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La Seconde Guerre [Terminé]

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MessageSujet: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMar 12 Aoû - 21:02

Rappel du premier message :



La Seconde Guerre

Personnage(s) Principal(aux) : Harry Potter, Drago Malefoy, Ronald Weasley, Hermione Granger, OC, etc
Résumé : Harry vient d'avoir dix-sept ans et il doit quitter les Dursley pour déménager square Grimmaurd, afin de débuter sa recherche des Horcruxes. Mais des évènements innattendus chamboulent ses projets . . .
Rating : T
Aussi, cette fic est une suite de mon autre fanfic Beauté Inquiétante. Les deux peuvent se lire séparément, mais je conseille tout de même de la lire.

Et une fois que vous l'aurez terminé, histoire d'en savoir un peu plus sur certains événements de l'histoire, je vous invite à aller faire un tour sur ces O.S. : Le plus beau jour de leur vie, Le fruit de leur amour, Pour l'amour d'une enfant et Double jeu.
Pseudo de l'auteur : Mayra
Commentaires : Lien
Fiche par Chadot pour Riddikulus


Chapitre 1 : Prologue : Où l'on renie ses origines

Le bruit de leurs pas contre le marbre noir du sol faisait écho dans la pièce vide. Ils longeaient les colonnes de marbre noir striées de rainures vert sombre pour rejoindre leur Maître. Arrivés à destination, les deux hommes s'agenouillèrent devant la personne assise nonchalamment dans son trône de pierre. Ce dernier les regardait pensivement, accoudé à l'accoudoir, le menton dans sa main.

L'un des deux hommes agenouillés sentait son cœur battre plus vite que la moyenne. Lui qui s'était toujours demandé si il en possédait un, maintenant, était fixé. Il sentait la peur suinter dans ses veines, il savait ce qui l'attendait. Heureusement pour lui, il portait un masque ce qui faisait que le Maître ne pouvait voir son état, mais le Seigneur des Ténèbres était aussi un légilimens accompli et le jeune homme savait qu'il ne mettrait pas longtemps à savoir ce qui se cachait dans sa tête.

- Albus Dumbledore est mort, Maître, dit l'autre homme, agenouillé à côté de lui.

La tension qui régnait dans la pièce se relâcha quelque peu. Mais le jeune homme ne se relaxa pas pour autant. Les personnes présentes dans la pièce étaient heureuses parce que Dumbledore était mort, mais lui savait parfaitement qu'un sort identique l'attendait.

Le Seigneur des Ténèbres ne récompensait pas l'échec.

- C'est très bien, Severus, enfin une bonne nouvelle.

Le calme revint dans la pièce. Tous étaient suspendus aux lèvres du Maître.

Et c'est là qu'il comprit. Comment avait-il pu ? Comment avait-il pu accepter de s'agenouiller devant cette personne ?

Si on pouvait appeler ça, une personne !

Un corps fin et longiligne, un visage plat et un nez qui existait à peine en dessous d'une paire d'yeux dont les pupilles étaient verticales comme celles d'un serpent et rouge comme les flammes. Un teint de peau si blanc qu'il en semblait maladif, et un esprit dérangé au delà de la moyenne acceptable.

Le jeune homme regrettait la proposition de Dumbledore. Pourtant, même si il avait douté à ce moment-là, maintenant, il savait que le vieil homme aurait pu les protéger lui et ses parents. Ou tout du moins sa mère. Son père était en prison et jamais il n'avait regretté ses actes. Il pouvait très bien rester y croupir, après tout, il ne lui devait rien à cet homme froid et distant qui ne l'appréciait que parce qu'il était là en tant qu'héritier.

Un claquement de porte lui fit légèrement lever la tête. Quelqu'un venait d'entrer dans la salle. Une personne arriva par la droite du Seigneur des Ténèbres, et s'assit à ses pieds. Ce dernier passa une main que l'on aurait pu qualifier d'affectueuse sur la tête du nouvel arrivant à travers la cagoule de ce dernier. Mais tous savaient qu'aucun sentiment positif ne possédait le Maître, et qu'il ne faisait ce geste que pour asservir la personne.

- Fais moi ton rapport, Severus.

Le Mangemort à côté de lui commença à raconter ce qu'il s'était passé. Le jeune homme sentit un frisson désagréable lui parcourir le dos. Quelqu'un le regardait fixement. Il leva légèrement la tête, assez pour croiser le regard invisible de la personne assise aux pieds du Seigneur des Ténèbres. Il ne l'avait pas bien regardée avant mais maintenant, il pouvait dire avec certitude que c'était une femme. D'après sa taille et sa corpulence, il pouvait supposer que c'était sa tante, Bellatrix Lestrange. Elle serait bien capable de se conduire ainsi, vu l'émerveillement avec lequel elle caractérisait le Maître. Elle était, en plus, sa préférée.
Oui, ça devait être elle, et c'était pour ça qu'elle le regardait.

Severus avait fini son rapport et tous ici présents, savaient maintenant que Drago Malefoy avait failli à sa tâche. Le silence était pesant dans la pièce et tous attendaient de connaître la sentence du Maître envers le jeune Malefoy.

- Tu n'es pas aussi fort que le laissait supposer ton père, Drago.

Il grimaça. Entendre son prénom dans la bouche de cette erreur de la nature était une sensation désagréable.

- Tu connais le sort réservé à ceux qui me désobéissent.

Il contracta sa mâchoire. Oui, il le connaissait. A son côté, Severus se tendit imperceptiblement.

- J'aimerais entendre la réponse de ta bouche, Drago. Endoloris.

Il tomba à terre, le dos arqué sous la douleur générée par le sortilège. Il serra encore plus fort ses mâchoires dans l'espoir de ne laisser passer aucun son, mais il ne pouvait empêcher les larmes de glisser le long de ses joues pâles. Sa gorge était serrée à l'extrême pour ne pas hurler. Il avait l'impression que tous ses muscles étaient en feu, que son squelette allait se disloquer d'un moment à l'autre et il n'avait plus qu'une envie, mourir. Mourir pour que cesse la douleur et le cauchemar environnant.

Il retomba sur le sol, essoufflé. Mais il se remit en position, comme si de rien n'était, et répondit au Seigneur des Ténèbres, d'une voix étouffé par la douleur encore cuisante dans tout son corps :

- Oui, Maître, je le connais.

Les lèvres du Seigneur des Ténèbres s'étirèrent dans un sourire sans joie, presque sadique, mais en tout cas impatient.

- Bien. Severus, ce sera toi que je chargerai de cette tâche. Emmène le dans . . .

Le Maître se tut subitement. Drago releva la tête, étonné par ce silence soudain. La personne aux pieds du maître s'était levée et avait posé une de ses mains manucurées sur le bras de celui-ci.

Elle était penchée sur l'oreille du Maître et semblait lui murmurer quelque chose. Celui-ci accentua son sourire et ses yeux s'agrandir de joie malsaine.

- Bien, Lia. Fais donc leur part de ton idée.

Drago sentit Severus se tendre encore plus à son côté, à l'entente du nom de la personne. La connaissait-il ? Pour sa part, Drago ignorait tout de cette femme, ne l'ayant même jamais aperçu jusqu'à ce jour, même pas le jour de son initiation. Alors pourquoi cette crainte subite de la part de son parrain ?

- Mangemorts !

La dénommée Lia reçut de la part de tous une attention toute particulière. Cela aurait dû étonner Drago car seul le Maître pouvait parler ainsi et recevoir autant d'attention. Mais la voix de la femme était comme le doux murmure du vent frais dans les arbres d'un été étouffant. L'entendre parler était comme une vision onirique, on ne voulait jamais s'en lasser, et l'écouter parler pour l'éternité. Pourtant, quelque part au fond de lui, il n'oubliait pas qu'elle était très dangereuse. Il fallait au moins ça pour qu'elle interrompe le Seigneur des Ténèbres, sans recevoir de châtiment face à cet affront. Il fallait qu'elle soit toute puissante pour que le maître lui fasse autant confiance et la laisse prendre la parole, au point même qu'elle lui suggère certaines choses.

Et cela ne rassurait pas Drago. Qu'avait-elle conseillé au mage noir pour que cela le réjouisse à ce point ?

- Je sais comme il est cruel de vous empêcher de vous repaître du spectacle qu'aurait dû être la mise à mort de notre jeune ami ici présent, mais je voulais que son châtiment soit à la hauteur de son échec. Qu'il soit long et douloureux.

Drago frissonna violemment. La voix de la femme n'était plus comme au début, on pouvait y sentir un plaisir sadique à le condamner ainsi à une morte lente et douloureuse.

- Je sais aussi que vous vous ennuyez mortellement par moment car vous n'avez pas toujours la chance d'avoir un moldu, un sang-de-bourbe ou un sang-mêlé à porter de main pour assouvir votre soif de torture.

Un murmure d'affirmation parcourut les rangs des Mangemorts. Drago craignait qu'il soit en train de comprendre ce que la femme allait proposer.

- Je propose donc que notre ami serve encore un peu la cause de notre Maître vénéré. Qu'il soit enfermé dans un cachot, et qu'il soit torturer jusqu'à ce que mort s'en suive. Je vous laisse champ libre, mes amis. Je vous laisse décider quels genres de tortures vous lui ferez subir. Je suis sûre qu'il appréciera grandement toutes vos petites attentions à son égard.

Drago trembla violemment.

Et pour la première fois de sa vie, il maudit son ascendance et son éducation. Même dans ces journées les plus noires durant ces derniers mois de calvaire, il n'avait jamais renié son nom, mais là, aujourd'hui, pour la première fois, il voulait plus que tout, le faire. Car ainsi, il aurait pu s'abaisser à agir tel que les autres et pleurer sa peur et hurler son envie qu'on l'achève ici et maintenant. La femme qui était retournée s'asseoir auprès du Maître venait purement et simplement de le donner aux Mangemorts, tel un jouet. Il serait leur chose jusqu'à ce qu'il meure ou que l'un d'entre eux mette fin à son calvaire.

Une chape de désespoir s'abattit sur lui. Jamais aucun serviteur du Seigneur des Ténèbres ne lui ferait ce cadeau. Comme l'avait si bien dit la femme, ils n'attendaient que ça, avoir un défouloir à leur folie à portée de main.

Quelqu'un le remit violemment sur pied et il se sentit vaciller. Il tint tout de même bon; il ne voulait pas les satisfaire de sa faiblesse.

- Je l'emmène.

Il changea de main et au ton de la voix, il sut que c'était son parrain qui venait de parler. Le ton froid et doucereux de Severus Rogue était inégalable.

Celui-ci le fit sortir de la pièce et le dirigea vers un escalier qui les mena à l'étage inférieur. Le Q.G. du Seigneur des Ténèbres était établi dans un manoir situé à quelques kilomètres d'un petit village moldu. Drago ignorait les raisons qui avaient poussé le Maître à s'établir sur ces terres, mais en tout cas, il l'avait bien choisie. La bâtisse était oubliée au fond d'une forêt sombre et entourée de multiples sortilèges et enchantements de magie noire pour la soustraire aux regards des autres. Toute personne n'étant pas un Mangemort ou un allié du Seigneur se voyait refuser l'accès au manoir et se faisait torturer longuement.

Le premier étage était composé uniquement de l'immense salle qu'ils venaient de quitter et qui servait aux réunions. On y avait accès grâce à un immense escalier de marbre noir dans le plus pur style colonial, qui partait du hall d'où on entrait par une porte de chêne immense. A bien y réfléchir, cela ressemblait fortement à Poudlard.

Drago et Severus quittèrent le hall en passant par une porte de bois cachée aux yeux de tous derrière une sculpture affreuse représentant une personne sous l'effet du Doloris. Drago se fit la réflexion saugrenue qu'il ne demanderait jamais au décorateur du Maître de venir refaire le manoir Malefoy.

Severus le guida ensuite dans un couloir sombre, lugubre et humide où l'on pouvait apercevoir de multiples portes. Son parrain ouvrit l'une d'entre elle et y poussa le jeune homme.

La pièce comportait en tout et pour tout que du vide. Mais sur le mur d'en fasse, Drago put voir une paire de chaînes. Il frissonna. On allait l'attacher comme un vulgaire morceau de viande.

Severus l'attrapa par le bras et le mena près du mur. Il l'y adossa et pas une seconde Drago ne pensa à se débattre. De toute façon c'était peine perdue, il ne s'échapperait jamais.

Le cliquetis des chaînes qui se verrouillaient sur ses fins poignets le ramena à la réalité. On lui avait enlevé son masque et sa robe de Mangemort. Il ne portait plus que son uniforme de Poudlard, composé d'un pantalon noir de coupe classique et d'une chemise blanche, abîmés par sa fuite hors du collège, ainsi que de sa cravate aux couleurs de sa maison, Serpentard.

Il sentit un souffle frais sur sa joue et comprit que Severus s'était penché vers lui.

- A bientôt, Drago.

Il recula et sortit de la pièce en fermant à clé derrière lui. Drago se retrouva seul, assis par terre, les bras tendus au dessus de lui.

Était-ce une promesse de la part de son parrain ? Allait-il revenir en même tant que les autres Mangemorts pour le torturer ? Il espérait que non, mais savait que son espoir était vain.

Severus Rogue était un Mangemort comme les autres, peut-être même plus habile pour réussir à tromper ainsi l'Ordre du vieux fou. Lucius Malefoy aurait drôlement été fier de voir son ami mener ainsi par le bout du nez le camp adverse.

Il fut pris d'un fou rire nerveux en pensant à ce qu'aurait pensé son père si il l'avait vu, ainsi prostré. Aucun doute qu'il l'aurait renié. Étrangement, cette pensée ne souleva aucun sentiment de rejet et d'objection. Il pouvait perdre la fortune des Malefoy, il n'en avait cure. A partir d'aujourd'hui, il haïssait son père pour lui avoir fait miroiter des choses qui n'existaient pas auprès du Seigneur des Ténèbres. En fin de compte, c'était le camp adverse qui avait raison. Le Maître était un être fou à lier qui méritait de mourir.

Son fou rire redoubla, teinté d'un zeste de démence.

Potter, Saint Potter avait raison. Cet abruti avait raison sur toute la ligne depuis le début, et si sa haine envers le Gryffondor n'avait pas été aussi virulente, il aurait peut-être pu échappé au destin qui était sien à présent. Nombre de fois au cours de l'année écoulé, il avait pensé abandonner sa mission et ravaler sa fierté Malfoyenne pour demander de l'aide au directeur.

Mais à chaque fois la pensée de sa mère le ramenait à la réalité et lui faisait comprendre que c'était impossible.

Finalement, il aurait peut-être dû écouter ce qui lui servait de conscience et envoyer balader les dix-sept ans d'éducation de son père qui n'avait fait que le mener à la déchéance et à la mort.

Un grincement lui fit stopper son fou rire et il releva la tête. Quelqu'un entrait dans le cachot, et Drago savait ce qui allait lui tomber dessus.

Et il l'affronterait le menton haut, aussi longtemps qu'il le pourrait.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Sep - 13:46

Suite du chapitre 13


Drago toqua à la porte.

Seul un grognement lui répondit.

- Tu me permets d'entrer ? Cria-t-il à travers la porte close.

- E me osse es ents ! Lui répondit-on à travers la même porte.

Soupirant, Drago prit ça comme une invitation, et pénétra dans la salle de bain. Blaise faisait face au miroir piqueté de rouille, une brosse à dents dans la bouche.

- Ah, tu te brossais les dents ! s'exclama Drago en attrapant sa propre brosse à dents.

- C'est ce que je viens te dire, répliqua son ami, après avoir craché dans le lavabo.

- Désolé, mais je ne parle pas couramment le borborygme incompréhensible, Blaise.

Son commentaire lui valut une tape sur le dessus du crâne, qu'il ne chercha même pas à éviter.

Depuis que Florelia faisait ça à chaque fois qu'elle voulait le reprendre sur quelque chose qu'il avait dit ou fait, Blaise faisait de même. Il en avait prit l'habitude, maintenant, mais il faudrait que Blaise évite de le faire une fois à Poudlard.

Une angoisse subite lui enserra l'estomac.

Comme à chaque fois qu'il pensait à la rentrée future, il appréhendait. Il savait pertinemment ce qui l'attendrait en arrivant à Poudlard. Toute sa classe serait devenue Mangemort, à l'exception de Blaise et lui. Et tous sauraient que Drago avait failli à sa tâche et qu'il était recherché par le Seigneur des Ténèbres. Plus mort que vif, d'ailleurs. Severus avait rapporté la veille que le Maître avait demandé la mort de Drago et la capture de Florelia. Et dans la salle commune des Serpentard, rien n'empêcherait les nouveaux serviteurs du Maître de lui ramener la tête du jeune Malefoy.

Il soupira.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Blaise à sa gauche qui s'essuyait sur une serviette blanche, plus vraiment blanche.

- J'appréhende le retour à Poudlard, avoua-t-il, gardant en tête l'une des leçons de Florelia : ça ne servait à rien de se cacher à ses amis, à part précipiter sa mort.

- A cause des autres ? Devina Blaise en s'adossant au mur à côté du lavabo au dessus duquel Drago avait entreprit de se brosser les dents à son tour.

Les repas de Molly étaient délicieux, mais avaient tendance à laisser un arrière goût dans la bouche. Ça lui avait paru on ne peut plus déplacer d'appeler Mme Weasley, Molly, mais la femme avait insisté, le menaçant de coups de cuillère en bois. Puis, comme sa mère semblait s'être très bien adaptée, il avait décidé d'en faire de même.

- Ouais, c'est ça. Ils seront tous devenus des Mangemorts lors des vacances, et vu que ma tête est mise à prix, ainsi que la tienne, je ne préfère même pas imaginer l'accueil qu'on va nous faire.

- Je te comprends, mais je pense qu'ils vont trouvés une solution pour nous protéger. Et puis, je vois mal Parkinson et les autres tenter de nous tuer sous le nez des profs. Ils auraient quand même plutôt intérêt à cacher leur appartenance au Seigneur des Ténèbres.

Drago fit un signe d'accord de la tête, avant de se débarrasser du dentifrice qu'il avait dans la bouche à grands coups d'eau.

- C'est vrai, mais on ne sait jamais. Crabbe et Goyle ne sont pas réputés pour leur intelligence, fit-il en s'essayant sur la même serviette que Blaise.

Blaise pouffa.

- C'est net. Au fait, tu es au courant ?

- De quoi ? Demanda Drago en sortant de la salle de bain, Blaise sur les talons.

- Florelia rentre à Poudlard cette année.

Drago se prit les pieds dans le tapis et faillit s'étaler par terre. Heureusement que la rambarde de l'escalier n'était pas loin !

- Quoi ?! S'étrangla-t-il. Je vais continuer à me la coltiner ?!

- Bah merci, ça fait plaisir, s'écria une voix courroucée à côté d'eux.

Florelia avait entendu ce qu'il venait de dire.

Aïe pour lui.

Il se retourna et découvrit que la jeune femme avait un grand sourire hilare.

- Je te comprends, continua-t-elle, même moi j'ai du mal à me supporter parfois.

Il entendit Blaise s'étouffer de rire à côté de lui, mais préféra de ne pas relever les derniers mots de Florelia. Elle avait une façon de penser bien à elle, comme il s'en était plusieurs fois rendu compte, au plus grand bonheur de Blaise.

- Bon, trêve de plaisanterie, je venais juste t'avertir que je ne te verrai pas cet après-midi.

- Ah bon ?! S’étonna Drago, tout de même content d'échapper à trois heures de leçons de savoir-vivre. Comment ça se fait ?

- Je pars en mission avec les membres de l'Ordre. Pas de bêtise en mon absence.

Elle s'éloigna rapidement, ne laissant même pas à Drago le temps de répliquer.

- Bon bah, du coup, qu'est-ce qu'on fait ? Demanda Drago à Blaise, une fois ses esprits retrouvés.

Blaise réfléchit quelques secondes, les sourcils froncés et dit :

- Vu que Harry et Ron seront absents cet après-midi à cause de leur permis de transplanage, et que Hermione et Ginny vont sans doute passer leur après-midi ensemble, je propose qu'on explore un peu la maison.

- Explorer la maison ? S'étonna Drago en suivant Blaise dans les escaliers qui montaient à l'étage supérieur. Pourquoi est-ce que ça t'intéresse ?

- Tu savais que la maison appartenait à Harry ? Répondit en retour Blaise.

- Euh . . . Non, avoua Drago, se rendant compte qu'il ne s'était même pas demandé à qui était la demeure dans laquelle il vivait depuis plusieurs jours. C'était celle de ses parents ? Continua-t-il, lui donnant une impression bizarre de parler ainsi des Potter.

Chez lui, on avait plutôt l'habitude d'ignorer que les parents d'Harry avaient un jour exister, donnant ainsi naissance au bébé qui avait fait disparaître le mage noir pendant treize ans.

- Non, c'était celle de son parrain, Sirius Black.

Drago pila au milieu des escaliers, abasourdi.

- Black ?! Tu as bien dit Black ? Fit-il à Blaise qui s'était lui aussi arrêté, lançant un regard malicieux à son ami.

- Oui, j'ai bien dit Sirius Black. Pourquoi ?

- Tu veux dire, à part le fait que cet homme a passé douze ans à Azkaban, s'en est échappé on ne sait comment, à échappé aux autorités pendant trois ans avant d'être innocenté quelques jours après sa mort ?

Blaise le regardait, totalement hilare maintenant.

Drago comprit qu'il avait fait exprès.

- C'est juste, reprit Drago sur un ton blasé, en reprenant son ascension, que cet homme faisait certainement partie de ma famille, vu que je suis à moitié Black.

- Par ta mère ?

- Oui. Si je me souviens bien de ce que m'a raconté ma mère, Sirius Black était un peu la brebis galeuse de la famille. Le seul depuis des siècles d'existence du sang Black à être allé à Gryffondor. Je n'imagine même pas l'état de ses parents quand ils l'ont su.

Ils atterrirent sur un palier plus poussiéreux que les autres, et découvrirent qu'ils étaient au dernier étage.

- Et que vient-on faire ici ? Demanda Drago à Blaise qui jetait un regard intéressé autour de lui.

- J'ai appris que Sirius Black s'était caché ici pendant près d'un an, et que c'était l'ancienne demeure de ses parents, alors sa chambre doit être quelque part à cet étage. J'ai envie de voir à quoi ressemblait sa vie.

- Ah bon ?! S'étonna Drago, ne comprenant décidément pas les motivations de son ami.

- Oui, voir à quoi ressemblait sa vie du temps de la Première Guerre, nous aidera peut-être à mieux appréhender celle qui se déroule en ce moment. Je dois avouer que je me vois très mal aller interroger ceux qui sont encore en vie, pas toi ?

Force fut d'admettre pour Drago qu'il se voyait mal aller demander des informations sur la précédente guerre à Molly ou à Lupin, tout aimables qu'ils étaient.

- Ok, consentit enfin Drago, alors jouons aux parfaits petits Serpentard.

Ils ouvrirent la première porte, mais seule une odeur répugnante leur renseigna que ce ne devait pas être l'ancienne chambre de Black. Plutôt une sorte d'animalerie.

- Pouah, s'exclama Blaise d'un air dégoûté en refermant la porte derrière lui. Je ne sais pas ce qu'ils gardaient là dedans, mais ça sent le mort !

Ils passèrent à la seconde porte, et celle-ci s'ouvrit sur une pièce plutôt agréable, comparée au reste de la maison. Un immense lit à baldaquin traînait au centre de la pièce, posé entre deux hautes fenêtres crasseuses, sur un tapis élimé dont on ne distinguait plus que les différentes nuances de marron sales. Un bureau était poussé contre le mur sur leur droite, et le mur de gauche supportait une armoire ainsi qu'une commode. Deux fauteuils se faisant face, séparés par une table basse, se situaient entre eux et le lit.

- Ca pourrait être là à ton avis ? Demanda Blaise, une main sur la poignée.

- Le meilleur moyen de savoir est de chercher, répondit Drago en s'avançant d'un pas conquérant vers l'armoire, alors que Blaise se dirigeait vers le bureau.

Drago ouvrit la garde-robe ancestrale, et une désagréable odeur de naphtaline se répandit autour de lui, faisant froncé son nez. Le meuble comportait essentiellement des vestes et des robes de sorciers masculines, ne laissant pas savoir à qui elles avaient pu appartenir. Drago referma l'armoire et s'avança vers la commode. Il passa ainsi son regard sur l'une des tables de chevets entourant le lit, et ses yeux furent attirés par une photo encadrée.

Il s'approcha et la prit.

Elle représentait un groupe d'amis portant l'uniforme de Gryffondor, posant au milieu de ce qu'il reconnut comme le parc de Poudlard. Un jeune homme qu'il devina être Lupin tenait par la nuque un petit homme aux yeux larmoyants et un jeune homme d'une beauté et grâce certaine aux longs cheveux bruns tenus en catogan. A côté d'eux, un jeune homme brun à lunettes tenait par la taille une jeune femme rousse. Tous souriaient allégrement à l'objectif, faisant un signe de main de temps à autres, ou faisant signe à la personne derrière la photo de les rejoindre. Certainement que lors de la prise du cliché, ils faisaient signe à la personne derrière l'appareil, la priant de se tenir à leur côté.

- A mon avis, c'est bien sa chambre, dit Drago à Blaise en agitant la photo.

Blaise se glissa derrière lui et regarda la photo à son tour.

- Tu dois avoir raison. Le couple, ce doit être les parents d'Harry, et le gars aux cheveux longs, Sirius Black. On est dans la bonne pièce.

Blaise partit fermer la porte, alors que Drago reposait le cadre là où il l'avait pris, un drôle de pincement au creux de l'estomac.

La moitié des adolescents présents sur la photo étaient morts. Savaient-ils quelle serait leur vie quelques années plus tard ? A leur apparence, Drago devinait qu'ils devaient avoir son âge à l'époque de la photo. Est-ce qu'un jour, quand il serait mort, quelqu'un trouverait une photo de lui, se demandant à son tour quelle avait été la vie du blond ?

Drago pensait que ça minait drôlement le morale de voir ça.

- Hey, Dray, viens voir !

Drago leva les yeux au ciel en maudissant Blaise de l'appeler ainsi, et rejoignit son ami, penché sur le bureau.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, alors que le métis se retournait vers lui, un livre relié de cuir entre les mains.

- J'ai trouvé ça caché au fond d'un tiroir, sous un tas de vieux parchemins. Apparemment, celui qui l'avait mis là ne le sortait pas souvent vu la couche de poussière. C'est un album photo, précisa-t-il sous le regard interrogateur de Drago.

Les deux garçons se dirigèrent vers les fauteuils d'un même mouvement, et Blaise rapprocha son siège de celui de Drago, leur permettant de regarder ensemble l'album, sans avoir besoin de rester debout. Ils s'assirent, et Blaise ouvrit la première page.

En voyant l'écriture enfantine, Drago comprit que c'était bien plus qu'un simple album photo.

C'était un album souvenir, les photos prises étant complétées par des notes, souvent des souvenirs que les gens avaient peur d'oublier. La première page comprenait simplement quelques lignes d'introduction que Blaise lut à voix haute.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Sep - 13:49

Suite et fin du chapitre 13


- Cet album est un cadeau de ma mère. Elle m'a dit que toutes les personnes de ma famille en recevaient un quand ils entraient à Poudlard, et que je devais le garder précieusement. Alors, je le commence en ce jour de 31 Août 1971. Je m'appelle Sirius Orion Black et j'ai onze ans. Demain, je partirai pour le collège Poudlard, école de sorcellerie la plus réputée du monde. A partir d'aujourd'hui, je consignerai entre ces pages, les moments les plus forts de ma vie, jusqu'à ce que toutes les pages en soient remplies.

Blaise arrêta sa lecture, et tourna la page.

Sur la page de gauche se trouvait une grande photo de quatre petits garçons, visiblement très excités. Les deux bruns, dont l'un portait des lunettes, se tenaient par les épaules, visiblement très amis. Un troisième petit garçon aux cheveux châtains et au regard doré que Drago reconnu comme étant Lupin, regardait l'objectif d'un air poli alors que le quatrième lui faisait des oreilles de lapins, étouffant son rire dans sa main.

- Le 23 Juin 1972, lut Blaise. Fin des cours à Poudlard. J'ai passé une année mémorable. J'ai rencontré James Potter et Remus Lupin dans le Poudlard Express. Nous nous sommes retrouvés par hasard dans le dernier wagon de libre, et durant le voyage, nous avons vu que nous nous entendions parfaitement. Le destin a bien fait les choses, car nous nous sommes tous trois retrouvés à Gryffondor, en compagnie de Peter Pettigrow qui a rejoint notre petit groupe un peu plus tard dans l'année. J'ai un peu paniqué quand j'ai su que je n'irais pas à Serpentard, toute ma famille y est passée, après tout ! Mais, même avec la colère de ma mère et de mon père, j'étais heureux d'être chez les lions. Mes amis y étaient, et les blagues que nous faisons continuellement aux Serpentard sont le ciment de notre amitié. James a toujours de bonnes idées pour leur en faire baver, ainsi qu'aux autres d'ailleurs. C'est un marrant James, et c'est vite devenu mon meilleur ami. J'ai hâte que l'année suivante commence, que l'on puisse reprendre nos habitudes !

Le paragraphe se terminait là, et Drago jeta un œil sur la photo qui ornait la page de droite.

Elle montrait les jeunes Sirius Black et James Potter, habillés avec les robes de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, leurs balais à la main, entourés de Pettigrow et Lupin.

Ce fut Drago qui lut la note cette fois-ci.

- 16 Octobre 1972. C'est la date de notre premier match de Quidditch. James est devenu attrapeur, et moi poursuiveur. Le capitaine a dit qu'il n'avait jamais vu quelqu'un voler aussi bien que James. Cette simple remarque a totalement débridé notre ami qui n'a pas arrêté de blablater sur son talent pendant une semaine. Remus, Peter et moi ne savions plus quoi faire pour le faire taire, mais ça nous amusait aussi de l'entendre réagir ainsi. Seulement, la petite Miss Parfaite, j'ai désigné Lily Evans, est intervenue et a plombé l'ambiance. J'ai toujours pas compris pourquoi James fait toujours ce qu'elle lui dit. Sauf pour les blagues heureusement ! D'ailleurs, elle est amie avec Alyssa Grytalié, une vraie calamité elle aussi. Si Evans ne nous voit pas, c'est elle qui va tout rapporter aux préfets et on se retrouve en colle. Quelles plaies ces deux là !

Blaise et Drago échangèrent un regard mi amusé, mi-triste.

- Tu penses que cette Lily Evans pourrait être la mère d'Harry ? Demanda Drago.

- Il y a des chances, répondit Blaise. On dit souvent que l'amour commence par la haine. Ca fait bizarre d'en entendre parler de cette façon, tu ne trouves pas ? Après tout, ce sont des personnes qui ont existé comme nous.

Drago opina.

- Oui, je dois avouer que c'est quand même démoralisant.

Tout en disant ça, il tourna la seconde page. La photo suivante montrait que les garçons avaient encore grandi. Ils se trouvaient devant le saule cogneur, mais à distance raisonnable tout de même. Ils n'avaient pas l'air d'en avoir peur, malgré les branches agitées plus que menaçantes. Black, Potter et Pettigrow entouraient Lupin, qui avait un immense sourire. A travers cette photo, Drago pensa que les quatre amis semblaient encore plus liés qu'avant.

Blaise lut la note qui accompagnait l'image.

- 12 Avril 1974. James, Peter et moi avons enfin deviné pourquoi est-ce que Remus était aussi distant avec nous ! C'est un loup-garou ! Il a été mordu quand il était enfant, apparemment à cause d'une vengeance sur son père. Il ne sait pas très bien lui-même. Remus a paniqué quand il a découvert qu'on était au courant pour son secret, et il nous évités pendant un mois. Finalement on l'a coincé dans un couloir et on s'est expliqués. Il a vite compris que ça nous était égal qu'il soit un lycanthrope. Du coup, James a eu une idée formidable pour mieux aider Remus pendant ces transformations. On va devenir des Animagi ! Ce sera difficile, mais ça ne nous fait pas peur. Enfin, peut-être un peu pour Peter. Il n'est pas aussi bon que James ou moi, et il aura besoin de toute notre aide pour y arriver. On va faire ça de manière discrète parce qu’on n’a pas l'âge légal, et qu'on ne sera pas déclarés. Je sens déjà les frissons de l'impatience parcourir mon dos. Les rencontrer tous les trois est la meilleure chose qu'il me soit arrivé, malgré tout ce que dit mère. Elle ne s'est toujours pas remise de mon envoi à Gryffondor. Je crois qu'elle me hait. Mais ça ne me dérange pas, elle a toujours préféré Regulus, qui lui est devenu à bon petit Serpentard. Je l'ai vu parler avec Rogue l'autre fois. Brrrrrrr, j'arrive pas à m'approcher de Servilo à moins de deux mètres sans avoir peur de choper la maladie des cheveux gras, alors j'apprécie de ne pas être à la place de Reg' !

- Attends, il parlait du professeur Rogue, là ! Murmura Blaise, les yeux grands ouverts sous l'étonnement.

- Je pense. Servilo, ça doit être pour Severus, répondit Drago, abasourdi. Je ne pensais pas que les Gryffons pouvaient être aussi mesquins. Je pensais que c'était caractéristique à Harry, mais apparemment c'est de famille. Son père devait être pareil.

Blaise hocha les épaules en disant :

- Et t'as vu, ils ont tentés de devenir des Animagi ! Je me demande s’ils ont réussis.

Drago avait la réponse à la question de Blaise. Il savait que Sirius Black se transformait en chien, et quand il avait lu le nom de Peter Pettigrow associé à Animagus, il s'était rappelé qu'un Mangemort se faisait appeler Queudver, grâce notamment à sa capacité à se métamorphoser en rat. Certainement que le père d'Harry se transformait lui aussi. Il était curieux de savoir en quoi Potter Senior se métamorphosait.

- On continue ? Demanda Blaise.

Drago opina de la tête.

La photo de droite représentait des animaux. Une fois le moment d'étonnement passé, Drago comprit qu'il avait sous les yeux, les formes Animagi des trois amis. Et avait la réponse à sa question. Un immense chien noir, semblable aux représentations du Sinistros se tenait aux cotés d'un cerf imposant qui avait entre ses cornes un minuscule rat.

- Leurs formes Animagus, murmura Drago, éberlué.

- Ouah, fut tout ce qu'arriva à dire Blaise.

- Le 24 Mars 1976, lut Drago, pressé de connaître la suite de l'histoire des quatre amis. Nous y sommes enfin parvenus ! Nos formes Animagi sont exactement ce que nous voulions. Deux formes imposantes pour retenir Remus si jamais quelque chose dérapait, et Peter, sous sa forme de rat, qui nous permettra de passer sous le saule cogneur pour rejoindre Remus dans la cabane hurlante. Remus nous a dit qu'une rumeur court à Pré au Lard, comme quoi la maison serait hantée. Dumbledore ne nie pas, car c'est Remus sous sa forme de loup-garou qui pousse des cris, et qu'il ne veut pas inquiéter les habitants avec cette histoire. Remus nous a expliqué à contre cœur que s'il hurlait, c'était parce qu'il était obligé de se mordre lui-même, comme il n'avait personne sous la main. C'est la douleur de ses morsures qui le font hurler, et à chaque fois qu'il revient de la pleine lune, il porte toujours des tas de blessures. C'est bizarre que les autres ne se doutent de rien. Mais c'est tant mieux pour lui. Il a tellement honte de son " problème de fourrure ", comme dirait James !

Blaise et Drago échangèrent un regard interloqué.

- Eh ben dis donc, on en apprend des choses avec ces quatre là ! S'exclama le métis, ravi.

- Tu m'étonnes, renchérit plus modérément le blond. Je n'aurais jamais deviné que le saule était là spécialement pour Lupin, et la cabane aussi.

- On attaque la suite ?

- Carrément ! S'enthousiasma Drago, de plus en plus impatient de connaître la suite.

Blaise tournait la page suivante, au moment ou des bruits de pas retentirent sur le palier.

Alertes, les deux jeunes hommes tendirent l'oreille. Les pas s'arrêtèrent devant la porte de la salle d'à côté, et Drago comprit qu'on les cherchait. Le claquement de la porte lui apprit que l'autre avait certainement sentit l'odeur nauséabonde se dégageant de la pièce. Les bruits de pas reprirent et s'arrêtèrent cette fois-ci devant la chambre où ils se trouvaient.

Drago se demanda ce que penserait la personne qui les trouverait. Après tout, on ne leur avait pas interdit de monter dans les étages, mais peut-être que la personne qui les trouverait n'apprécierait pas de les trouver ici. Ils avaient quand même pénétrés l'intimité d'un mort.

La porte s'ouvrit, et Blaise et Drago échangèrent un regard anxieux, avant de retourner leur regard vers la personne qui les cherchait.

C'était Harry.

Drago déglutit difficilement.

Ça n'allait pas être de la tarte d'expliquer au brun ce qu'ils faisaient dans la chambre de son défunt parrain.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 16:49

Chapitre 14 : Où l'on continue à fouiner


Dire qu'Harry était étonné, serait mentir.

Il était plus que ça. Il fallait aussi avouer que, quand il avait commencé à chercher Blaise et Drago au dernier étage du square Grimmaurd, il l'avait fait sans vraiment s'attendre à les y trouver. De plus, les deux jeunes hommes avaient l'air d'être agréablement occupés avant qu'il n'intervienne.

- Tout le monde vous cherche partout, dit-il en dévisageant Drago et Blaise, visiblement mal à l'aise. On se demandait où vous étiez passés, Florelia voulait vous dire quelque chose.

- C'est important ? Interrogea Blaise, tentant discrètement de cacher quelque chose.

Harry remarqua son manège et se demanda ce que voulait essayer de lui cacher le métis.

- Non, assura Harry, je ne pense pas. De toute façon, elle est repartie avec Mme Malefoy.

Drago sembla enfin s'intéresser à la discussion, lui qui n'avait cessé de regarder par la fenêtre obstrué avec un intérêt poli. C'était toujours ainsi quand lui et Harry se retrouvait dans la même pièce. Le blond l'ignorait royalement.

Sauf que là, Harry avait abordé un sujet qui attisait la curiosité de Drago.

- Où sont-elle allées ?

Harry répondit par un hochement d'épaule.

- Aucune idée, elles ne sont pas du genre à se confier. Et vous, pourquoi vous êtes ici ? Cette partie de la maison est plutôt abandonnée.

Harry vit Drago et Blaise échanger un regard anxieux, et il se demandait ce que les deux jeunes hommes pouvaient bien trafiquer avant son arrivée.

- Et vos permis ? Demanda Blaise avec entrain, éludant la question.

- On les a eu, répondit Harry. L'inverse aurait été étonnant, on n’a pas attendu d'avoir notre permis pour transplaner.

Tout en répondant à Blaise, Harry s'était approché, de plus en plus intrigué. Il avait finalement aperçu ce qu'essayait de lui cacher le métis, et avait compris que c'était un album photo.

- C'est à toi ? Demanda-t-il avec un signe de tête en direction du livre épais.

Blaise ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Il se cantonna à échanger une œillade angoissée avec son ami. Contre toute attente, Drago eut un haussement d'épaule blasé et dit :

- Autant le lui dire, on verra bien.

Intrigué, Harry regarda Blaise lui répondre.

- En fait, vu qu'on ne savait pas quoi faire, on a eu dans l'idée d'explorer un peu la maison, commença-t-il. Comme tu t'en es sans doute toi même aperçu, la première pièce ne pousse pas à explorer les lieux.

Avec une grimace, Harry repensa à l'odeur qui s'en était dégagée. Certainement que c'était là que Sirius soignait Buck quand il était encore au square Grimmaurd.

- Ensuite, nous sommes venus ici, et on découvert ça, continua Blaise en montrant du doigt, le livre fermé sur la table basse. D'après ce qu'il y a dans cette chambre, on a deviné que c'était celle de ton parrain, et cet album-souvenir nous en a convaincu. Ca raconte ses années à Poudlard.

Avec un pincement à la gorge, Harry prit le livre que lui tendait Blaise.

- On a lu l'intro et les quatre premières pages, c'est tout. J'espère que tu ne nous en veux pas d'avoir un peu fouiller.

Harry ignora la remarque de Blaise et ouvrit l'album, tout en s'asseyant par terre en tailleur.

Depuis la mort de Sirius, il n'avait jamais ne serait-ce que pensé qu'il pourrait y avoir au square Grimmaurd, des objets lui ayant appartenus, des objets que Harry aurait aimé découvrir. Dans cet album, il y avait sûrement des souvenirs, des photos de ses parents qu'il n'avait jamais encore vues.

Harry parcourut ce que Drago et Blaise avait déjà lu et vu, et s'arrêta au même endroit qu'eux.

Le silence s'était installé le temps de sa lecture, et à présent qu'il avait reposé l'album, il avait une drôle de sensation dans le ventre. Il était étrange de voir le jeune Sirius parler de Queudver de cette manière. Pour lui qui savait que Pettigrow avait trahi ses meilleurs amis, il était très difficile de concevoir qu'il ait pu être un jour un enfant. Pourtant, Sirius en parlait comme il parlait de Lupin et de James. Il le considérait comme son ami, à l'égal des deux autres. Et l'allusion à sa mère, Lily, surnommé par Sirius, Miss Parfaite. C'était tellement ressemblant à Hermione que cela lui avait arraché un sourire. Et la très brève nomination à Alyssa Grytalié. Il se souvenait de ce nom, car c'était elle qui était morte après ses parents, et le fait que Lupin la connaissait l'avait marqué. Mais jamais il n'avait dit qu'elle était l'une des amies de sa mère. De la manière dont en avait parlé Sirius, les deux jeunes filles avaient l'air d'être très proches. Si la jeune femme n'avait pas été enlevée, l'aurait-il connue, au même titre que Lupin ?

- Harry ?

Blaise l'arracha à ses pensées.

- Oui ?

- Ca ne te gêne pas qu'on ait fouillé dans la chambre de ton parrain ?

Harry secoua la tête.

La curiosité était légitime, et les deux jeunes hommes devaient s'ennuyer autant que lui dans cette maison sinistre. Il ne pouvait pas leur en vouloir d'avoir voulu égayer un peu leur séjour.

- Non, du tout, les rassura Harry. Mais j'aimerais voir le reste de l'album avec vous. Je propose qu'on s'installe sur le lit, ce sera plus confortable.

- C'est poussiéreux, commenta simplement Drago alors que Blaise et Harry se levaient.

- Autant que le fauteuil sur lequel tu es assis, renchérit Blaise, sans animosité.

Harry vit Drago fusiller Blaise du regard, mais le blond se leva tout de même et les suivit jusqu'au lit.

Blaise s'assit entre lui et Drago. Harry pensa que c'était judicieux, bien que Blaise en ignorait la cause. Il avait toujours en tête l'épisode de la nuit, quand Drago s'était accroché à lui. Harry était sûr que trop de proximité avec le blond l'aurait certainement fait rougir.

Harry passa le livre de cuir au métis, et celui-ci le rouvrit à la page à laquelle ils s'étaient tous arrêtés.

La photo sur la page de gauche représentait les quatre adolescents, tel qu'Harry les avait déjà rencontrés dans la pensine. Ce jour-là, il était tombé dans un des souvenirs de Rogue, et avait ainsi appris que son père n'avait pas toujours été l'homme bon qu'on lui avait décrit. James Potter avait aussi sa part d'ombre, qui semblait se réveiller particulièrement quand Severus Rogue se trouvait dans les parages.

Sur le cliché, les quatre amis posaient, des parchemins à la main, souriant allègrement à l'appareil. Derrière eux, Harry aperçut des jeunes filles, baignant leurs pieds dans le lac.

D'ailleurs l'une d'elle, qu'Harry reconnut comme étant sa mère, leur lançait de temps à autres des coups d'œil agacés.

Blaise lut la note apposée au cliché.

- 25 Juin 1976. Les BUSE's sont enfin terminées ! Il était temps, j'en pouvais plus de tous ces examens. Je pense que j'ai réussi dans les matières qu'il me fallait. Je me suis donné à fond, bien plus que d'habitude, pour pouvoir avoir les notes maximales dans les matières qui me permettront de devenir Auror ! Combattre les mages noir, c'est ça ma vocation. Quand je vois tout ce qui se déroule hors des murs de Poudlard, c'est effrayant. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom n'arrête pas de massacrer des innocents, ses Mangemorts aussi d'ailleurs. Il y a quelques jours, les gars et moi avons vu une Poufsouffle de 3ème année quitter le collège précipitamment, totalement effondré. Des Mangemorts ont tué sa famille entière. La peur s'installe de plus en plus dans le monde des sorciers. Et j'avoue que j'ai peur. Pas pour moi, ni pour ma famille, mais pour les autres. Principalement pour James. Sa famille combat les mages noirs depuis des générations, et devenir Auror est presque une tradition chez les Potter. Sa mère en est une. Son père lui, est médicomage. Remus, ses parents sont des gens méconnus, alors il ne craint pas trop pour eux. Quand à Peter, il ne parle jamais de sa famille. Quant à moi, mes parents sont des partisans du Seigneur des Ténèbres, comme ils l'appellent. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que cet été, ce sera invivable à la maison. Déjà que je ne supporte habituellement pas le square Grimmaurd, mais avec ma décision de devenir Auror, cela va devenir pire. Mais bon, advienne que pourra.

Harry fronça des sourcils. Sirius avait voulu devenir Auror. Comme lui. A travers la lecture des souvenirs de son parrain, il prenait conscience qu'il ne savait pratiquement rien de lui.

Bien sûr, il ne s'était vu que rarement, et jamais assez longtemps pour discuter de sa vie d'avant, avant Azkaban. Mais c'était tout de même son parrain, et il ne s'était même pas donner la peine d'en apprendre plus sur lui.

Harry regarda la photo suivante, et cette fois-ci, il n'y avait que James et Sirius sur la photo.

Elle représentait les deux jeunes hommes, d'environ seize ans, assis dans l'herbe et jouant avec un chaton noir devant une toile de tente planté dans le jardin d'un manoir.

Ce fut Drago qui lu la note :

- 19 Août 1976. C'est définitif, je ne vis plus avec mes parents. Voilà un mois et une semaine que j'ai quitté le square Grimmaurd avec pertes et fracas. Une énième dispute avec mes parents a été la goutte d'eau en trop. Ma décision de devenir Auror ne leur a évidemment pas plu, et ils m'ont renié. Qu'a cela ne tienne, James m'a ouvert les portes de sa maison. Ses parents sont des gens incroyables. Ils m'ont laissé planter ma tente dans leur jardin, en posant un minimum de questions. Je leur ai juste dit que les divergences d'opinion avec ma famille avaient précipité mon départ. Mais je sais pertinemment que je ne suis pas le seul. J'ai un vieil oncle qui a aussi été renié par la famille, sans compter ma cousine préférée, Andromeda. Simplement parce qu'elle avait épousé un sorcier, fils de moldus. Au jour d'aujourd'hui, je n'éprouve plus, à l'inverse de l'époque de mon enfance, cette fierté d'être un Black. Cela ne veut plus rien dire à mes yeux. James m'a très bien compris, et j'ai reçu des lettres d'encouragements de la part de Peter et Remus. Ces vacances sont les meilleures parmi toutes celles que j'ai passées. Nous avons reçu nos résultats de BUSE's, et nous allons pouvoir accéder aux matières qui nous permettront de faire une formation d'Auror. Je n'avais jamais vu quelqu'un être aussi fier de son fils, que Mme Potter le jour où James lui a annoncé ses résultats. J'ai cru qu'elle allait l'étouffer sous ses embrassades, et j'ai pu me moquer allègrement. James s'est vite vengé en me ressortant ma liste de petites amies depuis mon premier baiser. Après la quatorzième, il a été complètement démoralisé, et a laissé tomber. Ce n'est tout de même pas ma faute si j'attire les filles ! C'est sûr que, contrairement à lui, j'ai de la facilité. Mais personne ne lui a jamais dit aussi, de vouloir absolument sortir avec la fille la plus inaccessible qui soit pour lui. Honnêtement, faut être timbré pour réussir à être attiré par Evans, Miss parfaite !

Drago arrêta la lecture, et se tourna vers Harry :

- Cette Lily Evans, c'était ta mère ?

Harry opina de la tête.

- Ils n’avaient pas l'air de spécialement bien s'entendre, continua-t-il.

- Ca s'est arrangé lors de leur 7ème année, expliqua Harry. Mon père était . . .

Il hésita à dire la suite. Sa rivalité avec Drago n'était pas si ancienne que ça, et avouer que son père avait été un adolescent orgueilleux et vaniteux n'était la plus judicieuse des choses à dire à Drago Malefoy.

- Etait quoi ? Repris Blaise, curieux.

- Orgueilleux, lâcha Harry dans un souffle. Son talent au Quidditch lui avait un peu monté à la tête, et ma mère ne supportait pas quand il faisait son beau. Ces éternelles rixes avec un autre élève de leur année complétaient toute cette joyeuse pagaille.

Il ne mentionna pas Rogue, bien que l'envie de dire qu'il se faisait maltraiter par d'autres était tentante. Mais cela aurait vraiment été la honte pour lui, et il s'en souvenait suffisamment comme ça. De plus, si il apprenait que c'était Harry qui avait divulgué ça, ce ne serait pas Voldemort qui aurait l'honneur de le tuer.

- Cet autre élève, c'était Severus ? Demanda Drago, sans sentiments particuliers.

Harry hésita, puis, se souvenant qu'il avait déjà été mentionné par l'album un peu plus tôt grâce à Sirius, il opina de la tête.

- Mon père et ses amis n'arrêtaient pas de lui lancer toutes sortes de maléfices et de le tourner en ridicule devant l'école. D'après ce que je sais, leur guerre ne s'est jamais réellement terminée.

- De plus, il continue à se battre avec ton père à travers toi, renchérit Blaise avec justesse, s'attirant deux regards surpris. Ça explique l'animosité surprenante quasi instantanée qu'il a avec toi depuis votre premier jour de cours. Je dois avouer que ça me faisait rire de le voir t'enlever tous ces points et te coller à longueur de temps, mais maintenant, ça me fait pitié. Je te plains. A cause de ton père, tu dois supporter la haine de Rogue, qui ne fait vraiment rien pour arranger les choses. En tant qu'adulte, c'est à lui de cesser cette mésentente.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 16:52

Suite du chapitre 14


C'était donc de là que ça venait !

Drago s'était toujours demandé pourquoi est-ce que Severus haïssait autant Harry. Bien sûr, le brun était vraiment insupportable, a toujours vouloir avoir raison, à se situer plus haut qu'il ne l'était, mais le comportement de son parrain lui avait toujours paru suspect. Il comprenait un peu mieux à présent, et tout comme Blaise, il trouvait cela pathétique. Ca lui donnait presque envie d'aller secouer les puces à Severus, mais vu que c'était Harry qui était visé, il s'en abstiendrait. Déjà que lui pouvait plus l'emmerder dans les règles de l'art, fallait bien que quelqu'un d'autre le fasse.

Drago eut un sourire en coin en repensant à une partie de la note de Black.

C'était un vrai Don Juan ! Quatorze filles et la scolarité était loin d'être terminée ! Mais il était vrai qu'il avait un physique très avantageux.

Drago regarda à nouveau la photo qui représentait Black et Potter devant le manoir de ce dernier. Black était assis nonchalamment dans l'herbe, ses longs cheveux détachés tombant souplement dans son dos. Son corps, devina Drago à travers le bermuda et le tee-shirt que portait le jeune homme, était agréablement sculpté. On reconnaissait bien là la marque des entraînements du Quidditch. Drago lui-même possédait à peu de chose près le même corps que Black, sauf qu'il était plus fin. Il avait toujours été un peu plus efféminé que la plupart des garçons. Il s'était toujours demandé pourquoi il n'était pas aussi enveloppé que les autres gars, mais il s'était fait une raison. C'était un atout après tout. Suffisait de voir comment les filles le regardaient.

- Tu lis le suivant, Harry ?

Drago remarqua alors que Blaise avait tourné la page, et que le cliché de gauche représentait une scène différente des autres photos. Car c'était une fille qu'il voyait, et d'après sa façon de se maintenir, la photo avait été prise à son insu. La jeune fille rousse, discutait avec une jeune fille de son âge, brune, légèrement boulotte, mais qui le portait très bien. Les deux jeunes femmes semblaient réviser car la rousse tenait un livre ouvert alors que son amie récitait visiblement quelque chose.

Drago écouta Harry lire la note.

- 5 janvier 1977. Rentrée de Noël de la 6ème année. Je me demande pourquoi je mets cette photo dans mon album. Après tout, à part nous emmerder, Evans et Grytalié ne sont rien de particulier pour moi. Cette photo a été prise à la demande de James. Il voulait absolument un cliché de sa dulcinée, comme il dit si bien. Elle a été prise avant que James ne demande - encore une fois - à Evans de sortir avec lui. Pour au moins la millième fois, il en est ressorti avec une jolie marque de main sur la joue, et des mots pas vraiment doux. Remus, Peter et moi étions un peu plus loin, complètement pliés en deux. C'était un ravissement pour les yeux de voir James revenir, totalement dépité. Mais on l'a quand même réconforté notre Cornedrue ! Après ça, on est retournés faire notre inspection des couloirs de Poudlard. Ah, il y a pas à dire, depuis que Remus est Préfet, notre vie est beaucoup plus douce. La carte des Maraudeurs est bientôt prête, il nous reste plus qu'à l'ensorceler et rajouter quelques passages, surtout dans les cachots. Ce n'est pas vraiment un endroit que nous visitons régulièrement, l'odeur nauséabonde qui y stagne nous déplait fortement. Sans doute une potion loupé du professeur Slughorn. Ou alors Servilus qui à une fois de plus oublié un caleçon sale !

Drago secoua la tête.

- Ton parrain s'acharnait réellement sur Severus, commenta le blond, les lèvres pincées, agacé par les dires de Black à propos de son parrain.

- Bizarre, ça me rappelle quelque chose, renchérit Harry avec un regard meurtrier dans sa direction.

Drago décida d'ignorer la pique. Il n'était pas totalement blanc non plus.

- C'est quoi Cornedrue ? Demanda Blaise.

- Le surnom de mon père, répondit Harry. Ils s'étaient donnés le surnom de Maraudeurs, d'où le nom de la carte, et chacun d'entre eux avait un surnom qui faisait référence à leurs transformations. Cornedrue était celui de mon père, à cause de ces cornes.

- Et les autres, tu les connais ? Demanda Drago, à qui l'histoire intéressait de plus en plus.

Il n'allait pas l'avouer devant Harry, mais la vie de Sirius Black passionnait de plus en plus. Ainsi que celle des gens qui l'entouraient. Entre autre, les parents d'Harry. Il lui était étrange d'en entendre parler de cette manière, sans animosités et sans héroïsme. Comme des personnes à part entières, avec leur qualités et leurs défauts.

- Pour Sirius, c'était Patmol, à cause de la douceur de ses pattes, Lupin, c'était Lunard, pour la lune, et Pettigrow, c'était Queudver, pour sa queue de rat.

Drago remarqua qu'à la prononciation de Queudver, Harry s'était crispé, et ses yeux animés d'une fureur sans pareille.

- Tu n'as pas l'air de porter Peter Pettigrow dans ton cœur, commenta Blaise en toute innocence.

Drago se tortilla, mal à l'aise.

Lui non plus ne comprenait pas comment Peter Pettigrow avait pu devenir le Mangemort qu'il était aujourd'hui. Son amitié avec les trois autres amis semblaient pourtant plutôt durable. Que s'était-il donc passer ?

- Non, effectivement, répondit enfin Harry après deux ou trois profondes inspirations. Il a trahi mes parents. C'est un Mangemort aujourd'hui.

- Qu'a-t-il fait ? Demanda doucement Blaise, pressentant que la discussion était épineuse.

- Rien, répondit précipitamment Harry. Rien qui ne vous intéresse. Si on continuait à lire plutôt ?

Blaise sembla juger qu'il valait mieux éviter le sujet et se tourna vers le cliché suivant. Celui-ci représentait Sirius Black, seul dans son dortoir et assis sur son lit à baldaquin, écrivant dans l'album souvenir qui semblait bien moins vieux que celui qu'ils tenaient entre les mains.

Blaise reprit la lecture.

- 8 Avril 1977. Je m'aperçois que je distille les informations me concernant au compte goutte dans cet album. Si je veux qu'un jour mes enfants puissent comprendre comment était leur père avant leur naissance, il vaudrait mieux que les données soient mieux expliquées. Alors, je reprends depuis le début, en énonçant les choses les plus importantes à mes yeux. Tout d'abord, je m'appelle encore et toujours Sirius Orion black, et j'ai à présent 17 ans. La majorité ! Mes meilleurs amis se nomment : James Potter ( Cornedrue ), éperdument amoureux de Lily Evans, qui l'ignore royalement; Remus Lupin ( Lunard ), effrayant loup-garou à ses heures perdus; et Peter Pettigrow, qui ne semble jamais vouloir descendre de la Lune. Je crois que je peux affirmer, sans craindre de mentir, que la personne que je porte le moins dans mon cœur sur cette planète est ma mère. Peau de vache, raciste, elle a tous les défauts. Mon père et mon frère ne valent guère mieux d'ailleurs. Je les hais car ils cautionnent les actes de barbarie de l'être le plus abominable sur cette planète, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. J'ai aussi récemment appris que Regulus souhaitait investir les rangs des Mangemorts. Mon frère me donne envie de vomir. Ne voit-il pas le mal que Vous-Savez-Qui répand sur toute l'Angleterre ? Ne voit-il pas les mines abattus des gens qui viennent de perdre un être cher ? Ca me défrise que les partisans de Vous-Savez-Qui ne voient pas le mal qu'ils font. Ou alors ils aiment ça ? Je ne comprendrai jamais ces gens. Je ne comprendrai donc jamais mes cousines Bellatrix et Narcissa. Narcissa a récemment épousé un homme puissant du nom de Lucius Malefoy, certainement un autre chien de Lord Truc, et Bellatrix attend toujours son prince Noir, il me semble. Vive la famille Black ! Espèces d'abrutis, oui. Enfin bref, heureusement qu'il y a le professeur Dumbledore pour s'opposer au mage noir, autrement on serait dans une belle pagaille. Je crois qu'au niveau des nouvelles, c'est tout. Côté cœur pour l'instant, c'est le vide. Ma dernière copine était du genre collante et elle n'a pas duré trois jours. Je commence d'ailleurs à me lasser un peu des filles. James appelle ça la maturité. Je ne sais pas trop. Peut-être. L'avenir nous le dira. Mais il est vrai que j'ai envie de me poser, de trouver une amie avec qui je serais bien. Quand je vois les couples phare de Poudlard, ceux qui durent et les gestes de tendresse qu'ils se font, j'ai un drôle de creux dans l'estomac. J'aimerais faire la même chose.

- C'est bien de faire des résumés de temps à autres, commenta simplement Blaise. On passe à la suivante ?

Il tourna la page sans attendre de réponse, et la différence leur sauta aux yeux. Il y avait plusieurs photos, et aucun texte.

Les sourcils froncés, Drago se demandait ce qu'il se passait. Sirius Black avait-il eu subitement la flemme de continuer à écrire ?

- Bah ! Fit Blaise, en passant aux pages suivantes.

Ces dernières étaient fort heureusement, emplies de l'écriture brouillonne de Sirius. Comme si il l'avait écrit précipitamment, pressé de raconter ce qu'il avait vécu. Qu'avait-il vécu, qui le passionne à ce point ?

Blaise revint aux pages emplies de photos, et Drago détailla la première.

Il remarqua tout de suite que ce n'était pas l'une des habituelles qui peuplaient le livre. Celle-ci avait été prise par une autre personne. On y découvrait Lily Evans, posant simplement aux côtés de son amie Alyssa Grytalié. Toutes deux souriaient à l'appareil, faisant de temps à autres un signe de la main, le parc servant de décor derrière elles.

Drago regarda ensuite celle du dessous.

Il fut étonné d'y découvrir exactement la même photo, sauf que Grytalié avait été remplacée par une autre jeune femme, complètement différente. Pourtant, quelque chose clochait sur le cliché.

- C'est qui cette fille ! S'exclama Blaise. Vous avez vu comme elle est belle !

Blaise avait totalement raison.

La jeune femme sur le cliché était très belle. Magnifique même. Drago aurait même pu la qualifier de parfaite. Elle portait de longs cheveux châtains aux reflets blonds et roux, sa peau était halée, comme si elle sortait de deux semaines de plages non stop, et son regard avait l'éclat mystérieux de l'améthyste. En outre, le cadre du cliché laissait apercevoir qu'elle possédait un corps à damner un saint. Le sourire resplendissant qu'elle adressait au photographe semblait pourtant forcé, et une ombre persistante pesait comme un voilage sur son regard. Drago ne pouvait pas se départir de se sentiment de malaise en regardant la jeune fille. Comme si quelque chose essayait de se révéler.

- Il y a un truc qui cloche, ne put-il s'empêcher de dire tout haut.

Blaise et Harry se tournèrent vers lui, d'un même ensemble, étonnés.

- Ah bon, quoi ? Demanda Blaise en regardant de nouveau la photo que Drago ne lâchait plus des yeux.

- Je ne sais pas exactement, mais il y a quelque chose dans ces deux photos qui m'interpelle, et je n'arrive pas à mettre la main dessus.

Drago ne s'étonna même pas de faire part de ces pensées aussi librement. Tant de choses avaient changé pour lui depuis peu.

Blaise et Harry regardèrent à leur tour plus attentivement les photos, et Harry dit :

- Oui, je vois ce que tu veux dire. Je ressens la même chose, c'est étrange.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 16:53

Fin du chapitre 14


Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit.

- A bah c'était là que vous vous planquiez tout les trois !

Les trois garçons se tournèrent d'un bel ensemble vers le nouvel arrivant.

C'était Ginny.

Elle resta sur le seuil de la porte à les regarder curieusement puis elle dit en haussant des épaules :

- Bof, ça ne m'intéresse pas ce que vous faites de toute façon. Vous feriez bien de descendre, on va manger. Et le professeur McGonagall est là.

Puis, elle sortit.

- Qu'est-ce que le professeur McGonagall vient faire ici ? Demanda Blaise.

- Elle est membre de l'Ordre, répondit Harry en s'étirant. Et elle doit avoir des choses à nous dire si elle est restée dîner, d'habitude elle n'assiste qu'aux réunions.

- Et qu'est-ce qu'on fait de l'album ? Demanda à nouveau Blaise en montrant du doigt le livre qu'il avait laissé sur le lit.

- On le descend dans la chambre ? Proposa Drago, en regardant Harry.

Après tout, l'album appartenait à son parrain, donc à lui à présent, vu qu'il avait hérité de tous ce qui était dans la maison.

- Bonne idée, renchérit Harry. On continuera de le regarder ce soir.

Il sortit de la chambre, et Blaise et Drago le suivirent.

- Passez devant, je vais aller le ranger, fit Blaise, arrivé à l'étage de leur chambre.

Drago continua sa descente en compagnie d'Harry.

- Qu'est-ce que tu penses de ça ? Demanda soudainement Harry, en arrivant devant la porte de la cuisine. Les dernières photos qu'on a vues, je veux dire. Tu ne trouves pas ça étrange ?

Drago fut plus qu'étonné de voir Harry s'adresser à lui aussi naturellement. Le brun avait l'air perdu dans ses pensées, mais cela n'empêchait pas que c'était à Drago qu'il s'adressait.

Il pénétrèrent dans la cuisine, et s'installèrent à table.

- Bah alors, où est-ce que vous étiez passés ? Demanda Lupin en leur servant de la bièraubeurre. On se demandait si vous vous ne vous étiez pas entretués finalement.

Le sourire qu'il leur adressa suffit à leur prouver qu'il plaisantait. En le voyant aussi serein, Drago ne put s'empêcher de repenser aux photos. Il était étrange de le voir comme ça, avec son air tiré et ses cheveux grisonnants, alors que quelques minutes auparavant, il avait l'air si jeune et si heureux sur les clichés de l'album.

- A quoi bon ? Renchérit Harry, arrachant Drago à ses pensées. Je trouve que Voldemort en fait déjà bien assez, pas besoin d'en rajouter. Et Drago a changé, tout le monde l'a vu. Il n'est plus totalement le petit péteux merdeux qu'il était il y a encore quelques mois.

Drago décida de prendre ça comme un compliment. Valait mieux pour la santé du brun.

- Tout à fait d'accord avec toi, Harry, Drago est bien mieux ainsi, fit Florelia alors qu'elle s'asseyait à côté de Drago, en face de Lupin. Quand je l'ai récupéré, tout crasseux qu'il était, il n'a pas pu s'empêcher de me sortir le grand jeu du " je suis un aristocrate ". Je l'ai vite remis à sa place.

- Il a toujours été comme ça, même la première fois que je l'ai vu, fit Harry en retour, semblant se prendre au jeu du " cassage de Drago ". Dans les premiers mots qu'on a échangés, il descendait déjà en flammes les sorciers, enfants de moldus. A la seconde rencontre, il a insulté Ron sous mes yeux avant de me proposer de devenir ami.

- Inutile de préciser que depuis ce jour-là, Poudlard n'a plus jamais vu Messieurs Malefoy et Potter se croiser sans, au mieux, qu'ils se jettent des regards meurtriers.

Tous se retournèrent vers le professeur McGonagall qui venait de parler. Elle regardait les deux jeunes hommes sévèrement, et Drago sentit poindre en lui un vieux sentiment de rébellion. Il y pouvait rien, tous les Serpentard avaient la directrice de Gryffondor en horreur. D'ailleurs, tous les Gryffondor avaient aussi le directeur de Serpentard en horreur. Point Bonus pour Harry qui avait en plus, un ressentiment personnel envers Severus.

- Oh, je suis sûre et certaine que ça changera cette année, assura Florelia avec un grand sourire.

- Ne vous inquiétez pas, j'y veillerai, rétorqua Blaise qui venait de s'incruster dans la discussion.

- Ah, Monsieur Zabini, on n'attendait plus que vous. Mr Malefoy, Mr Zabini, voulez-vous bien me suivre, s'il vous plait.

Etonné et curieux de savoir ce que le professeur McGonagall pouvait bien leur vouloir, ils la suivirent jusqu'au salon. Ils s'installèrent dans les fauteuils et canapés, et elle prit la parole.

- Vous n'êtes pas sans ignorer que je suis à présent la directrice de Poudlard.

Drago ne montra pas que si, il l'ignorait. Enfin, du moins jusqu'à ce qu'il se rappelle de la signature sur la lettre de Poudlard qu'il avait reçu.

- En tant que telle, je dois prendre soin de mes élèves, et étant en plus, membre de l'Ordre du Phénix, votre santé m'importe particulièrement. Cette après-midi, Severus m'a certifié que nombre de vos camarades de classe avaient reçu la Marque des Ténèbres. Je suppose que vous devinez aisément les noms de ceux-ci.

Oh que oui, Drago savait, tout aussi bien que Blaise, lesquels d'entre eux avaient été marqués. Crabbe, Goyle, Parkinson, Nott, et peut-être Bulstrode. Bien que si cette dernière l'était devenue, c'était plus par obligation que par choix véritable. Parkinson pouvait être très persuasive quand elle le voulait.

- Facile de deviner qui ils sont, dit Drago. Et qu'est-ce que cela à avoir avec nous ?

Le professeur McGonagall se renfonça dans son siège et dit :

- Vous êtes tout deux recherchés par Vous-Savez-Qui, et il n'est pas dans notre intérêt de lui faciliter la tâche. Pour votre sécurité, des sortilèges seront posés sur vos lits, afin que seuls ceux que vous autorisez puissent y pénétrer. Je vous demande aussi, de passer le moins de temps possible dans votre salle commune. Pour vos devoirs, la bibliothèque sera un endroit tout à fait convenable. Ne vous isolez pas dans des endroits où il serait facile de vous faire du mal. Et surtout ne restez jamais seul. Ayez toujours quelqu'un avec vous. Pour les repas, prenez les aux heures d'influences. Si jamais en plus vous pouvez acquérir des preuves tangibles que l'école abrite des Mangemorts, nous vous serions redevables de bien vouloir nous les faire parvenir.

- Quelle est la sanction pour des élèves devenus Mangemort ? Demanda Blaise, curieux.

- Le renvoi, bien entendu. Ensuite, certainement Azkaban, puis le procès et la perpétuité. La justice n'est pas tendre avec les partisans de Vous-savez-Qui.

- C'est tout à fait normal, fit calmement Drago.

Le professeur McGonagall lui lança un regard étrange. Puis elle lui sourit.

Drago pensa alors que c'était la première fois qu'il la voyait sourire.

- Je suis contente de voir que vous comprenez. Miss Carrow avait raison, vous avez changé. Espérons que les jeunes générations prendront exemple sur vous plutôt que surs vos camarades de Maison. Est-ce que vous avez bien compris tout ce que je vous ai dit ?

Drago et Blaise acquiescèrent d'un mouvement de tête et le professeur McGonagall se leva.

- Bien, je pense que nous pouvons donc aller dîner.

Ils repassèrent dans la cuisine où ils avaient tous déjà commencé à manger, et Blaise et Drago rejoignirent leurs places. A peine furent-ils assis que Blaise fit signe à Drago et Harry de se pencher.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Chuchota Drago, curieux de savoir pourquoi Blaise faisait tant de mystère.

- J'ai pas pu résister à l'envie de lire un peu ce que disait la suite du journal. Et j'ai trouvé ce qu'il y avait d'étrange avec les deux dernières photos.

- Ah bon, et c'est quoi ? Demanda avidement Harry.

- C'est bizarre, mais sur les deux photos, les personnes qui accompagnent ta mère sont une seule et même personne. Ton parrain a marqué que c'était Alyssa Grytalié avant et après Noël 1977.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Sep - 20:07

Chapitre 15 : Où Harry rencontre ses parents


Harry triturait son hachis Parmentier, laissant traîner une oreille du côté des conversations des adultes. Les membres de l'Ordre discutaient entre eux d'un sujet qui avait interpellé Harry. Lupin venait d'apprendre à Molly que Drago avait été innocenté.

Avec un froncement de sourcils, Harry s'intéressa un peu plus à ce qu'il se passait.

- Innocenté ? Répéta Molly, perdue. Comment cela est-il arrivé ? Ce genre de crime n'est pas facilement pardonné. Et il a conduit à la mort de Dumbledore. Comment a-t-il pu être innocenté ?

- Florelia est intervenue auprès du Ministre de la Magie, leur apprit Maugrey en grognant.

Visiblement, savoir qu'elle avait parlé avec Scrimgeour ne lui plaisait pas beaucoup.

Harry jeta un coup d'œil en biais à Florelia. Elle s'était déplacée pour discuter plus facilement avec Hermione et Ginny.

- Cette fille est drôlement influente, ne put s'empêcher de remarquer Mr Weasley.

- Heureusement pour nous, rétorqua la voix froide de Mme Malefoy.

Harry savait qu'elle ne participait pas vraiment d'habitude aux discussions, mais il semblait que là, elle avait quelque chose à dire. Et d'après les traits de son visage, elle n'était pas contente de la remarque de Mr Weasley.

- Oui, c'est sûr, on ne va pas s'en plaindre, se défendit le roux, conscient qu'il avait fait une bourde. Mais je m'étonne de son pouvoir. Comment arrive-t-elle à obtenir de si bons résultats ? Même Dumbledore n'y arrivait pas !

- Croyez-moi, Arthur, dit la voix froide de Mme Malefoy, vous ne préférez pas connaître ses méthodes.

Un silence lourd accueillit cette réponse. Silence qui attira l'attention des adolescents à l'autre bout de la table.

- Qu'entendez-vous par là ? Grogna Maugrey.

Mme Malefoy lui adressa un sourire froid.

- Si vous voulez vraiment le savoir, adressez vous à la principale concernée, répliqua la blonde en se tournant vers Florelia qui arborait un visage perdu.

- De quoi ?! S'étonna-t-elle, son regard voguant entre tous les membres de l'Ordre.

- Ils se demandent comment est-ce que tu as pu convaincre le Ministre de la Magie de faire disparaître toute charge à l'encontre de Drago. Ils s'étonnent de ton influence.

- J'espère que tu n'as pas utilisé le Doloris ou l'Imperium, prévint Lupin avec un froncement de sourcils.

Florelia lui envoya un regard si noir qu'Harry sentit un frisson lui parcourir le dos. Il avait là un nouvel aspect du visage de la jeune femme. D'habitude, elle était plus joviale, plus ouverte. Là, elle semblait prête à commettre un meurtre.

- Non, répondit-elle avec une extrême froideur tout en se levant de son siège avec lenteur, je n'ai usé d'aucun Sortilège Impardonnable. D'ailleurs, je ne le fais que si j'y suis réellement obligée. C'est juste que le Ministre et moi avons longuement discuté et qu'il a accepté d'accéder à ma requête.

Elle jeta un regard déçu à Lupin, Maugrey, le professeur McGonagall, Molly et Mr Weasley, puis sortit précipitamment de la salle.

Tous la regardèrent s'échapper, éberlués. Aucun ne comprenait ce qu'il s'était passé.

- Excusez-moi, fit Mme Malefoy en se levant, mais je crois qu'elle a besoin de compagnie.

Puis elle quitta la cuisine à son tour.

Harry jeta un coup d'œil aux autres et vit qu'ils étaient tout aussi perdus que lui, mais les discussions reprirent rapidement du côté des adultes.

- T'as été innocenté ? Fut la seule chose que Blaise dit en regardant Drago. Mais c'est génial ! Pourquoi t'as rien dit ?

- Je ne le savais pas, Blaise, répondit Drago avec son flegme habituel. Je l'ai su en même temps que toi.

Harry le vit jeter un regard curieux en direction de la porte par laquelle Florelia et Mme Malefoy venaient de sortir, et Harry sut immédiatement à quoi il pensait. Lui aussi se posait des questions. Florelia était si étrange par moment qu'il était tout à fait normal de se demander si elle était entièrement sincère avec eux. Comme à l'instant. Pourquoi avait-elle réagi ainsi ? Il était tout à fait compréhensible que les membres de l'Ordre se posent des questions. Ce n'était pas vraiment habituel qu'une femme sortie de nulle part puisse avoir autant d'influence sur le Ministre de la Magie, surtout pour faire innocenter quelqu'un dont on avait toutes les preuves de sa culpabilité.

- Ta mère et Florelia ont l'air plutôt proches, commenta soudain Hermione en regardant Drago. Depuis combien de temps se connaissent-elles ?

Tous la regardèrent. Puis tournèrent leur regard vers Drago qui répondit :

- J'en ai aucune idée. Je dirais pas plus de quelques semaines, mais à les voir, on a l'impression qu'elles se connaissent depuis toujours.

Hermione jeta un regard vers la porte qu'Harry connaissait parfaitement pour l'avoir vu l’adopter plus d'une fois. Elle était suspicieuse, et il savait qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour découvrir ce qui se tramait. Il faudrait qu'il pense à lui dire de lui faire part de ses découvertes, histoire qu'ils soient tous sur la même longueur d'ondes.

Le silence se réinstalla parmi eux, et Harry continua à manger en réfléchissant. Il y avait tant de choses autour de lui dont il voulait découvrir les secrets. Les cachettes des Horcruxes, comment les détruire, ce que cachait Florelia, les mystères soulevés par les souvenirs de Sirius . . . D'ailleurs en pensant à ça, Harry se souvint de ce qu'avait dit Blaise quelques minutes plus tôt. Si ils voulaient connaître rapidement la suite de ce qu'avait vécu Sirius, ils devront regarder l'album dans la chambre, et les autres voudront forcément savoir ce qu'ils faisaient. Il fallait donc les mettre au courant. Puis, Ron, Hermione et Ginny avaient connu Sirius tout aussi bien que lui, et étaient tout autant attachés à lui. Il ne pouvait pas leur cacher une chose pareille.

Sa décision prise, il se pencha en direction de ses trois amis.

- Quand nous remonterons, j'aurais quelque chose à vous montrer, leur dit-il après s'être assuré qu'il avait toute leur attention. Blaise et Drago ont trouvé un truc plus qu'intéressant dans l'ancienne chambre de Sirius, et je pense que vous aurez envie de le voir.

Intrigués, Ron et Hermione jetèrent un regard curieux vers Blaise et Drago qui discutaient entre eux, et Ginny eut un hochement d'épaule ennuyeux et déclama :

- Bof, ça ne m'intéresse pas vraiment. Après bien sûr, ça dépend de ce que c'est.

- Un album souvenir qui raconte la scolarité de Sirius. Mais le plus intéressant c'est une chose qu'on vient de découvrir. Je vous le montrerai après manger.

Ron et Hermione lui lancèrent un coup d'œil suspicieux et échangèrent une œillade de connivence qui étonna Harry, puis Ron chuchota :

- Avec Hermione, on se demandait quand est-ce que tu allais demander la permission de te rendre à Godric's Hollow. La rentrée en dans moins d'une semaine maintenant, il serait peut-être temps de penser à demander à Lupin de nous accompagner.

Harry tiqua.

Il avait complètement oublié de leur dire que la date avait déjà été fixée.

- Ne vous inquiétez pas pour ça, c'est réglé. Nous irons demain matin très tôt, Lupin et Florelia nous accompagnerons.

Ses deux amis ouvrirent de grands yeux.

- Quand est-ce que tu lui as demandé ? S'étonna Hermione.

- Tout à l'heure, quand Ron passait son épreuve. Ensuite, ça m'est complètement sorti de la tête.

Hermione leva les yeux au ciel et Ron eut un sourire indulgent.

Un bruit de verre qui se brise se fit soudain entendre, suivi de cris furieux. Les personnes présentes dans la cuisine se turent. Il fallait croire que Florelia ne s'était pas calmée.

La voix de Mme Malefoy s'éleva alors, essayant apparemment de raisonner la jeune fille qui continuait à jeter tous les objets qui lui passaient sous la main dans la pièce d'à côté.

- S'il te plaît, calme toi, Lia . . . Tu sais très bien comment il est . . . Je lui parlerais si tu veux. Lia, pose CA !

Un bruit plus grand que le précédent se fit entendre, et Mme Malefoy reprit, s'énervant à son tour, d'après le son de sa voix :

- CETTE COUPE ETAIT DANS LA FAMILLE BLACK DEPUIS DES SIECLES, TU SAIS COMBIEN CA COUTE ?!

- NON, ET JE M'EN FICHE ROYALEMENT !

Une porte claqua et Harry comprit que Florelia avait quitté le salon. Le silence revint dans la cuisine et les discussions reprirent peu à peu, alors que Molly se levait pour aller mesurer l'étendu des dégâts.

- Eh ben, dis donc, commenta Blaise, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais ce " il " l'a foutu en rogne. J'espère pour lui qu'il est déjà mort.

Harry repensa au moment où Florelia était sortie d'une discussion avec Rogue qui semblait l'avoir beaucoup énervée. Était-ce lui qui, à nouveau, l'avait mise dans cet état ? Et si c'était le cas, pourquoi ?
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Sep - 20:12

Suite du chapitre 15


Le lendemain matin, ce fut une Florelia plus que renfrognée qui descendit prendre son petit-déjeuner en compagnie de Molly, Harry, Ron, Hermione, Lupin et Drago. Elle s'assit en silence à la table et déjeuna très peu comparé à d'habitude.

Drago ne l'avait encore jamais vue comme ça, et se félicitait de ne pas être la cause de sa colère. Il continua à manger ses céréales sans faire de bruit, comme tous les autres, et personne ne dit mot pendant quelques minutes.

Contre toute attente, ce fut Florelia qui brisa le silence pesant.

- Je pense qu'ils devraient tous nous accompagner à Godric's Hollow, Lupin, ça leur ferait du bien de sortir un peu de cette maison lugubre.

Drago figea son geste. Il ne voyait pas du tout de quoi parlait Florelia et ne connaissait pas l'endroit où elle voulait les emmener. Il remarqua alors que tous s'étaient tournés vers Harry, semblant demander son autorisation. Drago fit de même et découvrit qu'il le regardait, les sourcils froncés. A quoi pensait-il ?

- Ils font ce qu'ils veulent, ils sont assez grands pour se débrouiller tout seuls, répondit-il enfin.

- Bien, alors tous ceux qui voudront venir devront être dans le hall à dix heures, dit Florelia. Harry, quand tu seras près, rejoins-moi dans le salon, s'il te plait, il faut qu'on parle, ajouta-t-elle ensuite.

Drago remarqua que Lupin lui jetait un regard curieux qu'elle ignora, puis reprit son petit-déjeuner.

Qu'était Godric's Hollow ? Et quel rapport Harry avait-il avec ce lieu ?

Fronçant des sourcils, Drago se demandait où est-ce qu'ils allaient aller. Car il avait décidé de venir, souhaitant ardemment sortir de la maison. Il n'avait pas pour habitude de rester enfermé entre quatre murs - de son plein gré toujours - pendant plusieurs jours d'affilées. Au manoir, il passait beaucoup de temps dans son jardin, histoire de sortir de l'air oppressant de la maison.

Drago fut tiré de ses pensées par le son du raclement de la chaise d'Harry lorsqu'il se releva.

Il le suivit du regard jusqu'à ce qu'il sorte de la pièce, n'étant même pas gêné du fait - ou peut-être qu'il ne faisait pas attention - que son regard se situait entre les cuisses et le bas du dos, zone que le jean moulait superbement.

A peine Harry eut-il passé cette porte, que Blaise pénétra dans la cuisine, encore tout ensommeillé, se frottant le cuir chevelu en baillant.

Drago repensa alors à l'album.

Ils n'avaient pas pu continuer à le regarder la veille, étant sortit de table bien trop tard, et le temps restant ayant été utilisé pour mettre Hermione, Ginny et Ron au courant de leur découverte. Les plus âgées avaient été emballées par la trouvaille, mais Ginny montra que ça ne l'intéressait pas outre mesure. Elle n'avait pas connu Sirius Black aussi bien que ça.

Son petit-déjeuner terminé, Drago sortit de la cuisine et monta à l'étage pour aller prendre une douche bien méritée. Un petit quart d'heure sous le jet bienfaiteur, et il serait entièrement prêt.

Tout en se prélassant sous l'eau, Drago se perdit à nouveau dans ses pensées.

Il lui était étrange de penser qu'Harry avait aussi bien connu Sirius Black. Pour Drago, cet homme n'était qu'un nom, une photo vieillotte dans un journal, un homme innocenté après sa mort. Ca faisait bizarre de savoir qu'Harry l'avait connu, avait appris à l'apprécier, à l'aimer, à rire et plaisanter avec lui, à partager des souvenirs et l'avait vu mourir. Pourtant, Sirius Black était le cousin de la mère de Drago, et ils auraient très bien pu se connaître, dans d'autres circonstances, dans d'autres lieux. Au cours de ces journées passés au square Grimmaurd, Drago avait aussi appris qu'un autre des membres de l'Ordre était sa cousine direct. Nymphadora Tonks était la fille de la sœur de sa mère, Andromeda, reniée pour avoir épousé un sorcier issu d'une famille moldue. Là à nouveau, ils venaient de rencontrer une autre personne de sa famille, éloignée de lui simplement parce que leurs idéaux divergeaient. Ce n'était qu'aux lueurs de ces révélations que Drago comprenait ce que Florelia lui inculquait : cette guerre ne faisait rien d'autre que souffrir les gens. D'ailleurs, toutes les personnes présentes dans l'Ordre, avaient souffert plus ou moins directement de cette guerre, que ce soit la Première ou la Seconde.

Drago coupa l'arrivée d'eau et s'enveloppa dans une serviette pour s'essuyer.

Dix minutes plus tard, il était fin près et patientait calmement sur son lit que l'heure de descendre dans le hall arrive. En attendant, il feuilletait un des livres que sa mère lui avait ramené du manoir portant sur le Quidditch. Une édition rare, relié en cuir de dragon et écrit à l'or dont les pages comportaient les résumés et les images des plus beaux buts de l'Histoire du Quidditch.

Il était rendu à la douzième page quand Florelia pénétra dans la chambre et vint le voir. Elle s'assit à côté de lui sur son lit en souriant et lui tendit . . . Sa baguette.

- Où est-ce que tu l'as trouvé ? S'exclama-t-il ébahi, et plus que ravi de la retrouver, en la lui arrachant presque des mains.

- Nulle part, répondit-elle, avec un air coupable sur le visage, je l'ai depuis qu'on a quitté le Manoir des Ténèbres.

Il la regarda les yeux ronds, ulcéré qu'elle ne la lui ait pas donnée plus tôt.

- Puis-je savoir pourquoi est-ce que je ne la récupères que maintenant ? Questionna-t-il d'un air doucereux.

- Premièrement, ne parle pas comme ça, on dirait une mauvaise caricature de Severus.

Drago se renfrogna, vexé.

- Et deuxièmement, je ne voulais pas te la rendre parce que je ne voulais pas que tu tires à la première occasion.

- Ah, parce que maintenant, tu me fais confiance ? Ironisa-t-il.

- Non, mais je crains une attaque pendant notre sortie. Et comme je suis sûre que tu viendras . . .

Elle ne termina pas sa phrase et sortit de la chambre.

Intrigué, Drago repensa à ce qu'elle lui avait dit. " . . . je crains une attaque . . . " Pourquoi donc le craignait-elle ? Personne n'était au courant de leur sortie ce matin, alors pourquoi devrait-ils s'attendre à être attaqués ?

La porte de la chambre s'ouvrit à nouveau, et laissa passer Hermione.

- Drago, tu viens avec nous ?

Il acquiesça d'un bref hochement de tête.

- Alors dépêches-toi de descendre, on ne vas plus tarder, le conseilla-t-elle avec un sourire qu'il lui rendit.

Il se leva, posa son bouquin sur son lit et descendit dans le hall. S'y trouvaient déjà, Ron, Harry, Lupin et Tonks. Visiblement, la jeune femme aux cheveux rose bonbon les accompagnait.

- Nous sommes complets, nous pouvons y aller, retentit soudain la voix de Florelia qui descendait les escaliers dans le couloir silencieux, réveillant le portrait de la vieille femme.

Deux " Florelia " exaspérés furent soufflés, et la brune s'excusa avec un vague sourire gêné et un petit " Désolé, j'avais oublié ".

Les cris et hurlements déchirants de Mme Black couvraient tout autres bruits dans la maison et Drago vit Mr Weasley et Blaise refermer le rideau pourpre sur le visage déformé par la haine.

- Maintenant, nous pouvons y aller, murmura Lupin. Surtout ne vous séparez pas et ne nous perdez jamais de vu.

Enfin, il ouvrit la porte, et tous purent sortir de la maison. Ils s'arrêtèrent devant la porte du numéro douze, et Drago se demanda quelle était la suite des évènements.

- Nous sommes navrés, mais nous allons devoir utiliser le Magicobus, s'excusa Tonks avant de tendre sa baguette et de faire un mouvement.

Drago grogna quand il reconnu l'enseigne violette du bus. Il n'y était jamais monté mais en avait entendu parler. Il avait toujours espéré ne jamais devoir l'utiliser.

Il monta à contrecœur derrière les autres et s'assit dans un siège à côté de Florelia. Ils redémarrèrent aussitôt et le contrôleur passa entre eux pour qu'ils payent leurs billets.

Dix minutes plus tard, le Magicobus s'arrêta sur un chemin de terre plutôt large, à la sortie d'un village, et tous redescendirent de l'engin, plus ou moins malade. Comprendre par là que Florelia était légèrement pâlotte et que Ron semblait prêt à rendre tous ses repas prit depuis une semaine.

- Bien, suivez moi, fit Lupin, prenant la tête du groupe.

Il remonta le chemin en direction du village, accompagné de Tonks, et suivi par Ron, Hermione et Harry, puis de Drago et Florelia. Quelques mètres plus loin, ils débouchèrent sur une place communale pavée et constituée d'une fontaine relativement neuve. Des gens circulaient entre les différentes échoppes entourant la place et Drago devina à leurs vêtements qu'ils étaient moldus. D'ailleurs, pensa-t-il, même si il y avait des sorciers, ils ne les verraient pas. Même lui était habillé comme un moldu.

En silence, le groupe traversa la place, et passèrent par une petite ruelle.

De plus en plus intrigué par leur destination, Drago interrogea Florelia.

- Où est-ce qu'on va ? Chuchota-t-il, vaincu par le silence pesant.

Florelia n'eut pas le loisir de lui répondre car il eut la réponse à sa question. La ruelle débouchait sur deux hautes grilles en fer forgé ouvertes, très semblables à celles qui gardaient le manoir Malefoy, donnant sur un cimetière.

- Qu'est-ce qu'on vient faire là ? Demanda-t-il à Florelia, laissant un assez grand espace entre eux et ceux de devant pour ne pas être entendu.

- C'est là que sont enterrés Lily et James Potter, fut la seule réponse de Florelia.

Sans aucune raison, Drago sentit sa gorge se serrer.

Ils venaient se recueillir sur la tombe des parents d'Harry.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Sep - 20:13

Suite et fin du chapitre 15


Drago suivit le mouvement, et slaloma entre diverses rangées de tombes, plus ou moins bien entretenues. Ils longèrent la dernière rangée, celle qui bordait le mur d'enceinte gauche, et s'arrêtèrent tout au bout de l'allée. Là, Drago aperçut deux hautes tombes sommes toutes banales, mais dont on voyait que l'entretien était fait régulièrement. Il comprit qu'ils étaient arrivés lorsqu'il aperçut les noms des personnes enterrées.

Florelia pressa légèrement son épaule et lui fit signe de reculer légèrement. Il suivit ses directives et ils furent rejoins par Tonks, Ron et Hermione. Ils laissaient le soin aux deux plus proches parents des défunts de se recueillir en toute intimité.

Drago regarda Harry et Lupin, debout devant les stèles, et il vit l'homme passer un bras réconfortant autour des épaules du brun.

- J'ai l'impression que c'est la première fois qu'il vient ici, commenta Drago, en voyant les épaules affaissées d'Harry.

- C'est parce que c'est le cas, répondit Hermione la voix légèrement enrouée. Harry n'a jamais eu l'occasion de venir avant.

Drago retint toutes les questions que cette réponse faisait naître dans sa tête. Comment est-ce que cela se faisait-il ? N'était-il donc jamais venu pendant ses vacances scolaires ? Ou même avant, quand il était beaucoup plus jeune ? Les gens qui l'élevaient n'étaient-ils donc jamais venus ici ?

C'était étrange à ses yeux.

Harry se retourna alors, et fit signe à ses deux amis de le rejoindre pendant que Lupin remontait dans leur direction. Ron et Hermione s'avancèrent et le rejoignirent, passant à leurs tours des bras réconfortants dans le dos de leur ami.

- Comment va-t-il ? demanda Tonks à Lupin.

- Comme un enfant allant sur la tombe de ses parents, soupira-t-il.

Drago sentit son cœur se serrer. Il avait de la peine pour Harry. Malgré toutes leurs années de combats et d'injures, leur sixième année plus qu'éprouvante pour leur relation déjà chaotique, Drago était très triste pour Harry et aurait voulu que cette épreuve ne lui soit jamais destinée. Il devait être si éprouvant pour lui de rencontrer ses parents pour la première fois à travers la terre et le marbre, sans pouvoir les voir, ni leur parler.

- Nous ne sommes plus seuls, dit soudain Florelia, son regard pourtant toujours fixé sur le dos d'Harry.

Cependant, Drago remarqua qu'elle tenait sa baguette à la main, le long de son corps, comme sil elle tentait de la cacher. Il se retourna d'un geste brusque et découvrit trois personnes s'avancer vers eux en remontant l'allée.

Trois Mangemorts.

Aussi vifs que l'éclair, Lupin et Tonks s'interposèrent entre eux et Florelia et Drago, et Lupin interpella les trois autres. Drago les vit se retourner, et se dépêcher de les rejoindre quand ils aperçurent à leur tour les Mangemorts présents. Ils semblaient tous prêt à en découdre, contrairement à Drago qui n'avait jamais eu une réelle passion pour le combat. Malgré tout, il agrippa fortement sa baguette, sachant parfaitement qu'on ne lui laisserait pas le choix.

Les trois Mangemorts s'arrêtèrent à un mètre de distance et Drago les reconnut. Ce n'était autre que les parents adoptifs de Florelia et l'oncle de Drago, Rodolphus Lestrange.

- Dame Lia, quel plaisir de vous revoir, engagea Rodolphus avec un signe de tête ironiquement cérémonieux envers la jeune femme.

Drago la vit plisser dangereusement des yeux. Elle semblait prête à mordre.

- Le Maître attend impatiemment votre retour, continua Rodolphus.

- Dis-lui qu'il peut continuer à attendre, répliqua vivement Florelia, la baguette tendue entre Tonks et Lupin.

- Arrête ces enfantillages Lia, et rentre immédiatement, intervint soudain Amycus Carrow, la rage se lisant sur son visage. Le Maître te pardonnera cet écart. Après tout, tu n'es encore qu'une enfant.

Alors que Drago s'attendait à une réplique cinglante de Florelia, elle susurra doucement :

- En es-tu si sûre, Mère ?

La femme sembla légèrement décontenancée.

- Moi, je ne crois pas qu'il m'accueillerait à bras ouverts, reprit-elle plus fort. Le Seigneur des Ténèbres ne pardonne pas facilement.

- Tu seras punie, c'est certain, dit alors Alecto Carrow, mais tu reprendras très vite ta place parmi nous.

Pour toute réponse, Florelia incanta et des cordes sortirent de sa baguette pour ligoter Carrow. Lupin et Tonks réagirent vivement et les deux autres se trouvèrent à leur tour ligoter. Malheureusement, les trois Mangemorts transplanèrent alors, laissant des cordes vides derrière eux.

- Courez ! Cria alors Lupin, leur faisant signe de suivre Tonks qui ouvrait la marche.

Les quatre adolescents obéirent, et Lupin referma la ligne, protégeant leurs arrières. Rien ne se passa durant une dizaine de secondes, puis Drago entendit une stèle exploser à côté de lui, égratignant son visage au passage. Derrière lui, il entendit Lupin lancer des sorts.

Il se risqua à jeter un œil autour de lui et découvrit Rodolphus debout sur l'enceinte du mur, se battant contre Lupin. Aucun signe de la présence des deux autres.

- Une fois hors du cimetière, transplanez au Q.G. ! Cria Tonks, alors qu'Amycus réapparaissait et engageait le combat contre elle.

Les quatre adolescents dépassèrent les deux combattantes et, arrivés au portail, pilèrent. Alecto les attendait de l'autre côté, les empêchant de transplaner.

- On ne peut pas partir à partir d'ici ? Demanda en chuchotant Harry.

- Non, répondit-elle, bien que plus fort. Un sort anti-transplanage est posé sur tout le cimetière.

Ils allaient donc devoir combattre comprit Drago, l'estomac noué par la peur. Il ne se souvenait s'être déjà retrouvé dans une telle situation. C'était la première fois qu'il se retrouvait confronté à des Mangemorts pour ennemis.

- Je m'en occupe, dit Florelia, et vous, vous rentrez dès que possible.

- Mais . . . Commença à objecter Harry.

- Non, le coupa-t-elle, sans même le regarder, gardant l'œil fixé sur Alecto. Molly nous tuerait si on vous laissait combattre. Mettez vous à l'abri, on va se débrouiller.

Drago tourna le regard vers le Mangemort et suivit du coin de l'œil la progression de Florelia qui s'avançait vers son père. Comment elle faisait pour pouvoir engager un combat contre l'homme qui l'avait élevée, Drago n'en savait rien, mais il pensait qu'elle ne manquait pas de courage. Ou de stupidité.

Elle se retrouva face à face avec Alecto et se mit en garde. Drago jeta un coup d'œil aux trois autres. Ils regardaient tous avec attention les deux combattants, le visage fixe et décidé, la baguette à la main. Rien qu'à leur expression Drago comprit. Ils étaient prêts à se battre si il le fallait. Drago agrippa fortement sa propre baguette, et se prépara. Il était hors de questions qu'il reste en arrière.

Derrière lui, il entendait les deux autres combats qui faisaient rage, mais il ignorait tout de la situation de Lupin et Tonks. Il se surprit à penser qu'il voulait qu'ils s'en sortent sans une égratignure.

Un rayon noir fonçant sur Florelia interrompit ses pensées et celle-ci le dévia par le charme du Bouclier. S'engagea alors un féroce combat, tel que Drago n'en avait jamais vu. Les sorts fusaient tellement vite et les corps se déplaçaient à une telle vitesse qu'il était impossible de comprendre ce qu'il se passait.

- Maintenant, cria alors Harry.

Tous se mirent à courir à sa suite et, une fois passé les grilles transplanèrent. Drago eut tout juste le temps d'apercevoir Florelia stupéfixer Alecto avant de disparaître.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Sep - 15:02

Chapitre 16 : Où l'on reprend la voix de l'apprentissage


- Pourquoi rentrez-vous tout seul ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Les autres vont bien ?

Harry leva une main apaisante.

Drago, Ron, Hermione et lui, venaient d'arriver au Square Grimmaurd et de pénétrer dans la cuisine. Blaise et Ginny prenaient tranquillement leur petit-déjeuner en compagnie de Molly quand ils étaient arrivés, essoufflés par leur course et leur transplanage d'urgence. Quand Molly avait remarqué qu'ils étaient revenus seuls, et plus tôt que prévu, elle s'était immédiatement inquiétée.

- Nous avons été attaqués au cimetière, répondit Harry, encore envahi par la rage de ne pas avoir pu en découdre.

Il aurait aimé donner une bonne leçon à ces malappris, venus les agresser alors qu'ils se recueillaient sur la tombe de ses parents. Ne leur avait-on donc jamais appris à respecter les lieux solennels ?

- Les autres sont restés se battre et ils nous ont dit de rentrer.

Harry savait pertinemment que ça se voyait qu'il n'était pas content d'avoir fui, mais il se fichait royalement de l'air renfrogné de Molly qui avait compris la teneur de ses pensées. Il n'avait qu'une seule idée en tête, repartir et rejoindre les trois autres restés au front. Il sentait couler en lui la rage de vaincre, l'envie d'en découdre. Et puisqu'il devrait un jour se battre contre Voldemort, ne valait-il pas mieux commencer par se battre contre ses hommes ?

- Asseyez vous, mes petits, fit Molly en leur faisant signe de rejoindre Blaise et Ginny qui les regardaient avec les yeux ronds.

- Heureusement qu'on n’est pas venus, commenta ironiquement Blaise.

- On aurait dû rester et nous battre, asséna fortement Ron, lui aussi contrarié, en tapant du poing sur la table.

- Ne dis pas de bêtise, Ron, répliqua sèchement Molly. Vous n'aviez aucune chance contre des Mangemorts. Il faut laisser faire ceux qui s'y connaissent.

- Ah, parce que Florelia s'y connaît mieux que nous ? Ironisa Drago ouvrant la bouche pour la première fois depuis l'attaque.

Molly ne répondit rien, mais Harry remarqua qu'elle avait les mâchoires serrées à l'extrême. A quoi pouvait-elle bien penser ?

- Elle a été élevée comme une Mangemort, répondit-elle enfin en leur servant à tous un chocolat chaud. Elle sait des choses que vous n'imagineriez même pas. De nous tous, elle est certainement la plus à même de se battre contre eux.

Harry jeta un coup d'œil à Drago et remarqua qu'il était plus que renfrogné. Il était étrange, pensa-t-il, de voir comment les gens s'attachaient si vite à la jeune femme. Drago ne la connaissait que depuis un mois, et pourtant on aurait pu jurer par leurs comportements qu'ils étaient frères et sœurs. Lui-même se sentait de plus en plus proche d'elle. Peut-être le fait qu'elle ait été aussi proche de Dumbledore que lui, les avait rapprochés plus qu'il ne l'avait imaginé ? Et l'aide précieuse qu'elle proposait de lui apporter était aussi un avantage pour leur relation. Pourtant, contrairement à d'habitude, il ne lui était pas venu à l'esprit que Florelia puisse être une espionne. Cela aurait été pourtant le plan parfait pour Voldemort. Deux espions dans la place, Florelia et Rogue, et débarrassé de Drago, à moins qu'il ne soit lui aussi compté comme un troisième espion. Mais il savait aussi que la lettre écrite de la main de Dumbledore était une garantie sans faille. Ainsi que le fait que Florelia soit le Gardien du secret de l'emplacement du Q.G. de l'Ordre du Phénix. Si elle avait été réellement contre eux, n'auraient-ils pas dû déjà voir débarquer le mage noir et ses serviteurs ?

Un bruit de porte que l'on ouvre retentit dans la cuisine, et Harry releva la tête pour voir pénétrer Lupin et Tonks. L'homme avait une entaille au bras, et semblait perdre beaucoup de sang. Tonks, elle, n'avait qu'un léger boitement à la jambe gauche. Une légère chute certainement . . .

- Assied toi Remus, je vais chercher ce qu'il faut, fit Molly en tirant une chaise face à Harry pour que Lupin s'asseye, aidé par Tonks qui tenait un foulard bien serré en guise de garrot.

Molly sortit précipitamment de la cuisine au moment où Drago demandait :

- Où est Florelia ?

Son attitude était nonchalante, quasiment dédaigneuse, comme si il se fichait de la réponse, mais la main qu'Harry voyait que Drago serrait anxieusement sur sa cuisse, démentait cette attitude. Il était inquiet de son non-retour.

- Elle arrive, répondit distraitement Tonks, en ne levant même pas le regard de la blessure de Lupin. Elle a dit qu'elle avait deux ou trois choses à régler et qu'elle nous rejoignait.

- Elle n'est plus sur les lieux du combat ? S'étonna Blaise.

- Non, elle a transplané une fois qu'elle a su que nous rentrions.

La porte s'ouvrit à nouveau, et Molly entra, suivi de Mme Malefoy.

Harry s'étonna de sa présence. Il était habitué à ne pas la voir, la femme s'enfermant dans sa chambre en dehors des heures de repas.

- Laissez-moi faire Molly, intervint Mme Malefoy alors que la mère de la tribu Weasley s'apprêtait à entamer les soins sur le bras de Lupin. J'ai fait ça si souvent sur Lucius que je suis une experte, déclara-t-elle avec l'ombre d'un sourire triste.

Molly sembla désemparée et un simple accord du regard de Lupin la décida à remettre les pansements à la main tendue de Mme Malefoy. Cette dernière tira alors une chaise, s'assis en face de l'homme et commença à nettoyer la plaie.

- Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? Demanda-t-elle alors.

- Rodolphus Lestrange et les Carrow nous ont agressés, répondit Tonks.

- Florelia était avec vous ?

- Oui, elle ne devrait plus tarder à rentrer maintenant.

- Je ne pense pas, répliqua aussitôt la blonde, sans même regarder Tonks qui avait sursauté. Si elle est là où je le pense, elle ne reviendra pas avant ce soir. Sauf si, bien sûr, Severus daigne ramener son royal fessier au Q.G.

Sa dernière phrase provoqua un blanc. Tous s'étaient fixés. Harry était éberlué d'entendre cette expression dans la bouche de la mère de Drago. D'ailleurs, ce dernier ne semblait pas s'en remettre.

- Ne me dites pas que je l'ai dit ? Soupira Mme Malefoy en voyant leurs visages.

Le hochement de tête de Molly suffit à lui donner sa réponse.

- Il faudrait que j'arrête de côtoyer Florelia, marmonna-t-elle avec un froncement de sourcils en finissant de bander la plaie de Lupin.

- Maman ?

L'interpellation de Drago attira l'attention de sa mère, et elle lui jeta un regard étonné, bien qu'un étrange sourire heureux s'étirait sur ses lèvres.

- Oui ? Qu'y a-t-il ?

Harry regarda Drago. Le regard gris métallique était pensif, bien que toujours fixé sur sa mère. Il semblait vouloir dire quelque chose, mais ne savait pas comment le formuler.

- Comment ça se fait que tu connaisses aussi bien Florelia ? Finit-il par demander, ayant pris sa décision.

Harry tourna alors son regard vers Mme Malefoy, intéressé par la réponse qu'elle allait certainement formuler. Mais contre toute attente, la question semblait l'avoir effrayée. Son teint déjà bien pâle à l'ordinaire semblait avoir perdu toute consistance, et son regard épouvanté était fixement posé sur son fils.

- Tu es bien indiscret, mon enfant, fit une voix ironique.

Mme Malefoy se retourna brusquement pour voir Florelia sur le pas de la porte de la cuisine, derrière laquelle se trouvait le visage sombre de Rogue. La blonde semblait avoir bien cerné la jeune femme, car elle avait eu raison. Florelia était bel et bien partie chercher l'ancien professeur de Potions.

- C'était une simple question, rétorqua Drago, sans se sentir gêné le moins du monde.

- Il y a des questions toutes simples qui apportent des réponses plus compliqués qu'on ne le pense, fit la voix doucereuse de Rogue alors qu'il passait devant Florelia pour pénétrer dans la cuisine.

Harry remarqua d'ailleurs le regard flamboyant qu'elle lui adressa, auquel Rogue répondit par un sourire ironique. Ce dernier se posta alors derrière Mme Malefoy, et il dit :

- Le Maître te cherche partout Narcissa. Il sait que tu es protégée par l'Ordre, mais il semble très énervé par ta traîtrise. Surtout depuis qu'il a appris que tu le trahis depuis plus longtemps qu'on ne le croit.

Harry remarqua qu'étrangement Rogue semblait en vouloir personnellement à Florelia pour les raisons présentes dans sa remarque.

- Les enfants sortez, dit véhément Molly. Cette discussion en concerne que les membres de l'Ordre.

- Non ! Répliqua Rogue avec force. Elle ne concerne que trois personnes présentes dans cette pièce. Et elles vont en sortir pour discuter.

Il sortit de la cuisine dans un tourbillon de robes noires, alors que Florelia et Mme Malefoy échangeaient un regard sombre. Finalement, elles sortirent à sa suite.

Le claquement de la porte après la sortie de Florelia résonna fortement dans la cuisine.

Silence coupé par la voix de Blaise :

- Suis-je le seul à penser qu'on nous cache des trucs ?

- C'est normal qu'on pense ça, Blaise, répliqua Ginny en levant les yeux au ciel, nous ne faisons pas partie de l'Ordre.

- Mais nous si, et pourtant, nous ne comprenons pas plus que vous ce qu'il vient de se passer, fit Tonks avec un froncement de sourcils.

- Ils ont leurs raisons, répliqua Lupin. Florelia a vécu près de dix-huit ans, élevée comme une Mangemort. Nous ne pouvons pas nous attendre à connaître tout de sa vie en quelques jours. Quand elle se sentira prête à tout nous dire, elle le fera. En attendant, nous devons rester patients, et la laisser avoir ses secrets.

Harry médita les paroles de Lupin. Il avait tellement raison, mais il était tellement tentant d'essayer de savoir ce qu'elle voulait leur cacher. Et puis, les mots de Rogue n'étaient pas anodins. L'Ordre saurait-il à un moment ou un autre de quoi est-ce qu'il en retournait ?

- Harry ?

Une main posé sur son épaule le tira de ses pensées et il croisa le regard vert de Ginny.

- Tu viens ?

Il remarqua alors que les quatre autres étaient prêts de la porte et attendaient sa venue. Il se leva et sortit de la cuisine avec eux. La porte refermée derrière eux, il vit Ginny sortir de sa poche un long filament couleur chair qu'il reconnu aussitôt : les Oreilles à rallonge !

- Ca vous dirait d'avoir une longueur d'avance sur l'Ordre ? questionna Ginny avec un air malicieux.

- Qu'est-ce que c'est ? S'intéressa Drago alors que tous prenaient la direction dus salon du premier étage.

- Des oreilles à rallonge, répondit Ginny. Fabrication de Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux. Elles permettent d'entendre des conversations qu'on ne devrait pas écouter.

Ils passèrent dans la pièce contigu au salon et Ginny déroula les Oreilles. Elle en passa une à Ron et Hermione, en garda une pour elle et Blaise et fila la troisième à Harry et Drago.

Harry s'efforça de ne pas rougir. Il se souvenait encore de la nuit où Drago avec fait son cauchemar, et se trouver aussi près de lui était assez déstabilisant.

Harry s'ébroua mentalement. A quoi est-ce qu'il pensait au juste ?!

- . . . M'expliquer ?

La voix de Rogue parvenu à ses oreilles le ramena sur terre. Drago tenait l'oreille tout proche d'eux, histoire de ne rien rater de la conversation.

- Je ne sais pas si l'histoire va te plaire, Severus, répondit Mme Malefoy.

- Et pourquoi ça ?

- Il se pourrait que tu t'énerves, fit la voix de Florelia.

- Plus que maintenant ? Ironisa Rogue.

- Plus, beaucoup plus, répondit gravement Florelia.

- Je suppose que ça a un rapport avec le comment et le pourquoi de votre rencontre. Je dois avouer avoir été très étonné de savoir que tu connaissais déjà très bien Narcissa, Lia.

- Tu veux que l'on t'explique ? Proposa Florelia avec une pointe d'impatience dans la voix.

- J'aimerais beaucoup comprendre effectivement.

- Bien. Tu commences Cissa ?

- Oui, soupira avec résignation Mme Malefoy. La première fois que j'ai rencontré Lia, c'était dans . . .

- Attend ! Interrompit Florelia.

Deux secondes plus tard, Harry n'entendait plus rien.

- Flûte ! Marmonna Ginny, elle jeté un sort d'Impassibilité au meilleur moment.

Harry fronça des sourcils.

Qu'avait bien à se dire ces trois-là pour devoir prendre autant de précaution ?
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Sep - 15:05

Suite du chapitre 16


- VOUS ALLEZ VOUS DEPECHEZ OUI ?! LE TRAIN NE VA PAS VOUS ATTENDRE !

La voix mélodieuse de Molly retentit dans le hall, faisant fi du portrait de Mme Black qui s'époumona alors à son tour. Les deux femmes hurlaient en synchronisation parfaite, l'une insultant toutes personnes qu'elle voyait et l'autre criant après ses enfants pour qu'ils accélèrent la cadence afin de ne pas arriver en retard à la gare de King Cross. Ron et Ginny avait eu du mal à sortir de leur léthargie, et Molly s'impatientait au bas des escaliers, alors que les deux derniers des ses enfants finissaient de boucler leurs valises.

Enfin, deux têtes rousses apparurent, essoufflées, en haut des escaliers et Molly continua à les invectiver :

- Je vous avais demandé de faire vos valises hier, mais non ! Comme toujours, vous les faites à la dernière minute. Vous allez nous mettre en retard si vous n'allez pas un peu plus vite !

Molly donna un coup de baguette sur les sacs de Ginny qui rapetissèrent, et les fourra dans la poche de sa cape.

- On peut y aller ! Clama aussitôt Tonks en chuchotant et en ouvrant la porte d'entrée, alors que Lupin et Maugrey refermaient le portrait de la vieille femme, qui n'avait pas cessé d'hurler tout ce temps.

Drago se mit en marche, suivant le mouvement. Ils sortirent du square Grimmaurd et, sous une impulsion subite, il se retourna pour la voir disparaître. Il était étrange de penser qu'il avait vécu tant de choses ici, et qu'il n'y reviendrait certainement jamais. Ou alors ce n'était pas encore au programme du jour. Il regarda la façade de la maison se faire avaler doucement par les deux autres, alors que Mr Weasley donnait le signal de départ.

Tous transplanèrent sur la zone réservée à cet effet sur le quai de gare du Poudlard express.

C'était seulement une portion de quai à part, et un homme coiffé d'une casquette hideuse leur fit signe de sortir de la zone. Ils se retrouvèrent alors entourés de dizaines de personnes, parents disant au revoir à leurs enfants, élèves heureux de retrouver leurs amis après deux mois de séparations, adultes discutant entre eux des dernières nouvelles. L'effervescence habituelle régnait sur les bords du train rouge.

- Dépêchez-vous, ne traînez pas, recommanda Molly alors qu'elle leur frayait un chemin dans la cohue.

Drago remarqua les regards qui se dirigeaient sur eux, alors que leur petit groupe tentait de rejoindre un wagon pas trop bondé. Il baissa la tête, évitant les regards.

Se retrouver là, entouré de tous ces élèves faisait battre son cœur plus vite qu'il ne l'aurait souhaité. Pour une fois dans sa vie, il avait peur de retourner à Poudlard. Peur des regards des autres, malgré son innocence proclamée, et peur de croiser les autres Serpentard de sa génération. Tous avaient aujourd'hui reçu la Marque des Ténèbres, comme lui aurait dû la recevoir, si il n'avait pas échoué dans sa mission. Mais à présent, il ne regrettait rien. Il ne regrettait pas d'avoir été assez lâche - ou assez courageux, cela dépendait du point de vue - pour ne pas réussir à assassiner le professeur Dumbledore. Cette simple décision avait changé sa vie du tout au tout, et son destin s'en trouvait alors nébuleux, indécis. Comment savoir à présent ce que l'avenir lui réservait ?

Il jeta un coup d'œil sur sa gauche et croisa le regard sombre de Florelia.

Il savait qu'elle ne se réjouissait pas de cette entrée à Poudlard. Pour quelles raisons, il l'ignorait, mais avant le départ, son caractère s'était fait de plus en plus grognon au fur et à mesure que le jour de la rentrée approchait. Et il pouvait aisément comprendre certaines de ces raisons. Premièrement, elle serait la seule personne de dix-sept ans à entrer directement en septième année parmi les petits nouveaux de première année lors de la répartition. Elle devait sans doute aussi craindre la maison dans laquelle elle irait, bien que Drago était certain qu'elle irait à Serpentard. L'éducation qu'elle avait reçue ne pouvait la mener qu'à cette maison. A moins que ses idéaux ne l'envoient directement à Gryffondor ? Ce qui était aussi une possibilité tout à fait possible, bien qu'inenvisageable dans son esprit. Comment continuerait-elle à le protéger si elle se trouvait hors des murs de la salle commune des Serpentard ?

- Voilà, celui-ci sera parfait.

La troupe s'était immobilisée devant un wagon et à présent chacun des adolescents passaient dans les bras de Molly qui les embrassaient avec ferveur avant de les laisser monter dans le train. Elle embrassa d'abord ces deux enfants, puis Hermione, Harry et Blaise, et elle hésita quand Drago se trouva face à elle. Drago croisa son regard indécis, et s'apprêtait à suivre les autres dans le train quand finalement Molly se décida et l'enserra dans une étreinte digne d'une prise de catch.

- Prend bien soin de toi surtout, lui murmura-t-elle. Tu vaux bien plus que tu ne le penses.

Étonné, Drago sentit les larmes lui monter aux yeux et un frisson lui parcourir le dos. Il ne s'y attendait vraiment pas et ne comprenait pas comment elle pouvait être aussi gentille avec lui alors qu'il lui avait fait tant de mal, même indirectement. Pourtant, il lui rendit volontiers son étreinte. Il pensait qu'il aurait aimé se trouver dans les bras de sa propre mère à ce moment-là, mais il était interdit à Narcissa de sortir du Square. Les adieux la veille avaient été pourtant chaleureux, au delà de ses espérances. Sa mère avait tellement changé depuis qu'elle avait trahi le Seigneur des Ténèbres. Avait-elle toujours été ainsi, ou seule la délivrance du poids de Lucius sur ses épaules l'avait changée ?

Il se recula.

- Merci Molly.

Il ne dit rien de plus, mais il sut au regard de la femme qu'elle avait compris ce qu'il sous entendait.

- Nous ne t'en voulons pas, répondit-elle en le tenant par les épaules. Tu as été élevé ainsi et tu n'as fait qu'appliquer ce que ton père t'avait appris. Mais je suis heureuse de voir qu'aujourd'hui tu vas mieux. Et surtout, n'hésites pas à nous envoyer de lettres si l'envie t'en prend. Tu n'auras qu'à demander à Ron ou Harry comment faire.

Il acquiesça de la tête et suivit les autres dans le train alors que Florelia prenait un train d'avance sur Molly et la serrait contre son cœur avec un grand sourire. Il rigola en même temps que les cinq autres en voyant le visage surpris de Molly et les sourires hilares de Tonks, Lupin, Maugrey et Mr Weasley.

- Merci pour tout, Molly, fit Florelia d'une voix forte. Et ne vous inquiétez pas pour Ginny et Ron, je les surveillerai.

Cela ne sembla pas rassurer Molly qui pâlit et Florelia la relâcha pour monter dans le train à la suite des autres, au moment où la locomotive sifflait le signal de départ.

- Surtout pas de bêtises ! Les prévint Molly en faisant un signe d'au revoir de la main.

- D'accord, répondit effrontément Ginny avec un grand sourire et un signe de la main en réponse alors que le train prenait de l'allure.

- Et écrivez-nous de temps à autres, hurla Mr Weasley alors que le train s'éloignait de plus en plus.

Le quai disparut de leur regard derrière un tournant, et tous se regardèrent gênés.

- Bon, eh bien, je vais rejoindre Luna, clama Ginny en empoignant sa valise qui avait retrouvé sa taille normale.

Harry, Hermione et Ron la suivirent, se mettant déjà en quête d'un compartiment, et Blaise, Drago et Florelia échangèrent des regards.

- Et nous ? Demanda Blaise. Je nous vois quand même très mal aller rejoindre les autres Serpentard.

- On a qu'à prendre un autre compartiment, proposa Florelia avec un haussement d'épaule désinvolte.

- En espérant ne pas tomber sur des gens qu'on a martyrisés et qui nous jetterons dehors à coups de pieds aux fesses, soupira Blaise.

- On en prend un vide, ce sera mieux, dit Drago son regard fixé sur le Trio de Gryffondor bien connu qui venait de disparaître dans un wagon.

- Ok.

Ils remontèrent à la suite des quatre autres le wagon, jetant un œil dans les compartiments. Ils n'en avaient dépassés que deux, quand la porte du suivant s'ouvrit sur Hermione, qui les regarda étonnée.

- Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?

- On cueille des fleurs, railla Blaise.

Hermione leva les yeux au ciel en se déplaçant sur le côté pour leur montrer l'intérieur du compartiment où se trouvaient seulement Harry, Ron et Neville Londubat.

- Allez, entrez, fit la brune avec un grand sourire.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Sep - 15:06

Suite et fin du chapitre 16


Drago tiqua, mais cela ne sembla pas émouvoir Florelia qui le dépassa en remerciant Hermione. Blaise la suivit, bien que plus réticent.

Drago les suivit de mauvaise grâce. Côtoyer Harry, Ron et Hermione au square ne l'avait pas dérangé, mais là, ils étaient dans le Poudlard express, en route pour retrouver les cours et tout ce qui allait avec. Comment allaient réagir les autres ? Et surtout, il ne voulait pas que Harry et ses amis se sentent obligés de le protéger, simplement parce qu'il avait refusé de faire allégeance au Seigneur des Ténèbres. Encore que, techniquement parlant, il n'avait pas vraiment refusé. On ne lui avait pas laissé le choix. Mais cela, les autres s'en fichaient, et le retour dans la salle commune des Serpentard ne se ferait certainement pas sans quelques problèmes de cohabitations.

Il s'assit à côté de Blaise, après avoir glissé sa valise dans le filet au dessus de lui. Cette vision lui ramena un an, jour pour jour, en arrière, quand il avait découvert Harry en train de l'espionner, glissé dans le filet à bagages sous sa cape d'invisibilité. Il n'avait d'ailleurs jamais su comment il avait réussi à s'en tirer.

Alors qu'il s'asseyait, il prit conscience du silence sourd qui planait dans le compartiment, en dehors des bruits habituels du train. Il remarqua que Londubat le regardait craintivement du coin de l'œil, et semblait interroger Harry du regard. Ce dernier d'ailleurs, regardait obstinément dehors, pas vraiment enclin à donner des explications à qui que ce soit. Ce fut finalement Hermione, avec un long soupir, qui prit la parole :

- Neville, tu n'as rien à craindre, Drago ne te fera rien du tout, et Blaise non plus.

Drago leva les yeux au ciel. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait. Le regard apeuré et la position d'autodéfense du Gryffondor l'exaspérait au plus haut point, et lui donnait envie de lui envoyer un ou deux sorts de son cru.

- Neville, continua Hermione, je te présente Florelia Carrow, qui entre cette année à Poudlard dans notre classe. Florelia, je te présente Neville Londubat.

Florelia, toujours très polie, tendit sa main à Londubat avec un grand sourire et un regard surpris, que le Gryffondor hésita à serrer. Le fait qu'elle soit arrivée en compagnie de deux Serpentard n'aidait en rien pour apaiser les craintes de Londubat. Mais finalement il la prit et Florelia la serra avec une joie non feinte et un entrain particulièrement douteux.

- Heureux de faire ta connaissance Neville - je peux t'appeler Neville ? - Tu peux m'appeler Lia, si tu veux, Florelia c'est trop ampoulé comme prénom. Comment tu te sens ?

La diatribe de Florelia ébahit tout le monde, au point qu'Harry se détacha de la contemplation inintéressante de la campagne environnante.

- Euh . . . Hésita Neville, cherchant du regard de l'aide aux autres Gryffondor. Bien, très bien.

- Tu es à Gryffondor aussi ?

- Oui.

- J'espère que tu me feras pas la tête simplement si je vais à Serpentard ? Plaisanta Florelia avec un petit rire. T'as une bonne tête, je t'aime bien.

Ron étouffa un fou rire dans une toux mal imitée. Drago surpris le sourire en coin d'Harry, qui se réfléchit sur les visages d'Hermione et Blaise. Lui-même sentait poindre le fou rire.

Jamais encore il n'avait vu Florelia agir ainsi, mais au vu du regard de Londubat, elle le faisait exprès. Il la regardait, partagé entre la crainte qu'elle soit totalement folle, et le rire.

- Euh, eh bien, non, enfin je ne sais pas, répondit-il, en s'enfonçant dans son siège, comme si il souhaitait y disparaître.

- Tu dois me trouver un peu bizarre, n'est-ce pas ? Demanda-t-elle plus calmement, en lui adressant ce sourire si doux que Drago n'avait vu que très rarement sur son visage.

Ce sourire qui lui donnait envie d'aller se nicher dans ses bras et d'y rester cacher pour éviter de voir le mal qu'il y avait autour de lui.

- Un peu, oui, avoua Londubat après un instant d'hésitation.

- Ne t'inquiète donc pas. Ce n'est pas parce que j'ai l'air folle que je le suis ! C'est juste que j'ai entendu parler de tes parents . . .

Elle ne termina pas sa phrase et Drago comprit que Blaise et lui ignoraient quelque chose à propos de Londubat que tous les autres savaient. Leurs regards étaient tristes et s'évitaient, alors que celui de Londubat affichait une surprise mêlée de colère.

- Comment . . . ?

- J'ai longtemps côtoyé Bellatrix Lestrange, le coupa-t-elle avec un regard si haineux que Drago eut pitié de sa tante.

Ne valait mieux pas pour elle qu'elle se retrouve sur le chemin de Florelia.

Londubat fronça des sourcils, la colère prenant peu à peu le pas sur tout autres sentiments.

- Elle se vante très souvent de ce qu'elle a fait à tes parents. Et je comprends que tu voues une haine sans bornes aux Mangemorts.

Imperceptiblement, le regard de Londubat dévia dans la direction de Blaise et Drago.

- Non, intervint Florelia avec un sourire, interceptant ce regard. Ils ne le sont pas devenus. C'est pour cela qu'ils sont ici. Ce serait faire preuve d'inconscience que de les lâcher dans la fosse aux serpents. Et je peux t'assurer que si ils te font quoi que ce soit, ils seront sévèrement punis.

Elle leur lança un regard noir, et Drago se promit de ne rien faire contre Londubat. Du moins, pas sans avoir pris ses précautions au préalable.

La porte du compartiment s'ouvra alors dans un fracas assourdissant, laissant apparaître Parkinson, entouré de Crabbe et Goyle et suivit par Nott et Bulstrode. Parkinson jaugea les personnes du regard et son regard s'arrêta un court instant sur Blaise et Drago pour devenir haineux, avant de reposer sur Florelia.

- Tu es nouvelle toi, non ? Je préfère te prévenir, il y a des personnes à éviter à tout prix dans ce train, et tu ne sembles pas avoir pris les bonnes décisions pour l'instant.

Drago et Blaise échangèrent un regard étonné. Parkinson avait l'air de faire comme si elle n'avait jamais vu Florelia.

Et Drago se souvint. Florelia avait dit que bien peu de Mangemorts connaissaient son visage. Parkinson ne savait pas qu'elle avait face à elle, la femme que le Maître recherchait assidûment.

- Ne t'inquiète donc pas, répondit Florelia avec un sourire aussi froid que le pôle Sud, je sais pertinemment avec qui je suis. Mais si jamais l'envie me prenait d'adopter un chien, je te sifflerai.

Il y eut un léger silence interminable.

Puis Drago maudit silencieusement Blaise pour ne pas avoir réussi à canaliser son rire qui fusa rapidement. Il n'était pas bon de se moquer de Parkinson.

- Zabini, siffla haineusement la Serpentard en commençant à sortir sa baguette, le rouge aux joues.

Elle eut à peine le temps de la pointer sur le métis dont le rire s'était étranglé sous la surprise du geste, qu'une autre baguette s'était posée délicatement, presque amoureusement, contre sa gorge pâle. Florelia menaçait Parkinson, avec un air si froid et si hautain que Drago se demanda si elle n'allait pas la tuer.

Parkinson s'était immobilisée en voyant la baguette, et les quatre autres qui la suivaient menacèrent à leur tour Florelia. Ce fut le geste de trop, et les Serpentard se retrouvèrent nez à nez avec une bande de Gryffondor pas commodes et deux Serpentard prêts à se battre.

Drago sentait couler dans ses veines l'adrénaline et il n'attendait qu'une raison pour lancer un sort. Sa baguette pointée sur Goyle ne le dérangeait pas outre mesure. De toute façon, il ne l'avait jamais considéré comme un ami, ni Crabbe, d'ailleurs.

- Nous sommes plus nombreux, déclama Harry, vous n'avez aucune chance.

- Tu te trompes Potter, et ce n'est pas parce que tu as réussi à rallier deux traîtres à leur sang que tu as gagné, susurra Parkinson. Bientôt, très bientôt, tu connaîtras le goût amer de la défaite.

Drago vit la baguette d'Harry trembler. Non pas de peur, mais de rage et d'impatience. Le brun était aussi impatient que lui d'en découdre.

- Sortez d'ici calmement et sans gestes brusques, et il ne vous sera fait aucun mal.

Florelia venait de parler d'une voix sûre et claire. Seul les ricanements des jeunes Mangemorts lui répondirent.

- Je vous aurais prévenus, soupira-t-elle.

Elle fit alors un geste sec de la baguette, et les cinq Serpentard s'envolèrent très brièvement avant de percuter le mur du couloir. Ils restèrent sonner quelques instants, et Florelia referma la porte du compartiment au moment où Nott commençait à reprendre ses esprits.

- Il y a pas à dire, commenta Hermione d'un air appréciateur envers Florelia, quand le Sortilège de Désarmement est bien lancé, il fait des merveilles.

Florelia la remercia d'un sourire.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeVen 3 Oct - 10:12

Chapitre 17 : Où l'on réintègre ses Maisons


Le brouhaha familier de la salle emplit le cœur d'Harry d'allégresse. Il avait été si près de ne plus jamais revoir ce si magnifique plafond magique, ou les quatre longues tables soutenant les couverts dorés.

Harry souriait d'un air béat, devant les élèves qui s'interpellaient d'un bout à l'autre de la salle, prenant de nouvelles des amis qu'ils n'avaient pas vus dans le train.

- Ca fait plaisir de revenir à Poudlard, n'est-ce pas, Harry ?

Il se retourna vers Hermione, le sourire toujours scotché aux lèvres et acquiesça de la tête.

- Je dois avouer que j'aurais été plutôt triste de ne pas revenir, même si je savais que c'était nécessaire. Au moins maintenant, je sais que je n'aurais aucun regret.

- Ca fait bizarre de se dire que c'est notre dernière rentrée, dit Ron en posant un regard mélancolique sur ce qu'il se passait autour d'eux. L'année prochaine, nous aurons quitté Poudlard, c'est notre dernière année ici.

Le sourire d'Harry se fana comme neige au soleil.

Oui, il était très étrange de se dire que c'était leur dernière année. Ensuite, ils entreraient dans la vraie vie.

Les bavardages s'estompèrent soudain, et Harry suivit le regard des autres élèves, se demandant ce qui attirait leur attention. Il regarda la table des professeurs comme tout les autres, et . . .

. . . Frotta vigoureusement ses yeux, certains d'être le sujet d'une hallucination, plutôt réussie.

- Vous voyez la même chose que moi ? Demanda Harry en chuchotant à ses deux amis, sans lâcher du regard la table des professeurs.

- Euh . . . Ouais.

La réponse de Ron fut suivie d'un vif hochement de tête abasourdi de la part d'Hermione.

- Ils n'ont pas un peu peur d'avoir un mort sur les bras d'ici peu de temps ? Questionna Ron. Parce que, ce n'est tout de même pas la meilleure des cachettes. Et puis, qu'est-ce qu'elle fait là ?

- T'es idiot ou quoi ?! Souffla Hermione. Si elle est à la table des professeurs, c'est qu'elle va enseigner.

- Enseigner quoi ?! Il n'y a pas de poste de libre !

- Ah oui, fit Hermione sarcastique, parce que tu penses que le professeur McGonagall va diriger cette école et donner des cours de Métamorphose en même temps ?

Ron ouvrit la bouche pour riposter, mais la referma bien vite. Il n'avait rien à opposer à ça.

- N'empêches, je ne comprends pas ce qu'elle peut bien faire ici.

Hermione leva les yeux au ciel en signe d'exaspération, et ne répondit pas.

Harry lui, avait suivit la joute avec plaisir. C'était un signe que ces deux-là étaient toujours faits l'un pour l'autre, mais ne s'en rendaient pas compte. Quand allaient-ils enfin se décider à avouer leurs sentiments ? Même si à un moment il avait craint qu'une relation entamé ne finisse mal, Harry était à présent persuadé que le début d'une relation amoureuse entre ces deux-là ne se terminerait qu'avec la mort.

Des deux.

Celui qui survivrait serait bien capable de continuer à aimer le souvenir du défunt !

Harry pouffa en imaginant les fantômes de Ron et Hermione, continuer de s'aimer et se reprit bien vite devant le regard étonné de ses amis.

Les portes de la Grande Salle s'ouvrirent alors, et tous se retournèrent pour voir s'avancer les premières années . . . Et une personne beaucoup plus grande.

Des chuchotements parcoururent les rangs des quatre tables, et Harry sourit en entendant Parvati demander à Lavande :

- C'est qui ? Et qu'est-ce qu'elle fait avec les premières années ?!

De fait, Florelia avançait d'un pas royal, devançant les plus jeunes qui semblaient apeurés par sa présence parmi eux, la tête haute et le regard assuré. Harry la vit cligner des yeux et la surprise passa brièvement sur son visage quand elle regarda la table de professeurs.

Apparemment, elle non plus n'était pas au courant de cette prise de décision inattendue.

Le groupe s'arrêta, et Harry vit le minuscule professeur Flitwick se poser à côté du tabouret et dérouler un rouleau de parchemin.

Le professeur McGonagall, jusqu'alors assise dans le siège réservé au directeur - ou dans le cas présent, à la directrice - se leva et dit :

- Cette année, à titre exceptionnel, nous accueillons parmi nos rangs une nouvelle élève qui intégrera la classe de septième année. Nous allons d'abord la répartir, et reprendrons ensuite le cour normal de cette cérémonie d'accueil.

Elle se rassit, au moment où le choixpeau entamait son chant annuel :


Approchez, n'ayez pas peur
Posez moi sur votre tête
Et je vous répartirai
Car je suis un chapeau penseur.
A présent, laissez moi l'honneur
De vous répartir dans les différentes maisons
Que Poudlard a à son compteur
Quelqu'en soient mes raisons.
Si vous êtes courageux et forts,
Avec joie vous accueillera Gryffondor.
Par Poufsouffle vous serez invités,
Si vous aimez le travail acharné.
Si vous avez l'âme d'un savant,
Serdaigle vous prendra sur ses bancs.
Dans les cachots de Serpentard,
Vous irez si vous êtes un vrai roublard.
Maintenant, permettez moi d'ajouter,
Qu'il n'y a rien de mieux que l'amitié
Pour réussir à triompher
Des mauvais sorciers.
Vous qui m'avez sagement écouté,
Je vous en prie à présent avancez,
Dans votre tête laissez moi entrer
Pour que la répartition puisse commencer !



Une salve d'applaudissement accueillit la chanson, et le professeur Flitwick déroula un parchemin dont il lut le premier nom.

- Carrow Florelia, fit la voix haut perchée du minuscule enseignant.

La jeune femme s'avança vers le tabouret, s'y assit et laissa le professeur Flitwick la coiffer du chapeau miteux. Un long silence attendit le verdict du choixpeau qui semblait vouloir prendre son temps.

Était-il donc si difficile de choisir une maison à Florelia ?

Harry remarqua alors avec un intérêt soudain que les mains de Florelia étaient serrées en des poings extrêmes. La colère qu'elles traduisaient ne se reflétait pourtant pas sur son visage. Avec un froncement de sourcils, Harry comprit qu'elle était une parfaite comédienne. Aucun sentiment véritable ne transparaissait jamais sur son visage, à part ceux qu'elle permettait d'identifier. Qu'avait-elle donc à cacher ?

Un raclement de gorge soudain retentit dans la Grande salle, brisant le silence. Aussi loin que remontaient les souvenirs d'Harry, jamais une décision du choixpeau n'avait été aussi longue.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Chuchota Ron pour lui-même.

Harry se posait exactement la même question. Surtout qu'à présent, l'irritation de Florelia se marquait clairement sur son visage. La discussion qu'elle entretenait avec le choixpeau ne la ravissait pas.

Enfin, la déchirure apparut dans le tissu et le choixpeau annonça :

- GRYFFONDOR !

Un imperceptible soupir traversa la salle et les Gryffondor applaudirent poliment la nouvelle venue.

Florelia se leva, reposa le choixpeau sur le tabouret - non sans lui avoir au préalable, lancer un regard meurtrier et un sourire ironique - et rejoignit les rouge et or. Elle s'installa à côté d'Hermione et eut un sourire quelque peu crispé à l'adresse d'Harry quand elle remarqua qu'il la regardait.

Harry brûlait d'envie de lui demander ce qui s'était passé pour que ce soit aussi long, mais il hésitait. Lui-même n'avouerait jamais ce qui s'était dit le jour de sa répartition, et il se doutait que Florelia ne répondrait pas à sa question, ou lui sortirait un mensonge. Il valait mieux abandonner cette idée donc.

Harry se retourna vers la répartition qui se poursuivait, et applaudit la petite blonde qui venait d'être envoyée à Gryffondor. Quelques minutes plus tard, la répartition se termina, et le professeur Flitwick disparut derrière une porte avec le tabouret et le choixpeau magique, au moment ou le professeur McGonagall se levait.

- Chers élèves, je vous souhaite la bienvenue parmi nous, et aux autres je leur souhaite un bon retour. Je commencerai ce banquet par vous présentez vos nouveaux professeurs. Tout d'abord, j'ai l'honneur d'accepter dans nos rangs le professeur Tonks, qui enseignera la Défense Contre les Forces du Mal.

Des applaudissements discrets accueillirent la nouveau professeur, qui salua la salle d'un geste de la main et un sourire timide. Harry fut tenté d'applaudir plus fort que les autres, mais il ne devait pas montrer qu'il connaissait déjà Tonks. Personne ne devait savoir qu'elle appartenait à l'Ordre du phénix, ou qu'Harry y soit lié en quoi que ce soit. Il se contenta donc de la saluer de la même manière que le reste de la salle.

- Ensuite, continua le professeur McGonagall, je suis heureuse d'avoir cette année comme collègue, le professeur Malefoy qui enseignera la Métamorphose.

Cette fois-ci, les applaudissements se firent discret et hésitants. Harry lui-même se demandait que faire. Les regards perdus de Ron et d'Hermione lui prouvèrent qu'ils étaient aussi indécis que lui. Des Gryffondor applaudissant une Malefoy serait assez mal vu. Il se contenta donc d'admirer le profil hautain de la mère de Drago, qui continuait à regarder droit devant elle, comme si elle n'était pas présente parmi eux.

Alors que les rares applaudissements disparaissaient, et que le professeur McGonagall continuait à pérorer sur les habituelles recommandations (" la forêt est interdite aux élèves, interdiction de pratiquer la magie dans les couloirs, Mr Rusard me demande de vous rappeler . . . "), Harry tourna son regard vers la table des Serpentard. Pour la première fois en six ans, il regardait dans cette direction pour autre chose que fusiller du regard. C'était très déstabilisant pour lui.

Il sonda la table du regard et trouva finalement tout au bout, à côté de la porte, Blaise et Drago qui écoutaient avec attention le discours de la directrice qui prenait fin. Aucun des deux ne semblaient étonnés ou abasourdis par la nomination de Narcissa Malefoy au poste de professeur de Métamorphose. Il se demanda alors si la blonde aristocrate allait devenir la directrice de maison des Gryffondor. Si ce n'était pas le cas, qui serait-ce ?

Il se retourna vers sa table où les mets étaient apparus et commença à piocher dans les plats. Son estomac hurlait famine.

- D'où est-ce que tu viens ?

Harry tendit l'oreille à la conversation qu'avaient engagé Lavande et Parvati avec Florelia. Il jeta un coup d'œil à la jeune femme, et écouta attentivement la réponse. Il était curieux de savoir comment elle allait se dépatouiller.

- D'Australie, répondit-elle simplement.

- Pourquoi tu fais ta dernière année à Poudlard ?

- Mes parents sont morts et la seule famille qui me reste est en Angleterre. On m’a envoyée ici pour terminer ma scolarité tout en restant proche de ma famille.

Harry ne comprit pas si c'était la réponse ou le ton sec sur lequel Florelia avait répondu, mais toujours était-il que les deux filles cessèrent là leur interrogatoire. Florelia leva alors son regard et croisa celui d'Harry. Elle lui fit un léger sourire et clin d'œil discret.

Il eut un sourire hilare.

Le caractère plutôt enjoué de la jeune femme était une véritable fraîcheur. C'était tellement rare de trouver des personnes comme elle avec la guerre qui sévissait. Il espérait fortement qu'elle s'intègrerait parfaitement à la classe, se faisant accepter des autres élèves. D'après lui, elle méritait à être connue.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeVen 3 Oct - 10:14

Suite et fin du chapitre 17


Drago prit une profonde inspiration.

- Prêt ? Lui demanda Blaise en chuchotant.

- Autant qu'on peut l'être.

Ils eurent un regard de connivence et se levèrent d'un même mouvement de la table des Serpentard. C'était maintenant que tout allait se jouer. En réinvestissant les cachots de leur maison, Drago devait prouver qu'il était toujours le même, quoi que légèrement différent.

Blaise et lui marchèrent côte à côté, et Drago ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil autour de lui et de repérer les Gryffondor. L'annonce de la maison de Florelia lui avait creusé un trou dans l'estomac, mais il s'était vite repris. Si elle avait atterri chez le rouge et or, c'était certainement pour une bonne raison. Après tout, lui avait bien intégré la maison qui lui correspondait.

Il remarqua Harry et Florelia en pleine discussion, et remarqua avec satisfaction qu'ils sortiraient côte à côte de la Grande salle. Il allait savoir de quoi ils discutaient si passionnément.

- Il n'a jamais rien fait pour m'aider, il ne m'expliquait pas comment faire, dit Harry avec amertume.

- C'est tout lui ça, soupira Florelia. Mais ne t'inquiète pas, ma méthode sera différente. Je t'aiderai à t'améliorer, à trouver tes points faibles et tes points forts, afin que tu sois aussi bon, voire plus que lui.

Drago vit Harry sourire à Florelia. Ce qui lui fit un choc.

Le sourire du brun était bien différent de celui qu'il lui adressait, même depuis leur trêve. Celui-ci était plus doux, plus vrai. Pour Drago, c'était tout juste un rictus forcé, le regard froid. Celui qu'il adressait à Florelia, c'était un sourire sincère. Et elle le lui rendait bien.

Sans comprendre pourquoi, Drago se sentit l'envie de taper quelqu'un ou quelque chose avec force. Les voir s'entendre en si bons termes lui retournait les tripes, et lui donnait envie de commettre un meurtre.

- Quand est-ce que tu penses que nous commencerons ?

- Dès que nous auront notre emploi du temps, on s'aménagera un ou plusieurs créneaux. D'ailleurs, j'aurais une question à te poser. Albus m'avait dit qu'en cinquième année, tu avais . . .

Drago ne put entendre la suite car leur route se séparait là. Les Gryffondor montaient dans les étages, alors que les Serpentard descendaient dans les cachots. Il rumina sa colère. Il aurait aimé savoir de quoi est-ce que ces deux-là étaient en train de parler. Apparemment, la jeune femme avait proposé à Harry de l'aider pour quelque chose, mais quoi ? Et qu'elle était le rapport avec leur cinquième année ? Qu'avait donc fait Harry de si spécial pour que Dumbledore en parle à Florelia et qui soit susceptible de l'avoir marqué ?

Il avait beau réfléchir, Drago ne voyait pas ce que cela pouvait être. En même temps, il ne s'était jamais vraiment intéressé à la petite vie trépidante du grand Harry Potter.

Une bousculade l'interrompit dans ses pensées, et il se retourna pour voir qui lui était entré dedans par l'arrière. Le sourire bête d'un sixième année lui donna sa réponse. Bien sûr, le fait qu'il soit de retour à Poudlard et qu'il ait été innocenté allait lui assurer nombres de brimades, plus méchantes que gentilles d'ailleurs. C'était à lui de les faire cesser dès le début.

Il se retourna alors et regarda le sixième année droit dans les yeux.

- Tu as un problème peut-être ? Tu veux que je t'apprenne à marcher droit ?

Drago ne cilla pas, ne baissa pas les yeux devant le sourire torve de l'autre.

- Tu vas souffrir Malefoy, lui souffla-t-il au visage.

Drago eut un rictus amer.

- Je ne crois pas, non. Le seul qui va souffrir ici, ce sera toi si tu continues à me chercher.

Il se retourna ensuite brusquement, et rejoignit Blaise qui s'était arrêté un peu plus loin.

- On s'y attendait de toute façon, fit le métis avec un hochement d'épaule fataliste. On sait très bien qu'on va en avoir pour un moment comme ça.

- Alors il ne faudra pas se laisser faire. Il faut leur montrer que nous sommes de vrais Serpentard, et qu'ils ne vont pas nous marcher sur les pieds très longtemps.

- Et comment on fait ça ?

- D'abord, on fait comme si rien n'avait changé. Et si certains veulent nous forcer à perdre la place qui est la nôtre, on leur montrera que nous sommes très bien là où on est.

- Ouais, s'enthousiasma Blaise, j'adore quand tu parles comme ça.

Drago eut un hochement de tête amusé et suivit son ami jusqu'au mur nu qui cachait la salle commune des Serpentard, au moment où Parkinson donnait le mot de passe aux premières années.

- Basilic. Ne l'oubliez pas, et ne le communiquez à personne qui ne soit pas de la maison. Autrement, gare à vous.

Les premières années tremblèrent dans leurs uniformes tous neufs, et passèrent la porte après Parkinson. Blaise et Drago les suivirent et pénétrèrent dans la salle commune comble à cette heure.

Ayant pour l'instant l'envie de faire comme à son habitude le jour de la rentrée, Drago chipa la gazette posée sur une des tables, et s'installa dan son fauteuil préféré, près du feu et la déplia. Ce matin-là, en sortant du Square, il n'avait pas eu le temps de parcourir le journal, comme bon nombres d'autres fois dans tous le mois d'ailleurs. La Une n'était pas très intéressante, n'étant qu'une fois de plus, une énumération des morts plus sanglantes les unes que les autres. Apparemment, le Seigneur des Ténèbres ne leur courait plus autant derrière, constata Drago. Les Mangemorts avaient repris leur besogne.

Un raclement de gorge lui fit lever les yeux du journal et il jeta un regard étonné à Blaise.

- Qui y a-t-il ?

- Il faut que je te parle, lui chuchota-t-il en se penchant vers lui depuis le fauteuil qui faisait face à celui de Drago.

Drago leva un sourcil surpris.

- Eh bien vas-y, répondit-il en repliant soigneusement le journal.

- Seul à seul, fit Blaise entre ses dents, jetant des regards meurtriers autour de lui.

Drago suivit les yeux de son ami, et remarqua alors que tous, malgré leur nonchalance affichée et leurs discussions personnelles, laissaient traîner une oreille attentive du côté de leur conversation.

Comprenant que Blaise voulait lui parler d'une chose que les autres n'étaient pas censés entendre, il se leva, abandonna le journal sur le fauteuil, et entreprit de descendre dans le dortoir des septièmes années. Les bruits de pas derrière lui, lui apprirent que Blaise le suivait. Drago ouvrit la porte de leur dortoir et glissa un œil à l'intérieur. Il était vide.

Blaise referma la porte derrière eux et Drago s'assit sur son lit, attendant que son ami le rejoigne.

- Alors, qu'y a-t-il ? Demanda-t-il au métis en le regardant fouiller dans ses valises.

- Harry m'a demandé de le prendre avec moi avant qu'on ne parte. Comme on n’a pas eu le temps de continuer à le lire au Q.G., je l'ai planqué dans mes affaires.

Il se redressa avec un livre à la main et Drago y reconnu l'album souvenir de Sirius Black.

- J'aurais aimé savoir quand est-ce que tu voulais continuer à le parcourir, continua Blaise en s'asseyant à côté de lui et en lui tendant l'album.

Drago fut tenté de répondre maintenant, mais il se doutait que Blaise voulait attendre de se retrouver avec Harry, Ron et Hermione. Seulement à présent, ils se trouvaient à Poudlard, et il leur serait difficile de se retrouver tous les cinq sans soulever d'interrogations.

- Je suppose que tu veux attendre qu'on ait retrouvé nos trois Griffons préférés ? S'assura Drago en ouvrant distraitement la première page du livre.

- Oui, et comme je sais que tu ne voudras pas qu'on nous voient tous ensemble, je me suis dit qu'il faudrait mieux te demander ton avis. Alors qu'est-ce que tu en penses ? On leur fait parvenir un message avec une date, un lieu et une heure de rencontre ?

- Il vaut mieux attendre qu'on ait reçu nos emplois du temps d'abord. Nous ne savons pas quand est-ce que nous aurons ou pas cours.

Blaise hocha vivement la tête.

- C'est aussi ce que je pensais.

Un bruit attira soudain leur attention, et ils virent la porte du dortoir s'ouvrir et laisser passer la silhouette imposante de Millicent Bulstrode. Aussi vifs que l'éclair, Drago et Blaise se mirent debout et dégainèrent leurs baguettes.

Bulstrode afficha un air surpris et leva les mains en l'air, leur prouvant qu'elle n'était pas armée.

- Eh bien, on peut dire que vous êtes sur vos gardes, ironisa-t-elle d'une voix forte en refermant la porte derrière elle, après que les deux garçons eurent baissé leurs baguettes.

- On prend nos précautions, riposta Blaise alors que Bulstrode s'adossait à la porte.

Un long silence s'ensuivit, la jeune femme les scrutant durement du regard.

- Pansy t'en veut de nous avoir laisser tomber, Drago, dit-elle enfin. Elle était folle de rage quand son père lui a appris que tu t'étais enfui des cachots du Maître. Elle qui vous voyait déjà mariés, j'ai cru qu'elle allait sauter par la fenêtre. Quand à toi Blaise, on se doutait tous plus ou moins que tu ne nous suivrais pas.

- Ce qui explique pourquoi j'ai été bizarrement mis à l'écart ces derniers mois.

Bulstrode ne montra pas qu'elle l'avait entendu.

- Les rumeurs disent que vous avez été protégés par l'Ordre du Phénix, et que vous avez passé vos vacances avec eux, continua-t-elle.

Drago et Blaise ne bougèrent pas d'un iota, ne voulant pas affirmer ou confirmer cette hypothèse.

- Quand il l'a su, il est entré dans une colère froide, continua Bulstrode, d'une voix plus douce, presque effrayé. J'étais là à ce moment-là. Quand il a compris que vous étiez protégés par les amoureux des sang de bourbes, il s'est énervé et a fait passé sa frustration sur Crabbe Senior.

Drago n'en éprouva aucun remord. Valait mieux que ce soit d'autre que lui. Il avait déjà assez payé pour son erreur.

- On peut savoir ce que tu nous veux, Bulstrode, l'agressa Blaise, à bout de patience, sa main se serrant compulsivement autour de sa baguette.

Drago sentait que ça le démangeait de lancer un sort à la jeune fille.

Bulstrode répondit par un mouvement de tête ironique.

- Moi ? Rien du tout. C'était juste histoire de causer.

Elle se décolla de la porte, juste au moment où celle-ci s'ouvrait à nouveau pour laisser passer Nott, Crabbe et Goyle. Les trois garçons jetèrent des regards méchants sur Blaise et Drago, mais ne dirent rien.

- Qu'est-ce que tu fais là, Milli ? Apostropha Nott.

Elle lui sourit dangereusement, haussa les épaules d'un air désinvolte, et sortit de la chambre en refermant soigneusement la porte derrière elle.

Drago s'avança ensuite vers son lit, ignorant les bruits de discussions des trois autres mâles de la chambre, et planqua l'album de Sirius Black sous son oreiller. Si les autres le voyait, ça chaufferait dur pour lui, et il ne préférait pas qu'on le lui vole. Les autres seraient assez stupides de le lui dérober, juste pour le mettre en colère et le pousser à commettre une faute.

Drago se déshabilla ensuite, se mit en pyjama et se glissa sous les couvertures de son lit. Au moment où il s'apprêtait à refermer les rideaux verts de son lit, il vit Nott lancer un sort sur ses propres rideaux, et l'entendit dire à Crabbe et Goyle :

- Il m'a demandé de surveiller les faits et gestes de Potter et ses amis, et de lui rapporter tout ce qui clocherait. Apparemment, il s'attend à quelque chose de leur part maintenant, bien que je ne vois pas ce que Potter pourrait faire.

Avec ironie, Drago constata que Nott avait loupé son sort d'Impassibilité. Leur conversation était entendue de ceux à qui justement, il ne voulait pas la faire entendre.

- Et la nouvelle ? Dit Crabbe. J'ai remarqué quand on est sortis de table qu'elle discutait avec Potter. Et elle était dans le compartiment avec eux dans le train.

- Il faut aussi la surveiller, grimaça Nott, se souvenant certainement du sort qui les avait envoyés valdinguer. Elle est puissante, très puissante.

- Même plus que Potter.

Cette remarque attira à Goyle le regard de noir de Nott.

Quel débile, pensa Drago en levant les yeux au ciel. En le formulant ainsi, Goyle montrait qu'il trouvait Harry puissant.

- C'est pas difficile, siffla rageusement Nott, Potter n'est qu'un pauvre bouffon. Il a juste beaucoup de chance. C'est de Carrow qui faut se méfi . . .

Nott s'interrompit et Drago le vit froncer des sourcils.

- Carrow ? S'étonna-t-il, envoyant des frissons d'angoisse dans le corps du blond. Pourquoi est-ce qu'elle porte le même nom que Alecto et Amycus Carrow ?

C'était une question purement rhétorique, car aucun des garçons présents dans la pièce n'allait lui répondre. Drago changea de bord de lit et son regard croisa celui de Blaise. Ce dernier grimaça. Lui aussi avait entendu la conversation.

Un bruit sec attira l'attention de Drago et il vit que Nott, Crabbe et Goyle étaient partis se coucher. Il fit signe à Blaise de le rejoindre et celui-ci sauta sur son lit.

- Il va falloir prévenir Florelia, chuchota Blaise. Si Nott parle d'elle au Seigneur des Ténèbres, il va vite savoir où est-ce qu'elle se planque finalement, et envoyer des gens pour la récupérer. Ou la tuer.

Drago hocha brièvement de la tête, et Blaise rejoignit son lit. Drago referma ses rideaux, et se glissa pour de bon sous ses draps.

Inquiet pour Florelia, il ne put s'empêcher de se demander pourquoi est-ce que la jeune femme n'avait pas changé de nom. Il était si simple de faire le lien, il aurait été plus prudent de la faire venir sous un faux nom, et même un faux prénom. Vu que les personnes connaissant les traits de Dame Lia étaient rares, les jeunes Mangemorts n'auraient pas su qui elle était. Maintenant, le Maître allait savoir où se trouvait la femme qui avait trahi toute la confiance qu'il avait mise en elle, et il ne donnait pas cher de sa peau.

Florelia était en grand danger.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 8 Oct - 20:29

Chapitre 18 : Où l'on souhaite un ami


Le lendemain matin fut un réveil laborieux pour tous les garçons de septième année de Gryffondor. Les sonneries stridentes des réveils étaient à peine sauvagement éteintes que déjà ils replongeaient tous sous leurs couvertures. Finalement, au bout d'une demi-heure, Harry ouvrit un pauvre œil fatigué, et se dit qu'il serait peut-être temps de penser à se lever. Il s'étira lamentablement et ne chercha même pas à étouffer un énorme bâillement. Il s'assit dans son lit en passant une main lasse dans ses cheveux qu'il ébouriffa encore plus - ce qui n'était pas forcément nécessaire. Un coup d'œil d'ensemble lui apprit qu'il était le premier à être sorti de ses couvertures et qu'il devrait s'atteler à la désagréable tâche d'arracher ses compagnons à leurs lits douillets.

Au bout de dix minutes ce fut chose faite, bien que Ron semblait avoir un mal terrible à émerger. Ils se préparèrent et descendirent dans la salle commune quasiment vide, où seule Hermione était présente, les attendant.

- Où est Florelia ? Fut la première chose que demanda Harry.

- Déjà levée, lui répondit-elle. Elle m'a dit qu'elle prendrait son petit-déjeuner avec Malefoy et Zabini.

Harry s'étonna de l'utilisation des noms de familles, jusqu'à ce qu'il souvienne qu'il n'était plus au square Grimmaurd, et qu'ici n'importe qui pouvait les entendre.

Ils sortirent de la tour et prirent la direction de la Grande Salle. A cette heure-ci, elle était pleine, mais cela n'empêcha pas Harry de remarquer immédiatement que Florelia se trouvait à la table des Gryffondor, et que Drago et Blaise à celle des Serpentard. Ils ne déjeunaient donc pas ensemble.

- Pourquoi n'es-tu pas avec eux ? Demanda Ron en s'installant en face d'Hermione qui s'était assis à côté de la jeune brune.

- Impossible, répondit-elle, en essuyant autour de sa bouche une trace de chocolat chaud. Il faut d'abord que je fasse semblant d'apprendre à les connaître. Je ne peux pas montrer qu'on est amis alors que je ne suis arrivée qu'hier.

- Mais, et dans le wagon ? Continua Ron.

- Vous êtes de gentils Gryffondor qui ont accepté une pauvre perdue comme moi, et qui n'avez pas osé refuser l'accès au compartiment à deux Serpentard reniés, fit-elle avec un grand sourire.

Harry leva les yeux au ciel. Dit ainsi, on avait du mal à croire que son histoire tenait la route. Les autres connaissaient parfaitement la teneur des relations qu'entretenaient encore deux mois auparavant Harry et Drago. Pour le reste de l'école, cela était étrange, et il y avait peu d'explications valables. Pour Blaise, cela pouvait encore passer, personne ne le connaissait réellement, étant moins connu dans l'école que son ami, alors ce serait plus simple. Mais pour ce qui était de Drago …

Une fois leur petit-déjeuner avalé, ils récupérèrent leurs nouveaux emplois du temps et se dirigèrent vers le premier cours de l'année. Un cours de Botanique les attendait, et Harry laissa glisser un œil sur l'emploi du temps de Florelia pour voir qu'il était identique au sien, sauf qu'elle avait prit en plus Études des Runes.

- Tu souhaites étudier les Runes ? S'étonna Harry.

- Oui, c'est un cours que suit Drago en dehors de ceux que vous avez en commun. D'ailleurs, j'ai demandé à ce que vos cours soient regroupés si possible, histoire que je garde un oeil sur lui et Blaise.

Harry essaya de ne pas montrer son immense plaisir à savoir qu'il allait avoir Drago dans pratiquement tout ces cours. Il y avait tout de même des limites à ce qu'il pouvait supporter.

- Harry, après le cours de botanique, j'aimerais que tu me suives à l'infirmerie, lui dit Hermione en lui attrapant le bras avant d'entrer dans la serre numéro trois.

- Pourquoi ça ? Demanda-t-il.

- Surprise, chantonna-t-elle, visiblement fière de ce qu'elle préparait, avant d'entrer en cours.

Harry préféra ne pas s'attarder sur ce sujet et la suivre.

Deux heures plus tard, le professeur Chourave les relâchait, recouverts de bouse de Dragon ayant servi d'engrais pour leurs plantes. Ils passèrent dans les toilettes pour se débarbouiller, et Hermione prit la direction de l'infirmerie, suivie par trois adolescents étonnés.

- Est-ce que tu vas enfin nous expliquer ce que tu prépares ?! S'exclama Ron, exaspéré de ne pas avoir été mis au courant.

- Patience, Ron, patience, répondit Hermione avec un léger sourire suffisant.

Elle poussa la porte de l'infirmerie et entra, suivie des trois autres.

Pour Harry, qui avait passé plus de temps que nécessaire dans l'infirmerie de Poudlard, elle n'avait pas beaucoup changé. Toujours le même nombre de lits, les mêmes draps et rideaux blancs, et la même infirmière soignant ses élèves.

Avec un froncement de sourcils, il remarqua d'ailleurs que l'élève dont elle s'occupait à ce moment-là lui était bien connu.

- Qu'est-ce que qu'il t'est arrivé Blaise ? S'étonna Florelia en s'approchant du métis.

Ce dernier avait les mains enflées, comme si elle s'étaient soudainement gorgées d'eau. Cela devait être particulièrement douloureux puisqu'à chaque fois que Mme Pomfresh ne faisait ne serait-ce que les effleurer, il grimaçait outrageusement.

- Maléfice d'Écrasement, répondit simplement une voix traînante à la question de Florelia, venant de derrière la séparation blanche.

Harry sursauta quand Drago sortit de sa cachette, juste à côté de lui. Il le fusilla du regard pour ça, et le blond le lui rendit bien.

- Ne vous inquiétez pas, c'est rien, une simple égrati . . . Aie !

- Une simple égratignure ? Ben voyons, se moqua Florelia, les bras croisés. Pour information, j'ai déjà subi ce Maléfice, et je sais pertinemment quel effet il fait.

Elle ignora les regards surpris posés sur elle, et se tourna vers Hermione.

- Et maintenant, si tu nous disais ce qu'on fait ici ?

Hermione eut un immense sourire ravie et proclama :

- J'ai décidé qu'Harry allait abandonner ses vieilles lunettes !

- Quoi ?! S'exclama l'intéressé. Mais Hermione, tu sais très bien que je ne vois rien sans elles !

Un ricanement lui parvint de derrière lui, mais il l'ignora.

- Harry, s'exaspéra Hermione, Mme Pomfresh a sûrement un Sortilège qui améliorera ta vue, comme elle a amélioré ma dentition ! Et puis, tu ne penses pas que compte tenu de ce qui risque de se dérouler très bientôt, il te serait plus pratique de ne pas avoir de lunettes, qui risqueraient de tomber à tout bout de champ et de te causer de très sérieux ennuis.

Harry savait qu'en dehors de Ron, Florelia, Hermione et lui, personne n'avait compris les explications de son amie. Mais lui avait reçu le message cinq sur cinq.

Avec un soupir, il accéda à la proposition d'Hermione, et l'infirmière, qui avait suivit la conversation, disparut dans son bureau en disant à Harry de s'asseoir sur la chaise voisine au lit de Blaise.

- Abandonner ses lunettes ? Fit Blaise avec un sourire moqueur, ça va casser le mythe du pauvre orphelin binoclard. AIE !

Florelia venait de pincer l'une des mains de Blaise, pas encore totalement soignée.

- La prochaine, tu y réfléchira à deux fois avant de te moquer d'Harry et de sa condition d'orphelin, le gronda-t-elle, avec de gros yeux furieux.

- C'était pour rire, geignit Blaise en retour, cherchant à se justifier, tout en cachant ses mains de la vilaine sorcière.

Florelia leva les yeux au ciel et passa une main câline sur les cheveux du métis.

- Ce n'est pas un sujet de plaisanterie pour lui, fit-elle d'une voix calme. Mets-toi un peu à sa place, et tu comprendras que ça ne le fait pas rire du tout.

Étonné, Harry ne put qu'hausser des sourcils. Elle était la première personne de sa connaissance à faire preuve d'autant d'attention envers lui, un peu comme une mère. Seul Sirius avait été presque aussi loin qu'elle, mais il ne l'avait assez côtoyé pour pouvoir en être absolument certain.

- Bien, Mr Potter, voyons voir ça, s'exclama soudain Mme Pomfresh en revenant auprès d'eux. Levez la tête, et regardez moi fixement. Attention, ça va piquer un peu.

Il enleva ses lunettes et fit ce qu'elle lui disait. Il sentit deux gouttes tomber dans chacun de ses yeux, et il cligna furieusement, essayant de faire disparaître la sensation désagréable qui englobait ses yeux. Piquer était un euphémisme, il avait l'impression qu'on lui brûlait la rétine. Il ne dit rien, mais il ferma les yeux, pressant fortement ses paupières, au point qu'il vit des dizaines de petites étoiles. Puis la douleur disparut, et il ouvrit prudemment les yeux.

Sa première impression fut l'étonnement.

Lui qui était habitué à voir flou à chaque fois qu'il ouvrait les yeux sans avoir ses lunettes sur le nez, voilà qu'il distinguait nettement ce qui l'entourait. Il cligna plusieurs fois des yeux, ne pouvant croire ce qu'il se passait, puis finalement eut un sourire ravi. C'était un grand changement.

- Regardez moi monsieur Potter, fit Mme Pomfresh. Combien de doigts ?

- Deux, répondit-il sans hésiter.

- Et quelle heure est-il ?

Il tourna son regard vers la pendule de l'autre côté de la pièce, et répondit, totalement ravi :

- Dix heures et demi.

Il passa son regard sur tout ce qui l'entourait et eut la joie de constater qu'il voyait parfaitement. Tout était très clair, y compris ce qui se trouvait assez loin.

Harry remercia l'infirmière qui rangea ses produits et eut un sourire resplendissant à Hermione. Celle-ci en tituba légèrement.

- Ca ne va pas, Hermione ? S'inquiéta-t-il aussitôt en se levant.

- Si, si le rassura-t-elle, c'est juste que . . .

Son regard traduisait sa perplexité.

- Eh beh ! S'exclama Florelia à côté d'Hermione, les poings sur les hanches, ne semblant pas, elle aussi, en revenir. Ca change du tout au tout !

- Hein ?!

Florelia montra à Harry du pouce, le miroir situé à côté du lit de Blaise. Intrigué, celui-ci se retourna et s'avança, non sans remarquer les regards hébétés des deux Serpentards, bien que moins voyant sur Drago. Blaise lui avait la bouche grande ouverte.

Il tourna son regard vers le miroir et s'y regarda. Le seul changement notable qu'il y avait, c'était l'absence de ces lunettes. Autrement, rien qui ne valait autant de mystères.

- Je ne vois pas ce qu'il y a, fit Harry avec désinvolture, interrogeant ses amis du regard.

Il y eut un long silence, puis . . .

- Harry, t'es super canon ! S'exclama Florelia sur le ton de l'évidence. On ne le remarquait pas avant, mais tu as des yeux magnifiques.

Harry s'attendait à la phrase régulière qui suivait " ceux de ta mère " mais il se souvint qu'elle ne pouvait le savoir. Pourtant, il avait eu la bizarre impression qu'elle n'avait pas terminé sa phrase, et qu'elle s'était volontairement arrêtée là.

Il se secoua mentalement.

Un peu plus et il virait parano !

- Avec ça, plus son nouveau look, il va faire des ravages, fit Hermione d'un ton joyeux. Romilda Vane ne va pas en revenir !

Harry grimaça outrageusement.

Il se rappelait parfaitement de la Gryffondor aujourd'hui en sixième année, et de ses avances permanentes de l'année précédente.

- Merci pour le cadeau Hermione, soupira-t-il en s'emparant de son sac posé au pied du lit de Blaise.

- Au fait, qui t'a fait ça Blaise ? Demanda soudain Florelia.

- Des petits plaisantins de sixième et septième année.

- Les mêmes qu'hier dans le train ? Demanda-t-elle, les lèvres plissées par la colère.

Harry vit Blaise et Drago échanger une œillade.

- Oui, fit Blaise, plus d'autres.

- Il faut que t'ailles voir McGonagall, dit-elle, voulant visiblement plutôt s'en charger elle-même. C'est interdit par le règlement. Et par la loi, vu que c'était intentionnel.

Blaise secoua la tête.

- Si je vais me plaindre à la directrice, ils vont continuer. Et je préfère me charger moi-même de ma vengeance.

Il avait dit ça d'un ton joyeux en échangeant un sourire torve avec Drago. Florelia eut un froncement de sourcils bref, puis finalement se rangea de leur côté.

- D'accord, mais le jour où vous vengerez, appelez-moi, je veux absolument voir ça !
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 8 Oct - 20:31

Suite et fin du chapitre 18


Adossé au mur faisant face à la porte qui menait au cours de Défense Contre les Forces du mal, Drago boudait imperceptiblement.

Pour des raisons " évidentes " d'après McGonagall, Blaise et lui avaient été obligés de reprendre ces cours. Youpi, pensa-t-il sombrement. Il n'avait jamais aimé ces cours, ayant toujours pensés que ses professeurs étaient de parfaits abrutis, totalement incapables d'enseigner une matière qui ne servait à rien. Et ça n'avait absolument rien à voir avec le fait que c'était la matière préféré de Potter !

Blaise soupira à côté de lui.

Drago regarda sa montre et comprit pourquoi. Leur prof était en retard.

Un bruit sur sa gauche attira son attention, et il vit le Trio s'avancer. Harry se tourna vers lui quand il s'adossa près de la porte, mais Drago évita rapidement son regard.

Il n'y arrivait plus.

Tant qu'il avait gardé ces lunettes, il n'avait jamais rien remarqué, mais force était d'admettre à présent qu'Harry avait un regard envoûtant, d'un émeraude profond et clair, doux, … Et voilà, comme à chaque fois qu'il croisait son regard, ça lui reprenait ! Des pensées bizarres envahissaient sa tête, toutes tournant autour d'Harry et de son côté sexy, nouvellement apparu …

Il s'ébroua mentalement.

Il fallait que ça cesse maintenant !

Un bruit de cavalcade attira à nouveau son regard vers les trois Gryffondor, mais il ne croisa pas le regard d'Harry, vu que lui aussi regardait en direction du bruit.

Il découvrit rapidement que ce n'était que Florelia qui courait, pensant visiblement qu'elle allait louper le début du cours.

Elle s'arrêta avec les trois autres, le buste penché en avant, les mains sur ses cuisses, essoufflée.

- Elle a eu du mal à se lever ce matin ou quoi ? Murmura Blaise à son côté.

- Il y a de fortes chances, répondit-il, en regardant Florelia sourire agréablement à Harry qui lui tapotait l'épaule d'un air affectueux, alors que Ron et Hermione arboraient un sourire hilare.

Le sentiment de franche camaraderie qui planait autour de ces quatre-là agaçait Drago au plus haut point. Durant le mois passé au square, Drago avait eu un petit aperçu de ce qu'était la véritable amitié, celle qui unissait Harry, Ron et Hermione, et il se surprenait à les envier. C'était une chose qu'il n'avait jamais connue, et que Harry lui avait refusé six ans auparavant. Pourtant, aujourd'hui, cette envie était plus présente que jamais, mais il ne savait comment faire pour briser la glace compacte qui les opposait toujours. Tant de mal avait été fait entre eux, et Drago gardait encore le souvenir du maléfice que Harry lui avait infligé accidentellement l'année précédente et qui avait failli le tuer. Pourtant, avec les trois semaines au square, il sentait comme une fissure dans cette glace, comme si il y avait bel et bien un espoir pour quelque chose entre eux.

- Entrez, je vous en prie.

Il fut ramené sur terre par la voix de Tonks - enfin, du professeur Tonks - qui leur faisait signe d'entrer dans la salle.

- Excusez pour mon retard, mais il m'a fallu régler deux ou trois trucs au bureau des Aurors, dit-elle en s'installant à son bureau, alors que Drago et Blaise prenaient place eux aussi.

- Au bureau des Aurors ?! Répéta Dean Thomas.

- Oui, répondit-elle avec un sourire chaleureux. Je suis une Auror, et j'ai accepté ce poste par plaisir, et aussi pour rendre service au professeur McGonagall. Les demandes d'emploi ne se bousculent pas quand on voit ce qui arrive à ceux qui obtiennent ce poste . . .

Un silence froid plana sur la classe. Il était vrai que tous les prédécesseurs avaient fini plus ou moins en bon état. Ca relevait pratiquement de la folie d'accepter ce poste aujourd'hui.

- Mais bon, se reprit-elle avec entrain, nous avons un an devant nous, et d'ici là je dois vérifier que vous savez tout ce qu'il y a à savoir sur les Forces du mal, afin que vous puisiez les combattre. Tout d'abord, je vais vérifier votre niveau. D'après ce que j'aurais vu aujourd'hui, je déciderai de ce que nous attaquerons au prochain cours.

Elle contourna son bureau, et leur fit signe de ne garder avec eux que leurs baguettes.

- Je vais vous appeler un par un, et vous demanderai de combattre une créature, de résister à un maléfice ou de répondre à une question. Si vous le pouvez, ne formulez pas vos incantations.

Drago et Blaise échangèrent une oeillade abasourdi. Ne pas formuler les sorts ?! Et comment on faisait ça ?

- Nous allons commercer par vous mademoiselle, dit Tonks en faisant signe une Poufsouffle blonde de se lever. Vous vous appelez ?

- Anna Habbot, répondit-elle.

- Miss Habbot, je vous demanderai de parer le Maléfice que je vous enverrai.

Elles s'éloignèrent de quelques mètres et se firent face dans l'allée séparant les bureaux, permettant ainsi aux élèves de bien voir ce qui se passait. Tonks leva sa baguette, et un éclair rouge fusa sans qu'elle n'eut besoin de dire quoi que ce soit. Le sort rebondit sur un bouclier argenté et la salle applaudit.

- Bien, félicita Tonks, c'était un très beau Sortilège du Bouclier informulé. Dix points pour Poufsouffle.

Suivirent un autre élève de Poufsouffle et une élève de Serdaigle, puis Tonks appela Florelia.

- Restez ici, Miss Carrow, je reviens tout de suite.

Décontenancée, Florelia resta debout au milieu de la pièce, alors que Tonks passait dans son bureau personnel. Elle en ressortit deux minutes plus tard, traînant derrière elle une malle flottante et imposante. Elle la posa face à Florelia qui tint sa baguette prête. Tonks se recula légèrement et ouvrit la malle d'un mouvement de baguette.

Voyant qu'il ne se passait rien, tous se redressèrent légèrement pour voir l'intérieur de la malle. Florelia elle-même avait baissé sa garde, se demandant ce qu'on lui imposait.

- Restez vigilante, murmura Tonks en jetant un œil autour d'elle.

Ce fut là que Drago le remarqua. Le corps disloqué et sans vie de Florelia accroché au tableau noir. Son regard passa de nouveau rapidement sur la vrai Florelia qui regardait son double d'un air impassible. Puis un discret rictus de dédain apparut sur ses lèvres et elle leva sa baguette.

- Riddikulus, articula-t-elle clairement, faisant ainsi comprendre à tout le monde que ce n'était qu'un épouvantard.

Le corps s'anima soudain, la tête ensanglanté et pratiquement défoncé se releva, et le corps se mit à faire des mouvements bizarre, tel un pantin mal dirigé. La salle explosa de rire. Tonks fit un mouvement de baguette et l'épouvantard retourna dans sa malle, tandis que Florelia retournait à sa place, à côté d'Hermione.

- Très bien Miss Carrow, cinq points pour Gryffondor. Mais vous auriez pu l'informuler.

Le cour continua ensuite, sans que personne, ou presque, ne s'étonna de la signification de l'épouvantard de Florelia. Pourtant, il n'était pas banal aux yeux de Drago. Le fait que Florelia ait peur de sa propre mort était naturel, mais que cela soit sa plus grande peur, au dessus de tout autre, était étrange. Lui-même avait plus peur de se retrouver face à face avec le Seigneur des Ténèbres que de mourir.

- Mr Malefoy, à vous.

Drago fut tiré de ses pensées par la voix du professeur, et il s'avança vers elle. Elle lui sourit et lui demanda :

- Que feriez vous si vous vous trouviez face à des Détraqueurs ?

Drago eu une vision furtive de quelque chose de grand, brillant et emplie de bonheur fonçant droit sur lui, de la voix de son père parlant d'une audience disciplinaire où il avait été question d'un sort en particulier, puis …

- J'incanterais un Patronus.

Priant Merlin qu'elle ne lui en demande pas plus, il attendit le verdict.

- Seriez-vous capable de m'en faire un ?

Drago fut étonné qu'elle le lui demande et préféra répondre non plutôt que de se gaufrer lamentablement.

- Aucune importance, lui assura-t-elle avec un sourire. De toute façon, nous l'apprendrons cette année.

Drago soupira imperceptiblement.

- Dix points pour Serpentard, vous pouvez vous rasseoir Mr Malefoy.

Il ne se fit pas prier, et Tonks se tourna vers Harry.

- En parlant de Patronus, Mr Potter, des rumeurs au Ministère laissaient penser que vous étiez capable d'en faire apparaître un corporel.

Drago vit Harry avoir un sourire triste puis il se leva et incanta tout doucement :

- Spero patronum.

Un immense cerf de couleur argentée apparut au milieu de la salle, sous les regards envieux des autres élèves. Blaise lui-même semblait impressionné.

Le cerf fit quelques pas dans la salle, et Drago eut la surprise de le voir s'avancer vers lui. Il lança un regard étonné à Harry, mais celui-ci, les sourcils froncés, ne lâchait pas son Patronus du regard. Le cerf s'arrêta devant Drago, le regarda droit dans les yeux, puis il se volatilisa.

Tous avaient observés la scène avec intérêt, et Drago et Harry échangèrent une œillade étonnée et abasourdie qui n'échappa à personne.

- Bien Mr Potter, je vous accorde dix points pour votre magnifique Patronus. Mr Weasley, vous êtes le suivant.

Drago ne prêta aucune attention à ce que faisait Ron, et réfléchit à ce qu'il venait de se passer.

Pourquoi le Patronus d'Harry avait-il réagi ainsi ? Et selon toute vraisemblance, sans que Harry lui-même ne sache ce qu'il se passait, comme si le Patronus avait pris l'initiative tout seul. Qu'est-ce que cela signifiait ? Une réponse à ses questions ? Que Harry avait peut-être finalement autant envie que lui de tenter une entente cordiale, pour voir ce que cela allait donner ? Ou était-ce seulement un coup du hasard, sans vraiment de signes quelconques ? Et les autres qu'allaient-ils penser de tout cela ? Drago savait qu'ils avaient aperçu le regard échangé, sans animosité. Cela allait-il changer quelque chose ?

La cloche retentit, et Drago vit Blaise remonter l'allée pour récupérer ces affaires. Il avait été le dernier à passer devant le professeur Tonks.

Tous deux sortirent de la classe silencieusement, et se dirigèrent vers le cours d'Étude des Runes. Blaise ne le suivait pas, mais il avait pris l'habitude de l'accompagner et de l'attendre hors de la classe. Il était plus sûr pour eux de circuler ensemble que seuls. Drago remarqua qu'Hermione suivait le même chemin et que Florelia l'accompagnait. Jetant un œil autour de lui, il remarqua qu'ils étaient seuls dans le couloir et ralentit l'allure, permettant aux filles de les rattraper.

- Tu as pris ce cours là, Lia ? S'étonna-t-il.

- Oui, lui sourit-elle, histoire de garder un oeil sur toi. Mais ne t'inquiète pas, les runes ça me connaît, je les ai étudiées pendant que j'étais . . . En Australie.

Drago eut un sourire discret. C'était le mot pour désigner la période de la vie de Florelia où elle avait été élevée par les Carrow puis par le Maître.

- Il faut que je te prévienne, commença-t-il, qu'il y a des gens qui s'intéressent à toi à Serpentard.

- Comment ça ?

- Ils ont fait le rapprochement entre ton nom de famille et celui de tes parents adoptifs, fit Blaise avec une grimace. Et Nott a bien l'intention de découvrir pourquoi tu possèdes le même nom que les frères Carrow. Quand il en aura parlé au Seigneur des Ténèbres, tu pourras dire adieu à ta couverture.

- Tu aurais dû changer de nom de famille, non ? S'étonna Hermione. Pourquoi est-ce que tu ne l'as pas fait ?

- Pour une simple raison : je veux qu'il sache. Je veux qu'il sache que je me suis bel et bien retournée contre lui, et je veux qu'il se casse la tête à comprendre pourquoi est-ce que je l'ai fait, quand est-ce que j'ai changé d'avis, et quel mal est-ce que cela va lui apporter.

Son sourire était froid, et son regard haineux.

Drago ne comprenait pas l'animosité qu'elle avait envers le Seigneur des Ténèbres. D'après son récit, il ne lui avait jamais vraiment fait de mal, en tout cas, pas physique. Alors pourquoi le haïssait-elle autant ? Que lui avait-il fait de si douloureux, pour qu'elle ait ce regard si emplie de mauvais sentiments ?

- Tu as fait exprès alors ? S'exclama Blaise abasourdi. Tu cherches quoi ? La mort ?

- Il ne me tuera pas, Blaise, répondit-elle le plus sérieusement du monde alors qu'ils se préparaient à entrer en cours. Je lui suis beaucoup trop précieuse pour qu'il me voie morte. Ce qu'il me ferait si il me mettait la main dessus par contre, serait pire que de mourir. Et je sais de quoi je parle.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Oct - 13:05

Chapitre 19 : Où elle se dévoile peu à peu


Assis dans l'un des fauteuils de la salle commune en compagnie de Ron, Harry attendait le retour de Florelia et d'Hermione. Les deux filles étaient montées deux heures plus tôt, faisant semblant d'aller dormir, pendant que les garçons attendaient qu'ils soient seuls pour leur dire de revenir. Harry avait envoyé un message à Hermione par l'intermédiaire des pièces qui avaient servi à l'AD deux ans auparavant, et les deux jeunes hommes s'impatientaient. Cela faisait déjà plus de dix minutes qu'Hermione avait dû recevoir le message !

- Mais qu'est-ce qu'elles attendent ?! Râla Ron. Il ne leur faut quand même pas autant de temps pour enfiler une robe de chambre !

Harry était entièrement d'accord.

Soudain, comme en réponse à leurs prières, un bruit attira leur attention vers l'escalier qui menait aux dortoirs des filles. Leurs deux amies descendaient précipitamment l'escalier en colimaçon, l'air légèrement essoufflé, Hermione portant sa robe de chambre hermétiquement fermé, et Florelia vêtu d'un ample tee-short et d'un pantalon de sport.

- Qu'est-ce qui vous a pris autant de temps ? Demanda Harry en se levant, intrigué par leur comportement et leurs regards soupçonneux en direction de l'escalier.

- Lavande, répondit simplement Hermione, les sourcils froncés. Elle ne voulait pas nous laisser redescendre, ajouta-t-elle avec un regard meurtrier en direction de Ron qui se fit tout petit dans son fauteuil.

- Il y a un risque qu'elle vous suive ? S’inquiéta Harry.

- Je ne pense pas, répondit Florelia. Mais on n'a pas intérêt à trop traîner pour plus de sécurité.

Harry acquiesça brièvement de la tête puis se rassit dans son fauteuil alors que les deux filles partageaient le canapé face à la cheminée.

- Kreattur, appela Harry.

Avec un craquement sonore, un elfe de maison laid, ne prenant visiblement pas soin de lui apparut devant le feu allumé, et s'inclina légèrement, comme avec ironie, devant Harry.

- Le maître a appelé Kreattur, dit-il distinctement, puis ajoutant légèrement plus bas mais de manière toujours audible : le voilà encore avec la vermine, et en voilà une nouvelle que Kreattur ne connaît pas. Oh comme Kreattur a honte de son nouveau maître, tellement honte, que dirait ma maîtresse si elle me voyait …

- C'est bon, on a compris le coupa sèchement Harry, n'en pouvant plus des éternelles plaintes de l'elfe. Kreattur, j'ai quelques questions à te poser, et je t'ordonne de me répondre et de me dire la vérité.

L'elfe lui lança un regard torve et répondit :

- Kreattur obéit aux ordres du maître.

Puis ajoutant de nouveau tout bas :

- Quel maître abominable, oh oui, même le traître Sirius n'était pas aussi ...

Exaspéré pas tous les marmonnements de la créature, Harry s'écria :

- Arrête ! A partir d'aujourd'hui, en ma présence, tu n'auras le droit que de me répondre.

Harry savait que c'était radical et totalement dictateur mais il n'en pouvait plus d'entendre l'elfe insulter ses amis toutes les cinq secondes.

- Bien Maître, répondit docilement l'elfe.

Il y eut un silence pendant lequel tous s'attendaient à entendre quelques marmonnements mais seules les lèvres de Kreattur bougeaient, sans prononcer un mot.

- Bien, souffla Harry, soulagé. Kreattur, quand nous avons fait le ménage square Grimmaurd il y a deux ans, nous avons jeté certaines affaires. Nous savons que tu as récupéré quelques unes d'entre elles et je veux savoir si tu as en ta possession un médaillon frappé d'un serpent.

Harry ne mentionna pas le fait que c'était le jeune Regulus Black qui l'avait apporté, ou que le bijou avait appartenu à Salazar Serpentard, préférant tenir l'elfe dans l'ignorance. Il les avait déjà trahis une première fois, il pouvait très bien recommencer.

L'elfe resta voûté, ne répondant pas, ses yeux fuyant toute personne présente dans la pièce. Enfin, il répondit, hésitant :

- Kreattur n'a rien pris, rien dans la maison de sa maîtresse, rien qui n'ait pas appartenu à Mrs Black et qu'elle n'aurait pas voulu voir partir dans les ordures.

- Là n'est pas la réponse à la question que je t'ai posée.

Un soupir sur sa droite attira son attention. Florelia s'était assise sur l'accoudoir de son fauteuil et regardait, exaspérée, l'elfe qui refusait de répondre convenablement.

- Ca n'irait pas plus vite de le mettre sous Imperium ? Demanda-t-elle.

Deux étranglements horrifiés jaillirent, mais Harry ne dit rien. Il avait lui aussi brièvement songé à cette possibilité si l'elfe ne coopérait pas.

- Lia, rouspéta Hermione alors que l'elfe comprenant de quoi on parlait prenait une intéressante couleur verdâtre, nous n'avons pas le droit . . .

- Ce que le ministère ignore ne peut pas nous faire de mal, coupa la jeune fille en fusillant Hermione du regard. Ne veux-tu donc pas mettre fin à cette guerre ? L'elfe nous empêche de faire ce que nous devons faire, et je n'aurai aucun scrupule à le soumettre à l'Imperium si cela s'avérait nécessaire.

- Tu ne peux rien faire sans l'accord de son maître, donc d'Harry, fit Hermione avec un léger air victorieux. Et Harry ne permettrait pas …

Harry lança un léger regard sur l'elfe qui semblait se rassurer et eut une idée.

- Non Hermione, interrompit-il la jeune fille sans lâcher l'elfe du regard. Si nous devons recourir à ce Sortilège, nous le ferons. Je donnerai l'autorisation à Lia de soumettre Kreattur à l'Imperium, s'il le faut.

Kreattur fut horrifié de ce qu'il venait de dire, et Ron et Hermione prirent un air scandalisé en entendant Harry. Seul Florelia avait un regard curieux, comme si elle ne le croyait pas réellement.

Harry se leva de son siège et s'avança de Kreattur devant lequel il s'agenouilla pour avoir le visage au même niveau que le sien.

- Je ne t'aime pas Kreattur, dit-il en le regardant droit dans les yeux, et l'inverse est aussi vrai. Tu sais que je n'hésiterai pas à te faire souffrir pour avoir ce que je veux. Maintenant, si tu ne souhaites pas avoir à faire à Florelia, je te conseille de faire ce que je te dis. Avec une chance de récompense en échange.

Kreattur sembla hésiter quelques instants, son regard flottant de Florelia à Harry, en passant quelques fois sur Hermione qui semblait prête à prendre la défense de Kreattur, quitte à s'opposer à son meilleur ami.

Harry savait ce qu'il se passait dans la tête de l'elfe. Il ne connaissait pas suffisamment son nouveau maître pour savoir si il était capable de demander à Florelia de faire ça, et il hésitait grandement. Mais pour Harry, tout se jouait ici. Si l'elfe pensait qu'il n'hésiterait pas, il dirait tout ce qu'il savait et ils auraient gagné la partie. Mais si il pensait que Harry n'était vraiment pas du genre à torturer un elfe de maison, alors ils auraient perdu, car jamais Harry ne soumettrait Kreattur au sortilège Imperium, quoi qu'il venait de dire.

- Il y a, commença l'elfe en baissant les yeux de nouveau et en s'inclina devant Harry, un bijou que Kreattur a gardé pour lui. Il a vu le fils indigne Sirius le mettre à la poubelle, et Kreattur n'était pas d'accord, alors que monsieur Regulus avait eu tant de mal à le trouver. Alors Kreattur l'a gardé et l'a toujours gardé avec lui car monsieur Regulus tenait beaucoup à cet objet et qu'il n'a pas pu faire ce qu'il voulait faire avant de mourir.

Harry résista à l'envie d'afficher un sourire vainqueur, puis il dit :

- Va chercher ce bijou Kreattur et apporte le moi.

L'elfe hésita. Harry savait qu'il hésitait entre obéir à son nouveau maître et a déshonorer la mémoire de Monsieur Regulus. Enfin il transplana et Harry se releva, croisant le regard furieux d'Hermione, celui abasourdi de Ron et scrutateur de Florelia.

- Je n'aurais jamais permis à Florelia de torturer Kreattur, rassura Harry, mais ça il ne le savait pas.

Florelia éclata de rire.

- Je me doutais que tu bluffais, dit-elle. Nom d'un chaudron Harry, tu devrais te mettre au poker !

Ron eut un léger sourire en coin soulagé à la remarque de Florelia, mais Hermione continuait à bouder.

- N'empêche que toi Lia, tu ne semblais pas être en train de bluffer, assura-t-elle.

- Parce que ce n'était pas le cas, fit Florelia très sérieusement. J'ai déjà fait pire que soumettre un elfe à l'Imperium alors il n'y a rien qui m'aurait empêchée de le faire. A part l'interdiction d'Harry, comme tu l'as si bien fait remarquer.

Un silence lourd plana durant quelques minutes pendant lequel Florelia et Hermione se regardèrent en chien de fusil alors qu'Harry et Ron ne savaient où se mettre et que faire.

- Comment peux-tu dire de telles choses, fit Hermione avec une voix tremblante, sans même sourciller ?

Florelia demeura impassible, mais Harry remarqua ses poings à nouveau serrés à l'extrême, comme avec le choixpeau.

- Je crois qu'il y a une chose que tu as oubliée, Hermione, gronda-t-elle en se levant. J'ai été élevée comme une Mangemort par les Carrow, puis par le Seigneur des Ténèbres. Il m'a enseigné des sorts et des maléfices que tu n'oserais même pas imaginer dans tes cauchemars les plus hideux, ou dans tes rêves le plus fous. Hermione, je suis loin d'être la gentille fille toute douce que tu te plais à chercher en moi, et si je devais faire du mal pour réussir à anéantir Lord Voldemort, sache que je n'hésiterais pas un seul instant. De plus, on ne peut pas dire que faire souffrir Kreattur soit vraiment un problème : je te rappelle tout de même qu'à cause de lui, le parrain d'Harry est mort !

Hermione cligna des yeux sous la surprise. Qui fut moindre que celle d'Harry.

Jamais encore jusqu'à maintenant Florelia n'avait fait ne serait-ce qu'allusion à Sirius. Elle avait pourtant dormi dans sa maison, mangé à sa table, mais jamais le nom de Sirius Black n'avait été ne serait-ce que murmuré en sa présence. Et pourtant, là, elle savait qu'il avait été assassiné, que Kreattur y avait joué un infime rôle sans importance, et qu'en plus il avait été le parrain d'Harry.

- Ce n'était pas la faute de Kreattur ! S'écria soudain Hermione. C'était de notre faute à tous, on aurait dû comprendre que Sirius n'était pas là-bas ! Kreattur n'a rien fait, c'était la faute aux sorciers.

- Oh pitié Hermione, j'ai l'impression d'entendre Albus ! Cria à son tour Florelia, perdant elle aussi toute retenue. « Si les sorciers l'avait correctement traité, si on lui avait donné plus de respect, il aurait été moins méchant » et blablabla et blablabla ! Mais ouvre les yeux Hermione, Kreattur est foncièrement méchant ! C'est en lui, comme le mal et la cruauté font entièrement partie du caractère de Voldemort ! Qu'attends-tu donc de gens tels qu'eux ?!

Suite à ça, le silence revint, un silence qui sonna étrangement aux oreilles d'Harry. Adossé au feu qui lui brûlait pratiquement l'échine, il n'osait faire un bruit ou un mouvement, tout comme Ron, de peur que la rage de l'une ou l'autre des jeunes femmes ne se retourne contre lui. Florelia et Hermione se regardaient, la rage faisant perler les larmes dans leurs yeux. Hermione avait la mâchoire douloureusement crispée, et Harry sentait qu'elle avait envie de sauter à bas de son fauteuil. Florelia elle, était debout, faisant courageusement face à la meilleure amie d'Harry, les poings toujours aussi serrés, comme si elle résistait à l'envie de la frapper. Seul son visage lui était inaccessible : Florelia avait tourné la tête vers les escaliers du dortoir, penchée vers le sol.

- Excuse-moi, Hermione, chuchota soudainement Florelia au milieu des bruits de craquement des bûches brûlant dans la cheminée en relevant la tête. Je sais pertinemment que j'ai tort, mais tu ne peux pas nier que Kreattur a joué un rôle dans la mort de Sirius Black. Bien entendu, si il avait obéi aux ordres d'Albus, jamais Bellatrix ne l'aurait assassiné, mais tous ceux qui se sont battus lors de la Première Guerre ont ça en eux : l'envie quasi bestiale de se battre contre les Mangemorts. On ne peut décemment pas en vouloir à Sirius Black d'avoir voulu protéger l'enfant de ses meilleurs amis et de s'être rendu au Département des Mystères.

Elle baissa à nouveau la tête, les larmes coulant sur ses joues. Elle sembla indécise durant quelques instants, puis elle coura vers les escaliers et les grimpa à toute vitesse. Harry entendit une porte claquer. Seuls les reniflements d'Hermione brisaient le silence qui se trouvait de nouveau de retour.

- Hermione ? Appela Ron, hésitant. Est-ce que ça va aller ?

Un reniflement plus long que le précédent suivit d'un ridicule " oui " lui répondit. Ron et Harry échangèrent une œillade, mais ils ne purent rien se dire car Kreattur revint à ce moment-là. Harry le vit remarquer avec soulagement l'absence de Florelia, puis il s'approcha de lui.

- Voilà ce qu'a demandé le maître, fit Kreattur en tendant à Harry sa paume ouverte où était posé un lourd médaillon d'or frappé d'un serpent.

N'en croyant pas ses yeux, Harry avança une main tremblante vers le médaillon de Serpentard et l'attrapa par la chaîne enroulée autour du lourd bijou. Le médaillon fut suspendu au dessus du sol, et Harry le regarda se balancer, comme hypnotisé.

Enfin !

Après le sacrifice de Dumbledore, enfin il l'avait ! Il sentait l'excitation parcourir ses veines et faire battre son cœur au delà de la moyenne acceptable, et avait remarqué que Hermione et Ron étaient eux aussi hypnotisés par le bijou qu'il avait en sa possession à présent.

- Merci Kreattur, dit-il en rangeant le médaillon dans la poche arrière de son jean. Maintenant, chose promise, chose due. Je t'ai promis une récompense en échange et je tiendrai parole. Si tu le souhaites Kreattur, je te rends ta liberté et tu pourras aller dans la famille de ton choix …

- Harry ! s'écria fortement Hermione, avertisseuse.

- … ou bien retourner square Grimmaurd, avec les membres de l'Ordre à qui je demanderai de te laisser aller et venir comme tu le souhaites, dans la maison, continua Harry, faisant fi de l'intervention de son amie.

Kreattur sembla ne pas en revenir, et murmura :

- Vous me proposez de me libérer, de ne plus être mon maître ?

- Oui, mais si tu souhaites changer de famille, je me retrouverai dans l'obligation de t'effacer la mémoire. Tu comprends que je ne peux pas te laisser partir avec tout ce que tu sais. Tu as déjà fait bien assez de mal comme ça.

Kreattur hésita quelques instants, passa son regard sur Harry dont le visage était impassible, Hermione qui attendait la réponse de l'elfe avec anxiété et Ron qui regardait la scène curieux de savoir ce qu'allait dire l'elfe.

- J'aimerais retourner dans la maison de ma maîtresse, Harry Potter, et y mourir, comme tous les elfes de maisons de ma famille avant moi.

- Bien, fit Harry soupirant imperceptiblement. J'écrirai une lettre que tu remettras à Remus Lupin qui vit square Grimmaurd, quand tu te rendras là-bas. Je te dirai quand tu pourras partir. Il faut d'abord que j'en parle à la directrice.

Kreattur s'inclina devant Harry puis disparut dans un " pop" sonore. Harry ressortit alors le médaillon de sa poche et le tint devant lui le bras tendu. Maintenant restait plus qu'à savoir comment le détruire.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Oct - 13:08

Suite du chapitre 19


Assis sur son lit, Drago essayait tant bien que mal de rédiger son devoir de Runes. Jamais encore le professeur ne leur avait donné un sujet aussi épineux à analyser, ni un texte aussi long à traduire. Heureusement qu'ils avaient quelques jours devant eux pour le terminer.

Passant une main lasse et fatiguée dans ses cheveux, il posa sa plume et s'étira. Il ignorait quelle heure il était, mais voyant qu'aucun des garçons n'était encore remonter, il se doutait qu'il n'était pas si tard que ça. Alors pourquoi cette soudaine envie de sommeil ?

Question stupide. Il le savait parfaitement. Ce matin, il avait eu deux heures de Métamorphose, cours dispensé par sa mère pour la première fois aux septièmes années. Elle n'avait paru nullement déboussolée par ce fait et avait entamé un joli petit discours en entrant dans sa classe miraculeusement silencieuse, sur son arrivée ici, annonçant qu'elle espérait pourvoir garder ce poste aussi longtemps qu'elle le pourrait. Bien entendu, Drago savait depuis des années que sa mère avait toujours eu un faible pour la métamorphose, bien qu'il n'ait jamais su d'où elle le tenait. Quand on voyait sa mère traiter avec autant d'amour son jardin fleuri, on pensait plutôt automatiquement que c'était la botanique son truc.

Et pourtant, ce matin-là, elle leur prouva à tous qu'elle était bel et bien douée pour la Métamorphose, allant même jusqu'à leur faire une démonstration. C'est ainsi que Blaise se retrouva subitement transformé en un grand labrador noir qui fit s'attendrir les filles de Gryffondor. Drago avait même vu Parkinson esquisser une moitié de sourire, c'était pour dire. Après ça, Blaise avait retrouvé sa forme originelle et Narcissa avait entamé son cours sur un sujet qui avait très attiré Drago : les Animagi.

Depuis qu'il savait que son lointain cousin Sirius Black avait été un Animagus, il était anormalement intéressé par cette branche de la magie. Pouvoir se transformer à volonté en un totem représentait à ses yeux une liberté infini qu'il n'avait pas. Si il avait été un Animagus, il aurait pu se faufiler hors du dortoir et se promener sans crainte dans les couloirs de Poudlard, comme il avait toujours aimé le faire lorsqu'il avait besoin d'être seul et de réfléchir.

Drago réfléchit à la forme qu'il aurait prise si il était devenu un Animagus. Pas une fouine, pensa-t-il en étouffant un frisson. Depuis qu'il avait été métamorphosé en cet animal par le faux Maugrey, il haïssait cette bête. Non, il se voyait plutôt en un animal plein de classe, quelque chose de gros, de majestueux, comme une panthère ou un tigre. Des neiges de préférence. Il adorait le blanc. Et le tigre de Sibérie était l'animal parfait à ses yeux. Souple, discret, fier, comme tout bon Malefoy.

Un mouvement près de la porte du dortoir attira son attention et il jeta un regard dans la direction de Blaise qui venait d'entrer dans la chambre.

- T'as déjà attaqué tes devoirs, remarqua le métis avec un air défaitiste.

Drago savait ce qui lui passait par la tête. Il avait toujours préféré être en avance dans son travail et ça exaspérait Blaise qui lui faisait toujours ses leçons à la dernière minute.

- Ne commençons pas cette discussion, tu sais très bien qu'elle est sans fin, renchérit Drago en trempant sa plume dans l'encrier pour retourner à son devoir de Runes.

- Ouais, je sais, fit Blaise en s'asseyant sur son lit, l'album-souvenir de Sirius black à la main. Mais Harry, Ron et Hermione nous attendent dans la Salle sur Demande pour finir de découvrir ce merveilleux objet.

Drago releva la tête si vite qu'il faillit s'en briser la nuque.

- Ils nous attendent ? Maintenant ? S'étonna-t-il.

- Oui.

Drago rangea rapidement ses affaires dans son sac et suivit Blaise dehors. Ils passèrent dans une salle commune surpeuplée, et Drago vit du coin de l'œil le reste des 7ème année se prélasser dans les canapés de cuir devant le feu de la cheminée. Il remarqua aussi qu'ils étaient épiés, certes discrètement, mais pas assez pour que l'héritier Malefoy ne s'en aperçoive pas. Enfin, héritier . . . Fallait le dire très vite. Il y avait très peu de chance que son père le considère encore un tant soit peu comme son fils après ce qu'il s'était passé ces dernières semaines.

Blaise et lui passèrent par le mur cachant la salle commune des Serpentard et atterrirent dans un couloir des cachots plutôt frais.

- Ils nous attendent depuis longtemps ? Demanda Drago en s'emmitouflant dans sa cape, regrettant de ne pas avoir pris son écharpe.

- Non, ils devraient arriver en même temps que nous à peu près. Harry vient de m'envoyer sa réponse par hibou.

Drago hocha docilement la tête, ses pensées ailleurs qu'en compagnie de son ami. A l'entente du prénom Harry, il s'était souvenu de ce qu'il avait vu aujourd'hui, de la tension qu'il avait remarqué au sein du trio. Toute la journée, les trois amis avait semblé marcher sur de œufs, surtout quand Florelia était avec eux. Il avait aussi très bien remarqué la cordialité fraîche qui régnait entre les deux jeunes filles, et s'était demandé ce qui avait bien pu se passer dans l'intimité de la tour des Gryffondor.

- On y est, s'exclama soudain Blaise.

Tous deux regardèrent le pan de mur nu et Blaise se tourna vers son ami.

- Je crois que . . . Enfin, l'année dernière tu t'en servais souvent, alors . . .

Drago ne le laissa pas aller plus loin et commença à passer devant le mur en pensant très fort " je veux un lieu ou nous pouvons nous réunir pour discuter sans être dérangés ". Au bout du troisième passage qu'il fit, une porte de bois simple apparut, arrachant un sourire victorieux au blond. Restait plus qu'à voir à quoi ressemblait l'intérieur. Il poussa la porte et pénétra dans la pièce, immédiatement suivit par Blaise.

Le petit salon qui s'offrait à ses yeux était de forme ronde. Un magnifique feu s'alluma dans la cheminée au moment où il posa un pied sur le tapis persan blanc, et illumina la pièce lui permettant de la découvrir. La cheminée lui faisait face, et entre lui et l'antre se dressait une table basse ronde en verre, entourée d'un large canapé d'angle suffisant pour accueillir les personnes se réunissant ce soir-là. Tout autour de la pièce, accrochés aux murs, différents tableaux peints représentaient des lieux bien connus du monde magique anglais. Là, le Chemin de Traverse, là Poudlard et son parc, ici une rue de Pré au Lard . . . Le tout était coloré en une teinte beige clair, souligné de quelques traits de bois foncé qu'il reconnut comme du merisier. L'ensemble conférait une sensation de douceur, de sécurité, que Drago se souvenait avoir ressenti pour la dernière fois lorsqu'il était encore au manoir Malefoy, avant toute cette histoire.

- Nous serons très bien ici, fit une voix appréciatrice du côté de la porte.

Drago se tourna rapidement pour vérifier que la voix appartenait bien à Hermione. Effectivement elle venait d'entrer dans la pièce suivie par Ron et Harry, ce dernier refermant silencieusement la porte derrière lui. Drago le vit faire entrer discrètement quelque chose de fluide dans la poche de sa robe de sorcier mais il ne s'y attarda pas. Il savait parfaitement que c'était sa précieuse cape d'invisibilité.

Un silence empli de malaise s'installa, et aucun d'entre eux ne sembla prêt à faire le moindre mouvement . . .

Du moins jusqu'à ce qu'Hermione ne se réveille et soupire. Elle dépassa Drago et Blaise et s'installa confortablement sur le canapé, occupant son centre. Drago la regarda faire, médusé et légèrement amusé. Elle ne manquait vraiment pas de cran, elle était toujours la première à prendre l'initiative, surtout dans les moments plutôt difficiles.

Il fut le second à bouger, la rejoignant alors qu'elle lui adressait un sourire resplendissant. Il fut très vite suivi par Harry, Ron et Blaise. Drago se retrouva saucissonné entre Hermione et son meilleur ami, ce qui ne le dérangea pas. Il aurait eut du mal à rester stoïque si il s'était retrouvé à côté d'Harry.

Blaise sortit l'album sans un mot et le donna à Harry qui le prit avec un petit sourire. Ca devait être dur pour lui, pensa Drago, de voir autant de choses de la vie d'une personne décédée qu'il avait aimée. Lui-même ne savait pas si il aurait pu supporter quelque chose d'aussi douloureux.

Harry ouvrit enfin l'album sur la page où ils s'étaient tous arrêtés, et ils se penchèrent à nouveau pour contempler les quatre photos.

Les deux premières représentant les deux jeunes femmes étaient identiques à ce que Drago avait déjà pu observer quelques jours auparavant. Lily Evans et son amie, Alyssa Grytalié, assise dans l'herbe souriant à l'objectif, la seconde jeune femme changeant brutalement d'aspect sur la deuxième photographie.

Connaissant déjà par cœur ces deux-là, Drago entreprit de porter son attention sur les deux autres photographies de la page droite.

La première représentait à nouveau les maraudeurs, mais plus vieux, âgés d'approximativement de dix-sept, dix-huit ans. Ils étaient dans ce que Drago devina être la salle commune des Gryffondor, rapport aux couleurs rouge et or des meubles et des murs. Sirius Black était assis dans un fauteuil défoncé, James Potter dans le même siège mais en face de lui, séparé par une table basse recouverte de parchemins et de déchets de nourritures et de boissons. Remus Lupin était dans le canapé en face de l'objectif discutant aimablement avec Peter Pettigrow. Seulement les quatre garçons n'étaient pas seuls. La jeune Lily Evans étaient assise sur l'accoudoir du siège de Potter Senior, tentant visiblement d'instaurer une distance de sécurité entre eux. Curieusement, la jeune femme adressait un magnifique sourire à la personne prenant la photo, et Drago comprit que c'était Alyssa Grytalié qui était derrière l'appareil.

Sur la dernière photographie, l'ambiance même du cliché changeait. La photo avait été prise dans le parc enneigé de Poudlard, et tous étaient étroitement emmitouflés dans leurs capes et leurs écharpes. Trois des quatre maraudeurs ( James Potter, Sirius Black et Remus Lupin ) se tenaient par les épaules, souriant allègrement, alors que devant eux étaient agenouillées Lily Evans et Alyssa Grytalié, elles aussi souriantes.

Malgré lui, Drago reporta son attention sur la mystérieuse jeune femme. Elle semblait plus ouverte, plus heureuse sur cette photographie, comparée à l'autre, celle où on la voyait pour la première fois avec sa nouvelle apparence. Ses longs cheveux étaient nattés et elle tenait son amie par la taille, se retenant visiblement à elle pour ne pas s'affaler par terre.

Il ne put continuer de regarder plus encore car la page avait été tournée. Soudain, la voix d'Harry retentit dans la pièce silencieuse, commençant à lire le long paragraphe écrit de la main de Sirius Black :
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Oct - 13:08

Suite et fin du chapitre 19


- 1er février 1978. Il s'est passé tellement de choses ces dernières semaines que je me devais de les écrire pour pouvoir faire le tri dans mes pensées. Je crois n'avoir jamais été autant paumé de toute ma vie. Tout s'est enclenché de telle manière que je n'ai pas vu le temps passer et les évènements se sont succédés les uns aux autres. Tout a été tellement rapide qu'aujourd'hui encore, j'ai l'impression de nager en plein rêve. Mais le plus simple serait de tout reprendre dans l'ordre chronologique.
Toute cette histoire a débuté lorsque nous sommes rentrés des vacances de Noël, lors du banquet de rentrée. On venait de nous annoncer qu'un bal aurait lieu pour la St Valentin, et Cornedrue, fidèle à lui-même, à invité Evans à l'accompagner. La réplique cinglante ne s'est pas faite attendre, comme à son habitude, mais ensuite, quelque chose d'incroyable est arrivé. Il y a eut ce rire, ce petit rire cristallin que je n'avais jamais entendu, et je me suis retourné pour savoir qui se moquait de mon ami. Il y avait là une jeune femme que je n'avais encore jamais vue à Poudlard en six ans d'existence. Une véritable inconnue. Très belle. Immensément belle devrais-je dire d'ailleurs. De longs cheveux châtains aux reflets couleurs miel lui tombaient jusqu'aux reins en une douce cascade. Un regard améthyste envoûtant et un corps à la couleur du pain au chocolat doré. Cette fille dégageait une sensualité incroyable. C'est alors que James n'a pas aimé qu'elle se moque de lui et lui a alors demandé qui elle était. C'est fut Evans qui lui répondit (avec sa gentillesse habituelle) qu'il, je cite, " n'avait beau qu'avoir une moitié de cerveau ", il pouvait tout de même reconnaître sa camarde de classe, Alyssa Grytalié. Inutile d'ajouter que nous en sommes tous tombés sur le cul. J'avais vu Grytalié le jour de notre départ, deux semaines auparavant dans le hall, et elle était normale à ce moment-là, c'est à dire brune, petite, légèrement boulotte et avec un regard chocolat tout ce qu'il y avait de plus banal. Remus, ramena alors son grain de sel et il lui fit ses condoléances pour la mort de sa mère. Elle est partie en courant, Evans à ses bottes, tentant de la rattraper. Devant notre surprise, Lunard nous expliqua alors que la mère de Grytalié avait été assassinée le 23 Décembre sur le Chemin de Traverse de la main de Vous-Savez-Qui alors qu'elle faisait ses achats avec sa fille. Cela nous a choqués, cela va sans dire, mais ça n'expliquait pas le changement physique de Grytalié, subitement transformée en bombe sexuelle. Lunard nous promit de mener sa petite enquête.
Les résultats qu'il obtint au fil des jours furent minimes, et à part nous mettre à dos - plus que d'habitude - les deux amies, nous n'avions rien de nouveau. Ce fut finalement moi, par un heureux hasard, qui réussit à soutirer deux ou trois informations à Alyssa. Elle m'était rentrée dedans au détour d'un couloir, en pleurs et après une petite conversation, m'avait proposé de tout me raconter. Seulement, cela dut attendre car elle passa ce samedi matin-là dans le bureau de Dumbledore. Quand nous la revîmes le midi même, elle nous annonça qu'elle ne pouvait nous accorder plus de temps car elle avait à nouveau rendez-vous avec Albus (comme elle le dit elle-même), juste après le déjeuner. Elle n'est rentrée que le soir même, et je n'oublierai jamais cette scène de toute ma vie. Elle est arrivée en plein milieu du dîner par l'une des cheminées de la Grande Salle, baguette à la main, les joues rougies par les pleurs, son uniforme déchiré et noirci. Elle avait semblé hagarde, totalement perdue et à peine le professeur Dumbledore a-t-il eut le temps de lui demander ce qu'il s'était passé qu'elle poussa un cri terrible qui me glaça le sang. Elle s'est évanouie juste après.
Deux jours plus tard, elle était réveillée, et a fait ce qu'elle avait promis, nous a raconté à Remus, James, Peter, Lily et moi, ce qu'elle avait appris sur elle et sur le pourquoi de son changement. Voilà ce qu'elle nous a rapporté :


Harry s'interrompit à cet endroit, la gorge enrouée d'avoir trop lu, sans prendre son temps.

- Qui veut prendre la suite ? Demanda-t-il.

Drago tendit la main vers lui pour qu'il lui passe l'album.

Il le prit et Drago se retrouva à nouveau avec l'écriture de Sirius Black sous les yeux. Celle-ci était plus brouillonne que d'habitude, comme si il avait eu hâte de mettre ses mots sur le papier. Drago trouva l'endroit où Harry s'était arrêté et reprit :

- Elle avait trouvé dans la bibliothèque un ouvrage où il était question d'une race peu connue, les Néphilims. Elle avait parcouru les quelques lignes qui y étaient présentes et ce qu'elle y avait découvert l'avait bouleversé, provoquant de ce fait notre rencontre le matin même. Suite à ça, elle avait demandé de plus amples explications au professeur Dumbledore qui lui avait arrangé un rendez-vous avec un homme travaillant au Ministère et qui serait bien plus à même de la renseigner. Cet homme, Moroz, lui avait alors montré un infime échantillon de ce peuple, caché au cœur du Ministère. Ces êtres, parfaits sur tous les points de vues, moral, physique et magique étaient du même sang qu'Alyssa. Sa mère avait fait peser sur elle un sortilège pour brider tout ce qui pouvait affirmer son appartenance à ce peuple, sortilège qui avait pris fin au moment de sa mort, révélant ainsi aux yeux de tous la véritable identité d'Alyssa. Grâce à Moroz et au livre, elle en avait su un peu plus sur ce peuple et découvert que Vous-Savez-Qui avait entrepris depuis de nombreuses années un génocide envers les Néphilims, souhaitant éradiquer de la surface de la Terre, toutes personnes appartenant à ce peuple qui, avec seulement quelques membres, pourraient tuer le mage noir. Alyssa en avait été bouleversée, et avait cherché plus d'informations. Moroz les lui donna, lui donnant même des informations sur sa mère qui avait travaillé avec lui, lui apprenant que sa mère était à moitié sorcière, moitié Néphilim, faisant d'Alyssa une sorcière au sang un quart Néphilim. Elle apprit aussi que sa mère avait coupé tout lien avec son peuple et que le père d'Alyssa était mort peu de temps après sa naissance, ne lui laissant pas l'occasion de pouvoir rencontrer quelque autres membres de sa famille. Après nous avoir raconté ce qu'elle savait sur les Néphilims, elle nous raconta ce qu'il s'était passé sur place pour qu'elle revienne dans un tel état. En rencontrant pour la première fois ces Néphilims au sang pur, une sorte de lien s'était créé entre eux, lui permettant de ressentir les émotions des autres. Malheureusement, au moment où elle quittait le Ministère, le mage noir était apparu avec des Mangemorts et elle avait dû se battre pour sa survie . . . Tout en évitant de succomber aux douleurs de la mort des Néphilims qu'elle ressentait. Son cri au milieu de la Grande Salle était dû à ça, nous apprit-elle. Elle avait ressenti au même instant, la mort de dix personnes. Son esprit n'avait pas supporté la douleur et l'horreur de la chose, d'où son évanouissement.

Drago fit une pause, car il sentait que c'était ce qu'il devait faire. Le jeune Black avait sauté une ligne, marquant de ce fait le changement dans son récit. Il reprit :

- Après ça, tout changea entre nous. Pour le plus grand bonheur de James qui se retrouvait à faire ami-ami avec Lily. Nous sommes à présent en parfaite entente avec elles, et je ne regrette rien. Elles sont toutes deux géniales, malgré les années de désaccord que nous avons eus, et certainement que tout cela est dû à la véritable Alyssa que nous découvrons peu à peu. Son caractère n'est plus le même, nous permettant de découvrir une jeune femme ouverte et rieuse, malgré les difficultés qu'elle a traversées. Au moment où j'écris ces lignes, elle est assise à côté de moi, dans la salle commune, les yeux fermés, tentant de faire remonter à la surface l'un ou l'autre de ses pouvoirs qu'elle espère découvrir très prochainement. Bien malgré moi, je ne peux m'empêcher de la regarder. Elle est si belle, et si désirable. Une invitation à la débauche. James dit que je suis amoureux et que c'est pour ça qu'elle ne sort jamais de mon esprit, qu'importe à quoi je pense. Peut-être dit-il vrai, je n'en sais rien. Mais j'ai hâte de voir ce que l'avenir nous réserve . . . Drago s'arrêta là car suivait une autre série de photographies. Il passa le livre à Hermione assise au centre, comme cela, tout le monde pourrait voir celles-ci.

La première représentait le couple Lily Evans, James Potter, en tenue de soirée. Lui portait une robe de sorcier d'un bleu nuit au col et aux manches parsemés d'étoiles d'argents. Celle-ci s'ouvrait légèrement du pied gauche jusqu'au genou, dévoilant un pantalon noir. Sa compagne portait une longue robe beige à fines bretelles, dont le décolleté était travaillé. Le couple rayonnait, et Drago comprit qu'ils étaient ensemble. James Potter avait passé son bras autour de la taille de la jeune femme en un geste possessif, et celle-ci avait une main posée sur la poitrine de son compagnon. Tous deux souriaient chaleureusement, leurs lèvres formant de temps à autres des mots que personne ne pouvaient entendre.

- Le bal de la St valentin, murmura Hermione.

" Elle a totalement raison, pensa Drago " . Ces tenues étaient certainement dues à cette soirée exceptionnelle qui avait eu lieu vingt ans auparavant. Drago tourna son regard vers la photo suivante et découvrit un autre couple, lui aussi en tenue de soirée, celui de Sirius Black et d'Alyssa Grytalié. Le jeune Black portait une robe de sorcier noir aux col mao, manches et bas de robe tracés d'arabesques rouges. La fente qui remontait jusqu'à son genou laissait voir un jean noir qui faisait légèrement habillé, et une paire de chaussures vernies. Malgré tous ses préjugés sur les Gryffondor, Drago fut bien obligé d'avouer qu'il trouvait que Black avait une classe folle. Ses mèches brunes retombant légèrement sur son regard gris envoûtant lui donnaient un charme incommensurable . . . auquel sa compagne ne semblait pas insensible. Alyssa Grytalié portait une robe d'une coupe et d'un rouge très osé et sa coiffure sobre faisait un agréable contraste avec la robe de soirée légèrement coquine. Aux regards que se lançait le couple sur la photo, Drago comprit très vite qu'ils n'étaient pas que de simples amis. Un sentiment beaucoup plus fort transparaissait derrière cette image, quelque chose que lui-même, n'avait jamais ressentit.

Hermione tourna la page et il trouva encore deux photos, puis la page droite à nouveau emplie de l'écriture brouillonne et précipitée de Sirius Black.

La première photographie avait visiblement été prise bien après celle du bal. Les personnes présentes sur l'image était bien plus vieilles et un indice de taille laissait deviner que quelques années s'étaient déroulées : le ventre proéminent de Lily Evans, enceinte d'environ cinq à six mois. La femme était assise dans un jardin fleuri, son amie assise à côté d'elle, lui tenant la main. Toutes deux tiraient la langue à l'objectif, tout en souriant. De cette image sortait une impression de joie et de bonheur, comme si les deux femmes ne se trouvaient pas en plein milieu d'une guerre sanglante. Comment faisaient-elles ? Se demandait Drago, pour sembler si joyeuses alors qu'elles étaient conscientes de ce qu'il se passait dans le monde sorcier ?

La seconde photo avait été prise dans un salon simple mais meublé avec goût. Un canapé de cuir noir faisait face à un feu dont on voyait les reflets sur le cuir du meuble. Derrière le long canapé s'ouvrait une large baie vitrée par où l'on voyait tomber doucement la neige. Le meuble soutenait quatre hommes, les Maraudeurs, âgés d'approximativement une vingtaine d'année. Tous quatre souriaient allègrement à l'objectif un verre à la main et, pour Sirius Black, une guirlande rouge accrochée au cou.

Ce fut Blaise qui lut la suite, quand tous eurent fini de regarder les photographies tout leurs souls.

- 20 Avril 1980. Je viens de retrouver ce journal dans mes affaires d'école que j'avais reléguées dans un carton et ensuite ensevelies sous des tonnes d'autres cartons non importants Je viens tout juste de terminer de le relire, et l'envie subite m'a pris de le continuer, de raconter ce qu'il s'est ensuite passé. Mais en ai-je le droit ? Puis-je, sans me sentir coupable, continuer à raconter la vie d'Aly ? Tout ce qu'il s'est passé ensuite durant notre septième année, tout cela me semble si loin aujourd'hui. Surtout qu'Aly en a vu plus qu'elle n'aurait dû, comme nous tous d'ailleurs. Et elle a grandi bien avant nous. Sa seconde rencontre avec Voldemort à été le déclencheur de tout, de son envie de se battre, de sa joie de vivre, de son envie de nous protéger, au détriment même de sa propre sécurité. Cette rencontre, la bataille qu'elle a dû mener pendant des heures pour sauver sa vie, la lutte qu'elle a menée pour ne pas nous inquiéter . . . A-t-elle réellement cru que je n'avais rien vu ? Ses crises de colère subites, sans aucune raisons, qui ont commencé juste après son enlèvement ? A-t-elle réellement cru qu'aucun de nous n'avions remarqués la douleur dans ses yeux ? Pendant des semaines elle s'est battue avec elle-même, contre un adversaire qu'elle était la seule à voir. Lily a tenté des centaines de fois de lui en parler, James aussi, moi, Remus, même Peter a tenté de le faire, mais à chaque fois, elle sentait qu'on voulait lui parler d'un truc très sérieux, et elle s'en allait. Une fois Poudlard terminé, elle est redevenue celle que nous avions tous connue. Pourtant, au fond de moi, j'ai comme l'impression que ce n'est pas terminé. Il y a des fois - je pense qu'elle ne s'en rend pas compte - elle semble absente, loin de nous, loin de moi. Cela me brise le cœur, plus qu'elle ne pourrait l'imaginer. Je déteste être impuissant face à ces maux. Pourtant, aujourd'hui, on pourrait croire que tout va bien. Lily et James se sont mariés il y a un an, Lily est aujourd'hui enceinte de pratiquement six mois, nous avons tous un boulot, nous nous voyons encore régulièrement, les missions pour l'Ordre sont dangereuses, certes, mais nous nous débrouillons parfaitement. Mais il y a des choses, je le sens, qui se mettent en route, des choses qui vont faire mal . . .
Alyssa n'est pas à la maison. Elle est partie depuis le mois de Décembre, elle nous envoie de ses nouvelles de temps à autres. Son travail au Département des Mystères la passionne tellement qu'elle a accepté une mission de plusieurs mois autour du monde, avec aucune chance de nous revoir avant son retour. Je me demande comment elle a pris la nouvelle de la grossesse de Lily. . . Elle doit être particulièrement heureuse, elle qui chérit plus que tout au monde les bébés qui naissent, prouvant ainsi à la face du monde que Voldemort n'est pas le plus fort : il n' a pas le pouvoir d'empêcher à la vie de germer là où elle le souhaite.
Avec ce passage, je mets les photos que je préfère. La prochaine fois que j'ouvrirai ce journal, j'y raconterai la naissance du premier représentant de la prochaine génération de Maraudeurs . . . En espérant que le suivant sera le mien.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 29 Oct - 10:41

Chapitre 20 : Où l'on trouve une solution


Harry se frotta le bas du dos fatigué comme il l'avait rarement été et remontant l'un des escalier mobiles qui menait à la tour de Gryffondor. Il était tard, trop tard, et il devait faire très attention, à ne pas croiser un préfet ou le Préfet en Chef. Ernie MacMillan qui avait hérité de ce titre avait beau apprécier Harry, cela ne l'empêcherait pas de lui donner une retenue et de lui enlever des points pour s'être trouver hors de son dortoir après le couvre-feu.

Malheureusement, Harry n'avait pas beaucoup d'autres horaires pour pouvoir s'entraîner avec Florelia.

Celle-ci s'était éclipser rapidement après leurs deux heures de travaux, expliquant à Harry qu'elle devait aller voir le professeur Malefoy. Cela l'avait étonné, car sa décision avait été prise de manière . . . Précipité.

Harry haussa les épaules. Florelia était beaucoup trop étrange pour qu'il essaye de comprendre sa façon de penser. De même, il n'avait toujours pas compris l'éclat de colère de Florelia, quelques jours auparavant, quand Kreattur leur avait remis le médaillon de Salazar Serpentard. Pourtant, elle et Hermione parlait maintenant comme si rien ne s'était passer. Peut-être avait-elle trouver un terrain d'entente au sein de l'intimité du dortoir des filles de septième année.

Pour Harry, il y avait à présent bien plus important : il lui fallait rapidement découvrir comment détruire l'Horcruxe. Cela faisait près de deux semaines qu'il l'avait récupéré, mais malgré les recherches incessantes d'Hermione à la bibliothèque, et les efforts qu'il faisait pour se souvenir d'une quelconque chose qu'est pu dire Dumbledore lors de leur entrevues, ils n'arrivaient toujours à rien. A présent, il espérait que Florelia avait peut-être entendu parler de quelque chose lors de ses rencontres avec Dumbledore, ou lors de son séjour en compagnie de Voldemort.

Harry frissonna.

Il avait oublié qu'il ne devait pas penser à lui quand il ressortait des ses entraînements. Comme lui avait maintes et maintes fois répété Florelia, après les cours d'occlumencie, il fallait éviter tout sentiments trop fort qui pourraient alerter Voldemort. Ce n'était pas parce qu'Harry n'avait plus de visions ou qu'il ne sentait plus rien qu'il n'était plus là. Il pouvait très bien repasser à l'attaque très bientôt.

Harry se secoua mentalement. Il ne devait pas y penser !

Alors il préféra diriger son esprit vers autre chose. Vers Sirius. Vers son parrain et son album-souvenir, vers ce qu'il avait découvert.

Sirius avait aimé. Sirius était tombé amoureux d'une femme extraordinaire, qu'il avait aimé avec passion d'après ce qu'il avait pu voir et cette femme était morte. Une femme étonnante qu'avait été Alyssa Grytalié. Dernière représentante d'un peuple que souhaitait voir mourir Voldemort et qui avait réussi à survivre pendant de nombreuses années, malgré la menace constante au dessus de sa tête. C'était bien une femme avec qui il aurait aimé discuter un jour, rien que pour savoir comment elle avait pu continuer à vivre ainsi, sans se soucier du danger, continuant à aimer la vie tel qu'elle était.

Cette femme avait aussi connu ses parents, avait grandi avec sa mère, avait vu le couple Potter se former. Apprendre au travers des mots griffonnés de Sirius ce qu'avait été la jeunesse des Maraudeurs étaient, contre toute attente, un baume sur son cœur blessé. Au moins, à une période de leur vie, ils avaient été heureux. Et il avait eu la preuve que ses parents s'étaient aimés, malgré leurs différences de caractères et leurs batailles incessantes.

Harry soupira. Il aurait aimé en savoir plus. Mais malheureusement, l'album s'était arrêté là, Sirius ne l'avait plus jamais continué. Il avait stoppé sur son désir de paternité.

Son cœur se serra douloureusement. Sirius avait eu des espoirs et des rêves qui ne s'étaient jamais concrétisés. Comment avait-il vécu la disparition de sa fiancée ? Le fait qu'elle soit une cible permanente de Voldemort ? Avait-il revécu tout ça par l'intermédiaire d'Harry ? Sa vie n'avait pas été de tout repos.

- Harry !

L'interpellé se retourna rapidement aux aguets, se demandant si il s'était fait pincer si près du but . . . Mais ce n'était que Florelia.

Il se décontracta, soulager de constater que finalement il ne serait pas coller pour vagabondage dans les couloirs.

- Tu ne devais pas aller voir le professeur Malefoy ? lui demanda-t-il alors qu'elle le rejoignait, desserrant sa cravate aux couleur rouge et or.

- Si, mais à cet heure-là elle dort, et je me suis dit que ce serait méchant de la réveiller. Ca peut attendre demain.

Harry ne demanda pas ce qu'elle lui voulait, conscient que malgré sa curiosité grandissante, elle ne lui dirait rien. Cette fille était pire qu'un coffre-fort de Gringotts !

Ils pénétrèrent ensemble dans la salle commune vide où le feu dans la cheminée s'éteignait tout doucement, le froid automnale de l'Angleterre commençant à prendre possession des lieux .

Harry prit la direction de son dortoir et posa le pied sur la première marche quand il se souvint qu'il voulait demander quelque chose à son amie.

- Lia ? Fit-il, interpellant l'intéressée qui se retourna vivement dans sa direction alors qu'elle s'apprêtait elle aussi à rejoindre sa chambre. Je me demandais, est-ce que tu aurais trouvé une solution pour le médaillon ? Hermione et moi on patauge.

Florelia soupira et redescendit les deux marches qu'elle avait monté, faisant signe à Harry de la rejoindre.

- En fait, commença-t-elle alors qu'ils venaient de s'asseoir dans le canapé faisant face à la cheminée, j'y ai beaucoup réfléchi, ressasser tout ce que m'a dit Albus, et je n'ai trouvé qu'une seule petite information, qui pourrait peut-être nous aider.

- Laquelle ? Demanda avidement Harry.

- Il semblerait que tu es déjà détruit un Horcruxe, il y a quelques années.

Harry fronça des sourcils, abasourdi. Lui, détruire un Horcruxe ? Bien sûr que non autrement il s'en serait . . . Sou . . . Souvenu . . .

- Le journal de Jedusor ! S'écria-t-il soudain. Mais bien sûr, comment ais-je pu oublier !

- Alors, comment tu as fait ? Demanda Florelia, son visage exprimant clairement son impatience.

- Je l'ai transpercé avec un crochet de Basilic.

- Oh.

Florelia était déçu. Harry le remarqua bien vite.

- Il y a un souci ?

- Disons que je me voix mal élever un Basilic, juste pour me servir de ses crochets afin d'assassiner le Seigneur des Ténèbres. Mine de rien, c'est compliqué de créer ce genre de bestiole.

Harry passa outre le fait que Florelia traite le monstre qu'est le Basilic de bestiole et répondit :

- Il reste toujours celui que j'ai tué dans la Chambre des Secrets. Tu pense qu'il est possible que le venin soit encore sur ses crocs ?

Florelia ouvrit la bouche en grand, totalement abasourdi, puis elle ferma brièvement les yeux en prenant une grand inspiration, semblant se remettre de ses émotions.

- Je ne chercherais même pas à savoir comment tu as découvert le Chambre des Secrets, ni comment tu y es entré, mais . . .

Elle rouvrit les yeux et lui sourit.

- On peut toujours essayer, poursuivit-elle. Tu sais comment y accéder, je suppose.

- Oui, par les toilettes de Mimi Geignarde.

- Hein ?! Fit-elle intelligemment, l'incompréhension clairement marqué sur son visage.

Harry rit légèrement et dit :

- Oui, le fantôme qui hante les toilettes des filles au troisième étage. Elle a été tué par le Basilic il y a un peu plus de cinquante ans, et depuis elle est restée dans les toilettes. C'est grâce à elle que j'ai découvert que la Chambre des Secrets se trouvait là. Par contre, il va falloir se munir d'un balai pour pouvoir revenir.

Harry se souvenait parfaitement de ce qu'il s'était passé quatre ans auparavant, et ne comptait pas vraiment sur l'aide de Fumseck, le phœnix du feu professeur Dumbledore.

- Un balai ?! Grimaça Florelia.

- Oui, pour pouvoir remonter la tuyauterie. A moins que tu ne saches voler sans ça ?

- Euh, non, je n'ai pas des ailes qui me poussent par magie, répondit-elle à la plaisanterie avec un sourire hilare. Mais je dois avouer que je n'aime pas particulièrement les balais.

- Tu n'auras qu'à t'accrocher à moi, je ferai le reste, la rassura-t-il.

Elle lui sourit.

- Ok, je suppose qu'il n'y a pas d'autres moyens de toutes manières.

- Non, rigola Harry.

Elle soupira faussement de manière dramatique.

- Autrement, est-ce que tu as repensé à ma proposition ? demanda-t-elle soudain, plus sérieuse. Celle que je t'ai faites le jour de la rentrée.

Harry fronça des sourcils.

Oui, il y avait repenser. De nombreuses fois. Très nombreuses fois. Et malgré son ressentiment de départ, il commençait à trouver cette idée plutôt bonne. Et ça lui ferait plaisir de reprendre ces cours.

- Tu penses que les gens reviendront ? Questionna Harry, peu sûr de lui.

- Je pense, oui, dit Florelia, un air pensif peint sur le visage. D'après ce que Ron, Hermione et toi m'avez dit, les élèves appréciaient tes cours, et maintenant qu'ils savent que le Seigneur des Ténèbres est réellement de retour, ils seront sûrement plus qu'heureux de reprendre l'A.D. D'autres élèves auront certainement aussi envie de venir.

Harry grimaça.

- Je ne vois pas trop qui.

- Blaise et Drago pour commencer.

Harry lui jeta un regard étonné.

Pensait-elle réellement ce qu'elle disait ?! Que ces deux-là aimeraient apprendre des sorts pour se défendre de Voldemort avec lui comme professeur ?!

- Permets-moi d'en douter. Je ne pense pas que deux Serpentard accepteraient de prendre des cours avec un Gryffondor comme professeur.

Harry vit Florelia soupirer en secouant sa tête d'un air navré.

- Harry, commença-t-elle d'une voix désespéré, quand vas-tu comprendre que ces deux-là ne sont plus ceux que tu as connu ? Tu as pourtant passer quelques semaines en leur compagnie, et je suis sûre que même toi peut avouer qu'ils ne sont pas tout à fait ce à quoi tu t'attendais. Je peux t'assurer qu'ils prendront ces cours si on leur en laisse l'occasion. Fais leur confiance et ils te feront confiance.

- Comment tu peux en être aussi sûre ? Demanda-t-il.

- Tu oublies tout de même que c'est moi qui est ramené Severus et Narcissa de notre côté, fit-elle en le regardant comme si il était particulièrement stupide.

Harry ronchonna pour la forme.

- Faudra d'ailleurs que tu m'expliques comment t'as fait. Je ne me suis toujours pas remis du choc après avoir vu que Rogue savait sourire.

Florelia éclata d'un rire franc et joyeux.

- C'est fou l'effet que ça fait aux gens ce genre de choses, dit-elle sans s'arrêter de rire. Tu n'as pas été le seul à avoir été choqué figure-toi.

- Tu m'étonnes, marmonna Harry. Ça a dû casser son image de bâtard graisseux.

Le regard de Florelia se fit soudainement glacial et furieux, alors que son rire s'effaçait comme neige au soleil.

- Je ne te permet pas de parler de lui ainsi. Tu n'imagines pas par quoi il est passé pour être là où il est aujourd'hui. Tu ne peux pas juger les gens sur des préjugés, Harry. Tu ne connais pas Severus comme je le connais, et je peux t'assurer qu'il n'est pas le bâtard graisseux qui te complais à imaginer. Il est tout aussi courageux et fort que n'importe lequel des Gryffondor de cette maison, voir même plus que certains.

Harry serra fortement les mâchoires.

Le soudain changement de caractère de Florelia l'avait momentanément apeuré, il ne s'y était pas attendu, et n'avait pas l'habitude de la voir si refermé, si froide. Il avait cru sur le moment, avoir face à lui Voldemort dans toute sa colère. Pourtant, ce sentiment avait passé, et il s'apprêtait à lui tenir tête, qu'importe les risques encourus.

- Il était à Serpentard.

Sa réplique sembla couper le sifflet à Florelia. Elle paru brièvement étonnée, puis elle redevint celle qu'il connaissait, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres.

- Severus a été envoyé à Serpentard parce qu'il est intelligent et particulièrement rusé. Comment crois-tu qu'il puisse espionner Voldemort sans se faire pincer ? Nous avons de la chance de l'avoir avec nous et non pas contre nous.

Harry ouvrit la bouche pour répondre, mais Florelia le coupa, inclinant légèrement la tête sur le côté.

- C'est bizarre, généralement les gens ont peur quand je commence à m'énerver. Toi, tu m'as tenu tête. Étrange.

- Tu m'as fait peur sur le coup, avoua Harry. Mais quand j'ai vu que tu ressemblais à Voldemort dans ta colère, ma peur s'est envolé. Je n'ai pas peur de lui.

Florelia eut un sourire triste.

- J'aimerais ne pas lui ressembler dans ces moments-là. Je crois qu'il m'a enseigné bien plus que je ne le pensais, bien malgré moi.

Harry eut un petit sourire désolé dans sa direction.

- Je vais te dire, ça ne me dérange pas. Ça pourrait même nous être bénéfique. Après tout, je suis l'une des rares personnes à ne pas avoir peur de lui.

Progressivement, un sourire franc apparut sur les lèvres de Florelia, bien vite imité par Harry quand elle dit :

- Vous êtes un personnage surprenant, monsieur Potter.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 29 Oct - 10:43

Suite et fin du chapitre 20


Assis sous un arbre dans le parc de Poudlard, Drago apprenait sa leçon de Métamorphose. Malgré le fond de l'air froid, il avait préféré venir réviser ici : c'était toujours mieux que de subir les regards haineux et les menaces à demi-voilés de la salle commune.

Blaise était installé non loin de lui, le nez plongé dans un bouquin non scolaire, qui semblait lui plaire, au vu du sourire qu'il arborait. Il avait accompagné Drago, car ils savaient tout deux qu'ils ne devaient pas se séparer. Surtout depuis l'agression qu'avait subit Blaise deux jours auparavant, et qui lui avait valu une nuit et une journée entière à l'infirmerie, à souffrir de la repousse de tous les os de son bras droit. Drago avait juré que Parkinson paierait.

Alors qu'il attaquait une nouvelle page de son chapitre, Drago entendit des voix un peu plus loin derrière lui. Des voix qu'il connaissait.

Il se retourna légèrement et aperçut le Trio, remontant tranquillement le parc, discutant joyeusement entre eux.

Il entendit Blaise soupirer à côté de lui.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il en se remettant correctement.

Blaise lui lança un léger sourire triste et répondit :

- Ils me manquent. C'est bizarre, j'ai passé très peu de temps avec eux et pourtant, ne plus leur parler comme je l'ai fait pendant ces deux-mois, ça me manque terriblement. Et les voir comme ça, je dois avouer que ça me rend un peu jaloux. Ils n'ont pas besoin de se cacher, eux.

Drago serra les dents.

Il était d'accord, entièrement d'accord avec son ami. Florelia lui manquait beaucoup plus qu'il ne l'aurait penser, leur proximité forcé les ayant rapproché plus que n'importe qui d'autre. Mais sa répartition à Gryffondor et le fait que personne ne savait qui elle était réellement faisait qu'ils ne pouvaient se voir comme avant. Même les leçons qu'elle lui donnait lui manquait, c'était dire !

- Tu as raison Blaise, fit-il alors qu'il regardait le Trio frapper à la porte d'entrée du garde chasse, Hagrid. A moi aussi, ça me manque.

- Tu pense qu'on devrait tenter une sorte de . . . Rapprochement. Je veux dire, sous les yeux des autres.

Drago lui jeta un regard stupéfait.

- Tu ne crois pas qu'on a déjà assez d'ennuis comme ça dans la salle commune ? Si en plus on devient ami avec Harry, Hermione et Ron aux yeux de tout le monde, on peut aussi bien se suicider, ça ira plus vite !

Blaise grimaça. Il semblait d'accord avec Drago.

- Je sais, mais toi et moi savons nous protéger. Et tu sais très bien qu'ils ne feront rien tant qu'ils seront à Poudlard. Ils sont bien trop peureux pour ça. Ils n'oseront pas agir sous le nez de McGonagall.

Drago rumina ce que venait de dire le métis. Il avait raison bien entendu, mais dans l'esprit de Drago, il était inconcevable qu'il devienne ami avec Harry. Même quand ils étaient au square Grimmaurd, leurs échanges se résumaient à de bas échanges froids et sans vies. Pourquoi donc, alors qu'ils étaient de retour à Poudlard, le Survivant changerait d'avis ?

Drago secoua la tête.

Il n'avait pas le moral pour supporter ces interrogations. Valait mieux pour lui qu'il se replonge corps et âmes dans ses leçons.

Il se passa plusieurs minutes dans un silence paisible, avant que les deux amis ne doivent à nouveau interrompre leurs activités.

Tout deux avaient relevés la tête en entendant le bruit coutumier que faisait les Serpentard de septième année qui se déplaçaient en groupe. Drago comprit très vite qu'ils étaient leur cible et, Blaise venant rapidement à cette conclusion lui aussi, tout deux se levèrent rapidement, baguettes à la main, parant à toutes éventualités.

Le groupe de Serpentard s'arrêta non loin d'eux, Parkinson et Nott en tête, côté à côte. Apparemment, pensa Drago, ces deux-là se partageaient à présent le pouvoir de la Maison. Il savait que cela était une mauvaise idée. L'un finirait forcément par trahir l'autre.

- Vous nous avez un peu laissez tomber, les amis, dit Parkinson en les regardant. Alors on est venu vous tenir compagnie.

- Désolé de te décevoir, Parkinson, répondit Blaise avec une grimace de dégoût, mais il ne me semble pas que l'on soit amis.

Parkinson eut une petite moue triste et sadique, qui ne lui alla pas. Drago faillit en vomir.

- Voyons, bien sûr que si, nous sommes amis. Ou tout du moins, nous allons vite le devenir. Une fois que l'on aura bien joué ensemble.

Drago raffermit sa prise sur sa baguette et la plaça devant lui, prêt à se défendre. De là où ils étaient, très peu de gens verraient ce qu'il se passait, et ceux qui le remarquerait mettraient du temps à intervenir ou à aller chercher un professeur. Ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes.

- Marrant, fit Nott d'un ton badin, il semblerait qu'ils aient dans l'attention de se battre contre nous.

- Vous allez vite voir que les cours de Défense Contre les Forces du Mal ne servent pas forcément à rien, renchérit Blaise en se préparant lui aussi à se défendre.

Alors que son ami prononçait ces quelques mots, Drago entendit du bruit provenant de derrière lui. Il se retourna légèrement, pensant que quelqu'un le prenait par derrière, mais il vit Florelia qui se tenait caché derrière le tronc d'un arbre, regardant d'un air surpris ce qu'il se passait. Leurs regards se croisèrent et Florelia lui fit un sourire rassurant. Il n'en comprit pas la signification et préféra reporter son attention sur le plus urgent.

La troupe s'était dangereusement rapproché et Drago tint sa baguette plus fermement, faisant défiler toutes sortes de Sortilèges et Maléfices dans sa tête. Il devait se tenir près au cas où l'un d'entre eux penserait à ouvrir le feu prématurément.

- Allons, allons, fit Nott avec un sourire retors, en faisant signe à Blaise et à Drago de baisser leurs baguettes. Nous n'allons pas nous battre, nous sommes de la même Maison, de la même famille.

Drago serra douloureusement les dents.

Le jour où il serait de la famille des êtres qui se tenaient devant lui, il serait tombé bien bas.

- En fait, nous sommes juste venu discuter, fit Nott avec une désinvolture qui effrayait Draco.

Si le Serpentard agissait ainsi, c'est qu'il était content de lui et que cela signifiait quelque chose de douloureux pour lui et Blaise.

- Nous pensons qu'il serait plus juste de vous mettre au courant, continua Nott. Le Maître attends impatiemment le retour de sa préférée.

Drago sentit Blaise se raidir à l'extrême à son côté. Lui aussi comprenait le sous-entendu, et il espérait fortement que Florelia n'était plus derrière lui et n'entendait pas ce qu'il se passait.

- Navré Nott, fit Drago avec patience, mais je ne vois pas de quoi tu parles.

Le brun ne put donner la réplique, car à cet instant, quatre personnes déboulèrent comme des furies parmi les Serpentard menaçant quiconque de leurs baguettes. Les intervenants arrivèrent rapidement à hauteur de Drago et Blaise, et se postèrent à leurs côtés, bien décidés à leur tour à en découdre.

- Je crois que vous feriez mieux de partir, fit la voix d'Harry, qui s'était posté à la gauche de Drago, entre lui et Blaise, sa baguette tendue. Je ne crois pas que vous vouliez à nouveau goûter à la douleur d'un Sortilège de Désarmement bien orchestré.

Drago vit du coin de l'œil le sourire sadique de Florelia et intercepta sans comprendre, le regard craintif que jetait Hermione à la jeune femme.

Reportant son attention sur leurs opposants, Drago vit la grimace de douleur de Parkinson qui se souvenait de leur altercation dans le Poudlard express. Drago en ressentit une joie immense.

- Je pense que vous êtes arrivés au bon moment, fit Nott, faisant fi de la remarque d'Harry. Nous étions justement en train d'aborder un sujet très intéressant avec Zabini et Malefoy, n'est-ce pas ? Il est aussi très plaisant de voir que Dame Lia est présente.

Florelia bloqua sa respiration tout en assassinant du regard les Serpentard devant eux.

- Dis-moi Potter, sais-tu que tu es ami avec une fille qui a déjà commis des meurtres ? Demanda Nott avec un immense sourire de joie malsaine pur.

Drago serra fort sa mâchoire. Florelia n'en avait jamais parlé, bien que lui s'en était douté, mais quelle allait être la réaction des autres ?

- Nous sommes en guerre, Nott, répondit calmement Harry, bien que Drago voyait parfaitement la fureur qui brûlait dans ses yeux. Tout le monde tue des gens. Ca arrive, même aux meilleurs d'entre nous. Je sais parfaitement qui est Florelia, et dis bien à ton Maître, qu'elle a bel et bien définitivement changé de camp.

Nott fusilla Harry du regard.

Le geste fut trop vif pour que Drago le remarque, et il entendit Nott lancer :

- Endoloris !

Le trait de lumière rouge fusa, arrachant un cri d'épouvante à une voix que Drago reconnu comme étant celle d'Hermione, mais celui-ci n'atteint jamais sa cible première.

Florelia s'était interposée.

Drago ne put s'empêcher d'ouvrir de grands yeux horrifiés et de faire un pas dans sa direction, mais il sentit Blaise l'empêcher d'aller plus loin. Il remarqua alors que Florelia recevait le Sortilège sans broncher. Elle ne s'était même pas agenouillé.

Ce simple constat éberlua Nott assez longtemps pour qu'il lève son Sortilège et qu'il contemple Florelia d'un air épouvanté.

- Tes Doloris ne sont rien, comparés à ceux du Seigneur des Ténèbres, susurra Florelia, d'une voix légèrement rauque. Ni comparé aux miens. Endoloris.

Nott tomba et hurla quand le Sortilège le frappa, mais cela cessa bien vite. Florelia ne l'avait fait peser que l'espace de trois secondes. Bien assez pour que Nott comprenne qu'il ne devait pas s'en prendre à n'importe qui.

Tous regardèrent la jeune femme apeurés ou surpris, voir les deux en même temps.

- On s'en va, dit Nott au bout d'un moment en se relevant difficilement.

Les Serpentard s'en allèrent. Florelia fit face à ses amis, un léger sourire en coin aux lèvres.

- Cela peut te valoir la prison à vie, tu le sais ? Fit Hermione d'une voix chevrotante alors que Ron la réconfortait en la tenant dans ses bras.

Florelia lui lança un regard acéré.

- Je ne faisais que lui rendre la monnaie de sa pièce. Un Doloris pour un Doloris. On ne s'en prends pas impunément à mes amis. J'espère que lui et sa bande d'abrutis congénitaux s'en rappelleront avant de revenir.

Drago mordilla sa lèvre inférieur. A cet instant, Florelia ressemblait vraiment à celle qui l'avait condamné à être enfermé. Il comprenait mieux comment elle pouvait être respecté du lord noir. Et pourquoi ce dernier ne croyait vraiment pas à son changement de camp. Elle était une Mangemort parfaite.

Un silence passa, puis . . .

- Merci d'être intervenus, souffla Drago, ne regardant personne en particulier. A deux contre cinq, on n'en menait pas large.

- De rien, répondit Harry, faisant se retourner Drago vers lui.

Drago cligna alors des yeux, surpris.

Ce sourire. Ce sourire qu'Harry n'adressait d'ordinaire qu'à ses amis, il le lui faisait. Un sourire heureux, le regard flamboyant. Harry était sincère, il avait voulu les protéger.

- Ouais, franchement, merci les gars, intervint Blaise. Et nom d'un chaudron, Lia, comment t'as fait pour résister au sortilège de Nott comme ça ?

Florelia sourit à son tour mais d'un air triste.

- Personne n'arrivera jamais à la cheville de Voldemort en matière de Doloris. Je suis bien placé pour le savoir, crois moi.

Drago fronça les sourcils. Il n'aurait jamais pu penser que le Seigneur des Ténèbres ait déjà eut à punir Florelia.

- Bon Harry, on a pas une visite rendre à une certaine bestiole, nous ? Continua Florelia d'un ton joyeux.

Harry sourit en soupirant, secouant sa tête comme si il n'en revenait pas.

- Si, si. Mais arrête de le comparer à une bestiole !

Drago haussa un sourcil étonné. Au nom de merlin, de quoi ces deux-là pouvaient-il bien être en train de causer ?!
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeSam 1 Nov - 13:58

Chapitre 21 : Où l'on détruit et l'on restaure


Harry passa une main gênée dans ses cheveux désordonnés et lança un regard navré dans la direction de Florelia qui ne le vit même pas, trop occupé qu'elle était à regarder les lieux.

- Eh bien, t'as pas dû t'ennuyer, dit-elle avec un grand sourire hilare.

Harry regarda alors à nouveau ce qui l'entourait.

La Chambre des Secrets étaient resté comme il l'avait laissé quatre ans auparavant. L'étrange lumière verte qui éclairait l'immense pièce était toujours présente, permettant de distinguer dans la pénombre, les hauts piliers de pierres sculptés de serpents soutenant le plafond. Au loin, il apercevait la haute statue de Salazar Serpentard, sur lequel il pouvait apercevoir des traces d'impact, comme sur les piliers, résultat de son combat contre le Basilic. Le cadavre du long serpent d'ailleurs, était étendu de tout son long à leurs pieds.

- Bon, il faudrait peut-être s'y mettre, non ? Proposa Florelia en se tournant vers lui.

Il hocha de la tête.

Tout deux remontèrent silencieusement le corps sinueux du Basilic qui dégageait une odeur désagréable. Le seul bruit présent était celui de leurs chaussures marchant dans les flaques d'eau. Ils arrivèrent enfin à la tête du serpent, posé aux pieds de la statue.

Harry se pencha alors vers la gueule et entreprit de lui arracher ses crocs, non sans faire attention à ne pas se blesser. Si le venin était encore présent - ce qu'il espérait fortement - Fumseck ne sera pas là pour le soigner cette fois-ci.

- Il n'avait pas du tout la folie des grandeurs le Fondateur des Serpentard, ironisa Florelia alors qu'elle regardait la statue.

Harry pouffa.

- C'est sûr. T'imagines si les trois autres avaient aussi leur Chambre avec une statue comme celle-ci à leur gloire ?

Florelia éclata de rire.

- Je crois que ça ferait tomber le mythe, renchérit-elle. Et j'imagines déjà d'ici les gros titres dans la Gazette. Poudlard ne serait plus vu de la même façon.

Ils échangèrent une œillade amusé et éclatèrent finalement de rire.

- Je crois que tu as besoin d'un coup de main, fit Florelia en le voyant s'échiner à arracher un des crochets du serpent qui résistait vaillamment.

Elle s'agenouilla à côté de lui et entreprit de tirer avec lui, tout les deux ahanant sous la difficulté de l'entreprise.

- Rappelle-moi pourquoi on peut pas utiliser nos baguettes ? Grogna Harry.

- Hors de questions de prendre le risque de les abîmer, Harry, fit-elle en retour, le souffle court.

Harry grogna encore une fois, démontrant ainsi son mécontentement. Tout les deux tirèrent alors d'un coup sec sur la dent et elle céda, à leur grande surprise. Malheureusement, leur élan était de trop et ils furent envoyer en arrière, le mur les empêchant de bouler un peu plus.

Harry se redressa en maugréant et en frottant sa tête qui avait durement cogné contre le mur de pierre.

- Ca va ? Fit-il à Florelia qui avait tout prit sur le dos, assise contre le mur.

Il remarqua alors que son corps était parcouru de tremblements. Elle s'était fait mal ?!

Harry s'approcha et lui lança un regard curieux par dessous son visage qu'elle avait baissé, ne lui permettant pas de la regarder en face.

A son grand étonnement, il découvrit qu'elle était littéralement morte de rire. Haussant des sourcils, il se demanda ce qu'il lui prenait soudainement.

- Tu es sûr que ça va ? S'inquiéta-t-il en voyant que, bien loin de se calmer, son fou rire redoublait d'intensité.

Elle réussit pourtant à hocher de la tête et à se calmer suffisamment longtemps pour balbutier :

- J'ai eu très mal . . .

Alors quelqu'un pouvait lui expliquer pourquoi elle s'étouffait de rire, si elle avait eu mal ?!

- . . . Mais j'ai les nerfs qui craquent !

Il remarqua alors que son fou rire était passé, se transformant en sanglots incontrôlable.

Harry grimaça.

Il n'avait jamais été habitué à réconforter les gens. Surtout que le dernier à avoir eut le droit à ce genre d'égards de sa part en avait profité pour le peloter, malgré le fait qu'il était endormi.

- Qu'est-ce que tu as ? Interrogea-t-il quand même, en posant une main rassurante sur son épaule.

Elle releva la tête, les yeux luisants, les joues striés de larmes et reniflant avec une élégance douteuse.

- C'est rien, le rassura-t-elle. C'est juste que j'avais besoin d'exorciser un trop plein d'émotions. Avec ce qu'il s'est passé tout à l'heure, je n'en pouvais plus.

- Nott ? Supposa Harry.

- Oui. Il m'a fallu prendre sur moi pour ne rien laisser paraître, mais je n'aime pas torturer les gens, j'en ressent un profond dégoût.

- Pourquoi l'as-tu fait alors ?

- Il fallait qu'il sache, qu'il comprenne qu'il n'avait pas à faire à n'importe qui. Après ce genre de démonstrations, ils y réfléchiront à deux fois avant d'agresser à nouveau Blaise et Drago. Et c'est mieux ainsi, car toi et moi ne seront pas tout le temps là pour les protéger.

- C'est aussi pour ça que tu veux que je reforme l'A.D., hein ? Devina-t-il.

- Oui, ils auront besoin de tes conseils, ainsi que tous les autres, ceux qui veulent se battre pour se qu'ils croient juste.

Harry baissa les yeux. Il devait avouer que ça lui ferait très plaisir de le reformer à nouveau, de pouvoir à nouveau leur enseigner la défense Contre les Forces du Mal. Il y avait prit beaucoup de plaisir deux ans auparavant.

- C'est d'accord, dit-il, je le ferai. Mais en échange, tu dois me promettre de ne plus te mettre dans des états pareils, et de faire attention à toi. Tu sais, tu n'as plus besoin de faire semblant, comme quand tu étais chez Voldemort. Ici, avec nous, tu n'as plus besoin de masque.

Florelia lui adressa un sourire triste et, sans qu'il ne sache pourquoi, elle passa une main câline sur sa joue.

- C'est gentil Harry, mais je pense que tu as deviné que je ne vous ai pas tout dit à propos de moi, alors laisse tomber, d'accord ? Ce masque que je porte comme tu dis si bien, je cesserai de le porter, le jour où je déciderai qu'il n'est plus besoin de vous cacher tous mes secrets.

Harry fut intrigué.

Alors comme ça, il avait bien deviné, pensa-t-il alors que Florelia se relevait. Il avait toujours supposé qu'elle cachait quelque chose, sans en être sûr, et aujourd'hui, elle venait de le lui affirmer. Mais qu'étaient donc ses secrets, pour qu'elle se sente obligé de le leur cacher ?

- Tu viens, Harry ?

L'interpellation de Florelia le sortit de ses pensées et il s'empressa de la rejoindre près de l'Éclair de feu qu'ils avaient laisser à l'entrée. Il rangèrent les crochets du Basilic dans la sacoche que Florelia passa au dessus de sa tête, et Harry enfourcha son balai. Avec une grimace évidente, Florelia s'assit devant lui, et Harry passa ses bras devant le corps de son amie, le pressant contre lui afin qu'elle ne bouge pas de trop, et attrapa le manche de son balai.

Ils décollèrent immédiatement et Harry ressentit une joie immense à pouvoir de nouveau voler. Ils sortirent de la Chambre et remontèrent le long de la caverne aux murs de pierres, passèrent par la petite ouverture faite dans l'éboulement qui avait eu lieu à cause de leur ancien professeur de défense Contre les Forces du Mal, Gilderoy Lockhart, et remontèrent le long du tuyau qui le ramena dans les toilettes des filles du troisième étage.

- C'est catégorique, je hais les balais, marmonna Florelia en descendant de l'Éclair de feu d'un pas titubant.

- Je ne vois pas ce que tu n'aimes pas la dedans, fit Harry en descendant à son tour de son balai.

- Je ne saurai pas te dire exactement, mais je suis malade à chaque fois que je monte là-dessus.

Elle prit une profonde inspiration.

- Je pense d'ailleurs aller voir l'infirmière pour lui demander une potion anti-nausée, dit-elle, une main sur son ventre et l'autre devant sa bouche.

Harry fit un judicieux pas de recul avant de dire :

- Nous sommes dans des toilettes, alors si tu as envie de vomir, tu sais quoi faire.

Cette dernière le fusilla du regard.

- Honnêtement Harry, avec toutes les horreurs que j'ai pu voir dans ma vie, c'est pas un petit vol sur un balai qui va me faire vomir.

Harry leva les yeux au ciel. Dis comme ça, c'était sûr !

Tous deux sortirent des toilettes, et Harry remercia Merlin de ne pas avoir croisé Mimi Geignarde qui devait être dans la salle de bain des Préfets. Pas qu'il ne l'aimait pas mais elle était du genre pot de colle.

Ils retournèrent dans la salle commune bondé et rejoignirent Ron qui tentait de faire son devoir de Métamorphose. Vu l'état qu'arboraient ses cheveux, pas loin de ressembler à ceux d'Harry, il avait énormément de difficulté à le faire.

- Où est Hermione ? Demanda ce dernier en s'installant à côté de son ami.

- Retourne-toi, tu le sauras.

Harry fit ce qu'il lui disait et découvrit Hermione en train de passer un savon à deux cinquième années, montrant du doigt son insigne de Préfète en Chef.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Florelia.

- Ils ont joué au frisbee à dents de serpent dans la salle commune.

- Pas très malin.

Harry sourit.

Connaissant Hermione, ces deux là n'avaient pas finit d'en baver.

- Vous les avez ? Chuchota Ron, abandonnant son devoir avec un plaisir évident.

- Oui, fit Harry, d'ailleurs, on va monter dans le dortoir pour voir si ça fonctionne. Il est vide ?

- Seamus et Dean sont dans le parc et Neville à la bibliothèque. Il est tout à nous.

Harry se leva, suivit de Florelia qui avait toujours son sac retombant sur sa hanche et de Ron qui s'empressait de ranger ses affaires pour les suivre. En passant devant Hermione, Harry lui fit une œillade lourde de sens et elle punit et congédia rapidement les deux fautifs avant de les suivre dans l'escalier. Arrivée bonne dernière, elle referma la porte derrière elle et la verrouilla d'un sort alors qu'Harry sortait le médaillon de dessous son matelas et que Florelia exhibait joyeusement un croc de Basilic.

Harry avait le cœur qui battait la chamade.

Ça devait fonctionner, il fallait que ça marche ! Et si c'était le cas, alors ils auraient trouver le moyen de tous les détruire, la difficulté suivante consistant à connaître et à trouver les autres Horcruxes.

Florelia lui tendit solennellement la dent, et prit le médaillon qu'elle déposa sur le lit de Ron, le tenant bien en place.

Harry s'approcha du lit et regarda le bijou.

Il l'avait toujours trouvé laid, mais il ne pouvait nier qu'il produisait sur lui une sorte de fascination morbide. Ce médaillon contenait une part de l'âme de Voldemort et détruire le médaillon revenait à rapprocher le mage noir de la mortalité.

Harry prit une grande inspiration et brandit à deux mains le croc au dessus du médaillon. Il sentait peser sur lui les regard attentifs des trois autres, attendant tout aussi impatiemment que lui.

- Harry ? Murmura Florelia.

Il ne la regarda qu'un bref instant avant de reporter son regard sur le médaillon. C'était étrange, mais il lui semblait que celui-ci vibrait doucement.

- Harry, fit soudain la voix précipité de Florelia, il sent que tu vas le détruire, n'hésite pas ou on va tout louper !

Il lui jeta un regard abasourdi et eut un mouvement de recul instinctif.

Les yeux de la jeune femme avaient prit une dangereuse teinte rouge, le regardaient d'un œil noir, mais ses mains restaient obstinément encré sur l'objet, le collant plus qu'il ne le fallait au matelas.

- Harry, s'écria Hermione, il tente de prendre possession de son corps, comme avec Ginny. Dépêche-toi !

Mu par une force et une volonté qu'il ne se savait pas posséder, il abattit le croc sur l'objet en poussant un cri de rage.

Quand la dent pénétra le collier, un immense souffle parcourut la chambre, envoyant tout le monde à terre, un cri inhumain se fit entendre, comme un cri de douleur suraigu, et une sorte d'ombre non identifiable s'échappa du bijou.

Il fallut quelques secondes à Harry pour se relever, totalement hébété. Il se rapprocha du lit et posa son regard sur le bijou au côté duquel reposait sagement la dent. Un trou ornait le médaillon, de la taille de l'impact.

Essoufflé, Harry n'arriva pas à se faire immédiatement à l'idée.

Il l'avait détruit. Pour de bon. Un des sept Horcruxes étaient détruits et c'était lui qui l'avait fait.

Un grognement le ramena sur terre et il vit Florelia se relever difficilement, prenant appuie sur l'un des montants de son lit contre lequel elle avait atterrit. Il se précipita sur elle, l'aidant à se redresser.

- Est-ce que ça va aller ? S'inquiéta-t-il, bien que soulagé de voir que ses yeux avaient reprit leur déconcertante couleur bleu électrique.

- Ouais, grommela-t-elle, c'est moi qu'a prit le gros du souffle. Mais la prochaine fois, vous prenez un autre pigeon pour tenir les Horcruxes. Merci, mais moi j'ai suffisamment donné pour le restant de mes jours.

Elle frissonna.

- Je ne risque pas d'oublier cette expérience de si tôt, poursuivit-elle alors qu'ils redescendaient dans la salle commune, le médaillon retourné sagement sous le matelas d'Harry qui ne s'inquiétait plus de devoir dormir avec cette atrocité sous ses fesses.

- Et il ne faudra pas nous étonner si elle est prise d'un envie soudaine de nous assassiner, fit Hermione avec un léger sourire en coin qui reçut un tirage de langue de la part de Florelia.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeSam 1 Nov - 13:59

Suite et fin du chapitre 21


Drago se retenait de ne pas tapoter nerveusement des doigts le bureau auquel il était installé. Une main portant sa tête, accoudé à la table de travail de bois, il avait le regard fixer sur la porte de la salle de bain, derrière laquelle il savait que Blaise se préparait.

Ils étaient déjà arrivés à la mi-octobre et le fond de l'air frais refroidissait les dortoirs des cachots, plus que voulu.

Drago frissonna et resserra sur son corps les pans de sa cape au moment où Blaise sortait de la salle de bain, prêt à partir.

- On peut y aller, précisa inutilement le métis alors que Drago était déjà arrivé à la porte. Tu es pressé ? Ajouta Blaise d'un ton plaisantin.

- Pas du tout, mais je déteste faire attendre les gens, tu le sais bien.

Drago avait toujours considéré le retard comme un manque de respect envers la ou les personnes qu'il devait rejoindre. Et le fait qu'il ne connaissait réellement Hermione que depuis deux mois n'était pas une raison valable pour la faire attendre.

- Ah bon ? Je pensais que tu étais finalement bien emballé à l'idée de les rejoindre.

Drago grogna.

Blaise et ses idées à la con. Non content de suivre le programme officiel en cours de Défense Contre les Forces du Mal, le métis avait aussi réussi à le convaincre de rejoindre l'A.D., le groupe clandestin d'étudiants qui apprenait à se défendre, deux ans auparavant.

Florelia était venu les voir un matin alors qu'ils se promenaient dans le parc, leur demandant si cela les intéressait de prendre des cours de défense avec Harry pendant les séances de l'A.D. Elle avait réussi à convaincre le brun de reprendre son poste de " professeur " et ce, avec la bénédiction du professeur McGonagall. Le premier cours débutait ce soir, et Hermione devait les mener à la Salle sur Demande apprêtée pour l'occasion.

Blaise et Drago s'arrêtèrent dans le hall comme convenue avec la Gryffondor, et Drago eut le plaisir de voir la brunette arriver en même temps qu'eux.

- Vous n'avez pas été suivi ? Leur demanda-t-elle en guise de salut.

- Bonsoir à toi aussi Hermione, plaisanta Blaise, traduisant les pensées de Drago.

Celle-ci vira au rouge pivoine.

- Oh oui, bien sûr, excusez-moi. Bonsoir à tout les deux. Passez une bonne journée ? Leur demanda-t-elle alors qu'ils reprenaient la route vers leur lieu de rendez-vous.

- Aussi bien qu'une journée de cours, répondit Blaise. Et toi ?

Hermione éclata de rire.

- Bonne journée aussi. Mieux qu'Harry en tout cas.

- Pourquoi ? Ne put s'empêcher de demander Drago.

Il intercepta un regard et un sourire amusé de Blaise, et leva les yeux au ciel. Depuis quelques jours, son ami semblant s'amuser d'une blague qu'il était le seul à connaître, et à chaque fois, c'était quand Drago parlait d'Harry ou prenait de ses nouvelles. Allez savoir ce qui lui prenait !

- Je crois qu'Harry est un peu anxieux, répondit Hermione. Il y a plus d'inscrit à l'A.D. qu'en cinquième année, et il va falloir qu'il trouve quoi faire aujourd'hui en faisant en sorte de ne pas abandonner des gens derrière lui. Il a eut un peu de mal à établir un programme, mais je crois que finalement il va s'en sortir. Oh, et puis surtout, ne faites pas gaffes aux regards des autres. Ils ne sont pas vraiment au courant pour votre arrivée, ajouta Hermione quand elle s'arrêta devant la Salle sur Demande où une porte venait d'apparaître.

Elle se tourna, leur tournant le dos et ouvrit la porte, s'effaçant pour les laisser passer.

Drago précéda Blaise dans la salle.

Celle-ci était vaste, les murs cachés par d'immense étagères bourrés de livres, et le sol recouverts d'innombrables coussins de toutes les couleurs. Tout au bout de la pièce, derrière Harry et Ron qui faisaient face à autres élèves présents, se trouvait une table avec divers objets, dont certains plutôt volumineux et une Glace à l'Ennemi.

Hermione referma la porte derrière eux et leur fit signe de s'asseoir, avant de se dépêcher de rejoindre ses amis. Drago s'installa tout derrière avec Blaise, faisant fi des regards éberlués, surpris ou tout simplement soupçonneux des autres. Une fois assis, il releva la tête, décidé à ne pas lâcher Harry des yeux, histoire de ne pas commettre de meurtres, et eut la surprise de remarquer qu'Harry le regardait droit dans les yeux en lui souriant d'un air confiant.

Déstabilisé, Drago ne put que le lui rendre, quoi que légèrement hésitant. Harry parut content puisque ses magnifiques orbes émeraudes le lâchèrent pour scruter tout les élève présents. Drago comprit qu'il allait prendre la parole.

- Bonjour à tous. Je souhaite la bienvenue aux nouveaux et bon retour aux anciens.

Des murmures parcoururent les rangs de coussins et Drago pensa que même quand ce n'était pas un adulte qui faisait cours, ils ne pouvaient s'empêcher de chahuter.

- Hum hum.

Toute la salle sursauta, et quelques rires discret firent leur apparition quand ils remarquèrent que ce n'était qu'Hermione qui souhaitait attirer l'attention de la salle. Drago comprit que la plupart d'entre eux avaient cru à un retour cauchemardesque d'Ombrage, généré par la réouverture de l'A.D., club clandestin démantelé par l'ancienne professeur de Défense Contre les Forces du Mal.

- Bien, merci Hermione, reprit Harry avec un sourire amusé et un peu crispé. Comme il y a parmi nous de nombreux nouveaux élèves qui veulent apprendre à se défendre, nous allons devoir changer les habitudes que nous avions prit. Durant les prochains cours, les anciens se mettront en binôme avec les nouveaux afin de voir leur niveau et de leur apprendre les sorts que nous avons déjà vu.

Un murmure d'anticipation excité parcourut les rangs avant de mourir.

- Je vois que ce plan vous plait, sourit Harry. Alors nous allons commencer.

Tous se levèrent et Drago et Blaise firent de même, bien qu'un peu perdus.

- Je crois qu'on va avoir un peu de mal à se trouver un partenaire, cher ami, fit Blaise en faisant un signe de tête vers les autre élèves qui se regroupaient entre connaissances, tout en leur jetant des regards suspicieux.

Drago soupira et pinça les lèvres tout en levant un sourcil.

Blaise avait totalement raison. Le fait qu'ils soient des Serpentard et que lui soit Drago Malefoy n'allait pas jouer en leur faveur.

- Blaise, tu te mets en binôme avec moi ?

Les deux amis tournèrent la tête vers Ginny qui venait d'inviter le métis à la rejoindre. Ce dernier s'empressa d'accéder à sa requête avec un grand sourire ravie en direction du blond.

Drago leva les yeux au ciel. Blaise et son attirance incompréhensible pour la dernière des Weasley !

Drago, dorénavant seul, jeta un regard autour de lui.

Ils devaient être à peu près une trentaine d'élèves, et tous étaient déjà par d'eux, répartis au hasard dans la grande pièce. Tous se parlaient avec une franche camaraderie et les premiers sorts commençaient à fuser. Drago vit Ron en train d'évaluer le niveau d'un premier année de Poufsouffle, et Hermione aux prises avec une Serdaigle de cinquième année. Il remarqua alors que Florelia était aux abonnés absents. Elle n'était nulle part dans la pièce et . . .

Drago fronça des sourcils tout en scrutant rapidement la salle des yeux.

Il semblerait qu'Harry avait subitement disparu.

- Salut !

Drago sursauta violemment, et se retourna pour fusiller des yeux le brun qui venait de lui flanquer la frousse de sa vie.

- Ca te prends souvent de tenter de tuer les gens en leur collant une crise cardiaque ? Siffla Drago, furieux de s'être fait avoir comme un débutant.

Harry eut un petit rire amusé. Drago sentit son cœur s'emballer sans raisons.

- Désolé, ce n'était pas mon but. Mais j'ai vu que tu n'avais personne, alors je suis venu. Maintenant, montre-moi ce que tu sais faire.

Harry fit deux pas en arrière.

- Lance-moi un Stupéfix.

Drago un sourcil.

- Pardon ?

- J'évalue ton niveau, soupira Harry, alors lance-moi un Stupéfix.

- Comme tu veux, fit Drago en haussant les épaules.

Il sortit sa baguette de sa poche, la tendit et lança le sort. Harry le reçut de plein fouet et tomba en arrière, inconscient. Heureusement pour lui qu'il y avait des coussins. Drago s'approcha et le réveilla avec le contre-sort avant de l'aider à se relever en lui tendant une main qu'Harry accepta.

C'était la deuxième fois que Drago prenait la main du brun et à nouveau, il ressentit cette chaleur bienfaitrice au contact de sa peau, cette envie de ne jamais lâcher cette main. Il se surprit à se demander si cela aurait le même effet avec une toute autre partie du corps du jeune homme.

Avec une légère rougeur sur les joues, Drago se secoua mentalement. Ce n'était vraiment pas le moment d'avoir ce genre d'idées. De plus, il savait qu'Harry n'était pas de ce bord, contrairement à lui ( merci Blaise et sa bisexualité qui lui avait fait découvrir les magasines gays ). Et surtout, il ne pouvait pas être attiré par son ancien ennemi de toujours.

- Bon, eh bien, celui-là, tu sais le faire, annonça Harry, avec lui aussi une jolie couleur aux joues que Drago ne sut pas interpréter.

Drago le regarda, tentant de comprendre pourquoi il était gêné. Le rouge à ses joues étaient dû à ça, il en était sûr. Mais pourquoi Harry se serait sentit gêné en sa présence ?

- Hum, je peux récupérer ma main ? Demanda Harry, les joues toujours aussi rouges et le regard vrillé sur le sol.

Drago s'ébroua mentalement, comme si il se réveillait d'un songe.

- Oh, euh, oui, excuse-moi.

Il la lâcha, à contre-cœur, et ressentit à nouveau ce froid, cette absence, ce manque inexpliqué.

- Je crois que je vais pouvoir te laisser avec quelqu'un d'autre et commencer à vérifier ce que font les autres, fit Harry en regardant par dessus l'épaule de Drago.

Ce dernier, intrigué, se retourna pour voir arriver Florelia.

Au vue de son écharpe et de ses joues rouges, elle venait d'arriver.

- Salut, fit-elle avec un signe de main à tout deux. Désolé pour le retard, Harry, mais j'avais d'autres obligations.

- Il n'y a pas de problèmes, dit-il en souriant, le teint redevenu normal. Tu seras en binôme avec Drago, je veux savoir ce qu'il vaut.

- Ok.

Elle retira son écharpe et sa cape, posa le tout sur la table non loin et se prépara à faire face à Drago.

Celui-ci déglutit. Il ne voulait pas se battre conte elle, même en toute amitié, et surtout, il savait très bien que son niveau de combat était nettement supérieur au sien. Il allait se faire laminer.

- T'inquiètes Dray, plaisanta Florelia, je sais me contrôler.

Drago sourit à la boutade, mais garda dans un coin de sa tête qu'il devrait tuer Blaise pour lui apprendre à donner ce surnom à tout le monde !
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 5 Nov - 17:45

Chapitre 22 : Où l'on retrouve quelqu'un


Avec un bâillement significatif et non étouffé, Drago se redressa dans son lit.

En jetant un regard autour de lui il découvrit qu'il était seul dans le dortoir. Il n'y avait pas un chat en vue ce samedi matin. Même pas Blaise.

Il tendit une oreille du côté de la salle de bain.

Il entendait de l'eau couler, et c'était certainement le métis qui prenait sa douche. Drago savait qu'il ne serait jamais parti sans lui.

Drago passa une main fatigué dans ses cheveux, les ébouriffant au passage, et repoussa ses couvertures pour sortir de son lit. Il remarqua alors qu'il avait un . . . Petit incident masculin typiquement matinale.

Avec un grognement, il comprit qu'il allait devoir passer sous la douche froide. Génial.

Il s'étira paresseusement au moment où Blaise sortait de la salle, une serviette accroché aux hanches, les cheveux encore légèrement humides. Drago rabattu rapidement les draps sur le bas de son corps. Son meilleur ami n'avait pas besoin de voir dans quel état il se trouvait.

- Bien dormi, Dray ?

Drago le fusilla du regard.

Quand allait-il comprendre qu'il détestait ce surnom ?

- J'ai un prénom, Blaise, veux-tu bien t'en servir s'il te plait ?

- Bah non, ça ne serait pas aussi marrant, plaisanta le métis, avant de se baisser pour éviter un oreiller volant.

Drago se leva cachant son excitation avec ses vêtements qu'il tenait devant son bas ventre, l'air de rien.

- Ah au fait Drago, tu n'as pas besoin de cacher ton état, dit Blaise, se faisant se retourner son meilleur ami vers lui. Vu les bruits douteux qui s'échappaient de ton lit ce matin, je me doute que ta douche va être particulièrement glacial.

Drago lui lança un regard noir et repartit en direction de la salle de bain. Il y pénétra, claquant la porte derrière lui.

- D'ailleurs, un certain brun aux yeux verts ayant récemment perdu ses petites lunettes rondes avait l'air de te faire le plus grand bien ! Cria Blaise à travers la porte close.

Drago se précipita sur ladite porte, mais le métis avait déjà prit la poudre d'escampette, au vue de la porte du dortoir que Drago avait vu se refermer avec précipitation.

Mécontent, Drago revint dans la salle de bains et se prépara à entrer sous sa douche.

Blaise avait-il dit vrai ? Son état d'excitation plus qu'avancé avait-il eu pour cause Harry ?

Drago secoua la tête, alors qu'il passait sous le jet d'eau.

Lui, fantasmer sur Harry Potter ? Non, c'était certainement une blague de Blaise, juste histoire de le faire enrager. Mais . . . Et si c'était vrai ? Si Harry lui plaisait vraiment ? En toute honnêteté, il était loin d'être moche, surtout depuis que ses amis avaient décidés de le faire relooker un tant soi peu. Et l'aura de puissance et de gentillesse qu'il dégageait ne faisait que confirmer tout ça.

Drago soupira.

Le seul moyen qu'il avait de savoir si Harry lui plaisait vraiment était de . . .

Il grimaça.

Non, il ne pouvait pas faire ça ! Se donner du plaisir en pensant à Harry !

Drago prit une grande inspiration.

Soit il le faisait, histoire d'en être sûr, soit il éteignait le bouton d'eau chaude et actionnait à fond l'autre. Sauf qu'il avait toujours haït l'eau froide et avait toujours préféré l'autre solution, bien plus agréable.

Drago ferma les yeux, hésitant.

Il voulait le faire, mais sa conscience nouvellement acquise le lui interdisait.

Incertitude, quand tu nous tiens . . .

Il actionna violemment le bouton d'eau froide, et glapit de surprise.

Tremblant de tous ses membres, il ouvrit rapidement l'eau chaude, content d'avoir pu se débarrasser de son problème.

Il se lava, se sécha et s'habilla avant de rejoindre Blaise à la table des Serpentard dans la Grande Salle. Comme d'habitude, ce dernier s'était assit en bout de table, le plus près de la porte.

Drago le rejoignit et s'installa en face de son ami, se retrouvant par la même occasion avec une vue imprenable sur la table des rouge et or. Heureusement pour lui, le Trio n'était pas encore là, seul Florelia était présente, perdu dans ses pensées, alors qu'elle jouait avec son verre de jus de citrouille.

- Alors, tu as réussi à te débarrasser de ton incommodité ? Plaisanta Blaise, le plus sérieusement du monde possible.

- Va te faire voir, Blaise.

- Oh, moi qui pensais être ton ami, s'offusqua faussement le métis.

- Tu l'es, sauf quand tu sors ce genre de conneries, rétorqua Drago en piochant dans le panier à croissants.

- Ce ne sont pas des conneries, c'est juste que tu ne veux pas t'avouer ton attirance pour un certain Survivant, continua Blaise en baissant la voix pour ne pas se faire entendre.

- L'attirance n'existe que dans ta tête, Blaise.

- Mauvaise foi.

Drago le fusilla du regard et ne reçut en retour qu'un magnifique sourire innocent. Il détestait ce genre de blagues idiotes sur son nom.

Il continuèrent et déjeunèrent, parlant de tout et de rien, Drago surprenant l'arrivée tardive du Trio et Blaise remarquant que Florelia était sortit bien vite au moment où ses amis s'étaient installés, quand le métis sortit quelque chose que Drago avait totalement oublié :

- Qu'est-ce que tu veux d'abord aller voir à Pré au Lard ?

En retour, Blaise ne reçut en réponse qu'un sourcil haussé.

- Drago, soupira-t-il, ne me dis pas que tu as oublié que tous les ans, pendant le week-end d'Halloween nous avons une sortie à Pré au Lard.

- Pas du tout, mentit Drago avec aplomb.

Une image s'imposa alors à son esprit. Celle de Florelia, les yeux flamboyants prête à l'engueuler comme ce n'était pas permis.

- Bon d'accord, si en fait, avoua Drago en grimaçant.

Blaise jeta un regard perdu et étonné autour de lui avant de reposer son regard sur son ami.

- Pendant un instant, j'ai cru que Florelia était avec nous.

Drago fila un coup de pied dans le tibia de son ami qui glapit de douleur.

- J'aimerais passer à la boutique de plumes, je voudrais en acheter une nouvelle.

- Et Honeydukes aussi, ajouta Blaise, j'ai envie de faire le plein de sucreries !

Drago leva les yeux au ciel devant tant d'insouciance.

- Il y a des moments où je me demande si tu es conscient que nous sommes en pleine guerre, dit Drago.

- Je le suis et c'est pour ça que je m'efforce de faire comme si de rien n'était. On en bave déjà assez, sans en ajouter. Je profite de la vie, qui sait quand elle se terminera.

Un silence gêné suivit ses paroles.

- Navré, je ne voulais pas dire ça.

- Si Drago, tu le voulais, et tu as bien fait.

Drago regarda Blaise qui lui souriait tendrement.

- Florelia te l'as dit, tu n'as pas à porter de masques en présence de tes amis. Avec moi tu n'en as aucunement besoin et tu ne dois jamais hésiter à me dire ce que tu penses. Enfin, ajouta-t-il après un bref instant, sauf si c'est pour me dire que je suis gros, moche et bête.

- Tant que tu ne t'appelle pas Crabbe ou Goyle, il n'y a aucun risques.

Blaise éclata de rire, et ils se levèrent de table.

- Allons-y directement, proposa Drago. Et de toute façon, vu l'heure à laquelle nous avons déjeuner, nous ne reviendront pas mangé ce midi.

Blaise acquiesça et tout deux remontèrent dans leurs dortoirs pour aller chercher cape et écharpe.

Le temps s'était considérablement refroidit, et on sentait que l'Hiver approchait à grands pas. Dans un peu moins de deux mois, Noël serait là.

Ils se préparèrent à redescendre, chaudement emmitouflés, mais ils ne purent dépasser le porte de leur dortoir, car Bulstrode y pénétra précipitamment, refermant la porte derrière elle et la verrouillant sans bruit, avant d'y jeter un sort d'Impassibilité.

Blaise et Drago eurent tout juste le temps de dégainer leurs baguettes et de les pointer sur elle, qu'elle s'était adossé à la porte, essoufflée et qu'elle s'était mise à parler, débitant des mots à une vitesse incroyable et incompréhensible.

- Théo . . . Pansy . . . Vous . . . Traquenard . . . Scribenpenne.

Blaise et Drago échangèrent une bref œillade abasourdi.

- Il y a moyen que tu répètes un peu plus intelligemment ? Demanda Blaise en la regardant comme si elle était particulièrement bête.

Elle prit une profonde inspiration et dit :

- Théo et Pansy vous ont entendu parler à table et ils prévoient de vous tendre un traquenard à votre sortie de Scribenpenne. Ce qu'a fait Carrow il y a deux semaines ne les a pas ralenti, au contraire, ils veulent prouver au Maître qu'ils sont capables de la ramener à lui, avec ou sans son accord. Ils veulent d'abord commencer par s'entraîner avec vous et vous livrer au Seigneur des Ténèbres.

- Pourquoi tu nous dis ça ? Questionna suspicieusement Blaise alors que Drago tenait toujours en joue la jeune femme.

Elle leur jeta un regard torve.

- Toute ma famille est moldue, vous croyez vraiment que mon ambition dans la vie est de les exterminer ? Je n'ais rejoint le Seigneur des Ténèbres que parce que Pansy m'y a obligé et que c'est le meilleur moyen pour l'instant de protéger mes parents. Mais je suis consciente que ça ne durera pas.

- Alors . . . ? Fit Blaise, l'interrogeant du regard.

Elle grimaça.

- Je n'ai plus le temps, on en reparlera plus tard. Ne vous approchez pas de Scribennes, ou allez-y avant midi.

Et elle sortit de la chambre aussi vite qu'elle y était entrer.

- Euh . . ., Fit Blaise, visiblement perdu. T'as compris quelque chose à ce qui vient de se passer toi ?

Drago hocha la tête.

- Je crois qu'il va falloir que l'on parle avec Harry cet après-midi, fit-il avant de sortir du dortoir.

Drago pensait avoir à peu près comprit.

Millicent Bulstrode était une sorcière née de moldus, enrôlée chez les Mangemorts seulement parce qu'elle y avait été obligé, menacé par Pansy de représailles sur sa famille. Mais la jeune femme avait décidé de jouer double jeu, et de donner les informations qu'elle avait aux principaux concernés.

Sauf que lui et Blaise n'était pas véritablement formés pour parler avec un espion - si tant est que l'on pouvait la nommer ainsi. Il fallait donc qu'il en parle à quelqu'un d'un peu plus au courant des pratiques de l'Ordre. Seul Florelia et Harry semblaient à peu près calés sur le sujet, mais ne sachant pas où était la première, il devait se rabattre sur Harry.

Drago soupira.

Il allait devoir lui courir après dans tout Pré au Lard pour parvenir à lui mettre la main dessus.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 5 Nov - 17:47

Suite du chapitre 22


Harry resserra son écharpe autour de son cou.

Un vent glacial s'y était engouffré par surprise, le faisant violemment frissonner. Il ignorait pourquoi, mais le temps semblait aller de mal en pis. Ils étaient le 31 Octobre, et pourtant il leur semblait qu'ils étaient déjà au mois de Décembre.

- Je hais ce froid, marmonna Ron, les dents serrés, alors qu'ils remontaient la principale allée de Pré au Lard avec Hermione. Comment c'est possible un temps pareil ?

Harry acquiesça silencieusement. C'était exactement ce qu'il se disait au même moment.

- C'est à cause de Lui, fit Hermione avec une grimace de dégoût. Il avait déjà fait ça lors de la Première Guerre. Détraqué le temps pour apeuré la population et leur faire perdre leurs repères. Ne vous étonnez pas si nous avons un soleil resplendissant et trente degré à l'ombre le jour de Noël.

- Ah non ! S'exclama vivement Ron. Si il n'y a pas de neige à Noël, c'est plus Noël !

- Tu crois vraiment que Voldemort va prendre en compte tes considérations, Ron ? Soupira Hermione en levant les yeux au ciel.

- Ca n'a aucun rapport ! Je dis juste que Noël sans la neige, c'est plus vraiment Noël. Où est la magie de ce jour, si il n'y a pas de grand manteau blanc ? Si on ne peut pas se réchauffer auprès d'un bon feu de cheminée ou d'une bièraubeurre ?

Ron avait raison, pensa Harry. Un Noël fêter comme si ils étaient en pleine Été, ce n'était pas vraiment un Noël.

La discussion continua ainsi entre Ron et Hermione, tout le long du chemin jusqu'au Trois Balais, là où ils avaient décidés de s'installer pour se réchauffer un tant soi peu.

Il pénétrèrent dans le pub bondé et réussirent à se trouver une table dans le fond de la salle. Hermione et Harry s'installèrent, pendant que Ron alla chercher leurs boissons.

- Au fait, Harry, est-ce que tu sais où est Florelia ?

Harry fronça des sourcils.

La jeune femme avait eu un comportement plus qu'étrange en leur compagnie depuis la première séance de l'A.D. Elle passait de moins en moins de temps avec eux, et il avait même parfois l'impression qu'elle les évitait. Elle disparaissait parfois pendant des heures, et revenait, le regard brillant, comme si elle était fière d'elle. Harry se demandait si elle n'était pas déjà sur la piste d'un deuxième Horcruxe, mais il pensait qu'elle lui en aurait parler si c'était le cas. Tout de dont il était sûr, c'était qu'elle préparait quelque chose. Le matin-même, elle était partit de bonne heure, avait quitté le château avant toutes autre élèves et n'était toujours pas revenue.

- Regardez qui je ramène, fit soudain la voix joyeuse de Ron.

Harry releva la tête et s'étonna de trouver Blaise et Drago, encore solidement emmitouflé dans leurs capes, s'installer à leur table en même temps que Ron.

- On ne vous dérange pas au moins ? demanda Blaise en tirant une chaise à côté d'Hermione.

- Du tout, répondit cette dernière. Alors, vous avez passé une bonne journée ?

- Bonne, je ne sais pas, mais on peut déjà dire qu'elle était inattendue, répondit Drago qui s'était installé à côté d'Harry.

Celui-ci s'empêcha fortement de rougir.

Ca aussi, c'était étrange. Depuis la première réunion de l'A.D., il ne pouvait se sortir de la tête la poignée de main de Drago quand il l'avait aider à se relever. Il ressentait encore parfaitement dans tout son corps le fourmillement qui l'avait parcouru et la sensation d'être à sa place dans la main du blond. Il aurait voulu ne jamais la relâcher.

Depuis, il n'avait cesser de se poser des question sur le pourquoi du comment. Qu'est-ce qui avait bien pu lui faire ressentir ça ?

- Inattendue ? Comment ça ? S'étonna Hermione, l'arrachant de ses pensées.

- Figurez-vous, commença Blaise, que ce matin avant que l'on ne parte pour Pré au Lard, Millicent Bulstrode s'est glissé dans notre dortoir et nous a prévenu que Parkinson et Nott allaient nous tendre un piège du côté de Scribenpenne, et que nous devions éviter la boutique ou alors y passer avant l'heure de midi.

Harry eut à peu près la même tête que Ron et Hermione : les yeux exorbités et la bouche grande ouverte.

- Pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ? Demanda Ron, avec un froncement de sourcils.

- Elle est née de parents moldus, dit Drago alors qu'il reposait sa bièraubeurre sur la table. Et son enrôlement dans les Mangemorts s'est fait parce qu'on l'a menacé de faire du mal à sa famille. C'est tout ce que nous savons, mais elle a dit qu'elle nous recontacterait plus tard.

- Et à votre avis, qu'est-ce qu'elle veut ? Demanda Harry, se mêlant enfin à la discussion, après avoir réussi à s'empêcher d'avoir un comportement bizarre en présence des autres.

- Drago à une idée plutôt intéressante, fit Blaise. Il pense qu'elle voudrait jouer le rôle d'espionne. C'est vrai qu'il serait utile de savoir exactement ce qu'il se passe au sein des Mangemorts qui vivent dans le château.

- On en sera plus dans pas longtemps, je pense, poursuivit Drago. Mais on voulait déjà vous dire ça, vous prévenir. Si elle veut prendre contact avec quelqu'un de l'Ordre, on la dirigera vers vous ou vers Florelia.

- Ouais, si elle arrête un jour de ressembler à un courant d'air, marmonna Hermione.

- Comment ça ? S'inquiéta Drago en se tournant vers elle.

- Disons simplement que depuis deux semaines, Florelia se fait désirer, intervint Harry. Elle disparaît sans prévenir pendant plusieurs heures et quand elle revient, elle ne daigne même pas nous donner d'explications. Elle se contente de nous sourire. J'ai même parfois l'impression qu'elle nous nargue.

- En fait, c'est surtout toi qu'elle nargue, fit Ron. L'autre jour, pendant qu'on travaillait dans la salle commune, je l'ai surprise en train de te regarder et . . .

Ron parut hésitant, et Harry attendit la suite comme tout les autres, impatient.

- Elle avait un drôle de sourire, très doux. Elle te couvait du regard, c'était bizarre. Je crois que ce qu'elle prépare a un lien avec toi.

Ron était sérieux. Harry le voyait dans son regard, il ne mentait pas, il pensait ce qu'il disait.

- De toute façon, est-ce que vous pouvez me citer un moment où Florelia n'a pas été bizarre ? Soupira Blaise. Depuis qu'on la connaît, elle est comme ça. Moi, je n'arrive toujours pas à comprendre comment elle peut être aussi proche du professeur Rogue et de la mère de Drago.

- Il est vrai qu'on ne sait pas grand chose d'elle, approuva Hermione. Je n'ais toujours pas oublié l'altercation dans le parc avec les Doloris. Ni ce qu'elle a dit. Pourquoi Voldemort aurait-il eu besoin de la torturer ?

- Elle m'a avouer qu'elle nous cachait des choses, dit Harry, faisant fi des frissons qui avaient parcourut Blaise, Ron et Drago à l'entendu nom honni. Après l'altercation, elle a craqué, et elle m'a dit qu'elle avait toujours ressenti un profond dégoût à torturer les gens, mais qu'elle n'avait pas le choix. Pour ce jour-là, elle m'a expliqué qu'elle avait été obligé de le faire, histoire que les autres hésitent avant de revenir agresser Blaise et Drago.

Blaise renifla.

- Au moins, c'est rassurant de savoir qu'elle ne prend pas plaisir à jeter le Doloris, fit-il. Mais elle m'a drôlement impressionné quand elle s'est interposé et qu'elle est resté stoïque. Enfin, c'est tout de même un Doloris qu'elle a reçu, pas n'importe quel Sortilège !

- Elle a dû le subir des centaines de fois pour arriver à un tel contrôle sur son esprit, intervint Drago. Je . . . Enfin, j'en ai déjà reçu . . . Plusieurs par jour et . . . Je n'ai jamais pu le supporter.

- Pendant le mois que tu as passé dans les cachots ? Demanda doucement Blaise.

Drago acquiesça sèchement de la tête.

- Elle a dû être torturer depuis son plus jeune âge. Je ne veux même pas imaginer ce qu'a pu être sa vie avant de venir me chercher.

Un profond silence suivit ses paroles.

Pour Harry, elle ne manquait pas de courage. Gryffondor était bel et bien sa maison. Rien que le fait qu'elle se soit interposé entre lui et le Doloris de Nott prouvait qu'elle était une personne courageuse, limite téméraire. Quelqu'un comme lui, quoi. Mais à la lueur de ce que venait de dire Drago, il était tout fait compréhensible qu'elle ne leur dise pas tout. Comme Drago qui semblait n'avoir jamais parler à personne de ce qu'il s'était passé pendant le mois qu'il avait passer, emprisonné dans le manoir de Voldemort.

- Et si on rentrait au château ? Proposa soudain Hermione. On n'a plus vraiment grand chose à faire dans les environs.

Harry approuva en même temps que les autres son idée, et ils quittèrent le pub tous ensemble.

Harry remarqua bien vite les regards éberlués à la vue de leur troupe plus qu'étonnante, mais il ne fit, ni ne dit rien. Les autres pouvaient penser ce qu'ils voulaient, il appréciait suffisamment la compagnie des deux Serpentard pour ne pas s'attarder sur ce que pensait les autres élèves.
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MessageSujet: Re: La Seconde Guerre [Terminé] La Seconde Guerre [Terminé] - Page 2 Icon_minitimeMer 5 Nov - 17:48

Suite et fin du chapitre 22


Ils remontèrent la rue pour rejoindre le château et Harry remarqua que Drago était resté en arrière, perdu dans ses pensées. Le brun ralentit un peu, juste assez pour parvenir à la hauteur du blond.

Arrivé là, il se trouva bête.

Qu'est-ce qu'il pourrait bien lui dire ?

Même au square Grimmaurd, il avait tout fait pour éviter Drago, et c'était les autres qui étaient plus ou moins proches de lui. Pourtant à présent, il regrettait de n'avoir rien fait pendant qu'ils étaient encore là-bas. Cela lui aurait faciliter la tâche pour ce qu'il voulait faire maintenant.

- Drago, commença-t-il, hésitant, se faisant tourner le regard du jeune homme sur lui.

Il s'injuria quand il sentit un frisson lui parcourir l'échine alors que le regard gris de Drago se posait sur lui.

- Je voulais te dire, continua-t-il, reprenant un peu du poil de la bête, que si jamais t'as envie de parler de ce qu'il s'est passé - dans les cachots je veux dire - tu peux venir me voir quand tu veux, où tu veux. Si t'as besoin d'en parler, d'une oreille attentive, ou même de conseil - et ce même si je ne suis pas la personne la mieux placé pour ce genre de trucs - eh bien, tu peux venir me voir.

- Tu me prend en pitié, Potter ? Fit Drago avec hargne.

Harry serra les mâchoires.

Voilà, c'était pour ça qu'il n'avait jamais vraiment voulu se rapprocher de lui. En fait, il s'était toujours attendu à une réplique acerbe de sa part.

Il s'apprêtait à le laisser sur place et à rejoindre les autres quand la voix de Drago se fit nouveau entendre.

- Excuse-moi, Harry.

Ce dernier dû prendre sur lui pour ne pas en tomber ou s'arrêter de marcher sur la surprise. Par contre, il buta contre une racine mal placée et ce ne fut que grâce à la poigne providentielle de Drago qu'il ne s'étala pas lamentablement par terre.

- Merci, marmonna Harry, rouge de confusion, quand Draco relâcha son bras.

- De rien. Mais t'aurais pu au moins avoir l'obligeance de ne pas me rappeler qu'avant je n'avais pas l'habitude de m'excuser, grimaça Drago alors qu'ils dépassaient les grilles d'entrée de Poudlard.

- Avant ?

Drago sourit en soufflant d'exaspération.

- Oui, avant. Florelia est plutôt persuasif quand elle le veut. C'est à cause d'elle, que je ne suis plus le Drago Malefoy que les autres connaissaient encore l'année dernière.

Drago ne parut guère enchanté de faire allusion à leur sixième année d'étude.

- Bref, je suis désolé pour tout à l'heure. Les mauvaises manies ont la vie dure, mais à chaque fois que je fais une incartade, j'ai l'image de Florelia qui s'impose à mon esprit. Tu sais, quand elle a sa tête des mauvais jours, quand elle est énervé.

- Oui, je vois de quoi tu parles. Elle est flippante quand elle prend cette tête-là.

- On est d'accord là-dessus. En tout cas, c'est sympa, merci. Je n'oublierai pas ta proposition.

Harry acquiesça vivement de la tête, et ils continuèrent leur route en silence.

Ils rattrapèrent bien vite les trois autres, et ils frissonnèrent tous quand ils furent au chaud, dans le hall du château.

- Brrr ! Il fait bien meilleur ici, commenta Blaise en desserrant son écharpe.

Personne ne pu répondre car à ce moment-là, il virent Florelia débouler des escaliers de marbre, un immense sourire plaquée sur les lèvres.

- Harry ! Cria-telle en lui sautant dessus pour lui prendre la main et le tirer à sa suite alors qu'elle tentait de remonter l'escalier qu'elle venait tout juste de descendre. Suis-moi, dépêches-toi, tu es attendue dans le bureau du professeur McGonagall.

- Quoi ?! Mais pourquoi ? Fit Harry en essayant de modérer la jeune femme qui l'avait déjà mener jusqu'au milieu de l'escalier, alors que les quatre autres les suivait, éberlués.

- J'ai une surprise pour toi, une merveilleuse surprise, fit-elle sans se départir de son sourire, les larmes aux yeux. Ça ma prit deux semaines pour le remettre sur pied et j'ai dû être d'une infinie patience, mais ça vaut le coup, j'en suis sûre. Je suis certaine que mon cadeau te plaira. Suivez-moi, tous !

Harry prit alors la décision de la laisser le mener jusqu'au bureau directoriale. Alors qu'elle courrait, sa main toujours dans la sienne, Harry se surpris à avoir l'idée saugrenue qu'il aurait préféré avoir la main de Drago dans la sienne. Au moins celle du blond lui faisait du bien. La poigne de Florelia était loin d'être désagréable aussi, elle était douce et tendre, rassurante, mais celle de Drago était différente, bien mieux.

Harry entendait les bruits de courses des autres derrière lui et d'un rapide coup d'œil, s'assura qu'ils étaient tout les quatre encore là.

Il pilèrent devant la gargouille qui gardait l'entrée du bureau et Florelia prononça le mot de passe :

- Dumbledore.

Harry ne s'étonna même pas du choix du professeur McGonagall. Il savait que c'était sa façon de lui rendre hommage.

Il laissa l'escalier mobile le mener jusqu'en haut en compagnie des autres et d'une Florelia fébrile, puis pénétra dans le bureau à la suite de la jeune femme.

La première chose qu'il vit en entrant, ce fut la directrice assise à son bureau, le portrait de Dumbledore derrière elle, où le vieil homme sommeillait du repos du juste. Elle avait les mains croisés sous son menton, les yeux brillants, et fixait son regard sur la scène qui se jouait sous ses yeux, scène qu'Harry ne pouvait voir à cause de Florelia qui lui bouchait la vue. Son regard passa sur Harry quand elle l'entendit entrer, et elle se leva.

- Mr Potter, je vous en prie, entrez, fit-elle le souffle court avec un signe de main.

Harry remarqua aussi avec surprise que Rogue était présent, vêtu de son habituelle robe noir, bien qu'il sembla légèrement fatigué. Il avait le visage un peu plus creux que dans son souvenir. Lui aussi, fixait la scène qui se jouait dans le bureau, mais avec une mimique de dégoût.

Florelia fit un pas de côté en se retournant vers lui, les yeux avides, au moment où il entendit le dernier arrivant refermer la porte du bureau derrière lui. Il sentit ses amis prendre place autour de lui et regarder à leur tour, curieux, ce qu'il se passait.

Entre les deux chaises faisant face au bureau, là où Harry s'était assis tant de fois du temps où Dumbledore était encore vivant, il voyait Remus tenir dans ses bras un jeune homme aux longs cheveux bruns. L'homme aux cheveux grisonnants pleurait, mais c'était des larmes de bonheur qui s'échappait de ses yeux, au vue de l'immense sourire qu'il arborait. Il se détacha du jeune inconnu et tourna son regard brillant vers Harry.

- Harry, fit-il d'une voix cassé par l'émotion, c'est un miracle, un véritable miracle.

L'inconnu se retourna alors, son regard gris surpris et impatient se posant sur Harry.

Le Survivant sentit ses jambes flageller quand il le reconnut et un frisson de pur bonheur parcourut tout son corps. Sa gorge se serra et il ne put s'empêcher de pleurer alors qu'il sautait au cou du jeune homme, le serrant contre lui comme si il s'attendait à le voir disparaître à tout moments, celui-ci lui rendant son étreinte avec autant de passion.

Harry entendit un sanglot derrière lui, alors que lui-même ne pouvait empêcher le flot s'échapper de ses yeux, le serrant convulsivement contre lui. Et à travers les sanglots qu'il reconnut comme étant ceux d'Hermione, il l'entendit prononcer une seule phrase, abasourdie :

- Merlin, c'est Sirius !
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