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La Seconde Guerre [Terminé]

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MessageSujet: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeMar 12 Aoû - 21:02

Rappel du premier message :



La Seconde Guerre

Personnage(s) Principal(aux) : Harry Potter, Drago Malefoy, Ronald Weasley, Hermione Granger, OC, etc
Résumé : Harry vient d'avoir dix-sept ans et il doit quitter les Dursley pour déménager square Grimmaurd, afin de débuter sa recherche des Horcruxes. Mais des évènements innattendus chamboulent ses projets . . .
Rating : T
Aussi, cette fic est une suite de mon autre fanfic Beauté Inquiétante. Les deux peuvent se lire séparément, mais je conseille tout de même de la lire.

Et une fois que vous l'aurez terminé, histoire d'en savoir un peu plus sur certains événements de l'histoire, je vous invite à aller faire un tour sur ces O.S. : Le plus beau jour de leur vie, Le fruit de leur amour, Pour l'amour d'une enfant et Double jeu.
Pseudo de l'auteur : Mayra
Commentaires : Lien
Fiche par Chadot pour Riddikulus


Chapitre 1 : Prologue : Où l'on renie ses origines

Le bruit de leurs pas contre le marbre noir du sol faisait écho dans la pièce vide. Ils longeaient les colonnes de marbre noir striées de rainures vert sombre pour rejoindre leur Maître. Arrivés à destination, les deux hommes s'agenouillèrent devant la personne assise nonchalamment dans son trône de pierre. Ce dernier les regardait pensivement, accoudé à l'accoudoir, le menton dans sa main.

L'un des deux hommes agenouillés sentait son cœur battre plus vite que la moyenne. Lui qui s'était toujours demandé si il en possédait un, maintenant, était fixé. Il sentait la peur suinter dans ses veines, il savait ce qui l'attendait. Heureusement pour lui, il portait un masque ce qui faisait que le Maître ne pouvait voir son état, mais le Seigneur des Ténèbres était aussi un légilimens accompli et le jeune homme savait qu'il ne mettrait pas longtemps à savoir ce qui se cachait dans sa tête.

- Albus Dumbledore est mort, Maître, dit l'autre homme, agenouillé à côté de lui.

La tension qui régnait dans la pièce se relâcha quelque peu. Mais le jeune homme ne se relaxa pas pour autant. Les personnes présentes dans la pièce étaient heureuses parce que Dumbledore était mort, mais lui savait parfaitement qu'un sort identique l'attendait.

Le Seigneur des Ténèbres ne récompensait pas l'échec.

- C'est très bien, Severus, enfin une bonne nouvelle.

Le calme revint dans la pièce. Tous étaient suspendus aux lèvres du Maître.

Et c'est là qu'il comprit. Comment avait-il pu ? Comment avait-il pu accepter de s'agenouiller devant cette personne ?

Si on pouvait appeler ça, une personne !

Un corps fin et longiligne, un visage plat et un nez qui existait à peine en dessous d'une paire d'yeux dont les pupilles étaient verticales comme celles d'un serpent et rouge comme les flammes. Un teint de peau si blanc qu'il en semblait maladif, et un esprit dérangé au delà de la moyenne acceptable.

Le jeune homme regrettait la proposition de Dumbledore. Pourtant, même si il avait douté à ce moment-là, maintenant, il savait que le vieil homme aurait pu les protéger lui et ses parents. Ou tout du moins sa mère. Son père était en prison et jamais il n'avait regretté ses actes. Il pouvait très bien rester y croupir, après tout, il ne lui devait rien à cet homme froid et distant qui ne l'appréciait que parce qu'il était là en tant qu'héritier.

Un claquement de porte lui fit légèrement lever la tête. Quelqu'un venait d'entrer dans la salle. Une personne arriva par la droite du Seigneur des Ténèbres, et s'assit à ses pieds. Ce dernier passa une main que l'on aurait pu qualifier d'affectueuse sur la tête du nouvel arrivant à travers la cagoule de ce dernier. Mais tous savaient qu'aucun sentiment positif ne possédait le Maître, et qu'il ne faisait ce geste que pour asservir la personne.

- Fais moi ton rapport, Severus.

Le Mangemort à côté de lui commença à raconter ce qu'il s'était passé. Le jeune homme sentit un frisson désagréable lui parcourir le dos. Quelqu'un le regardait fixement. Il leva légèrement la tête, assez pour croiser le regard invisible de la personne assise aux pieds du Seigneur des Ténèbres. Il ne l'avait pas bien regardée avant mais maintenant, il pouvait dire avec certitude que c'était une femme. D'après sa taille et sa corpulence, il pouvait supposer que c'était sa tante, Bellatrix Lestrange. Elle serait bien capable de se conduire ainsi, vu l'émerveillement avec lequel elle caractérisait le Maître. Elle était, en plus, sa préférée.
Oui, ça devait être elle, et c'était pour ça qu'elle le regardait.

Severus avait fini son rapport et tous ici présents, savaient maintenant que Drago Malefoy avait failli à sa tâche. Le silence était pesant dans la pièce et tous attendaient de connaître la sentence du Maître envers le jeune Malefoy.

- Tu n'es pas aussi fort que le laissait supposer ton père, Drago.

Il grimaça. Entendre son prénom dans la bouche de cette erreur de la nature était une sensation désagréable.

- Tu connais le sort réservé à ceux qui me désobéissent.

Il contracta sa mâchoire. Oui, il le connaissait. A son côté, Severus se tendit imperceptiblement.

- J'aimerais entendre la réponse de ta bouche, Drago. Endoloris.

Il tomba à terre, le dos arqué sous la douleur générée par le sortilège. Il serra encore plus fort ses mâchoires dans l'espoir de ne laisser passer aucun son, mais il ne pouvait empêcher les larmes de glisser le long de ses joues pâles. Sa gorge était serrée à l'extrême pour ne pas hurler. Il avait l'impression que tous ses muscles étaient en feu, que son squelette allait se disloquer d'un moment à l'autre et il n'avait plus qu'une envie, mourir. Mourir pour que cesse la douleur et le cauchemar environnant.

Il retomba sur le sol, essoufflé. Mais il se remit en position, comme si de rien n'était, et répondit au Seigneur des Ténèbres, d'une voix étouffé par la douleur encore cuisante dans tout son corps :

- Oui, Maître, je le connais.

Les lèvres du Seigneur des Ténèbres s'étirèrent dans un sourire sans joie, presque sadique, mais en tout cas impatient.

- Bien. Severus, ce sera toi que je chargerai de cette tâche. Emmène le dans . . .

Le Maître se tut subitement. Drago releva la tête, étonné par ce silence soudain. La personne aux pieds du maître s'était levée et avait posé une de ses mains manucurées sur le bras de celui-ci.

Elle était penchée sur l'oreille du Maître et semblait lui murmurer quelque chose. Celui-ci accentua son sourire et ses yeux s'agrandir de joie malsaine.

- Bien, Lia. Fais donc leur part de ton idée.

Drago sentit Severus se tendre encore plus à son côté, à l'entente du nom de la personne. La connaissait-il ? Pour sa part, Drago ignorait tout de cette femme, ne l'ayant même jamais aperçu jusqu'à ce jour, même pas le jour de son initiation. Alors pourquoi cette crainte subite de la part de son parrain ?

- Mangemorts !

La dénommée Lia reçut de la part de tous une attention toute particulière. Cela aurait dû étonner Drago car seul le Maître pouvait parler ainsi et recevoir autant d'attention. Mais la voix de la femme était comme le doux murmure du vent frais dans les arbres d'un été étouffant. L'entendre parler était comme une vision onirique, on ne voulait jamais s'en lasser, et l'écouter parler pour l'éternité. Pourtant, quelque part au fond de lui, il n'oubliait pas qu'elle était très dangereuse. Il fallait au moins ça pour qu'elle interrompe le Seigneur des Ténèbres, sans recevoir de châtiment face à cet affront. Il fallait qu'elle soit toute puissante pour que le maître lui fasse autant confiance et la laisse prendre la parole, au point même qu'elle lui suggère certaines choses.

Et cela ne rassurait pas Drago. Qu'avait-elle conseillé au mage noir pour que cela le réjouisse à ce point ?

- Je sais comme il est cruel de vous empêcher de vous repaître du spectacle qu'aurait dû être la mise à mort de notre jeune ami ici présent, mais je voulais que son châtiment soit à la hauteur de son échec. Qu'il soit long et douloureux.

Drago frissonna violemment. La voix de la femme n'était plus comme au début, on pouvait y sentir un plaisir sadique à le condamner ainsi à une morte lente et douloureuse.

- Je sais aussi que vous vous ennuyez mortellement par moment car vous n'avez pas toujours la chance d'avoir un moldu, un sang-de-bourbe ou un sang-mêlé à porter de main pour assouvir votre soif de torture.

Un murmure d'affirmation parcourut les rangs des Mangemorts. Drago craignait qu'il soit en train de comprendre ce que la femme allait proposer.

- Je propose donc que notre ami serve encore un peu la cause de notre Maître vénéré. Qu'il soit enfermé dans un cachot, et qu'il soit torturer jusqu'à ce que mort s'en suive. Je vous laisse champ libre, mes amis. Je vous laisse décider quels genres de tortures vous lui ferez subir. Je suis sûre qu'il appréciera grandement toutes vos petites attentions à son égard.

Drago trembla violemment.

Et pour la première fois de sa vie, il maudit son ascendance et son éducation. Même dans ces journées les plus noires durant ces derniers mois de calvaire, il n'avait jamais renié son nom, mais là, aujourd'hui, pour la première fois, il voulait plus que tout, le faire. Car ainsi, il aurait pu s'abaisser à agir tel que les autres et pleurer sa peur et hurler son envie qu'on l'achève ici et maintenant. La femme qui était retournée s'asseoir auprès du Maître venait purement et simplement de le donner aux Mangemorts, tel un jouet. Il serait leur chose jusqu'à ce qu'il meure ou que l'un d'entre eux mette fin à son calvaire.

Une chape de désespoir s'abattit sur lui. Jamais aucun serviteur du Seigneur des Ténèbres ne lui ferait ce cadeau. Comme l'avait si bien dit la femme, ils n'attendaient que ça, avoir un défouloir à leur folie à portée de main.

Quelqu'un le remit violemment sur pied et il se sentit vaciller. Il tint tout de même bon; il ne voulait pas les satisfaire de sa faiblesse.

- Je l'emmène.

Il changea de main et au ton de la voix, il sut que c'était son parrain qui venait de parler. Le ton froid et doucereux de Severus Rogue était inégalable.

Celui-ci le fit sortir de la pièce et le dirigea vers un escalier qui les mena à l'étage inférieur. Le Q.G. du Seigneur des Ténèbres était établi dans un manoir situé à quelques kilomètres d'un petit village moldu. Drago ignorait les raisons qui avaient poussé le Maître à s'établir sur ces terres, mais en tout cas, il l'avait bien choisie. La bâtisse était oubliée au fond d'une forêt sombre et entourée de multiples sortilèges et enchantements de magie noire pour la soustraire aux regards des autres. Toute personne n'étant pas un Mangemort ou un allié du Seigneur se voyait refuser l'accès au manoir et se faisait torturer longuement.

Le premier étage était composé uniquement de l'immense salle qu'ils venaient de quitter et qui servait aux réunions. On y avait accès grâce à un immense escalier de marbre noir dans le plus pur style colonial, qui partait du hall d'où on entrait par une porte de chêne immense. A bien y réfléchir, cela ressemblait fortement à Poudlard.

Drago et Severus quittèrent le hall en passant par une porte de bois cachée aux yeux de tous derrière une sculpture affreuse représentant une personne sous l'effet du Doloris. Drago se fit la réflexion saugrenue qu'il ne demanderait jamais au décorateur du Maître de venir refaire le manoir Malefoy.

Severus le guida ensuite dans un couloir sombre, lugubre et humide où l'on pouvait apercevoir de multiples portes. Son parrain ouvrit l'une d'entre elle et y poussa le jeune homme.

La pièce comportait en tout et pour tout que du vide. Mais sur le mur d'en fasse, Drago put voir une paire de chaînes. Il frissonna. On allait l'attacher comme un vulgaire morceau de viande.

Severus l'attrapa par le bras et le mena près du mur. Il l'y adossa et pas une seconde Drago ne pensa à se débattre. De toute façon c'était peine perdue, il ne s'échapperait jamais.

Le cliquetis des chaînes qui se verrouillaient sur ses fins poignets le ramena à la réalité. On lui avait enlevé son masque et sa robe de Mangemort. Il ne portait plus que son uniforme de Poudlard, composé d'un pantalon noir de coupe classique et d'une chemise blanche, abîmés par sa fuite hors du collège, ainsi que de sa cravate aux couleurs de sa maison, Serpentard.

Il sentit un souffle frais sur sa joue et comprit que Severus s'était penché vers lui.

- A bientôt, Drago.

Il recula et sortit de la pièce en fermant à clé derrière lui. Drago se retrouva seul, assis par terre, les bras tendus au dessus de lui.

Était-ce une promesse de la part de son parrain ? Allait-il revenir en même tant que les autres Mangemorts pour le torturer ? Il espérait que non, mais savait que son espoir était vain.

Severus Rogue était un Mangemort comme les autres, peut-être même plus habile pour réussir à tromper ainsi l'Ordre du vieux fou. Lucius Malefoy aurait drôlement été fier de voir son ami mener ainsi par le bout du nez le camp adverse.

Il fut pris d'un fou rire nerveux en pensant à ce qu'aurait pensé son père si il l'avait vu, ainsi prostré. Aucun doute qu'il l'aurait renié. Étrangement, cette pensée ne souleva aucun sentiment de rejet et d'objection. Il pouvait perdre la fortune des Malefoy, il n'en avait cure. A partir d'aujourd'hui, il haïssait son père pour lui avoir fait miroiter des choses qui n'existaient pas auprès du Seigneur des Ténèbres. En fin de compte, c'était le camp adverse qui avait raison. Le Maître était un être fou à lier qui méritait de mourir.

Son fou rire redoubla, teinté d'un zeste de démence.

Potter, Saint Potter avait raison. Cet abruti avait raison sur toute la ligne depuis le début, et si sa haine envers le Gryffondor n'avait pas été aussi virulente, il aurait peut-être pu échappé au destin qui était sien à présent. Nombre de fois au cours de l'année écoulé, il avait pensé abandonner sa mission et ravaler sa fierté Malfoyenne pour demander de l'aide au directeur.

Mais à chaque fois la pensée de sa mère le ramenait à la réalité et lui faisait comprendre que c'était impossible.

Finalement, il aurait peut-être dû écouter ce qui lui servait de conscience et envoyer balader les dix-sept ans d'éducation de son père qui n'avait fait que le mener à la déchéance et à la mort.

Un grincement lui fit stopper son fou rire et il releva la tête. Quelqu'un entrait dans le cachot, et Drago savait ce qui allait lui tomber dessus.

Et il l'affronterait le menton haut, aussi longtemps qu'il le pourrait.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:51

Chapitre 60 : Où les alliés débarquent


Malgré que les repas étaient pour la plupart terminés, les tables ne furent pas desservies tout de suite, et aucun des élèves n’eut le courage - ou l’envie - de quitter la pièce. Tous étaient trop conscients que c’était peut-être la dernière fois qu’ils voyaient la Grande Salle, telle qu’elle était à cet instant, ainsi que les visages présents.

Drago n’était pas en reste. Lui aussi buvait du regard les personnes qui l’entouraient. Il n’y avait pourtant pas beaucoup de gens qu’il connaissait depuis longtemps, mais ils avaient tous une certaine importance à ses yeux.

Tout d’abord, il y avait Blaise bien entendu. Ami de longue date, confident fidèle, soutien inestimable. Puis il y avait Ron, Hermione et Ginny qui, sans être ses meilleurs amis à l’instar de Blaise, étaient devenus des amis loyaux. Sirius et Alyssa - pas encore rentrée - des parents tels qu’il en avait toujours rêvé, bien qu’il n’ait pas encore eu l’occasion de leur prouver l’affection profonde qu’il ressentait pour eux. Narcissa et Severus, absents pour l’instant, mais figures parentales qui avaient veillé sur lui avec amour pendant ces longues années où ses géniteurs n’avaient pu s’occuper de lui. Puis, il y avait tous les autres, ses camarades de classe. Sans leur vouer un amour sans bornes, il espérait - de manière utopique, il en était conscient - qu’aucun d’eux n’ait de réelles difficultés dans les heures qui allaient suivre.

Et bien sûr, il y avait Harry. Ennemi détesté, ami apprécié, petit ami aimé. Que deviendrait-il sans lui ? Certes, il y avait les autres mais, même si le reste du monde était vivant, il ne pourrait vivre avec la douleur de la mort d’Harry. Sans même qu’il ne s’en soit rendu compte, le jeune homme avait pris une part importante dans son cœur et dans sa vie. Il n’envisageait pas de vivre sans lui. Et il devait le lui dire rapidement. Avant la fin, avant le commencement.

Drago releva la tête de son assiette rutilante dans laquelle il avait plongé ses pensées. En face de lui, Harry discutait avec Sirius. Le Gryffondor racontait à son filleul les bêtises qu’avaient pu faire les Maraudeurs. Harry était aux anges, comme à chaque fois qu’un sujet touchait de près ses parents. Drago décida de ne pas le déranger. Harry avait l’air trop heureux, et il voulait que cela continue ainsi, qu’il oublie pendant un temps, ce qui les attendaient tous.

Drago reporta son attention sur ce qu’il se passait à côté. Les Weasley au complet, ainsi qu’Hermione et Blaise, discutaient. Et vu les regards abasourdis que la famille affichait en regardant la sœur cadette, Drago décida de s’intéresser à leur discussion.

- Mais, mais, mais, balbutiait Molly, vous êtes sûrs de vous ?

Mr Weasley, un bras autour de la taille de son épouse, posait un regard larmoyant mais non dénué de fierté sur Blaise.

- Je serais plus qu’heureux de te compter dans ma famille, Blaise Zabini, annonça l’homme aux lunettes. Et c’est un honneur pour moi que de t’accorder la main de mon unique fille. Je sais qu’elle sera heureuse à tes côtés.

Drago, la gorge nouée, en laissa tomber sa mâchoire inférieure. Blaise avait demandé Ginny en mariage . . .

Soudain, Molly fondit en larmes.

- Ma petite fille, balbutia-t-elle, mon bébé . . . fiancée !

- Je prendrais soin d’elle, Molly, assura Blaise, ému, la main dans celle de sa petite amie, elle aussi au bord des larmes.

- Je le sais. Tout le monde le sait. Nous n’aurions pu rêver mieux que toi, Blaise.

Molly n’ajouta rien, l’émotion l’en empêchant. Les frères Weasley entreprirent alors de féliciter leur futur beau-frère et ne manquèrent pas une dernière occasion de le mettre en garde avec humour. Du coin de l’œil, Drago vit ensuite Ron embrasser chastement une Hermione en larmes.

Il porta alors son regard dans la direction inverse, leur laissant leur intimité. Il tomba sur Millicent et Neville en grande conversation. Les deux jeunes gens, timides, s’étaient ouverts l’un à l’autre et semblaient s’être trouvé des points communs.

Fébrile, Drago n’en put plus et il quitta la table. Le mouvement qu’il fit attira l’attention mais il rassura tout le monde d’un sourire confiant et d’un signe de la main. Il traversa alors la Grande Salle et sortit dans le hall. La fraicheur de la nuit tombante lui fit un bien fou. Il s’accouda à la rambarde de l’escalier et son regard se perdit sur le parc, visible par les portes de chêne ouvertes.

Il avait été surpris par la demande de Blaise, agréablement, mais tout de même surpris. Était-ce l’approche de la bataille et l’incertitude de sa survie qui avaient poussé son ami à une telle extrémité ? Pour prouver à celle qu’il aimait combien elle était importante pour lui ? Ou un projet mûrement réfléchi depuis longtemps malgré leur relation récente ?

Drago soupira avec un sourire. Blaise pouvait faire des choses si inattendues parfois.

- Une noise pour vos pensées.

Drago releva la tête. Narcissa se trouvait sur la dernière marche de l’escalier, un sourire curieux sur les lèvres. Le jeune homme se précipita sur elle et la serra dans ses bras.

- Je suis heureux de voir que tu vas bien, lui dit-il, le visage dans son cou. J’ai eu si peur pour toi.

Narcissa lui rendit son étreinte.

- Ce n’était rien de grave, les médicomages ont tenu à me garder un peu plus longtemps juste au cas où. Mais Sirius m’a raconté pour toi, fit-elle ensuite, inquiète, en l’éloignant pour scruter son visage. Tout va bien ? Si tu as besoin d’en parler, n’hésite surtout pas, je serais là, quand tu voudras.

Drago lui sourit.

- Aucun souci, marraine.

Amusée, la femme lui passa une main tendre dans les cheveux. Puis son visage redevint grave.

- Je n’arrive pas à croire ce qui est en train de se passer, murmura-t-elle. Tout cela semble si . . . Surréaliste.

Elle soupira. Drago ne pouvait qu’être d’accord avec elle. Il était difficile d’assimiler le fait que leur ennemi serait à leur porte incessamment sous peu.

- Severus est revenu ? S’enquit Narcissa.

- Pas encore, répondit Drago. Nous attendons encore beaucoup de monde.

Elle acquiesça d’un signe de tête et le Serpentard décela sur son visage inexpressif, une lueur inquiète. Lui aussi se faisait du souci pour l’homme.

- J’avais une bonne nouvelle à lui apprendre, chuchota-t-elle, plus pour elle-même.

Drago ne poussa pas l’indélicatesse à la questionner. Elle lui en parlerait si elle le voulait.

- Il sont tous dans la Grande Salle, lui dit-il. Si tu as faim, il reste encore pleins de bonnes choses.

- Tu m’accompagnes ?

- Je préfère rester ici.

Comprenant, elle l’embrassa sur la joue et s’éloigna. Son entrée fut accueillie par de puissants vivats. Drago sourit quand il se dit que, quelques mois auparavant, jamais les élèves n’auraient accueilli une Malefoy ainsi. Tout avait changé, si vite . . .

Drago se remémora l’instant où sa vie avait basculé. Était-ce quand il avait hésité à assassiner Dumbledore ? Ou quand il avait pris conscience de l’absurdité de prêter allégeance à Voldemort ? Ou encore quand il avait rencontré Florelia ? Cela pouvait même dater de sa naissance, quand Alyssa l’avait laissé aux bons soins de Narcissa. Comment savoir après tout ? Mais il remerciait quand même les évènements qui l’avaient conduit là où il était en ce moment. Car il n’imaginait pas être ailleurs.

Ce fut des bruits de pas qui le tirèrent de ses pensées cette fois-ci. Son regard intercepta la silhouette d’Alyssa qui remontait l’escalier de marbre.

- Alors ? S’enquit-il d’une voix forte.

Elle releva la tête, visiblement étonnée de le trouver là.

- Alors quoi ?

- Je ne sais pas. Sirius a dit que tu étais partie dans la Forêt Interdite et tu as certifié que tu t’occuperais du dernier Horcruxe, alors je viens aux nouvelles.

La jeune femme le rejoignit et s’accouda à son tour à la rambarde en soupirant.

- Ca n’a pas été simple, mais je nous ai trouvé des alliés.

Drago sursauta.

- Quoi ? S’écria-t-il. Lesquels ?

- Graup tout d’abord, il attend dans le parc. Je vais aller prévenir Hagrid. Puis, les centaures. Ils étaient quelque peu belliqueux, mais ils se sont rangés à mes arguments. Par contre, le Ministère va devoir cracher : ils veulent un territoire seulement pour eux, sans l’influence habituelle des humains.

Le cœur battant, Drago hocha de la tête.

- Ce sont de bonnes nouvelles. Au moins, nous ne seront pas seuls.

Alyssa hocha de la tête à son tour, puis le silence s’installa, perturbé par les voix qui s’échappaient de la Grande Salle.

- Il va venir, tu es sûre ? Demanda alors Drago.

- Oui.

- Pourquoi ? Il n’est pas du genre à prendre des risques.

- A cause du dernier Horcruxe. Il sait qu’il est à Poudlard. Il va venir, et tout détruire, seulement pour récupérer cette dernière garantie de son immortalité.

Drago fronça des sourcils.

- Il sait . . . ? Celui-là aussi, il l’a caché au château ? S’exclama-t-il, abasourdi, déjà prêt à se mettre à sa recherche.

- Non, fit-elle en souriant.

- C’est toi qui l’as alors, devina-t-il.

- Oui.

- Tu lui as dit que tu l’avais ?

- En quelque sorte, répondit-elle énigmatique.

Drago fronça des sourcils. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Et où était l’objet ? Il supposait qu’elle ne s’en séparait jamais, mais il ne l’avait jamais vu avec les mêmes choses sur le dos.

Soudain, une idée fit son chemin dans son esprit alors que sa mère s’éloignait pour rejoindre la Grande Salle.

- Les Horcruxes, fit-il, hésitant, sans se retourner. Pour l’instant, ils n’ont été que des objets, liés aux temps forts de sa vie. Mais, est-ce qu’une personne peut en être un ?

Il tourna la tête. Alyssa lui faisait face, un sourire triste sur les lèvres. Un frisson désagréable parcourut Drago, alors que les larmes lui montaient aux yeux.

- Je ne l’ai pas su tout de suite, lui confia-t-elle d’une voix basse. Peu après mon enlèvement, mon comportement a connu des ratés. On a tous pensé que c’était dû au choc mais, quand Albus m’a parlé des Horcruxes pour la première fois . . . J’ai compris que les quelques heures de trou noir que j’avais de ce jour-là n’étaient pas sans conséquences. Après tout, je suis un point fort de sa vie. Je suis sa fille et la seule détentrice d’un pouvoir qu’il souhaiterait avoir. Enfin, était, puisque je ne suis plus seule.

Drago ne dit rien. Il n’arrivait pas . . . Ne comprenait pas . . . N’assimilait pas l’information.

- Garde ça pour toi, s’il te plait, chuchota-t-elle. Je ne veux pas inquiéter inutilement les autres. Ils doivent seulement se concentrer sur leurs survies. Et toi aussi.

Drago secouait la tête, comme réfutant quelque chose. Car il comprenait. Mais il ne voulait pas de cette vérité.

- Tu ne peux pas mourir ! martela-t-il avec force, tout son être se rebiffant à cette idée. Tu n’as pas fait tout ça pour finir ainsi ! Tu as le droit à ta fin heureuse !

Drago ne se contrôlait plus. Son esprit, son cœur, son être tout entier refusait cette idée. Il n’avait pas retrouvé sa mère pour qu’elle lui soit de nouveau arrachée. Elle . . . Il, Voldemort, n’avait pas le droit de gagner cette bataille, de remporter cette victoire. Alyssa ne devait pas mourir.

- Fais quelque chose ! Hurla-t-il. Trouve un moyen ! Tu n’as pas le droit de . . .

Il ne termina pas sa phrase. Alyssa le mit sous silence avant. Puis elle s’approcha prudemment de lui.

- Drago, laisse moi t’expliquer, d’accord ?
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeDim 21 Juin - 11:54

Suite et fin du chapitre 60


Harry sourit, félicitant ses deux amis. Il venait d’apprendre la nouvelle pour Blaise et Ginny. Fiancés. C’était étrange de penser qu’une fois cette bataille terminée et leurs ASPIC’s en main, ils célébreraient un mariage. Bon, ce ne serait pas avant plus d’un an, pour laisser le temps à Ginny de finir ses études, mais quand même. Et Harry se doutait qu’ils ne seraient pas les seuls que la perspective de se perdre définitivement pousserait à de telles extrémités.

- Je pense que maman voudra que cela se fasse au Terrier, comme pour Bill et Fleur, dit Ginny, un bras autour de la taille de son tout nouveau fiancé.

- Ca ne me dérange pas le moins du monde, assura Blaise. Tu ne m’en voudras pas s’il n’y a que ta famille et nos amis à la cérémonie ? Je me vois mal inviter ma mère, conclut-il, riant.

Harry et Ginny le suivirent, mais le brun savait que Blaise se forçait. L’approche de la bataille les rendait tous nerveux.

- Tiens, Aly est revenue, déclara soudain Ginny, le regard dirigé vers l’entrée de la Grande Salle.

Harry se retourna. Sa marraine était à présent dans les bras de Sirius, et derrière elle, Drago couvait la scène du regard.

Harry sentit alors monter en lui une envie irrépressible de passer les dernières heures en sa compagnie. Seuls. Juste eux deux, pour toutes les fois où ils avaient du sacrifier leur couple à cause de la guerre et des Horcruxes. Il savait qu’il restait le dernier, mais Alyssa avait juré qu’elle s’en occuperait. D’ailleurs, c’était certainement ce qu’elle était partie faire dans la Forêt Interdite. Alors, il se sentait le droit d’accaparer son petit ami durant les deux ou trois prochaines heures. Juste au cas où.

Il se leva, coupant Blaise dans sa phrase qu’il n’avait pas écoutée. Il remonta la salle et se posta aux côtés de la famille Black.

- Drago ? Tu veux bien venir avec moi ?

Le jeune homme blond échangea un regard avec sa mère qui le suppliait silencieusement, puis il la rassura d’un mouvement de tête avant de répondre :

- Je suis tout à toi.

Harry sourit.

- Tant mieux, c’était tout ce que je voulais.

Il attrapa la main du Serpentard et, faisant un signe de son autre main à son parrain et à sa marraine, l’emmena hors de la pièce.

Ce fut ce moment-là que choisirent les Aurors et les médicomages envoyés par le Ministère pour apparaître mais les deux jeunes hommes ne s’arrêtèrent pas à leur entrée. Nombreux, les renforts se dirigèrent vers la Grande Salle et quelques uns d’entre eux saluèrent Harry, comme s’il était une vieille connaissance.

Décidément, il ne s’habituerait pas à sa notoriété, pensa-t-il en grimaçant.

- Où va-t-on ? S’enquit alors Drago, curieux en le tirant de ses pensées.

Harry eut un sourire énigmatique.

- J’ai voulu passer quelques instants seul avec toi. Nous n’avons pas eu assez souvent cette occasion.

- C’est bien vrai, murmura Drago.

- Tu as su pour Blaise et Ginny ? Demanda alors Harry, alors qu’il tournait à l’angle d’un couloir, toujours main dans la main.

- Oui, ils vont se marier. Je suis content pour eux. Ils le méritent.

- C’est bien vrai.

- Il faut que je te dise qu’Alyssa nous a trouvé des alliés : les centaures.

Harry, toujours marchant, lui jeta un regard étonné.

- Impressionnant.

- N’est-ce pas ?

Harry savait, pour l’avoir vu de ses propres yeux, que les centaures n’aimaient pas les humains. Ils avaient failli les tuer, Hermione et lui, pour avoir demandé leur aide lorsqu’Ombrage avait perdu la tête. Alyssa avait réussi un tour de force. Certainement grâce à son côté Néphilim.

- Elle leur a dit que s’ils nous aidaient, le Ministère leur remettrait certainement une terre et qu’ils seraient indépendants.

- Elle a de l’espoir, fit Harry. Scrimgeour est conciliant ces temps-ci, mais je ne pense pas que ça ira aussi loin.

Drago resta silencieux. Harry, étonné se retourna. Il avait un sourire amusé.

- Qu’y a-t-il ?

- Tu n’imagines pas à quel point un Néphilim peut être persuasif quand il le veut, susurra-t-il en s’approchant du jeune homme.

Harry se déroba, amusé.

- Vraiment ? J’ai hâte de voir ça.

Son air mutin n’échappa pas à Drago qui s’en étonna.

- Harry, tu te sens bien ?

Le Gryffondor ne répondit pas et pour toutes réponses, ouvrit une porte puis s’effaça pour laisser entrer Drago. Le Serpentard entra et Harry le suivit.

Ils se retrouvèrent dans un salon éclairé. Un tapis épais couleur beige recouvrait le sol, un canapé intime de la même couleur leur tournait le dos et faisait face à une immense baie vitrée qui donnait sur une plage de sable fin. Sur leur droite, une cuisine américaine aménagée dans des tons chocolat, et sur leur gauche, une arche laissait voir une chambre aux couleurs prunes avec un immense lit à baldaquin.

- C’est très beau, murmura-t-il. Tu l’as imaginé ?

- Oui, répondit Harry, invitant Drago à le suivre jusqu’au sofa. J’ai toujours rêvé de voir la mer. Je compte bien m’offrir ce luxe une fois la guerre terminée. Qu’est-ce que tu en dis ?

Drago lui sourit.

- Si tu me le permets, j’aimerais t’accompagner, dit-il.

Le cœur d’Harry fit un bond.

- Le contraire aurait été inenvisageable, lui confia-t-il.

En silence, ils restèrent à contempler la mer à travers la fenêtre.

- Dommage que ce ne soit pas vrai, dit Drago, j’aurais aimé me baigner. Elle a l’air bonne. Et le sable me parait très doux.

Harry ne répondit pas. Il était bien là, apaisé, à regarder ce spectacle, une main dans celle de Drago. Plus qu’apaisé même, il était heureux, comme toujours lorsque Drago était à ses côtés. C’était étrange quand il y repensait. Si, un an auparavant, quelqu’un était venu lui dire tout ce qu’il s’était déroulé pendant cette année . . . il l’aurait sûrement fait interner à St Mangouste. Surtout quand il lui aurait dit qu’il finirait en couple avec Drago, qu’il en serait tombé amoureux . . .

Harry se tourna vers le blond, perdu dans ses pensées.

- Drago ?

Le Serpentard sursauta, puis se tourna vers lui, souriant.

- Oui ?

Le cœur d’Harry s’emballa. Etrange comme quelques mots même pas encore prononcés, pouvaient vous mettre dans tous vos états.

- Je ne te l’ai jamais dit.

- De quoi ? Questionna le blond, perdu.

- Que je t’aime.

Surpris, Drago en laissa tomber sa mâchoire.

- Tu . . . M’aimes ?

Gêné - et dans l’attente d’une réponse qui ne venait pas - Harry lui fit un petit sourire. Alors, le Serpentard eut un sourire grand comme le monde et sauta sur son petit-ami pour le prendre dans ses bras.

- Je t’aime aussi Harry, lui confia-t-il au creux de l’oreille.

Le cœur du Gryffondor se fit alors tellement léger qu’il lui semblât qu’il allait s’envoler.

Des lèvres frôlèrent les siennes, et Harry répondit ardemment au baiser, passant ses mains dans la chevelure blonde de son vis-à-vis.

Ils restèrent de nombreuses minutes à s’embrasser, leurs mains s’égarant en divers endroits, leurs lèvres frôlant divers morceaux de peau dégagés. Puis, sans prévenir, sans se concerter, leurs gestes se firent plus entreprenants, plus osés, plus intimes. Ils se levèrent, se guidèrent l’un l’autre jusqu’à la chambre, butèrent contre le lit, y tombèrent. Les vêtements devinrent rapidement superflus, les gestes équivoques, le désir brûlant, les mots intimes. Malgré son inexpérience, Harry ne se sentit pas anxieux. Drago le guida, patient, attentif, aimant. Les caresses furent hésitantes au début, puis l’assurance prenant place et l’excitation aidant, ils oublièrent toute pudeur et ne s’adonnèrent plus qu’au plaisir et aux envies de l’autre. Le moment de l’union fut l’instant le plus angoissant. Les débuts furent chaotiques, mais l’instinct étant, la dénouement fut délicieux.

La preuve ultime de leur attachement passée, ils se serrèrent l’un contre l’autre et la délicieuse langueur de l’après-amour se déposèrent sur eux, repoussant encore un peu la dure réalité de leurs vies.

Harry ferma les yeux, la joue posée sur le torse de Drago, la main de son amant jouant dans ses cheveux.

La guerre grondait toujours au dehors, l’angoisse et l’excitation de la future bataille régnaient en maître sur le château. Mais Harry oublia tout ceci et se laissa aller à l’étreinte rassurante de Drago, l’espoir gonflant son cœur.

Tout irait bien.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeMer 1 Juil - 20:17

Chapitre 61 : Où l'on se bat


Quand Drago - accompagné de Harry bien entendu - redescendit dans la Grande Salle, il était minuit passé. Le plafond était d’une couleur d’encre noire, seulement illuminé par quelques étoiles et le croissant de lune. Les bougies flottantes étaient heureusement suffisantes pour éclairer l’immense pièce.

Avec l’arrivée des Aurors et des médicomages, les membres de l’Ordre et les élèves restants n’avaient plus qu’un petit coin de la pièce pour s’asseoir. Tout le reste était aménagé par des lits et des chariots de potions. Drago ne dénombra pas plus d’une vingtaine d’adolescents et devina que les autres étaient déjà soigneusement cachés quelque part dans le château.

Tenant Harry par la main, et après un dernier sourire complice, ils rejoignirent leurs amis, installés autour d’une table ronde.

- Ah vous revoilà ! S’exclama Molly en se levant pour les serrer contre elle, un air soulagé peint sur le visage. On commençait à s’inquiéter.

Drago se laissa enlacer et se força à rendre son étreinte à Molly. Il était toujours aussi gêné de la voir aussi affectueuse à son encontre.

Alors qu’elle passait à Harry, Drago glissa un regard sur sa mère et reçut un clin d’œil en retour. Elle avait très bien compris qu’il n’y avait pas eu de quoi s’inquiéter et avait sans doute tout autant compris ce qu’il s’était passé entre les deux jeunes hommes : contrairement à d’habitude, la présence d’Alyssa dans son esprit s’était faite vraiment toute petite. Ce qui n’était à présent, plus le cas.

« J’espère que tu n’as pas oublié de parler du lien avec Harry. »

Alors que sa mère prononçait ces quelques mots, Drago s’installa à la table, entre Blaise et Harry. En face de lui, Sirius, Lupin et Bill parlaient lycanthropie.

« Aucunement. »
assura-t-il. « Je l’ai fait un peu tard, certes, mais Harry, lui, y avait déjà pensé. Cela l’avait sans doute plus marqué que moi. Toujours est-il qu’il n’a pas . . . Fait preuve d’opposition. »

Drago nota ensuite du coin de l’œil, l’air enjoué de sa mère. Il ne comprit qu’au tout dernier moment, incapable de l’arrêter, ce qu’elle s’apprêtait à faire.

- Bienvenue dans la famille, Harry.

Cette simple phrase réussit à interrompre les discussions aux alentours. Sirius, Lupin, Blaise, Hermione, Narcissa, Tonks et les Weasley affichèrent tous le même air perdu. Harry rougit fortement, et Drago laissa tomber sa tête entre ses mains, hésitant entre tuer et torturer Alyssa.

- Heu, ben, merci, répondit finalement le Gryffondor, reprenant peu à peu constance.

A l’air qu’afficha alors Hermione, Drago comprit qu’elle avait deviné de quoi ils parlaient. Et la jeune femme vira à son tour au rouge cramoisi, sous les regards voyageant et toujours incompris des autres.

- Quoi ? Quoi ? S’exclama Ron. Qu’est-ce qu’il se passe ? !

- Drago et Harry se sont liés, répondit Hermione, précipitamment et à voix basse.

Mais pas assez visiblement puisque Sirius, Lupin et Narcissa comprirent en même temps.

- Hey ! s’exclama alors Sirius, du coup Harry va devenir mon gendre ! AÏE !

Drago sourit en voyant son père tenir douloureusement son tibia et remercia psychiquement sa mère pour cela.

- Mais-euh, bouda Sirius, ça ne va pas non.

- Où est-ce que tu as entendu parler de mariage ? Fit Alyssa.

- Bah, ils se sont liés.

- Et alors ? On est lié depuis près de vingt ans et on n’est pas marié à ce que je sache.

Drago grimaça. Sirius allait très mal le prendre.

Et effectivement, il vit le visage de son père se fermer et Lupin poser une main apaisante et préventive sur le bras de son ami.

- On devrait être marié à l’heure qu’il est, rectifia Sirius. Mais ce n’est pas de ma faute si ça ne s’est pas fait.

- Ni la mienne, renchérit Alyssa. Mais garde à l’esprit que nous sommes à la veille d’une grande bataille, certainement la plus grande qui ait jamais existée dans l’histoire de la magie. Beaucoup d’entre nous vont perdre la vie cette nuit, certains ne reviendront jamais. Ce n’est pas maintenant qu’il faut prévoir sur le long terme, cela ne créera que des désillusions.

Presque instinctivement, Drago glissa son regard sur le couple de Blaise et Ginny. Tous deux avaient baissé la tête, se tenant par la main.

- Au contraire justement, contra Narcissa. C’est maintenant que nous avons besoin de nous souvenir de pourquoi nous nous battons et de ce que nous voulons protéger. L’amour est l’une de nos causes, certainement la plus importante. Penser à un mariage est un moyen d’égayer nos pensées, avant d’aller au devant de l’ennemi.

Alyssa secoua la tête, comme si elle ne croyait pas un mot de ce que son amie racontait. Elle pouvait vraiment être butée par moment, à la limite de se prendre des baffes pour lui faire ouvrir les yeux.

Soudain, à sa droite, Drago entendit Harry gémir douloureusement. Il se tourna vers lui et le découvrit, son front serré dans ses mains.

- Harry ? S’inquiéta-t-il immédiatement. Qu’est-ce qu’il se passe ?

Le jeune homme ne répondit pas. Il hurla de douleur, son corps tombant en arrière. Drago eut tout juste le temps de le redresser et de le tenir contre lui, mais Harry avait perdu connaissance.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Quel idiot !

Ce fut la première chose à laquelle il pensa quand il reprit connaissance. Il aurait du se douter que Voldemort se manifesterait dans son esprit ce soir. La rage de découvrir son secret éventré, mêlé à la rage de constater la disparition et certainement la destruction de ses précieux Horcruxes, allait forcément faire exploser en éclats les barrières de l’occlumencie. Il aurait vraiment du s’y attendre. Au lieu de ça, il l’avait pris par surprise. Et très douloureusement.

- Harry ? Chuchota une voix impatiente. Harry, réponds-moi s’il te plait. Harry ?

Il ouvrit les yeux et tomba sur une paire de prunelles marron. Hermione. La jeune fille poussa un soupir rassuré.

- Est-ce que ça va ? S’enquit-elle. C’était Voldemort ?

Harry hocha de la tête, incapable de prononcer un mot. La présence du mage noir était encore trop présente en lui. Tellement présente d’ailleurs, qu’il savait il se trouvait. Dans son manoir, entouré de ses fidèles. Il se préparait à débarquer à Poudlard.

- Aly avait raison, se força-t-il à prononcer d’une voix torturée. Il arrive.

Hermione releva la tête et regarda en face d’elle. Harry tourna légèrement la tête et découvrit la présence de Lupin. Ce fut à cet instant qu’il comprit qu’il était couché sur un lit, dans la Grande Salle.

- Il est en chemin ? Demanda Lupin.

Harry faillit répondre non. Mais une douleur des plus violentes l’empêcha de dire quoi que ce soit et il se vit à la place de Voldemort, guidant ses Mangemorts hors du Manoir des Ténèbres, prêts à transplaner vers Poudlard.

- Oui, dit-il alors dans un souffle.

Lupin disparut de son horizon, rapidement remplacé par Ron.

- Hey vieux, dit celui-ci. Ca va aller ?

Harry se redressa sur les coudes. Sa tête tourna légèrement.

- Ai-je vraiment le choix ? Fit-il de manière rhétorique. Voldemort arrive et il va bien falloir que je me batte.

Harry se figea soudain, son cœur battant à grands coups dans sa poitrine. La douleur de sa tête était partie, signifiant que Voldemort s’était soit calmé, soit qu’il avait lui-même rompu la connexion. Mais le plus important pour le brun était la révélation qu’il venait de se faire.

Ca y était. C’était l’heure. Ce pourquoi il s’était préparé depuis des mois, était sur le point de se dérouler. Son ennemi de toujours, celui qu’il devait tuer, sous peine de mourir, était aux portes de l‘école. Et tous ceux qui étaient là se préparaient à se battre.

Il posa son regard sur le visage de Ron, pâle sous ses tâches de rousseurs, ses cheveux plus roux que jamais et ses yeux bleus clairs inquiets pour lui. Puis il scanna le visage d’Hermione, légèrement plus hâlé que celui de Ron, les cheveux bruns ébouriffés et les yeux couleur noisette si chaleureux. Il grava leur image réconfortante dans sa mémoire, image qu’il se devait de conserver pour garder la force de se battre. Pour qu’il se rappelle, pourquoi ils se battaient.

- C’est maintenant, dit-il.

Ron et Hermione posèrent chacun une main sur ses épaules.

- On est là Harry, dit la jeune femme. On sera là, à côté de toi, on ne te quittera pas d’une semelle.

- Ouais, Harry, Hermione a raison. On fera en sorte que tu arrives rapidement auprès de Voldemort et gare aux Mangemorts qui oseront s’approcher de toi !

Harry eut un faible sourire amusé. Qui se mua en remerciement envers ses amis, loyaux depuis le début. Il soupira et posa les pieds à terre.

- Rejoignons les autres, dit-il. Il est temps de nous mettre en place.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeMer 1 Juil - 20:22

Suite et fin du chapitre 61


Drago eut un soupir de soulagement quand il avisa Harry, debout sur ses deux pieds, venir vers lui avec ses deux meilleurs amis. Bien qu’il avait le teint pâle et qu’il était mort d’inquiétude pour lui, il se retint de lui demander comment il allait. La réponse était évidente, tout comme le mensonge qu’il lui sortirait.

- Severus n’est toujours pas revenu, souffla alors une voix dans son dos.

Drago se retourna pour contempler le visage dévasté de sa marraine. Lui aussi avait remarqué l’absence de son parrain. Mais il s’était efforcé de ne pas y penser, de ne pas y faire allusion. Narcissa aussi. Jusqu’à maintenant. Elle ne pouvait plus cacher son angoisse.

- Je suis sûr qu’il va bien, dit Drago, sans réelles convictions. Severus est fort, il s’en sortira. Il a du être retardé par quelque chose.

Narcissa eut un hochement de tête hésitant.

- N’en parle pas à Alyssa surtout, fit-elle. Elle a d’autres chats à fouetter en ce moment et il ne faut pas qu’elle s’inquiète pour lui.

Drago acquiesça.

Lui, plus que tout autre, savait qu’elle avait autre chose en tête. Il frissonna. Si seulement il pouvait trouver un moyen de l’aider, un moyen d’éviter ce qui était en passe de se produire. N’y avait-il donc aucun moyen de détruire l’âme de Voldemort, sans tuer son porteur ?

Les larmes lui montèrent aux yeux. Il ne pouvait imaginer le corps froid et sans vie de sa mère, s’étant sacrifiée pour leur survie à tous. Non, décidemment, ce serait trop dur.

- Drago ? Fit la voix d’Harry, alors qu’il posait une main sur son épaule.

Le blond posa sa propre main sur celle de son ami.

- Ne t’inquiète pas, le rassura-t-il, c’est juste que je prends conscience de l’approche de la bataille. Je n’arrive pas à imaginer que certains parmi nous ne reviendront peut-être jamais.

La prise d’Harry sur son épaule se resserra.

- N’y pense pas. Pense plutôt à la fête que l’on fera quand Voldemort sera définitivement hors-course. Pense au mariage de Blaise et Ginny. Je suis sûr que Blaise voudra que tu sois son témoin.

- Il ne pourrait en être autrement, intervint la voix amusée du métis, attirant l’attention des deux jeunes hommes. Et vous avez intérêt à survivre jusque là Mr Malefoy, ou je viendrai vous tirer les oreilles.

Les trois garçons éclatèrent de rire, moment d’insouciance avant le retour de la peur.

Puis, il y eut un drôle de bruit, une espèce de grésillement, comme quand un insecte s’approche trop près d’une flamme. Le silence se fit dans la Grande Salle et tous furent aux aguets, les yeux tournés vers les portes ouvertes.

- Qu’est-ce que c’était ? Demanda Blaise, les sourcils froncés.

Personne ne répondit, mais sans se concerter, tous sortirent et s’agrippèrent à leurs baguettes. Le bruit se reproduisit, cette fois accompagné d’un flash bleu qui lézarda les murs, le sol et le plafond.

Le professeur McGonagall répondit alors à la question qu’ils avaient tous sur les lèvres :

- Ils sont en train d’abattre les défenses de Poudlard.

Drago sentit un frisson très désagréable le long de sa colonne vertébrale. La main d’Harry quitta son épaule et tous deux avancèrent de deux pas.

Il y eut un autre grésillement, puis un flash plus violent et enfin un léger bruit d’explosion. Les défenses venaient de lâcher.

- Il faut aller dans le parc ! Cria un Auror. Regroupez-vous comme convenu !

Tous réagirent au quart de tour et reconstituèrent les groupes prévus un peu plus tôt. Drago rejoignit Sirius, Alyssa, Bill, Seamus Finnigan et un Auror. Ils furent le troisième groupe à pénétrer dans le parc, éclairé par les étoiles et le croissant de lune.

Les hommes de Voldemort s’étaient arrêtés près du lac, sans doute décontenancés de voir sortir autant de gens prêts à se battre. Mais ils étaient bien plus nombreux que Drago ne l’avait supposé : leurs alliés étaient dangereux. Ils étaient accompagnés de deux géants et, bien que Drago avait supposé qu’ils seraient plus nombreux, c’était déjà trop. Il y avait aussi une vingtaine d’hommes et de femmes au teint blafard et aux dents longues, ainsi qu’une dizaine d’adolescents aux allures de loups, dirigés par celui que Drago reconnut comme étant Greyback.

Dans son dos, il sentit les autres arriver. Devant lui, il aperçut Harry, entouré de Ron et Hermione et épaulé par Mr Weasley, Lupin et Narcissa. A côté de lui, Sirius et Alyssa se tendirent, baguettes en main. Tout comme pour lui, Drago supposait que les corps de tous ceux qui l’entouraient frissonnaient sous l’adrénaline et que l’impatience d’en découdre illuminait le bout de leurs baguettes. Mais personne ne bougeait, comme si un signal devait être donné.

- Il a peur, murmura Alyssa rompant le silence.

- Peur ? Répéta Drago, peu sûr d’y croire. Peur de quoi ?

- De mourir. Il n’en a jamais été aussi proche qu’à cet instant. Il sait qu’il ne lui reste qu’un seul Horcruxe, qu’une seule garantie. Qu’il peut perdre à tout instant.

Drago serra les mâchoires. Il ne fallait pas qu’il pense au fait de perdre Alyssa. Ne pas y penser.

- Chers sorciers, clama soudain la voix de Voldemort qui avait fait deux pas en avant pour se rapprocher de leur groupe, tout cela ne rime à rien. Allons donc nous battre ? Ce n’est pas utile, je ne souhaite qu’une seule chose. Et en aucun cas votre mort.

- Sauf si on n’est pas des Sang-Pur, marmonna Sirius.

- Qu’Alyssa Grytalié s’avance vers moi, qu’elle me suive jusqu’à mon manoir et nous repartirons.

Le silence se fit encore plus lourd.

Bien sûr ! Pensa Drago. Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Il venait chercher son dernier Horcruxe. C’était son but. Se battre n’avait aucun sens pour lui si on lui donnait ce qu’il voulait.

- Alyssa reste avec nous, cria alors Harry. Et si tu la veux, tu n’as qu’à venir la chercher par toi-même.

Drago resserra son emprise sur sa baguette. Voldemort affichait une grimace de colère.

- Harry Potter, cracha-t-il, laisse donc ma fille s’adresser à moi toute seule. A moins que tu ne te sois fait son porte-parole ?

- Nullement, déclara alors Alyssa, empêchant son filleul de répondre et avançant assez pour sortir à son tour de leur groupe.

A présent, seuls le père et la fille se faisaient face. Drago vit Harry faire un pas en avant pour épauler Alyssa mais cette dernière l’en dissuada.

- Non Harry. Tu sais pourquoi.

Le jeune homme recula, mâchoires serrées. Drago eut l’envie d’avancer, de rejoindre le Gryffondor mais il savait où était sa place. Il devait leur faire confiance. Il avait confiance en eux.

- Je ne te rejoindrai pas, Tom, dit Alyssa d’une voix haute et claire qui résonna dans le parc. Tu as déjà essayé et ça n’a pas réussi. Pourquoi aujourd’hui est-ce que cela serait différent ?

- Je pourrais tous les tuer. Tous ceux que tu aimes.

- Tu pourrais, Tom, effectivement. Mais nous sommes tous là pour t’en empêcher. Et quand tout ça sera terminé, tu as ma parole que tu ne seras plus. Dommage pour toi, papa, si tu avais fait le bon choix au bon moment, ta vie aurait été différente et bien meilleure. A présent, la seule issue pour toi est la mort.

Elle conclut ses paroles en levant la main. Et, contre toute attente, elle jeta une boule de feu sur un brasier de bois que Drago n’avait pas remarqué auparavant. Il s’embrasa immédiatement et, comme si c’était le signal de départ, une nuée de flèches s’envolèrent de la forêt interdite et retombèrent parmi les vampires, les lycans et les Mangemorts. Ceux qui ne tombèrent pas immédiatement se ruèrent vers ceux qui leur faisaient face.

Alors, l’adrénaline lui donnant des ailes, les sorts au bout des lèvres, le cœur plus vaillant qu’il ne l’avait jamais été, Drago se jeta dans la mêlée.

Sirius et Bill à ses côtés ne le lâchant pas d’une semelle, Drago neutralisa efficacement tout ce qui portait un masque, une cape noire et qui avait le malheur de s’approcher de trop près. Au bout de trois assaillants particulièrement simples à stupéfixer, Drago tomba nez à nez avec un homme qu’il pensait ne pas revoir avant un stade avancé de la bataille. Mais c’était peut-être mieux ainsi.

- Bonsoir Drago.

Les autres Mangemorts s’écartèrent. Ils savaient certainement que ce combat était celui de Lucius et qu’il ne fallait pas l’interrompre. Ils prirent donc parti d’harceler Sirius et Bill pour les empêcher d’aider leur ami.

- Bonsoir Lucius, répondit le blond. C’est un déplaisir.

L’homme qui l’avait élevé fit disparaître son masque d’un mouvement ample de la baguette. Et, simplement pour le narguer, Drago dissipa l’illusion qui l’entourait. Les lèvres de Lucius se relevèrent en un geste de dégoût.
- Monstre, grogna-t-il. Comment ai-je pu élever une chose pareille ?

Le sang Néphilim de Drago n’aima pas le ton et l’insulte de Lucius. Il sentit ses mains le démanger, une sensation de chaleur parcourir ses bras.

- Je ne sais pas si le terme élever est adéquat, renchérit Drago. Mais je ne pense pas que nous soyons là pour discuter. Bats-toi Lucius.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


Une chance pour Harry, quand la bataille avait commencé, Voldemort était tout proche. Et c’était sur lui qu’il s’était lancé, tuant toute personne qui le séparait de sa proie. Heureusement, Alyssa avait eu la bonne idée de s’écarter bien avant et était à présent aux prises avec deux lycans, Lupin la soutenant.

A côté de lui, Harry entendait les autres se battre mais, étrangement ou pas, aucun des sous-fifres de Voldemort ne faisait mine de s’attaquer à lui.

Harry avança à son tour, aidant ceux qu’il croisait et qui s’étaient précipités entre lui et le camp adverse, à neutraliser les ennemis.

Et, bien plus vite qu’il ne le pensait, il se trouva face à son ennemi de toujours. Décidant que les mots étaient inutiles et superflus, Harry ne laissa pas le temps à Voldemort de parler et l’attaqua d’emblée avec un Expelliarmus. Le mage noir éclata de rire, interceptant le sort avec un bouclier.

- Toujours ton même pauvre sort, Potter ? Quand apprendras-tu à te souvenir de tes erreurs ? Endoloris !

Harry se jeta à terre pour éviter le rayon rouge et renchérit d’un autre Expelliarmus qui fut de nouveau intercepté.

- Harry ! Ne perds pas ton temps, tue le ! Cria Ron à quelques mètres de lui, dos à Charlie, tous deux se battant contre trois Mangemorts et une vampire.

Harry aurait bien aimé, mais un doute persistait en lui. Malgré toute la confiance qu’il accordait à Alyssa, qui se battait toujours juste à côté de lui, il ignorait si elle avait détruit le dernier Horcruxe. Il ne pouvait prendre le risque de . . .

Sa pensée n’alla pas plus loin. Il eut tout juste le temps d’éviter l’Avada Kedavra qui lui fonçait dessus.

- Voyons Harry, laisse toi tuer, plaisanta Voldemort. Tu verras ce sera très rapide. Plus rapide que si je dois te neutraliser d’abord, et bien moins douloureux.

Harry se releva et incanta le charme du bouclier sur lequel vint mourir un rayon orange de Voldemort, sort inconnu.

- Bien comme tu voudras, Harry. Mais ne viens pas te plaindre si tu souffres, je serais sourd à tes supplications.

Harry serra la mâchoire et tenta de stupéfixer son ennemi. Voldemort lança un sort en retour et les deux jets de lumière se rencontrèrent et éclatèrent à mi-chemin. Harry grogna. Voldemort envoya un second endoloris dans sa direction, et il ne put l’éviter cette fois-ci. Il tomba à terre, hurlant.

La sensation qui naissait dans son corps à cause du sort ne lui avait vraiment pas manqué. Il avait l’impression d’être immolé, écartelé, électrocuté et broyé en même temps. C’était un supplice, une agonie qu’il souhaitait voir disparaître à l’instant. Qu’il le tue. Qu’il le tue et ce serait fini.

- HARRY !

Il reconnut la voix de Ron. Puis le sort cessa et il ouvrit les yeux sur un ciel sans nuages, le corps endolori au delà des mots. Pourquoi Voldemort avait-il fait cesser son sort ? Il l’aimait bien pourtant, celui-là.

Puis, le visage de Voldemort apparut, penché au dessus de lui.

- Je te l’ai déjà dit, Harry, tu n’es pas de taille. Tu es trop faible.

Harry essaya de bouger, de se relever mais son corps ne lui obéissait plus. L’homme sourit.

- Adieu, cher ami, profite bien de la mort.

- Harry, non !

Le jeune homme ne chercha pas à savoir qui avait crié. Il ne pouvait de toute façon, pas se défendre. Sa baguette était trop loin, il l’avait inconsciemment lâchée durant le Doloris. Il ne pouvait qu’attendre la mort. Penser qu’il avait trahi leur confiance à tous. Que leur avenir serait bien sombre. Qu’il était désolé.

- Avada Kedavra.

Harry ferma les yeux, par reflexe pur et simple, bien qu’il s’était promis qu’à l’aube de la mort, il la regarderait arriver. Mais il ferma les yeux. Et quelque chose de lourd lui atterrit dessus.

Une chose qui ne le tua pas. Il rouvrit les yeux. Quelqu’un avait donné sa vie pour lui.

Encore
.

Quelque chose sembla alors se briser en lui et une force nouvelle fit fonctionner ses membres. Sous le regard abasourdi de Voldemort, Harry écarta le corps de son sauveur et attrapa sa baguette avant de se remettre face à son ennemi, plus déterminé que jamais.

- Oui, Tom, murmura-t-il. Tu l’as très bien dit toi-même. Profite bien de la mort.

Et, sans penser que le dernier Horcruxe était peut-être toujours actif, il lança le sort qui lui brûlait les lèvres depuis bien trop longtemps. La lumière verte se refléta dans les yeux rouges de Voldemort, révélant la surprise et la peur qui seraient les dernières émotions qu’il ressentirait. Puis, avec grâce, sa cape se déployant sous lui, il tomba à terre.

Mort.

Harry ne s’attarda pas sur cette vision. Il se tourna plutôt vers le corps de la personne qui l’avait sauvé, les larmes aux yeux.

Des iris d’un mauve soutenu rencontrèrent son regard. Des orbes dans lesquelles l’étincelle de vie avait disparu.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeVen 10 Juil - 9:35

Chapitre 62 : Où l'on s'occupe des blessés


Il le regarda sans émotion aucune. Après tout, avait-il été quelque chose un jour pour lui ? Non, jamais.

Il parcourut du regard les longs cheveux blonds étalés par terre, contrastant avec sa tenue sombre de Mangemort. Puis il leva la tête et croisa le regard bleu de Narcissa. Elle tenait toujours sa baguette droit devant elle, comme si elle n‘arrivait pas à assimiler ce qu‘elle venait de faire.

Elle ne vit pas le Mangemort derrière elle, baguette levée. Drago réagit rapidement et stupéfixa l’homme. Dans un sursaut, Narcissa se retourna et jeta un bref regard sur la personne avant de revenir sur Lucius.

- Je l’ai tué, murmura-t-elle, n‘en revenant toujours pas.

Drago enjamba le corps de l’homme et vint se planter près de sa marraine pour la rassurer. Après tout, elle n’avait fait que le protéger.

Le combat contre Lucius avait été bref mais dangereux, trop fort qu’était l’homme quarantenaire pour un adolescent de dix-sept ans. Heureusement que Narcissa avait été là et avait achevé Lucius avant qu’il ne tue Drago. Il lui devait la vie.

- Harry, non !

Drago, sur le qui vive, se tourna vers l’origine du cri. Il avait reconnu la voix d’Alyssa. Et, tétanisé, il l’aperçut entre deux combattants, se jetant sur Harry alors que le sortilège de la Mort était en passe de le frapper.

Elle s’écroula sur le jeune homme.

Electrisé, Drago se précipita vers la bataille qui opposait Voldemort à Harry. Et, abasourdi par ce qu’il voyait, il pila avant d’être arrivé à son but.

Harry s’était relevé, une étincelle de rage et de détermination brillant dans le regard. Le jeune homme prononça quelques mots mais Voldemort ne réagit pas, trop occupé qu’il était à regarder d’un œil terne, le corps sans vie de sa fille. Son dernier Horcruxe détruit. Il tourna alors son regard sur son adversaire au moment où le sort fatal le frappa.

Drago sentit son échine vibrer au moment où le mage noir toucha terre. Et qu’il ne se releva pas.

Pendant un instant, un silence profond régna dans le parc. Puis l’Ordre et les Aurors reprirent leurs combats, déterminés à ne pas laisser les Mangemorts sans maître leur échapper. Drago, lui, s’approcha d’Harry, le teint livide.

Il n’arrivait pas à assimiler . . . Ne pouvait croire . . . Mais les faits étaient là. Devant lui.

Il y eut alors un cri déchirant, un cri de douleur pure, d’agonie, de refus. Sirius ne fut qu’un bref éclair noir qui frôla Drago avant de se précipiter sur Alyssa.

- Non, non, non, répétait le jeune homme sans fin, tenant la jeune femme aux yeux ouverts contre lui. Je t’en prie, non, reviens.

Les yeux de Drago s’embuèrent, une tristesse sans nom noua son ventre et sa gorge. Plus même que la mort d’Alyssa qu’il n’arrivait pas à assimiler, c’était la tristesse et le désarroi de Sirius qui étaient le plus douloureux. Pour la seconde fois de sa vie, il perdait celle qu’il aimait. Et Drago perdait une mère qu’il n’avait pas eu le temps d’apprendre à connaître comme il le voulait.

Il tomba à genoux, lâchant sa baguette.

Partie . . .

Autour de lui, Harry, Narcissa et leurs amis étaient figés. Seul Sirius se balançait, tenant le corps contre lui, les bras ballants.

Partie . . .

Drago releva vivement la tête. Il se souvenait . . . Se souvenait d’Alyssa, parlant de la douleur liée à la perte d’un Néphilim. Mais, lui, n’avait rien ressenti. Pourtant, c’était sa mère. Le lien de leur sang aurait du lui faire éprouver une douleur sans nom. Alors, pourquoi . . . ?

Il se releva, tituba jusqu’à Sirius et se laissa tomber à côté de lui.

Il devait savoir . . . En avoir le cœur net . . . Ne pas rester dans le doute . . .

Il écarta délicatement les bras de Sirius du corps d’Alyssa. Le brun résista.

- Sirius, le supplia-t-il, s’il te plait . . . Sirius . . . Papa . . .

Son dernier mot sembla réveiller quelque chose chez le brun. Il regarda Drago, et consentit enfin à se détacher de la jeune femme. Tout doucement, Drago s’empara du corps.

Elle était si lourde, si . . . Immobile. Drago sentit son espoir s’envoler en fumée et la tristesse reprendre ses droits. Il s’était fait des illusions, c’est tout. S’il n’avait pas senti sa mère partir, c’était peut-être tout simplement parce qu’il était trop concentré sur ce qu’il se passait, paralysé qu’il avait été de la voir faire le bouclier pour Harry.

Une main se posa sur son épaule. Il ne se retourna pas, il avait reconnu la poigne d’Harry. Le Gryffondor s’agenouilla à côté de lui.

- Drago, fit-il d’une voix brisée, il faut . . . La Grande Salle. Il faut l’amener là-bas.

Drago refusa et serra un peu plus sa mère contre lui. Non, pas encore, pas tout de suite. Il fallait lui laisser, du temps, juste un peu, encore quelques minutes, quelques heures . . . Juste ça . . .

« Oui . . . »

Drago releva la tête et contempla Alyssa, médusé.

Cette voix dans sa tête, ce souffle dans son esprit . . .

- Maman . . . ?

Il scruta les yeux de la jeune femme et il la vit, la lumière de la vie. Il la vit brièvement.

Avant qu’elle ne se redresse d’un bond, le souffle rauque comme si elle était en train de se noyer, une main sur le cœur, faisant sursauter et hurler tout le monde.

- Oh Merlin ! S’écria Lupin avant de se précipiter à son tour vers la jeune femme. Alyssa ? Alyssa, tu m’entends ?

Elle ne répondit pas. Ses yeux se révulsèrent et elle retomba dans les bras de Drago. Un Drago tétanisé par la joie.

Lupin, redevenu livide, tendit la main et la posa sur le cou de la jeune femme.

Mais Drago ne s’inquiéta pas. Il le savait. Il l’avait su depuis le début. Il ne savait pas comment c’était possible, mais elle n’avait jamais été morte. Ou tout du moins, pas dans le sens où on l’entendait.

Lupin soupira, soulagé.

- Elle vit, annonça-t-il d’une voix forte. Elle est inconsciente et son cœur ne bat pas assez vite, il faut l’emmener dans la Grande Salle !

Drago se releva, le corps d’Alyssa entre ses bras, sa tête posée contre son cou. Et il sentait le souffle de sa respiration sur sa peau. Il continua à pleurer, soulagé cette fois-ci.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo


- Sirius . . .

Harry détacha son regard de Drago qui menait sa mère d’un pas vif vers le château.

Vivante . . . Il n’osait pas y croire, certain d’un rêve. D’ailleurs toute cette bataille, cette soirée ne pouvait n’être qu’un rêve. L’attaque, la mort d’Alyssa, la mort de Voldemort et la renaissance de la jeune femme. Ca ne pouvait être qu’un rêve. Ou un miracle.

- Sirius . . .

La voix de Lupin arracha Harry à ses pensées et le jeune homme s’avança près de son parrain, figé. Il posa une main sur son bras mais le jeune homme ne réagit pas.

- Sirius . . . , continuait à appeler Lupin, essayant de le faire revenir à lui.
- C’est le choc, fit Narcissa en s’approchant. Il est choqué, comme nous tous.

Harry regarda la femme. Son visage plus pâle que d’habitude était baigné par les larmes qu’elle séchait d’un mouvement vif.

- Sirius, viens, fit Harry. On va aller voir Alyssa, d’accord ? Elle est en vie, Sirius, vivante. Elle est encore parmi nous, c’est . . .

Il ne termina pas, incapable de trouver ses mots. Sirius se tourna vers lui.

- Vi . . . Vante ?

Harry hocha de la tête et l’aida à se redresser. Il se laissa faire.

- Emmène-le dans la Grande Salle, lui conseilla Lupin. Je vais rejoindre les autres, il ne faut pas laisser les Mangemorts s’échapper.

Harry jeta un coup d’œil dans son dos.

La bataille s’était déplacée et tout se passait à quelques mètres d’eux. A présent, Graup et les centaures s’étaient joints à la bataille eux aussi et l’ennemi semblait subir une défaite cuisante.

- Je viens avec vous, Remus, dit Narcissa.

- Harry ?

Le jeune homme se tourna vers Blaise et Ginny qui lui faisaient face. Il prit alors conscience de l’absence de ses deux meilleurs amis.

- Où sont Ron et Hermione ? Demanda-t-il alors que Blaise le remplaçait auprès de Sirius qui ne semblait toujours pas avoir reconnecté.

Ginny afficha un air si désolé et inquiet à la fois qu’Harry sentit son estomac se nouer à l’extrême. Ses amis . . . Ça ne se pouvait pas . . . Non.

- Hermione a été gravement blessée, Ron l’a ramenée à l’intérieur, dit-elle. Je l’ai vue, elle perdait tellement de sang . . . C’était juste avant qu’Alyssa ne . . .

La jeune fille fondit en larmes et Harry la prit contre elle.

- Arrête de pleurer, Gin’, chut. On va aller voir comment elle va.

Elle hocha la tête et Harry aida Blaise à guider Sirius jusqu’au château. En quelques minutes, ils se retrouvèrent dans un hall bondé par les élèves qui avaient participé à la bataille. Ils étaient assis à même le seul, pleurant ou discutant, se serrant les uns contre les autres.

Ils gravirent les escaliers de marbre et pénétrèrent dans la Grande Salle. Là aussi, il y avait du monde. La plupart debout, mais trop de personnes quand même.

Blaise et Harry allongèrent Sirius sur un lit de libre et un médicomage accourra.

- Que lui est-il arrivé ? S’enquit-il.

- Un choc, dit Harry. Enfin, je pense. Il ne réagit plus depuis . . .

Il ne termina pas, se refusant à prononcer ces mots. Ils étaient si . . . Incroyables !

Le médicomage passa sa baguette sur le corps de Sirius, produisant des petites vaguelettes de fumée rose, et se redressa, souriant.

- Effectivement, vous avez raison, juste le choc. Il devrait reprendre constance d’ici quelques minutes.

Puis il s’éloigna. Harry échangea un regard avec Blaise. Il mourrait d’envie d’aller voir Hermione et Ron. Il voulait savoir . . .

- Je pense qu’on peut le laisser seul, assura le métis. Il va bien après tout.

Un pincement au cœur de laisser son parrain dans cet état, Harry acquiesça néanmoins et suivit ses deux amis à la recherche de la jeune femme. Ils découvrirent rapidement Ron, assis sur une chaise, la tête dans les mains, devant un lit entouré par des rideaux. Derrière, deux personnes s’agitaient.

- Oh Ron, gémit Ginny avant de se jeter dans les bras de son frère.

Ce dernier, le visage défait, la réceptionna et la tint contre lui, comme perdu.

- Comment va-t-elle ? Demanda Harry.

Ron secoua la tête.

- Je ne sais pas, ils sont avec elle depuis qu’on est arrivé, mais ils ne m’ont encore rien dit. J’espère que . . .

- Elle va s’en remettre, assura Blaise d’une voix forte, Hermione est très forte.

- Pourvu que tu dises vrai, murmura Ron.

Harry se laissa tomber dans une chaise à côté de son ami et posa une main sur son épaule, signe de son soutient. Ron lui renvoya un regard reconnaissant.

- ALYSSA ! Hurla soudain Sirius.

Harry regarda le lit de son parrain duquel il avait sauté. Il avait repris ses esprits. Le Gryffondor se leva et rejoignit le brun.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeVen 10 Juil - 9:40

Suite et fin du chapitre 62


Drago se retourna quand il entendit Sirius crier. Il ne l’avait même pas entendu rentrer, alors quand il le vit se lever d’un lit, il fut doublement surpris.

Il fit un ample signe de la main pour signaler où il était et Sirius l’intercepta immédiatement. Il se précipita vers lui.

- Alyssa . . .

Drago posa une main apaisant sur son bras et le retint.

- Elle va bien, assura-t-il, comme le médicomage avait fait un peu plus tôt avec lui. Elle est encore inconsciente mais elle se réveillera bientôt. Elle a subi un sort terrible.

Sirius se laissa tomber sur le lit et attrapa la main de la jeune femme. Comme si elle n’avait attendu que ça, elle papillonna alors doucement des yeux. Son regard se perdit ensuite dans la noirceur du plafond, puis elle tourna la tête vers eux.

- Hey ! Souffla-t-elle dans un filet de voix.

Sirius sembla alors éclater.

- Ne me refais jamais plus une peur pareille ! J’ai cru que . . . J’ai cru que . . . Je ne supporterais pas de te perdre, pas encore ! Sans toi, je ne suis rien, tu ne peux pas me laisser seul. Tu ne peux pas.

Sa voix se brisa dans un sanglot. Alyssa, un sourire doux accroché à ses lèvres encore un peu pâles, caressa la joue de Sirius. Drago se sentit en trop et il recula.

Pour marcher sur les pieds de quelqu’un. Il se retourna en s’excusant et se trouva nez à nez avec Harry. Sans réfléchir, il lui sauta au cou. Le jeune homme lui rendit son étreinte, le serrant à lui en briser les côtés. Mais Drago s’en fichait. Le principal était qu’il allait bien.

Il s’écarta.

- Est-ce que ça va ? Pas blessé ?

Harry secoua la tête et caressa la joue de Drago.

- Tu es coupé, dit-il.

- Un sort de Découpe de Lucius, rien de grave.

- Tu t’es battu contre lui ? Demanda Harry, les sourcils froncés.

- Oui.

- Et ?

- Et Narcissa l’a tué.

Harry hocha de la tête. Drago ne renchérit pas.

Que dire après tout ? Que dire après une telle nuit, avec tous ces blessés, tous ces morts ? Alors que la bataille faisait encore rage au dehors ? Il ne voulait qu’une chose, rester auprès d’Harry et continuer à le tenir contre lui. C’était tout ce qui comptait à présent.

Lupin entra alors dans la Grande Salle. L’homme, le visage défait, portait le corps affreusement blessé du professeur McGonagall. Deux médicomages se précipitèrent sur lui et un lit lévita jusqu’à eux pour qu’il y pose la vieille femme. Puis, il fit demi-tour alors que les médicomages s’occupaient d’elle.

- Lupin, attendez ! S’écria alors Harry, courant derrière l’homme.

Il s’arrêta et les attendit, Drago ayant tout naturellement suivi le brun.

- Comment ça se passe dehors ?

Lupin sourit.

- C’est terminé. Les Aurors se chargent de ramener les prisonniers au Ministère. Nous ramenons les blessés et . . . Les morts.

- Qui ?

Lupin secoua la tête au moment où Mr Weasley pénétra dans la pièce, Millicent dans les bras.

Morte.

Drago sentit un poids énorme tomber dans son estomac en voyant le corps, qui paraissait à présent si fragile, de la forte jeune femme. Elle qui les avait tant aidés pour protéger sa famille et parce qu’elle ne croyait pas aux idéaux de Voldemort. Drago secoua la tête. Mr Weasley les dépassa et déposa le corps de la jeune femme sur l’estrade au fond de la pièce. Un médicomage se chargea de l’envelopper dans un linceul alors que l’homme repartait dehors.

- Mr Weasley ! Interpella Harry, alors que Lupin repartait. Comment va votre famille ?

L’homme secoua la tête.

- Je l’ignore, je sais juste que Molly est quelque part dans le hall à aider les élèves.

Puis il repartit. Drago échangea un regard triste avec Harry, puis il lui serra la main.

- Ca va aller, lui murmura-t-il. Ca va aller . . .
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Harry était assis sur une chaise, au chevet de Bill, avec qui il discutait. L’homme avait combattu avec Lupin d’après ce qu’il disait, pour repousser les lycans. Ils avaient réussi à éliminer Greyback, mais n’avaient pu faire autrement que de tuer aussi les autres. Ils étaient trop dangereux pour la communauté sorcière, leur sang lycan avait été dressé pour réagir violemment. Lupin avait été atterré mais il savait qu’il n’y avait pas d’autres solutions.

- J’ai vu Charlie, continua Bill. Il était sur ses deux jambes, contrairement à moi.

Harry se força à sourire à la boutade. Bill avait eu la jambe droite sectionnée au niveau de l‘aine. Les médicomages préparaient son envoi pour St Mangouste dans l’espoir que là-bas ils pourraient la lui faire repousser. Mais ce serait long et très douloureux.

- Bill, le rabroua Fleur, ce n’est pas drôle. Espérons que tout se passe bien.

La jeune femme, hargneuse au combat d’après le professeur Flitwick qu’Harry avait croisé un peu plus tôt, boitant légèrement et un bras en écharpe dans l’attente de soins, n’avait que quelques bosses et égratignures qu’elle avait refusé qu’on soigne, prétextant qu’il y avait des cas plus graves.

- Et les jumeaux ? Demanda Harry.

- Quand je les ais vus pour la dernière fois, ils se battaient avec Percy contre un vampire. Ils avaient l’air de bien se débrouiller.

Harry hocha la tête puis il tourna son regard vers la porte. Hagrid entrait avec un petit corps dans ses bras. Harry ferma les yeux de douleur quand il reconnut le profil de Neville. Puis il laissa tomber son visage dans ses mains, étouffant ses sanglots.

Millicent, Neville, le professeur McGonagall qui avait succombé à ses blessures, Justin, Seamus, Luna, Maugrey, . . . Plus tous ceux qu’il ne connaissait pas. La liste de morts était trop longue et s’alourdissait de minutes en minutes.

Il se leva et quitta Bill et Fleur pour rejoindre Drago resté au chevet d’Alyssa. Mais il fut arrêté par la vision de Ron pleurant au chevet d’Hermione caressant les cheveux de la jeune femme qui semblait inconsolable. Harry sentit sa gorge se serrer mais il s’avança tout de même vers ses amis.

- Ron ?

Le jeune homme releva la tête puis adressa un faible sourire à Harry.

- Ce n’est pas de chance, vraiment. Mais, on fera avec. Ca aurait pu être pire, bien pire.

Harry posa une main sur l’épaule de son ami, l’interrogeant du regard. Ron soupira.

- Le sort qu’a reçu Hermione a endommagé ses organes génitaux. Elle ne sera plus jamais capable d’avoir des enfants.

Les pleurs de la jeune femme redoublèrent quand elle l’entendit, et Harry s’assit près d’elle, caressant son dos.

Il ne savait quoi dire pour la réconforter. Il ne pouvait trouver les mots. Comment réconforter une femme, berceau de la vie, quand elle vient d’apprendre qu’elle ne pourra jamais avoir d’enfants ?

- Je lui ai dit, fit Ron, qu’on pourrait toujours adopter. Ca ne me dérangerait pas. Pas du tout. Il serait comme le notre. Et puis, avec la guerre, il y a déjà tellement d’orphelins. Je sais qu’elle l’aimera comme si c’était le sien. Je sais qu’elle le ferait. Elle a beaucoup d’amour à donner, notre Mione.

Harry ne releva pas le « on ». Il préféra descendre du lit et rejoindre Alyssa, comme il comptait le faire au début. Il pressa amicalement l’épaule de Ron et les laissa seuls. Ils en avaient besoin.

Il rejoignit Sirius, Drago, Lupin et Narcissa, autour du lit de la jeune femme. Cette dernière avait repris figure humaine. Son tient n’était plus aussi pâle et une partie de ses forces lui étaient revenue. Elle sourit quand elle vit Harry s’avancer.

- Harry, dit-elle. Je suis si fière de toi.

Harry eut un léger sourire hésitant. Il n’oubliait pas qu’elle avait pratiquement donné sa vie pour elle. Qu’elle avait fait le même sacrifice que sa mère.

- Tu n’aurais pas du t’interposer, dit-il.

Le sourire de sa marraine se flâna légèrement.

- Je le devais, Harry.

- Devait ? Releva-t-il.

Ce fut Drago qui l’éclaira.

- C’était elle, Harry. Elle, le dernier Horcruxe.

Il sentit son sang se figer dans ses veines et son visage perdre toute couleur.

- Quoi ?! Mais Dumbledore avait dit que . . .

- Albus n’a jamais su que j’étais le sixième Horcruxe, le coupa Alyssa. Et je lui dois la vie.

- A qui ? Fit Harry de plus en plus perdu. A Dumbledore ?

- Non, rigola la jeune femme. A l’Horcruxe.

Comme les autres, Harry la pria de s’expliquer.

- Je vous l’ai déjà dit, le sortilège de la Mort ne tue pas à proprement parler. Il sépare seulement une âme de son réceptacle. C’est ainsi que nous avons détruit la coupe et le serpent. Mais en moi, il y avait mon âme et le morceau d’âme de mon père. Nous nous sommes battus. Et j’ai gagné. Il a perdu.

- Et si c’était toi qui avait perdu ? Demanda Sirius.

Alyssa frissonna.

- Je ne préfère pas y penser. Mais nous avons un problème plus urgent maintenant, nous en parlions avant que tu n’arrives Harry. Severus n’est pas revenu et ça m’inquiète. Je pense que Voldemort a du savoir qu’il le suivait. Alors soit il l’aura tué, soit emprisonné. Il faut que l’on se rende une dernière fois au Manoir des Ténèbres.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeVen 10 Juil - 9:45

Chapitre 63 : Où l'on se bat de nouveau


Drago ajusta sa chemise sale et jeta un œil sur ses compagnons.

Harry frottait ses yeux d’un geste las, Blaise et Ginny murmuraient dans leur coin et Sirius . . . Eh bien, Sirius continuait à essayer de dissuader Alyssa de les accompagner dans leur mission de sauvetage.

Drago échangea un sourire avec Blaise qui venait de lui lancer un regard fatigué en montrant discrètement le vieux Gryffondor du doigt. Tout comme lui, le métis savait très bien que c’était peine perdue : lorsque la Néphilim prenait une décision, elle s’y tenait, ne se préoccupant pas de ceux qui voudraient l’arrêter dans son entreprise.

- Sirius, s’exaspéra cette dernière d’une voix forte, si tu continues à vouloir régenter ainsi ma vie, c’est toi qui vas rester au château.

Sirius ricana.

- Je serais curieux de voir ça.

Drago grimaça.

Le jeune homme semblait oublier les dons de la Gryffondor. Et aussi, ce qu’il s’était déroulé dans le wagon du Poudlard express lorsqu’ils étaient revenus de leurs vacances de Noël.

Jetant un œil sur le couple, Drago découvrit sans surprise que Sirius était figé dans sa position. Face à lui, les bras croisés, sa petite amie souriait d’un air suffisant et amusé.

- Alors, toujours curieux, mon bel ami ?

Sirius ne réagit pas. Mais ce n’était certainement pas l’envie qui lui manquait.

- Je te délivre, mais tu as intérêt à tenir ta langue autrement cette position sera définitive. C’est clair ?

Le jeune homme roula des yeux, seule partie de son corps qu’elle avait visiblement eu la grâce de laisser mobile. Puis, ce fut tout le corps du jeune homme qui se relâcha. Il soupira et passa ses bras sur les épaules de son amie, liant ses mains dans sa nuque.

- Aly, j’aimerais vraiment que tu me fasses cette faveur. Je m’inquiète pour toi, on s’inquiète tous. Et ta santé doit passer avant tout le reste.

Puis il colla son front sur le sien.

- S’il te plait.

La jeune femme parut sur le point de céder. Mais Narcissa arriva à ce moment-là, agacée.

- Sirius, Alyssa est assez grande pour savoir ce qu’elle est capable de faire ou pas, alors si elle souhaite venir avec nous, elle le fera. De plus, tu sembles oublier qu’elle est la seule parmi nous à pouvoir passer aux travers des défenses du Manoir.

- Si les défenses sont toujours en état, contra Sirius en se séparant de la Néphilim. Voldemort ad patres, ses sortilèges disparaissent. Ça se trouve, ce sera une vraie promenade champêtre.

- Ca se trouve, de multiples sorts et maléfices se sont déclenchés un peu partout avec sa mort, renchérit Narcissa. Nous n’en savons absolument rien après tout.

Drago soupira, agacé. Ils n’allaient tout de même pas faire des suppositions toute la nuit ? Pendant ce temps-là, Severus pouvait subir milles tortures.

- Allons-y au lieu de discuter, dit Harry. Nous verrons bien une fois sur place.

Le brun adressa un sourire de connivence au blond et Drago remercia silencieusement son âme sœur pour ce rappel à l’ordre discret. Le groupe se mit alors en marche et ils remontèrent le parc en longeant le lac, arrivant au portail de Poudlard quelques minutes plus tard. Ce dernier était par terre, tordu et les statues qui gardaient l’entrée du domaine étaient brisées.

- Pourquoi se sont-ils excités ainsi sur les statues ? Interrogea Blaise à voix haute, étonné comme ses camarades.

Ce fut Narcissa qui leur donna la réponse :

- Ce sont-elles qui protègent l’école des intrusions indésirables. Une fois détruites, les Mangemorts avaient accès à Poudlard.

Ils passèrent entre les murailles et transplanèrent les uns après les autres, ceux connaissant leur destination guidant les autres. Drago attrapa le bras d’Harry et se laissa guider, Ginny faisant de même avec Blaise. Ils réapparurent dans la forêt entourant le Manoir de Voldemort, beaucoup moins inquiétante depuis la mort de Greyback.

Malgré l‘absence du loup-garou, Drago ne put s’empêcher de frissonner. Les lieux fichaient tout de même encore la chair de poule.

Les adolescents suivirent alors Narcissa qui, baguette à la main, les guidait à travers la végétation et la nuit. Plus ils avançaient, plus le froid s’intensifiait et bientôt, Drago se crut plus au moins de Janvier qu’en plein milieu du mois de Juin. Il frotta ses bras, essayant de récupérer un peu de chaleur.

- C’est bizarre quand même ce froid, chuchota Ginny. Vous croyez que c’est un maléfice de Voldemort ?

Drago eut une moue dubitative.

- Les Détraqueurs ! s’exclama alors Sirius. Je m’étais étonné aussi de ne pas les avoir vus à Poudlard ! Ils gardent le Manoir !

Drago serra les dents et resserra sa prise sur sa baguette. Encore ces saletés de créatures répugnantes.

Ils parcoururent encore quelques mètres et l’orée du bois apparut, leur donnant une assez bonne vue sur la plaine qui entourait la masure. Il y avait là une vingtaine de Détraqueurs, flottant entre terre et ciel d’un mouvement lent et paisible.

A côté de lui, Drago vit Harry grimacer.

Il savait à présent ce que voyait le jeune homme en présence de ces créatures et, d’un geste instinctif, il lui attrapa la main et lui envoya des ondes apaisantes, des images de bonheur. Il se rappela leur premier baiser puis tous les autres, ainsi que leur première nuit ensemble, quelques heures plus tôt. Harry se redressa, vivifié.

- Merci, chuchota-t-il.

Drago n’eut qu’un geste sec de la tête. A présent, il fallait se concentrer sur son parrain et sur la façon d’accéder à la porte d’entrée du Manoir.

- Il faut foncer dans le tas, dit Blaise. Si on court entourés de Patronus, nous serons protégés.

- Et s’il y en a d’autres à l’intérieur ? Fit Ginny.

- Euh . . .

- Non, contra Alyssa, c’est une bonne idée, et la seule que nous avons. Il y a très peu de chance qu’il y en ait dans le Manoir. Voldemort n’appréciait pas tant que ça les Détraqueurs.

- D’accord, fit Sirius. Alors tout le monde est prêt ? Harry, ça va aller ?

- Je reste à côté de lui au cas où, dit Drago.

- Bien, alors . . . Allons-y !

Sur l’ordre de Sirius, ils se ruèrent tous en avant, incantant d’une même voix leur Patronus. Un chien, un lion, un cerf, une licorne, un serpent, un cheval et un aigle argentés apparurent de nulle part et entamèrent une ronde ininterrompue autour du groupe, les guidant vers l’entrée du Manoir. Les Détraqueurs foncèrent sur eux dès qu’ils les virent, mais ils furent efficacement repoussés par les Patronus.

Drago qui gardait un œil sur Harry put constater avec plaisir qu’il était au meilleur de sa forme et que son Patronus était aussi vaillant que les autres. Seuls ceux de Narcissa et Blaise étaient quelque peu faiblards mais tout de même redoutablement efficaces.

Ils ne mirent que quelques minutes pour atteindre les portes d’entrée et ils se précipitèrent à l’intérieur, Sirius verrouillant derrière eux.

- J’avais eu raison ! S’exclama-t-il alors, on n’avait pas besoin d’Aly !

L’intéressée fusilla le jeune homme du regard et ce dernier lui tint tête.

- Tu dois te reposer ! Ce n’est pas en voulant jouer les héros que tu te remettras sur pied.

- Je suis déjà sur pied, Sirius et je n’ai pas besoin de ta sollicitude. Alors lâche-moi tu veux.

Le Gryffondor leva les yeux au ciel d’un air exaspéré et la Néphilim laissa naître sur ses lèvres un sourire espiègle.

- Si Severus est là, il sera sûrement dans les cachots, dit Drago, commençons par là.

Le groupe suivit Drago qui les mena au sous-sol, se souvenant de l’endroit où il avait été détenu. Ils passèrent derrière l’affreuse gargouille et Drago ouvrit la porte de bois qui gardait l’accès au niveau en dessous. Ils atterrirent dans un long couloir sombre et humide, dans lequel des portes étaient parsemées à intervalles réguliers des deux côtés.

- Il n’y a sans doute pas qu’un seul prisonnier, fit Harry. Ouvrons toutes les portes et délivrons aussi les autres.

Tout le monde acquiesça et chacun prit une porte. Drago se posta devant la première à sa droite et l’ouvrit d’un sort : elle était vide. Pas étonnant, Voldemort n’avait jamais eu beaucoup de patience et la plupart de ses prisonniers finissaient rapidement dans la catégorie « morts ».

- J’ai trouvé quelqu’un ! S’exclama alors Ginny, qui avait ouvert le deuxième cachot de droite.

Tous se précipitèrent à l’intérieur de la pièce, à sa suite. Quand Drago arriva à son tour, il découvrit la jeune fille agenouillée près d’un vieil homme sale et amaigri, qui lui rappelait quelqu’un.

- Nom d’un chaudron, c’est Ollivanders, s’exclama Narcissa. Depuis le temps, je le croyais mort !

- Ginny, emmène-le à Poudlard. Tu devrais pouvoir transplaner d’ici, dit Alyssa.

La jeune fille acquiesça, attrapa fermement l’homme et disparut. Drago sortit aussitôt du cachot et s’attaqua à un autre porte. Au moment où il l’ouvrit, Blaise cria.

- Il est ici !

Un soulagement sans bornes envahit les veines de Drago. Severus était vivant . . .

Il se précipita dans la geôle. Il la reconnut instantanément. Il avait passé trop de temps entre ces quatre murs pour ne pas s’en souvenir éternellement. Et son parrain se trouvait exactement dans la même position que lui, neuf mois plus tôt.

Alyssa et Narcissa se précipitèrent sur l’homme inconscient et, pendant que la blonde s’occupait de le délivrer de ses chaînes, l’autre le soutenait.

Drago s’approcha et il entendit Sirius dire :

- Harry, Blaise et moi, on continue de vérifier. A tout de suite.

Drago se retourna à temps pour voir Harry lui adresser un signe de salut, puis il reporta son attention sur son parrain. Ce dernier avait du se battre avec toute sa rage car sa robe portait des traces de brûlures et de sang. Tout un côté de son visage était d’ailleurs salement amoché et recouvert d’une croûte marron de sang séché.

- Drago, dit Narcissa, ramène-le à Poudlard s’il te plait.

- Veille à ce qu’il reçoive les meilleurs soins, compléta Alyssa.

Drago acquiesça d’un signe de tête et s’accroupit à côté de l’homme qui ne broncha pas. Tout le poids de Severus se porta sur le bras que le jeune homme avait passé autour de la nuque de son parrain. Drago, sans grimacer sous l’effort, passa ensuite son autre bras autour de la taille de l’homme et adressa un signe de tête aux deux femmes.

Il transplana.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeVen 10 Juil - 9:50

Suite et fin du chapitre 63


Les autres cachots étaient vides. D’âmes qui vivent. Parce que, des gens morts, il y en avait plein dans les derniers cachots, en train de se décomposer.

Blaise, Harry et Sirius avaient du reculer précipitamment quand ils avaient constaté l’horrible spectacle, une main sur la bouche et le nez pour atténuer l’odeur et s’empêcher de vomir. Ils firent rapidement demi-tour et rejoignirent le professeur Malefoy et Alyssa qui venaient de quitter le cachot où ils avaient trouvé Rogue.

- On vient d’envoyer Drago à Poudlard avec Severus, leur annonça Alyssa. Et pour vous ?

Harry grimaça en se remémorant l’immonde odeur de décomposition.

- Trop tard pour ces pauvres malheureux, dit Sirius. Ils n’ont pas eu de chance.

Les deux femmes acquiescèrent d’un signe de tête et leur groupe fit demi-tour. Ils longèrent le couloir et repassèrent la porte de bois.

Pour découvrir une mauvaise surprise.

Dans le hall, ils tombèrent nez à nez avec trois Mangemorts. Harry pila en même temps que les autres, ne s’attendant pas à trouver les frères Carrow et Bellatrix dans le manoir. Les trois autres eurent aussi un moment de flottement, ne s’attendant apparemment pas à découvrir l’ennemi dans leur Q.G.

Narcissa fut la plus rapide. Baguette déjà en main, elle lança un sort à sa sœur. Cette dernière eut tout juste le temps d’activer le charme du bouclier puis Harry eut son attention dérivée ailleurs. Sirius et lui furent attaqués par la sœur Carrow, Alecto. Sirius la vit le premier et les protégea, son filleul et lui, d’un Protego bien senti. Le sort ne dura que quelques secondes puis s’évapora, laissant à Harry l’occasion de riposter. Il désarma la femme et la baguette vola derrière elle, hors d’atteinte. Sirius termina par un puissant Stupéfix.

Ils n’eurent pas le temps de s’égayer de cette victoire : Bellatrix ranima la Mangemort entre deux sorts lancés à sa sœur.

- C’est pas vrai, grogna Sirius en constatant le réveil d’Alecto, si maintenant ils s’aident entre copains de torture, on ne va pas s’en sortir.

La femme avait réussi à récupérer sa baguette, rapprochée par son frère d’un sort de lévitation. Harry se tint prêt à attaquer de nouveau et profita que la femme lui tourne le dos pour la désarmer. Cette fois-ci, la baguette ne fit que glisser des mains de sa propriétaire et Sirius enchaina avec un sort de couleur orange informulé. La femme riposta d’un sort noir, silencieux lui aussi. Le reconnaissant, les deux jeunes gens se baissèrent pour l‘éviter.

- Non merci, marmonna Sirius, en ce qui concerne revivre les pires moments de ma vie, j’ai eu ma dose.

Harry eut un fin sourire à l’allusion de l’arche. Ils se relevèrent et Harry dut se jeter sur le côté, s’éloignant de son parrain, pour éviter le Doloris sauvagement jeté. Sirius répliqua du sortilège du Saucisson et la femme se retrouva de nouveau à terre, immobilisée. Cette fois-ci, les deux autres étaient beaucoup trop occupés à sauver leur peau pour l’aider.

- Amène-la à Poudlard, les Aurors s’en occuperont, fit Sirius à Harry. Et ne discute pas ! Alyssa me tuerait si je ne te forçais pas à te mettre en sureté.

Harry ne dit rien, mais n’en pensa pas moins, le visage renfrogné. De toute façon, de ce qu’il en voyait, la seule en difficulté était Narcissa et déjà, Sirius courrait l’épauler. De leur coté, Blaise et Alyssa avait acculé Amycus Carrow à un mur. Le Mangemort ne pouvait plus fuir, seulement répliquer, mais seul contre deux, il n’avait aucune chance de s’en tirer.

Légèrement rassuré, Harry attrapa la sœur Carrow par un bras, s’attirant un regard noir de la femme, et transplana. Il réapparut devant les grilles de Poudlard et eut la surprise de constater qu’il avait droit à un comité d’accueil inattendu : le Ministre de la Magie lui-même, escorté de quelques Aurors.

A son arrivée, tous avaient pointé leurs baguettes sur lui, mais à peine une seconde plus tard, ils l’avaient reconnu et s’étaient détendus. Harry grimaça. Il n’avait jamais apprécié le Ministre. La réciproque était aussi valable.

- Mr Potter ? S’étonna Scrimgeour. Mais qu’est-ce que . . . ?

Harry ne s’embarrassa de politesses et lui coupa la parole.

- Si l’un de vos Aurors avait l’obligeance de me débarrasser de cette Mangemort, je lui en serais reconnaissant.

Scrimgeour réagit rapidement et fit signe un grand homme blond de s’occuper de la sœur Carrow. Ils disparurent rapidement.

- Je suis venu voir Miss Grytalié, lui dit ensuite le Ministre. Pouvez-vous me dire où elle se trouve ?

Harry hésita.

Il n’était pas sûr que leur expédition vers le manoir de Voldemort ait été tout à fait légale, et ne souhaitait pas créer des ennuis à sa marraine. Le mieux était peut-être de mentir. Encore que, si jamais il lui demandait d’où venait la Mangemort qu’il venait de ramener, il serait bien en mal de lui répondre sans mensonges.

- Partie se promener, éluda-t-il. Elle ne devrait plus tarder. En attendant, je suis sûr que vous serez beaucoup mieux installé dans le château.

Harry n’attendit pas la réponse et dépassa le groupe pour franchir les grilles. Il remonta le parc, le son des pas du Ministre et de son escorte sur ses talons. Il eut un mince sourire en repensant à ce qu’il avait dit. Si Molly l’avait entendu, il aurait certainement pris une remontrance pour avoir parlé ainsi à un haut membre du Ministère. Mais ses tuteurs légaux, eux, auraient certainement plutôt applaudi.

Il franchit les portes du château. Le hall était vide à présent, sans doute que les élèves avaient été renvoyés dans leurs dortoirs. Pas forcément pour dormir, au vu du soleil qui pointait timidement ses rayons. La Grande Salle, par contre, était toujours aussi bondée. Et l’estrade, toujours recouverte de corps drapés de blanc. Des corps, plus nombreux que lors de son départ, près d’une demi-heure plus tôt.

Harry baissa la tête, ne supportant pas la vue des morts, un peu plus loin. Puis, il entreprit de chercher Ginny et Drago, pour s’enquérir de l’état des deux personnes qu’ils avaient ramenées. Il trouva d’abord la cadette Weasley.

- Alors, comment va-t-il ? S’enquit-il en s’approchant de la jeune fille.

- Les médicomages disent qu’il s’en tirera. Il a manqué d’eau, de nourriture et de sommeil pendant trop longtemps, mais ses jours ne sont pas en danger. Et où sont les autres ?

Au vu de ses sourcils froncés, Harry devina que Ginny s’inquiétait surtout pour Blaise.

- On a eu une visite surprise. Bellatrix et les Carrow nous ont attaqués. J’ai ramené l’un d’eux et les autres s’occupent de ceux qui restent. Ils ne devraient plus tarder à présent.

Ginny acquiesça d’un signe de tête.

- Tu as vu Drago et Rogue ? Demanda ensuite Harry.

- Vous l’avez retrouvé alors ?

- Oui, mais il n’allait pas super bien.

- Oh. Eh bien je crois avoir aperçu Drago tout à l’heure, mais je n’en suis pas sûre. Il est passé devant les portes de la Grande Salle mais n’est pas entré. Je ne sais pas où il est allé.

Harry fronça des sourcils.

Vers où avait-il bien pu se diriger ?

- Dis, Harry, qu’est-ce que le Ministre faisait avec toi ?

Le jeune homme jeta un coup d’œil à Ginny, avant de reporter son regard sur Scrimgeour qui échangeait quelques mots avec Mr Weasley, plus loin.

- Il veut voir Alyssa, mais je ne sais pas pourquoi. Et sans doute qu’il vient se rendre compte des dégâts et de la mort de Voldemort.

Ginny hocha de la tête et fit un geste de la main dans son dos.

- Ils ont séparé les morts en deux. Les nôtres et l’ennemi. Ils ont du le mettre par là.

Harry hésita entre être horrifié et amusé par la désinvolture avec laquelle Ginny parlait des morts. Mais le regard triste de son amie trahissait son mal être profond. Elle n’avait cherché qu’un moyen de diminuer l’impact de sa phrase.

- Et Hermione et Ron, des nouvelles ?

- Toujours à la même place, Hermione a l’air de s’être calmée. Du moins, elle ne pleurait plus et Ron la berçait quand je suis passée devant son lit.

Harry, qui gardait un œil sur les portes de la Grande Salle, vit apparaitre à ce moment-là leurs amis. Derrière eux, lévitaient Bellatrix et Alecto Carrow. Harry et Ginny se rapprochèrent d’eux, tout comme le Ministre.

- Encore ? S’exclama ce dernier. Potter est déjà apparu avec un Mangemort et en voilà deux de plus. Où étaient-ils ?

- Au Q.G. de leur Maître, monsieur le Ministre, répondit Alyssa. On est parti récupérer les quelques prisonniers qui restaient et ces trois-là nous sont tombés dessus.

- Ceci était la tâche des Aurors, gronda Scrimgeour en croisant les bras.

- Et bah heureusement qu’on ne les a pas attendus, répliqua Sirius, parce qu’ils ne sont pas du genre rapide vos hommes.

Harry étouffa un sourire en voyant l’air renfrogné du Ministre.

- Je vois que vous n’avez pas changé Black, même après seize ans, vous êtes toujours aussi indiscipliné.

Harry haussa des sourcils. Depuis quand Sirius et le Ministre se connaissaient-ils ?

- Scrimgeour a été mon instructeur lors de ma formation d’Auror, répondit Sirius en voyant l’air interrogateur de son filleul.

- Et ce n’était pas une sinécure, renchérit l’homme.

- Ca ne vous pas empêché de venir dîner deux ou trois fois à ce que je me souvienne, répliqua alors Alyssa. C’est que finalement, vous l’aimiez bien votre élève.

Scrimgeour rougit et Harry se passa une main sur la nuque. Cette discussion dérapait un peu et devenait bizarre.

- Bon, est-ce que quelqu’un peut me dire où est Drago , demanda Harry, soucieux de s’éloigner.

- On l’a envoyé à l’infirmerie avec Severus, répondit Narcissa.

- Bien, j’y vais alors.

- Je t’accompagne.

Harry sortit de la pièce, Narcissa sur ses talons.

- Est-ce que le professeur Rogue va bien ?

- Je l’ignore, mais je l’espère.

Curieusement, alors qu’elle prononçait ces quelques paroles, la femme passa une main douce sur son ventre qu’elle caressa.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeVen 10 Juil - 9:55

Chapitre 64 : Où bonnes et mauvaises nouvelles se mêlent


Drago s’étira, les yeux à moitié ouverts, bailla puis mit pied à terre. Il frissonna en entrant en contact avec les pierres glacées mais se leva tout de même. Alors qu’il récupérait ses affaires, il repensa à la nuit qu’il venait de vivre.

Il avait l’impression que c’était bien des semaines plus tôt qu’il avait été à St Mangouste puis enlevé. Pourtant, tout cela ne datait que de la veille. Tout ce qui s’était suivi avait tellement été rapide qu’il n’avait pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passait.

Drago jeta un œil sur le lit de Blaise où ce dernier dormait comme un bienheureux . . . Avec Ginny. Tout deux s’étaient visiblement écrasés sur le lit très rapidement puisqu’ils n’avaient pas pris la peine de se déshabiller ou même de se glisser sous les couvertures.

Il regarda ensuite sa montre et vit qu’il était quinze heures passées. Il avait dormi une petite dizaine d’heures. Un bon quota quand on se rappelait la journée et la nuit éprouvante qu’il avait passées.

Il passa dans la salle de bain, s’y enferma puis se dévêtit avant de passer dans la douche. L’eau qui passa sur son corps détendit ses muscles et ses nerfs et ses pensées voguèrent vers Severus.

Il l’avait amené à Pomfresh, comme sa mère et sa marraine le lui avaient demandé. Par chance, elle était à l’infirmerie, cherchant des potions pour les médicomages. Quant elle avait remarqué qui Drago apportait, elle avait tout de suite laissé tomber ce qu’elle faisait pour se précipiter sur eux et prendre en charge le professeur des potions.

Il ne lui avait fallu que quelques minutes pour diagnostiquer à l’homme une énorme fatigue émotionnelle et physique, ainsi qu’une séance de torture particulièrement éprouvante. Elle avait ensuite chassé Drago de l’infirmerie, prétextant que Severus avait besoin de sommeil et de calme car elle devait lui administrer diverses potions pour ressouder les os brisés et les ligaments déchirés.

Ce fut à ce moment-là, alors qu’il était mis à la porte, que Narcissa et Harry avaient débarqué. Il leur avait alors transmis ce que Pomfresh lui avait dit.

Drago s’ébroua, sortant de ses pensées et coupa l’arrivée d’eau. Il avait entendu du bruit dans la pièce d’à côté, Blaise et Ginny devaient être levés et souhaiteraient certainement la salle de bain assez rapidement. Il sortit de la cabine de douche, s’essuya, s’habilla et sortit. Il avait eu raison, les deux jeunes gens étaient assis sur leur lit, discutant. Ils se levèrent quand ils le virent arriver.

- Bonjour Drago, le saluèrent Blaise et Ginny.

- Bonjour à vous deux.

Puis un silence gênant s’installa. Brisé par le rire nerveux de Blaise.

- Eh bah, fit-il, il n’y a pas à dire, on a passé une sacrée nuit !

Et tous deux, tournèrent leurs regards sur les autres lits de la pièce. Tous vides.

- J’ai vu Crabbe et Parkinson, chuchota Blaise, quand les Aurors les ont emmenés à Azkaban. Ils étaient tous deux salement amochés.

- Et j’ai vu les corps de Goyle et Nott, ajouta Drago.

Ils n’ajoutèrent rien de plus. Tout était dit. Ils savaient qu’il leur faudrait du temps pour que, de nouveau, ils puissent penser à leurs camarades - ennemis ou non - sans ressentir une gêne. Qu’ils puissent parler d’eux normalement, tout en sachant qu’ils étaient morts, emprisonnés ou handicapés.

Drago pinça des lèvres et sortit de la chambre.

- On se rejoint dans la Grande Salle, lança-t-il aux deux autres avant de claquer la porte.
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Un léger sourire accroché aux lèvres, Harry contemplait les corps enlacés de Sirius et Alyssa, allongés sur l’un des divans de la salle commune. Apparemment, aucun des deux n’avaient eu la force de monter dans leurs dortoirs. Ou l’envie.

Il était là depuis déjà de nombreuses minutes. Il était descendu, pour ne pas avoir à regarder les lits désespérément vides de Neville et Seamus. Amis tombés au combat, morts pour protéger un idéal auquel ils croyaient, pour une liberté qu’ils voulaient voir perdurer. Pour épauler un ami.

De nouveau, alors qu’il y pensait, les yeux d’Harry s’embuèrent. C’était si douloureux de penser que seul lui et Dean avaient pu dormir dans la tour cette nuit. Ron était resté au chevet d’Hermione, répugnant à la laisser seule avec sa peine et son désespoir. Et quand il était monté se coucher, Dean lui avait appris la mort de Lavande. Il était près d’elle à ce moment-là et l’avait vue se battre griffes et ongles pour protéger Padma, la sœur de sa meilleure amie. Padma s’en était à peu près sortie grâce à son sacrifice, mais Parvati était dans un état critique, envoyée d’urgence à St Mangouste. Le dortoir des filles de 7ème année était donc vide.

- Harry ?

Le jeune homme releva la tête pour croiser le regard de Sirius. Ce dernier, légèrement échevelé venait de se réveiller et s’étirait paresseusement. Harry essuya discrètement les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.

- Ca fait longtemps que tu es là ? Demanda son parrain.

- Assez oui, répondit le Gryffondor. J’attendais que vous vous réveilliez pour descendre manger.

Il n’ajouta pas qu’il n’avait pas la force de rester seul, qu’il souhaitait plus que tout la présence de ses amis autour de lui.

- Il est quelle heure ? Demanda Sirius, alors qu’Alyssa s’éveillait à son tour.

- Près de quinze heures.

- Bonjour Harry, fit alors Alyssa, les yeux ensommeillés. Bien dormi ?

Alors, Harry ne comprit pas ce qu’il lui prit. Peut-être était-ce ses nerfs qui lâchaient après toutes ces années de vie difficiles, peut-être était-ce la peur d’un avenir incertain à présent que son destin était accompli, peut-être était-ce la joie de savoir qu’il vivrait dorénavant sans craindre pour sa vie. En tout cas, il fondit en larmes et se précipita sur ses tuteurs. Tous deux l’accueillirent à bras ouverts et le consolèrent comme ils purent.

- Tes parents seraient si fiers de toi, Harry, murmura Alyssa. Si fiers d’avoir un fils aussi courageux. Tu n’imagines pas la joie que tu leur procures, là où ils sont.

Les sanglots redoublèrent et Harry dut se mordre les lèvres pour atténuer les sons.

- Tu peux maintenant vivre comme tu le sens, sans avoir peur pour toi ou les autres, ajouta Sirius. C’est fini, la guerre est terminée, l’ennemi a été abattu. Tu peux vivre ta vie, comme tu l’entends maintenant.

Relevant la tête, Harry acquiesça, puis adressa un sourire aux deux jeunes gens.

- Je suis heureux que tout soit terminé, avoua-t-il, mais en même temps, toutes ces personnes qui sont mortes . . . C’est injuste.

- Ainsi va la vie, philosopha Sirius. Et il n’y a pas de guerres sans soldats. Nous nous y attendions.

- Je suis soulagé que chacun d’entre vous soit encore auprès de moi, souffla Harry. Je n’aurais pas supporté de perdre un seul d’entre vous.

Alyssa et Sirius lui sourirent.

- Harry, dit la jeune femme, on sera toujours là pour toi. Toutes ces longues années où tu es resté seul, on va les rattraper. Et tu apprendras à vivre. Réellement.
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Drago resta coi. En face de lui, de l’autre côté de la table, Harry venait de lui raconter ce qu’il ne lui avait pas dit, ce qu’il lui avait tenu caché durant ces longs derniers mois. Il venait de lui rapporter la prophétie, la tâche qui était sienne et qu’il avait accomplie. Mais il n’était pas étonné, car, au fond d’eux, toute la communauté magique savait que c’était à lui de tuer Voldemort. Il n’aurait pas pu en être autrement.

- Désolé de ne pas te l’avoir dit avant, s’excusa Harry, mais je ne voulais pas t’inquiéter inutilement.

Drago sourit.

- Je ne t’en veux pas. Après tout, moi-même je ne t’avais pas dit qu’Alyssa était le dernier Horcruxe à détruire.

Cette fois-ci, se fut Harry qui en resta baba.

- TU LE SAVAIS ?! S’écria-t-il avec force, faisant sursauter leurs amis.

Drago éclata de rire en voyant la tête abasourdie de son petit ami.

- Et tu trouves ça drôle ? Ajouta le brun.

- Non, c’est ta tête qui est tordante, avoua le blond entre deux fou-rires, se tenant les côtes.

Harry prit le parti de bouder. Drago se calma.

- Navré, s’excusa le Serpentard. Mais pour ma défense, j’avais promis de ne rien dire. Elle non plus ne voulait pas t’inquiéter inutilement.

- J’aurais préféré vois-tu, ainsi je n’aurais pas eu la peur de ma vie en la croyant morte.

- Ca n’aurait rien changé, Harry, aucun d’entre nous ne pensait qu’elle avait survécu au sortilège. A présent, vous êtes deux à être des « Survivants ».

Harry lui envoya un regard atterré. Drago attrapa alors la Gazette du Sorcier, posée entre eux deux, juste à côté d’un plat de porridge.

- Encore que, maintenant tu n’es plus le Survivant, tu es le Sauveur ! Dis donc, fais gaffe, si ça continue comme ça, tu seras bientôt la réincarnation de Merlin.

- La ferme, idiot, fit Harry en rougissant et en arrachant le journal des mains de Drago avant de le balancer à travers la salle.

La gazette atterrit alors sur la tête de Lupin, qui les rejoignit à leur table.

- Merci pour l’accueil, ironisa-t-il en s’asseyant. Tiens, je crois que c’est à toi, ajouta-t-il en donnant le journal à Harry qui s’empressa de le mettre en charpie d’un geste rageur.

Drago rigola, avant de se tourner vers l’homme.

- Des nouvelles ?

Drago repensa à ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt, quand ils s’étaient tous rejoints pour déjeuner ensemble. Alyssa s’était sentie mal et avait perdu connaissance. Sirius l’avait envoyée à l’infirmerie en quatrième vitesse et Lupin les avait suivis en leur promettant de revenir aussi vite que possible pour leur donner des nouvelles.

- Rien de grave, sourit Lupin, une lueur amusée dans le regard. Mais vous devriez aller la voir maintenant, elle a quelque chose à vous dire. A tous les deux.

Harry et Drago échangèrent un regard.

Rien de grave ? Mais pourquoi était-elle si pressée de les voir alors ?
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeVen 10 Juil - 9:59

Suite et fin du chapitre 64


L’infirmerie était bondée. Tous les blessés légers appartenant à l’école étaient restés ici puisque Pomfresh pouvait s’occuper d’eux. Mais elle était débordée, si on en jugeait par les mèches qui s’échappaient de son chignon.

Harry, accompagné de Drago, se traça un chemin jusqu’au lit d’Alyssa. Qui était vide.

- Ah bah super, grommela Drago, vive l’accueil. Je croyais qu’elle voulait nous voir ?

Harry sourit puis jeta un coup d’œil autour de lui. Il croisa alors le regard de Ron. Il se précipita sur lui.

- Alors, comment va-t-elle ? Demanda-t-il en jetant un homme sur le lit où Hermione dormait.

Le roux grimaça.

- Pomfresh l’a mise sous calmant. Elle y a été obligée, elle pique des crises de nerfs de temps à autre. Mais autrement dans l’ensemble ça va.

- Et toi ? Je ne t’ai même pas demandé si tu étais blessé, hier.

- Que des égratignures, le rassura Ron, et un poignet foulé.

- Tu as eu des nouvelles de ta famille ?

Le regard de Ron se voila alors. Harry sentit un mauvais frisson lui dégringoler la colonne vertébrale.

- Charlie et Percy sont morts, annonça-t-il à mi-voix. Bill est à St mangouste pour essayer de faire repousser l’une de ses jambes et Georges est dans le coma. Les autres . . . Ils vont bien.

Harry se laissa tomber sur une chaise.

- Oh non, chuchota-t-il. Ron, je suis . . .

- Non, ne dis rien, ce n’est pas ta faute, le coupa son ami. Rien de ce qui s’est passé ici cette nuit est de ta faute. Nous nous sommes tous battus en connaissance de cause, en sachant que nous risquions nos vies, Charlie, Percy et Georges y compris. Ne leur enlève pas ça.

Harry releva la tête et croisa le regard bleu clair de Ron. Il lui semblait qu’il avait tant mûri en une seule nuit . . . Il posa une main sur l’épaule de son ami et lui sourit.

- Tes frères étaient valeureux. Comme tous ceux qui ont combattu, dit-il. Et je me battrai pour que tous soient reconnus à leur juste valeur.

Ron sourit à son tour.

- Tu n’as pas fini de te battre alors.

Les deux garçons se tournèrent d’un même mouvement vers Hermione qui venait de parler.

- Avec le Ministère que nous avons, tu as intérêt à t’accrocher pour avoir ce que tu souhaites. Et, tu le sais, Harry, Ron et moi serons toujours là pour t’aider.

Le jeune homme se leva, touché par les paroles de son amie, et s’approcha du lit pour la serrer dans ses bras.

- Je le sais, Hermione, je le sais. Et je serais aussi toujours là pour vous.

Puis il se recula, et essuya les larmes qui roulaient sur les joues de la jeune femme.

- Je vous ai entendus discuter, dit-elle en regardant Ron. Quand je t’ai entendu dire que Charlie et Percy étaient morts . . . Je me suis sentie égoïste de m’apitoyer sur mon sort alors que j’avais encore la vie devant moi.

- Non, Hermione, tu n’as pas le droit de dire ça ! S’écria Ron en se précipitant sur la jeune fille, Harry s’écartant de son chemin. Tu as été blessée, comme beaucoup d’autres alors tu n’as pas à te sentir égoïste. Je sais que tu t’en sortiras. Tu as eu plus de chance que Charlie et Percy, et je remercie Merlin pour ça. Qu’est-ce que j’aurais fait, sans toi ?

Harry se recula et les laissa seul. Une fois de plus, il se sentait de trop.
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Constatant qu’Harry rejoignait Ron et Hermione, Drago décida de les laisser seuls et partit à la recherche de son parrain. Il n’avait pas eu de ses nouvelles depuis la veille et il voulait voir s’il allait mieux. Au moins était-il rassuré de savoir que ses jours n’étaient pas en danger.

Il ne mit que quelques minutes à le retrouver. L’homme était à demi-allongé sur son lit, Narcissa assise à côté de lui en train de lui donner la becquée. Ou de tenter de la lui donner.

- Non, je ne veux pas de ton truc immonde, grogna Severus en croisant les bras d’un air boudeur.

- C’est plein de fer, ça t’aidera à aller mieux, objecta Narcissa. Allez, mange s’il te plait.

- Je n’aime pas les épinards, s’obstina l’homme.

Devant cette scène plus qu’incongrue, Drago ne put se retenir plus longtemps. Il éclata de rire.

- Drago ? S’écrièrent les deux adultes, surpris.

Le jeune homme se calma, conscient qu’il ne fallait pas pousser trop loin s’il ne voulait pas s’attirer les foudres du professeur de potions. Il s’excusa et s’approcha d’eux.

- Comment te sens-tu ? Demanda-t-il à Severus.

- Plutôt bien. Au moins, je n’ai plus l’impression d’être une poupée désarticulée. Par contre, j’apprécierai volontiers qu’on me relâche. C’est pire que dans les cachots de Voldemort ici.

Drago esquissa un sourire à la boutade et jeta un œil à sa marraine qui venait de déposer l’assiette qu’elle tenait sur la table de chevet.

- Puisque les deux personnes les plus importantes de ma vie sont ici, je vais en profiter, dit-elle en leur souriant. J’ai une nouvelle à vous annoncer. Je . . .

- Ah mais vous êtes là !

Surpris, Drago sursauta et se retourna pour voir apparaître Sirius et Alyssa. Une Alyssa, particulièrement en joie d’ailleurs. Son sourire faisait pratiquement le tour de sa tête et ses yeux pétillants de bonheur lui rappelait dangereusement un certain directeur décédé.

- J’ai une merveilleuse nouvelle à vous annoncer ! S’écria-t-elle en se précipitant sur chacun d’entre eux pour les prendre dans ses bras et les embrasser.

Drago jeta un regard interrogateur à Sirius qui avait, lui, l’air totalement à côté de la plaque et Severus demanda :

- Quel genre de drogues on lui a filé pour la mettre dans cet état ?

Sirius ne réagit pas, le regard obstinément perdu sur la silhouette de la Néphilim.

- Je n’aurais jamais pensé que cela puisse arriver, continuait-elle à pérorer en s’installant au pied du lit de Severus, qui recula ses jambes, certainement par peur d’être contaminé par la joie de la jeune femme.

- Et c’est quoi cette nouvelle, alors ? Demanda Drago, curieux.

Harry choisit alors ce moment-là pour faire son apparition. Il remarqua immédiatement leurs têtes et les questionna :

- J’ai manqué quelque chose ?

Alyssa bondit de nouveau, hors du lit cette fois-ci, les surprenant tous et se jeta sur Harry pour l’embrasser à son tour.

- Je suis tellement contente, fit-elle, je suis enceinte !

S’ensuivit un lourd silence. Mais bref.

- QUOI ?! S’écrièrent d’un même voix Severus, Drago et Harry.

Alyssa éclata de rire.

- Je sais, ça n’aurait pas du être possible, les Néphilims ne peuvent avoir qu’un seul enfant. Mais je crois que mon rajeunissement a comme « effacé » cette donnée de mon anatomie et m’a permis d’avoir un autre enfant. N’est-ce pas génial ?

Drago ne répondit pas. Pas plus que les autres. Ils étaient tous trop sous le choc pour savoir quoi en penser. Ce qui expliquait aussi la tête de naufragé de Sirius.

- Eh bien . . .

Tout le monde se tourna vers Narcissa.

- Je ne sais pas si c’est vraiment le bon moment, continua-t-elle, mais comme j’étais déjà partie sur ma lancée . . .

Puis, prenant une profonde inspiration, elle fit face à Severus, dont le visage prit immédiatement un air soupçonneux.

- Moi aussi, je suis enceinte.

Le château se serait écroulé sur leurs têtes qu’il n’y aurait pas eu plus de réactions. Et Drago sentit ses jambes flageoler dangereusement.

Puis un puissant éclat de rire retentit, brisant le silence pesant. Drago se retourna pour lancer un regard étonné à Harry. Était-il devenu fou ?

- Mais pourquoi tu ris ? Lui demanda-t-il.

Le jeune homme se calma avant de répondre :

- J’étais en train de me dire que si tous les couples rassemblés depuis peu nous annonçaient une grossesse aujourd’hui, cette guerre aurait fait plus de vivants que de morts.

Drago ne put s’empêcher de pouffer à cette idée.

- Narcissa . . .

Les deux jeunes hommes se tournèrent vers Alyssa, qui regardait la femme en fronçant des sourcils.

- Aux dernières nouvelles, poursuivit-elle, n’étais-tu pas stérile ?

Drago ouvrit de grands yeux ronds. Ah bon ?!

- Non, réfuta Narcissa, j’ai menti. Imagine la tête de Lucius, s’il avait appris qu’il était stérile.

Drago grimaça. Oui, ça c’était sûr, l’homme aurait été encore plus insupportable . . . Si c’était possible.

- Alors, toutes mes félicitations Narcissa, dit la Néphilim en enlaçant son amie.

- A toi aussi, Aly.

Les deux femmes, heureuses, arrachèrent un sourire attendri à Drago. Qui se retourna de nouveau en entendant Harry éclater de rire.

- Quoi, encore ? S’exaspéra-t-il.

- Imagine la tête de Lucius si on lui avait dit qu’il était impuissant !

Drago ne répliqua pas, malgré son envie de filer des baffes à Harry pour le calmer. Il tendit plutôt l’oreille vers les murmures qui sortirent simultanément des bouches de Severus et Sirius, qui avaient tous deux l’air de s’être pris un manoir sur la tronche :

- Je vais être papa . . .
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeVen 10 Juil - 10:08

Chapitre 65 : Epilogue; Où tout est bien qui finit bien . . . ou presque


Le soleil était haut dans le ciel en cette splendide journée du mois de Juillet. Tout doucement, l’astre solaire s’approchait de son zénith et donc, l’heure de midi approchait. Dangereusement. Car la maison n’était pas prête.

- Alexia ! Hurla une voix d’homme courroucée dans la maison la plus connue du village de Godric’s Hollow.

Le propriétaire de la voix, un bel homme fin d’une trentaine d’années aux cheveux blonds coupés courts, le regard gris, le teint légèrement halé, habillé d’une robe de sorcière noire ouverte sur une chemise blanche et un jean bleu, se trouvait au beau milieu d’une cuisine intime, tapissée de farine. Il y en avait partout : sur la table, les chaises, le sol, les murs et même sur le lustre. Et le regard furieux de l’homme ne disait rien qui vaille.

- Alexia Potter-Malefoy, descends immédiatement !

Drago, rouspétant, tenta d’essuyer le plus gros des traces blanches qui maculaient sa robe noire. Mais peine perdue, elle était fichue, il n’avait plus qu’à se changer. Comme s’il n’avait que ça à faire.

- Oui, papa Drago ? Pépia soudain une petite voix fluette.

Elle provenait d’une petite fille au visage pâle, illuminé par deux grands yeux d’un vert soutenu et entouré d’une masse de cheveux blonds attachés en couettes. Elle était habillée d’une petite robe d’Eté moldue rose et chaussée d’une paire de chaussures vernies blanches.

Quand Drago croisa le regard de la fillette âgée d’à peine sept ans, il sentit toute colère s’envoler. Décidément, il ne pourrait jamais rien contre les yeux trop verts de sa fille, hérités de son mari.

- Alexia, soupira-t-il, je peux savoir ce qu’il s’est passé ici ? Pourquoi ma cuisine ressemble-t-elle à un champ de bataille ?

La petite fille, restée prudemment sur le seuil de la pièce, baissa la tête en mordillant ses lèvres, regardant ses pieds s’agiter.

- Je voulais faire comme toi, dit-elle, et préparer moi aussi un beau gâteau pour l’anniversaire de papa Harry.

Attendri, Drago s’approcha de la fillette et s’agenouilla devant elle.

- Alexia, tu n’avais pas besoin de faire ça.

- Mais je voulais faire plaisir à papa ! S’écria-t-elle. Parce que moi, j’ai pas de cadeau pour lui.

Drago sourit.

- Eh bien, si tu lui fais un joli dessin, je suis sûr que papa Harry le trouvera le plus beau de tous.

- Et je pourrais animer le dessin ? Demanda la fillette d’un air mutin.

Drago, se pinçant l’arrête du nez, soupira. Les pouvoirs Néphilim surdéveloppés de la fillette commençaient doucement à l’exaspérer. Surtout qu’elle voulait les utiliser en toutes occasions, ce que ses deux parents interdisaient le plus souvent. Mais aujourd’hui, il pouvait bien faire exception à la règle.

- D’accord, capitula-t-il, provoquant le cri de joie de sa fille, mais fais attention à ne pas animer tous les tableaux de la maison comme la dernière fois.

Alexia acquiesça d’un signe de tête, quitta la cuisine en courant, traversa le salon, atterrit dans le couloir de l’entrée et se dépêcha de gravir l’escalier qui menait à l’étage supérieur.

Ce fut à ce moment-là, alors que la cuisine semblait être une rescapée de la Seconde Guerre, que les premiers invités sonnèrent à la porte.

Maugréant, Drago quitta la pièce, se débarrassa rapidement de sa robe à présent fichue, la jeta sur le canapé du salon en passant devant, passa dans le couloir en défroissant sa chemise et ouvrit la porte d’entrée.
Il se retrouva face à face avec un couple du même âge que lui, accompagné d’un garçon d’une douzaine d’années.

La femme, élancée comme un mannequin, les yeux d’un mauve inattendu, des ridules au coin des yeux, de longs cheveux châtains aux reflets blond roux lui tombant aux reins et habillée d’une jupe beige et d’un chemisier crème, était sa mère. L’homme aux yeux gris, aux cheveux longs et bruns attachés sur sa nuque, habillé d’un pantalon à pinces blanc et d’une chemise en lin de la même couleur, qui dépassait Drago d’une bonne demi-tête était son père. Ce dernier abaissa sa paire de lunettes de soleil et tendit un sourire resplendissant à son fils.

- Drago, comment vas-tu ? S’exclama-t-il en prenant le blond dans ses bras pour une accolade virile.

- Toujours bien depuis ce matin. Je te rappelle que tu es passé à cinq heures parce que t’avais oublié ta baguette hier soir. Et tes lunettes de soleil, malgré tout ce que tu penses, ne te donnent pas l’air d’un bad boy.

Alyssa éclata de rire et poussa son mari pour enlacer à son tour l’homme.

- Drago, désolée de ne pas avoir pu le retenir ce matin. Mais il m’a échappé de peu, tu sais.

- Pas grave, maman, de toute façon, il fallait qu’Harry se lève.

Le couple entra, et Drago put saluer le jeune garçon.

- Bonjour p‘tit frère, salua-t-il l’adolescent.

Ce dernier, les cheveux et les yeux de la même couleur que sa mère, était habillé d’un short en jean bleu, d’un tee-shirt rayé gris et blanc et chaussé d’une paire de basket. Son visage carré, hérité de son père, affichait un air bougon. Il ne répondit pas et passa devant Drago sans même le regarder.

- Sympa, Tom, je retiens, cria l’homme derrière le garçon qui s’était empressé de monter les escaliers deux à deux pour rejoindre sa nièce. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Demanda-t-il ensuite à ses parents, refermant la porte.

- Aucune idée, avoua Alyssa en haussant des épaules, il est comme ça depuis qu’il est revenu de ses vacances chez Sev et Cissa. Il a du se passer quelque chose là-bas, je leur demanderai quand ils arriveront.

Drago les guida à travers le salon, jusqu’au jardin.

Sur la terrasse en pierre, une table rectangulaire de jardin était préparée pour quatorze convives. Plus loin, sur l’herbe, une autre table, sans chaises mais constellée de plats était dressée, celle-ci à l’usage des enfants qui seraient plus souvent dans la piscine ou à jouer dans le jardin.

On sonna de nouveau à la porte, Drago délaissa ses parents. Cette fois-ci, il ouvrit à Ron et Hermione. Tous deux n’avaient pas changé depuis Poudlard, si ce n’était les quelques rides qui apparaissaient discrètement sur leurs visages. Ron tenait un petit bout de chou de trois ans dans ses bras, un garçonnet métis qu’ils avaient tous deux adopté un an plus tôt.

- Bonjour, entrez je vous en prie, les accueillit Drago en s’effaçant. Le voyage n’a pas été trop long ?

- Non, ça a été, répondit Hermione en lui faisant la bise, mais comme tu peux le constater, Damien n’est pas de cet avis.

Drago sourit et serra la main à Ron alors que l’on sonnait de nouveau à la porte qu’il venait de refermer.

- Alyssa et Sirius sont déjà sur la terrasse, leur dit-il, vous pouvez les rejoindre.

Puis, il ouvrit de nouveau la porte et eut la surprise de constater l’arrivée de Severus et Narcissa, accompagnés de leur fille, Isabella, ainsi que celle de Remus et Tonks, accompagnés quant à eux de leurs deux enfants, Luna et Sébastian, âgés respectivement de dix et cinq ans.

- Il y avait un prix de groupe ou quoi ? S’exclama Drago, amusé en les saluant tous un à un.

- Nous nous sommes croisés sur le pas de ta porte, répondit Narcissa. Nous sommes les derniers ?

- Non, mais vous n’êtes pas non plus les premiers, répondit Drago en les débarrassant de leurs vestes.

Le couple le plus proche de lui, était habillé en raccord. Severus portait l’une de ses éternelles robes de sorcière noire et Narcissa était habillée d’une petite robe d’Eté de même couleur. Isabella, âgée de douze ans comme Tom, avait opté pour une jupe en jean, un tee-shirt rose et des sandales de la même couleur. Severus avait du grincer des dents en voyant les tenues de sa femme et sa fille.

Remus et Tonks était tous deux habillés de robes de sorciers, rouge pour l’une, blanche pour l’autre. Leurs enfants eux, étaient vêtus de pantalons noirs, Sébastian avait une chemise rouge et Luna, un débardeur bleu sous une chemise blanche.

Les trois enfants, à peine entrés, se ruèrent dans les escaliers pour rejoindre Alexia.

- Tu n’as pas eu trop de mal à tout préparer ? Demanda Tonks. J’aurais pu venir t’aider.

- Pas besoin, je me suis débrouillé comme un chef. Faut juste espérer que ce soit comestible.

- T’as prévu un plan de secours au moins ? S’amusa Narcissa.

- Oui, le traiteur. Je vous laisse passer dans le jardin, j’ai encore une petite chose à faire.

Effectivement, il venait de se rappeler de l’état de sa cuisine. Soupirant, il passa dans l’autre pièce.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 6 Icon_minitimeVen 10 Juil - 10:09

Suite et fin de l'épilogue.


Harry posa convenablement sa veste sur le bras du divan et jeta un regard étonné sur son salon. Il n’y avait pas un bruit dans la maison, ce qui était étrange. Drago et Alexia devraient être là, à l’attendre pour déjeuner. C’était toujours ce qu’ils faisaient quand son métier d’Auror, ou celui de Médicomage de Drago, le leur permettait. A moins qu’ils étaient dans le jardin ? Son mari avait peut-être décidé qu’ils mangeraient dehors pour profiter du soleil.

L’homme aux longs cheveux de jais qui lui tombaient sur la nuque, au regard aussi vert que sa fille, au teint bronzé par le soleil et habillé d’un jean bleu et d’un tee-shirt rouge, sortit du salon par la baie vitrée. A peine eut-il mis un pied sur la terrasse qu’une explosion retentit à ses oreilles et qu’une dizaine de « Surprise ! » éclatèrent.

Souriant alors, il constata la présence de ses amis, rassemblés autour d’une belle table.

- Joyeux trentième anniversaire, Harry ! Firent-ils ensuite tous en cœur avant de le siffler et de l’applaudir.

L’homme éclata de rire et prit dans ses bras l’homme blond qui s’avançait vers lui.

- Joyeux anniversaire, chéri, chantonna Drago. Alors ?

- Punaise, je ne m’y attendais pas, avoua joyeusement le brun. Tu m’as bien eu.

- Joyeux anniversaire, papa !

Harry se baissa pour réceptionner la fillette qui venait de sauter dans ses bras et lui déposa un léger baiser sur le front.

- Tiens, c’est pour toi, dit-elle ensuite en lui tendant un dessin où un couple d’hommes tenait une petite fille par la main tout en faisant signe de l’autre.

Harry se tourna vers Drago, faussement grondeur :

- Tu lui as permis ?

Ce dernier haussa des épaules avec un sourire contrit.

- Que veux-tu, je suis trop faible.

Harry se releva, remerciant Alexia puis se tourna vers ses invités.

Il y avait là Alyssa et Sirius. Tous deux avaient remménagé dans leur ancienne maison, Willow’s Place, à leur sortie de Poudlard, accueillant Harry et Drago chez eux pendant la durée de leurs études. Alyssa avait mis au monde un petit garçon, sept mois après l’obtention de leurs ASPIC’s, qu’ils avaient appelé Tom, en hommage à son père qu’elle n’avait pas eu la chance de connaître comme elle l’aurait voulu. Elle avait ensuite repris son travail de Langue-de-Plomb au sein du Département des Mystères, et Sirius celui d’Auror. Il était Directeur du département à présent. Leur fils était entré à Poudlard l’année précédente, et réparti, étrangement, à Serpentard. Sirius l’avait mal pris, mais sa femme avait toujours su lui remettre les idées en place, à coup de claques - ou de sexe.

Il y avait là aussi, Ron et Hermione. Il leur avait fallu beaucoup de temps pour surmonter le traumatisme de la stérilité d’Hermione. Leur couple avait failli ne pas y survivre, jusqu’à ce que Ron la demande en mariage. La jeune femme avait alors surmonté son mal être pour son mari et ils avaient pu adopter un petit garçon un an auparavant. A présent, tous deux s’épanouissaient dans leur vie de famille, malgré les constantes absences de Ron. Travaillant en tant que gardien pour l’équipe de Quidditch d’Angleterre, il devait souvent se déplacer. Hermione, elle, était professeur d’Etude des Moldus à Poudlard. Tous deux envisageaient, d’ici l’année prochaine, d’adopter un second enfant, une petite fille cette fois-ci.

A côté d’eux, sirotant un cocktail jaune, il y avait Severus et Narcissa. Il avait fallu un sacré moment à l‘homme, plus de trois mois, pour admettre qu’il allait être papa. Narcissa avait du faire preuve de patience et de sang-froid. Mais seulement jusqu’à la naissance car, contre toute attente, Severus était un bon père. Leur fille, Isabella, était de la même année que Tom et répartie elle aussi à Serpentard. Les deux enfants qui avaient grandi ensemble avaient été heureux de se retrouver dans la même Maison. Narcissa avait abandonné son poste de professeur de Métamorphose et occupait à présent un emploi à mi-temps dans une boutique d’apothicaire du Chemin de Traverse.

Un peu plus loin se trouvaient Blaise et Ginny. Comme convenu, ils s’étaient tous deux mariés l’Eté suivant l’obtention des ASPIC’s de la jeune fille. Ils avaient été les premiers de leur groupe d’amis à s’unir. Blaise était guérisseur et travaillait à St Mangouste. Ginny, elle, s’était tournée vers le journalisme et travaillait en freelance. Tous deux avaient trois enfants : une fille, Ana, de neuf ans et deux garçons, Charlie et Franck, des jumeaux de six ans.

Venaient ensuite Remus et Tonks. Ils s‘étaient mariés quelque temps après Blaise et Ginny. Ils avaient du attendre la promulgation d’une loi en faveur de loups-garous, qui leur accordait le droit de se marier et de procréer, loi que Kingsley Shackelbot, nouveau Ministre de la Magie après la démission de Scrimgeour à la demande du peuple, avait défendu de toute son âme. Ils avaient tous deux eu une fille de dix ans, Luna et un fils de cinq ans, Sébastian. Tous deux avaient hérité des dons de métamorphomage de leur mère, mais aucun signe de lycanthropie n’était apparu, au grand soulagement de leur père. Tonks était toujours Auror et Remus travaillait au Département de Contrôle et Régulation des Créatures Magiques. Il n’était pas de trop pour calmer les ardeurs belliqueuses de certains de ses collègues.

Enfin, il y avait Molly et Arthur. Les morts de deux de leurs fils avaient été difficiles à surmonter et Molly avait du être internée à l’hôpital pendant de longs mois à cause d’une dépression, mais à présent, entourés de leurs enfants et petits-enfants, ils allaient mieux. Régulièrement, ils en accueillaient un ou deux chez eux. Bill avait subi l’opération de la repousse de sa jambe avec réussite et avait eu une fille avec sa femme. Fred s’était marié lui aussi, à une moldue, et leur fils rentrerait à Poudlard à la rentrée prochaine. Tom et Isabella l’attendaient déjà avec impatience. Georges n’était jamais sorti de son coma. Aujourd’hui encore, sa famille ne désespérait pas et continuait à l’encourager. Après tout, des gens s’étaient réveillés après plus de vingt ans de coma, Georges avait encore du temps devant lui.

Une coupe de champagne à la main, Harry sortit de ses pensées et dirigea son regard sur les enfants, descendus de la chambre d’Alexia pour jouer dans le jardin.

Ils étaient la nouvelle génération de sorciers, ceux pour qui, lui et tous les autres s’étaient battus, ceux pour qui tant de gens avaient perdu la vie. Harry souhaitait que sa fille comprenne la valeur de ces morts, c’est pourquoi, tous les ans à la date d’anniversaire de la Bataille Finale, ils se rendaient à Poudlard pour se recueillir sur la stèle érigée à l’entrée du domaine et sur laquelle étaient gravés les noms de tous ceux qui s’étaient battus pour leur liberté. Il n’oubliait aussi jamais de lui parler de ceux qui avaient disparu, ses amis. Alexia grandissait en entendant parler de Seamus Finnigan, de Neville Londubat, de Luna Lovegood, de Millicent Bulstrode, de Minerva McGonagall et de tant d’autres.

Harry leva ensuite les yeux au ciel.

Aujourd’hui encore, il avait du mal à y croire. Même avec son emploi d’Auror qu’il adorait, sa famille qu’il aimait et la maison de ses parents qu’il avait rénovée, il ne pouvait s’empêcher parfois de penser que tout cela était un rêve, et qu’il se réveillerait, la guerre battant encore son plein. Dans ces moments-là, il se rapprochait alors de Drago, passait un bras autour de sa taille et l’embrassait sur la tempe pour respirer son odeur.

Douze ans avaient passé depuis la mort de Voldemort, douze ans qu’Harry goûtait enfin à une vie pleine et heureuse, entrecoupée de coups durs, comme pour toute personne normale. Sa célébrité le suivait encore et toujours mais il avait appris à faire avec et à fixer des limites aux gens.

Il jeta un regard sur le jardin, les enfants s’ébrouant dans la piscine, Alexia se battant gentiment avec Sébastian, Tom et Isabella se tenant curieusement par la main, les adultes discutant entre eux, Drago le couvant du regard.

A présent, tout était bien.


FIN
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