sièges au hasard. Un léger silence s’installa avant que Sirius ne le rompe.

- Tu es sûre qu’il n’y a aucun problème Narcissa ? S’assura-t-il pour la énième fois, faisant lever au ciel les yeux de sa moitié et de son fils.

Drago ne comptait plus le nombre de fois où il avait posé la question à sa cousine. Ni le nombre de fois où elle lui avait patiemment répondu :

- Non, Sirius, je t’assure qu’il n’y a aucun problème. Je sais depuis toujours que Drago est un Black, comme le certifie son véritable acte de naissance. Et je suis plus qu’heureuse de devenir sa marraine.

- Et on ne pouvait pas aussi changer le parrain pendant qu’on y était ? Demanda soudain Sirius en se tournant vers Alyssa.

Pour toute réponse, elle lui pinça violemment le bras.

Ce fut à ce moment-là que la seconde porte de la salle s’ouvrit, laissant place à un vieux sorcier courbé et aux cheveux blancs.

- Mr Black et Miss Grytalié, je présume, fit-il en les invitant à le suivre dans son bureau d’un geste de la main. Je dois avouer que ce n’est pas tous les jours que j’ai un cas comme le vôtre. C’est bien la première fois, aussi loin que remonte ma mémoire, que l’on me demande une telle chose.

Drago se retint de ruminer.

Le vieil homme l’ennuyait à blablater pour un rien, tout en réunissant ses documents. Après tout, ils n’étaient là que pour une petite signature, ils n’allaient pas y passer la journée non plus !

- Ah les voilà ! S’exclama enfin l’homme en sortant des papiers d’un dossier cartonné, alors qu’ils s’installaient dans les sièges installés pour eux. Donc, il s’agit de détruire les faux papiers de naissance créés par le docteur Patil . . .

D’un geste de la main plutôt gracieux pour un homme de cet âge, il sortit une feuille où était rédigé en gros le nom de Drago Lucius Malefoy et signé de Lucius et Narcissa Malefoy, puis l’enflamma d’un geste sec de sa baguette. Sous les yeux ravis du Serpentard, elle se consuma en quelques secondes.

Enfin, plus rien ne faisait de lui le fils de Lucius Malefoy. C’était une chose à fêter.

- . . . Et de redonner leur légitimité aux vrais ! Conclut l’administrateur en tendant le véritable acte de naissance de Drago Sirius Black à ses deux parents, pour qu’ils apposent leurs griffes.

Il n’aura fallu attendre que dix-sept ans pour que ces deux là reconnaissent leur enfant !

Une fois les plumes posées, l’homme rangea avec grand soin le papier dans son dossier et en sortit un troisième qu’il tendit à Narcissa.

- Madame, si vous voulez bien.

Puis, alors qu’elle signait, il se tourna vers les deux parents, intriguant de ce fait Drago.

- Comme le parrainage a été signé pour l’enfant nommé Drago Malefoy, il faudra que le parrain revienne signer pour le nouveau prénommé Drago Black. Ensuite, vous pourrez à votre tour signer les papiers. Le parrain est-il là ?

Alyssa fronça des sourcils.

- Non, désolée, mais nous n’avons pas pensé à cette éventualité. Pourrions-nous repasser un autre jour ? De plus, le parrain est professeur, il est possible que cela doive attendre . . .

Drago sourit.

Quel beau mensonge. Si Severus ne pouvait pas venir au Ministère, c’était surtout pour sa protection. Ce ne serait pas le moment qu’il croise des Mangemorts, qui avaient tous l’ordre impératif de le tuer depuis Noël.

- Bien, alors signez maintenant, et le parrain viendra plus tard, dit l’administrateur en passant le document à Alyssa et Sirius.

Soudain, Drago sentit une pression sur sa cuisse, et se tourna, étonné, vers Narcissa.

- Je te préviens tout de suite, il t’est interdit de m’appeler Narcissa. Dorénavant, ce sera marraine !

Pour réponse, Drago serra affectueusement la main posée sur sa jambe.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:28

Chapitre 56 : Où tout dérape


Harry relut sa dernière phrase.

En guise de conclusion à son devoir de potion, elle devrait faire l’affaire.

Baillant, il reposa alors sa plume sur son parchemin et s‘étira langoureusement dans le silence de la bibliothèque.

Autour de lui, les élèves se faisaient rares, tous étant dehors, profitant du soleil qui ne durerait peut-être pas. Harry lui, n’avait eu d’autre choix que de venir s’installer ici : en finissant ce devoir le matin, il lui restait toute l’après-midi pour trainer avec Drago. Et ça, il y avait longtemps que ça ne leur était plus arrivé.

Il rassembla ses affaires et jeta un œil autour de lui, essayant d’apercevoir Hermione qui devait se trouver dans les rayons à la recherche d’un livre qu’elle voulait absolument pour son devoir d’Arithmancie. Et effectivement, il vit son amie, coincée entre deux étagères, tentant d’attraper un livre placé trop haut pour elle.

Amusé, Harry se leva alors de sa place et rejoignit la jeune fille.

- Besoin d’un coup de main, Mione ? Proposa-t-il.

- Avec plaisir, soupira-t-elle en retombant sur ses talons, alors qu’il attrapait d’un geste simple l’épais ouvrage qu’Hermione avait repéré.

Il lui tendit son dû au moment où son amie lançait un regard étonné dans son dos.

- Bu . . . Bulstrode ? Balbutia-t-elle.

Harry se retourna, aussi rapide qu’un vif. La jeune Serpentard se trouvait bel et bien juste derrière lui dans le rayon. Elle leur lança un regard rassurant avant de jeter un sort de Discrétion sur eux trois. Elle s’approcha ensuite d’eux, sûre et certaine de ne pas pouvoir être entendue.

- On a un énorme problème, dit-elle sans préambule.

Harry glissa sa main dans sa poche, juste au cas où. Bien que la jeune fille les aient prévenus pour Pré-au-Lard en début d’année, elle n’avait, depuis, plus donné signe de vie. Il lui fallait être prudent.

Hermione n’eut pas ce genre de scrupules. Elle dépassa son ami et se posta devant la Serpentard, attentive.

- Quelle genre ? Demanda-t-elle.

- Théodore a entendu Drago dire qu’il se rendait au Ministère ce matin. Il en a informé le Maître il y a quelques jours et, d’après le peu que j’ai entendu de Théodore, il aura prévu d’aller enlever Drago là-bas.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Drago referma la porte derrière lui.

Kingsley et Fred les avaient attendus dans le couloir. Les deux hommes se décolèrent du mur auquel ils s’étaient adossés pour discuter en les voyant arriver.

- Tout s’est bien passé ? S’enquit le plus vieux des deux membres.

- Aucun problème, répondit Sirius.

Au même moment, un son strident retentit dans le bâtiment. Par pur automatisme, Drago posa ses mains sur ses oreilles, pour atténuer l’agression du bruit.

- Qu’est-ce que c’est que ce truc ? Hurla Sirius, pour couvrir le bruit.

- C’est la sirène d’alarme, répondit Kingsley sur le même ton. Le Ministère est attaqué, il faut sortir.

Drago sentit son sang se glacer brièvement dans ses veines, avant que son cœur ne batte la chamade, poussé par l’adrénaline et la peur.

- Revenons sur nos pas, ordonna le noir. Je pars devant avec Mr Malefoy - enfin Black, Fred tu me suis avec Narcissa, et Sirius et Alyssa vous fermez la marche. Tout le monde a compris ?

Ils acquiescèrent d’un signe de tête. Drago glissa sa main dans sa poche et en sortit fermement sa baguette, les sorts se bousculant dans sa tête.

- N’hésite pas à t’en servir, lui conseilla Kingsley en l’attrapant par le bras pour le faire avancer. Ne leur fais pas de cadeaux, ils ne t’en feront pas. Si tu sais lancer les Impardonnables, c’est aussi bien, mais ne le fais pas si tu peux l’éviter.

Drago sentit la bile remonter le long de son œsophage.

Alors finalement, même les Phoenix utilisaient les Impardonnables.

« N’hésite pas non plus à utiliser ta magie Néphilim »
lui dit sa mère.

Il acquiesça mentalement, avant de la sentir s’éloigner et reprendre sa place.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

 
Le cœur battant, Harry parcourut les couloirs de Poudlard à une vitesse supersonique.

Drago était en danger. Il était au Ministère, et Voldemort allait l’y rejoindre pour l’enlever. Et une fois fait, qu’arriverait-il au jeune homme ? Mourrait-il ? Serait-il torturé comme précédemment ? Allait-il l’utiliser pour atteindre Harry ? Ou alors subirait-il le même sort atroce que sa mère ?

Harry pressa à nouveau le pas, courant aussi vite qu’il le pouvait.

Il devait voir le professeur McGonagall, la prévenir de ce qui allait se passer. Elle était, en dehors de Rogue, la seule personne à qui il pouvait en parler. De son côté, Hermione était partie prévenir Ron, Ginny et Blaise dans leur salle commune.

Il arriva finalement devant la gargouille qui protégeait l’entrée du bureau de la directrice. Croisant les doigts, il prononça le mot de passe.

Heureusement, le nom du professeur Dumbledore était toujours d’actualité.

Il grimpa deux à deux l’escalier en colimaçon, n’attendant pas qu’il ait fini son ascension. Il toqua ensuite pressement à la porte. Seul un profond silence lui répondit. Il essaya alors de tourner la poignée de la porte, mais elle était verrouillée.

Il sentit comme un immense poids tomber dans son estomac.

Si le professeur McGonagall n’était pas là, comment prévenir l’Ordre de ce qui était peut-être en train de se passer au Ministère ?

L’idée fusa alors dans son esprit et il redescendit les escaliers et traça jusqu’aux cachots.

A présent, seul Rogue pouvait l’aider. Et il ne ferait pas la même erreur que deux ans plus tôt, il l’avertirait immédiatement, faisant fi de leur mésentente et de leur dégoût commun pour l’autre.

Il ne fallut que quelques minutes à Harry pour arriver devant le bureau du professeur Rogue, espérant que lui était bien là où on était censé le trouver.

Haletant, le Gryffondor frappa véhément sur le battant de bois épais.

- Entrez, intima la personne présente dans la pièce.

Reconnaissant la voix avec un soulagement inattendu, Harry se rua dans le bureau. Rogue le regarda débouler, d’abord avec un étonnement non feint, et ensuite avec colère et dégoût.

- Potter ! Commença-t-il à aboyer. Que croyez- vous être . . .

- Voldemort va enlever Drago au Ministère ! Cria Harry en lui coupant la parole.

Rogue en resta coi durant quelques secondes, permettant ainsi à Harry, essoufflé, de s’appuyer sur le bureau professoral pour retrouver un semblant de respiration.

- Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? Demanda prudemment l’homme, doutant.

- Millicent Bulstrode a entendu Nott dire qu’il avait prévenu Voldemort de la présence de Drago au Ministère ce matin, et qu’il prévoirait de l’y enlever. J’ai essayé de prévenir le professeur McGonagall, mais elle n’était pas dans son bureau.

- Normal, rétorqua sèchement Rogue en sortant de son bureau d’un air pressé, Harry ayant tout juste le temps de lui emboiter le pas. Elle a été appelée à l’extérieur pour affaires concernant l’école, elle ne reviendra pas avant plusieurs heures.

- Et qu’allez-vous faire ?

Rogue lui lança un regard sec avant de s’arrêter.

- Où sont vos amis ? Lui demanda-t-il.

- Euh, dans la salle commune, répondit Harry, décontenancé par l’attitude de l’homme.

Il allait ensuite lui demander pourquoi cette question, quand Rogue ferma les yeux, se pinçant l’arrête du nez. Et il se mit à réfléchir à voix haute :

- Deux membres de l’Ordre les accompagnent mais ce ne sera pas assez. Il faut prévenir les autres le plus vite possible, mais il faut aussi leur envoyer du renfort.

Fébrile, Harry attendit qu’il ait fini de réfléchir. Quelques secondes plus tard, Rogue rouvrit les yeux et darda son regard sombre sur sa personne.

- Je sais qu’Alyssa vous a fait entrer dans l’Ordre, vous et vos amis. Ce n’est pas de gaieté de cœur que je le fais, mais il faut que vous alliez au Ministère pendant que j’avertis les autres membres. Vous avez la permission de quitter l’école. Bien entendu, Miss Weasley reste ici.

Le cœur d’Harry fit un bond incroyable.

Il ne s’était pas du tout attendu à ça !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:31

Suite et fin du chapitre 56


Le silence régnait lourdement dans l’ascenseur. Le bruit du mouvement de la machine était la seule chose d’audible et cela semblait assourdissant à Drago. Son cœur battait trop vite, poussé par la peur et l’excitation. La sirène ne sonnait plus. Était-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

- Atrium du Ministère, annonça soudain la voix de la femme alors que l’ascenseur s’arrêtait.

Les portes s’ouvrirent alors et Drago, au premier plan, put admirer à loisir le carnage qui régnait dans le hall. Des gens vêtus de noir et masqués se battaient contre des personnes aux robes de couleur blanche, celle de l’uniforme des Aurors. Les Mangemorts n’avaient aucune pitié, tuant sans faire attention à qui était en face. Les Aurors essayaient de protéger et de faire fuir les civils aussi bien qu’ils le pouvaient, mais ils étaient en sous-nombre.

- Drago, sors !

Sous l’injonction de Kingsley, le Serpentard mit un pied hors de l’ascenseur et se rua dans le hall aux ascenseurs, avant de rejoindre l’Atrium.

Les sorts sifflaient, se croisaient, passaient au dessus des têtes avant de toucher les gens ou les objets. Les hommes et femmes hurlaient des sortilèges qu’ils lançaient à l’ennemi dans un désordre indescriptible.
Drago, la main de Kingsley sur sa tête l’intimant à se baisser, traversa l’espace du mieux qu’il put, n’hésitant pas à lancer des sorts sur les gens en difficulté qu’ils croisaient. Ses pouvoirs Néphilims en veille, il attendait la moindre occasion de les utiliser.

Sur sa gauche, voyant un Auror aux prises avec deux Mangemorts, il lança un Stupéfix sur l’un des deux assaillants avant qu’ils ne s’échappent de sa vue. Juste après, il aperçut du coin de l’œil une vieille sorcière fatiguée résister vaillamment à un Mangemort particulièrement agressif. Il n’eut pas le temps de réagir que, derrière lui, Narcissa envoyait un Diffindo virulent sur l’homme dont la robe se déchira en deux, laissant voir l’effet du sort. Il se retrouva avec le dos ouvert de bas en haut. Drago sentit la nausée lui retourner l’estomac.

Soudain, le poids sur sa tête disparut et il put se redresser. Etonné, Drago chercha son protecteur autour de lui, mais il avait disparu de sa vue.

- Drago, ne t’arrête pas ! Hurla Sirius.

Mais, à l’instar des autres, le jeune homme ne pouvait pas bouger, entouré d’ennemis. Il ne pouvait qu’essayer d’éviter les sorts et riposter. Deux Mangemorts lui faisaient face, deux qu’il ne connaissait pas. Il résista, s’abritant derrière un bouclier. Mais ainsi, il dépensait son énergie et ne pouvait riposter. Il regarda autour de lui pour essayer d’apercevoir Kingsley, mais l’homme était tombé, gisant un peu plus loin le visage en sang.

Drago sentit sa gorge se serrer, et l’horreur envahit son être. Son regard parcourut la scène.

Tout autour de lui, les Mangemorts prenaient l’avantage. Seuls quelques rares Aurors étaient encore debout. A côté de lui, Fred, Narcissa et ses amis luttaient aussi. A sa gauche, il vit un homme hurler sous les effets des Doloris simultanés de trois Mangemorts, une jeune femme perdre sa main sectionnée dans un grand cri, un homme sous l’effet de l’Imperium s’en prendre à ses collègues, les torturant ou les tuant.

Soudain, à sa droite, il entendit Narcissa hurler. Toujours à l’abri derrière son bouclier, il se retourna à temps pour voir sa marraine s’écrouler à terre, vaincue par un Doloris. Fred essayait tant bien que mal de la protéger mais lui-même était aux prises avec un Mangemort que Drago reconnut en la personne de Dolohov. Le jeune Weasley luttait vaillamment, malgré les nombreuses blessures dégoulinantes de sang qu’il avait.

La peur s’emparant de son être tout entier, Drago se rua vers la femme, brisant son bouclier. Sans prêter attention à ce qu’il faisait, il lança deux Stupéfix à ses assaillants, dont un seul atteint son but. Il renchérit alors avec un Expelliarmus mais l’autre réussit à éviter son sortilège. Il lui lança un Doloris en retour. Drago se baissa à temps. Se redressant, il lâcha alors sa magie Néphilim. L’homme lui parut subitement différent : il voyait à présent les veines, les artères et les organes du Mangemort en transparence à travers son corps. Il vit son cœur qui battait, pulsait, envoyant son sang dans son être.

Drago fut alors extrêmement rapide. Il sauta sauvagement sur son adversaire, plus rapide que le vent et, posant sa main sur la poitrine de l’homme au niveau de son cœur, il lui commanda d’arrêter de battre. L’organe lui obéit. Drago recula alors, éteignant ses pouvoirs. Il regarda froidement l’homme s’écrouler à terre. Mort.

Dégoûté par ce qu’il venait de faire, mais heureux d’y être parvenu et de peut-être avoir sauvé sa marraine, il retourna auprès de Narcissa. Les autres continuaient à se battre, mais lui profitait d’un instant de répit, assez long pour s’assurer que Narcissa était vivante puisque Fred se battait à présent contre l’homme qui l’avait torturée. Le jeune homme avait réussi à se débarrasser de son adversaire finalement.

Posant sa main contre son cou, Drago palpa jusqu’à trouver un pouls. Le cœur de Narcissa battait. Un peu trop lentement, mais au moins elle était en vie.

Drago se redressa alors, prêt à reprendre le combat. Plus loin, il voyait Sirius et Alyssa se battre, dos à dos. La Néphilim utilisait elle aussi ses pouvoirs mais avec plus de facilité, comme avec l’aisance de l’habitude. D’un simple regard, elle envoya valdinguer deux de ses adversaires, alors que Sirius stupéfixait efficacement le sien.

- Drago, entendit alors susurrer le Serpentard dans son dos.

Frissonnant, il n’eut pas le temps de se retourner pour vérifier que la personne derrière lui était bien celle qu’il croyait. Le noir complet envahit son esprit, et il sombra avant d’avoir touché le sol.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


- Tu es sûr ?

Harry acquiesça d’un signe de tête virulent, n’en revenant lui-même toujours pas.

- Oui, Ron, Rogue nous a donné le feu vert pour aller au Ministère. Il m’a dit d’utiliser la cheminée de McGonagall.

En face de lui, ses meilleurs amis et Blaise le regardaient, hallucinés. Ginny faisait la tête car, n’étant pas un membre de l’Ordre reconnu, elle n’était pas autorisée à participer à la mission de sauvetage. Blaise avait été soulagé à la nouvelle, mais Ginny était entrée dans une colère froide et calme.

Sentant venir l’orage, Harry fit signe à ses amis de le suivre. Tous saluèrent la jeune fille de la tête, la rassurant d’un regard, avant de sortir. Blaise s’attarda, l’embrassant passionnément.

Ils coururent dans les couloirs, sous les regards étonnés des élèves, et rejoignirent en quelques secondes le bureau de la directrice. Rogue était déjà là, la tête dans la cheminée. Visiblement, il parlait à Lupin.

- Prévenez le plus de monde possible Lupin, disait Rogue. On se recontacte.

Rogue se releva, la communication terminée.

- Bien, fit-il en les voyant. J’espère que vous êtes prêts parce que ce ne sera pas comme dans un cours, là-bas.

Harry resserra sa prise sur sa baguette, alors que le professeur de potions lui tendait un pot empli de poudre de cheminette. Il s’empressa d’en prendre une pleine poignée.

- Trouvez-les et revenez, continua Rogue en tendant le pot à Blaise. C’est tout ce que je . . .

Il n’alla pas plus loin dans sa phrase. Derrière lui, les flammes de la cheminée étaient devenues vertes et emplissaient l’âtre. En sortit alors Fred Weasley, le visage en sang.

- Mr Weasley ! S’exclama Rogue en s’avançant vers lui.

- Je vais bien, fit rapidement Fred, alors que Ron se précipitait sur lui. Je suis venue voir Minerva. Elle n’est pas là ?

- Non, répondit Rogue, elle est partie pour affaires. Mais vous faisiez partie de l’escorte de Drago. Où sont les autres ?

Harry pouvait sentir imperceptiblement la panique dans la voix de l’homme. Harry pensa alors que les trois personnes auxquelles il tenait certainement le plus étaient là-bas. Tout comme lui, Rogue avait tout à perdre dans cette bataille.

- Je ne sais pas trop, répondit Fred avec un froncement de sourcils. Narcissa reçoit des soins à St Mangouste; ses jours ne sont pas en danger. Pour Sirius, Alyssa et Drago, je ne sais pas, nous avons été séparés durant la bataille. Kingsley est dans un état critique.

Harry sentit ses jambes trembler.

C’était un cauchemar. Un cauchemar, n’est-ce pas ? Ca ne pouvait être que ça. Il le fallait. Il dormait encore et il lui suffisait de se réveiller. Qu’il se réveille, seulement ça, et Drago, Sirius et Alyssa seraient dans leurs Maisons, encore en train de dormir du sommeil du juste. Il fallait que ce soit ça . . .

- Et que s’est-il passé ? Demanda Ron.

- Les Mangemorts ont attaqué le Ministère, répondit Fred, le regard halluciné. Ils étaient si nombreux, c’était effrayant. Les Aurors n’arrivaient pas à les contenir. Ils tombaient tous comme des mouches. On a essayé de fuir, de rejoindre Poudlard, mais on n’a pas réussi à atteindre les cheminées. Ils nous ont arrêtés avant, Kingsley était tombé et il ne nous frayait plus le chemin à travers les combats. On a du s’arrêter pour se battre.

Harry frissonna. A côté de lui, il sentit Blaise faire de même et Hermione serra fortement son bras droit.

- Mais qu’alliez-vous faire ? Demanda alors Fred en les regardant, étonné.

- On venait en renfort, répondit son frère, s’attirant un regard meurtrier de Rogue.

- Bah, comment avez-vous su pour l’attaque ?

- On a nos propres espions, rétorqua Harry. Est-ce que tu es sûr que Drago était encore au Ministère ?

Fred ne répondit pas. Il s’évanouit, vaincu certainement par la douleur et la quantité de sang qu’il perdait de ses nombreuses blessures depuis son arrivée. Ron hurla le nom de son frère, effrayé.

- Mr Weasley, Miss Granger, emmenez Mr Weasley à l’infirmerie, les pressa Rogue. Il a besoin de soins immédiats.

Les deux jeunes ne mirent pas quinze ans à obéir et, d’un sort de Lévitation, Hermione conduisit Fred hors de la pièce, accompagnée par Ron.

- Quant à vous messieurs, je vous demanderai de rejoindre vos salles communes. Visiblement, je n’ai plus besoin de vous.

Harry ouvrit la bouche, prêt à contester cette décision.

- Je vous préviendrai dès qu’il y aura du nouveau, Mr Potter.

Harry referma sa bouche. Il lut dans le regard de l’homme que c’était une promesse. Acquiesçant d’un signe de tête, il quitta alors le bureau, accompagné de Blaise.

- Tu penses à la même chose que moi ? Demanda le métis une fois en bas des marches.

Le cœur battant, Harry prit la direction du hall.

- Il y a de fortes probabilités que Drago ait été enlevé, répondit Harry.

- Oui, acquiesça son ami. Alors que fait-on ?

Harry ne répondit pas. Grâce à un judicieux passage secret, ils étaient déjà arrivés dans le hall. Et là, se trouvaient Sirius et Alyssa. Seuls. Ils n’eurent pas besoin de la précision de la jeune femme, annoncée dans un souffle brisé.

- Tom a enlevé Drago.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:34

Chapitre 57 : Où un plan se met en place


Harry sentit son cœur se briser.

C’était un cauchemar qui devenait réalité. Pendant des semaines, depuis l’attaque de Pré-au-Lard en Février, il n’avait cessé de craindre ce genre d’initiatives de la part de Voldemort. C’était à présent fait.

A côté de lui, il entendit Blaise retenir un gémissement inquiet. Mais devant lui, les parents de Drago n’affichaient qu’une indifférence inquiétante, teintée d’une fureur sans limites.

- Vous avez l’intention de faire quelque chose.

Ce n’était pas une question, simplement une affirmation. Harry lisait dans leurs regards qu’ils avaient déjà un plan.

- Drago est certainement retenu prisonnier au Manoir des Ténèbres, annonça Alyssa. Il n’y a que là-bas que Tom pourra faire ce qu’il veut de lui.

- On ne peut pas y aller, dit Blaise, personne ne sait où il se trouve. Autrement, il y a longtemps que nous aurions débarqué là-bas.

Sirius secoua la tête.

- Non Blaise, il y a au moins deux personnes qui peuvent nous renseigner, mais le Ministère n’a jamais voulu utiliser cet atout. Cela n’aurait pas été une bonne stratégie. Nous savons qu’un jour ou l’autre, Voldemort sortira de sa cachette pour attaquer Poudlard, le dernier véritable obstacle à son ascension. C’est là que nous l’attendrons. Il vaut mieux pour nous, nous battre en terrain connu car nous sommes en sous-nombre comparé à lui.

L’air absent, Harry acquiesça d’un signe de tête. Il commençait à entrevoir le plan de Sirius et Alyssa.

- Vous avez l’intention de vous rendre au Manoir des Ténèbres pour délivrer Drago, devina-t-il à voix basse, réfléchissant à toute vitesse, les yeux rivés au sol pour mieux se concentrer. Alyssa sait comment s’y rendre, elle sait où il se trouve. Et il doit y avoir un moyen de faire entrer d’autres personnes, un moyen qu’elle connait.

Il releva la tête, vrillant son regard dans celui de sa marraine.

- Nous n’avons pas le temps ! fit-il. Ce sera trop long de rassembler assez de personnes pour attaquer le manoir, d’ici là, qui sait ce que Voldemort peut faire à Drago ?

Alyssa nia d’un mouvement de tête.

- Nous irons en petit comité et nous nous infiltrerons discrètement dans le Manoir. Il faut délivrer Drago, sans que Tom ne le sache. Du moins, pas tout de suite, il faudra nous laisser le temps de rentrer pour prévenir les autres.

Puis, se détournant d’eux, elle fit demi-tour.

- Harry, Blaise, souhaitez-vous nous accompagner ?

Le Gryffondor contracta son poing violemment. L’adrénaline s’injectait dans son sang à grandes doses, et il n’avait qu’une seule envie : transplaner immédiatement là où se trouvait Drago. Il ne pouvait imaginer ce qui arrivait au jeune homme au même moment.

- Vous voulez dire, seulement nous quatre ?! S’exclama le métis.

Sirius acquiesça d’un signe de tête, posant une main réconfortante sur son épaule.

- On ne t’oblige pas à venir. C’est ton choix.

- Mais si je dis non, vous serez encore moins nombreux, dit Blaise, les yeux flamboyants. Et Drago est mon meilleur ami. Je vous accompagne. J’espère juste que Ginny ne m’en voudra pas trop.

Il termina sa phrase en grimaçant, se souvenant certainement des colères légendaires de sa petite amie.

- Harry ? Demanda ensuite Sirius en se tournant vers son filleul.

- Tu as besoin de poser la question ? Rétorqua le Gryffondor en rejoignant sa marraine au pied de l’escalier de marbre donnant sur le hall.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Ils apparurent dans un bois sombre et feuillu. Pas un bruit, pas un souffle ne secouaient les branches des arbres gigantesques et ombrageux.

- Ca fiche la trouille cet endroit, murmura Blaise.

Ils étaient tous quatre accroupis derrière un tronc d’arbre. Celui de Blaise était proche de celui d’Harry, ce qui avait permis au Gryffondor d’entendre la réflexion du Serpentard.

- Je ne te le fais pas dire, répondit Harry. Mais à quoi s’attendre d’autre de la part de Voldemort ?

- Dites, vous allez vous taire, oui ? Siffla furieusement Alyssa en se tournant vers eux.

Les deux jeunes hommes levèrent les mains en guise d’excuse.

Il était vrai que ce n’était pas le moment de se faire remarquer. Alyssa les avait prévenus qu’une fois passées les protections entourant la propriété, ils pouvaient se retrouver nez à nez avec Fenrir Greyback. Encore heureux pour eux, il ne faisait pas nuit et ce n’était pas la pleine lune.

Sirius et Alyssa se déplacèrent soudain, avec parcimonie, puis la jeune femme continua seule.

- Attendez-moi là, souffla-t-elle, j’en ai pour quelques minutes à défaire les protections. Surtout, soyez discrets.

Le regard qu’elle jeta à Blaise et Harry leur certifia qu’elle parlait surtout à eux. Puis, elle disparut dans la noirceur du bois d’un pas agile et assuré.

- Wouah, ne put s’empêcher de dire Blaise en la voyant se volatiliser.

- Pouvoirs Néphilims, grogna Sirius, le corps tendu comme un arc.

Harry ne dit rien. Son regard avait été attiré par le village qu’il voyait à travers une percée entre les arbres, et les montagnes qui apparaissaient au loin.

- Je sais où on est, chuchota-t-il.

Les deux jeunes hommes se tournèrent vers lui, étonnés.

- Comment ça ? Demanda Blaise.

Harry fronça des sourcils, montrant du doigt un petit village et son cimetière.

- C’est là que Voldemort a été ressuscité il y a pratiquement trois ans. Je me souviendrais toujours de ce paysage. Je suppose que le Manoir où il a installé son QG est celui de ses grands-parents paternels.

- Je ne lui connaissais pas la fibre sentimentale, bougonna Sirius en retournant son attention sur ce qu’il se passait droit devant eux.

Quelques minutes passèrent, qui parurent interminables à Harry. La forêt était trop silencieuse, trop calme. Ce n’était pas normal. On sentait partout dans le bois, la marque du mal, de Voldemort. Il y avait là quelque chose de maléfique.

- La revoilà.

Une ombre rapide venait vers eux, mais Harry n’aurait pas pu certifier que c’était Alyssa. Sirius avait une meilleure vue apparemment. Ou se trouvait plus proche que lui aussi.

- C’est bon, murmura-t-elle en s’arrêtant juste devant Sirius, pas essoufflée, pas une mèche de cheveux dérangée. Nous avons de la chance, Voldemort et la plupart des Mangemorts sont en réunion, ils font un débriefing sur l’attaque au Ministère. Nous avons quelques minutes pour agir, faisons le discrètement.

- Ouais, on ne souhaite pas se battre à un contre vingt, grogna Sirius en suivant sa petite amie qui reprenait déjà la route, leur ouvrant la voix.
Prudemment, en silence, ils parcoururent les quelques mètres qui les séparait de l’orée du bois. Déjà, ils pouvaient apercevoir l’imposant manoir aux murs sombres.

Harry fut un peu dérouté à la vue de la bâtisse. Il n’aurait jamais imaginé quelque chose d’aussi . . . Déroutant. Malgré son apparente froideur, elle dégageait une sorte de magnétisme envoutant. Elle possédait cinq étages et une tour à l’extrême droite.

Ce fut cette même tour qu’Alyssa montra du doigt.

- Si je connais assez bien Tom pour deviner ce qu’il va faire, Drago sera retenu prisonnier dans la chambre qui se trouve tout en haut de la tour.

- Pourquoi là ? Ne put s’empêcher de demander Harry. La dernière fois, il était dans les cachots.

- La dernière fois, Tom ne savait pas que Drago était son petit-fils et qu’il était à un quart Néphilim, rétorqua-t-elle. Il va certainement lui faire boire la potion qu’il m’a donnée il y a seize ans.

Harry tiqua.

La potion ? Cette potion ? Celle qui avait rajeuni et effacé la mémoire d’Alyssa ? Il comprenait déjà un peu mieux le sentiment d’urgence qui les animait, Sirius et elle.

Ils arrivèrent dans la plaine qui entourait le manoir. Ni grilles, ni mur d’enceinte, seulement la forêt pour garder la demeure. Et les sortilèges. Voldemort comptait un peu trop sur la magie. Ils parvinrent aux portes de bois, et Harry constata quelles ressemblaient énormément à celles de Poudlard. Ils pénétrèrent à l’intérieur, comme s’il étaient chez eux, et Harry ne put s’empêcher de ressentir une pointe de peur à l’idée de mettre les pieds dans la maison de son ennemi.

C’était très effrayant de savoir que Voldemort était là, pas très loin. Mais que lui était incapable d’en finir avec le mage noir parce que jamais encore il n’avait réellement pensé à le tuer. Qu’il ne savait même pas s’il était capable d’utiliser l’Avada Kedavra.

- Nous montons, chuchota Alyssa.

Harry prit alors un peu plus conscience de ce qui l’entourait. Tout était en marbre noir, éclairé par des torches. A la lumière de flammes, il apparaissait des veinures vertes dans le sol et les murs. La déco intérieure était loin d’être agréable, tableaux sordides, statues effrayantes, tout rappelait au visiteur qui vivait là. Et tout lui donnait envie de prendre ses jambes à son cou.

- Faites moi penser à conseiller un autre décorateur d’intérieur pour Voldemort, chuchota Blaise.

Harry étouffa un fou rire derrière le sourire en coin qui se dessina sur ses lèvres.

- Comment on fait pour atteindre la tour, sans alerter nos ennemis ? Demanda Sirius alors qu’ils arrivaient devant un imposant escalier de marbre de la même couleur que le reste.

Alyssa leur fit signe de passer derrière les marches et ils la suivirent, s’accroupissant avec elle.

- L’entrée de la tour est soigneusement cachée, leur dit-elle, c’était là que je passais la plupart de mon temps quand j’étais Dame Lia. Il faut monter au premier étage . . .

Harry n’écouta pas la suite des explications de sa marraine, trop obnubilé qu’il était par la statue la plus proche d’eux. Elle représentait un serpent dressé sur sa queue, comme celui qui ornait le blason de la Maison Serpentard. Et cela lui avait donné une idée.

- Aly ? Chuchota-t-il en se tournant vers elle.

Etonnés, tous se tournèrent vers lui.

- Quoi ? Demanda-t-elle.

- Quels Horcruxes nous restent-ils à détruire ? La questionna-t-il en lui montrant du doigt la statue du serpent.

Elle fronça d’abord des sourcils, ne comprenant pas, puis son visage s’éclaira.

- Bien sûr ! J’aurais du y penser ! Bravo Harry, tu es un génie ! S’exclama-t-elle en le prenant dans ses bras. Il faut détruire Nagini, comme cela, il ne nous en restera plus qu’un !

- Et pas des moindres, marmonna Harry dans sa barbe.

Après tout, ils n’avaient aucune idée de ce que pouvait être cet Horcruxe, et encore moins où il se trouvait.

- Nous n’avons pas beaucoup de temps, je te rappelle, fit Sirius. On ne peut pas sauver Drago et détruire l’Horcruxe.

- Nous n’aurons qu’à nous séparer, souffla Alyssa. Je vais aller avec Blaise dans la tour, chercher Drago, et toi et Harry, vous allez détruire Nagini.

- Je vais devoir le tuer, n’est-ce pas ?

Il venait d’y penser. Cette fois-ci, c’était l’Avada ou rien. Le serpent était un être vivant et il n’avait pas de crochet de Basilic sur lui. Le sortilège de la Mort était la seule solution.

- J’ai confiance en toi, Harry, je sais que tu y arriveras.

Prononçant ces mots, Alyssa pressa fermement son épaule.

- Le déjeuner vient de se terminer, enchaina-t-elle. A l’heure qu’il est, Nagini se repose. Il fait toujours ça quand il est repus. Il est dans la pièce attenante à la salle de réunion, mais pas besoin d’être discret, cette salle est entourée d’un sortilège d’Impassibilité pour garantir le sommeil de Nagini.

Harry acquiesça d’un signe de tête. Sirius, lui, tirait légèrement le tronche.

- Je n’ai pas envie de te laisser partir dans ton coin, fit-il. Blaise n’a qu’à aller avec Harry.

Alyssa refusa.

- Je veux que ce soit toi qui l’accompagne. Au cas où Harry flancherait.

Le Gryffondor déglutit.

Elle avait confiance en lui, certes, mais elle prenait des précautions.

- S’il ne parvient pas à tuer le serpent, fais-le. C’est une occasion qui ne se représentera pas, Tom est beaucoup trop protecteur avec son familier. C’est maintenant qu’il doit être détruit. Et si vous pouviez faire passer ça pour un accident, ça nous arrangerait : on n’a pas envie que Tom comprenne ce que l’on fait et qu’il crée une multitude d’autres Horcruxes sur lesquels nous ne pourrions pas mettre la main.

Harry acquiesça de nouveau, le cœur battant.

L’idée d’une multitude de morceaux d’âme de Voldemort disséminés aux quatre coins de l’Angleterre lui retournait l’estomac.

- Bien, si tout le monde est d’accord, allons-y.

Alyssa et Blaise passèrent devant le nez d’Harry, et il leur emboita le pas, au moment où Sirius grommelait derrière lui :

- Cette fille a bien plus d’autorité qu’il ne faudrait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:36

Suite et fin du chapitre 57


Harry jeta un œil sur sa montre.

Il était près de treize heures. A l’heure qu’il était, Ron, Hermione et Ginny devaient être inquiets de ne pas les voir revenir, et Rogue furieux. Ils avaient sans doute deviné où ils se trouvaient, et réuni les membres de l’Ordre. Peut-être même que le professeur McGonagall était de retour et qu’elle les injuriait copieusement en son for intérieur. Quant aux autres, bienheureux qu’ils étaient de vivre dans l’ignorance.

- Je crois que c’est là, chuchota Sirius.

Harry jeta un œil sur la porte qui leur faisait face.

Elle était de taille normale, à hauteur d’homme, bien plus modeste que celle à sa gauche. C’était sans doute dans cette dernière que se tenait la réunion.

Blaise et Alyssa, étaient partis sur la droite pour rejoindre la tour, alors que Sirius et lui n’avaient eu que quelques mètres à faire sur leur gauche pour arriver à destination.

- Prêt ? Lui demanda son parrain, une main sur la poignée et l’autre agrippant fermement sa baguette.

Harry resserra sa prise sur sa propre baguette.

- On fait comment pour que cela ressemble à un accident ? Demanda Harry. Si on le tue simplement, Voldemort va se douter de quelque chose, surtout avec l’évasion de Drago.

Une ombre passa dans le regard de Sirius.

- Je ne sais pas trop, avoua-t-il. Mais on avisera une fois à l’intérieur, ici, je me sens trop à découvert, n’importe quel Mangemort pourrait nous tirer à vu.

Harry jeta un œil dans son dos.

Effectivement, le couloir n’était cerclé de murs que d’un seul côté : à leur gauche seul une rambarde en fer les empêchait de rejoindre le rez-de-chaussée.

Sirius ouvrit précautionneusement la porte et pénétra dans la pièce, prudemment, Harry sur ses talons. Une fois tous deux à l’intérieur, Sirius referma discrètement le battant, et tous deux regardèrent où ils se trouvaient.

C’était un bureau. Certainement celui où Voldemort préparait ses plans, au vu des nombreux parchemins qui jonchaient le bureau situé en dessous d’une fenêtre gigantesque donnant sur le bois. A leur gauche, une immense bibliothèque était emplie de livres, et à leur droite, deux vitrines renfermaient des bijoux, des armes et autres bibelots, tous certainement magiques et puissants. Et constitués de magie noire.

Le serpent se trouvait lové dans le coin droit de la pièce, juste sous la fenêtre, enroulé sur lui-même. Et il semblait être profondément endormi.

- Et comment on fait passer sa mort pour un accident ? Demanda Sirius. T’as une idée ?

Harry jeta un œil un peu plus attentif sur ce qui l’entourait.

Comment un serpent pourrait-il se tuer dans cette pièce ? Et comment utiliser l’Avada, tout en faisant passer ça pour un accident ?

Il soupira.

Ca allait être coton cette histoire.

- Et s’il s’étouffait ? Proposa soudain Sirius.

- Quoi ?

- Bah oui, il vient de manger. Il peut avoir avalé de travers et s’étouffer avec une souris.

- Et où tu veux trouver une souris ? Demanda Harry, totalement halluciné par l’idée saugrenue de son parrain.

- Là, dit-il en montrant du doigt un rongeur blanc qui grignotait un morceau de parchemin sur le bureau.

Harry réfléchit alors plus attentivement à l’idée.

Il suffisait de stupéfixer la souris pour qu’elle ne s’enfuit pas, ensuite de tuer Nagini, de lui ouvrir le gosier et d’y enfoncer la souris. On pouvait s’attendre à ce que Voldemort ne fasse pas d’autopsie de son serpent, non ?

- On peut toujours tenter, de toute façon, je ne vois pas d’autres solutions, dit-il. Je t’en prie, stupéfixe la souris.

Sirius ne se le fit pas dire deux fois, et le rongeur ne sut certainement jamais ce qui lui était arrivé : il tomba, inconscient, sur une pile de parchemins.

Les deux jeunes hommes se rapprochèrent ensuite du bureau, et Harry attrapa par la queue le malheureux animal, non sans afficher une mine de dégoût.

- Beurk, elle pue ! S’exclama-t-il en chuchotant.

Sirius rigola.

- Allez, donne la moi. C’est à toi de t’occuper de Nagini.

Harry déglutit difficilement.

Ca y était, l’heure de vérité était arrivée. Il n’avait jamais lancé d’Avada, alors y arriverait-il cette fois ?

- Comment on fait ? Demanda Harry à son parrain. C’est comme pour le Doloris ?

Sirius acquiesça d’un mouvement de tête.

Il fallait donc vouloir en soi-même la mort de l’individu. Ce qui ne devrait pas être trop compliqué, il n’aimait pas beaucoup Nagini.

Harry tendit sa baguette, hésitant. Le serpent dormait toujours. Il humecta ses lèvres. Et prononça les deux petits mots en chuchotant. Un éclair vert jaillit de sa baguette et alla frapper l’animal qui fut soulevé du sol par le souffle du sort. Puis il retomba, inerte.

Harry déglutit.

- Je crois que c’est bon, Harry, tu l’as eu.

Un long frisson parcourut le corps du jeune homme, et il souffla prudemment, le corps tremblant.

Il l’avait fait. Il avait utilisé le sortilège de la Mort, pourrait le refaire en temps et en heure, face à l’ennemi dont il souhaitait le plus au monde la disparition.

Et dernière chose, mais pas des moindres, il ne leur restait plus qu’un seul Horcruxe à dénicher.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:39

Chapitre 58 : Où l'on délivre quelqu'un


Ses yeux papillonnèrent, avant que son regard trouble ne se stabilise. Et la première chose qu’il vit fut une paire de prunelles mauves.

Il fronça des sourcils, rassemblant ses derniers souvenirs.

Ils étaient au Ministère, ils étaient tombés dans une bataille. Il avait du se défendre, ainsi que ceux qui l’accompagnaient - Sirius, Narcissa, Alyssa, Fred et Kingsley. Il avait vu trois d’entre eux tomber. Et ensuite . . . La suite était encore trop floue.

- Drago ?

Il gémit, la voix de sa mère perçant douloureusement le brouillard enveloppant son esprit.

- Ca y est, il se réveille. Il était temps, commenta une seconde voix.

Drago assimila cette voix à celle de son meilleur ami, Blaise. Mais, nom d’un chaudron, que faisait là cet imbécile heureux ?!

- Drago, est-ce que ça va ? Tu peux t’asseoir ?

Drago tenta de bouger.

Peine perdue.

Et la panique le submergea.

Avait-il été touché par un sort ? Un qui l’aurait rendu totalement invalide ?

- Il a une tête à faire peur, commenta de nouveau Blaise, cette fois le son de sa voix un peu plus proche.

- Retourne faire le guet ! Siffla alors dangereusement Alyssa, tournant son visage derrière elle.

Drago fronça de nouveau les sourcils.

Faire le guet ? Mais pourquoi ? Et puis, où était-il ? Maintenant que le visage de sa mère n’était plus au-dessus du sien, il pouvait admirer tout à loisir le plafond du Ministère . . . Recouvert d’un drap de soie noir. Alors, soit le Ministère avait considérablement changé depuis sa perte de connaissance . . . Soit il n’y était plus.

- Où . . . Où suis-je ? Réussit-il à prononcer d’une voix pâteuse qui lui fit horreur.

Le visage d’Alyssa réapparut derechef.

- Au Manoir des Ténèbres. Mais pas de panique, on va te sortir de là.

Bien, alors comme il le pensait, il n’était plus au Ministère, ce qui était peut-être une bonne . . . Elle avait dit Manoir des Ténèbres ?!

- QUOI ?! Rugit-il en retrouvant miraculeusement la mobilité de son corps.

Immédiatement, un sort de Mutisme le frappa avec violence, l’envoyant se rallonger. Il lança un regard noir à Alyssa, émetteur du sort.

- Désolée, fit-elle sans une once d’excuse dans le regard, mais ce n’est pas le moment de nous faire remarquer. On doit sortir d’ici en vie et sans se faire attraper par un Mangemort ou par Voldemort. Alors la discrétion est de mise, Drago.

Il acquiesça d’un signe de tête, comprenant parfaitement.

Elle prononça le contre-sort, et le jeune homme se rassit, jetant un œil sur ce qui l’entourait.

Il se trouvait dans une pièce ronde, dont le lit sur lequel il était allongé précédemment se trouvait pratiquement au centre. Sur sa gauche se trouvaient une armoire, une porte et un miroir sur pieds ; en face, une autre porte entrouverte près de laquelle se trouvaient Blaise, le regard fixé sur ce qu’il se passait au dehors, ainsi qu’une table ronde entourée de quatre chaises; et à sa droite, une immense bibliothèque emplie de livres et de bibelots. Malgré l’apparente froideur de la pièce, tout révélait une connotation féminine dans l’agencement des affaires.

Il fit part de sa surprise à sa mère, qui l’aidait à descendre du lit :

- Cette pièce . . . Je ne savais pas qu’il en existait une semblable dans la demeure de Voldemort.

Il sentit Alyssa se raidir à côté de lui, et il se tourna à temps vers elle pour apercevoir une grimace de dégoût apparaitre fugacement sur son visage.

- C’est la chambre que j’occupais quand j’étais Florelia, avant de m’enfuir, avoua-t-elle à mi-voix. C’est là aussi que j’ai été séquestrée avant d’être rajeunie, il y a seize ans. Voldemort prévoit certainement de te faire subir le même sort.

Drago ne put s’empêcher de grimacer à son tour.

- C’est pourquoi nous sommes venus te chercher, dit Blaise alors que Drago et Alyssa le rejoignaient près de la porte.

- Seulement vous deux ? Demanda le jeune homme, étonné et effrayé à cette idée.

- Non, réfuta sa mère, Sirius et Harry se trouvent encore en bas. Ils avaient quelque chose à faire pendant que nous avions l’inattendue opportunité d’être ici.

Drago hocha de la tête, totalement à l’Ouest.

Il avait un peu de mal à comprendre. Il se souvenait à présent avoir entendu la voix de Voldemort dans son dos, avant que le noir complet n’envahisse son esprit. Sans doute l’avait-il stupéfixé. L’homme l’avait alors certainement amené au Manoir et déposé dans cette pièce avant de rejoindre ses Mangemorts pour la réunion post-attaque habituelle. Mais ça n’expliquait pas la présence des quatre amis, ni comment ils étaient parvenus à entrer sans se faire repérer. Le Manoir était entouré de protections toutes plus puissantes les unes que les autres et peu de personnes pouvaient pénétrer ici comme bon leur semblait. De plus, Blaise, Sirius et Harry n’avait même jamais vu le Manoir avant aujourd’hui, alors comment diable avaient-ils bien pu y entrer ? Et, qu’avait donc à faire son père et son petit ami de si important ? Surtout au sein de cette bâtisse ? Et pourquoi étaient-ils venus aussi peu nombreux ? Des renforts arriveraient-ils ? Allaient-ils profiter de cette occasion pour attaquer Voldemort et ses hommes ?

- On peut y aller, fit soudain Blaise, coupant court aux réflexions de son ami.

Le métis sortit le premier, suivi de Drago et Alyssa.

La porte donnait sur un étroit escalier en colimaçon en pierre froide et noire - comme le reste du Manoir. Il ne leur fallut que quelques secondes pour arriver en bas, où un trou dans le mur était recouvert d’une tapisserie.

- C’est un passage secret ? Demanda Drago, le plus discrètement possible.

Blaise hocha de la tête pendant qu’Alyssa soulevait un pan de tissu.

- La voie est libre. Je vois Harry et Sirius, ils nous attendent.

Elle passa la première, puis fit signe à Drago de la suivre, Blaise refermant la marche. Ils longèrent le couloir qui donnait sur le rez-de-chaussée et rejoignirent leurs deux amis en haut du vaste escalier de marbre noir.

Drago n’eut alors pas le temps de comprendre grand-chose qu’il se retrouva étroitement enlacé dans une étreinte masculine - et connue.

La chaleur du corps d’Harry transperça à travers ses vêtements et il serra tout aussi fortement le jeune homme.

- Tu n’imagines pas à quel point j’ai eu peur pour toi, chuchota le Gryffondor au creux de son oreille.

La gorge de Drago se serra.

Il sentait les battements de cœur d’Harry, et ceux-ci allaient trop vite pour que ce soit normal. Visiblement, il s‘était vraiment inquiété pour lui, comme il l’aurait fait pour n’importe lequel de ses amis. C’était une reconnaissance que Drago espérait depuis des mois, même s’il aurait préféré l’apprendre dans d’autres circonstances.

- Pas que je veuille vous déranger, mais ce n’est ni le lieu, ni le moment pour un câlin, fit soudain Sirius, la voix teintée d’anxiété. Vous pourrez vous bisouiller autant que vous voulez, une fois que nous serons de retour au château.

Drago se sépara d’Harry à contrecœur, mais attrapa fermement sa main, décidé à le garder le plus près possible de lui.

Le groupe descendit les escaliers et rejoignit le rez-de-chaussée d’un pas plus rapide que la normale, peu désireux de se faire attraper si près du but. Ils parcoururent le hall et poussèrent aussi discrètement que possible les lourdes portes de l’entrée avant de se faufiler dehors.

Pour Drago, tout cela était trop, beaucoup trop simple. Voldemort était loin d’être bête, et il était étonnant que quatre personnes, dont deux après lesquelles il courrait avidement, puissent entrer dans son manoir sans actionner une ou deux alarmes. Surtout en sachant que lui-même s’y trouvait à ce moment-là, totalement à la merci de son ennemi.

Ils rejoignirent la forêt sombre et menaçante, les sens aux aguets. Drago n’oubliait pas qu’un loup-garou, même hors période de pleine lune, était dangereux. Surtout celui-ci.

Un grondement leur parvint de leur gauche. Le groupe s’immobilisa.

Pas encore tout à fait remis de ses émotions, Drago avait le cœur qui battait à cent à l’heure et les membres tremblants. Même les caresses réconfortantes d’Harry sur sa main n’arrivaient pas à le calmer.

Le bruit d’une branche qui casse résonna dans le silence du bois et on entendit un bruit de respiration retenue quelque part dans le groupe. Drago serra plus fortement la main qu’il tenait.

Quelque chose de gros se tenait non loin d’eux, dans les fourrés apparaissant entre les arbres serrés. Quelque chose d’imposant, un prédateur s’il en jugeait d’après le bruit de reniflement qui retentissait. C’était certainement Greyback.

- Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda soudain Blaise, la voix tremblante.

- Je tenterais bien quelque chose, fit Alyssa, mais je ne suis pas sûre d’y arriver. Cela n’a marché que sur Remus transformé, et seulement une fois. Et encore, c’était un total hasard.

Trop de peut-être, jugea Drago. Hors de question de risquer la santé, voir la vie de sa mère. Et Sirius était bien de son avis.

- Alors, on oublie cette idée, fit le Gryffondor. On avance en silence et on avisera en temps voulu.

Voilà bien une réplique des rouge et or. Aviser en temps voulu. Une expression que les Serpentard ne connaissaient pas.

Un reniflement plus fort que les autres les fit se tétaniser de nouveau. Le lycan s’était rapproché.

- Drago, fit alors Alyssa d’une voix chantante que le Serpentard aurait reconnue n’importe où, laisse tes pouvoirs s’exprimer. A pleine puissance et à nous deux, peut-être que ce sera assez fort pour que l’instinct de loup de Fenrir nous reconnaisse.

Drago n’avait pas tout compris, mais obéit. Il demanderait des explications plus tard. Pour l’instant, il fallait surtout sortir du domaine de Voldemort le plus rapidement et le plus entier possible.

Le jeune homme concentra alors son attention sur le reste de leur groupe. Seul Sirius semblait ne pas être totalement subjugué par leur être. Mais Blaise et Harry avait les yeux grands ouverts, la mâchoire inférieure pendante et l’air absolument halluciné. Ce n’était pas à leur avantage.

- Aly, t’aurais pu prévenir qu’on s’y prépare, articula laborieusement Sirius. Vous êtes trop . . . Parfaits pour notre bien.

Alyssa pouffa, d’un son cristallin.

- Même si je vous avais prévenus, vous n’auriez rien pu faire.

Sirius grogna. Drago sentit alors la main d’Harry lui échapper. Etonné, il se tourna vers lui. Le Gryffondor laissa échapper un gémissement et se mordit la lèvre inférieure.

- Désolé Drago, souffla-t-il, mais c’est trop.

Puis il s’échappa, rejoignant Sirius qui se trouvait devant avec Blaise.
Drago fut blessé, mais sa mère le rassura instantanément.

- Laisse lui le temps de s’habituer. Il ne t’avait encore jamais vu avec la pleine puissance de tes pouvoirs, il est normal qu’il ne le supporte pas.

- C’est douloureux pour lui ? S’inquiéta Drago, tout en marchant.

Un sourire s’étira sur les lèvres de la jeune femme.

- Non Drago, tu es trop attirant, comme tous les Néphilims. Ce n’est pas de la douleur qu’il ressent, c’est du désir.

Ah ? Intéressante, cette information.

- On peut transplaner à partir d’ici.

Drago regarda Sirius qui montrait du doigt un mouchoir accroché à une branche. Il leva un sourcil, sceptique.

- On a mis un repère au cas où.

Drago hocha de la tête, au moment où les trois garçons disparaissaient. Alyssa et Drago les suivirent de très près.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:42

Suite et fin du chapitre 58


Harry soupira de soulagement.

Devant lui se dressaient les grilles du domaine de Poudlard, encore ouvertes comme lors de leur départ. Ils avaient finalement réussi à revenir, sains et saufs et avec Drago.

Un double bruit de transplanage retentit derrière lui et il comprit qu’Alyssa et son fils venaient de les rejoindre.

- Jamais je n’aurais pensé que ça puisse être aussi simple, dit Blaise, une pointe de soulagement dans la voix. Vous pensez que Voldemort va se douter de quelque chose ?

- Forcément, répondit Alyssa en leur passant devant d’un pas pressé, redevenue normale, et pénétrant dans le parc. Drago n’aurait pas pu s’enfuir tout seul, et nous ne sommes que deux à pouvoir pénétrer comme nous le voulons dans le Manoir.

Les garçons emboitèrent le pas à la jeune femme, et Drago demanda :

- D’ailleurs, je serais curieux de savoir comment vous avez fait pour entrer sans alerter tout le monde.

- J’ai annulé les sorts de sécurité, répondit Alyssa.

- Et je ne t’ai pas vue les remettre, commenta son fils.

Harry grimaça en voyant l’air épouvanté d’Alyssa qui venait d’accélérer le pas, se mettant pratiquement à courir. Les élèves présents dans le parc à cette heure les regardèrent passer, hébétés.

- Mais quelle idiote ! S’auto-injuria la jeune femme. Comment j’ai pu oublier un truc aussi évident ? C’est sûr que là, Tom ne va pas mettre longtemps à comprendre, il y aura ma trace magique partout. Et comment vous avez fait pour Nagini ?

Ils grimpaient les escaliers menant aux lourdes portes de chêne quand Harry répondit :

- On l’a tué d’un Avada Kedavra et on a mis en place une scène d’étouffement. Voldemort croira que son serpent a avalé de travers.

Alyssa pila au beau milieu du hall, déconcertant ses suiveurs.

- Vous avez fait quoi ?

- On a fait croire qu’il s’était étouffé, répéta Sirius. Ca ne va pas ? S’inquiéta-t-il en suite en voyant l’air affligé de son amie.

Harry se demanda s’ils avaient eu une bonne idée, car apparemment, Alyssa, elle, semblait déjà avoir la réponse à cette question.

- Sirius, c’est toi qui a eu cette lumineuse idée ?

- Bah oui, pourquoi ?

Harry fit deux pas en arrière. Sirius n’avait pas compris le ton ironique sur lequel Alyssa avait prononcé le mot « lumineux ».

- ETOUFFER ? TU CROIS VRAIMENT QUE NAGINI PEUT S’ETOUFFER, SIRIUS ? CE N’EST PAS UN BANAL SERPENT, C’EST CELUI DE VOLDEMORT ! COMMENT VEUX-TU QU’IL S’ETOUFFE SANS QUE TOM NE COMPRENNE QUE C’EST UN MEURTRE ?

Heureusement que le hall était plutôt vide à cette heure, ainsi que la Grande Salle, parce que vu la puissance de décibels qu‘avait la voix d‘Alyssa, elle en aurait rendu sourd plus d’un. D’ailleurs, Harry se demandait si c’était inquiétant que son oreille gauche siffle comme ça . . .

- J’avoue que je suis d’accord avec elle, fit Blaise. Ce n’était pas une super idée. Et tu as cautionné ça, Harry ?

- Eh oh, se défendit aussitôt le Gryffondor, j’aurais bien aimé vous y voir, moi. On n’avait pas vraiment le temps de réfléchir à un plan parfait !

- Vous auriez pu lui balancer un meuble sur la tronche, proposa le Serpentard. La salle était insonorisée, personne n’aurait entendu.

Le regard que lui envoya Drago suffit à faire comprendre au métis que son idée était encore plus débile que celle de Sirius.

- Un meuble qui tombe tout seul, ça fait pas du tout suspect, Blaise, ironisa Alyssa. Bon, tant pis, maintenant que c’est fait on n’y peut rien.

Elle soupira et pinça l’arrête de son nez.

- Au fait, où est-ce qu’on courrait comme ça ? Demanda Drago. Maintenant qu’on est ici, on est en sécurité, plus besoin de se presser.

Harry était d’accord avec lui. Sauf bien sûr qu’ils auraient sans doute des explications à donner si quelqu’un s’était aperçu de leur absence. Et qu’il faudrait de toute façon leur dire comment Drago était revenu. Tout seul. Mouais, il y avait des chances qu’ils se fassent griller de toute manière.

- Ca aurait pu être le cas, effectivement, si on n’avait pas laissé autant d’indices. S’il n’y avait eu que ta disparition, Tom se serait énervé et défoulé sur un quelconque village moldu, ce qui n’aurait pas beaucoup changé de l’habitude. Mais il va savoir que je suis entrée au Manoir, que je t’ai délivré, accompagnée d’autres personnes puisque j’ai laissé ma trace magique sur les défenses que j’ai annulées, et qu’en plus on a assassiné Nagini. Si avec ça il ne capte pas qu’on sait pour les Horcruxes, c’est qu’il est encore plus con que je ne le pensais.

Un seul mot vint à l’esprit d’Harry : Aïe.

- Et donc, comment il va réagir ? Demanda Blaise, peu rassuré.

Pour toute réponse, Alyssa grimpa quatre à quatre les marches de l’escalier de marbre, se ruant dans les couloirs. Les quatre jeunes hommes, après avoir échangé des regards déconcertés, la suivirent au pas de course.

- Au fait, cria Sirius par-dessus le bruit de leur cavalcade, quelqu’un sait ce qui est arrivé aux autres, ceux qui nous accompagnaient au Ministère ?

- Le professeur Malefoy est à St Mangouste, mais ses jours ne sont pas en danger, répondit Harry. Kingsley est dans un état critique d’après ce que nous a dit Fred, et lui-même est à l’infirmerie, il s’est évanoui.

Sirius hocha de la tête, pilant juste derrière Blaise qui venait de faire de même derrière Alyssa. Cette dernière rugit plus qu’elle ne donna le mot de passe à la gargouille qui gardait l’entrée au bureau directorial, puis vola presque au dessus des marches mobiles. Les garçons eurent du mal à la suivre et, quand ils pénétrèrent dans le bureau, la jeune femme était déjà face au professeur McGonagall, les mains posées sur le bureau de cette dernière. Derrière la vieille femme, Harry constata que pour la première fois, le portrait de Dumbledore était éveillé et soucieux.

Le cœur serré de « revoir » le vieil homme en ces circonstances et si longtemps après sa mort, Harry jeta un regard dans la pièce. En dehors de la directrice, se trouvaient là le professeur Rogue, le visage menaçant (il avait formellement interdit à Harry de faire quoi que ce soit), ainsi que Ron, Hermione et Ginny, ce qui affirmait sa supposition comme quoi Rogue était bien au courant de leur escapade.

- Miss Grytalié ! S’écria le professeur McGonagall, indignée. Vous n’avez pas à pénétrer ainsi dans mon bureau !

- C’est urgent ! Comme vous pouvez le constater, nous avons ramené Drago.

Tout le monde se tourna vers le principal intéressé qui n’afficha qu’une indifférence polie. Du coin de l’œil, Harry aperçut l’ancien espion se détendre légèrement.

- Personne n’a donné l’autorisation pour une telle manœuvre, fit la directrice, furieuse, ses lunettes tombant sur son nez sous le coup de l’émotion.

- Dois-je vous rappeler que c’est moi à présent qui suis à la tête de l’Ordre du Phoenix ? Renchérit Alyssa. Je n’ai pas besoin de votre autorisation pour ça, et je n’ai emmené avec moi que des membres officiels.

Irritée, le professeur McGonagall pinça fortement les lèvres. Harry, qui appréciait beaucoup la femme, se sentit désolé pour elle de se faire rabrouer ainsi par une femme qui avait l’âge d’être sa fille.

- Bien, mais alors quelle est cette urgence ?

- Nous avons commis quelques erreurs en allant au Manoir et laissé des traces de notre passage. L’une de ces traces est assez . . . Conséquente pour que Voldemort sache qui a fait le coup. Et qu’il s’énerve suffisamment. Si je le connais aussi bien que je le pense . . . Il sera ici et prêt à détruire Poudlard dans moins de vingt-quatre heures.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:45

Chapitre 59 : Où l'on se prépare


La déclaration d’Alyssa laissa un blanc horrifié dans le bureau.

Drago, qui venait à peine de se remettre de s’être fait enlever et qui respirait mieux à présent qu’il savait qu’il était sauvé et qu’il n’était pas passé loin de finir comme sa mère, voulait qu’Alyssa ait tort. Car si Voldemort débarquait à Poudlard . . . Ce serait des dizaines d’innocents qui mourraient.

- Il n’est peut-être pas nécessaire de paniquer dans l’immédiat, modéra le professeur McGonagall, se levant de son fauteuil et contournant son bureau.

Elle semblait affreusement lasse, comme si trop de problèmes lui tombaient d’un seul coup dessus. Et peut-être était-ce le cas, après tout, Drago n’en savait absolument rien !

- Vaudrait mieux au contraire, contra la Néphilim, parce que si j’ai raison, l’Ordre et les Aurors devront être là au plus vite.

- Qu’est-ce qui te fait penser qu’il viendra jusqu’à Poudlard ? Intervint Severus. Le Seigneur des Ténèbres n’est pas du genre à attaquer sans réfléchir, et il sait très bien que Poudlard est parfaitement protégé. Il ne prendra pas ce risque.

Drago respira beaucoup mieux.

Si Severus le disait, c’est que c’était vrai : son parrain se trompait rarement sur les agissements de Voldemort.

- Sev, je sais des choses que tu ignores au sujet de mon père, fit Alyssa d’un ton calme. Crois-moi, il prendra le risque.

Puis se tournant vers la directrice :

- De plus, il ne sera pas seul, il viendra accompagné de tous ses Mangemorts, ainsi que de ses alliés. Que nous n’avons pas particulièrement envie de voir débarquer, dois-je préciser.

La vieille femme fronça des sourcils, inquiète.

- Quels alliés ?

- Les géants, pour commencer.

- Et c’est tout, la coupa Severus d’un air sévère. Ce sont les seuls alliés qu’il a.

- Les seuls dont tu as eu connaissance, précisa la jeune femme. Moi, je l’ai vu se créer une armée de loup-garou affamés, ainsi que recruter une vingtaine de vampires. Crois-moi, la réalité est bien en deçà de ce que tu imagines. Il est plus puissant que nous et il pourra nous balayer d’un revers de main si ne nous préparons pas correctement.

Drago sentit la bile lui remonter le long de l’œsophage et sa tête tourna.

Après tout ce que venait de dire sa mère, il se demandait si ça n’aurait pas été mieux d’en finir avec la vie à l’époque où il était encore dans les cachots du Manoir des Ténèbres.

- Dray, ça va ? S’inquiéta instantanément Blaise qui se trouvait à côté de lui.

Il le rassura d’un mouvement de main : ce n’était que passager.

- Il vaudrait mieux que l’infirmière l’ausculte, qui sait ce que Voldemort aura eu le temps de lui faire, dit Sirius. Blaise, accompagne-le s’il-te-plait.

Drago voulut protester, mais les deux regards tueurs conjugués de Severus et Alyssa le dissuadèrent de dire quoi que ce soit. Il se laissa emmener docilement par son meilleur ami.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Une fois la porte refermée dans le dos des deux Serpentard, Harry se concentra de nouveau sur la discussion de ses aînés, imité par Ron, Hermione et Ginny. Jusqu’ici, aucun des professeurs n’avait fait allusion à leur présence, alors il comptait bien glaner le plus grand nombre d’informations. Mais il espérait bien qu’aucunes d’elles n’étaient aussi mauvaises que la dernière : avec autant d’ennemis en face, il y avait très peu de chance qu’ils remportent la bataille. Déjà qu’il leur manquait un Horcruxe. Comment faire pour le trouver et le détruire en moins de vingt-quatre heures ? Ils n’avaient même pas un seul petit indice !

- Des géants, des lycans et des vampires. Comment pourrons-nous les combattre ? Demanda vivement Sirius. Même si la pleine lune n’est pas prévue dans les jours qui viennent, les loups seront assez dangereux pour de simples sorciers comme nous. Et je ne vous parle même pas des deux autres races !

- Il nous faut des alliés, décréta Alyssa. Beaucoup et vite.

- Attendez, les stoppa la directrice. Nous ne savons même pas si ce que vous avancez est vrai. Et si nous prévenions les autorités et que Vous-Savez-Qui ne se manifeste pas ? L’Ordre du Phoenix perdra toute crédibilité devant Scrimgeour et le Ministère, et nous ne pouvons pas nous le permettre.

- Severus est suffisamment discret pour pouvoir s’assurer que Tom fait ce que nous supposons de sa part. Pendant ce temps-là, Alyssa s’entretiendra avec le Ministre.

Harry sentit son cœur faire un bond formidable, et comme tous les autres, il se tourna vers la personne qui venait de prendre la parole : c’était le portrait de Dumbledore.

Le vieil homme posait son regard chaleureux et attendri sur les différentes personnes présentes dans la pièce.

- Vous pensez qu’elle a raison Albus ? Interrogea la directrice.

- Alyssa s’est rarement trompée au sujet de Tom par le passé. Ou tout du moins, peu depuis qu’elle est revenue. L’avoir côtoyée pendant toutes ces années fait d’elle votre meilleure informatrice sur tout ce qui a un lien avec lui. Ne prenez pas ses suppositions à la légère.

- Et alors, que faisons-nous ? Demanda Severus. Nous n’avons aucune créature magique de notre côté, aussi puissante que celles dont a su s’entourer le Seigneur des Ténèbres.

Un raclement de gorge irrité se fit entendre, émis par Alyssa qui posa un regard condescendant sur l’homme.

- Et Drago et moi, on est quoi ? De la bouse de dragon ?

Harry retint le sourire qui lui venait aux lèvres.

- Et il y a Remus aussi, fit Sirius.

- Et Hagrid, qui est demi-géant, compléta Alyssa. Sans parler de Graup. On n’est peut-être pas nombreux, mais nous sommes là.

- Ca aurait été mieux si on avait pu en avoir d’autres comme toi, renchérit l’ancien espion, l’air sombre.

- Désolée de ne pas avoir pu empêcher mon père d’éliminer les derniers représentants de ma race, répliqua aigrement la jeune femme, les bras croisés et le regard furibond.

- Je ne voulais pas dire ça, se défendit calmement l’homme. J’exposais seulement un fait.

Harry vit Sirius lever les yeux au ciel.

- Avant d’aller plus loin et de se quereller pour si peu, intervint le professeur McGonagall, il vaut mieux être sûr des intentions de Vous-Savez-Qui. Severus ?

- Je ne crois pas avoir vraiment le choix. Mais j’ignore par où commencer.

- Je te ferais une liste des endroits où tu pourras le trouver, dit Alyssa. Et ensuite, j’irais voir Scrimgeour avec Sirius. Tonks devrait aussi nous accompagner, nous aurons plus de chances de le convaincre à nous trois.

- Bien.

Puis, se tournant vers les adolescents, la directrice continua.

- Mr Potter, pourriez-vous avertir les membres de l’A.D. de ce qu’il risque de se produire d’ici peu ? Prévenez-les tous, et qu’ils fassent passer le message dans leurs maisons.

Puis elle se tourna de nouveau vers les plus vieux :

- Pour plus de prudence, l’envoi de courrier est à partir de maintenant interdit : au moins, si quelque chose devait se passer, l’ennemi ignorera que nous nous préparons à le recevoir.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Drago se laissa ausculter sans rien dire, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait d’envoyer bouler Mme Pomfresh et de pouvoir retourner dans le bureau de la directrice. Il voulait savoir ce qu’il se disait en ce moment-même, quelles décisions étaient prises.

- Ca va aller ? Demanda Blaise, une fois que l’infirmière eut fait demi-tour et partit s’occuper de Fred, son autre patient qui rouspétait parce qu’elle ne voulait pas le laisser sortir.

- T’as entendu ce qu’a dit Pomfresh ? Pas de soucis à se faire.

Sur ces mots, il descendit du lit et se dirigea vers la porte de l’infirmerie.

- Je ne parle pas de ta santé physique, mais de ta santé morale. Je te rappelle que tu as été enlevé.

Oui, Drago le savait. Mais il n’en gardait aucune séquelle. Si cela avait été violent ou qu’il s’était passé quelque chose, sans doute n’aurait-il pas aussi bien pris l’acte en lui-même, mais la chance lui avait souri et ses amis avaient réagi au plus vite.

- Ce n’est rien, je t’assure Blaise. A côté de ma séquestration, c’était vraiment du petit lait. J’étais inconscient tout le temps.

Blaise soupira.

- Je sais mais . . . Enfin, c’est quand même Voldemort en personne qui t’a enlevé. Ce n’est pas rien !

Drago cessa sa marche et pila dans le couloir. Puis, il se retourna et fit face à son ami.

- Arrête de t’inquiéter, tout va bien. Pour l’instant, tout ce que je veux, c’est retourner dans le bureau de McGonagall. J’aimerais savoir ce qu’il s’est dit.

Blaise, le regard toujours un peu inquiet, acquiesça d’un signe de tête et suivit le jeune homme jusqu’à la gargouille gardant l’entrée du bureau. Devant, se trouvaient Alyssa et Sirius, sur le point de partir.

- Alors ? Interrogea Drago en arrivant à leur niveau. Qu’est-ce qu’il s’est dit ?

- Rien de particulier, répondit Sirius. Alyssa a donné la liste des endroits où on avait trouvé les divers Horcruxes, et Severus est parti voir si Voldemort se trouvait sur l’un de ces lieux.

- Pourquoi ça ? S’étonna Blaise. Qu’est-ce qu’il irait faire là-bas ?

- Tom aura vite fait de faire le lien entre Nagini et notre connaissance de ses Horcruxes, il doit donc déjà vérifier que les autres sont encore à leurs places. Il doit avoir de mauvaises surprises en ce moment.

Drago prit une profonde inspiration angoissée.

- Si je compte bien, il en manque encore un, dit-il.

Alyssa secoua la tête.

- Je m’occupe de celui-là, rassurez-vous. D’ailleurs, rejoignez les autres à la Salle sur Demande, ils vont avertir les membres de l’A.D. de ce qu’il se prépare et il vous faudra vous entraîner une dernière fois avant la bataille.

Blaise et Drago acquiescèrent d’un signe de tête.

- Et surtout, rassurez Harry pour le dernier Horcruxe. Dites-lui bien qu’il sera détruit avant qu’il ne doive tuer mon père. Je ferai tout ce qu’il faut pour.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:48

Suite et fin du chapitre 59


Harry siffla fortement pour faire revenir le calme dans la salle.

Tous les membres de l’A.D. étaient présents. Il venait de leur rapporter ce qu’il s’était passé, puis dit dans le bureau de McGonagall et tous y étaient allés de leur petit commentaire dans une cacophonie indescriptible.

Les conversations continuèrent et Hermione brandit un livre épais qu’elle laissa lourdement tomber à terre avec un BAM retentissant. Les membres se turent aussitôt, ébahis.

- On essaye de vous parler et vous mettre en garde, bande de pies ! S’écria la jeune femme. Alors vous allez apprendre à fermer vos bouches deux minutes et laisser Harry parler !

Même Harry et Ron la regardaient, les yeux ronds. On aurait pu entendre une mouche voler dans la salle. Ce fut pourquoi l’arrivée de Blaise et Drago ne passa pas inaperçue. Les deux jeunes hommes ne cherchèrent pas à se rapprocher des trois Gryffondor, et ils restèrent dans le fond de la salle.

Harry put reprendre.

- Alors, comme je vous le disais, nous ne nous attendons pas à voir les Mangemorts débarquer avant le dîner, voire cette nuit. Il faut donc prévenir les autres élèves. J’espère pouvoir compter sur vous pour faire passer le message dans vos maisons. Et aussi, n’essayez pas d’envoyer de messages à vos familles, aucun hiboux n’est autorisé à quitter l’enceinte du collège.

- On ne peut pas prévenir nos familles ? S’écria une voix indignée.

- Non, pour éviter que Voldemort ne sache que nous l’attendons. Il faut que nous gardions l’effet de surprise afin de compenser un minimum.

- Compenser quoi ? Demanda une autre voix.

Harry grimaça.

Il n’était peut-être pas judicieux de leur dire qu’ils étaient en sous-nombre face à l’ennemi et qu’en face, il y aurait des créatures plus que dangereuses qu’eux n’avaient pas.

- Compenser le manque d’expérience de la plupart d’entre nous, mentit-il. On va peut-être devoir se débrouiller quelque temps tous seuls avant l’arrivée des Aurors.

Un sentiment de panique s’infiltra dans les rangs des élèves. En même temps que deux Serpentard rejoignaient leurs amis.

- On vient de croiser Sirius et Alyssa, leur apprit Blaise. Ils nous ont dit de venir ici et de vous dire qu’il faudrait qu’on s’entraine tous une dernière fois.

- Je n’aurais pas eu besoin d’elle pour y penser, répondit Harry. Mais ce n’est pas ça qui m’inquiète le plus.

- Le dernier Horcruxe ? Devina Drago, le visage fermé.

Harry acquiesça d’un signe de tête.

Il désespérait un peu. Beaucoup. Il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait être et où il pourrait être caché. Dans ce cas-là, comment le retrouver et le détruire avant que la bataille ne commence ?

- Alyssa a un message pour toi sur ce point, continua Drago. Elle a dit qu’il n’y avait pas d’inquiétudes à avoir et qu’elle fera tout pour qu’il soit détruit avant que tout ne commence.

Loin de calmer les peurs d’Harry, cela augmenta son angoisse. Il n’aimait pas savoir sa marraine prendre les dangers seule. Certes, elle y était habituée et était certainement à même de se défendre parfaitement. Mais si jamais elle tombait nez à nez avec son père alors qu’elle allait le chercher ? Et qu’elle se faisait de nouveau enlever ? Pareil pour le professeur Rogue. Bien qu’il ne l’aimait pas, Harry savait qu’il était cher aux yeux de Drago et il n’aimait pas le voir souffrir. Il se faisait donc du souci pour la mission de l’homme. Pourquoi Dumbledore l’avait-il choisi lui, pour cette mission ? Alyssa aurait pu le faire, et Sirius et Tonks aller seuls voir Scrimgeour. Mais le maître des potions prenait en ce moment-même des risques inconsidérés. Il pouvait mourir n’importe quand, sans que personne ne le sache, à partir de maintenant.

Harry prit une grande inspiration.

Cela était en place. Il le sentait au fond de lui, dans ses tripes, dans son être. Tout finissait de s’installer pour que la prophétie se réalise.

- Harry ?

Le jeune homme sortit brusquement de ses pensées, interpellé par Ron. Il remarqua alors que les élèves n’étaient plus là.

- Ils sont partis prévenir les autres, dit Ron, en réponse à son regard interrogateur et surpris. Ils reviendront dès que ce sera fait.

Il acquiesça d’un signe de tête.

- Il ne serait pas mieux d’entraîner un peu aussi les autres ? Demanda Ginny, étroitement enlacée dans les bras de Blaise.

- Quels autres ? Demanda Harry. Tous ceux qui sont ici ont entre 15 et 17 ans et je ne pense pas qu’ils pourront tous se battre. McGonagall protégera certainement les plus jeunes en les enfermant quelque part en attendant la fin.

- Elle n’autorisera que les élèves majeurs à se battre, devina Hermione. Il vaudrait alors mieux concentrer nos efforts sur ceux qui participeront à la bataille. Je sais que Neville a encore des difficultés avec le Patronus et il doit savoir le faire avant l’arrivée des Détraqueurs.

- Et Susan ne résiste toujours pas au Dementius, poursuivit Ron, comme beaucoup d’autres. Même moi, j’ai des difficultés, c’est pour dire.

Harry sentit un très désagréable frisson lui parcourir le corps.

Bien sûr, il n’y avait pas que lui. Ses amis aussi risqueraient leur vie. Que deviendrait-il s’il devait perdre un seul d’entre eux ? Et les autres ? Ses camarades du dortoir ? Ceux qu’il considérait comme sa famille ? S’il l’avait pu, il aurait été seul au front. Après tout, c’était un peu sa guerre. S’il n’avait pas existé, rien de tout ça ne se serait passé. Et tout se jouait entre lui et son ennemi. Pourquoi impliquer d’autres personnes ? Un duel et se serait terminé. Rapidement, avec un peu de chance . . .
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Ils eurent du mal à tout mettre en place. Au départ, Harry avait pensé faire comme d’habitude et s’entraîner dans la Salle sur Demande, mais le professeur McGonagall était intervenue et avait décrété que tous s’entraineraient dans la Grande Salle. Tous ceux qui l’avaient souhaité, pas seulement les membres de l’A.D., avaient pu se joindre à eux. Et tous les professeurs les avaient rejoints pour les entraîner.

Ils avaient été répartis en petits groupes que la directrice avait sévèrement contrôlés : aucun élève de moins de 16 ans n’avait été autorisé à apprendre des sorts de grande puissance de défense et d’attaque. Seuls les plus de 16 ans étaient autorisés à se joindre aux professeurs pour défendre Poudlard. Tous les autres seraient enfermés dans la Salle sur Demande, barricadée par un sortilège que seuls les professeurs pourraient enlever.

Les six amis s’étaient répartis les groupes, chacun aidant les professeurs pour savoir quel élève avait plus de difficultés avec tel sort. Et une bonne partie de l’après-midi s’était déroulée ainsi. A un moment, des Serpentard s’étaient invités dans la salle et étaient restés regarder. Parmi ceux-là, les septièmes années qui avaient ricané en voyant leurs efforts. Drago s’était douloureusement empêché de leur jeter un sort dont-ils ne se seraient pas remis avant des années.

Puis, peu avant quatre heures, Sirius et Tonks étaient revenus. Avec de bonnes nouvelles.

- Nous avons parlé au Ministre, avait dit Sirius avec un grand sourire ravi. Il nous envoie le plus d’Aurors qu’il peut avant ce soir, ainsi que des équipes médicales. Nous sommes aussi passés à St Mangouste et nous avons eu des nouvelles de Narcissa : elle rentrera d’ici quelques heures, les médicomages l’ont soignée et elle se porte à merveille. Les Doloris n’ont pas laissé de traces. Kingsley est dans un état plus critique, mais vu comment il hurlait après les infirmières pour qu’elles le laissent partir afin de participer à notre bataille, il y a des chances qu’ils le fichent dehors avant la tombée de la nuit.

Drago soupira, rassuré sur l’état de sa mère. Un peu plus tôt, Fred était parti, lui aussi très bien portant, prévenir les membres de l’Ordre. Tous devaient arriver avant ou pendant le dîner.

- Et où est Alyssa ? Avait demandé Drago. Elle s’occupe de l’Horcruxe ?

- Non, elle est rentrée avec nous mais est ensuite partie dans la Forêt Interdite. Elle n’a pas daigné nous dire ce qu’elle allait y faire.


Après ces quelques mots, les entraînements avaient repris. Ce ne fut que près de deux heures plus tard que les premiers membres de l’Ordre arrivèrent. La famille Weasley au complet était là, même Charlie que Drago n’avait vu qu’en photo. Il reconnut aussi avec eux, Fleur Weasley, l’épouse de Bill. Il ne manquait que celui à lunettes, l’ancien Préfet-en-Chef, que Drago n’avait jamais vu en leur compagnie. Lupin aussi les accompagnait.

Puis, diverses personnes se présentèrent à différentes heures. Drago ne connaissait pas beaucoup d’entre elles. Il lui avait semblé reconnaître Maugrey Fol Œil dans le groupe, mais il n’en était pas sûr.

Sur les coups de dix-neuf heures, le professeur McGonagall réinstalla les tables et les bancs des maisons plus une cinquième. Quatre d’entre elles se remplirent un peu au hasard, les adultes se mélangeant aux élèves, et les Gryffondor, Poufsouffle et Serdaigle se mêlant entre eux. La cinquième fut principalement constituée d’uniformes verts.

Ce fut au moment où les plats apparurent que, Hermione et Ginny, chuchotant précédemment entre elles, se levèrent brusquement de table, décidées, et se dirigèrent vers les verts et argent. Bon nombre d’entre eux les suivirent du regard, intrigués. Elles s’arrêtèrent dans le dos d’une des élèves de Serpentard, une grande jeune femme à la carrure forte : Millicent Bulstrode.

Angoissé, Drago posa sa baguette sur la table, à portée de main, au cas où il faudrait défendre les deux jeunes femmes. Une grande main calleuse se posa alors sur la sienne et Charlie Weasley, installé à sa droite, lui dit :

- Ne t’inquiète pas, ils savent qu’ils ne feront pas le poids s’ils venaient à faire quoi que ce soit. Elles ne courent aucun danger.

Pourtant, malgré ses paroles, Drago constata qu’Harry, Blaise et tous les autres Weasley s’étant installés autour d’eux avaient eux aussi dégainé leurs baguettes. Au cas où.

Hermione et Ginny murmurèrent quelques mots à l’oreille de la Serpentard. Cette dernière, surprise, se tourna violemment vers elles. Puis, après un temps d’hésitation, acquiesça lentement d’un signe de tête. Elle se leva alors et suivit les deux Gryffondor jusqu’à leur table, où tous lui firent une place. Harry prit alors la parole :

- Nous pouvons tous remercier Millicent d’avoir espionné pour nous le camp adverse, et d’avoir su nous aider quand nous avons eu besoin d’elle.

Et il adressa un remerciement personnel envers la jeune femme qui, malgré sa carrure, se fit toute petite, mal à l’aise. Neville, assis à côté d’elle, eut alors un geste que Drago n’oublierait jamais, un signe d’amitié qui signifia tout pour les gens présents : il lui tendit un plat de purée en lui demandant si elle souhaitait qu’il lui en serve. Pourtant pas émotif pour deux noises, Drago dut baisser la tête pour que personne ne remarque les larmes d’émotion qui montaient à ses yeux. C’était trop pour lui. Son cœur n’était pas habitué à tant de sentiments mêlés : peur, doute, joie, compassion, espoir.

Mais quand les discussions reprirent autour de lui, il put se calmer et redresser la tête. En face de lui, Harry lui adressa un sourire doux. Aimant. Le Serpentard le lui rendit.

Tout se passerait bien. Il devait garder espoir. Tout irait bien.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Empty
MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 5 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

La Seconde Guerre [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 5 sur 6Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant

Sujets similaires

-
» La Seconde Guerre
» Satanée Potion ! [Terminé]
» La prophétie des Fondateurs [Terminé]
» Amour fraternel [Terminé]
» L'immense privilège d'être parents [Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Riddikulus :: Archives :: Corbeille-